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Selon le degré d’exploitation d’une espèce par l’autre, on peut définir 3 types d’interaction:
- le Commensalisme: du latin cum, avec et mensa, table : compagnon de table. Le commensal tire un
avantage de la relation alors que l’impact sur l’hôte est neutre.
- le Mutualisme: du latin mutuus, réciproque. Il s’agit d’une relation obligatoire où le bénéfice de la
relation revient aux deux partenaires. On parle de Protocoopération si la relation n’est pas obligatoire.
Exemple de Mutualisme: protozoaires / termites pour la digestion de la cellulose. Lichens, résultat de
l’association de champignons et d’algues.
- le Parasitisme: du latin para, à côté et situs, nourriture. Qui vit au dépend de son hôte. Il s’agit d’une
des formes de relation les plus complexes. Le parasite tire profit de l’hôte qui est lésé. Cette relation
peut être stable ou instable.
Eric Muraille Immuno BAC3 FUNDP
Ces trois types d’interactions forment évidemment un continuum:
Parasitisme
bénéfice unilatéral
SYMBIOSE
degré de
DEPENDANCE
On estime cependant que 95% des bactéries et des micro-champignons sont encore inconnus.
Quant aux virus, on sait aujourd’hui que plus de 60% des gènes présents dans l’eau de mer ou la
terre n’appartiennent pas au monde des Bactéries, des Eucaryotes ou des Archaes … Ils
constituent donc sans doute de loin la « forme de vie » la plus abondante de la planète.
Seule une très faible proportion de ces espèces peuvent être considérées
comme parasite (pathogène) pour l’homme:
Actuellement (2007), on estime que 1415 espèces causent des infections humaines,
1128 sont des microbes:
- 217 virus (sur +/- 40.000)
- 538 bactéries (sur +/- 1.000.000)
- 307 champignons (sur +/- 1.500.000)
- 66 protozoaires (sur +/- 200.000)
Soit, moins de 0.1% des espèces connues et sans doute 0.001% des espèces existantes.
Eric Muraille Immuno BAC3 FUNDP
On peut distinguer les:
La co-évolution entre l'hôte et ces compétiteurs a été décrite comme une course
aux armements perpétuelle par Leight Van Valen dans son hypothèse de la reine
rouge (Red Queen Hypothesis).
The Red Queen hypothesis tire son nom d'un épisode fameux
Leigh Van Valen
d‘Alice au Pays des Merveilles (1865, Lewis Caroll) au cours
duquel le personnage principal et la Reine Rouge se lancent
dans une course effrénée.
Alice demande alors :
« Mais, Reine Rouge, c'est étrange, nous courons vite et le
paysage autour de nous ne change pas ? »
Et la reine de répondre :
« Nous courons pour rester à la même place. »
Cette métaphore symbolise la course aux armements entre les espèces. Toutes les espèces courent aussi
vite que possible et celles qui n’arrivent pas à tenir le rythme disparaissent.
La relation hôte / parasite est un exemple flagrant de cette théorie. Dans un système hôte / parasite, les
deux espèces exercent l’une sur l’autre des pressions sélectives. Chaque fois que l’hôte s’adapte (ex :
nouveau mécanisme immunitaire), le parasite est contraint de s’adapter (ex : mécanisme capable
d’éviter la réponse immune de l’hôte). Un exemple de co-évolution: l’introduction de la Myxomatose en
Australie pour réduire les populations de lapin. La résistance des lapins a progressivement augmenté et
la virulence de la Myxomatose diminué.
Eric Muraille Immuno BAC3 FUNDP
Ce paradigme d’un système immunitaire « gardien du sanctuaire » et
du pathogène « strictement compétiteur » est cependant en contradiction avec de
nombreuses observations:
Le virus est de très loin la forme de vie la plus courante sur terre. Il existe 10 fois plus de virus que de bactérie.
On trouve des virus au sein de toutes les formes de vie. Dans les conditions naturelles, les organismes sont
toujours infectés. L'infection ne constitue donc pas un accident provenant d'une défaillance de la réponse
immunitaire mais l'état naturel, le plus fréquent, des organismes.
De nombreux organismes infectieux pathogènes, tel que Mycobacterium tuberculosis, l’agent de la
tuberculose, sont connus pour persister dans leur hôte durant l'entièreté de la vie de celui-ci. Il faut donc en
arriver à la conclusion que l'infection, donc la présence d'organismes non coopératifs, est partiellement tolérée
par le système immunitaire. Quelles sont les raisons, ou avantages, de cette tolérance "partielle" aux
organismes infectieux par le système immunitaire ?
2. La “relation hôte pathogène” permet de maintenir une diversité génétique au sein des
populations:
Le principal défi d’un organisme est de survivre aux fluctuations aléatoires et imprédictibles de
l’environnement. La diversité génétique au sein des populations est la seule parade vraiment efficace face à
cette pression de sélection. Dans le contexte d'une co-évolution antagoniste, l'hôte subit une sélection
favorisant l'échappement à l'infection et le pathogène est sélectionné pour infecter l'hôte. En 1949, John B. S.
Haldane avait déjà proposé que cette compétition puisse maintenir un haut niveau de diversité au sein des deux
populations: “Just because of its rarity it will be resistant to diseases which attack the majority of its fellows”.
Cette hypothèse assume qu'un parasite se spécialise dans l'infection des génotypes les plus communs et
épargne les plus rare.
Les transferts de gènes entre Virus, Bactérie, Archaea et Eucaryote sont fréquents. Ils semblent la règle plus
que l’exception dans le vivant. Ainsi, un ou plusieurs gènes complets peuvent être acquis en une seule
génération par une espèce.
(virophage)
Transferts verticaux:
transfert entre descendants directs ribosome-
(parents-enfants). encoding Bacteria Eukarya
organisms
(phage) (protozoaire,
helminthe, …)
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Exemple: Acquisition des syncytins A et B:
PNAS 2005
PNAS 2009
Le barrière placentaire entre la mère et le fœtus des mammifères est en partie formée d’une couche de cellules
multi-nucléées géantes, le syncitiotrophoblaste. Ces cellules géantes résultent de la fusion cellulaire des
cellules trophoblastiques. plusieurs gènes spécifiquement exprimés dans le placenta et nécessaires à la
formation du syncitiotrophoblaste sont des gènes d’enveloppe virale (syncytin-A and syncytin-B). Ces gènes
proviendraient de rétrovirus intégrés (endogenous retrovirus) (protovirus hypothesis) et toujours actifs dans le
génome des mammifères. Initialement, la fusion cellulaire facilite la diffusion des rétrovirus de cellule à
cellule. Leur insertion dans le génome des mammifères aurait permis l’apparition de la fonction placentaire.
Les souris rendues génétiquement déficientes pour ces gènes sont incapables de se reproduire (Dupressoir et al.
PNAS 2009).
Point intéressant, des gènes de type syncytin, d’origine rétrovirale, ont été découverts chez l’homme, la souris,
le lapin et le bovin. Ces insertions dans le génome auraient été indépendantes.
Une partie des gènes acquis par transfert horizontal par le rotifère Bdelloid semble
impliquée dans sa capacité à résister à la dessiccation.
Résistance
Activation temporaire accrue à
réponse l’infection par une
inflammatoire autre bactérie
Premier
contact Recrutement de NON SPECIFIQUE,
Listeria nombreux COURTE DUREE
neutrophiles et
macrophages
Exemple:
Souris infectées depuis 1, 4 ou 12 semaines par un herpes virus (HV, virus à ADN, infection chronique
avec période de latence) et infectées par la bactérie Listeria monocytogenes. (Mock = control)
L'un des principaux apports contemporain de la microbiologie et de l'écologie est la démonstration magistrale
de l'importance de la symbiose dans le monde du vivant.
L'étude des relations symbiotiques a débouché sur le constat que tous les organismes vivants apparaissent
comme des consortiums basés sur la coopération, et sont fréquemment formés de plusieurs espèces. Le
chimérisme génétique semble donc la règle plutôt que l'exception dans le monde du vivant:
Exemples:
- Les biofilms, par exemple, sont des communautés de bactéries agglomérées par une matrice de polymères.
On estime que les deux tiers au moins des bactéries vivent sous la forme de biofilms, considérés comme des
communautés microbienne.
- L'hypothèse de la symbiogénèse ou hypothèse endosymbiotique, initialement émise par Constantin
Merezhkowski en 1909 et reprise par Lyn Margulis en 1971, propose que les cellules eucaryotes dérivent de
l'association symbiotique entre la cellule eucaryote ancestrale et des bactéries.
- De nombreux organismes unicellulaires, tels que bactéries (Myxobacteria), champignons (Saccharomyces
cerevisiae) ou eucaryotes protozoaires (Dictyostelium discoideum) présentent un stade de vie pluricellulaire
transitoire formé suite à une agrégation.
Tous les organismes vivants vivent en symbioses avec d’autres formes de vie. Cette coexistence
pacifique (mutualisme) ou guerrière (parasitisme) permet de multiples coopérations ainsi que la
circulation rapide des gènes au sein du vivant.
Mais toute coopération induit le problème fondamental dit de la « Tragédie des communs »
(Garrett Hardin, Science 1968). En effet, tout « produit de bien public » disponible ou émis a
tendance à être accaparé pour un usage égoïste. La théorie néo-Darwinienne postule que tout
comportement favorisant un tiers s’il ne s’accompagne pas d’un « retour sur investissement » ne
peut être conservé.
Une manière de résoudre ce paradoxe est de limiter les biens publics à des organismes
génétiquement proche. C’est ce que W. D. Hamilton explicite par: rB > C (The Genetical
Evolution of Social Behavior, 1964) ou r est la parenté, B le bénéfice et C le coût (kin selection,
sélection de parentèle). Si ce principe explique la coopération entre espèces proches ou au sein
d’une même espèce, il n’explique absolument pas comment la coopération peut être maintenue
entre espèce aussi éloignées que des virus, des bactéries et des métazoaires.
Le système immunitaire apparaît donc comme un « système de police » réduisant les conflits et
permettant les mécanismes de coopération et donc favorisant l’adaptation des êtres vivants et
leur évolution.
host
innate adaptive
(mucosal)
immunity immunity
barrier
pathogens
chronic
infection
Principaux types d’infections :
1. L’induction d’une très faible réponse par la colonisation de sites privilégiés (Le SNC, les articulations,
les testicules, le placenta, l’épiderme, l’intégration au sein du génome (HIV)).
3. Le mimétisme antigénique (production d’antigènes proches de ceux de l’hôte, capture des antigènes de
l’hôte (ex: Schistosoma fixe les Ig circulantes grâce à un RFc)), par l’induction d’une tolérance
spécifique (ex: infection durant la vie embryonaire).
5. La variation antigénique, c’est à dire la variation permanente des antigènes présentés au système
immunitaire (ce qui neutralise l’immunité adaptative) (Trypanosoma brucei, Plasmodium)
10. Le cycle sexuel (chez les parasites eucaryotes) permet de générer une grande diversité et d’augmenter
les possibilités d’échappement à la réponse immune.
destruction des cellules du système immunitaire,
neutralisation ou échappement des phagosomes, en résumé …
multiplication intracellulaire, …
Il a été proposé que les pathogènes causant une infection aiguë s’attaquaient aux hubs alors que
les pathogènes induisant une infection chronique neutralisaient plutôt les nodes.
(Hubs en gris)
Communication et coopération:
Les microbes, bactéries et levures par exemple, communiquent entre eux. La communication
s’effectue généralement par des substances solubles.
Une population bactérienne ne doit pas être perçue comme un ensemble d’individus
isolés. On a mis en évidence de nombreuses stratégies coordonnées chez les bactéries
qui leur permettent d’augmenter leur capacité infectieuse:
Exemple:
Staphylococcus epidermidis (coque, GRAM+): bactérie commensale ubiquitaire de la peau. La
plus fréquemment isolée de la peau humaine et l’un des germes les plus importants lors des
infections nocosomiales. S. epidermidis pénètre souvent l’organisme par l’intermédiaire des
sondes, cathéters, prothèse de hanche ou de genoux, valves cardiaques … etc.
S. epidermidis est responsable de:
22% des infections par insertion de sondes
13% des endocardites (avec 24% de mortalité)
Il représente donc un coût très important en terme de santé publique.
L’infection comprend deux étapes distinctes:
(1) l’attachement des bactéries au substrat par la synthèse d’adhésines et la multiplication sur le substrat:
formation d’un biofilm
(2) à partir d’un nombre suffisant de bactéries, les adhésines ne sont plus produites et sont remplacées par des
exoprotéases libérant les bactéries du biofilm et des toxines nécessaires à l’envahissement du tissu.
Cette régulation nécessite la perception par la population bactérienne du nombre d’individus qui la compose. Le
système de gènes, très conservé au cours de l’évolution, qui permet aux bactéries d’obtenir cette
information est le quorum sensing (agr).
1. Attachement
Les biofilms constituent des communautés microbiennes: Une première espèce adhère au
substrat et produit un gel de polymère. Ce film solidarise la colonie, la protège et permet
une meilleure diffusion des nutriments. Il permet à d’autres espèces de se fixer. Un micro-
système se crée. Les biofilms bactériens sont impliqués dans 60% des infections
bactériennes chroniques. Les biofilms réduisent la capacité de la réponse immunitaires,
des antibiotiques ou des désinfectants à éliminer les bactéries.
Attached cells
Micro-colony
La récurrence des infections représente l’un des plus gros problème: 20-30% des femmes ont
une récidive dans les 3-4 mois. Les traitements antibiotiques sont généralements efficaces
sur le court termes mais n’empèche souvent pas la récidive.
Filamenteous
bacteria 20-70 µm
La sélection opérée par le système immunitaire sur une population bactérienne hétérogène mène
à l’évolution et à l’adaptation de celle-ci à son milieu.
- Virus avec péplos: peu résistants, transmission par contact entre individus
- Virus sans péplos: résistants, persistent longtemps dans le milieu extérieur
- Virus à ADN: généralement gros génome stable, grande possibilité d’adaptation directe,
spectre d’infection large
- Virus à ARN: généralement petit génome très instable, adaptation par mutation, spectre
d’infection restreint
Les virus influenza ont un génome d’ARN monocaténaire de polarité négative segmenté en 8 parties
codant pour 10 protéines. L’ARN est associé avec une nucléoprotéine NP et une RNA-dependent
RNA polymerase composé de 3 sous-unités PB1, PB2 et PA. Ces ribonucléoprotéines constituant la
nucléocapside sont entourés d’une Protéine M1 (de matrice) et d’un Péplos où sont insérées 2
protéines: l’Hémaglutinine HA et la Neuraminidase NA.
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Cycle de Influenza virus
Le virus Influenza constitue un modèle de l’étude de la pénétration des virus au sein des cellules.
nbr de cas
de moins en moins de succès) une même population
d’individus.
- par mélange de nucléocapside codant pour des HA et
NA différents (uniquement Influenza virus type A). Ce
mélange s’effectue dans un individu infecté par 2 sous- temps
Tous les virus influenza A (type le plus impliqué dans épidémies humaines) isolés chez les
mammifères proviennent en fait du pool des gènes influenza aviaires.
Actuellement, les cas de transmissions d’influenza aviaire H5N1 à l’homme sont toujours très
limités. Néanmoins, le taux de mortalité est très élevé. Sur les 205 infections confirmées H5N1 en
Asie depuis 1997, il y a eu 113 morts [55%]. On ignore combien il y a eu d’infections
subcliniques. Actuellement, tous les virus isolés de l’homme ont un jeu complet de gènes aviaires,
indiquant l’absence de réassortiment. Néanmoins, si un de ces cas avait été simultanément infecté
par un virus humain, un réassortiment aurait pu se produire avec risque de pandémie.
Surinfections bactériennes:
Les infections respiratoires ne sont pas
uniquement dues au virus Influenza. De
nombreuses bactéries (Streptococcus pneumonia
(25-60% des cas), Haemophilus influenza,
Mycoplasma pneumoniae, Legionella
pneumophila) peuvent infecter le tractus
respiratoire seules ou en complément d’Influenza
virus. En effet, les dommages infligés à
l’épithélium du tractus respiratoire servent
souvent de porte d’entrée à d’autres agents
pathogènes responsables de graves surinfections.
Eric Muraille Immuno BAC3 FUNDP
Poxvirus: virus de la variole
Poxviridae
ADN bicaténaire
Virus disposant d’une enveloppe résistante codée par le virus (pas de Péplos).
Virus extrêmement résistant à la température ou à la dessiccation.
Se multiplie dans de nombreux types cellulaires
Les poxvirus sont des virus très répandus dans le monde animal. On en a isolé chez les insectes, les oiseaux
et les mammifères dont l’homme. Le plus connu, le virus de la variole, appartient au genre Orthopoxvirus.
Les poxvirus sont les virus les plus volumineux, les plus résistants, les plus complexes et les plus
anciennement étudiés. Les premières tentatives de vaccination ont porté sur la variole (Jenner, 1796).
Pathogénie de la variole
Le virus de la variole infecte uniquement l’homme (et le singe dans des conditions expérimentales). Le
virus se transmet par voie aérienne, il infecte d’abord les muqueuses respiratoires et les ganglions
lymphatiques associés puis dissémine aux organes profonds (rate, foie, poumons). Après une phase
d’incubation de +/- 10 jours le virus dissémine à tout l’organisme et détermine une phase toxique ou pré-
éruptive caractérisée par des douleurs sévères et des éruptions maculeuses caractéristiques. Les croûtes des
pustules sont très riches en virus. Les formes les plus sévères, mortelles, sont les formes hémorragiques
avec coagulation intra-vasculaire disséminée.
Eric Muraille Immuno BAC3 FUNDP
Réponse immune contre les poxvirus:
Les poxvirus se multiplient activement dans l’organisme. On n’a pas mis en évidence de phase de latence.
Ils induisent une réponse anti-virale importante mais semblent contrecarrer celle-ci grâce à un arsenal
unique de gènes de virulence codants pour des récepteurs solubles spécifiques de cytokines impliqués dans
la réponse immune antivirale: récepteur spécifique de l’IFN-a,b, de l’IFN-g et de TNF-a (voir table). Ils
peuvent également produire un analogue de l’IL-10, une cytokine immunosuppressive.
Le vaccin contre la variole a pu être mis au point grâce à l’exceptionnelle homologie entre le virus de la vaccine
(vaccine vient de vacca, vache), un poxvirus (cowpox) infectant les bovins et inoffensif pour l’homme et celui
de la variole. Le vaccin de la variole est donc un vaccin vivant.
Suite à la campagne de vaccination de l’OMS en 1967, la variole a progressivement disparu du globe. L’OMS
estime la variole éradiquée depuis 1977.
Le virus EBV dispose également du gène BCRF1 codant pour un analogue (70 %
d’homologie) de la cytokine IL-10, un puissant immunosuppresseur, et du gène EBI3 codant
pour un analogue (27% d’homologie) de l’IL-12p40.
-Le BCRF1/IL-10 viral peut inhiber la production d’IL-12 par les macrophages et par ce
biais inhiber le développement d’une réponse de type Th1.
-Le EBI3 entre en compétition avec l’IL-12p40 pour la fixation de l’IL-12p35. Sa fixation
sur cette dernière la neutralise.
On peut remarquer que EBV n’est pas le seul virus disposant d’un analogue de l’IL-10. On
trouve également un analogue de l’IL-10 chez les Poxvirus.
2005:
2.4 – 3.3 millions de morts
25.000.000
2006
Le HIV est l’agent de l’AIDS (Acquired Immune Deficiency Syndrome). Il constitue le prototype de la maladie émergente
dont les conséquences sont dramatiques. Les premiers cas de AIDS sont décrits en 1981, néanmoins des cas supposés datent
de 1976. Des indices génétiques suggèrent que l’ancêtre des différents HIV-1 actuels daterait de 1902-1933 et dériverait des
Simian Immunodeficiency Virus (SIV) du chimpanzé (SIVcpz) ou du gorille (SIVgor) originaires d’Afrique Centrale
(Cameroun). D’après l’OMS, 25 millions d’individus sont morts de l’AIDS dans le monde et on estime à 33,2 millions le
nombre d’individus infectés (chiffre OMS 2007). L’épidémie est mondiale. Dans certains pays (Zimbabwe, Botswane), plus
de 25% de la population adulte est infectée. Les projections épidémiologiques suggèrent que l’épidémie est toujours dans sa
phase exponentielle.
Eric Muraille Immuno BAC3 FUNDP
Le génome du HIV est composé de 2 ARN
positifs codants pour 9 gènes. Le génome peut
être lu dans ses 3 phases, ce qui permet un gain
de place important.
La réponse immunitaire contre les bactéries dépend en grande partie de leur localisation
préférentielle pour se multiplier: extracellulaire, intracellulaire cytosolique et
intracellulaire intravésiculaire.
Les Streptocoque se multiplient dans le milieu extracellulaire. Ils ont donc acquis une série de
facteurs de virulence leur permettant de survivre à l’un des principaux mécanismes de la réponse
immune humorale innée et adaptative: le complément.
Chaque Streptocoque dispose de plusieurs molécules interférant avec la cascade du complément.
1. 1.
5.
(LLO et Plc)
2.
(LLO)
5.
2. 4.
3.
4.
3.
Listeria monocytogenes constitue le modèle de référence des infections par bactéries intracellulaires. Sa
pénétration dans l’organisme suite à la traversée de la muqueuse intestinale (cellule M) induit une forte
réponse immunitaire innée et adaptative. Les bactéries envahissent principalement le foie et la rate.
Dans le foie, les hépatocytes sont les premières cellules infectées. Les macrophages spécialisés du foie, les
cellules de Kupffer, phagocytent les bactéries circulant dans le sang. L’infection induit une série de
médiateurs responsables du recrutement des monocytes et des neutrophiles. Ceux-ci phagocytent les
bactéries et les détruisent, notamment grâce au NO.
L’infection par Listeria n’est pas chronique. Si elle n’induit pas la mort, Listeria monocytogenes induit une
forte mémoire immunologique. Les cellules T CD8 sont les principales cellules effectrices lors d’un contact
secondaire. La persistance de la mémoire ne semble pas nécessiter la persistance de Listeria. Cependant, les
cellules T CD4 semblent jouer un rôle (mal compris) dans le maintien de la mémoire des cellules T CD8.
Eric Muraille Immuno BAC3 FUNDP
Mycobacterium tuberculosis
Bacille, croissance lente, intracellulaire facultative
La tuberculose est une infection chronique du tractus respiratoire inférieur. La bactérie infecte les macrophages
pulmonaires. Elle se transmet d’individus à individus par aérosol. Elle constitue actuellement une urgence sanitaire
au niveau mondial. (France: 5.588 cas en 2007, en augmentation de 5% par rapport à 2006)
On estime qu’un individu sur 3 dans le monde est infecté. La majorité des patients infectés par M. tuberculosis
sont asymptomatiques. Ils contrôlent l’infection et acquièrent une immunité de type Th1 vis-à-vis de ce
pathogène. Néanmoins, la réponse immune n’élimine jamais complètement le pathogène. M. tuberculosis
persiste durant des décennies (et peut être réactivé si le système immunitaire du patient est déprimé, tuberculose
secondaire)). La bactérie persiste principalement au sein des ganglions lymphatiques et des granulomes
pulmonaires.
Chaque année dans le monde, environ 8.000.000 d’individus développent la forme active de la maladie et
3.000.000 en décèdent. La destruction chronique du tissu pulmonaire est la principale cause de décès.
Eric Muraille Immuno BAC3 FUNDP
Multiplication intracellulaire de Mycobacterium tuberculosis
+
PIM
favorise la fusion
Un modèle expérimental a été développé chez la souris. Le pathogène est principalement détecté via TLR2, qui reconnaît
certaines lipoprotéines de la paroi bactérienne. La réponse immune induite est de type Th1. Les cellules T CD4 et T CD8
produisent de l’IFN-g. Celui-ci diminue la capacité de M. tuberculosis à inhiber la maturation des phagosomes au sein des
macrophages. Les cellules T CD8 sont également impliquées dans la lyse des cellules infectées par les voies Perforin et Fas.
Impact de l’infection par Mycobacterium tuberculosis sur les autres maladies infectieuses:
La mortalité due à la tuberculose est en nette augmentation depuis plusieurs années. Cette recrudescence est due au
développement de la résistance aux antibiotiques ainsi qu’aux co-infections HIV / M. tuberculosis, particulièrement
meurtrières.
Eric Muraille Immuno BAC3 FUNDP
Staphylococcus aureus:
Coque GRAM positive, extracellulaire
Staphylococcus aureus a été découvert par Pasteur en 1880 (pus de furoncle), il doit son nom à son aspect habituel
simulant une grappe de raisin. S. aureus est très répandu dans la nature. Le portage sain est courant chez l’homme
et l’animal. S. aureus est trouvé de manière extrêmement fréquente sur la peau. Il est présent de manière permanente
sur la peau et les muqueuses nasales de 20 % de la population (de manière transitoire sur 60%).
S. aureus est l’un des contaminants de culture les plus courants en laboratoire.
En cas de blessures, S. aureus peut causer des infections superficielles de la peau (abcès, impétigo) mais
également de graves infections telles que arthrite, ostéomyélite, endocardite et choc toxique.
Leishmania major
(Leishmaniose)
12 millions
300 millions
Plasmodium Falciparum
(Malaria/Paludisme)
Leishmaniases result from infections with Trypanosomatidae protozoa of the genus Leishmania
(+/- 20 espèces impliquées)
promastigote amastigote
Le chien est le
principal réservoir de
la Leishmaniose en
Europe.
Resistant mice
(B10D2, C57BL/6, C3H)
Susceptible mice
Footpad
(BALB/c)
injection
8
Footpad lesion
BALB/c
Lesion size (mm)
6
B10.D2
C57BL/6
4
C3H
0
3d 5d 1w 2w 3w 4w 5w 6w 7w
Les souris résistantes et susceptibles présentent des différences génétiques (non identifiées,
indépendantes de MyD88) responsables du choix Th1/Th2.
Eric Muraille Immuno BAC3 FUNDP
Les choses se compliquent si l’on
compare le rôle de l’IL-4 vis-à-vis
de différentes souches de Souche LV39
Leishmania major BALB/c WT susceptible =
BALB/c IL-4R KO susceptible
C57BL/6 WT résistante
Souche V1 intermédiaire
BALB/c WT susceptible
BALB/c IL-4R KO
intermédiaire
C57BL/6 WT résistante
parents
L’injection du parasite mort, même en présence d’adjuvants comme l’IL-12, n’induit qu’une protection à
court terme. Des résultats plus probants ont été obtenus avec des parasites atténués mais ceux-ci peuvent
retrouver leur virulence et ne peuvent donc être utilisés chez l’homme. Les premières expériences de DNA
vaccination semblent prometteuses.
Eric Muraille Immuno BAC3 FUNDP
Trypanosoma brucei (gambiense et rhodesiense)
Les Trypanosomoses sont dues à des protozoaires du genre Trypanosoma. On distingue une maladie
africaine due à T. brucei (nagana pour l’animal et maladie du sommeil pour l’homme) et une maladie
américaine due à T. cruzi (maladie de Chagas). Ces deux maladies diffèrent par leur mode de
transmission et leur forme clinique.
Trypanosoma brucei est un protozoaire flagellé extracellulaire et sanguicole transmis par la piqûre d’un
diptère hématophage (tsetse flies, glossines), ce qui restreint son domaine de transmission à l’Afrique
équatoriale.
T. brucei infecte l’homme ainsi que divers mammifères (félin, porc).
Son infection chez l’homme induit la maladie du sommeil. Celle-ci débute par un chancre au site
d’inoculation suivi d’une période d’incubation de 8 à 15J. Le parasite se développe principalement dans le
sang (phase de dissémination). Il induit de la fièvre, une splénomégalie et une hépatomégalie. Après
plusieurs semaines ou mois d’infection, le système nerveux est atteint (phase méningo-encéphalique) ce
qui induit d’importantes modifications comportementales: frilosité, anorexie, état dépressif, somnolence
diurne, insomnie nocturne et finalement le coma (phase terminale de cachexie, d’où le nom de maladie du
sommeil) et la mort.
1. T. brucei régule sa
VSG+
multiplication: VSG+
Lorsqu’il a réussi à pénétrer chez
son hôte mammifère, le parasite
adopte la forme slender sous
laquelle il se multiplie
intensément. Lorsque la densité
du parasite slender dans l’hôte stumpy
mammifère atteint un optimum
(le parasite slender sécrète en
permanence une hormone VSG+
agissant sur l’AMPc régulant
négativement sa croissance), le
parasite stoppe sa croissance en
attendant la venue de son hôte
insecte. La forme stumpy est
considérée comme la forme
dormante du parasite. Cet arrêt
de la multiplication vise à ne pas
détruire l’hôte.
Certaine souches de souris sont plus résistantes que d’autres à l’infection. Cependant, à la différence
du modèle L. major, la susceptibilité n’est pas liée au développement d’une réponse Th2.
La résistance est clairement corrélée à la quantité d’IFNg produit par les cellules TCD4 Th1.
Néanmoins, les mécanismes effecteurs sont mal connus. On sait que les cellules B produisent des
anticorps lytiques spécifiques des VSGs. Ces anticorps sont très importants dans le contrôle de la
croissance du parasite.
Le TNFa est capable de lyser directement T brucei. Il est produit par les cellules T et les
macrophages activés. Les VSG semblent capables d’activer directement les macrophages, ce qui
suggère que les macrophages disposent d’un récepteur spécifique des VSG. La voie microbicide NO
dépendante des macrophages semble cependant inefficace contre les T. brucei comme le démontre le
fait que les souris déficientes pour iNOS soient résistantes à l’infection.
La forte variation des VSG des différentes souches de Trypanosome africains ainsi que la variation
des VSG au sein d’un individu au cours d’une infection a empêché jusqu’à présent le
développement d’un vaccin protecteur.
La plupart des traitements médicamenteux pour les phases terminales de la maladie sont toxiques et
utilisables uniquement en contexte hospitalier. Un traitement efficace et inoffensif reste à découvrir.
La malaria a été éradiquée en Europe au siècle dernier (à l’exception de la malaria des aéroports,
10.000 à 30.000 voyageurs infectés par an). L’Afrique présente 90% des cas de malaria.
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Cycle:
Anophèle
(Reproduction
sexuée)
Glande salivaire Tissus Tube digestif
Gametocytes (M et F)
Hepatocytes (Rupture hépatocyte)
(Rupture érythrocyte)
cycle exo-erythrocytaire
6-7 jours Merozoïtes Erythrocytes
(Reproduction cycle erythrocytaire
asexuée)
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Formes cliniques:
- Paludisme simple (de primo-invasion ou à fièvre périodique)
Traitement:
Pas de vaccin découvert après plus de 40 ans de recherche intensive. Elimination du vecteur est une
solution simple quand elle est possible. Traitement à base de Chloroquine (Quinine) ou de Tétracyclines.
Problèmes: effets secondaires et développement de plus en plus courant de résistance à ces médicaments.
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Mécanismes effecteurs de la réponse immune: Réponse immune protectrice régulée par
T CD4 Th1.
- Invasion des érythrocytes: Peuvent être considérés comme des cellules sanctuaires car ils
n’expriment pas les MHC-I et MHC-II.
- Accumulation d’hemozoin dans les tissus et les macrophages. L’hemozoin est un polymère
produit par le parasite à partir de l’hème de l’hémoglobine. L’hemozoin induit une forte réponse
inflammatoire mais sur le long terme il stimule également les mécanismes inhibiteurs de la réponse
inflammatoire: IL-10, … etc.
- Le parasite synthétise une famille de récepteurs, PfEMP1, qui s’expriment à la surface des
érythrocytes infectés. Les PfEMP1 fixent un grand nombre de récepteurs exprimés sur les
endothéliums des vaisseaux sanguins. PfEMP1 est donc responsable de l’adhérence des
érythrocytes infectés aux endothéliums des vaisseaux sanguins.
Extra Intra
Exon codant
pour le domaine
Exon codant pour le domaine extracellulaire (variable) intracellulaire
Responsable de la fixation des érythrocytes aux endothéliums (constant)
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Immunité contre Plasmodium:
Dans le meilleur des cas, l’infection par Plasmodium est contrôlée et tolérée plutôt que prévenue et
éliminée. Les individus disposant d’une immunité présentent des ré-infections asymptomatiques, un bas
niveau de parasite et peu de développement pathologique.
L’immunité semble concentrée sur le stade érythrocytaire de l’infection. Il y a souvent peu ou pas
d’immunité contre les sporozoites et les gamétocytes. Les individus protégés continuent donc à
véhiculer l’infection.
L’immunité met plusieurs années à se développer et est perdue assez rapidement (1 à 2 ans) lorsque
l’individu quitte les zones endémiques de paludisme. La mémoire immunologique semble donc très
faible. Les raisons sont encore largement inconnues.
- une immunité protectrice stérilisante de longue durée ne semble pas se développer naturellement. Un
vaccin devrait donc « faire mieux » que le système immunitaire
- importante variation antigénique entre les isolats au niveau des gènes PfEMP1
- capacité du parasite à manipuler la réponse immunitaire et surtout à induire un niveau élevé d’IL-10
On parle de taux de reproduction de base / basic reproduction number (R0) si la population est
totalement susceptible (pas de vaccination, de mémoire immunologique, etc. …). Le R0 n’est
cependant qu’un indicateur de base.
(oreillons) (rougeole)
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R0 permet notamment de calculer la fraction d’une population qu’il faut vacciner pour
bloquer le développement d’une infection = 1- 1 / R0
Si R0 = 3 alors 1 – 1/3 = 0.66 Il faut vacciner 66% de la population.
Si R0 = 100 alors … il faut vacciner 99% de la population …
2) Si le pathogène dispose d’un réservoir, c’est à dire un hôte dans lequel il peut subsister mais
chez qui le portage est sain ou sans grand impact sur la santé.
Exemple: Extinction de l’espèce Rattus nativitadis (proche du rat) en 9 ans (1899-1908) suite à l’introduction
sur l’île Christmas du parasite Trypanosoma lewise. Ce parasite cause la mort ou l’interruption de
gestation chez le rongeur. Le parasite a comme réservoir le rat noir commun (Rattus rattus), introduit sur
l’île en 1899. (Historical mammal extinction on Christmas Island (Indian Ocean) correlates with
introduced infectious disease. PLoS ONE. 3(11):e3602, 2008)
Exemple: Déclin de nombreuses espèces d’amphibiens en 7 ans (1998-2005) suite à l’introduction à El Cope
(Panama) du champignon Batrachochytrium dendrobatidis . On estime que ce champignon a causé le
déclin de 43 espèces de batraciens. 6 espèces de batraciens ont été identifiées comme réservoir de
l’infection (Emerging infectious disease and the loss of biodiversity in a Neotropical amphibian
community. Proc Natl Acad Sci U S A. 103(9):3165-3170, 2006)
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La transmission d’un agent pathogène, son coefficient/taux de multiplication R, ne
dépend pas que de l’agent pathogène. Il dépend également de l’environnement et
de l’hôte. Ces trois éléments évoluent en permanence.
- Hippocrate, dans son traité intitulé « Des airs, des eaux et des lieux » avait déjà insisté sur
l’importance des rapports entre une population et son environnement.
« Celui qui veut s'appliquer convenablement à la médecine doit faire ce qui suit : considérer, premièrement, par
rapport aux saisons de l'année les effets que chacune d'elles peut produire (…) en second lieu, les vents chauds
et les vents froids (…). Il doit également considérer les qualités des eaux, (…) Il examinera si le sol est nu et sec,
ou boisé et humide (…) Enfin il connaîtra le genre de vie auquel les habitants se plaisent davantage, et saura
s'ils sont amis du vin, grands mangeurs et paresseux, ou s'ils sont amis de la fatigue et des exercices
gymnastiques, mangeant beaucoup et buvant peu. » Des airs, des eaux et des lieux.
- Louis Pasteur et sa théorie du germe considérait que le microbe seul était à l’origine de la
maladie. Sa position est compréhensible si l’on se souvient qu’il inoculait les agents infectieux. Il
ne s’est jamais intéressé aux facteurs affectant la transmission entre individus au sein d’une
population. Néanmoins, durant les derniers jours de sa vie, il aurait reconnu l’importance de l’hôte
en citant l’un de ses contemporains, Antoine Béchamp (1816-1908) (considéré comme précurseur
de plusieurs des théories de Pasteur …): « le microbe n'est rien, le terrain est tout »
- Hôte: démographie (fréquence d’individus âgés, …), baisse de l’immunité acquise (HIV,
traitement immunosuppresseur, …), sexe, génétique, …
Pathogen
Transmission
Environment Host
- New Orléans (USA), 2005, 5 cas mortels de choléra nombre de décès (rouge),
d'hospitalisation (bleu) à Haïti
(Vibrio vulnificus ) ont suivi le passage du cyclone Katrina.
Suite à la destruction des canalisations de la ville, l’eau 22/10 30/01
1,00E+06
potable a été massivement souillée par des excréments. De
nombreuses bactéries ont été détectées dans l’eau consommée
par les sinistrés. 1,00E+05
5/11/2010
3/12/2010
7/01/2011
22/10/2010
29/10/2010
12/11/2010
19/11/2010
26/11/2010
10/12/2010
17/12/2010
24/12/2010
31/12/2010
14/01/2011
pays, une épidémie de choléra se déclara le 22 octobre et fit
plus de 200.000 cas d’hospitalisation et 5000 morts en moins
de trois mois. Il fut démontré que les casques bleus népalais
étaient accidentellement à l’origine de cette épidémie.
On parle de cas sporadiques lorsque des infections apparaissent dans des endroits géographiques
différents et que ces cas ne sont donc pas reliés entre eux
Les zoonoses sont des infections se présentant préférentiellement chez l’animal. L’infection humaine
est censée résulter d’une transmission animal/humain. Les cas de transmission humain/humain sont
censés être rares
par ans
et hôte au cours de
l’histoire humaine.
Chaque rupture a 10 106
entraîné une
reconfiguration
particulière du pool
des agents infectieux.
106 100.000 10.000 1.000 100 10
temps (années)
% de la population
mondiale vivant en
zone urbaine:
Début XXème S:
10%
1970:
35%
2000:
50%
25 mégalopoles de
plus de 10 millions
d’habitants.
Exemple:
- Variole/Smallpox: Aurait évolué à partir d’un poxvirus infectant le chameau
(camelpox) il y a +/- 4000 ans.
- Rougeole. A évolué à partir d’un virus infectant le bétail il y a +/- 7000 ans.
- Tuberculose: (Observé sur momie de -3700). Mycobacterium tuberculosis a
évolué à partir de Mycobacterium bovis qui infecte le bétail.
La résolution des infections d’origine fécale et des principales zoonoses est récente.
Le péril fécal n’a été réglé que grâce au drainage des eaux usées et à la sécurisation du
circuit d’eau potable au XXème Siècle.
Les zoonoses n’ont été réduites que suite à la séparation de plus en plus drastique entre les
animaux d’élevage, cantonnés à la campagne et isolés dans des fermes, et les populations,
concentrées dans les mégalopoles.
- transmission aérienne:
Grippe/influenza virus
Tuberculose/Mycobactérium tuberculosis
- transmission sexuelle:
Syphilis
AIDS/HIV
Exemple: Mycobactérium tuberculosis. Très ancienne maladie, déjà observée sur des momies égyptiennes datant
de -3700. L’explosion de la tuberculose en Europe date du XVIIIème Siècle avec le développement de
l’industrialisation et des grandes villes.
Exemples:
- HIV. En moins de 30 ans l’épidémie est devenue mondiale
- SARS: En 24 heures, l’épidémie s’est propagée de la Chine au Canada
- H1N1: pandémie mondiale en 6 semaines
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