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Université Mohammed V de Rabat

Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, Souissi

Cours de Comptabilité Analytique


Niveau: S3

Pr. Imane GHAZLANE

Année universitaire: 2021-2022


La prise en compte
des stocks

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L’inventaire permanent

L’I.C.P est une organisation des comptes qui,


par l’enregistrement des mouvements, permet
de connaitre de façon constante, en cours
d’exercice, les existants chiffrés en quantité et
en valeur.
Il concerne tous les éléments de stocks: M.P,
M/ses, P.F …etc.
Il aide les entreprises à calculer des coûts selon
une périodicité rapprochée.
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4
Compte explicatif:
Inventaire permanant

Stock initial Sorties

Entrées Stock final

S.I + Entrées = Sorties + S.F

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Suivi des mouvements de stocks

Bons d’entrée: Faire le suivi des entrées en stock

Bons de sortie: Faire le suivi des sorties du stock

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Les mouvements en valeur des stocks:
la fiche de stocks
a. Modèle d’une fiche de stock

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b. Evaluation des entrées

Pour la valorisation des entrées, elle se fait:

☞ Au coût d’achat pour les biens acquis à titre onéreux.


☞ Au coût de production pour les biens produits par
l’entreprise.

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b. Evaluation des sorties

Si l’évaluation des entrées en stock ne présente aucun


problème majeur, il n’en est pas de même pour les sorties.
En effet, la valeur des entrées en stock peut varier en
raison des fluctuations de prix ou des coûts des produits.

La question qui se pose est : quelle est la valeur à retenir


pour les sorties ?

L’évaluation des sorties se fait:

☞ Soit par le calcul d’un coût moyen


☞ Soit par l’identification de chaque lot à un coût
déterminé
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b-1. Méthodes du coût moyen pondéré

☞ Méthode du coût moyen pondéré de fin de période


moyen
Les sorties sont évaluées à un coût moyen unitaire
pondéré calculé périodiquement soit :
CMUP = Total des valeurs (stock initial + entrées en stock
de la période)/ Total des quantités (stock initial + entrées
en stock de la période)

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Exercice :

Pour la fabrication de tubes électroniques, la société


TUBELEC achète les culots de tubes qui sont livrés au
début de chaque quinzaine. Au mois de juin 2001, on a eu
les mouvement suivants :

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Les frais d’achat représentent 10% du prix d’achat Le
stock initial comprenait 1.000 unités d’un coût
unitaire de 28,5 Dhs.
Calcul du coût moyen pondéré :

Toutes les sorties seront donc évaluées à 28,7. on


peut ainsi compléter le compte de stocks avec les
sorties.

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La méthode du CMP présente l’avantage du
nivellement des variations de prix en cas de
fluctuation des cours, mais présente l’inconvénient
de devoir attendre la fin de la période pour évaluer
les sorties et donc pour calculer les coûts de revient.

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☞ Méthode du coût moyen pondéré après chaque
entrée
Les sorties sont évaluées à un coût moyen unitaire
pondéré calculé après chaque entrée soit :
(Valeur du stock initial + coût de la dernière entrée
en stock) / (Quantités en stock + Quantités de la
dernière entrée en stock )
Cette méthode permet de valoriser immédiatement
chacune des sorties de stock mais elle entraîne de
nombreux calculs. Cette méthode adopte la même
approche sur la base des seules entrées mais cette
méthode est rarement utilisée.
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b-2. Méthodes de l’épuisement des stocks

Cette méthode consiste à retenir comme coût de sortie


les coûts exacts d’entrée (et non plus la moyenne),
mais pris dans un certain ordre. Cet ordre est un ordre
comptable et ne correspond pas forcément aux
mouvements réels en magasin.

• Procédé du premier entré – premier sorti (FIFO):

Les sorties sont considérées comme s’effectuant dans


l’ordre des entrées.

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Exemple d’application :

Envisageons le même cas que précédemment en


admettant que le stock initial ait été acquis en une
fois.

18
19
L’inconvénient de cette méthode est que les
coûts suivent avec retard les variations des prix.

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• Procédé du dernier entré – premier sorti (LIFO) :
Les sorties sont considérées comme s’effectuant dans
l’ordre inverse des entrées.

Exemple d’application :
Reprenons notre exemple.

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ASPECTS PARTICULIERS

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I/ RAPPEL
Coûts par stades d’exploitation

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Px d’achat

frais d’achat
Coût d’achat
frais de production

Coût de
production frais de
distribution
Coût de
revient
???

Prix de vente

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1/ Le coût d’achat
• Le coût d’achat est le cumul des charges directes (composées
par le prix d’achat des matières premières ou fournitures
achetées, les frais sur achat) et les charges indirectes
d'approvisionnement).

Coût d'achat = Prix d'achat + Charges directes


d'approvisionnement + Charges indirectes
d'approvisionnement

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2/ Le coût de production

Coût de production = Coût des matières consommées +


Autres charges directes de production + Charges indirectes de
production

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3/ Le coût de revient
Le coût de revient est le dernier coût dans la hiérarchie des
coûts. Il correspond au stade final : la distribution. Le coût de
revient est le cumul du coût de production des produits
vendus et des charges non comprises dans le coût de
production. Ces dernières comprennent : les charges de
distribution : c’est l’ensemble des charges nécessaires pour
mettre les produits sur le marché.

Coût de revient = Coût de production des produits vendus +


coût de distribution + Autres coûts hors production

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II/ ASPECTS PARTICULIERS DU COUT
DE PRODUCTION

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On sait que le coût de production est égal à la somme des
dépenses suivantes :
- coût des MP ;
- MOD ;
- frais d’atelier (frais de production).

La somme de ces 3 éléments ne donne pas toujours le coût


de production correcte. Il en est ainsi lorsqu’on a :
- des déchets ;
- des rebuts ;
- des sous produits ;
- des encours de fabrication.

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1/ Les déchets

On appelle déchet tous résidus (reste) qui provient de la MP au


moment de sa transformation. De part leur nature, on
distingue trois types de déchets :
-les déchets perdus ;
-- les déchets vendables ;
-- les déchets réutilisables.

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a) Les déchets perdus :

C’est un déchet qui n’a pas de valeur économique « ne peut


être vendu » et qui doit être évacué de l’entreprise. Sa
comptabilisation diffère suivant que son évacuation entraîne
des frais ou non. (Il s’agit surtout des frais de transport)

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 Evacuation sans dépense :
Exemple :
Pour fabriquer un produit, une entreprise a utilisé 1.500 kg de
MP au CMUP de 15 dh le kg.
Les frais de MOD se sont élevé à 600 Heures à 30 dh/h.
enfin les frais de fabrication sont de 4 DH l’unité d’œuvre (UO
est l’HMOD) .
Au moment de la transformation, la MP perd 10% de son
poids par élimination d’un déchet sans valeur.

TAF : Calculer le coût de production

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Qté PU Mt
Charges directes
-MP 1 500 15 22 500
-MOD 600 30 18 000
Charges indirectes
-Frais 600 4 2 400
Coût de production 1 350 * 31.77 42 900

*1.350 = [1.500 - (1.500 x 10%)]

Remarque :
Le déchet sans valeur et n’entraînant pas de frais d’évacuation,
n’a d’influence que sur la quantité produite si la production est
exprimée en même unité que la consommation de MP.

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 Avec frais d’évacuation :
Reprenons l’exemple précédent, et supposons que pour
évacuer le déchet l’entreprise a supporté des frais de port de
0,4 dh/kg

Qté PU Mt
Charges directes
-MP 1 500 15 22 500
-MOD 600 30 18 000
Charges indirectes
-Frais 600 4 2 400
-Frais d’évacuation 150* 0.4 60
Coût de production 1 350 * 31.82 42 960

*150 = 1500 x 10%

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b) Les déchets vendables :

Il s’agit d’un déchet qui a un marché, l’entreprise le revend à


d’autres utilisateurs (le déchet vendable diminue de coût de
production).

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Exemple :
Une entreprise fabrique un produit « P » à partir d’une seule MP « M »,
au cours de la transformation on obtient un déchet « D » que l’entreprise
vend à une entreprise voisine au prix de 5 dh le kg.
Pour le mois d’Avril, la CG fournies les renseignements suivants :
- Stock au 01/04 : MP = 2.800kg à 10 dh/kg
- Les achats de M = 1.200 à 8dh/kg
- Frais d’achat = 1.800
- MOD = 400 H à 50dh/h
- Frais de fabrication = 1,5 dh/ l’unité d’œuvre (UO est le kg de MP utilisée)
- Consommation = 2.000 kg
- Le déchet représente 1/5 du poids de « M » utilisée
- Production du mois = 300 unités
- Les sorties de stock sont évaluées au CMUP de la période.
TAF : déterminer le coût de production de « P » sachant que pour la vente du
déchet « D » l’entreprise ne supporte pas de frais de distribution et ne
réalise pas de bénéfice.

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Coût d’achat:

Qté PU Mt
Px d’achat 1 200 8 9 600
Frais d’achat 1 800
Coût d’achat 1 200 9.5 11 400
Stock initial 2 800 10 28 000
Stock 4 000 9.85 (CMUP) 39 400

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Coût de production

Qté PU Mt
CSMP 2 000 9.85 19 700
MOD 400 50 20 000
Frais de production 2 000 1.5 3 000
CP déchets 400 5 -2 000
CP du produit 300 135.66 40 700

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c) Les déchets réutilisables :

Ce sont des déchets qui peuvent constitués une MP à une


nouvelle production.

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Exercice d’application :
Au cours de la transformation d’une MP « M » dans l’atelier A pour avoir un produit fini
« P1 », une entreprise obtient en même temps un déchet, ce déchet permet d’obtenir
après addition d’une MP « N », un produit « P2 » au niveau de l’atelier « B ».
- Consommation de « M » : 2.000 kg à 20 dh le kg
- Consommation de « N » : 10 kg à 8 dh le kg
- MOD :
• Atelier A : 1.500H à 60dh l’heure
• Atelier B : (transformation) 50H à 10dh l’heure
- Frais :
• Atelier A : 10.000dh
• Atelier B : 800dh
- Frais de distribution : 6.000dh dont 1/6 pour P2
- Le produit « P2 » est vendu au prix de 20dh le kg avec un bénéfice de 10% du prix de
vente.
- Production de P2 : 300
TAF : Déterminer le CP de « P1 » et « P2 » sachant que le déchet « D »
représente 1/10 du poids de « M » utilisée.

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PV = CP + FD + B
(300 x 20) = CP + 1.000 + 600
CP = 4.400

CP de « P2 »
Qté PU Mt
CSMP « D » 200 11.5 2 300
CSMP « N » 100 8 800
MOD 50 10 500
Frais Atelier B - - 800
CP du produit 4 400
CP de « P1 »

Qté PU Mt
CSMP 2 000 20 40 000
MOD 1 500 60 90 000
Frais Atelier A - - 10 000
(-) Déchet 200 11.5 2 300
CP du produit 137 700
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2/ Les rebuts et les sous-produits
Les rebuts sont des produits comportant des défauts et par
conséquent impropre à l’utilisation normale.
Les sous produits sont des produits finis mais qui n’ont pas la
même importance que le produit principal.

Traitement comptable : Même raisonnement pour les déchets


vendables et réutilisables.

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3/ Les encours de fabrication
Ce sont des produits finis qui au moment des calculs des coûts
et du prix de revient ne sont pas encore arrivés au stade final
avant leur livraison au client (encore en processus de
fabrication).

Traitement comptable : Même raisonnement pour les déchets


vendables et réutilisables.

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Exemple :
Une entreprise qui fabrique des tapis destinés à l’exportation
(tapis standard 10m²) vous présente les informations
suivantes :
- Encours en début de période: 100 unités à 50dh l’unité
- MOD : 8.000dh
- Frais de fabrication : 12.000dh
- Encours en fin de période : 20 unités à 30dh l’unité
- Consommation : 6.000kg à 12dh le kilo

TAF : Calculer le coût de production.

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Qté PU Mt

CSMP « M1 » 600 12 7 200


MOD - - 8 000
Frais - - 12 000
Encours initial +100 50 5 000
Encours final -20 30 600

CP du produit 680 46.47 31 600

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Partie 2:
Les coûts partiels

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I/ Méthode du coût variable ou direct
costing

48
1/ Définition et principe
A/ Définition

Le coût variable est un coût partiel, à opposer au coût


complet.

La méthode du coût variable consiste à n’imputer qu’aux


différents coûts que les seules charges variables afin de
déterminer des marges très utiles en contrôle de gestion. Elle
permet notamment de déterminer le seuil de rentabilité et de
déterminer une politique de vente

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B/ Principe

Le principe consiste à distinguer les coûts fixes des coûts


variables et l’on dégage sur chaque produit une marge sur
coût variable qui permet la détermination d’un seuil de
rentabilité puis, au-delà de ce seuil, de comparer la rentabilité
des différents produits. Ce calcul du coût marginal repose lui
aussi sur la distinction du coût fixe et du coût variable.

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→ Coût total : CT= CV +CF .
→ Charge variable ( CV ) : charge variant en
fonction de l'activité.
→ Par simplification : considérées comme
proportionnelle au chiffre d'affaire.
→ Charge fixe ( CF ) : charge indépendante du
niveau d'activité.

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C/ Conditions d’application

Les coûts successifs (coût d’achat, de production, hors production)


sont calculés à partir des seuls charges variables, les charges fixes
n’étant pas dissociées et étant considérées de manière globale
comme des charges liées à l’existence même de l’entreprise.
On calcule en détail produit par produit, la marge sur coût variable
qui est la différence entre le montant de la vente et des charges
variables totales (coût variable).
Le résultat analytique est obtenu en retranchant les charges fixes
globales de la somme des différentes marges sur coût variable.
Dans cette méthode, la marge sur coût variable est un indicateur
essentiel : elle apparait comme la contribution du produit à la
couverture des charges fixes.

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a/ Résultat et marge

En comptabilité analytique, un résultat est la différence entre


le prix de vente et le coût de revient correspondant. La
totalité des charges a été prise en considération et le coût de
revient est un coût complet.
Au contraire, une marge est la différence entre un prix de
vente et un coût partiel. Cette marge est qualifiée à partir du
coût auquel elle correspond par exemple la marge sur coût
d’achat correspondant.

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b/ Les étapes de détermination du résultat

Pour le calcul du résultat, il faut :


-La distinction des coûts fixes et des coûts variables
-La répartition des charges variables entre les différents
produits, en utilisant un tableau de répartition pour
les charges variables indirectes
-Le calcul des différentes marges sur coût variable par
produit
-La détermination du résultat dans la méthode du coût
variable.

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c/ Définitions

Seules les charges variables (qu’elles soient directes ou


indirectes) sont prises en compte pour le calcul des coûts. La
marge sur coût variable est la différence entre le chiffre
d’affaires et le coût variable. Elle doit être suffisante pour
couvrir les charges fixes et dégager un bénéfice.
MCV = CA – CV
Le taux de marge sur coût variable (coef MCV) exprime la
marge sur coût variable par MAD de CA.
• Taux MCV = MCV/CA

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d/ Le compte de résultat différentiel

• Le compte de résultat différentiel est une alternative à la


présentation comptable du compte de résultat. Il s’appuie sur
la décomposition des charges en charges variables et charges
fixes.

Le résultat différentiel, présenté par variabilité, fait ressortir:


- les marges sur coût variable
- les coefficients de marge sur coût variable
- les charges fixes
- les résultats analytiques

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Produit Produit Produit Produit
Elément
A B C D

Chiffre d’affaire ………… ………… ………… …………


…………
-Charges Variables ………… ………… …………

= Marge sur coût variable ou


…………
marge de contribution ………… ………… ………… …………

-Charges Fixes

= Résultat Global …………

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e/ Les indicateurs de gestion

1- La marge sur coût variable (MSCV)


C’est un indicateur de gestion qui permet de mesurer la
performance d’un produit
MSCV= CA- CV
• Si MSCV > 0, l’objet de coût est rentable
• Si MSCV <0, l’objet de coût est non rentable
• Si MSCV =0, l’objet de coût ne contribue pas à la couverture
des charges fixes directes et indirectes et lorsque ses
dernières sont importantes, le risque de perte ou de résultat
déficitaire est élevé.

58
e/ Les indicateurs de gestion… Suite

2- Le taux de marge sur coût variable (TMSCV)

• Encore appelé le coefficient de marge sur coût variable, il exprime


le rapport entre la marge sur coût variable et le chiffre d’affaire.
TMSCV = MSCV/CA x 100
Plus il est élevé, plus l’objet de coût est rentable.

3- Le taux de contribution à la couverture des charges fixes (TCCF)


TCCF = MSCV/CF x 100

59
e/ Les indicateurs de gestion… Suite

4- Le seuil de rentabilité (SR)


Le seuil de rentabilité est le chiffre d’affaire qui permet de
couvrir la totalité des charges variables et fixes.
Autrement dit, c’est le chiffre d’affaire pour lequel la MSCV
couvre intégralement les charges fixes.
Par calcul, on a :
SR = CAxCF/MSCV = CF/TMSCV

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f/ Avantages et limites

 Avantages:
 La méthode est simple à mettre en œuvre ;
 Elle s’applique particulièrement aux entreprises commerciales ;
 Elle favorise les décisions de gestion par le classement des produits en
fonction de leur contribution à l’absorption des charges fixes ;
 Elle prépare la prévision budgétaire par la connaissance des coûts
variables unitaires et des charges fixes totales.
 Limites:
 La non affectation des frais fixes ne permet pas de connaître le coût réel
par produit ;
 La rentabilité de l’entreprise n’est constatée qu’en fin de période après le
calcul de la marge sur coût variable totale ;
 La mise à l’écart des charges fixes peut inciter les commerciaux à négocier
les prix qui se rapprochent de la MCV et compromettre la rentabilité de
l’entreprise ;

61
II/ Méthode du coût spécifique ou
direct costing évolué

62
1/ Définition et principe
A/ Définition

La méthode du direct costing évolué ou amélioré est le


résultat de l’aménagement de la méthode du direct costing en
faisant ressortir les charges fixes directes à chaque objet de
coût.

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B/ Principe

Elle consiste à prendre en compte toutes les charges


variables et fixes directes concernant un même objet de coût.
Ainsi on distinguera une marge sur coût spécifique.

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2/ Compte d’exploitation prévisionnelle
Eléments Produit A Produit B Produit C Total
…………. …………. …………. ………….
Chiffre d’Affaire
…………. …………. …………. ………….
-Charges Variables

…………. …………. …………. ………….


=Marge sur Coût Variable
…………. …………. …………. ………….
-Charges Fixes Spécifiques

…………. …………. …………. ………….


=Marge sur Coût Spécifiques
………….
-Charges Fixes non Spécifiques

………….
Résultat Global

Elle mesure la contribution du produit à la couverture des coûts fixes communs et à la formation du résultat.
65
3/ Avantages et limites

Avantages:
 La méthode est plus complète que la version simple
Limites:
La méthode n’est pas pertinente:
 Lorsque les charges directes ou spécifiques ne représentent
pas une part importante du coût de revient ;
 si la décision d’abandon d’un produit a un impact sur la
structure générale de l’entreprise.

66
III/ Méthode du coût direct

67
1/ Définition et principe
A/ Définition

La méthode du coût direct est celle dans laquelle le


gestionnaire pour le calcul des coûts prend d’abord en compte
les charges variables et fixes directement liées à chaque
produit et ensuite des charges indirectes.

68
B/ Principe

Le recours à la méthode du coût direct exige au préalable la


classification des charges en charges directes d’une part et en
charges indirectes d’autre part. Il n’y a donc pas de distinction
entre charges variables et charges fixes directes.

69
2/ Compte d’exploitation prévisionnelle
Eléments Produit A Produit B Produit C Total
…………. …………. …………. ………….
Chiffre d’Affaire
…………. …………. …………. ………….
-Charges directes

…………. …………. …………. ………….


=Marge sur Coût Direct
…………. …………. …………. ………….
-Charges indirectes

………….
Résultat Global

70
3/ Les indicateurs de gestion
A- La marge sur coût direct (MSCD)
La marge sur coût direct est la différence entre le chiffre
d’affaire et les charges directes
MSCD= CA – CD
B- Le taux de marge sur coût direct (TMSCD)
Cet indicateur représente le pourcentage de la marge sur coût
direct par rapport au chiffre d’affaire.
TMSCD = MSCD/CA x 100

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4/ Avantages et limites

 Avantages:
 Elle fournit des informations précises de gestion ;
 Le contrôle par les responsables est facilité ;
 Elle permet de mettre en évidence les produits les plus rentables.

 Limites:
 Il est difficile d’utiliser cette méthode lorsque les charges directes ne sont
pas suffisamment importantes;
 Elle ne permet pas la détermination du résultat analytique pour un prix de
vente donné par les coûts;
 Les stocks du bilan de clôture devront être évalués au coût de production
qui n’est pas un coût partiel.

72
IV/ Méthode du coût marginal

73
1/ Définition et principe
A/ Définition

Selon le PCG, le Cm est la différence entre l’ensemble des


charges courantes nécessaires à la production donnée et
l’ensemble des charges nécessaires à cette même production
majorée ou minorée d’une unité.
Le Cm est le coût d’une unité additionnelle produite.
Il est possible de dire également que le coût marginal est
la variation du coût total due à une augmentation ou à une
diminution de la production ou du niveau d’activité.

74
Suite…

Dans la pratique, les productions sont souvent faîtes en lots ou


par séries. Donc on ne peut pas isoler le coût de l’unité marginale.
Seule la détermination du coût de la dernière série ou lot peut être
possible.
De ce coût, on calcule le Cm unitaire en divisant le Cm de la
série par le nombre d’unités composant la série.

• Autres définitions :
 coût de la dernière unité produite,
 augmentation du coût due à une augmentation de la production.

• Autre expression synonyme :


coût différentiel.

75
B/ Principe

Le Cm est déterminé grâce à l’analyse statistique des coûts


constatés dans le passé. L’entreprise procède alors à un
ajustement statistique de la fonction coût par rapport au
volume.

76
2/ Contenu du coût marginal
Le coût marginal n’est pas un coût constaté en comptabilité
mais un coût estimé. Il est déterminé grâce à une analyse
particulière des charges et de l’élasticité de celles-ci en fonction du
volume.

Deux cas sont possibles :


• la production supplémentaire peut se faire sans investissement
supplémentaire : dans ce cas le coût marginal d’une unité est égal
au coût variable unitaire ;
• la production supplémentaire nécessite un complément de
structure: dans ce cas le coût marginal d’une unité est égal au coût
variable unitaire + les charges fixes supplémentaires par unité.

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A retenir

Approche pratique du coût marginal :


 Coût marginal d’une unité = variation du coût total
 Coût marginal = Variation du coût total / variation de la
quantité

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OPTIMUM ECONOMIQUE:
Niveau de production vendue pour lequel le profit total est
maximum, càd lorsque la recette marginale est égale au coût
marginal.

OPTIMUM TECHNIQUE:
Niveau de production vendue pour lequel le profit unitaire est
maximum, càd lorsque le coût moyen est minimum.

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Exemple:
Une entreprise produit en séries des articles électroménagers.

15 000 = 315 000 - 300 000


150 = 15 000 / 100

80
Exercice d’application:
Prenons l’exemple de l’entreprise BERRADA qui fabrique et vend des ballons de
fooball au prix moyen de 50 euros. L’analyse des coûts permet de constater que:
 Le coût variable unitaire est de 26 euros
 Les charges fixes annuelles sont de 1 million d’euros
 La production annuelle est de 60 000 ballons

La société BERRADA célèbre pour la qualité de sa fabrication reçoit une


commande d’une fédération étrangère portant sur 10 000 ballons à un prix de
40 euros.

Quelle décision devra prendre Mme BERRADA sachant que :


 cette commande est ponctuelle et ne renouvellera pas les années suivantes,
 il s’agit d’un marché totalement nouveau pour l’entreprise
 la commande peut être honorée sans avoir à investir, les capacités de
production actuelle permettant de monter à 70000 unités
 le coût de revient d’un ballon est de 42,67 euros quand on produit 60 000
ballons

81
SOLUTION:
Si Mme BERRADA refuse la commande sa société réalisera un bénéfice de 440 000 euros :
- Chiffre d’affaires : 60 000 X 50 = 3 000 000
- Coût variable : 60 000 X 26 = 1 560 000
- Coût fixe : 1 000 000
- Résultat : 440 000

Si Mme BERRADA accepte la commande, sa société réalisera un bénéfice de 580 000 euros :
 Chiffre d’affaires : 3 000 000 + 400 000 = 3 400 000
 Coût variable : 70 000 X 26 = 1 820 000
 Coût fixe : 1 000 000
 Résultat : 580 000

Le coût marginal est donc de 26 euros (260 000 / 10 000) :


• Variation du coût total : 2 820 000 – 2 560 000 = 260 000
• Variation de la quantité : 70 000 – 60 000 = 10 000

82
3/ Intérêt de la méthode
Le coût marginal permet de répondre à certaines questions
telles que :
 Est-il rentable :
 d’accroître la production ?
 d’accepter une commande supplémentaire ?
 de diminuer le niveau d’activité de l’entreprise ?

 Quel est le niveau d’activité industrielle et commerciale


optimal d’une entreprise, lui permettant de maximiser (ou
maximaliser) le profit ?

83
V/ Seuil de rentabilité

84
1/ Définition et principe
A/ Définition

Le seuil de rentabilité est le chiffre d’affaire ou le niveau


d’activité que l’entreprise doit réaliser pour couvrir l’ensemble
des charges variables et fixes et pour lequel elle ne réalise ni
bénéfice ni perte.

• Chiffre d’affaires = Seuil de rentabilité Résultat nul

85
Le seuil de rentabilité (aussi appelé « chiffre d'affaires
critique» ou "point mort") est le chiffre d’affaires (ou le
volume de vente) pour lequel l’entreprise ne réalise ni
bénéfice ni perte. Il peut être exprimé en valeur, en quantité
ou en jours d'activité.

La marge sur coût variable est égale aux charges fixes.

86
1/ Définition et principe
B/ Déterminants du SR
Cette méthode considère que pour une structure donnée, les
charges fixes sont supportées en totalité par l’exploitation.
• Objectif : rechercher quel niveau les ventes doivent atteindre
pour que les charges fixes soient couvertes

CA – charges totales = résultat = MCV – charges fixes

87
2/ Calcul du seuil de rentabilité
On a :

Puisque, par définition, au seuil de rentabilité, le résultat est nul. Alors, on a :

Par conséquent, l’équation suivante :

Se transforme :

88
Le seuil de rentabilité se calcul donc :

Ou bien :

89
Représentation graphique
Méthode 1 : Le seuil de rentabilité est le chiffre d’affaires
pour lequel la marge sur coût variable est égale aux
charges fixes.
où X est le nombre de produit à fabriquer ou le CA
à trouver X = Charges fixes / MCV

Exemple de représentation graphique :


• Soit y1, la droite de marge sur coût
• variable Soit y2, la droite des charges Fixes
• y1 = 0,25 CA
• y2 = 5 400

90
Méthode 1 : Le seuil de rentabilité est le chiffre
d’affaires pour lequel la marge sur coût variable est
égale aux charges fixes. R = MCV – CF

91
Représentation graphique
• Méthode 2 : Le seuil de rentabilité est le chiffre
d’affaires pour lequel le résultat est nul.
MCV = CF

• Méthode 3 : Le seuil de rentabilité est le chiffre


d’affaires est égal à l’ensemble des charges.
CA = CV + CF = Charges Totales

92
3/ Date d’obtention du SR: POINT
MORT
Le point mort représente la date à laquelle le seuil de
rentabilité est atteint :

oSi les données sont semestrielles : Point Mort = (SR × 6)/CA


oSi les données sont trimestrielles : Point Mort = (SR × 3)/CA

93
4/ Intérêt et limites du SR
Avantages :
 C’est un instrument de décision en matière de préparation
des budgets et de choix des investissements. Le seuil de
rentabilité permet de déterminer :
 La marge de sécurité.
 Le volume des ventes qui doit être réalisé.
 Quel bénéfice permet de réaliser un CA d’un montant donné.
 Etc.
 Cette technique constitue un instrument de prévision à court
terme, ce qui facilite la recherche des solutions.

94
Suite …

Inconvénients :
 Le modèle suppose qu’il existe une relation linéaire entre les
coûts et le CA.
 Le modèle suppose que les charges de structure restent fixes.
 On suppose une demande illimitée à un prix fixe.
 Le modèle considère le CA comme représentant le niveau
d’activité, alors que le CA peut varier.
 Une autre difficulté tient à l’exclusion des entreprises multi-
productives.

95
Exercice d’application:
• L’entreprise «ABC » a établi le compte de résultat différentiel suivant :

Eléments Montant %

CA net 650 000 100


CV des marchandises vendues 400 000 61,54
MCV 250 000 38,46
CF 175 000 11,54
Résultat 75000

96
T.A.F :
Calculer :
1/ Le seuil de rentabilité et le point mort.
2/ Le point mort dans l’hypothèse d’une activité saisonnière.
Le chiffre d’affaires annuel se décompose comme suit :
 1er trimestre : 220 000
 2ème trimestre : 200 000
 3ème trimestre : 120 000
 4ème trimestre : 110 000
3/ La marge de sécurité et l’indice de sécurité.

97
SOLUTION :
1/ Le seuil de rentabilité et le point mort :

Le seuil de rentabilité est atteint le 12 septembre.

98
2/ Le point mort dans l’hypothèse d’une activité saisonnière.

Période CA cumulé
1er trimestre 220 000
2ème trimestre 420 000 Le SR se situe dans cette
3ème trimestre 540 000 tranche

4ème trimestre 650 000

Le point mort est atteint le 26 juillet.

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3/ La marge de sécurité et l’indice de sécurité.

100

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