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TRANSMETTRE LE SAVOIR, CE N’EST PAS LE DEFI D’UN PROFESSEUR

GERALDINE ALEXANDRA MORENO RODRIGUEZ

UNIVERSIDAD PEDAGÓGICA Y TECNOLÓGICA DE COLOMBIA


FACULTÉ D'ÉDUCATION
LICENCE EN LANGUES ÉTRANGÈRES
2022
Être enseignant en langues étrangères nous amène généralement à penser que vous êtes quelqu’un

qui enseigne uniquement l’anglais et le français à vos étudiants. Cependant, l’enseignement des

langues étrangères va au-delà de ces pensée.Depuis le début de mon expérience de ce stage

pédagogique que j’ai développé dans deux sièges ruraux différents de l´Institución Educativa

Técnico Comercial de Jenesano(Boyacá, en Colombie).Au long de cette expérience, j'ai dû faire

face à une transition de l´éducation des enfants de la virtualité à la présence, ainsi qu´aux défis

que j´ai eu concernant la méthodologie de la nouvelle école et ainsi trouver un moyen

d'impliquer les capacités particulières de l’élève le plus exclu avec différents scénarios qui

engagent de réfléchir à la situation particulière de chaque enfant dans son environnement

scolaire.

Depuis mes stages pédagogiques précédents, je n'ai jamais travaillé dans ce contexte rural et dans

le cadre la méthodologie Nouvelle École., où nous voyons toutes les classes dans une même salle,

à partir du préscolaire à la cinquième année(CM2) où il n'y a qu’une seule enseignante qui dicte

toutes les matières. Ainsi, face à ce nouveau défi, il a été un peu difficile de s'adapter à l'invention

et à la mise en œuvre d'activités adaptées à toutes les classes lors de l'élaboration de plans de

cours en anglais et en français, j'ai parfois dû me limiter en termes de contenu

pédagogique,puisqu' il y avait des enfants qui étaient dans la même classe mais avaient des âges

différents et se trouvaient à différents stades de développement global, car ils devaient également

intégrer et adapter des activités pour les enfants ayant des besoins éducatifs spéciaux. Cependant,

au fur et à mesure que les jours passaient, je me suis adaptée et j’ai mieux développé les activités

en divisant en petits groupes selon chaque cours, selon l'âge par exemple, aussi selon leurs
activités préférées dan la salle de classe qui qui sont souvent liés à leurs tranches d'âge aussi-

même.

En ce qui concerne la problématique de l’enseignement virtuel à l’enseignement présentiel, de

mon point de vue, la gestion de l’éducation numérique n’a pas été favorable aussi pour les

étudiants des zones rurales où j’ai développé stage finale, puisque la plupart n’avaient pas accès à

Internet ni les équipements technologiques, ce qui rendait l’apprentissage inefficace, comme

l’éducation présentielle, dans ce contexte spécifique l'éducation présentielle est plus adapté aux

besoins des élèves ; au début en classe, j’ai commencé à remarquer que dans un établissement

scolaire, les enfants se comportaient de manière plus agressive lorsqu’ils socialisent avec leurs

camarades. En revanche, dans l'autre siège, les élèves se sont comportés de manière timide, ce

qui rendu difficile, dans les deux cas, le bon déroulement des cours.

Ce comportement agressif a été évident depuis le début de mon expérience.Dès mes premiers

jours, j’ai pu observer l’attitude de chaque enfant, certains enfants étaient trop agressifs, d’autres

trop timides, et d’autres enfants exclus par les mêmes enfants en raison de leurs limitations

physiques et cognitives, ce qui m’a amené à mettre en oeuvre une stratégie différente dans

chaque classe pour essayer d’améliorer la coexistence saine et le respect.

Dans d'une de mes expériences de cours, dans la classe où se trouvaient les enfants de la

troisième à la cinquième année de l'école primaire, chaque fois que je les encourageais à faire une

activité, les enfants les plus agressifs se battaient, utilisant de gros mots au point même de se

frapper, tout cela provoquait l'interruption de la classe à tout moment. Même si que j’essayais

d’amener les enfants à réfléchir sur leurs actions et leurs conséquences, d’autres fois à s’excuser
auprès de leurs camarades qui avaient agressé, j’essayais aussi de leur faire comprendre que ce

qu’ils faisaient n’était pas bien, et de se mettre à la place de l’autre enfant.

Les épisodes d'agression dans la classe ont généré un grand rejet de la part des enfants envers

ceux qui étaient toujours à l'origine des conflits, au point de ne pas vouloir être dans le même

groupe ou s'asseoir à côté d'eux. C'étaient des moments très frustrants pour moi, parce que je ne

savais pas quoi faire d'autre pour qu'ils commencent à se comprendre.

Malgré ma frustration en tant qu'enseignant dans cette situation, je n'ai pas cessé d'essayer ces

stratégies de dialogue et de médiation, j'ai persévéré et continué à les mettre en œuvre. Je suis je

suis au courant que l'agressivité chez les enfants fait partie de leur développement, comme le

souligne Agudelo (2002), que le comportement agressif se reflète dans les différents scénarios

auxquels les enfants sont exposés dans la famille, à l'école et dans la société ; et que les

enseignants doivent assumer la responsabilité de l'éducation et de la formation des enfants. C’est

ainsi qu’en tant qu’adultes nous devons aider l’enfant à canaliser cette agressivité pour que

l’enfant puisse avoir une saine cohabitation avec ses camarades, selon Angela Marulanda (1999),

l’agressivité entrave la cohabitation pacifique de l’enfant, engendre le rejet de la part de ses pairs

et engendrera des problèmes à l’avenir pour l’interaction sociale.

En fonction de ce qui précède, j’ai mis en place un itinéraire basé sur des règles de base comme :

l’enfant agresseur doit s’excuser auprès de l’enfant victime et aussi auprès de ses camarades,

changer d’activité si l’indiscipline persiste, dialoguer avec eux pour leur faire comprendre que

leur attitude doit être plus respectueuse et responsable. Et chaque mauvais comportement avait

des conséquences non seulement pour l’enfant agressif, mais aussi pour tous, Cela a été aussi
évident lorsqu'on faisait des jeux en classe, car j’ai réalisé qu’ils avaient commencé à réagir très

positivement au jeu, les ont aidés à encourager le travail en groupe, donc quand ils ont dépassé la

limite que j’avais fixée avec eux, j’arrêtais ces jeux ludiques et ils devaient s’asseoir et écrire.

Le résultat de ces limites que j'ai fixées dans mes classes s'est traduit par le développement d'une

activité ludique où les enfants eux-mêmes, lorsqu'ils voyaient leur mauvais comportement,

réfléchissaient et changeaient d'attitude pour éviter d'être sanctionnés et continuer l'activité

ludique. J'ai observé qu'ils n'avaient pas besoin de mon intervention pour que les enfants prennent

conscience de la situation, l'évaluent eux-mêmes et réparent leur comportement afin de ne pas

affecter les autres et surtout pour l'implication qu'il y avait sur des activités communes et

l'interaction sociale..

Selon les études réalisées par Caycedo (2005) et Gutierrez (2002) sur les stratégies de prévention

de l’agressivité, on trouve que l’inclusion d’activités scolaires d’autocontrôle vise à former les

garçons et les filles à résoudre des situations problématiques afin de leur enseigner la maîtrise de

soi face à des situations qui engendrent des déséquilibres émotionnels et le contrôle des

compétences acquises au cours du processus d’enseignement.

À part de ces inconvénients de comportement qui empêchaient le bon déroulement des cours et

auxquels j'ai dû affronter trouvant des stratégies favorables, un autre défi survient, au même

temps, deux enfants avaient des besoins éducatifs spéciaux associés à un handicap non

diagnostiqué, ce qui rendait difficile l´approche d´une stratégie éducative particulière. Les enfants
excluaient ces étudiants de la même manière qu’ils étaient inclusifs, ne montraient aucun niveau

de sensibilisation, étaient cruels avec eux, et les prenaient pour des moqueries et des répulsions

parce qu’ils s'éloignaient d’eux.

L'une des expériences qui a le plus attiré mon attention est celle où j'ai fait une activité où ils

devaient travailler en équipes de deux et où j'étais moi-même chargée de former les paires,

pendant je disais les noms de chaque paire, l'une des filles a dit qu'elle ne voulait pas faire avec

cet enfant aux besoins spéciaux,je l'ai entendue dire cela, je lui ai demandé pourquoi, ce à quoi

elle a répondu que cet enfant était inutile et que si elle travaillait avec lui,ils ne gagneraient

jamais.

Le commentaire de cette petite fille honnêtement m'a blessée, parce que je pense que nous avons

tous été exclus à un moment ou à un autre de notre vie, c'est un sentiment très laid de voir les

gens vous rejeter sans raison apparente, je ne voulais pas que quelqu'un se sente exclu et blessé,

surtout pas un de mes élèves de qui on se moquait à cause de son état, J'ai donc parlé à tous les

enfants de ce qu'ils ressentiraient si personne ne voulait jouer avec eux, ou se moquer d'eux, je

voulais leur faire comprendre que nous devons faire preuve d'empathie et de sensibilité envers

tout le monde, quelles que soient leurs limites, qu'ils doivent être un soutien pour ces enfants qui

sont moins favorisés et de contribuer à ce qu'ils soient bien accueillis dans cette environnement

scolaire.

Après avoir dialogué avec tous les élèves, j’ai fait en sorte que l’enfant socialise avec l’enfant de

besoins spéciaux afin que les autres enfants remarquent qu’il peut être accepté comme n’importe
quel autre élève. Selon l'étude réalisée par Barbera (2018), l'inclusion des enfants ayant des

besoins éducatifs spéciaux implique un processus dynamique qui touche l'individu qui a été

soumis à l'exclusion, la marginalisation et l'isolement. Par suit c'est un travail que l'école doit

assumer, le rôle d'inclusion en développant des attitudes fondamentales pour la réalisation du

droit à l'éducation de chaque individu alors il est donc nécessaire d'encourager l'interaction et la

participation des élèves à la vie socioculturelle de l'éducation.

Dans cette perspective, l’importance de promouvoir la cohabitation, le respect des différences qui

caractérisent les élèves au sein de l’environnement éducatif, se faisait régulièrement, en mettant

l’accent sur la manière d’agir guidée par la clarté d’inclure solidairement tous sans distinction

aucune.

Face à l’opportunité que j’ai observée en ce qui concerne l’inclusion des enfants agressifs et des

enfants ayant des besoins spéciaux, j’ai adopté comme stratégie principale le jeu, en classe et

pendant les espaces en dehors de la salle de classe, qui a permis un processus d’intégration

scolaire et sociale avec les enfants. Au début, j’ai remarqué pendant les pauses que les enfants

ayant des besoins spéciaux étaient seuls et que les enfants en conflit continuaient à se disputer

davantage tel qu’à l’intérieur de la salle de classe. En conséquence, j’ai voulu que tous les enfants

s’intègrent et abandonnent leurs conflits et leurs discriminations, j’ai commencé à encourager le

jeu avec ma participation, en socialisant et en partageant avec eux pendant l’heure de repos, où ils

ont réagi positivement car j’ai réussi à intégrer tous les enfants dans des jeux aussi simples que:

ceux pris au piège, caches-caches, congelés, etc.


Par conséquent, j’ai remarqué au fil des jours que je n’avais plus besoin de dire aux enfants

d’inclure et de jouer avec les autres enfants, mais qu’ils avaient eux-mêmes l’initiative, formant

une ambiance amusante sans que personne ne se sente isolé, où on pouvait les voir rire et

collaborer les uns avec les autres.Chaverra Beatriz dit que le jeu présente plusieurs

caractéristiques qui visent à procurer une satisfaction immédiate, une participation libre et

volontaire et qu ' il exige la mise en œuvre de toutes les capacités et aptitudes motrices, affectives

et sociales des enfants qui y participent. Il s' agit donc d' un outil au service des élèves ayant des

besoins éducatifs spéciaux et des élèves ordinaires.

Pour conclure, le rôle que j’ai joué en tant que professeur de langues étrangères dans cet

environnement éducatif était de me concentrer sur l’humain, ce qui impliquait une approche

personnelle de chaque enfant, une identification correcte du problème, la solution, ce qui m’a

permis de penser que nous ne sommes pas parfaits et que nous avons tous des capacités et des

aptitudes différentes. Il est clair que nous pouvons tous participer à l’apprentissage continu et au

développement comme personne.

Par conséquent, Il ne s’agit donc pas seulement d’élaborer une stratégie éducative et de la mettre

en œuvre, mais aussi de s’impliquer avec chaque élève et de faire de ce processus quelque chose

de significatif du point de vue de l’inclusion en créant une scène dans une ambiance ludique et

libre.

Pour conclure, en plus, le jeu comme activité de base dans la vie des enfants, nous constatons

qu’ils sont des êtres au sein d’un processus de formation qui possèdent diverses qualités qu’il faut

renforcer, où, en tant qu’enseignant, la responsabilité qu’ils doivent assumer à leur égard est
primordiale et où ce travail est en constante évolution et adaptation. Finalement, je veux

remarquer que le travail du professeur c'est consentir à tout ce qui lui permet d'ouvrir des voies

pas seulement pour lui mais pour ses élèves.


RÉFÉRENCES

Agudelo Giraldo, (2002) Caractéristiques des familles et des écoles liées aux comportements
agressifs et prosociaux chez les garçons et les filles âgés de 3 à 11 ans. Medellín : Institut des
sciences de la santé (CES). Universidad de Antioquia, Colciencias. p.47-111.

Barbera, Maria Antonella. (2018) L'inclusion des enfants ayant des besoins éducatifs spéciaux à
l'école primaire, en relation avec le contexte socioculturel..

Caycedo, Gutierrez, (2005) « Régulation émotionnelle et formation à la résolution de problèmes


sociaux comme outil de prévention pour les enfants de 5 à 6 ans. Vol 12, n° 2, p 157-173.

Chaverra, Beatriz. (2009) Jeu et sport : Réflexions conceptuelles vers l'inclusion. Universidad de
Antioquía. page 25.

Marulanda A. (1999) Grandir avec nos enfants. 2e éd. Cali : Cargraphics.

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