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0. INTRODUCTION

0.1. PROBLEMATIQUE

Au cours de ces décennies, notre pays (RDC) a connu une suite de grèves
dans beaucoup des domaines parmi lesquels le secteur de l’enseignement n’était pas
épargné. Dans les Etablissements Universitaires publics on a constaté une répétition
de mouvement de cessation collective et concertée du travail dans lesdits
établissements. Cela a donné lieu à une prise d’engagement du Gouvernement
national Congolais à améliorer le barème salarial du personnel académique et
scientifique au sens des Universités et Instituts Supérieurs étatiques. Jusqu’à ce jour
rien de concret n’a été proposé aux enseignants, malgré les promesses faites.

En effet, notre travail porte sur la perception de la grève à l’Enseignement


Supérieur et Universitaire par la population de Lubumbashi, nous voulons
comprendre d’avantage quelle sont les facteurs qui poussent les chevaliers de la craie
à entrer en grève ; et quelle est l’image que se fait la population Lushoise de cette
situation.

La politique d’encadrement des enseignants par le Gouvernement Congolais


sur leur situation salariale soulève un certain nombre des questions, à savoir :

 À quoi peut-on attribuer la grève à l’enseignement Supérieur et


Universitaire en République démocratique du Congo, plus
précisément à Lubumbashi ?
 Quelle représentation se fait la population de Lubumbashi, de la
grève au sein des universités publiques de la République
démocratique du Congo ?

Ces questions constituent le fil conducteur de notre recherche. Partant de cette


problématique, nous avons soumis l’hypothèse dans le sous-point ci-dessous.

0.2. HYPOTHESE DE RECHERCHE

Dans cet ordre d’idée, nous formulons l’hypothèse suivante :


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 La grève à l’Enseignement Supérieur et Universitaire en République


démocratique du Congo serait due au mauvais payement des
chevaliers de la craie (personnel académique et scientifique) ou à la
non réalisation des promesses tenues par l’Etat ;
 La population Lushoise ne soutiendrait pas l’idée de la grève à
l’Enseignement Supérieur et Universitaire en République
démocratique du Congo. Parce que les étudiants seraient les plus
grandes victimes de la situation de grève.

0.3 . OBJECTIFS DU TRAVAIL

Notre travail poursuit trois objectifs suivants :

1°) Identifier les facteurs à la base de mouvements de grève au sein


des Établissements Supérieurs et Universitaires à Lubumbashi.

2°) Décrire ces facteurs.

3°) Proposer des mesures thérapeutique pour extirper ledit


phénomène.

0.4. IMPORTANCE DE L’ÉTUDE

Si nous avons choisi ce sujet, c’est d’abord dans le souci de vouloir avoir une
idée assez claire sur la représentation que se fait la population de Lubumbashi sur la
grève à l’Enseignement Supérieur et Universitaires. Ensuite, en tant que chercheur, il
est nécessaire pour nous de travailler sur une thématique qui traite un problème qui
n’a pas encore trouvé de solution définitive. Et enfin, étant donné que les menaces de
retour en grève perdurent encore, nous avons voulu en savoir plus.

Notre sujet présente un intérêt particulier sur plusieurs niveaux d’exploitation,


c’est notamment :

 Sur le plan personnel : il nous permet d’acquérir des nouvelles


connaissances en matière de revendication de droit lié aux employés ;
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 Sur le plan scientifique : il permet d’enrichir les théories existantes


dans le domaine de la psychologie sociale et celle du travail. Dans la
mesure où, il semble définir la bonne politique pour l’encadrement des
salariés ;
 Sur le plan social : il permet de faire allusion à la situation salariale
des travailleurs qui influence de façon significative à leur social.

0.5. MÉTHODE ET TECHNIQUES

Toute démarche scientifique se doit de passer par une méthode pour rendre
intelligible les faits et la vérité qu’elle veut saisir. En ce qui nous concerne, pour
aboutir à la vérité, nous avons recouru principalement à la méthode d’enquête
psychosociale.

Pour matérialiser notre méthode, nous avons choisi de recourir aux techniques
suivantes : le questionnaire et la technique d’analyse documentaire pour collecter
les données, et l’analyse de contenu pour dépouiller et analyser les données
récoltées sur le terrain.

0.6. DÉLIMITATION DU SUJET

Pour bien traiter en profondeur notre sujet de recherche, nous l’avons délimité
dans le temps, dans l’espace et dans la science :

A. Dans le temps : au vu de la situation des grèves (renouvelées plusieurs fois)


qui se sont déroulées de 2018 à 2022 dans les Institutions Supérieures et les
Universités publiques de la République démocratique du Congo.
B. Dans l’espace : pour plus de précision, nous avons choisi d’opérer notre
investigation uniquement sur la population de la ville de Lubumbashi en nous
interrogeant sur la représentation qu’elle se fait de la grève des enseignants
dans les Institutions Supérieures et Universitaires publiques de la République
démocratique du Congo, précisément celles de la ville de Lubumbashi.
C. Dans la science : dans le domaine de la psychologie sociale, sur l’aspect de
la perception ou l’opinion de la population de Lubumbashi sur la grève.
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0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

En dehors de l’introduction et de la conclusion générale, notre travail est


reparti en trois chapitres suivants :

 Le chapitre premier : est uniquement consacré au cadre théorique.


Dans ce chapitre nous avons défini les concepts de base de notre
recherche, évoquer les théories sur la perception de la grève, ainsi que
l’examen des études antérieures.
 Le chapitre deuxième : est réservé au cadre méthodologique qui décrit
le champ d’investigation, la population cible, l’échantillon, la méthode
et les techniques de recherche, de production des données, de
dépouillement des données, de traitement des données et difficultés
rencontrées.
 Et le chapitre troisième : est axé sur les résultats de la recherche. Il est
question, dans ce chapitre, de présenter et d’analyser des résultats,
d’interpréter des résultats, de discuter les résultats et de fournir la
contribution.
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CHAPITRE PREMIER
CADRE THÉORIQUE

Le chapitre premier de notre travail porte essentiellement sur le cadre


théorique de notre recherche. Nous l’avons structuré en trois sections, à savoir : les
définitions de concepts, les théories ou le base théorique et les études antérieures.

1.1. DÉFINITIONS DES CONCEPTS

Pour éviter les contradictions causées par les différentes manières de


comprendre un terme, nous avons jugé bon de définir les concepts fondamentaux de
notre recherche pour enlever l’ambiguïté dans l’esprit de nos lecteurs, sachant bien
qu’un terme parfois, peut revêtir plusieurs sens. Alors, pour éviter ces confusions,
nous allons définir les concepts ci-après : la perception, la grève, l’Enseignement
Supérieur et Universitaire et la population.

1.1.1. Perception

En psychologie, le terme perception désigne l’ensemble des mécanismes et


des processus par lesquels l’organisme prend connaissance du monde et de son
environnement sur la base des informations élaborées par ses sens (Bonnet, 1991,
p.551).

D’après le Grand Dictionnaire de la psychologie Larousse (2002), le mot


perception représente l'ensemble des mécanismes et des processus par lesquels
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l'organisme prend connaissance du monde et de son environnement sur base des


informations élaborées par les sens.

Pour SILLAMY (1998, p.77), le concept perception peut être comprise


comme étant une conduite complexe par laquelle un individu organise ses sensations
et prend connaissance du rôle.

Pour MOSCOVICI (1972, p.306), le terme perception est défini comme une
connaissance relative à un certain aspect du monde chez l’individu.

Pour Lonescu S. et Blanchet A. (1986, p.54), le mot perception désigne


l’ensemble des mécanismes et procédures qui nous permettent de prendre
connaissance du monde qui nous entoure sur la base des informations élaborées par
nos différents sens.

Dans cette étude, nous retiendrons principalement que le concept perception


est l’action de percevoir quelques connaissances.

1.1.2. Grève

Selon le dictionnaire juridique Larousse le terme grève signifie la


dénomination donnée à un mouvement collectif pris à l'initiative de tous ou d’une
partie du personnel d'une entreprise, destiné en général à contraindre l'employeur à la
négociation des conditions de travail et de rémunération.

Une autre définition nous semble encore plus pertinente étant donné qu’elle
correspond un peu plus à notre recherche. Ici le mot grève est considéré comme une
action collective consistant en une cessation concertée du travail par les salariés
d’une entreprise, d’un secteur économique, d’une catégorie professionnelle ou par
extension de toute autre personne productive, souvent à l’initiative des syndicats
(Guy Groux et Jean-Marie Pernot, 2008, p.10). Cette action vise à appuyer les
revendications des salariés en faisant pression sur les supérieurs hiérarchiques ou
l’employeur (chef d’entreprise ou patron), par la perte de production (et par
conséquent de revenu) que la cessation de travail entraîne. Il s’agit d’une épreuve de
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force : le gréviste n’est pas rémunéré alors que l’entreprise ne produit plus et perd de
l’argent.

Selon le comité des élèves francophone, le concept grève est un arrêt de


travail de plus ou moins longue durée, décidé par les travailleurs, pour donner plus
de poids à des revendications adressées à leur employeur et le forcer à négocier avec
eux quand la concertation sociale a échoué. La concertation sociale, ce sont tous les
mécanismes prévus pour le dialogue et la concertation entre les représentants des
travailleurs (les syndicats) et les représentants des employeurs.

Dans toutes ces définition nous pouvons comprendre que le concept grève est
un mouvement de force (ou de pression), initié par les employés en vue de ramener
l’employeur à la prise en considération de leurs revendications.

1.1.3. Enseignement Supérieur et Universitaire

Avant de comprendre le concept Enseignement Supérieur et Universitaire,


nous devons d’abord savoir ce que c’est l’enseignement. Dérivé du mot
latin ‘‘insignis’’ qui veut dire : remarquable, marqué d'un signe ou distingué,
l’enseignement marque une pratique, mise en œuvre par un enseignant, visant à
transmettre des compétences (savoir, savoir-faire et savoir-être) à un élève,
un étudiant ou tout autre public dans le cadre d'une institution éducative. Cette notion
se distingue de l'apprentissage qui lui renvoie à l'activité de l'élève qui s'approprie ces
connaissances (Latifa Amzil, 2019).

Le terme Enseignement Supérieur et Universitaire désigne donc l'ensemble


des établissements qui dispensent un enseignement au-delà de la terminale, dans les
universités ou les écoles supérieures. (Latifa Amzil, 2019)

Selon l’OECD (Organisation for economic coopreration and developpement,


2014, p.60) le terme Études supérieur ou Enseignement supérieur, désigne
généralement l'instruction dispensée par les universités, les collèges anglo-saxons et
d'autres institutions comme les grands établissements décernant des grades
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universitaires ou autres diplômes de l’Enseignement Supérieur. Ces études visent à


acquérir un niveau « supérieur » de compétences, généralement via une inscription
ou concours d'entrée, un cursus ponctué par des examens.

Dans le cadre de notre travail, nous pouvons retenir que le terme


Enseignement Supérieur et Universitaire désigne l’éducation qui s’effectue au sein
des universités ou des institutions supérieurs.

1.1.4. Population

Selon le dictionnaire Larousse, le terme population désigne un ensemble


d'individus ou d'éléments partageant une ou plusieurs caractéristiques qui servent à
les regrouper. On parle ainsi de population humaine, population statistique, de
population biologique, population civile, voire tout simplement de « gens ».

En Statistique Descriptive, le concept population désigne un ensemble fini


d'objets (les individus ou unités statistiques) sur lesquels une étude se porte et dont
les éléments répondent à une ou plusieurs caractéristiques communes. On peut ainsi
parler d'une population d'écrous produits dans une usine.

En écologie, le mot population désigne un ensemble d'individus d'une même


espèce vivante se perpétuant dans un territoire donné.

Et pour nous, nous pouvons dire que terme population désigne un ensemble
d’individus d’une même espèce qui ont des interactions au sein d’une société
quelconque.

1.2. THÉORIES OU BASES THÉORIQUES

1.2.1. GENERALITE SUR LA PERCEPTION

A. Facteurs influençant la perception

La perception peut être déterminée par des facteurs interne et externe à


l'individu.

1. Facteurs internes
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a. La qualité des organes de sens : pour mieux percevoir, la sujet doit


avoir les organes de sens qui fonctionnent normalement pour lui
permettre de distinguer les différents stimuli.
b. L’attention : le sujet oriente principalement son attention vers tel ou
tel autre stimulus pour mieux percevoir.
c. La motivation : l’intérêt que le sujet peut avoir pour tel ou autre
stimulus peut modifier la grandeur apparente ou la beauté apparente.
d. L’attitude : ici, prenons par exemple, un aliment qu’on n’a pas
l’habitude de manger peut être perçu de mauvais étrange (sale, de
mauvais goût ou très bon), alors que celui que l’on a l’habitude de
consommer régulièrement est perçu comme avant.
e. L’expérience : un stimulus auquel on est familier est toujours mieux
perçu.

2. Facteurs externes

a. La nouveauté : la nouveauté est reliée au facteur de contraste. En


effet, un nouveau stimulus retient d’avantage l’attention qu’un
stimulus auquel on est habitué.
b. La taille : la taille du sujet d’exercice sur la perception, a le même
type d’influence que le facteur d’intensité ; le stimulus occupe plus
l’espace et attire l’attention.
c. Le contraste : nous avons tendance à nous adapter et à nous habituer
aux stimulations courantes de notre environnement. Par conséquent,
notre attention ne sera attirée que par le stimulus inattendu ou
inhabituel.

B. Les erreurs de la perception


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Zoda H. Swoodman (2006, p263) craint que les processus perceptifs peuvent
conduire des plusieurs manières, à des erreurs de jugement ou de compréhension qui
entrainent l’adoption des habitudes. Il s’agit entre autre de la défense, de la formation
de stéréotypes, de l’effet de halo, etc.

1. La défense perceptive

C'est une tendance par laquelle les individus se protègent contre les idées, les
objets ou situations qui les menacent. Ici aussi, l’individu perçoit et satisfait la
tendance.

2. Le stéréotype

La formation des stéréotypes résulte de notre tendance à attribuer des


particularités à quelqu’un en fonction de la catégorie dans laquelle il se trouve.

3. L’effet de halo

L’effet de halo est le processus par lequel le percevant évaluent toutes les
dimensions d’une personne à partir d’une impression soit favorable ou défavorable.

C. Théories sur la perception

Cette partie du travail va tenter de donner la conception théorique du terme


perception en passant par différentes étapes. Nous avons : la phénoménologie de la
perception, la spatialité, ainsi que le monde où les individus se font cette perception.

a. La phénoménologie de la perception

MERCELEAU-PONTY (2008, p.300) pense à propos de la phénoménologie


de perception, qu’elle s’inscrit dans le même sens que la structure du comportement ;
il s’agit de trouver la perception sous les sédiments de connaissances ultérieures.

Notre contact nous présente des objets et ce sont les objets qui émergent dans
notre contact avec le monde qui nous dissimulent ce contact entre les objets, étant
donné qu’ils se représentent comme les conducteurs souverainement impliqué. La
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structure du comportement est une première étape de la neutralisation de l’objet : elle


retrouve la forme sous l’objet de la science, elle retrouve l’objet perçu sous l’objet
conçu. Mais l’objet perçu est encore un objet.

b. La spécialité

Merleau-Ponty (2008, p.30) croit que le sujet percevant est spécial : cela
signifie qu’il n’est pas dans l’espace comme le penseraient les naturalistes ; mais
aussi, qu’il ne pense ni décrit l’espace comme le penseraient les intellectualistes. Et
de même qu’il est impossible de déduire l’être au monde des opérations d’un sujet
sans monde, de même, il est impossible de supposer que l’espace serait construit par
un sujet qui n’est pas dans l’espace. Il est essentiel à l’espace d’être toujours déjà
constitué et nous, nous n'arriverons jamais à le comprendre en nous retirant dans une
perception sans monde. Le sujet percevant est celui qui a de la profondeur. Cette
profondeur est inséparable du visible ; elle est le retraitement de son épaisseur
logique.

La spatialité se distribue en deux grandes polarités ou modalités de notre


fixation dans le monde, la première polarité est l’espace clair, l’espace du jour qui
s’ouvre à la perception de tous les jours et à la pensée objective. Merleau-Ponty
l’appelle espace physique, l’espace naturel dont parle la psychologie classique.

La seconde polarité c’est l’espace nocturne, c’est-à-dire la nuit, l’espace du


rêve, l’espace du mythe, l’espace de la psychose, l’espace de la proximité et de
modalités, l’espace entomologique. L’espace clair c’est celui dans lequel les choses
se présentent en vue frontale, en gardant leur distance.

C’est au contraire, un espace d’enveloppement et de vertigineuse proximité


des choses. Quelle est la relation qui existe en deux espaces ? Lequel d’entre les deux
est premier et lequel est second ?

Au premier sens c’est l’espace nocturne qui est le premier ; l’espace nocturne
est la spatialité originaire de l’existence, la spatialité générale où sont incrustés
l’espace clair et les objets observables.
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Mais au second sens, l’espace clair est le premier, les espaces


anthropologiques s’offrent eux-mêmes comme construits sur l’espace naturel, les
actes non objectif : anthropologiques.

Pour Merleau-Ponty (2008, p288), les deux positions sont compatibles. On


doit dire que la pensée mythique précédée dans l’histoire de l’esprit, la pensée
rationnelle et objective est donc une conscience vivant dans un espace objectif : et
cependant, les objectifs sont la trame de l’espace d’enveloppement qui le recouvre.
Est-ce que l’esprit découvre quand s’éveille du rêve où il découvre avec hussard que
les actes objectifs sont toujours d’abord recouverts par les actes non objectifs et sont
cette raison le même socle.

c. Monde

Le monde dit le début du visible et de l’invisible. Si la philosophie a pour


vocation d’interroger ce que nous voyons, elle se doit alors de tenter d’éclairer notre
compréhension originaire du monde. Exister = être au monde = être dans une
compréhension implicite de ce que signifie monde. Cette compréhension implicite, le
philosophe se propose de la porter au compte à l’articuler en thèse ou en énoncé.

On peut sous-entendre plutôt que sur le monde tel qu’il se donne à la


perception le monde naturel peut présenter plusieurs aspects qui supposent l’activité
humaine qui en sont des produits tant que ces aspects s’offrent à la perception plutôt
qu’à l’activité transformatrice. On parlera de monde naturel.

Le premier moment mis en évidence c’est l’unité, l’identité, l’invariance,


cette unité n’est pas celle d’un géométral sous lequel se rangeait la multiplication des
profils du monde. Ce n’est pas non plus un système des relations invisibles.

Le temps est la mesure de l’être, il n’est pas une dégradation de l’être comme
si l’être véritable était au-delà du temps. Il en est la substance et la vie. Le temps
sépare ce qu’il unit ; l’être se donne dans une multiplicité de profil ou de d’apparence
qui sont la dispersion temporelle de la chose.

D. Perception et vérité
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Dans la vie de la conscience, il n’est aucune présence qui ne soit absence,


aucune absence qui ne soit présence. Cela vaut pour la perception, cela vaut aussi
pour la conscience qui construit des vérités rationnelles.

Cette situation exige une réinterprétation de ce que nous appelons vérité, une
réinterprétation dont l’esprit peut être résumé. Ainsi, il n’y a pas évidence absolue, la
conscience, toute conscience est indivisiblement dans la vérité et dans le non vérité ;
aucune figure de la conscience n’est séparée de la vérité. Il y a des vérités comme il y
a des perceptions.

Il y a plusieurs ordres des vérités, des vérités de perception et des vérités


rationnelles, mais ce que la perception nous a appris de la vérité ne concerne pas
seulement la vérité perceptive, cela concerne aussi la vérité.

1.2.2. THEORIES DE LA PERCEPTION

La psychologie s’est intéressée à la perception en donnant lieu à plusieurs


disciplines. Dans cette étude, nous avons pris en considération les théories de la
perception suivantes :

1.2.2.1. Théorie de la Gestalt ou théorie de la forme

La psychologie de la forme, théorie de la Gestalt ou gestaltisme est une


théorie psychologique et philosophique proposée au début du XXe siècle selon
laquelle les processus de la perception et de la représentation mentale traitent les
phénomènes comme des formes globales plutôt que comme l'addition ou la
juxtaposition d'éléments simples (Meili, 1981, p.57)

Elle se base sur trois postulats :

1. Les activités psychiques ont lieu dans un système complexe et ouvert, dans
lequel chaque système partiel est déterminé par sa relation à ses méta-
systèmes.
2. Un système se définit comme une unité dynamique à partir des relations entre
ses éléments psychologiques.
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3. Un système tend vers une harmonie entre toutes ses qualités pour permettre
une perception ou conception concise et claire, la « bonne forme » (Meili,
1981, p.58)

Le gestaltisme est considéré comme une forme précoce et l'une des


principales sources, avec la linguistique saussurienne, du courant
intellectuel structuraliste qui se généralise au milieu du XXe siècle. Ils partagent pour
l'essentiel les mêmes principes méthodologiques : holisme, intérêt pour les relations
entre unités élémentaires, caractère non conscient du modèle théorique.

Christian Von Ehrenfels a théorisé la notion de forme en 1890 dans un article


intitulé Über Gestaltqualitäten. Il y explique que dans l'acte de perception nous ne
faisons pas que juxtaposer une foule de détails, mais nous percevons des formes
(Über Gestalt) globales qui rassemblent les éléments entre eux. Ehrenfels propose un
exemple musical : lorsqu'on se rappelle une mélodie, on se souvient d'une structure
globale de musique et non d'une suite successive de notes prises isolément.

L'idée de forme se retrouve aussi dans la phénoménologie, fondée


par Edmund Husserl, qui est l'étude de l'essence des choses (Edmund Husserl,
p.456). Par exemple, « l'arbre pensé » ressemble à une forme générale abstraite
composé d'un tronc, des branches et des feuilles (Jean-François Dortier, 2008, p.45).
Cette théorie prône que ce n’est plus l’environnement qui agit sur l’individu, mais ce
dernier qui structure et organise l’environnement, de sorte que la perception ne peut
plus se ramener à une somme de sensation élémentaires. C’est une théorie
contemporaine qui s’oppose radicalement au behaviorisme, et qui est née en réaction
à l’approche élémentariste et analytique des empiristes associationnistes (Bagot,
1999). Il est difficile de dater les véritables débuts de la théorie de la forme, mais on
peut les situer en 1912 avec la parution en Allemagne d’un article de Max
Wertheimer sur la perception du mouvement (Dumaurier, 2000).

Aux XIXe et XXe siècles, Ernst Mach et Christian Von Ehrenfels posent les
prémices qui seront développées par Max Wertheimer, Wolfgang Köhler, Kurt
Koffka, Kurt Goldstein et Kurt Lewin. Ils se sont tous distanciés de la notion
d'éléments dans la psychologie, l'associationnisme, et de la psychologie
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comportementaliste ou de celle basée sur la théorie des instincts (George Boeree,


2000).

Comme le dit Paul Guillaume (1878-1962), principal représentant français de


la Gestalt, « Dès lors, on pouvait admettre que l'unité de tous les complexes
psychiques avait la même origine que la liaison d'un couple de syllabes dépourvues
de sens dans les expériences d'Ebbinghaus, ou la liaison d'un signal conditionnel et
d'une réaction dans celles de Pavlov. » (Paul Guillaume, 1936, p.9).

1.2.2.2. Théorie de J. Piaget

Jean Piaget, né le 9 août 1896 à Neuchâtel en Suisse et mort le 16 septembre


1980 à Genève, un biologiste, psychologue, logicien et épistémologue suisse connu
pour ses travaux en psychologie du développement et en épistémologie à travers ce
qu’il a appelé le structuralisme génétique.

Il étudie le développement perceptif, en mesurant l’évolution avec l’âge du


degré d’erreurs entre l’objet physique et l’objet perçu. Il qualifie ainsi la perception
de déformante et de peu évolutive. Selon la loi de centrations relatives, les
mécanismes perceptifs procédant par échantillonnage probabiliste. Ceci produit des
effets de champs (centration) qui varient quantitativement en fonction des relations
physiques qu’entretiennent les éléments du stimulus, de la durée de présentation, de
l’âge, etc, mais qui demeurent qualitativement les mêmes à tous les âges (Delorme,
1982)

Ses travaux apportent un éclairage sur l'« intelligence », comprise comme une
forme spécifique de l'adaptation du vivant à son milieu, sur les stades d'évolution de
celle-ci chez l'enfant et sa théorie de l'apprentissage. Cet éclairage exercera une
influence notable sur la pédagogie et les méthodes éducatives (Jean Beauté, 1995,
p.184).

Sa théorie est inspirée par la philosophie évolutionniste de Spencer et la


philosophie de Kant. Elle est aussi une théorie constructiviste originale de la genèse
de l'intelligence et des connaissances humaines qui permet à Piaget d'établir des liens
étroits entre la problématique biologique de l'évolution et de l'adaptation des espèces
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et la problématique psychologique du développement de l'intelligence. Il définit


l'intelligence comme le prolongement sur le plan mental de l'adaptation organique,
l'intelligence humaine résulte de l'application des lois biologiques (tout individu est
doté d'une structure interne qui tend à s'adapter au milieu environnant). Si l'équilibre
est rompu entre l'environnement et l'organisme, l'individu agit et son action vise à la
réadaptation de l'organisme, donc au rétablissement de l'équilibre. L'adaptation est
donc la caractéristique essentielle du développement de l'intelligence.

Selon Piaget, l'origine de la pensée humaine n'est pas la simple sensation, elle
n'est pas non plus un élément inné. Elle se construit progressivement lorsque
l'individu, et en particulier l'enfant, entre en contact avec le monde. Grâce à ces
contacts répétés, l'enfant développe des unités élémentaires de l'activité intellectuelle,
appelées schèmes.

1.2.2.3. Théorie de J.J. Gibson

James Jérôme Gibson (1904-1979) est un psychologue américain ayant joué


un rôle primordial dans le domaine de la perception visuelle. Rejetant d'abord
le béhaviorisme dans The Perception of the Visual World (La Perception du monde
visuel, 1950) puis le cognitivisme dans The Ecological Approach to Visual
Perception (L’Approche écologique de la perception visuelle, 1979), il est à l'origine
d'une nouvelle approche de la perception (la théorie écologique de la perception),
dont la version la plus aboutie est présentée dans ce dernier ouvrage.

De 1950, à 1977, la théorie de J.J. Gibson a connu des changements et des


évolutions. On est passé de la théorie psychophysique de la perception à la théorie
des affordances, en passant par la perception comme fonction de la stimulation, et la
théorie de la prise d’information. Pour Gibson, l’environnement physique est riche en
information structurées. Le nouveau-né a les moyens de les détecter dans le flux des
stimulations qui en proviennent. Car, ce flux a, lui aussi une structure dans la forme
et les variations correspondent à celles de l’environnement. Le développement
perceptif consiste à découvrir de plus en plus d’information et à retenir celles qui
sont le mieux adaptées à ses rapports avec son cadre de vie. L’évolution va dans le
sens d’un affinement croissant de la différenciation perceptive grâce à des
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apprentissages naturel (rencontre avec l’environnement) et artificiel (conditions de


laboratoire) (Delorme, 1982).

Selon Gibson, on ne peut expliquer la perception que dans la relation de


l'animal avec son environnement, d'où le nom d'approche écologique. Sa théorie de la
perception visuelle s'articule autour de deux concepts principaux : le champ optique
ambiant, en quelque sorte une version améliorée de la notion de champ de vision, qui
représente l'ensemble des rayons lumineux convergeant au point d'observation où se
situe l'animal, et les affordances, néologisme formé sur le verbe to afford (fournir,
offrir la possibilité), qui sont les possibilités d'interaction entre l'animal et son
environnement (par exemple, une chaise offre l'affordance de s'asseoir pour un
homme, de marcher pour une souris, et aucune de ces deux affordances pour un
éléphant - mais probablement d'autres [The Theory of Affordances, Gibson, 1977]).
Alors que dans le cognitivisme la perception est assimilée à un traitement réalisé par
le cerveau sur une représentation mentale en relation directe avec l'image rétinienne,
dans l'approche écologique, les affordances sont perçues directement, sans passer par
une représentation intermédiaire. Cependant les affordances existent en elles-mêmes,
qu'elles soient perçues ou non (qu'un homme n'ait pas conscience de pouvoir
s'asseoir sur une chaise ne change rien au fait que c'est possible, car la forme et la
taille de la chaise est adaptée à l'anatomie humaine [The ecological approach to
visual perception, Gibson, 1979]).

1.2.2.4. Théorie de J.S. Bruner

Jérôme Seymour Bruner est un psychologue américain. Il est né à New


York, en 1915. Il propose alors une véritable théorie de la perception, qu'on peut
présenter de la façon suivante: au moment où des stimulations atteignent les
récepteurs sensoriels, un individu est toujours dans un certain état de préparation.
Aussi, cet état va orienter la sélection et le traitement des informations véhiculées par
les stimulations. Pour Bruner, la perception est catégorielle, inférentielle et
prédictive. Toute expérience perceptive est une identification et il n'existe pas de
perception totalement inclassable. (Delphine Thomas, 2014)
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Tôt sensibilisé, durant la dernière guerre mondiale, aux questions d'opinions


et de propagande, au début des années 1940, il revisite ensuite, expérimentalement,
l'approche perceptive, dite des seuils sensoriels, vers un « newlook » perceptif
laissant place à des processus plus centraux de reconnaissance et de valeur qui vont
l'amener à clarifier ceux de « catégorisation » en jeu au sein d'une activité cognitive
qu'il va être le premier à mettre au jour (A Study of Thinking, 1956). Fort de ces
acquis, il va alors investir une période dédiée au développement de l'enfant et à la
psychologie de l'éducation, en passant par l'acquisition du langage. Dans la dernière
période de son parcours, J. S. Bruner reviendra vers le fonctionnement sociétal et
insistera sur l'appartenance à l'espèce et sur le rôle crucial des dispositifs collectifs et
culturels (Bruner J. S., 1990) dans le façonnage des pensées et des opinions.

Les idées de Bruner se fondent sur la catégorisation, ou « comprendre


comment l’Homme construit son monde », partant du principe que l'Homme
interprète le monde en termes de ressemblances et différences. Pour Bruner, la
médiation sociale lors des conduites d'enseignement-apprentissage s'exerce sur un
mode communicationnel. Il introduit deux concepts clefs rendant compte des
processus de régulation dans ces interactions de tutelle ; l'« étayage » et le « format »
(Hélène Gilabert, 1989, p.10-11).

Pour J.S Bruner, l’adaptation à un environnement physique, doit forcément


passer par une reconnaissance et une identification de tout ce qui nous entoure. Ceci
indique que la perception est toujours catégorielle. Son évolution prend la tournure
d’une construction de catégorie de plus en plus nombreuses et raffinées. (Le Grand
Dictionnaire de la psychologie, 2002, p 551)

1.2.2.5. Théorie des ambiances

Le domaine des ambiances physiques (ou ambiances architecturales) est un


nouveau champ de recherche. Leur maîtrise est devenue une matière d'enseignement
classique dans les écoles d'architecture depuis une trentaine d'année. Ce domaine
nous intéresse tout particulièrement dans ce travail de recherche, car les ambiances
architecturales et urbaines expriment de manière structurée la relation de l’homme à
19

son milieu. C’est une notion qui représente la globalité de notre perception de
l’environnement (Tourre, 2007).

Il s’agit ici de présenter trois perspectives au fondement même de la notion


d’ambiance, révélant ainsi l’étendue et la diversité des questions qu’elle permet
d’aborder. L’objectif n’est pas tant d’arriver à une définition formelle de cette notion
que de mettre en évidence les types de problématique auxquels elle se prête et le
potentiel heuristique qu’elle recèle. Seront explorées une première approche, issue de
la sémantique historique, une deuxième, relevant de la psychopathologie
existentielle, et une troisième, portée par l’esthétique phénoménologique (Jean-Paul
Thibaud, 2012).

La notion d’ambiance concerne l’esthétique au premier chef dans la mesure


où elle pose explicitement la question de la sensorialité humaine. Deux éléments de
cadrage positionnent l’esthétique vis-à-vis de la thématique des ambiances. D’une
part, l’ambiance convoque une « esthétique environnementale » en aucun cas
réductible à une esthétique de beaux-arts : ce n’est pas l’œuvre d’art qui est au centre
de cette esthétique mais bien plutôt la nature, comprise au sens large du terme (en
incluant la ville et l’urbain). Pourtant, si cette esthétique procède à la fois d’une pente
narrative et d’une pente ambiantale, la première a jusque-là largement dominé la
seconde (Cheryl Foster, 1998, p.127-137). D’autre part, l’ambiance permet de
revenir au sens premier de l’esthétique, c’est-à-dire conçue comme théorie de la
perception sensible. Il s’agit alors de restaurer une pensée de listhésis qui dépasse le
jugement de goût, réhabilite la place du corps, de la sensibilité et de l’émotion,
relativise le poids de la sémiotique et le primat accordé au langage (Gernot Böhme,
1997, p.27). L’ambiance conduit ainsi à repenser à la fois l’objet de l’esthétique et la
discipline esthétique elle-même.

1.2.3. LA GRÈVE ET SES PERSPECTIVES THÉORIQUES

Si l’intérêt pour la grève comme objet d’étude a connu un déclin relatif au


cours des années 1980 et 1990, suivant en cela la diminution de l’activité de grève
dans la plupart des pays industrialisés, on note toutefois aujourd’hui une certaine
résurgence de l’intérêt porté à ce moyen d’action syndical dans la recherche
20

universitaire (Lapointe, 2016). Sans prétendre à l’exhaustivité, les sous-sections


suivantes décrivent brièvement l’apport des disciplines les plus couramment
mobilisées et les perspectives théoriques qu’elles ont développées pour comprendre
la diversité des pratiques en cause.

A. La perspective économique

On doit aux économistes du travail les premiers travaux visant à expliquer le


déclenchement des grèves et à construire des modèles théoriques susceptibles d’en
saisir la rationalité (Hicks, 1963 ; Rees, 1952). Ces travaux pionniers, ainsi que ceux
qui s’en sont inspirés par la suite, ont mis en avant deux grands cadres interprétatifs
des fluctuations du grévisme (Giraud, 2009). Le premier conceptualise la grève
comme étant le résultat d’une « négociation faussée » (Giraud, 2009 : 93). Ce cadre
interprétatif soutient que la grève comporte des risques et des coûts que des acteurs
rationnels devraient normalement chercher à éviter. Ainsi, l’incapacité des parties
négociantes à concilier des points de vue divergents et le fait d’enclencher un conflit
ouvert seraient le résultat d’une rationalité limitée des acteurs ou d’une asymétrie
dans la détention des informations qui le plus souvent est défavorable à l’acteur
syndical (Rehfeldt, 2006 ; Ashenfelter et Jonhson, 1969).

Le deuxième cadre interprétatif issu de l’approche économique suggère que


les fluctuations du nombre de grèves sont associées à celles de la conjoncture
économique (Devereaux et Hart, 2011 ; Cramton et Tracy, 2003 ; Card, 1990).
Plusieurs auteurs ont, en effet, cherché à mettre en relation l’évolution des niveaux
de grève avec celle de divers indicateurs économiques, dont les plus communs sont
ceux de l’inflation et du taux de chômage. Bien que les résultats des recherches
menées à cet égard ne soient pas univoques (Gramm, 1986 ; Paldam et Pedersen,
1982), leur hypothèse principale veut que l’activité de grève tende à croître en
période de croissance économique et, à l’inverse, à s’atténuer en contexte de
récession. Ces tendances seraient liées aux incidences de la conjoncture économique
sur les rapports de force en relations de travail, les travailleurs étant moins enclins à
déclencher une grève lorsque l’économie montre des signes d’essoufflement ou que
leur situation financière se précarise (Schor et Bowles, 1987 ; Kaufman, 1982).
21

En somme, l’approche économique, construite autour de la figure de l’homo


œconomicus et de la rationalité des acteurs, suggère que le choix de recourir à la
grève repose sur un calcul coûts-bénéfices fortement déterminé par des variables de
nature économique (conjoncture générale, contexte de l’entreprise, secteur d’activité,
situation personnelle, etc.).

B. La perspective institutionnelle

Si l’approche économique a insisté sur les conditions conjoncturelles


susceptibles de faciliter ou de contraindre l’expression de la grève, elle ne peut
évidemment prétendre en épuiser toutes les sources explicatives. Les nombreuses
critiques formulées à l’encontre de cette approche relèvent son trop grand
déterminisme et le caractère équivoque de plusieurs de ses recherches qui semblent
avoir été menées dans le but de confirmer ses hypothèses (Cohn et Eaton, 1989 ;
Snyder, 1977). C’est ainsi qu’à partir des années 1960, dans un contexte marqué par
une intensification des activités de grève dans la plupart des pays industrialisés, le
phénomène de la grève a été investi par d’autres disciplines, dont celles des relations
industrielles (Edwards, 1981 ; Hyman, 1972), de la sociologie (Aminzade, 1984 ;
Korpi et Shalev, 1979) et des sciences politiques (Pizzorno, 1978 ; Shorter et Tilly,
1974).

Une deuxième grande perspective de recherche relative aux déterminants de


la grève s’est ainsi progressivement formée autour des théories institutionnelles. Sous
cet angle théorique, l’analyse de la grève doit moins porter sur les contraintes
économiques que sur les règles et les institutions qui encadrent les relations de travail
et qui délimitent la marge de manœuvre des acteurs. Partant du postulat selon lequel
les conflits sont inhérents aux rapports de travail, cette perspective théorique suggère
d’analyser la grève sous l’angle de la participation des syndicats aux instances
institutionnelles et aux mécanismes de régulation des relations du travail propres à
chaque contexte national ou régional (Dunlop, 1984 ; Reynaud, 1977). La grève doit
donc être appréhendée, notamment, en fonction des possibilités que les représentants
syndicaux ont d’y recourir tout en respectant la réglementation relative au droit de
grève et à la négociation collective particulière à chaque régime de relations de
travail.
22

D’autres travaux inspirés par cette perspective ont également montré que
l’intervention croissante de l’État dans la sphère des relations de travail et la
formalisation accrue de la négociation collective ont conduit à une
institutionnalisation des conflits de travail (Clegg, 1970 ; Kerr, 1954). L’une des
hypothèses importantes de ces travaux suggère que le processus
d’institutionnalisation des conflits de travail inciterait les syndicalistes à orienter
leurs efforts vers une appropriation des ressources institutionnelles disponibles au
détriment d’une pratique militante et du recours à la grève. À cet égard, la mise en
œuvre de plusieurs réformes institutionnelles au cours des dernières années et
l’expérimentation de nouvelles pratiques axées sur la coopération entre employeurs
et syndicats expliqueraient la diminution de l’activité gréviste que l’on observe dans
différents pays (Welz et Kauppinen, 2005 ; Bordogna et Primo Cella, 2002).

En outre, plusieurs études menées dans cette perspective jugent opportun de


prendre en compte les contextes politiques dans lesquels les syndicats inscrivent leur
action (Franzosi, 1995 ; Korpi et Shalev, 1979). L’hypothèse sous-jacente à ces
travaux suggère que l’existence d’un contexte politique réceptif aux revendications
syndicales peut avoir un effet modérateur sur l’activité de grève. Bien qu’une telle
hypothèse ne puisse s’ériger en règle universelle (Shorter et Tilly, 1974), Hamann,
Johnston et Kelly (2012) ont observé que l’activité gréviste tendait effectivement à
diminuer lorsque les syndicats participaient à la mise en œuvre des réformes
gouvernementales ou, encore, lorsqu’ils avaient des affinités avec le parti politique
au pouvoir.

C. La perspective de l’économie politique critique

Si l’approche institutionnelle souligne l’importance des régimes nationaux de


relations industrielles et des règles qui insèrent l’action syndicale dans des systèmes
de contraintes et de ressources (Scherer, 2006), le débat reste ouvert quant aux effets
réels de ces déterminants sur les pratiques des acteurs. En effet, l’intégration des
syndicats au sein d’espaces institutionnels régularisés n’implique pas nécessairement
leur conversion généralisée à un mode d’interaction plus collaboratif avec les
employeurs (Giraud, 2009). De plus, si l’évolution des règles institutionnelles peut
contribuer à diminuer l’occurrence des grèves, on ne peut en conclure qu’elles ont
23

forcément pacifié les relations de travail en entreprise et apaiser les tensions entre les
parties, voire qu’elles sont en mesure de prévenir le déclenchement d’éventuels
conflits.

À cet égard, les travaux inspirés de l’économie politique critique décrivent


comment la mondialisation et la « contre-offensive patronale et étatique » qui lui est
souvent associée (Lapointe, 2016 : 245) redessinent les rapports de force au sein des
entreprises (Gumbrell McCormick et Hyman, 2013 ; Crow et Albo, 2005). Que l’on
pense aux interventions des autorités publiques pour limiter l’exercice du droit de
grève ou pour mettre fin à des conflits de travail (Panitc et Schwartz, 2013 ;
Petitlcerc et Robert, 2013), à la division du travail au sein de chaînes de valeur
mondiales qui exacerbe les pressions compétitives et rehausse les exigences de
profitabilité sur le plan local (Murray, 2010) ou encore aux efforts des employeurs
pour cadrer le dialogue social autour de leurs exigences de performance
organisationnelle (Mias, 2014), force est de reconnaître que ces nouvelles contraintes
bousculent les cadres classiques de la négociation collective et affectent l’influence
que peuvent exercer les travailleurs et leurs représentants sur les entreprises.

Un tel contexte a évidemment des incidences sur l’action syndicale et la


pratique de la grève. En effet, la mise en compétition des unités de production au sein
d’une même entreprise peut conduire à l’isolement de certains groupes de salariés,
décourager l’expression des conflits et compromettre la mobilisation collective. La
défense des intérêts des travailleurs devient encore plus problématique quand
l’externalisation de la production et la sous-traitance reconfigurent les rapports de
force au détriment de la capacité des syndicats à mobiliser les salariés autour
d’objectifs communs (Glyn, 2010 ; Peters, 2010). La mobilisation collective est aussi
freinée quand les entreprises demandent aux salariés plus de flexibilité, quand elles
augmentent le nombre de travailleurs temporaires et font appel à des agences de
placement. Ces modes de gestion du travail déstabilisent les équipes de travail et
rendent plus difficile l’expression des intérêts des salariés. Finalement, l’action
syndicale est parfois entravée quand les employeurs font appel à l’implication
subjective des salariés et qu’ils instaurent une gestion individualisée des ressources
humaines qui affaiblit
24

1.3. ÉTUDES ANTÉRIEURES

L’homme ne naît pas seul et n’a pas le monopole de tout connaître. Il lui est
impossible de faire l’expérience de quoi que ce soit en l’absence d’un univers de
référence, lequel forme le creuset de son expérience (Mucchielli R., 2004, p.343).
C’est pourquoi nous avons essayé d’inventorier quelques travaux abordés par nos
prédécesseurs en rapport avec notre sujet. Ces études nous permettent de dégager les
points de divergence et de convergence avec notre travail afin de montrer son
originalité.

Mulonda Kalala André (2008, p.55), a mené ses études sur « L’exercice du
droit de grève dans l'entreprise publique ». Cas de la SNCC. Après analyse est
interprétation de résultat, il est arrivé à conclusion selon laquelle l’exercice de droit
de grève par les employés des entreprises publiques en RDC est effectif pour les
agents cadres et les agents d’exécution en cas de non payement.

Mande Mungobo Junior (2014, p.49), a effectué ses investigations sur « La


grève en droit du travail congolais : analyses et perspectives ». Après analyse et
interprétation de résultat, il est arrivé à la conclusion selon laquelle, le droit de grève
est plus théorique que pratique, les travailleurs ne respectent pas la procédure pour
déclencher la grève, tout en affirmant qu'elle est très longue et se contentent d'arrêter
le travail.

Glody Ditina (2015, p.44), a effectué ses investigations sur « La perception


du magazine Kin Makambo de Molière TV par les habitants du quartier Livulu ».
Après analyse et interprétation, elle a abouti à la conclusion selon laquelle le
magazine Kin-Makambo, partant de son programme adapté aux réalités sociales
Kinoises est et reste l'un des magazines les plus suivis par la population Kinoise en
général, et celle habitant le quartier Livulu en particulier. Loin de rester
téléspectateur, cette population s'investit en appelant le magazine, à chaque
événement qu'elle trouve potentiellement utile à être diffusé.

Christine M. Wickens, Cathy Labrish, Azar Masoumi, Lisa M.


Fiksenbaum et Esther R. Greenglass (2016, p.84), ont mené une recherche sur la
question de « Comprendre comment les étudiants vivent les grèves universitaires :
25

Cerner les stratégies permettant de contrer les effets négatifs des grèves ». Après
analyse et interprétation, elles ont abouti à la conclusion selon laquelle : environ les
trois quarts des étudiants ont déclaré avoir ressenti un niveau au moins modéré de
stress, d’anxiété et d’inquiétude (« angoisse ») au sujet de l’incidence de la grève sur
leurs notes et la qualité de leurs études. Un grand nombre d’étudiants ont également
signalé avoir ressenti un niveau au moins modéré d’angoisse au sujet de l’incidence
de la grève sur leurs finances, leurs études à venir, leur emploi actuel et futur et leurs
projets de voyage. Les notes relatives à la détresse psychologique étaient également
très élevées.

Martin Bahizire (2017, p.56), a effectué ses recherches sur la « Perception


du problème de déboisement par la population de Luhihi en territoire de Kabare ».
Apres l’analyse et l’interprétation des données, il a été prouvé que la population du
groupement de Luhihi souhaite que leur plantation de boisement, trouve sa forme de
jadis. Ainsi nous avons proposé un projet de reboisement des versants de plateau de
Mpenge.

Murhula Cidurha Serge (2017, p.43), a mené ses recherches sur «


Opportunité et contrainte de l’entrepreneuriat féminin à Bukavu ». Après analyse et
interprétation des résultats, il révèle que ce qui motive les femmes entrepreneures de
Bukavu c’est le désir d’organiser leur travail elles-mêmes, de lutter contre la
pauvreté et le besoin d’autonomie professionnelle.

Kimoto Kasongo Joseph (2018), a mené ses recherches sur « la perception


de la prolifération des organisations non gouvernementales de développement par la
population de Lubumbashi ». Après analyse et interprétation des résultats, il a abouti
à la conclusion selon laquelle la perception de la prolifération des organisations non
gouvernementales de développement est favorable. Ainsi il a trouvé que 67,3% des
sujets sélectionnés ont manifesté la bonne attitude envers l’existence des
organisations non gouvernementales, alors que 32,7% ont eu des attitudes
défavorables.

Polopolo Anden Florence (2019, p.34), a travaillé sur « la perception de la


bancarisation des salaires par les agents de l’université de Lubumbashi ». Après
analyse et interprétation des résultats, il a abouti à deux formes de perception en ce
26

qui concerne la bancarisation des agents de l’université de Lubumbashi. D’une part


nous avons les perceptions négatives caractérisées par des plaintes et la mobilité
sociale et d’autre part, nous avons la perception positive car la bancarisation est
source d’autonomie c’est-à-dire on peut prendre son salaire quand on veut et comme
on veut.

Kamonga Ntambwe Angel (2019, p.41), a mené sa recherche sur « la


perception différenciée des disciplines scolaires par les filles et les garçons de 5 ème et
6ème Humanité Pédagogique du complexe scolaire Tony ». Après analyse et
interprétation, elle a abouti à la conclusion selon laquelle les élèves garçons et les
élèves filles de 5ème et 6ème Humanité Pédagogique du complexe scolaire Tony
perçoivent différemment les disciplines scolaires. Les garçons s’appliquent bien dans
les disciplines telles que l’informatique, la mathématique, la physique, l’éducation
physique, la géographie, l’histoire, l’éducation à la vie et le dessin. Par contre les
filles perçoivent bien les cours de français, de didactique générale, de didactique des
disciplines, de psychologie, de civisme, de religion et de pédagogie.

Il est sans l’ombre d’un doute que nous abordons tous d’une part la notion de
la grève pour les uns et de la perception pour les autres. Mais seulement, notre étude
s’est uniquement basée sur la grève à l’enseignement supérieur et universitaire, mais
aussi sur la population de la recherche étant donné que nous nous sommes délimité
sur une population bien déterminée qui est la population de Lubumbashi.
27

DEUXIÈME CHAPITRE
CADRE MÉTHODOLOGIQUE

Dans ce chapitre nous décrivons brièvement l’univers de Lubumbashi que


nous avons retenu comme institution de notre recherche puis, nous présentons la
population sur laquelle a porté notre étude ainsi que les instruments qui nous permis
de collecter les données et il sera sanctionné par les difficultés dans la réalisation de
ce travail.

2.1. PRÉSENTATION DU MILIEU D’ÉTUDE

Notre recherche s’est effectuée dans la ville de Lubumbashi plus précisément


dans les Institutions Supérieures et Universitaires publiques. Le choix de ce milieu
bien précis comme champ d’investigation se justifie par les multiples grèves
constatées dans les universités et les instituts supérieures publics sur l’étendue de la
République Démocratique du Congo ; mais étant donné les difficultés d’accéder à
toutes les institutions supérieur et universitaire publiques du pays, nous avons limité
notre travail uniquement sur celles de la ville de Lubumbashi, notamment :
l’Université de Lubumbashi (UNILU), l’Institut Supérieur Pédagogique (ISP),
l’Institut Supérieur de Statistique (ISS), l’Institut Supérieur d’Études Sociales
(ISES), l’Institut Supérieur de commerce (ISC), l’Institut Supérieur des Techniques
Appliquées (ISTA), et l’Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM).
28

Il est convenable, avant de présenter brièvement les établissements cités ci-


dessus, d’avoir un petit aperçu sur la ville dans laquelle ils sont circonscrits
(Lubumbashi).

2.1.1. Petit aperçu sur la ville de Lubumbashi

Créée en 1910, Lubumbashi (ex-Élisabethville) est située dans le sud-est de la


République démocratique du Congo, à une altitude variant entre 1220 et
1240 mètres. Jusqu’en 2015, Lubumbashi a été le chef-lieu de la province du
Katanga avant de devenir, avec le démembrement des provinces de 2015, le chef-lieu
de la province du Haut-Katanga. La ville de Lubumbashi couvre une superficie de
quelque 747 km2 et est divisée en 7 communes dont six urbaines (Lubumbashi,
Kamalondo, Kenya, Katuba, Kampemba et Rwashi) et une urbano-rurale
communément appelée commune Annexe.

La ville de Lubumbashi exerce diverses fonctions économiques (sièges


sociaux des grandes entreprises comme la Gécamines, la SNCC, etc.), politique
(chef-lieu de province), culturelle et religieuse (ville universitaire depuis 1956, elle
renferme actuellement plusieurs universités et instituts supérieurs publics et privés,
des sièges sociaux des différentes Églises catholique, protestante, kimbanguiste, de la
religion musulmane et des Églises du Réveil). Grâce à ces activités, la ville de
Lubumbashi est un lieu de rencontre et de brassage des populations d’origines
diverses, un espace multiculturel par excellence. Elle s’est attirée, depuis le début de
l’industrialisation en 1910, beaucoup d’immigrants aussi bien blancs que congolais et
africains recrutés ou à la recherche de l’emploi et de la richesse. De 1 300 habitants
en 1910 (à sa création), la population de Lubumbashi est passée à 183 639 habitants
en 1960, moment de l’accession de la République démocratique du Congo à la
souveraineté internationale et nationale. En 2017, la population de Lubumbashi a été
estimée à quelque 2 028 198 habitants.
Avec le temps, les populations y ont changé leurs comportements, leur mode
de vie, leurs modes vestimentaires, leurs habitudes alimentaires ; elles y ont
emprunté et en même temps aussi rejeté certaines habitudes. Elles vivent dans
l’hybridisme culturel. Elles vivent leur monde par rapport aux différents mondes de
29

provenance pour les immigrants, un monde différent du monde rural, une identité
propre par rapport aux autres villes ou aux milieux environnants.

En ce qui concerne la structure de la population par sexe, jusqu’à la seconde


moitié des années 1920, avant la politique de stabilisation de la main-d’œuvre noire
inaugurée en 1928, la ville de Lubumbashi était majoritairement masculine adulte.
L’accès des femmes et des enfants y était interdit par la trilogie coloniale
(administration, missions religieuses et entreprises coloniales) pour deux raisons
fondamentales. Les entreprises coloniales, en cette période d’accumulation primitive,
n’avaient pas besoin des femmes et des enfants qui constituaient pour elles une
charge onéreuse. L’exploitation minière, fonction principale de ces nouveaux espaces
à cette époque, exigeait la force musculaire. De plus, comme la ville n’était pas
l’espace des Noirs, mais le bastion des Blancs, la présence des Africains en ces lieux
était de courte durée, compatible avec le caractère migrant du travail salarié lui-
même. Mais, les rares femmes et enfants qui s’y trouvaient y étaient à leurs risques et
périls, à charge uniquement de leurs conjoints et pères.

Au fil du temps, surtout après la politique de stabilisation (1928) de la main-


d’œuvre africaine, la ville qui était majoritairement masculine, a connu un équilibre
des sexes. Depuis sa création jusqu’à l’issue du recensement de la population
effectué en novembre 2001, le sex-ratio a connu des changements profonds en faveur
du sexe féminin. En effet, le sex-ratio est passé de 37 femmes pour 100 hommes en
1930 à 81 femmes en 1955, à 106 femmes en 1984, à 104 femmes en 2001, à 119 en
2010 avant de baisser et de se stabiliser à 104 femmes en 2015 et en 2017. Il y a eu
donc inversion du sex-ratio et le nombre des personnes de sexe féminin est supérieur
à celui du sexe masculin.

En ce qui concerne la distribution de la population par âge, disons que d’une


population essentiellement adulte au début de l’industrialisation (95 % en 1915), la
population devint majoritairement jeune depuis la fin des années 1950 (52 % en
1958 ; 58 % en 1968 ; 56 % en 1973 ; 52 % en 1984 ; 54 % en 2001 ; 54,7 % en
2005 ; 54,2 % en 2010 ; 59,5 % en 2015 et 63,2 % en 2017).
30

2.1.2. Présentation brève des Institutions Supérieurs et Universitaires


publiques de la ville de Lubumbashi

La ville de Lubumbashi, comptes en son sein six instituts supérieurs et une


grande université dirigées par l’État. Ainsi nous avons procéder par une présentation
brève de chacun de ces établissements.

2.1.2.1. Université de Lubumbashi (UNILU)

L’Université de Lubumbashi (UNILU) est une université publique de la


République démocratique du Congo, située dans la province du Katanga, ville de
Lubumbashi. Créée en 1955, l’université s’appelle successivement : université
officielle du Congo et du Ruanda-Urundi, université d’État d’Élisabethville,
université officielle du Congo, université nationale du Congo / Campus de
Lubumbashi, université nationale du Zaïre/campus de Lubumbashi et finalement
université de Lubumbashi. Elle compte près de 33 000 étudiants dans 10 facultés et 4
écoles supérieures. Son recteur est Gilbert Kishiba depuis le 29 décembre 2015. La
langue d’enseignement est le français.

Histoire

L’université est créée en 1955 comme université officielle du Congo et du


Ruanda-Urundi par l’Université libre de Bruxelles (Belgique), et est ouverte en
19562.

En 1960, elle est remplacée par l’université d’État d’Élisabethville sous la


tutelle de l’Université de Liège, pour devenir l’université officielle du Congo en
1963.

En 1971, à la suite du regroupement des universités et instituts supérieurs en


université nationale du Congo, le site devient l’université nationale du Congo /
Campus de Lubumbashi et en 1972, université nationale du Zaïre / Campus de
Lubumbashi (UNAZA/Lubumbashi).

En 1981, à la suite de l’ordonnance-loi n˚25/81 portant sur la création


d’établissements publics autonomes d’enseignement, l’université de Lubumbashi est
créée.
31

Facultés

L’université de Lubumbashi offre des enseignements dans les facultés


suivantes:

 Agronomie
 Droit
 Sciences pharmaceutiques
 Lettres et sciences humaines
 Médecine
 Médecine vétérinaire
 Polytechnique
 Sciences sociales, politiques et administratives
 Sciences économiques et de gestion
 Psychologie et des sciences de l’éducation
 Sciences

On y trouve également:

 Ecole de Criminologie
 Ecole de tourisme
 Ecole de Santé publique
 Ecole Supérieure des Ingénieurs Industriels

Structure organisationnelle et fonctionnelle

Actuellement l’Université de Lubumbashi est chapeauté par le Professeur


Gilbert KISHIBA, celle-ci comme toutes les autres université du pays compte les
organes des directions suivant :

1. Le conseil de l’université : il est l’organe suprême de tous les secteurs


d’activités académique et administratives et techniques pour sa bonne
marche.
2. Le comité de gestion : il comprend le recteur, le secrétaire général
académique, le secrétaire général administratif et l’administrateur du budget.
32

3. Le recteur : il est nommé par le président de la République pour un mandat de


5 ans, une fois renouvelable, il est composé de tous les professeurs permanent
des facultés, unité d’enseignement faisant une autonomie de gestion au sein
des facultés.
4. Le bureau facultaire : il comprend le doyen et le vice doyen chargé dont l’un
est chargé de recherche et l’enseignement, des secrétaires facultaires
académiques, administratives et financières.
5. Le conseil des départements : il compte à son sein les professeurs qui assurent
les enseignements aux départements, les chefs de travaux et les assistants et
deux présidents des étudiants.

2.1.2.2. Institut Supérieur Pédagogique (ISP)

Historique

En 1959, naissance de l’école Normale Moyenne (EMN) dénommée Institut


Saint Jérôme à Lubumbashi (Elisabethville). L’initiateur est le RP GUILBERT
(O.S.B, ordre de saint Benoît) qui devient le premier directeur de l’établissement.
En 1963, le RP. Pierre GODENIR (O.S.B) succède au R.P J.C GUILBERT à la
direction de l’ENM.

En 1964, l’Institut Saint Jérôme devient une Ecole Supérieur Pédagogique


(ISP) et par la suite un Institut Supérieur Pédagogique (I.S.P.) de Lubumbashi.

En 1981, l’ordonnance n°81-025 du 03 octobre 1981, portant organisation


générale de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (E.S.U) de la République
Démocratique du Congo (alors Zaïre) spécialement en ses articles 1, 2, 3, 25, 26 et
29, crée l’Institut Supérieur Pédagogique de Lubumbashi en tant qu’établissement
public d’enseignement supérieur jouissant de la personnalité juridique et soumis à la
tutelle de l’ESU.

L’ISP/Lubumbashi totalise donc, à ce jour, Cinquante ans d’Existence dans la


formation des formateurs. Six personnalités ont jusqu’ici dirigé cet établissement :
33

– R.P Jean Chrysostome GUILBERT (1959-1963)


– R.P Pierre GODENIR (1963-1988)
– Balthazar NGOY FIAMA B. (1988-2003)
– Pr. Clément IRUNG TSHITAMBAL (2003-2006)
– Pr. Jean KASHOMBO NTOMPA (2007- 2010)
– Pr. LUKOBA CHABALA (2010 à nos jours)

Mission

L’Institut supérieur pédagogique a pour mission :

1. La formation d’enseignants gradués et licenciés aux qualités morales


et pédagogiques éprouvées ;
2. Formation de tous les enseignants du secondaire pour les disciplines
littéraires, commerciales, techniques et scientifiques de base.
3. la recherche dans le domaine de la pédagogie ;
4. la vulgarisation des résultats de ces recherches par la rédaction et la
diffusion de manuels scolaires.

Section

L’ISP compte actuellement deux sections principales, à savoir; les Sections


lettres et sciences humaines (L.S.H) et Sections sciences exactes (S.E). Ces sections
sont organisées en conseils.

2.1.2.3. Institut Supérieur de Statistique (ISS)

L'Institut supérieur de statistiques de Lubumbashi est une institution


d'enseignement supérieur située sur 1559, Boulevard Lumumba (coin AV.
Kambove), à Lubumbashi.

Historique
34

L'institut supérieur de statistique de Lubumbashi, I.S.S. en sigle (souvent


abrégé ISS-Lubumbashi, ISS/L'shi, ISSL), est un établissement public francophone
d'enseignement supérieur en République Démocratique du Congo ayant le statut
d'institut supérieur technique (I.S.T), établi à Lubumbashi dans la province du Haut-
Katanga.

Objectif
L'objectif de l'Institut Supérieur de statistique de Lubumbashi est de former
des cadres supérieurs aptes à la professionnalisation et à la recherche dans les
sciences et techniques appliquées à la gestion.

Mission

Sa mission est triple:

1. L'I.S.S forme des cadres supérieurs spécialisés dans les domaines de


la Statistique, de l'Informatique de gestion, des Sciences commerciales et financières
et de la Démographie appliquée.
2. Organise la recherche scientifique sur l'adaptation des méthodes
mathématiques, des méthodes et technologies informatiques et des théories et
méthodes économiques aux problématiques de gestion des organisations;

3. A travers ses formations et ses projets de recherche, l'I.S.S rend des


services à la Communauté.

Organisation de l’enseignement

Le personnel enseignant est d'une grande diversité, ce qui contribue à


l'excellence de la formation des étudiants.

1. 64 enseignants à temps plein parmi lesquels 2 Professeurs, 2


Professeurs associés, 18 Chefs de travaux, 36 Assistants, 1 Chargé de pratique
professionnelle et 3 Bibliothécaires;

2. 59 enseignants à temps partiel parmi lesquels 3 Professeurs ordinaires,


4 Professeurs, 11 Professeurs associés, 13 Chefs de travaux, 5 Assistants et 23
professionnels chargés de cours.
35

2.1.2.4. Institut Supérieur de Techniques Médicales (ISTEM)

Historique
Comme Institution autonome, l’Institut Supérieur de Techniques Médicales
de Lubumbashi ; en sigle « ISTM/LUBUMBASHI » a été créé par l’arrêté
ministériel N°MINEDUC/CAB/MIN/ESU/0375/2002 du 26 Octobre 2002.

Cependant, il faut noter que l’Institut Supérieur de Techniques Médicales de


Lubumbashi fut pendant longtemps un Institut facultaire. C’est-à-dire fonctionnant
comme une faculté, dépendante et géré par L’Université de Lubumbashi.

C’est seulement le 09 Mars 2006 par l’arrêté ministériel


n°088/MINESU/CABMIN/NM/RS/2006 du 09 Mars 2006 Portant nomination des
membres du comité de Gestion de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales de
Lubumbashi que l’autonomie devint effective.

Mission
L’Institut Supérieur de Techniques Médicales a pour mission de : dispenser
l’enseignement, d’organiser la recherche et de former les talents dans le domaine des
sciences médicales à travers les différentes sections et les différents départements
qu’il organise.

Cette diversité de missions peut désorienter l’étudiant néophyte qui compte


embrasser les études supérieures et universitaires et qui opte particulièrement pour
l’Institut Supérieur des Techniques Médicales de Lubumbashi.

Organisation et fonctionnement
L’Institut Supérieur des Techniques Médicales de Lubumbashi est une
institution publique de l’Enseignement supérieur et universitaire, qui fonctionne
conformément aux textes statutaires et réglementaires régissant cette catégorie
d’institutions. A ce titre, son organisation et son fonctionnement sont tributaires de
ces textes. Ainsi, le personnel de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales de
Lubumbashi, est regroupé en :
36

 Cadre Académique : constitué principalement des Professeurs


(professeurs Ordinaires, professeurs et professeurs Associés) ;

 Cadre Scientifique : qui comprend ; les chefs de travaux, les


Assistants, les chargés de pratiques professionnelles, etc.

 Cadre Administratif : Technique et ouvrier, à côté de ces


catégories, la communauté de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales
de Lubumbashi est complétée par les étudiants de toutes les différentes
sections.

L’institut Supérieur des Techniques Médicales de Lubumbashi dépend du


Ministère de l’enseignement supérieur et universitaire et exerce son pouvoir soit par
voie d’autorisation préalable, soit par voie d’approbation, soit encore par voie
d’opposition.

Comité de gestion
Le comité de Gestion assure la gestion courante de l’institut sous la direction
du chef d’établissement et à ce titre, il exécute les décisions du ministre de
l’enseignement supérieur et universitaire, du conseil d’administration des instituts
supérieurs techniques, du conseil de l’institut et prend toutes mesures qui ne relèvent
pas de la compétence d’un autre organe.

Le comité de Gestion est composé :

 Du Directeur Général,
 Du Secrétaire Général Académique,
 Du Secrétaire Général Administratif et
 De l’Administrateur du Budget.

Il se réunit une fois au moins la semaine et fixe son ordre du jour. Tout
membre du corps académique, scientifique ainsi que des services administratifs et
techniques peuvent être invité par le Directeur Général à assister à la réunion du
comité de Gestion à titre consultatif.
37

Tout membre du comité de Gestion de l’institut Supérieur des techniques


Médicales de Lubumbashi, peut assister aux réunions des conseils de sections ainsi
qu’aux jurys d’examens

Les études organisées


Les études sont structurées en un cycle en hospitalière et en sages-femmes et
deux cycles en études des administrations des soins infirmiers, en Techniques de
Laboratoire, Nutrition –Diététique et en Gestion des Institutions de Santé.

Les études organisées à L’Institut Supérieur de Techniques Médicales offrent


aux jeunes congolais et parfois aux étrangers des possibilités de formations
nombreuses et variées dans le domaine médical.

2.1.2.5. Institut Supérieur de Commerce (ISC)

L’Institut Supérieur de Commerce de Lubumbashi en sigle ISC est une


institution publique d’enseignement supérieur en RDC situé au Numéro 1, Avenue
MANDE MUTOMBO sur la Route Kassapa, dans la ville de Lubumbashi, Province
du Haut Katanga, référence derrière la faculté des Sciences Sociales. Cette institution
tire ses origines à partir de l’Université de Lubumbashi.

Historique
Créé en 1997 comme une École Supérieure de Commerce au sein de
l’UNILU par une Décision Rectorale prise par le Recteur KAKOMA SAKATOLO
ZAMBEZE, l’Institut Supérieur de Commerce a fonctionné sous la Direction de
l’Université de Lubumbashi (UNILU). L’École ainsi créée était dépourvue de la
personnalité juridique ; car elle avait le statut d’une faculté au sein de l’Université.
La conséquence était que l’ISC ne pouvait jamais livrer les diplômes à ses finalistes
parce qu’il se posait un problème d’administration dans la mesure où le Conseil
d’Administration des Universités Congolaises n’était pas compétent à livrer les
diplômes aux finalistes de l’Ecole Supérieur de Commerce aussi longtemps que cette
dernière était gérée par le Conseil d’Administration des Instituts Supérieurs
Techniques. Cette situation d’incompatibilité entre la nature de formation technique
de l’Ecole Supérieure de Commerce et le Conseil d’Administration de Universités
38

précipita le processus d’autonomisation de l’ESC pour lui permettre de se détacher


de l’UNILU afin de dépendre du Conseil d’Administration des Instituts Supérieurs
Techniques. En vertu de l’arrêté Ministériel n° MINEDUC/ CABMIN/ ESU/ 0375/
2002 du 26 Octobre 2002 pourtant autonomie de gestion et fonctionnement d’un
établissement d’Enseignement Supérieur et Universitaire dénommé, l’ESC a eu son
autonomie sous l’appellation de l’Institut Supérieur de Commerce de Lubumbashi.
Cette autonomie n’a été effective que 4 ans après c’est-à-dire en 2006 avec la
nomination du premier Comité de Gestion par l’arrêté Ministériel n° 74/ MINISU/
CABIMIN/ MM/ RS/ 2006 portant désignation et nomination des membres du
Comité de Gestion de l’Institut Supérieur de Commerce de Lubumbashi. Trois
comités de gestion se sont succédé à la tête de l’ISC-Lubumbashi.

Comité de gestion
Actuellement, l’ISC-Lubumbashi est dirigé par un Comité de Gestion
composé de :

– Directeur Général : KABANGE KITENGE Armand, Professeur

– Secrétaire Général Académique : SEM MBIMBI Pascal, Professeur

– Secrétaire Général Administratif : KASONGO NGOY PAUNI


Pierre, Professeur Ordinaire

– Administrateur de Budget : KISIMBA MUNGELELE Yves, Chef


de Travaux

Mission
L’ISC-Lubumbashi, tout en sachant se réinventer au fil de son histoire, a trois
missions essentielles :

 L’enseignement : forme étudiants et professionnels capables de


relever les challenges managériaux et entrepreneuriaux de demain, assure la
formation initiale et continue des cadres de conception dans les domaines les plus
divers de la vie nationale. À ce titre, il dispense des enseignements inscrits à ses
39

programmes de manière à favoriser l’éclosion des idées neuves et le développement


des aptitudes professionnelles ;
 La recherche : produit de la connaissance grâce aux travaux de
recherche de son corps professoral en lien avec les pratiques professionnelles des
entreprises ; organise la recherche scientifique fondamentale et appliquée orientée
vers la solution des problèmes spécifiques des entreprises, compte tenu néanmoins de
l’évolution de la science, des techniques et de la technologie dans le monde ;
 Le service à la communauté : mettre à la disposition de la
communauté du Haut Katanga en particulier et de la RDC en général des solutions
originales à leurs problèmes. Il contribue ainsi, non seulement à l’effort de
développement de sa microsociété, mais aussi et, par-là, à l’édification de la nation
toute entière. En effet, l’ISC-Lubumbashi agit comme une force de changement et de
progrès par sa contribution intellectuelle, culturelle et scientifique à la société.
Solidement enracinée dans son milieu, elle ainsi exerce ses activités dans les champs
du savoir : Comptabilité, Marketing, Fiscalité, Informatique de gestion et
Secrétariat de direction, et rayonne en créant des connaissances qu’elle partage et
diffuse dans la société congolaise et dans le monde

Objectif
Les sept objectifs généraux de l’ISC-Lubumbashi sont :

 Dispenser une formation attractive de qualité


 Assurer l’excellence de la recherche
 Renforcer la présence de l’ISC-Lubumbashi dans la société
 Établir des ponts avec les entreprises locales et renforcer le partenariat
 Poursuivre les efforts pour assurer une gouvernance de qualité
 Promouvoir l’égalité des chances.

Dans la perspective 2019-2024, l’ISC-Lubumbashi voudrait former 19.000


étudiants dans ses différentes sections jour et soir dont :

 2000 en entrepreneuriat et créateurs d’emploi


 2500 en fiscalité
 3000 en comptabilité
40

 2500 en informatique de gestion


 1500 en marketing
 500 en secrétariat de direction
 4000 en douanes et accises
 1800 en banque et assurance
 1200 en gestion des ressources humaines

2.1.2.6. Institut Supérieur des Techniques Appliquées de Lubumbashi (ISTALU)

Historique
L'Institut Supérieur des Techniques Appliquées de Lubumbashi a été créé le
11 octobre 2011 par l'arrêté ministériel N
327/NINESU/CABMIN/MML/CD/RB/2011 instaurant son agréation et son
autonomie de gestion.

Mission
L’Institut Supérieur des Techniques Appliquées de Lubumbashi a reçu
comme mission :

1. La formation des Cadres spécialisés dans les domaines des Sciences et


Techniques Appliquées ;
2. L’organisation de la recherche scientifique appliquée orientée vers la
résolution des problèmes spécifiques de la RD Congo compte tenu de
l’évolution de la Science, des techniques et de la Technologie.

Organisation de l’enseignement
La formation appliquée à l’ISTALU est largement tournée vers l’industrie,
c’est pourquoi ses programmes ont toujours le souci de répondre aux exigences et
aux attentes de l’environnement économique et social de l’institut et font appel à des
méthodes pédagogiques actives et évoluées.

Les programmes d’enseignement comportent des cours, des travaux


pratiques, des travaux dirigés et des travaux de réalisation ainsi que des projets de fin
d’étude.
41

Les enseignements sont dispensés en deux sections : le JOUR et le SOIR. La


durée des études est de 3 ans à la section JOUR et 4 ans au SOIR. Est à ajouter, une
année supplémentaire de préparation obligatoire.

2.1.2.7. Institut Supérieur d’Études Sociales (ISES)

Historique

L’ISES était fondé à partir du Centre « La volonté » qui a été considéré


comme le premier établissement national spécialisé dans la prise en charge éducatif
et la formation professionnelle des jeunes âgés de 12 à 16 ans et présentant une
déficience intellectuelle légère ou un échec scolaire. Le centre « La volonté » était
créé en 1968 dans le cadre de la coopération Tuniso- Américaine.

Pour assurer sa mission de réadaptation professionnelle, une équipe


pluridisciplinaire composée par des : instituteurs de l’enseignement technique,
instituteurs de l’enseignement général appartenant ATEFP (Agence Tunisienne de
Formation Professionnelle), des psychologues, des orthophonistes, un
psychomotricien, une assistante sociale qui intervenaient tous dans la prise en
charge des bénéficiaires.

Le centre « La volonté » est devenu un établissement public lié au ministère


des Affaires Sociales en janvier 1974 et a contribué à l’encadrement technique et à la
formation de plusieurs intervenants qui appartenaient à des associations œuvrant au
profit des personnes en situation du handicap tel que l’UTAIM et l’ATAS… et
depuis 1983, le centre est nommé Institut de Promotion des Handicapés (IPH) par la
loi de finance n°83-113 du 30 decembre1983.

Son statut organique ainsi que ses prérogatives ont été définis par le décret
n°90-2061 du 10 décembre 1990, tel que modifié et complété par le décret n°94-552
du 7 mars 1994 et le décret n°96-1419 du 12 août 1996, le décret n° 2002-888 du 22
Avril 2002 et le décret n° 2006-37 du 03 janvier 2006 le décret n° 2010-188 du 01
février 2010.
42

Depuis 1990 l’IPH est chargé de la formation universitaire pour les bacheliers
qui répondaient à l’admission aux critères préétablis par des commissions de
sélection. Cette formation qui a duré 2 ans jusqu’au 2007 a été sanctionnée par un
diplôme d’éducateur polyvalent (le décret n° 2012-1218 du 27 Juillet 2012).

En juillet 2012 l’IPH a eu une nouvelle nomination Institut Supérieur de


l’Education Spécialisée (ISES).

Objectif

L'objectif l’ISES est de former des cadres supérieurs capables de


professionnalisation et de recherche en sciences et technologies appliquées au
management.

Mission

L’Institut Supérieur d’Études Sociales mène une triple mission :

1. La formation des cadres supérieurs spécialisés dans les domaines de la


Statistique, des Systèmes d'Information de Gestion, des Sciences
Commerciales et Financières et de la Démographie Appliquée.
2. L’organisation des recherches scientifiques sur l'adaptation des
méthodes mathématiques, des méthodes et technologies informatiques
et des théories et méthodes économiques aux problématiques de
gestion des organisations ;
3. À travers ses formations et ses projets de recherche, rendre des
services à la Communauté.

2.2. POPULATION ET ECHANTILLON

2.2.1. Population

Selon Bertier (1978, p.22), le terme population est définie comme les unités
statistiques ou des individus satisfaisant à une définition commune et constituant une
collectivité à laquelle l’on s’intéresse.

Mucchielli (1971) définit le terme population comme l’ensemble des


groupes humain concerné par les objectifs de la recherche. C’est donc l’ensemble de
43

tous les éléments, personnes ou sujets visés par l’investigation. On l’appelle univers
d’enquête.

Jean-Pierre Biragui (2009, p.43), pour lui, le concept population se définit


comme un ensemble global, déterminé ou indéterminé, défini ou indéfini, dont les
valeurs typiques sont les paramètres de la population à partir des quantités
correspondantes de l’échantillon, lesquels sont appelés statistique.

Après toutes ces définitions, nous pouvons donc dire que la population est
l’ensemble d’individus concernés par notre étude.

2.2.2. Echantillon

En psychologie, quand on parle de l’échantillon, on voit une variable


utilisée par le chercheur lors d’une recherche. Pour Raymond (2006), la possibilité
d’étudier un échantillon représentatif de la population s’impose lorsque deux
conditions sont rassemblées :

 Lorsque la population est très importante et qu’il faut recueillir


beaucoup pour chaque individu ou unité ;
 Lorsque sur les points qui intéressent le chercheur, il est
important de recueillir une image globalement conforme à celle qui serait
obtenue en interrogeant l’ensemble de la population.

Gilbert Delandcheer (2018), dit que l’échantillon signifie ; est un nombre


limité d’individus, d’objets ou d’évènement dont l’observation permet de tirer des
conclusions applicables à la population entière, à l’intérieur de laquelle choix a été
effectué.

Dans le cadre de notre recherche, nous utiliseront l’échantillon accidentel,


car dans celui-ci nous avons : les échantillons occasionnels, les échantillons
intentionnels ou dirigés, les échantillons empirique et aréolaire. Un échantillon est dit
accidentel s’il est extrait de la population selon une procédure de sélection guidé par
des raisons de commodité pour le chercheur ; mais aussi par le souci de ne pas
introduire d’autres facteurs de sélections susceptibles de faire différer la valeur du
44

caractère (du trait, de la caractérisation) observe dans l’échantillon par rapport à sa


valeur dans la population. (Kambulu Nshimba, 2021).

Ainsi pour avoir différentes opinions ou perceptions sur les grèves déroulées
dans les Institutions Supérieures et Universitaires publiques de la ville de
Lubumbashi par sa population, nous avons tiré un échantillon de 100 sujets sur
lesquels nous avons mené notre enquête.

2.3. DESCRIPTION DES METHODES ET DES TECHNIQUES

2.3.1. Méthode de recherche

La méthode est un l’ensemble ordonné de principes, des règles et d’étapes,


permettant de parvenir à un résultat. C’est dans cette logique que nous présentons la
recherche scientifique comme un processus dynamique ou une démarche rationnelle
qui permet d’examiner des phénomènes, des problèmes à résoudre, et d’obtenir des
réponses précises à partir d’une investigation.

Ce processus se caractérise par le fait qu’il est synthétique et rigoureux, et


conduit à l’acquisition de nouvelles connaissances. Les fonctions de la recherche
sont de décrire, d’expliquer, de comprendre, de contrôler, de prédire des faits, des
phénomènes et des conduites. La rigueur scientifique est guidée par la notion
d’objectivités, c’est-à-dire que le chercheur ne traite que des faits, l’intérieur d’un
canevas défini par la communauté scientifique. La méthode revêt plusieurs sens ou
acceptions.

Selon Granal (1968, p.30), la méthode est une opération stratégique


complexe qui est toujours investi et qui explore des domaines très divers de la réalité.

Selon Vernaegen (1994, p.59), définit la méthode comme l’union ou


l’ensemble de mouvements d’aires de la connaissance, c’est-à-dire, les relations entre
l’objet de la recherche et le chercheur, entre les informations concrètes rassemblées à
l’aire des techniques et le niveau de théorie.

D’après Pinto et Grawitz (1971, p.18), la méthode est l’ensemble des


opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à étudier les vérités
qu’elle poursuit, démontre et vérifie.
45

Selon Duverge (1971), la méthode est l’ensemble de procédés, d’outils, des


moyens d’investigation pour découvrir des choses, découvrir la réalité des hommes,
observer l’évolution de la réalité, les conséquences et les causes de cette évolution.

Ainsi après toutes ces définitions, nous pouvons dire que la méthode est
donc une voie ou une démarche à suivre par le chercheur pour atteindre son objectif.

Dans cette recherche, nous avons utilisé la méthode d’enquête


psychosociale. Celle-ci nous a permis d’observer brièvement les réactions de la
population de la ville de Lubumbashi sur la grève à l’Enseignement Supérieur et
Universitaire, car elle consiste principalement à étudier les phénomènes sociaux en
recourant à une investigation auprès des personnes concernées. Autrement-dit, elle
consiste à produire des données verbales ou écrites auprès des individus choisis dans
un échantillon pour bien saisir le comportement ou la fonction mentale étudiée.
(Kambulu Shimba, 2021).

Jérôme Vermeulen (2005), définit la méthode d’enquête psychosociale


comme une méthode qui permet au chercheur de s’intéresser au comportement et aux
attitudes lorsque les membres sont en groupe.

2.3.2. Techniques de recherche

La technique peut être considérée comme étant un procédé opérateur


rigoureux bien défini qui est utilisé dans les conditions adaptées au genre du
problème posé ou adopté à un phénomène mis en cause. L’application d’une
méthode de recherche exige l’utilisation d’une technique à travers laquelle le
chercheur aborde le problème dans son investigation.

Selon Larousse (2008), la technique est un ensemble des procédés et des


méthodes d’un art, d’un métier. Elle est aussi l’ensemble des applications de la
science dans le domaine de la production.

Becher (2004) définit la technique comme étant un moyen par lequel les
chercheurs passent pour recueillir les données indispensable à l’élaboration de son
travail. Elle est aussi un moyen permettant aux chercheurs de recueillir les
informations données : c’est un outil mis à la disposition de la recherche scientifique
et organisé par la méthode dans l’aboutissement d’un but.
46

De notre part, la technique est un procédé employé à côté d’une méthode


pour atteindre l’objectif de la recherche. C’est ainsi que nous avons fait recours aux
techniques ci-après : la technique de questionnaire et la technique d’analyse
documentaire pour la production des données et la technique d’analyse des
contenus pour le dépouillement.

2.3.2.1. Technique de questionnaire

Pour Tshimanga Mukadi (2021), un questionnaire est constitué d’une suite


des questions qui constituent un tout bien agencé et qui se rapportent à un même
thème, cette technique est plus utilisée dans le sondage d’options et d’attitudes, il
peut comporter des questions ouvertes ou des questions fermées, son élaboration et
ses difficultés si l’on veut avoir un questionnaire valide.

Pour Cuisinier et Al. (2011), un questionnaire est constitué d’une suite des
questions conçues pour être présentées par l’enquêteur dans une situation de
recherche.

Dans la thématique qui nous intéresse, nous constatons qu’il y a deux


catégories des questions, à savoir : les questions ouvertes et les questions fermées

2.3.2.2. Technique d’analyse documentaire

D’après KASAKEMBE (2013), l’analyse documentaire est une technique


qui consiste à étudier et analyser les données pour arriver à déterminer les faits, les
phénomènes dont ils portent les traces.

NGOY TSHIBANGU (2017), souligne également que la technique


d’analyse documentaire n’est rien d’autre que la vérification de certaines réalités déjà
vues ou déjà entendues (c’est-à-dire, étudier la source, l’origine et l’évolution d’une
vérité quelconque). Elle nous permet de bien qualifier les informations que nous
produisons.
47

Dans cette technique on consulte des documents écrits, des documents


technologiques (temple, ustensile, emblème), des documents visuels (photographie,
film) et des documents phonétiques (enregistrement des sons). [Kambulu Shimba,
2021]

2.3.2.3. Technique d’analyse de contenu

L’analyse de contenu est une technique de traitement de données


préexistantes par recensement, classification et quantification des traits d’un corpus.
Elle s’étudie à la fin car il lui faut bien une autre méthode de collecte des données
(observation, entretien, questionnaire…). Elle peut inspirer une recherche, mais elle
reste toujours une étape dans une recherche (Marc Alain Descamps, 2016).

Laurence Bardin (1977, p.43), définit l’analyse de contenue comme un


ensemble de techniques d’analyse de communications visant, par des procédures
systématique et objectives de description du contenu des énoncés, à obtenir des
indicateurs (quantitatif ou non) permettant l’influence de connaissances relatives aux
conditions de production/réception des énoncés.

Pour Serge Moscovici, le contenu d’une représentation sociale est constitué


de trois types d’éléments : les opinions, les attitudes et les stéréotypes (Serge
Moscovici, 1976). Ces éléments ont été intégrés dans plusieurs techniques d’analyse
de contenu. L’analyse thématique constitue l’outil classique pour l’étude des
opinions par catégorisation des énoncés dans des thèmes d’analyse.

1°) Techniques de production de données

a. Indicateur ou variable

Dans notre travail nous avons utilisé comme un indicateur la ville de


Lubumbashi avec comme variable sa population, en discriminant selon l’âge et le
sexe. Nous avons choisi nos sujets de manière objective et sans complaisance, en
tenant compte de la capacité qu’ils auraient à priori à nous fournir des réponses ou
des arguments susceptible de nous aider à mieux réaliser notre travail. Nous sujets
étaient de sexez confondu, et leurs âges variaient entre vint et cinquante-six ans.

b. Description des techniques


48

La collecte des données s’est effectuée par la technique de questionnaire et


l’analyse documentaire. La technique de questionnaire nous a permis de trouver des
réponses à nos différentes préoccupations et certaines informations sur le sujet. Nous
l’avons attribué au hasard, à des individus pouvant néanmoins nous fournir des
réponses libres et bien argumentées pour nous permettre de mieux tirer une
conclusion. Le questionnaire est composé de dix questions, dont neuf sont ouvertes
et une fermée. L’analyse documentaire nous a permis de fouiller dans des différents
articles cadrant avec la grève dans les Institutions Supérieures et Universitaires
publique en République Démocratique du Congo, et certains reportages publiés sur
internet.

2º) Technique de dépouillement de données

Pour Humblet (1960), le dépouillement des données consiste à résumer,


synthétiser et classer les données recueillies en vue de les compter et de le les
interpréter en tenant compte de diverses facettes du problème.

Pour faire le dépouillement des données, nous avons fait recours à la


technique d’analyse des contenus et l’analyse documentaire. Celle-ci nous a permis
de classer et de résumer les réponses de nos sujets selon leurs similitudes.

3º) Technique de traitement de données

Une fois les données de terrain recueillies, le chercheur doit maintenant le


traiter. En effet, les questionnaires retranscrits par nos enquêtés, contiennent un
ensemble d’informations (brutes) qu’il faudra repérer, classifier, analyser et
interpréter pour en saisir le sens.

Le traitement de données renvoi à une série de processus qui permettent


d’extraire de l’information ou de produire du savoir à partir de données brutes.
L’objectif de traitement de données est d’offrir une information de meilleure qualité
à un autre outil de traitement ou d’analyse. Ce traitement de l’information peut alors
relever de la fusion de données, de l’extraction d’information ou de la transformation
de la représentation. Par exemple, la fusion peut consister à combiner plusieurs
sources de données afin de les compiler en une information plus sure ; et l’extraction
49

quant à elle, peut être un traitement destiner à sémantiser ou synthétiser les données
(B. Bourgue et A. Clark, 2006).

En ce qui nous concerne, pour traiter les données, nous avons recouru
toujours à la technique d’analyse de contenu qui nous a permis de décortiquer le sens
des tous les propos recueillis.

2.4. DIFFICULTES RENCONTREES

Il sied à a noter qu’il n’a pas du tout était facile de rédiger ce présent travail,
à cause de certaines difficultés qui ont essayées de nous faire obstacle lors du
déroulement de notre recherche. Déjà pour commencer nous avons été confronté à
des difficultés dues au fait qu’il y a peu de travaux qui ont été menés sur la question
de la grève à l’Enseignement Supérieur et Universitaire et au faite qu’en ces jours
nous faisons face à des multiples fake news (infox ou intox) qui circulent sur
internet ; d’où, certaines informations nous ont paru douteuses pour les inclure dans
notre recherche. Mais aussi, lors de notre descente sur le terrain, nous avons
rencontré quelques obstacles avec les sujets auxquels nous avons distribués les
questionnaires d’enquête : certains nous ont beaucoup des jours avant de nous
remettre les protocoles. Ce qui nous fait perdre un peu plus de temps dans l’évolution
de notre travail ; certains ont perdu les protocoles que leurs avons donnés et d’autres
nous les ont remis avec des réponses incomplètes ou complètement vide.
50

TROISIEME CHAPITRE
RESULTAT DE LA RECHERCHE

Dans ce chapitre, nous avons présenté les résultats à partir des données
recueillis auprès des enquêtés. Notre préoccupation majeure était d’avoir quelques
informations sur la perception de la grève à l’Enseignement Supérieur et
Universitaire par la population de Lubumbashi.

3.1. PRESENTATION DES DONNEES ET ANALYSE DE RESULTAT

Après avoir recueilli les protocoles de réponses de 67 enquêtés, nous les


avons lus et relus, puis essayer de le classer selon les ressemblances d’arguments par
question. Ainsi nous n’avons pas eu à recourir aux tableaux ou à des tests statistiques
pour analyser nos données, étant donné que notre objectif était de présenter les
51

différentes opinions de la population de Lubumbashi sur la grève à l’Enseignement


Supérieur et Universitaire.

En premier lieu, nous avons voulu savoir si la grève à l’Enseignement


Supérieur et Universitaire était une réalité pour la population de Lubumbashi. C’est
pour cela que nous avons posé la question suivante : « Selon vous, la grève est-elle
vécue dans les Institutions Supérieurs et Universitaires publiques de la ville de
Lubumbashi, oui ou non ? ». En ce qui concerne les réponses de nos participants, sur
un total de 67 réponses, 52 étaient positives et les 9 autres négatives.

Par la suite, nous avons voulu identifier la ou les cause(s) de la grève à


l’Enseignement Supérieur et Universitaire selon la population de Lubumbashi. Nous
avons donc posé la question suivante : « Selon vous, quelle(s) est (sont) la/les
cause(s) de la grève dans les Institutions Supérieures et Universitaires publiques de la
ville de Lubumbashi ? ». A cette question, nous avons obtenus des opinions d’ordre
suivante : la cause de cette grève est due à l’insatisfaction des personnels tant
scientifiques qu’administratifs face aux conditions imposées par le pouvoir public ; le
mauvais payement de chevalier de la craie par le gouvernement Congolais ; le
manque de sérieux du gouvernement Congolais et le non-respect des accords signés
entre le gouvernement Congolais et le ministère de l’Enseignement Supérieur et
Universitaire (ESU) d’une part, et le ministère de l’Enseignement Supérieur et
Universitaire et les enseignants d’autre part ; les professeurs réclament
l’augmentation de leurs salaires ; les professeurs demandent trop aussi, alors qu’ils
connaissent bien la situation que traverse le pays et nos réalités Congolaises ; la
mauvaise gestion financière de la part du gouvernement Congolais qui fait à ce qu’il
y est des problèmes de payement des salaires et des primes ; la non réalisation des
promesses faites aux professeurs concernant l’augmentation de leurs salaires et
l’amélioration de leurs conditions de vie par le gouvernement Congolais ; le retards
le payement des enseignants et les irrégularités de ce dit payement qui ne correspond
même pas aux besoins de leurs ménages.

A la troisième question nous étions soucieux de savoir quelles étaient les


conséquences de la grève à l’Enseignement Supérieur et Universitaire selon la
population de Lubumbashi. Nous avons donc posé la question suivante : « Selon
52

vous, quelles seraient les conséquences de la grève à l’Enseignement Supérieur et


Universitaire ? ». A cette question, nos enquêtés ont répondu de la manière suivante :
la grève à l’Enseignement Supérieur et Universitaire a pour conséquence le retard
dans le déroulement de l’année académique ou le non-respect respect du calendrier
de l’année académique établit par l’Etat ; les années académiques deviennent très
longue et il devient difficile de rattraper le retard accumulé au cours des années ; les
mauvaises conditions d’enseignement dues à la pression et à la précipitation de
rattraper le retard ; la grève à l’Enseignement Supérieur et Universitaire retarde
l’essor des facultés et des aptitudes morales et intellectuelles des étudiants ; elle
dégrade l’image ou la renommée des Institutions Supérieures ou Universitaire dans
lesquelles elle se vit ; elle favorise l’incompétence de ressortissant des Universités ou
des Institutions Supérieures qui entre sur le marché du travail ; le chômage ; les
irrégularités dans l’enseignement ; elle diminue la valeur ou la qualité de
l’enseignement aux yeux des étrangers ; la perte de confiance dans le système
éducatif publique par la population ; la mauvaise formation des étudiants ; la
privation de l’instruction aux étudiants à cause de l’argent ; l’augmentation des taux
de criminalité ; beaucoup des jeunes se retrouvent sans occupation et deviennent
difficile à gérer dans les quartiers ; le non-respect de la période de clôture des
enseignements ; les professeur parfois, n’arrive pas à achever leurs cours ; la non-
considération des études et la distraction des étudiants lors du déroulement des
enseignements ; la baisse de niveau des apprenants qui abandonnent cahier et livres
lorsqu’il y a grève ; la réduction des heures normales des cours ; les professeurs ont
encore plus du mal à faire comprendre leurs enseignements ; le risque de passer des
années blanches.

A la quatrième question nous avons voulu savoir quels étaient les effets
négatifs de la grève à l’Enseignement Supérieur et Universitaire sur les étudiants.
Nous avons donc posé la question suivante : « Selon vous, quels sont les effets
négatifs des grèves sur les étudiants inscrits dans les établissements d’Enseignement
Supérieur et Universitaire ? ». A cette question nous avons reçu les réponses
suivantes de la part de nos enquêtés : les étudiants perdent l’élan, le gout ou le fil des
certains cours et il devient difficile pour d’assimiler la suite des cours après la
reprises des enseignements ; ils sont retardés dans leur cycle d’étude ; certains
53

étudiants finissent par lâcher complètement ou abandonne ; certains étudiants


deviennent oisifs et paresseux et demeurent ignorant dans certains cours ; les
aptitudes intellectuelles des étudiants sont rétrogradées ; les étudiants ne reçoivent
plus une bonne formation et n’étudient plus dans des bonnes condition à cause des
horaires surchargés ; les étudiants passent trop de temps à errer dans les cités au
risque de commettre plusieurs gaffes ; les étudiants souffrent d’un problème de
transport à cause de cours qui finissent à des heures tardives ; les étudiants
deviennent victimes des tiraillement entre les professeurs et le gouvernement ; les
étudiants se voient en retard par rapport à leurs amis qui étudient dans les Universités
ou les Institutions Supérieures privées ; les étudiants se voient perdre leur temps et
leurs plans d’études sont perturbés ; les étudiants risque d’avoir des mauvaises
bases ; une incidence importante du stress qui engendre la baisse de la qualité de leur
rendement.

A la cinquième question, nous avons posé la question suivante : « Selon


vous, comment peut-on contrer ou limiter les effets des grèves au sein des
établissements d’Enseignement Supérieur et Universitaire ? ». A cette question nous
avons reçu les réponses suivantes : pour limiter les effets de la grève il faut bien
payer les enseignants et rétablir le programme ; l’Etat doit juste répondre aux besoins
des professeurs ; augmenter les salaires des enseignants ; le gouvernement doit
réaliser les promesses qu’il a faites aux professeurs et honorer signé entre lui et le
corps professoral ; stabiliser et assurer la paie des enseignants à l’heure ; trouver des
compromis entre le syndicat des enseignants, l’ESU et le gouvernement Congolais ;
sollicité la volonté des dirigeants à respecter les engagement pris à l’égard des
personnels enseignants ; en trouvant des solutions bien avant et non attendre le début
de l’année académique pour statuer sur certaines questions qui cadrent avec les
salaire ou les besoin des enseignants ; le gouvernement doit bien payer les enseignant
et surtout dans le meilleur délai possible.

A la sixième question, nous avons voulu savoir comment la population de


Lubumbashi a vécu les grèves déroulées dans l’intervalle de 2018 à 2022 dans les
Institutions Supérieures et Universitaires. Nous avons donc posé la question
suivante : « Selon vous, comment la population Lushoise a vécu les grèves survenues
entre 2018 et 2022 dans les Institutions Supérieures et Universitaires publiques ? ».
54

Nous avons donc pu récolter les opinions suivantes de la part de nos enquêtés : la
population était indifférente car c’est devenu comme une habitude les grèves en
RDC ; la population de Lubumbashi l’a très mal vécue parce que tout d’abord en
2018 c’était la première fois après plusieurs années et surtout que cela a commencé à
se renouveler plusieurs fois jusqu’en 2022, cela a eu un impact négatif sur leur vie
sociale ; certains ont trouvé cela normal, par contre, pour d’autres c’était un
véritable scandale ; elle a attendu pendant longtemps la reprise des cours ; la
population n’avait pas du tout bien géré ces grèves car cela impacté sur l’éducation
de la jeunesse qui, pourtant, est l’avenir de demain ; beaucoup des parents ont
préférer envoyer leurs enfants dans les Universités ou Institutions Supérieures
privées, voire à l’étranger car ils avaient perdu confiance en des grandes Universités
ou Instituts Supérieurs publiques de la ville ou du pays ; la population s’est beaucoup
plein face à cette situation car la plupart des avaient déjà inscrit leurs enfants dans
ces Institutions Supérieures ou Universitaires publique. A leurs yeux c’était du
gaspillage d’argent ; la population Lushoise se voyait en danger face à l’instruction
de la jeunesse qui la constitue en grande partie ; elle a décrédibiliser l’image des
Institutions Supérieures et Universitaire publiques parce que dans les institutions
privées les enseignements continuaient sans aucun problème ; c’était pénible pour la
population de Lubumbashi de voir les étudiants manquer d’occupations pendant une
longue durée ; la situation était catastrophique pour elle car elle se demandait
comment serait l’avenir de ses enfants ; la population de Lubumbashi est restée
inquiète face à la situation de ces grèves, surtout que cela se déroulait aussi dans les
écoles publiques toujours à cause du mauvais payement de l’Etat.

A la septième question nous avons voulu savoir si l’administration des


Institutions Supérieures et Universitaires par le gouvernement Congolais était bien
ou mal perçu par la population de Lubumbashi. Nous avons posé la question
suivante : « Selon vous, comment la population Lushoise perçoit-elle
l’administration des Institutions Supérieures et Universitaires publiques par le
gouvernement Congolais ? ». A cette question, nous avons donc enregistré les
réactions suivantes : la population Lushoise perçoit l’administration des Institutions
Supérieures et Universitaires publiques par le gouvernement Congolais comme une
étant caractérisé par un manque d’organisation et ne se soucie pas de la formation
55

des étudiants ; l’administration est mal gérée surtout parce qu’on remarque que c’est
souvent et toujours dans les Institutions Supérieures et Universitaires publiques que
se vit des multiples grèves ; la population Lushoise trouve que c’est une mauvaise
administration parce que les étudiants continue à payer tous les frais qui leurs sont
exigé, mais le gouvernement n’arrive toujours pas à payer ses employés ; elle pense
que l’administration est mal conçue, elle doit prendre des initiatives pour revoir
certaines histoires ; la population Lushoise trouve qu’il y a une certaine
incompétence dans l’administration caractérisé par le manque de gestion du
gouvernement Congolais ; la population Lushoise pense qu’elle est très mal
organisée comme l’est d’ailleurs plusieurs entreprise de l’Etat ; l’administration est
très monotone, elle n’apporte rien d’innovant depuis un bon temps déjà ; elle trouve
que l’administration est mal structurée ; l’administration est mauvaise et empêche les
professeurs de bien faire leur travail parce qu’il y a un sérieux problème au niveau de
la rémunération ; la population Lushoise pense qu’il y a trop de vieux à la l’âge de
pension qui continuent à travailler dans l’administration, voilà pourquoi rien ne
bouge et les choses vont de mal en pis ; il y a trop des fraude dans l’administration
parce que si l’argent se percevait normalement, il n’y aurait pas eu ces problèmes de
manque de payement ou de mauvais payement, ce qui n’allait pas causé la grève.

A la huitième question, nous avons voulu savoir ce qui inquiétait la


population à propos de grèves déroulaient dans les Institutions Supérieures et
Universitaires publique. Nous avons donc posé à nos enquêtés la question suivante :
« Selon vous, quelles sont les inquiétudes de la population Lushoise concernant les
grèves dans les Institutions Supérieures et Universitaires publiques ? ». A cette
question, nous avons reçu les réactions suivantes : la population de Lubumbashi
craignait pour la formation intégrale de leurs fils et filles ou frères et sœurs ; elle
s’inquiétait sur le fait que cette situation des grèves devinait une habitude qui qui se
répète chaque année depuis un bon moment dans les Institutions Supérieure et
Universitaires publiques ; la population se demande si réellement nous sommes dans
un Etat de droit ; la population s’inquiète à cause des entreprises locales qui
reçoivent de moins en moins des employés compétant, d’où leurs manque de
confiance en nos jeunes qui sont sur le marché de l’emploi ; la population Lushoise
s’inquiétait à cause des questions qu’elle se posait sans connaitre les réponses. Des
56

questions telles que : comment le calendrier sera ?, est-ce que les enfants vont
terminer l’année ?, y a-t-il un risque de passer une année blanche ?, etc. ; la
population s’inquiète à cause des solutions que le gouvernement bricole pour calmer
la tempête qui ne fait revenir encore et encore dans les Institutions Supérieures et
Universitaires publiques ; la population Lushoise s’inquiète sur les futurs
responsables du pays ; elle s’inquiète aussi à propos du retard causé par ces multiples
grèves ; la population s’inquiète à cause des incidences importantes que crée ces
multiples grèves sur la vie sociale ; la population s’inquiète du fait que ces multiples
grèves crée un véritable déséquilibre sur l’enseignement des jeunes universitaires ;
elle s’inquiété aussi sur le fait que les dates de reprise étaient toujours repoussé parce
que le gouvernement tardait toujours à répondre aux revendications des enseignants ;
elle s’inquiété à cause du niveau du scientifique qui dégradait.

A la neuvième question, nous avons voulu savoir si le gouvernement


Congolais respectait l’adoption de la loi sur le retour au travail selon la population de
Lubumbashi. Nous avons posé la question suivante : « Selon vous, l’adoption de la
loi de retour au travail dans les Institutions Supérieures et Universitaires publiques
est-elle respectée par le gouvernement ? Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ? ». Sur
les 67 protocoles que nous avons reçus, 39 disaient Non et 28 disaient Oui. Ceux qui
ont dit oui, on réagit de la manière suivante : le gouvernement respecte l’adoption de
cette loi parce que les professeurs ont déjà repris leur travail depuis un certain
moment ; le gouvernement continu à faire de son mieux pour lutter contre les grèves
dans les milieux Universitaires ; oui parce que les professeurs désormais payé ; oui
parce que les cours ont repris dans les Institutions Supérieures et Universitaires
publiques ; oui mais ce sont les enseignants qui ne veulent pas enseigner ; oui parce
que depuis le retour au travail, il n’y a pas eu d’autres réclamations majeures. Et ceux
qui ont dit non, ont avancé les raisons suivantes : non parce que chaque année le
calendrier académique n’est toujours pas respecté ; non parce que malgré l’adoption
de cette loi, les grèves se font toujours sentir et on ne sait pas quand ils peuvent
encore frapper puisque le gouvernement n’a pas encore répondu de manière
satisfaisantes aux attentes des professeurs d’Université ; non parce que cette loi reste
encore théorique, malgré le retour au travail des enseignants, les conventions qui
57

régissaient cette loi ne sont toujours pas respectées ; non parce que malgré les
décisions prises, rien n’a réellement changé.

A notre dernière question, nous avions le souci de savoir si la population de


Lubumbashi constatait des efforts fournies ou des stratégies visant à limiter les
grèves dans les Institutions Supérieures et Universitaires publique. Nous avions
formulé notre question de la manière suivante : « Selon vous, Il y a-t-il des efforts
fournies et des stratégies mises en place pour limiter les arrêts de travail scolaire dans
les Institutions Supérieures et Universitaires publiques ? Si oui, pourquoi ? Si non,
pourquoi ? ». A cette question, 36 sujets ont répondu oui, 30 ont répondu non et un
seul n’a pas su répondre. Ceux qui ont dit oui, ont avancé les raisons suivantes : oui
parce que le gouvernement a décidé de hausser les salaires des enseignants dans les
Institutions Supérieures et Universitaires publiques ; oui mais ses effort sont
tellement minuscules qu’ils ont presque servi à rien ; oui parce qu’à chaque grève le
gouvernement tente toujours d’appeler les enseignants à la table des négociations ;
oui, car en mettant en place le système LMD, on pousse les étudiants à se former
eux-mêmes même en cas de situation de grèves ; oui mais cela n’a pas réussi à
rétablir le bon fonctionnement au sein des Universités et des Instituts Supérieurs
publics ; oui il y a quand même des effort fournies, mais mettre en place des
stratégies pour limiter les grèves dans les Institutions Supérieures et Universitaires
publiques est une choses, et faire en sorte qu’elles se réalisent en est une autre ; oui,
il y’en a eu, sinon la grève allait toujours continuer car les enseignants campaient sur
leur position et n’étaient pas prêts à reprendre les activités tant que la solution n’était
pas trouvée. Et ceux qui ont dit non ont réagi ainsi : non parce que les professeurs ne
sont toujours pas satisfait ; non parce que rien jusque-là n’a changé au niveau de
payement des enseignants ; non parce que le gouvernement à un œil sur autre chose
comme le foot et ne s’intéresse pas à l’éducation de la jeunesse ; non car il y a des
prises des décisions sans aucune garantie réelle ; non, parce qu’on en voit pas.

3.2. DISCUSSION DE RESULTATS


58

Après analyse des résultats, nous avons obtenus deux formes de perception
de la population de Lubumbashi en ce qui concerne la grève à l’Enseignement
Supérieur et Universitaire. Ces résultats sont soutenus par la théorie de la perception
de J.S. Bruner (1990) qui insiste sur le rôle crucial des dispositifs collectifs et
culturels dans le façonnage des pensées et des opinions, et aussi sur la catégorisation
des perceptions. Si nous devons donc catégoriser les différentes perceptions de la
grève à l’Enseignement Supérieur et Universitaire par la population de Lubumbashi,
nous aurons d’une part des perceptions positives caractérisées par des réactions qui
essayent de comprendre les enseignants dans leur démarche pour faire pression sur le
gouvernement qui est leur employeur à cause du mauvais payement et de la non-
réalisation des promesses faites à ses enseignants. Et d’autre part, nous aurons des
perceptions négatives caractérisées par des réactions qui condamnent et le
gouvernement, et les enseignants tout en s’inquiétant pour la formation des étudiants
qui subissent les conséquences de cette situation de grève à l’Enseignement
Supérieur et Universitaire.

3.3. CONTRIBUTION DE L’ETUDE

En ce qui concerne la contribution de notre recherche, est que nos résultats


se présentent de manière schématique ci-après :

La grève à l’ESU

Perception négative Perception positive

La grève à l’Enseignement Supérieur et Universitaire peut être perçu de


deux manières c’est-à-dire négativement ou positivement en fonction des enjeux qui
la justifient : d’un côté il est difficile pour les enseignant de continuer à faire leur
travail sans être payé ou en étant mal payé étant donné qu’il aussi des responsabilités
59

à remplir au sein de leurs familles ; mais d’un autre coté la grève à l’Enseignement
Supérieur et Universitaire demeure malgré tout une mauvaise chose, surtout pour les
étudiants et les enseignant n’y recours pas par plaisir mais parce qu’ils se voient dans
l’obligation de la faire pour faire pression sur leur employeur.

Nous pouvons aussi dire, toujours en guise de contribution, que travail


ouvre la porte à des recherches centrées sur la perception d’une population bien
définie sur les grève qui se déroule dans les Institutions Supérieures et Universitaires
publique de la République Démocratique du Congo, voire même du monde entier.
60

CONCLUSION

Notre travail a porté sur la perception de la grève à l’Enseignement Supérieur


et Universitaire par la population de Lubumbashi. Dans la réalisation de cette
recherche nous nous sommes posés les questions suivantes : « À quoi peut-on
attribuer la grève à l’enseignement Supérieur et Universitaire en République
démocratique du Congo, plus précisément à Lubumbashi ? Et, quelle représentation
se fait la population de Lubumbashi, de la grève au sein des universités publiques de
la République démocratique du Congo ? »

En partant de ces questions, nous avions formulé nos hypothèse de la manière


suivante : La grève à l’Enseignement Supérieur et Universitaire en République
démocratique du Congo serait due au mauvais payement des chevaliers de la craie
(personnel académique et scientifique) ou à la non réalisation des promesses tenues
par l’Etat ; la population Lushoise ne soutiendrait pas l’idée de la grève à
l’Enseignement Supérieur et Universitaire en République démocratique du Congo.
Parce que les étudiants seraient les plus grandes victimes de la situation de grève.

Cette recherche poursuivait les objectifs suivants : identifier les facteurs à la


base de mouvements de grève au sein des Établissements Supérieurs et Universitaires
à Lubumbashi, décrire ces facteurs et proposer des mesures thérapeutique pour
extirper ledit phénomène. Pour atteindre ces objectifs, nous avons recouru à la
méthode d’enquête psychosociale et aux techniques de questionnaire, d’analyse
documentaire et d’analyse de contenu.

Cet arsenal méthodologique nous a conduit aux résultats auxquels nous avons
abouti. Soutenus par la théorie de la perception de J.S. Bruner (1990), nos résultats
ont été catégorisés en formes opposées de perception de la grève à l’Enseignement
Supérieur et Universitaire par la population de Lubumbashi. Nous avions donc
trouvé d’une part les perceptions positives et d’autre part les perceptions négatives.
Les perceptions positives étaient généralement caractérisées par des réactions qui
essayaient, tant bien que mal, de comprendre les enseignants dans leur démarche
61

pour faire pression sur le gouvernement qui est leur employeur à cause du mauvais
payement et de la non-réalisation des promesses faites à ses enseignants. Et les
perceptions négatives quant à elles, étaient caractérisées par des réactions qui
condamnaient scrupuleusement et le gouvernement et les enseignants, tout en
s’inquiétant pour la formation des étudiants qui subissaient les conséquences de ces
innombrables grèves à l’Enseignement Supérieur et Universitaire.

Au vu de résultats, nous pouvons donc confirmer toutes les hypothèses


émises dans cette recherche scientifique.

Par le biais de cette étude, nous suggérons tout d’abord au gouvernement


Congolais de respecter ses engagements envers les enseignants (Professeur, Assistant
et Chef des travaux) afin de faciliter l’enseignement et la recherche scientifique dans
les Institutions Supérieures et Universitaires publiques. En suite, nous suggérons aux
enseignants de ne plus recourir à la grève malgré leurs désaccords avec le
gouvernement sur les conditions salariales ou de travail, parce que dans tous les cas
la grève à l’Enseignement Supérieur et Universitaire porte préjudice à la formation et
l’éducation des étudiants.

Pour finir, nous pouvons dire que nous n’avons pas la prétention d’avoir
apporté toutes les lumières suffisantes en ce qui concerne ce sujet. Et nous
souhaitons tout de même que cette recherche ouvre la porte à différentes autres
recherches qui seront basées sur des échantillons encore plus vaste des différents
milieux pour approfondir d’avantage la question.
62

Bibliographie

Alain, B. (1920), Théorie de la perception, éd PUF, paris.


Berther, M. (1987), Le sondage d’opinion, éd. ESP, paris.
Dictionnaire le petit Larousse, (2008), éd. Larousse, paris.
Jean-Pierre, Cléro, (2000), Théorie de la perception, de l’espace à l’émotion, éd.
PUF, paris.
Jodelet, D. (1994), Les représentations sociales, éd. PUF, paris.
Paul, A. (1980), Les questionnaires psychologiques, éd. PUF, paris.
Pires, A. (1997), « Echantillonnage et recherche qualitative : essaie théorique et
méthodologique », POUPART, DESLAURIERS, GROULX, LAPERRIÈRE,
MAYER, PIRES, La recherche qualitative. Enjeux épistémologiques et
méthodologiques, éd. Gaëtan Morin, Montréal.
Reuchlin, M. (1969), Les méthodes en psychologie, éd. Mise à jour, Paris.
Wenner, D. (1997), Dictionnaire de psychologie, éd. SPE, Paris.

NKONGOLO MUKENDI Jean-Pierre, Psychologie générale, cours inédit, FPSE


UNILU, 2019.
KAMBULU NSHIMBA Jacques, Méthodes de recherche en psychologie, cours
inédit, FPSE UNILU, 2021.

http://www.minesu.gouv.cd/index.php/fr/Infos-utiles/A-propos-de-Pyramidesoft?ises
https://www.lecef.org/positions/les-greves-ca-sert-a-quoi/
https://carnets2psycho.net/dico/sens-de-bruner.html
63

TABLE DE MATIÈRE

0. INTRODUCTION............................................................................................. 1
0.1. Problématique........................................................................................ 1
0.2. Hypothèse.............................................................................................. 1
0.3. Objectifs................................................................................................ 2
0.4. Importance de l’étude........................................................................... 2
0.5. Méthode et techniques de recherche..................................................... 3
0.6. Délimitation de l’étude......................................................................... 3
0.7. Structure de l’étude............................................................................... 3

Chapitre premier : CADRE THÉORIQUE............................................................. 5

1.1. Définition des concepts............................................................................ 5


1.1.1. Perception.............................................................................................. 5
1.1.2. Grève..................................................................................................... 6
1.1.3. Enseignement Supérieur et Universitaire.............................................. 7
1.1.4. Population............................................................................................. 7
1.2. Théories ou bases théoriques................................................................... 8
1.2.1. Généralité sur la perception.................................................................. 8
A. Facteurs influençant la perception....................................................... 8
B. Les erreurs de la perception................................................................. 9
C. Théories sur la perception.................................................................... 9
D. Perception et vérité............................................................................. 12
1.2.2. Théories de la perception.................................................................... 12
1.2.2.1. Théorie de la Gestalt ou théorie de la forme.................................... 12
1.2.2.2. Théorie de J. Piaget......................................................................... 14
64

1.2.2.3. Théorie de J.J. Gibson..................................................................... 15


1.2.2.4. Théorie de J.S. Bruner..................................................................... 16
1.2.2.5. Théorie des ambiances..................................................................... 17
1.2.3. La grève et ses perspective théorique................................................. 18
A. Perspective économique..................................................................... 19
B. Perspective institutionnelle................................................................. 20
C. Perspective de l’économie politique critique...................................... 21
1.3. Études antérieures................................................................................. 22

Chapitre deuxième : CADRE MÉTHODOLOGIQUE........................................ 26

2.1. Présentation du milieu d’étude.............................................................. 26


2.1.2. Petit aperçu sur la ville de Lubumbashi............................................. 26
2.1.2. Présentation brève des Institutions Supérieurs et Universitaires publiques
de la ville de Lubumbashi.............................................................................. 28
2.1.2.1. Université de Lubumbashi (UNILU).............................................. 28
2.1.2.2. Institut Supérieur Pédagogique (ISP)............................................. 30
2.1.2.3. Institut Supérieur de Statistique (ISS)............................................ 32
2.1.2.4. Institut Supérieur de Techniques Médicales (ISTEM)....................... 33
2.1.2.5. Institut Supérieur de Commerce (ISC)........................................... 35
2.1.2.6. Institut Supérieur des Techniques Appliquées de Lubumbashi
(ISTALU)...................................................................................................... 38
2.1.2.7. Institut Supérieur d’Études Sociales (ISES)................................... 39
2.2. Population et échantillon...................................................................... 40
2.2.1. Population.......................................................................................... 40
2.2.1. Échantillon......................................................................................... 41
2.3. Description des méthodes et des techniques de recherche................... 42
2.3.1. Méthode de recherche........................................................................ 42
2.3.2. Technique de recherche..................................................................... 43
2.3.2.1. Technique de questionnaire............................................................ 44
2.3.2.1. Technique d’analyse documentaire................................................ 44
2.3.2.1. Technique d’analyse de contenu.................................................... 44
1°) Technique de production des données......................................... 45
a. Indicateur ou variable...................................................... 45
65

b. Description de la technique............................................. 45
2°) Technique de dépouillement des données................................... 45
3°) Technique de traitement des données......................................... 46
2.4. Difficultés rencontrées........................................................................ 46

Chapitre troisième : RÉSULTAT DE LA RECHERCHE................................. 48

3.1. Présentation des données et analyse des résultats............................... 48


3.3. Discussion........................................................................................... 55
3.4. Contribution........................................................................................ 55

CONCLUSION.................................................................................................. 57

BIBLIOGRAPHIE............................................................................................. 59

TABLE DE MATIÈRE...................................................................................... 60

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