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Les anticipations rationnelles de LUCAS

Les anticipations des individus sont rationnelles s’ils tiennent pleinement compte de toutes les données
pertinentes disponibles »

Ainsi, on trouve dans le " glossaire " du manuel de Macroéconomie (1986) de Robert Barro la définition
suivante : « Anticipations rationnelles : point de vue selon lequel les personnes font des pronostics ou
des estimations de variables inconnues de la meilleure façon possible, en utilisant toute l’information
disponible sur le moment ».

Robert Lucas a introduit un concept plus puissant : celui des anticipations rationnelles. L'idée est que les agents sont
capables de tirer parti de toute l'information disponible pour former leurs anticipations, de sorte qu'en moyenne
stochastique, ils ne se trompent pas. Autrement dit, ils évaluent les grandeurs économiques futures à leur espérance
conditionnelle à l'espace des informations connues

Elle développe l’idée que les individus forment leurs anticipations comme les économistes.

*Critique de Lucas :
Concrètement, Lucas formule une critique de l’hypothèse systématique selon laquelle les agents
économiques ne modifient pas leur comportement en fonction des politiques économiques menées,
hypothèse qui est utilisée dans les méthodes de prévisions économiques et surtout d’études d’impact des
réformes économiques ; il faut éviter de se baser naïvement sur des statistiques passées pour prédire le
comportement futur des agents, mais prendre en compte leur réaction aux changements que les autorités vont
décider.
L’anticipation adaptative

Formulée notamment Milton Friedman, cette théorie énonce que les agents économiques forment leurs
anticipations à chaque période en tenant compte de l'évolution de la variable considérée (notamment le taux
d'inflation) et de leurs erreurs d'anticipations passées

La rationalité limitée : Herbert A. Simon est un concept utilisé en sociologie et en micro-économie. Il porte
sur l'étude du comportement d'un individu (ici appelé acteur) face à un choix (l'achat d'un produit,...). Il
suppose que l'acteur économique a un comportement rationnel, mais que sa rationalité est limitée en termes
de capacité cognitive et d'information disponible. Dès lors, l'acteur va généralement s'arrêter au premier
choix qu'il jugera satisfaisant.

En d'autres termes, l'acteur est rationnel (s'il préfère A à B et B à C, on peut en déduire qu'il préfère A à C).
Cependant, lors d'un choix complexe, il cherche moins à étudier l'ensemble des possibilités qu'à trouver une
solution raisonnable dans une situation d'incertitude. Il va s'arrêter généralement à la première option qui
satisfera à la situation concrète, tout en évitant de consommer trop de temps à effectuer son choix (voir Effet
Tetris).

On s'écarte alors de l'un des postulats premiers de la micro-économie, qui veut que l'acteur soit pleinement
rationnel concernant la situation envisagée.

Ce concept a été forgé par Herbert A. Simon et a ouvert la voie à la recherche au moyen de modèles
informatiques et à l'intelligence artificielle.

L'hypothèse d'efficience du marché financier ou HEM , due à Eugène Fama, a notamment servi aux travaux
ayant abouti au modèle MEDAF(CAPM) ; elle considère que dans un marché suffisamment large où
l'information se répand instantanément, comme c'est le cas pour le marché boursier, les opérateurs réagissent
correctement et quasi immédiatement aux informations s'ils ont la capacité cognitive de les interpréter avec
justesse.

L’hypothèse de l’efficience de marché (HEM) représente depuis 1970 une hypothèse centrale de la finance [Fama,
1970]. Conformément à cette hypothèse, les prix des actifs financiers (actions, obligations) égalisent les valeurs
fondamentales, soit du fait de la rationalité des investisseurs, soit en vertu des arbitrages qui feraient disparaître
toute anomalie de prix.
L’efficience des marchés représente une situation où les prix des actifs financiers reflètent toute l’information
disponible.
En relation avec le marché du travail
*La théorie du "job search" Stigler 1960 (information imparfaite du côté de l'offre) :
a) La thèse de la démarche rationnelle de prospection (G. Stigler)
Le calcul microéconomique peut s'appliquer à la détermination du nombre optimal de visites : l'offreur de
travail est en même temps un demandeur d'informations qui donnent des renseignements sur les salaires, les
emplois, les qualifications, les conditions de travail, etc. mais avec un coût d'obtention plus ou moins
important. L'offreur de travail arrêtera sa prospection quand le gain marginal attendu égalisera le coût
marginal de visite d'entreprise.
*Définition d'un salaire de réserve, ou de réservation ou encore d'acceptation (S. Lippman et J. Mac
Call)
Ce salaire de réserve égalise coûts et gains marginaux de la recherche d'emploi, ce qui dépend de la
distribution des salaires dans l'économie, du degré de stabilité des emplois proposés et de l'impatience de
chaque demandeur d'emploi. Tant que les salaires proposés sont inférieurs à ce salaire d'acceptation, les
emplois offerts sont refusés ; d'où un chômage volontaire dit de prospection, sorte de chômage frictionnel,
vu ici comme une sorte d'investissement pour améliorer le taux de salaire à venir.
La théorie du signal (information imparfaite du côté de la demande) (M. Spence)
Ne connaissant pas les capacités des candidats à l'embauche, les employeurs recherchent tous les signaux
que ceux-ci peuvent émettre : en particulier le diplôme, signe des potentialités du candidat tout autant sinon
plus que de son niveau de productivité (la théorie dite du crible ou du filtre ou encore du tri diffère
précisément sur ce point de la théorie du capital humain en considérant que l'investissement en formation est
plus un filtre révélateur des potentialités de l'individu qu'un indicateur de productivité) ; mais aussi le sexe,
la situation familiale, la mobilité passée du candidat.
*La théorie du salaire d'efficience (H. Leibenstein) : une analyse plutôt microéconomique.
La productivité individuelle serait une fonction croissante du salaire réel (alors que dans la théorie de base,
c'est le salaire qui est fonction croissante de la productivité) => les employeurs arbitrent entre l'efficacité du
travail et son coût. Le salaire d'efficience est le salaire optimal que définit la firme à l'issue de cet arbitrage.
On constate que la formation des salaires dépend alors davantage de la gestion interne du personnel que de
mécanismes macroéconomiques : il peut y avoir sous-emploi, puisque le salaire est rigide et que c'est
l'emploi qui devient la variable d'ajustement.
Cette théorie trouve son point de départ dans l'analyse qu'H. Leibenstein a faite dans les
PVD et qui l'a conduit à introduire le concept d'inefficience X pour regrouper tous les types d'inefficacité
provenant d'un manque de motivation. J. Stiglitz a appliqué ce concept aux pays industrialisés et montré
que les entreprises peuvent inciter leurs salariés à augmenter leur productivité en leur versant un
salaire supérieur à celui du marché.
La théorie de l'économie de partage : une analyse plutôt macroéconomique. (M. Weitzman)
L'ambition de cette théorie est de fournir une solution de sortie de crise stagflationniste en proposant une
réforme profonde du mode de rémunération pour rendre compatible stabilité des prix et réalisation du plein-
emploi. Pour cela, il faut passer d'une "économie de salariat" où les salaires sont figés à une "économie de
partage" qui établisse une relation entre les rémunérations des travailleurs et les résultats de leur entreprise :
leur serait proposée une rémunération scindée en deux parties, l'une fixe et l'autre, le "bonus", liée à un
indicateur de performance de la firme.
La théorie des syndicats :
L'existence d'un syndicat donne aux travailleurs un pouvoir de marché qui leur permet d'intervenir dans la
fixation des rémunérations ; et le syndicat leur apparaît d'autant plus utile que grâce à son action le salaire est
au-dessus de son niveau d'acceptation. La théorie des syndicats, que J. Hicks a commencé à élaborer
avec sa thèse des conflits industriels et que J Dunlop a développée ensuite, est confrontée au problème
bien connu de l'élaboration de la fonction objectif collective à partir des préférences individuelles : le
comportement du syndicat ne doit pas heurter les rationalités individuelles. Deux difficultés sont plus
spécialement à prendre en considération : le fait que les syndicats aient à représenter et à défendre des
catégories différentes de travailleurs et le conflit possible d'objectifs et d'intérêts entre les dirigeants
syndicaux et la "base".
L'effet d'hystérèse est un terme emprunté à la physique, il désigne la « propriété d'un système qui tend à demeurer
dans un certain état quand la cause extérieure qui a produit le changement d'état a cessé ». En économie, l'effet
d'hystérèse correspond à une situation dans laquelle le taux de chômage d'équilibre augmente durablement, alors
que sa cause a disparu. Le concept est mis en avant par Olivier Blanchard et Lawrence Summers (1986) [1] pour
expliquer le chômage structurel en Europe dans les périodes d'expansion

La théorie des conventions


L'économie des conventions est un courant de pensée apparu au milieu des années quatre-vingt, qu'on peut caractériser
l'économie des conventions comme une synthèse de l'approche néo-classique des contrats et de l'hypothèse de rationalité limitée
(H.Simon). L'hypothèse centrale de l'économie des conventions consiste à avancer que "l'accord entre individus, même lorsqu'il se
limite au contrat d'un échange marchand, n'est pas possible sans un cadre commun, sans une convention constitutive". A la
différence d'un contrat, "où chaque détail serait explicité", lorsqu'il y a convention, " les comportements attendus n'ont pas besoin
d'être connus à l'avance, écrits puis ordonnés pour être obtenus".(On est dans le domaine du compromis). Une convention est
l’expression d’un rapport socialement construit et relativement stable. Les conventions comportent toujours deux caractères : elles
sont mimétiques (chacun fait comme les autres ou comme il croit Une convention est l’expression d’un rapport socialement
construit et relativement stable.

La théorie des contrats : Cette théorie conçoit les organisations, ou les institutions comme les familles ou les
entreprises, comme des ensembles de contrats (des nœuds de contrats dans le jargon économique). Une entreprise
est, par exemple, un nœud composé de contrats de travail, liant l'entreprise à ses salariés, de contrats la liant à ses
clients et à ses fournisseurs, de contrats d'engagements bancaires et financiers, de contrats légaux la liant à son État
ou ville de résidence en matières fiscale et réglementaire

*D’une manière très générale, l’effet rebond peut être défini comme « l’augmentation de consommation liée
à la réduction des limites à l’utilisation d’une technologie, ces limites pouvant être monétaires, temporelles,
sociales, physiques, liées à l’effort, au danger, à l’organisation...» [1] Il en découle le corollaire suivant : les
économies d’énergie ou de ressources initialement prévues par l’utilisation d’une nouvelle technologie sont
partiellement ou complètement compensées suite à une adaptation du comportement de la société.
* La Théorie des cycles réels Elle a été initiée par Finn E. Kydland et Edward C. Prescott en 1982, qui ont
obtenu le« Prix Nobel » d'économie 2004 pour leurs travaux.
Dans cette modélisation de l'économie, les cycles économiques sont liés à des fluctuations aléatoires du
niveau de productivité. Les périodes de croissance économique et de récession économique ne sont alors que
des réponses de l'économie à des chocs exogènes
La Théorie des cycles réels considère les changements de la productivité comme le facteur déterminant des
fluctuations de l'économie
Dans un article publié en 1986, Edward PRESCOTT a soutenu que les cycles économiques d'après-guerre aux Etats-Unis
résultaient principalement des changements aléatoires du taux de croissance de la productivité des entreprises. Cette thèse
constituait une remise en cause de l'origine monétaire et financière des cycles, et n'accorde aucune importance aux politiques de
stabilisation existantes.
Il convient donc de s'arrêter sur ce terme : dans le cas d'une augmentation de la valeur ajoutée, c'est-à-dire d'une amélioration de
l'efficacité avec laquelle travailleurs et équipements créent la plus-value, on parle de l'accroissement de la " productivité totale des
facteurs" (PTF). Les principales causes d'évolution de la PTF sont les améliorations technologiques dans la production de biens et
services ainsi qu'une meilleure qualification des travailleurs.(voir "les grands thèmes", productivité).
La théorie des cycles avance qu'un taux de croissance de la PTF supérieur à la moyenne implique des opportunités
supplémentaires et un effet d'aubaine. Les entreprises investissent alors davantage et embauchent. Le revenu global
supplémentaire entraîne une hausse de la consommation, et les variables macro-économiques augmentent simultanément.

Effet d'aubaine

Lorsqu'un acteur économique s'efforce d'inciter les autres acteurs à agir de telle manière, il les appâte en général en leur
offrant un avantage s'ils se comportent de la façon souhaitée: par exemple baisse de prix, prime, cadeau, etc. Il y a effet
d'aubaine si l'acteur qui bénéficie de cet avantage avait eu, de toute façon, l'intention d'agir ainsi même si l'avantage
n'avait pas été accordé. L'effet d'aubaine est une forme de déperdition de l'argent public, puisque, dans cet exemple, la
prime aurait pu être économisée sans que le volume des embauches soit modifié.
Prime au premier entrant

"Idée selon laquelle celui qui entre le premier sur un marché avec des moyens significatifs et une offre nouvelle possèdera un
avantage indiscutable sur ses successeurs.

*L’« équivalence ricardienne » ou la « neutralité ricardienne » est une théorie économique. Elle est
également appelée « effet Ricardo-Barro » ou « théorème d'équivalence de Ricardo-Barro ».
Ce théorème a été énoncé en premier lieu par David Ricardo, économiste classique du XIXe siècle, puis
repris par Robert Barro en 1974. Selon ce théorème, il y aurait, sous certaines conditions, équivalence entre
l'augmentation de la dette publique aujourd'hui et l'augmentation des impôts requise demain pour le
remboursement de cette dette et le paiement des intérêts. Si les agents économiques se comportent de
manière rationnelle, une politique de relance (distributions de revenus financée par la dette publique ) ne les
poussera pas à consommer, mais plutôt à économiser (augmentation des taux d'épargne), en prévision de
hausse d’impôts future.
* État stationnaire, et qu'un vocabulaire plus moderne appellerait la "croissance zéro". Il ne s'agit pas d'un
effondrement économique, mais d'une stagnation. Ricardo n'imagine pas un instant qu'un autre système puisse
remplacer le capitalisme : l'état stationnaire, c'est simplement un capitalisme sans croissance. D'ailleurs, cette
réduction graduelle du taux de profit ne traduit pas, dans sa pensée, des limites liées au type d'organisation de
l'économie (le capitalisme), mais la limite qu'impose la nature à l'accroissement de la population humaine.
Cette perspective relativement pessimiste sur le très long terme n'empêche pas Ricardo de se battre avec
acharnement pour en retarder les effets
IS-LM (le modèle IS-LM) : John Hicks

Le modèle IS-LM est considéré comme une version formalisée des idées de Keynes. Le principal apport du modèle original réside dans la
détermination simultanée, en économie fermée, du revenu national et du taux d'intérêt à partir d'une interaction entre les marchés des
biens et des services (IS) et le marché de la monnaie (LM).

L'équilibre conjoint de ces deux marchés détermine le niveau d'équilibre de la demande et du taux d'intérêt.

Le modèle de Mundell-Fleming a été inventé indépendamment par Robert Mundell dans un article de 1963[1]
et Marcus Fleming dans un autre article antérieur (1962)[2]. Il permet de comprendre l'impact des politiques
économiques (monétaires, fiscales...) dans une économie ouverte aux échanges commerciaux et financiers
avec l'étranger, ce à quoi le modèle IS/LM ne parvenait pas.
Théorie des sentiments moraux
«Cette disposition à admirer, et presque à vénérer, les riches et les puissants, ainsi qu'à mépriser, ou du moins à
négliger, les personnes pauvres et d'humble condition, quoique nécessaire à la fois pour établir et pour maintenir la
distinction des rangs et de l'ordre de la société, est en même temps la cause la plus grande et la plus universelle de la
corruption de nos sentiments moraux. Les moralistes de toutes les époques se sont plaints que la richesse et la
grandeur soient souvent regardées avec le respect et l'admiration seulement dus à la sagesse et à la vertu ; et que le
mépris, dont le vice et la folie sont les seuls objets convenables, soit souvent très injustement attaché à la pauvreté
et à la faiblesse.»
Œuvre fondamentale d'Adam Smith, la Théorie des sentiments moraux traite du problème éthique essentiel du siècle
des Lumières, tout empreint de l'idée selon laquelle la conscience morale, définie comme la loi de Dieu, n'explique
pas les motivations humaines de façon adéquate. La Théorie propose également une philosophie du lien social, qui
servira de fondement aux réflexions ultérieures de Smith, dans le domaine économique comme dans le domaine
politique
Cet ouvrage est le grand frère méconnu de La richesse des nations, son pendant éthique. Adam Smith
s’interroge ici sur le fait qu’un même individu puisse, dans certaines situations, manifester des
comportements égoïstes où prime l’intérêt personnel alors que, dans d’autres situations, il se révèle agir
« sous le regard d’un spectateur impartial », conformément à une morale inspirée par la communauté. Adam
Smith en tire l’idée personnelle qu’il faut établir une distinction entre l’économique et la morale. L’égoïsme
domine la sphère économique tandis que la vie sociale est conduite par « les sentiments moraux ». Cette
réflexion philosophique préfigure son approche individualiste de l’économie de marché.
La règle d'or de Phelps ou L’éthique de réciprocité

L’éthique de réciprocité ou « règle d'or » est une morale fondamentale dont le principe est trouvé dans
pratiquement toutes les grandes religions et cultures, et qui signifie simplement : « traite les autres comme tu
voudrais être traité » ou « Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse ».
L'éthique de réciprocité s'oppose à la vengeance ou loi du talion ("Fais aux autres ce qu'ils t'ont fait").
Elle implique la tolérance et l'universalisme (une application de cette règle à tous les hommes
L'éthique de réciprocité ne doit pas être confondue avec le principe de non-agression "Fais ce que tu veux
tant que cela ne nuit pas aux autres"
La règle d'or de Phelps, dite parfois règle d'or de l'accumulation, désigne une loi économique démontrée par Edmund Phelps. Elle
correspond à la nécessité, pour maximiser la croissance économique et respecter entre les générations la règle éthique de faire à
autrui ce qu'on voudrait qu'autrui nous fasse, de rémunérer les capitaux selon un taux d'intérêt équivalent au taux de croissance de
la population : croissance démographique et niveau des taux d'intérêt doivent être identiques en volume.

La théorie, ou le modèle des insiders / outsiders est un modèle théorique de la Nouvelle économie
keynésienne qui permet d'expliquer certaines rigidités à l'embauche sur le marché du travail. Il est apparu en
1988, notamment avec les travaux des économistes Assar Lindbeck et Dennis Snower.
Ce modèle oppose d'une part les insiders, par exemple salariés avec un contrat stable (comme par exemple
sur le marché français les titulaires d'un CDI) et de l'autre les outsiders, travailleurs précaires ou chômeurs. Il
s'agit d'une représentation du marché du travail basée sur l'idée du dualisme du marché du travail de Paul
Osterman. Les outsiders dont il est question, souvent jeunes (tranche d'âge de 18-24 ans) et peu qualifiés,
nouveaux venus sur le marché du travail, seraient prêts à travailler pour un salaire moins élevé que celui des
insiders
L'analyse en termes d'insiders/outsiders insiste ainsi sur le rôle de l'action, et notamment de l'action
syndicale, des insiders, qui disposent de moyens de pression sur la direction des entreprises (grève, piquets
de grève, grève du zèle, ...). Ils profitent de cette façon d'une véritable rente de situation en vue d'augmenter
le coût du turnover, ce qui augmente leur pouvoir de négociation et donc leur permet d'obtenir des
augmentations qui portent leurs salaires au-delà de la rémunération actuelle du marché du travail, au
détriment de l'embauche de nouveaux salariés et de l'efficacité de l'entreprise. Dans ce cas, les insiders et
leurs représentants syndicaux privilégient leur intérêt individuel avant le « bien collectif », voire le « bien
des travailleurs » (selon l'optique marxiste du partage du travail).
*En économie, une récession est une période de diminution passagère de l'activité économique. La définition est variable
d'un pays à l'autre. Pour certains, comme aux Etats-Unis, elle est définie comme une période d'au moins deux trimestres
consécutifs avec une baisse du PIB (Produit intérieur brut). Dans d'autres pays, on parle de récession dès qu'il y a un
ralentissement de la croissance c'est-à-dire une baisse des taux de croissance, même s'ils restent positifs

* En économie, on appelle dépression une forme grave de crise qui se caractérise par un ralentissement important et
durable de l'activité économique : production, investissement, consommation.

*À court terme, les économistes utilisent plutôt le terme d'« expansion », qui s'oppose à « récession »
L'effet cliquet ou effet de cliquet est un phénomène qui empêche le retour en arrière d'un processus une fois
un certain stade dépassé, effet « mémoire » : « une consommation atteinte est difficilement réduite du fait
des habitudes et des engagements qui ont été pris ». Par analogie au cliquet, un mécanisme qui empêche un
système de revenir en arrière et le force implicitement à aller de l'avant
*Glass-Steagall Act est le nom sous lequel est généralement connu le Banking Act de 1933 aux États-Unis.
Celui-ci a :

 instauré une incompatibilité entre les métiers de banque de dépôt et de banque d'investissement;
 créé le système fédéral d'assurance des dépôts bancaires;
 introduit le plafonnement des taux d'intérêt sur les dépôts bancaires

*La théorie du déversement est une théorie économique indiquant que des progrès techniques améliorant la
productivité engendrent un transfert (déversement) des emplois d'un secteur d'activité vers un autre. Cette thèse est
formulée par l'économiste et démographe français Alfred Sauvy

* Segmentation du marché du travail


La théorie distingue deux marchés du travail : primaire et secondaire. Les emplois du marché primaire se caractérisent
par une rémunération plus élevée et de meilleures conditions de travail. Cette théorie d'un double marché du travail
permet de mieux comprendre l'inégalité des hommes et des femmes en montrant la distribution sur le marché et selon
les professions. Dans le segment féminin, les salaires sont plus bas et l'éventail des professions et des expériences est
plus réduit. Au moment du recrutement, et en raison des coûts d'information et de prospection, l'employeur aura
rationnellement tendance à recruter dans le marché primaire où se trouve concentré les hommes et à délaisser le marché
secondaire où se trouvent les femmes. Etant donné que les hommes ont suivi une meilleure formation et ont plus
d'expériences, les employeurs ont toujours une préférence pour eux et la ségrégation se perpétue.(Doeringer, Piore)

* Le contrat psychologique renvoie – aux attentes tacites qui règlent les relations entre les membres d’une
organisation,
– aux promesses et aux obligations réciproques qui relient les employeurs et les employés (Robinson et
Rousseau, 1994).
*la théorie des « marchés transitionnels du travail »

Introduite au milieu des années 1990 par Günther Schmid [1995], l’approche en termes de « marchés du travail

transitionnels » (MTT) est apparue avant tout comme un ensemble de propositions analytiques et politiques visant à réformer les

politiques publiques de l’emploi, et, au-delà, à améliorer le fonctionnement du marché du travail dans le sens d’une plus grande

capacité d’intégration...

Un actif (matériel, humain etc.) est dit spécifique(Williamson) quand une transaction requiert un investissement
durable et que celui-ci est peu, voire pas du tout redéployable sur une autre transaction. Dans ce cas, l'agent qui
engage l'actif dans une transaction se retrouve dans une situation de dépendance vis-à-vis de l'autre partie.

* La théorie des Couts de transaction(Coase et Williamson) [ : * « coûts de recherche et d’information » * « coûts de


négociation et de décision » * « coûts de surveillance et d’exécution » : Ce coût n'existe pas dans le cadre de la
concurrence pure et parfaite.

Les principaux facteurs explicatifs des coûts de transaction sont: la spécificité des actifs, la notion de rationalité limitée, l'asymétrie
d'information, et l'opportunisme. Celui-ci est le principal facteur explicatif. L'opportunisme peut se caractériser par toute attitude
visant à perturber l'accès à l'information.
**Le taux de chômage naturel est un concept créé par Milton Friedman et Edmund Phelps dans les années
1960. Il correspond au taux de chômage d'équilibre, vers lequel l'économie tend sur le long terme. Selon les
hypothèses du modèle, en absence de choc et de cycle économiques, les salaires tendent vers un niveau
d'équilibre qui égalise offre et demande sur le marché du travail. Le chômage naturel découle alors, pour un
niveau de compétence donné, du refus de travailleurs d'accepter un salaire jugé trop faible (concept de
chômage volontaire et de salaire de réserve) et de l'inintérêt pour les firmes de proposer un salaire trop élevé.
Il est issu de la théorie néoclassique.
***Le taux de chômage n'accélérant pas l’inflation (en anglais : Non-Accelerating Inflation Rate of
Unemployment ou NAIRU) est un indicateur économique qui, estimé économétriquement pour un pays et à
un instant donné, mesure approximativement le taux de chômage qui serait compatible avec un taux
d'inflation stable. Le terme a été inventé par James Tobin
**** La théorie des marchés contestables proposée par William Baumol soutient que, tant qu’il est possible
à un nouvel entrant de s’implanter dans un secteur actuellement en situation de monopole, cette menace
contraint l’offreur en place à se comporter comme s’il était en concurrence. Le marché contestable est un
marché sur lequel la concurrence potentielle (la « menace » d’entrée d’une entreprise concurrente) garantit
les prix concurrentiels, même si le marché est en réalité dominé par une seule ou par plusieurs entreprises.
Ce modèle théorique a été énoncé par les économistes William Baumol

Ainsi " l'homme administratif " de SIMON se distingue de " l'homo oeconomicus ", car il ne maximise pas, économiquement, son
utilité, il ne connaît pas tous les paramètres indispensables à la prise de position rationnelle, Ainsi, le décideur navigue souvent
dans le brouillard. Ainsi SIMON oppose à la rationalité absolue, la rationalité " procédurale " qui va consister à une succession de
décisions itératives, qui cherchent, en fonction des erreurs passées, à s'approcher de la moins mauvaise solution possible.

**La théorie de la poubelle : Michael COHEN, James MARCH et Johan P. OLSEN, sont en quelques sortes les disciples
d'Herbert SIMON Le « Garbage can model » peut être résumé par la volonté d'abandonner toute rationalité dans
un processus décisionnel afin d'apporter des solutions toutes faites à des problèmes futurs ou actuels. Ces
solutions peuvent être en adéquation parfaite avec le problème mais généralement ce n'est pas vraiment le cas.
C'est pour cela que l'ont parle d'irrationalité ou d'anarchie décisionnelle. C'est un modèle dans lequel les choix
stratégiques peuvent être l'association de quatre notions : les problèmes, les solutions éventuelles, les décideurs
plus ou moins impliqués et les opportunités de décision particulières. Il s’agirait plutôt de mettre en
concordance des solutions préexistantes avec des problèmes… Les décideurs puiseraient ainsi, dans une
vaste poubelle, des solutions en quête de problèmes.

La seconde notion est le modèle de la poubelle qui décrit un style de décision que l’on peut notamment retrouver au
sein des anarchies organisées.
***Théorie de la régulation Ses chefs de file sont R. Boyer, M. Aglietta: approches d'inspiration marxiste La
théorie de la régulation est, avec l’économie des conventions, l’une des deux principales approches hétérodoxes de
l’économie en France. Le problème qui intéresse plus particulièrement l’école de la régulation est de comprendre comment le
capitalisme, malgré les contradictions et les crises qui le caractérisent, a su s’adapter à un contexte économique et social en
évolution constante, comment il a pu et peut, tant bien que mal, continuer de marcher ; Le concept central dans ce type d’analyse
est celui de “mode de régulation”, c’est-à-dire l’ensemble des mécanismes et des institutions qui permettent à l’accumulation
capitaliste de fonctionner pendant des périodes relativement stables. La théorie de la régulation trouve son origine dans une
critique sévère et radicale du programme néoclassique qui postule le caractère autorégulateur du marché .En ce
sens, les crises économiques majeures sont des crises de mutation entre une régulation ancienne qui ne permet plus
la croissance économique et une nouvelle régulation qui permettra de résoudre les causes profondes de la crise. Les
périodes de croissance relativement stables sont celles où les formes des rapports sociaux sont en
compatibilité entre elles et avec un régime d'accumulation qui peut être extensif ou intensif (c'est-à-dire
centré sur l'investissement dans les moyens de production ou dans les moyens de consommation). Les
périodes de grande crise, de crise structurelle, seront celles où cette compatibilité n'existe plus.
Boyer introduit cinq formes institutionnelles (la monnaie, le rapport salarial, la concurrence, les modalités
d'adhésion au régime international, l'Etat) intervenant dans la détermination du régime d'accumulation.
**CDS : credit default swaps (CDS), sont des contrats de protection financière entre acheteurs et vendeurs,
Il s'agit donc, sur le plan des flux financiers, de l'équivalent d'un contrat d'assurance. L'acheteur de protection
verse une prime[5] ex ante annuelle calculée sur le montant notionnel de l'actif à couvrir souvent dit de
référence ou sous-jacent (ce montant étant également appelé encours notionnel du CDS), au vendeur de
protection qui promet de compenser ex post les pertes de l'actif de référence en cas d'événement de crédit
précisé dans le contrat.
**La Nouvelle économie classique ou Nouvelle macroéconomie classique ou Nouvelle école classique est
un courant de pensée économique qui s'est développée à partir des années 1970. Elle rejette le keynésianisme
et se fonde entièrement sur des principes néoclassiques. Sa particularité est de reposer sur des fondations
micro-économiques rigoureuses, et de déduire des modèles macroéconomiques à partir des actions des
agents eux-mêmes modélisés par la micro-économie.
Quelques hypothèses centrales de cette École sont :
Rationalité des agents (qui cherchent à maximiser leur utilité),
Anticipations rationnelles, à chaque instant, l'économie possède un équilibre unique (avec plein emploi et pleine
utilisation des capacités de production) et cet équilibre est atteint par un mécanisme d'ajustement des prix et des
salaires.
La théorie des cycles réels est une théorie majeure développée par ce courant.
Les nouveaux classiques comprennent :
Robert Lucas Jr (« Prix Nobel » d'économie 1995) Finn E. Kydland (« Prix Nobel » d'économie 2004) Edward C.
Prescott (« Prix Nobel » d'économie 2004) Robert Barro
La NEC a pour ambition de montrer que :
- la monnaie est neutre, même à court terme, renouant ainsi avec la vision dichotomique stricte des classiques.
- Les politiques économiques conjoncturelles restent sans effets sur l'activité réelle, dès lors qu'elles sont anticipées par les agents.
- Les fluctuations cycliques sont la réponse optimale de l'économie à des chocs exogènes, ce qui ôte toute légitimité à l'intervention
étatique.
La nouvelle école classique substitue à l'hypothèse des anticipations adaptatives celle des anticipations rationnelles, introduites par
J.Muth dès 1961 et reprises par R.Lucas (Prix Nobel 1995) en 1972.

** Dans la théorie économique, une branche d'activité est en situation de monopole naturel lorsque les économies
d'échelle y sont très fortes. Cette situation se présente le plus souvent lorsque l'activité de la branche est fondée sur
l'utilisation d'un réseau au coût très élevé, ce qui tend à donner un avantage déterminant à l’entreprise dominante
puis, après disparition des concurrents, conduit à une situation de monopole. Les exemples de monopoles naturels
les plus fréquents sont ceux de réseaux d’infrastructure, tel que les réseaux ferroviaires, les réseaux routiers et
autoroutiers, les réseaux de distribution de gaz, d’eau, d’électricité, ports, aéroports… On désigne par le monopole
naturel les secteurs d’activités qui engendrent des rendements d’échelle strictement croissant (ou le volume de
production augmente avec le prix de vente) et par conséquent, par des coûts moyens strictement décroissant (c'est-
à-dire que le coût moyen diminue avec le volume de production) et pour les quels un opérateur unique est
nécessairement plus performante que les autres opérateurs.
**La courbe de Phillips : Cette courbe met en relation les taux de chômage et de variation des salaires nominaux. Les
économistes néo-classiques ont vu dans cette courbe la relation entre le chômage et l'inflation, celle-ci étant assimilable à la
hausse des salaires nominaux. L’intersection de la courbe et de l'abscisse U, on obtient un «taux de chômage naturel" (NAWRU :
Non accelerating wage rate of unemployement).
Cette observation conduit les économistes à considérer qu’il existe un taux de chômage qui constitue un
seuil pour l’évolution des salaires. Ce taux de chômage est le NAWRU (non accelerating wage rate of
unemployement). Lorsque le taux de chômage est inférieur au NAWRU la croissance des salaires s’accélère,
lorsqu’il est supérieur, elle se fait à un rythme moins rapide.

** Effet de richesse aussi "effet d'encaisse réelle" ou "effet Pigou".


Propension à dépenser de manière proportionnellement plus importante au fur et à mesure que le patrimoine
augmente : autrement dit, lorsque la richesse des ménages s'accroît, la consommation augmente encore plus
rapidement. L’effet de richesse positif entraine donc une hausse de la demande et l’effet de richesse négatif entraine
une baisse de la demande. L’effet richesse trouve ses fondements théoriques dans le revenu permanent de
Friedman. L’individu (ou « le ménage ») dispose d’une richesse, constituée de ses revenus salariaux, de son
patrimoine financier (actions, obligations etc.) et non financier (immobilier). Cette richesse lui permet de dégager son
revenu permanent (moyenne actualisée de ses revenus présents et futurs anticipés) sur lequel est fondée sa
consommation. Dès lors, tout choc affectant négativement la richesse de l’individu (une baisse du prix des actions
et/ou de l’immobilier) va réduire son revenu permanent et donc sa consommation.
*Le rationnement du crédit
J. Stiglitz et A. Weiss (1981) présentent un modèle de rationnement de crédit dans lequel, parmi des emprunteurs
identiques, certains reçoivent un prêt et d'autres non.
Les emprunteurs potentiels qui ont été rejetés ne pourront pas emprunter, même s'ils indiquent leur volonté de
payer plus que les taux d'intérêts du marché. Dans ce contexte, le taux d'intérêts qu'un individu accepte de payer
agit comme un moyen de discrimination car seules les entreprises dont le projet est à haut risque accepteraient
d'emprunter à de telles conditions. Par conséquent, l'accroissement du taux d'intérêt peut accroître le risque du
portefeuille de prêt de la banque en provoquant une dégradation de la qualité et donc de la rentabilité des actifs
bancaires

*produits dérivés qualifiés par Warren Buffet d’« armes de destruction massive ». Les produits dérivés
sont des contrats par lesquels les agents fixent à l’avance le prix auquel ils peuvent acheter ou vendre
une certaine quantité d’actif sous-jacent. Les produits dérivés ont été présentés comme des
instruments permettant une allocation optimale des risques ; En pratique on constate que les
produits dérivés favorisent la volatilité des marchés sous-jacents. Censés permettre une meilleure gestion des
risques existants, les produits dérivés génèrent en fait de nouveaux risques.

*La théorie des marchés contestables Baumol : Sur un marché parfaitement contestable, cette concurrence
potentielle a un effet disciplinant sur le régime des prix adoptés par la (ou les) firme(s) établies : ces firmes sont
incitées à adopter des prix concurrentiels sans bénéficier des rentes que pourrait leur procurer leur position
oligopolistique ou monopolistique. En l'absence de barrières à l'entrée et à la sortie, impliquant notamment un
accès égal aux technologies à utiliser, un nouvel entrant opportuniste peut faire des incursions occasionnelles dès
que des conditions favorables se présentent. Elles ont été étudiées dans la littérature dans des modèles connus sous
le nom de « hit and run ».

**Assouplissement direct du crédit consiste à augmenter la masse monétaire par l'achat d'obligations d'État n'est
pas, mais des actifs du secteur privé tels que les obligations de sociétés et des créances hypothécaires résidentielles
titres adossés. [66] [67] Au moment d'entreprendre l'assouplissement du crédit, la Réserve fédérale augmente la masse
monétaire n'est pas en achetant la dette publique, mais plutôt en achetant des actifs du secteur privé,

***Le Serpent monétaire européen (1972-1978) fut un dispositif économique qui limitait les fluctuations
de taux de change entre les pays membres de la Communauté économique européenne. Pour chaque
monnaie, un seuil d'intervention à la vente et un seuil d'intervention à l'achat, en fonction du taux de change
par rapport à chacune des autres monnaies, étaient définis. Ainsi, une monnaie ne pouvait pas fluctuer par
rapport à une autre de plus ou moins 2,25 % autour de sa parité bilatérale.
***La courbe de Kuznets montre un graphique en U inversé : l'axe des ordonnées représente les inégalités ou
le coefficient de Gini généralement confondus ; l'axe des abscisses représente le temps ou le revenu par tête.

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