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Management de l'innovation
Pr
oj
publié au B.O. N°
ar
oc
Correspondance
ai
ne
Tous droits d’exploitation des Normes Européennes sous quelque forme que ce
ur
soit et par tous moyens sont réservés dans le monde entier au CEN et à ses
Membres Nationaux, et aucune reproduction ne peut être engagée sans
ét
Modifications
e
Tout au long du texte du présent document, lire « … la présente norme européenne … » avec le
sens de « … la présente norme marocaine… ».
oj
e
Toutes les dispositions citées dans la présente norme, relevant du dispositif réglementaire européen
td
niveau national.
no
rm
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ud
e
SPÉCIFICATION TECHNIQUE CEN/TS 16555-4
TECHNISCHE SPEZIFIKATION
TECHNICAL SPECIFICATION Décembre 2014
Version française
Pr
Management de l'innovation —
oj
La présente Spécification Technique (CEN/TS) a été adoptée par le CEN le 27 octobre 2014 pour
application provisoire.
oc
La période de validité de cette CEN/TS est limitée initialement à trois ans. Après deux ans, les membres du
CEN seront invités à soumettre leurs commentaires, en particulier sur l'éventualité de la conversion de la
a
Il est demandé aux membres du CEN d'annoncer l'existence de cette CEN/TS de la même façon que pour
e
une EN et de rendre cette CEN/TS rapidement disponible. Il est admis de maintenir (en parallèle avec la
CEN/TS) des normes nationales en contradiction avec la CEN/TS en application jusqu'à la décision finale
po
Les membres du CEN sont les organismes nationaux de normalisation des pays suivants : Allemagne,
ur
Ancienne République yougoslave de Macédoine, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark,
Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg,
ét
Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie,
Slovénie, Suède, Suisse et Turquie.
u de
CEN
COMITÉ EUROPÉEN DE NORMALISATION
© CEN 2014 Tous droits d’exploitation sous quelque forme et de quelque manière que ce soit réservés dans le monde
entier aux membres nationaux du CEN.
Réf. n° CEN/TS 16555-4:2014 F
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
Sommaire
Page
Avant-propos .......................................................................................................................................................... 4
Introduction ............................................................................................................................................................ 5
6.4.4 Acquisition, vente, concession et licences (acquisition et octroi) de droits de PI de tierces parties ..... 16
2
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
Sommaire
Page
Bibliographie ......................................................................................................................................................... 31
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3
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
Avant-propos
Le présent document (CEN/TS 16555-4:2014) a été élaboré par le Comité Technique CEN/TC 389 «Management
de l'innovation», dont le secrétariat est tenu par AENOR.
L'attention est appelée sur le fait que certains des éléments du présent document peuvent faire l'objet de droits
de propriété intellectuelle ou de droits analogues. Le CEN et/ou le CENELEC ne saurait [sauraient] être tenu[s]
pour responsable[s] de ne pas avoir identifié de tels droits de propriété et averti de leur existence.
Le présent document n'est pas destiné à être utilisé à des fins de certification.
La série CEN/TS 16555 comprend les parties suivantes, sous le titre général Management de l'innovation :
Pr
Selon le Règlement Intérieur du CEN-CENELEC, les instituts de normalisation nationaux des pays suivants sont
tenus d’annoncer cette Spécification technique : Allemagne, Ancienne République yougoslave de Macédoine,
Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie,
e
Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République
m
4
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
Introduction
La présente Spécification technique CEN/TS 16555-4:2014 est liée à la CEN/TS 16555-1:2013 (notamment au
paragraphe 11.4 de la CEN/TS 16555-1:2013).
Le management efficace de la propriété intellectuelle, développé comme un levier et un outil pour accompagner
le processus d'innovation, est un pré-requis nécessaire au développement des organismes, à leur croissance et à la
protection de leur compétitivité. Ainsi, le management de la propriété intellectuelle soutient, contribue et améliore
les résultats du processus d'innovation.
Le management de la propriété intellectuelle comprend l'observation et l'analyse de la propriété intellectuelle
de tierces parties, par exemple dans le but d'atteindre la liberté d’exploitation des produits d'une organisation.
Pour traiter de manière adéquate le management de la propriété intellectuelle, il convient que l’organisation prenne
Pr
— la stratégie de propriété intellectuelle, en tant que partie intégrante de la stratégie commerciale de l’organisation ;
et
— la stratégie de propriété intellectuelle, en tant que partie intégrante de la stratégie de management de l'innovation ;
— la protection de la propriété intellectuelle potentielle dans l'ensemble de l’organisation ;
de
— les méthodes utilisées pour gérer et utiliser la propriété intellectuelle à l'appui de la stratégie commerciale
(par exemple traçabilité, protection) ;
no
Dans la présente Spécification technique, les termes « propriété intellectuelle » et « droits de propriété intellectuelle »
ar
sont définis avec précision à l'Article 3 qui leur attribue la définition la plus large et générale.
oc
a
1 Domaine d'application
in
La présente Spécification technique fournit des lignes directrices pour aider une organisation à identifier, acquérir et
e
propriété intellectuelle, tout en augmentant la capacité des organisations à traiter efficacement la propriété
intellectuelle détenue par des tierces parties.
ét
La présente Spécification technique s'applique à tous les types d’organisation, y compris au secteur public.
u
2 Références normatives
Non applicable.
5
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
3 Termes et définitions
Pour les besoins du présent document, les termes et définitions suivants s'appliquent.
3.1
propriété intellectuelle antérieure (background)
PI pré-existante qu'une partie apporte à une entreprise commune en collaboration
3.2
propriété intellectuelle résultante (foreground)
propriété intellectuelle et/ou droits de propriété intellectuelle qui sont engendrés collectivement par une ou plusieurs
des parties dans le cadre d'une entreprise commune en collaboration
Pr
3.3
oj
liberté d’exploitation
état dans lequel un produit ou un service n'est pas soumis à une PI autre que ses propres DPI ou des DPI concédés
et
3.4
propriété intellectuelle (PI)
de
partie de biens intellectuels détenue par une personne ou un organisme à la suite de créations de l'esprit ou
de l'intellect
no
Note 1 à l'article : La propriété intellectuelle peut être soit statutaire (c'est-à-dire légale) soit non statutaire (c'est-à-dire
non légale, ou détenue par défaut sans aucun acte d'enregistrement spécifique).
rm
3.5
droits de propriété intellectuelle (DPI)
e
propriété intellectuelle faisant l'objet d'une protection juridique, qui peut être statutaire ou non statutaire
m
3.6
propriété intellectuelle exclue (sideground)
ar
PI relative au projet qui peut être engendrée par une partie au cours de la durée du projet commun en collaboration,
mais spécifiquement exclue du champ d'activité de l'entreprise commune
oc
a
Le management de la propriété intellectuelle implique l'identification, la traçabilité dans le temps, les décisions
concernant la publication et potentiellement la protection de la PI à un niveau unitaire. La propriété intellectuelle
po
à gérer comprend les inventions techniques, les marques, les logiciels, le savoir-faire, etc.
Les principaux aspects du management de la PI sont les suivants :
ur
— l'identification, la réduction et le management des risques associés aux droits de PI d'autres organisations et la
détermination du degré de liberté d’exploitation pour l'innovation créée par le processus d'innovation.
Une innovation créée par le processus d'innovation peut atteindre un haut degré de liberté d’exploitation ou peut
a contrario, en se prémunissant contre les risques provenant d'autres organisations, créer des risques juridiques
pour ceux-ci ;
— soutien au processus d'innovation et protection des résultats des travaux issus de ce processus.
Il convient que l'organisme commence le processus de management de la PI par l'identification et la traçabilité
de la PI, ce qui implique des décisions de gestion sur la façon de traiter la PI identifiée. Le type de ces décisions
dépend du type de PI concerné et inclut.
6
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
Il convient que le responsable de PI prenne des mesures appropriées pour assurer la confidentialité relative à la PI
qui autrement ne serait pas protégée, telle que le savoir-faire, la divulgation d'invention, le secret industriel
ou d’affaire, ou encore les demandes de brevets pas encore déposées.
La propriété intellectuelle peut être protégée par divers droits légaux. Certains droits de PI naissent automatiquement
(par exemple le droit d'auteur), certains doivent être enregistrés (par exemple les brevets) et, pour certains droits,
l'enregistrement est une option qui peut offrir des avantages supplémentaires (par exemple les marques).
Dans certains cas, il convient de respecter des critères stricts et des dates. Ceci s'applique notamment aux brevets
(pour les inventions techniques) pour lesquels une divulgation publique prématurée ou le non respect des dates
limites peut invalider la protection. Étant donné que les droits de PI peuvent varier d'une juridiction à l'autre, il est
important de vérifier les règles applicables dans les pays où une protection est requise.
Dans tous les cas, il est important de pouvoir apporter la preuve de la création, en cas de contestation. Dans la
Pr
pratique, cela signifie qu'il convient de conserver les preuves, légalement acceptables devant un tribunal, permettant
de prouver la date de création, les noms des contributeurs et leurs contributions relatives.
oj
— conserver l'exclusivité de la PI, par le biais de la confidentialité ou par le moyen d'une protection juridique ;
— rendre publique la PI pour s'assurer qu'elle soit publiquement disponible et ne puisse pas être protégée
de
par d'autres ;
— maintenir une documentation et tenir un registre d'utilisation de la PI ;
no
— identifier ou obtenir une licence sur les droits de PI détenus par des organisations tierces afin de disposer d'une
liberté d’exploitation ;
— concéder une licence sur la PI de l’organisation ;
e
— contester les droits de PI d'autres organisations, en vue de disposer d'une liberté d’exploitation.
m
— documentation de la création et de l'utilisation des créations pouvant être protégées par un droit d'auteur,
po
— acquisition ou obtention d'une licence sur les dessins et modèles d'autres organisations pour disposer d'une
u
liberté d’exploitation ;
de
— invalidation des droits sur les dessins et modèles d'autres organisations, en vue de disposer d'une liberté
d’exploitation.
7
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
Il convient que l’organisation se reporte au 6.2 et à la Figure 1 ci-après pour les critères à appliquer dans ses prises
de décision concernant la PI.
Pr
oj
et
de
no
Il convient que la gestion du portefeuille de droits de PI soit personnalisée pour s'adapter au groupe de produits
concerné, au niveau de collaboration et à la protection requise dans chaque territoire (voir 6.4).
e
Il convient que le management de la PI se mette en veille continue et soit en lien, au sein d’un processus administratif
donné, avec le processus d'innovation (voir Figure 2).
m
ar
oc
a in
e
po
ur
ét
u de
Le but du management de la PI est de soutenir la stratégie d'innovation (voir la CEN/TS 16555-1) et de protéger les
résultats qui en découlent.
Le management de la PI est la gestion des actifs de PI d'une organisation pour soutenir l'innovation et la croissance
de l’organisation. Il implique également la gestion de tous les droits légaux associés à la PI, notamment l'obtention
de la protection juridique et sa mise en application, le cas échéant.
Une innovation créée par le processus d'innovation peut soit fournir un résultat positif avec une liberté d’exploitation,
soit un résultat négatif avec une probabilité de violation de la PI détenue par une autre organisation. Toutefois, la PI
relative à cette innovation peut protéger vis-à-vis des risques associés à ces autres organisations en créant en retour
des risques juridiques pour celles-ci.
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CEN/TS 16555-4:2014 (F)
— propriété intellectuelle en tant qu'élément de la base d'actifs de l’organisation pour attirer des investisseurs ;
oj
— propriété intellectuelle en tant qu'outil d'aide à la décision pour structurer les partenariats et les programmes
de recherche pour les organismes de recherche, chaque fois qu'un transfert de technologie vers l'industrie est
et
Il convient que la direction de l’organisation définisse sa stratégie globale, y compris la stratégie de management
de l'innovation, et s'assure qu'elle est appliquée :
no
de licences auprès de tierces parties, ou octroi, c'est-à-dire octroi de licences pour sa propre PI à des tierces
parties), etc. ;
m
— au management des risques d'exploitation liés à la PI détenue par des tierces parties (risques de violation de la PI
d'une tierce partie connue, d'opposition d'une PI d'une tierce partie jusqu'alors inconnue, restrictions à la liberté
d’exploitation, etc.) ;
a in
de l’organisation, en cohérence avec les ressources et budgets associés et aussi avec la valeur stratégique
reconnue de la propriété intellectuelle dans le cadre de la stratégie de management de l'innovation ;
ur
— à l'identification, pour la structure de management de la PI du cadre des responsabilités, des pouvoirs de décision,
de l’organisation fonctionnelle et hiérarchique ;
ét
— structurer et gérer les projets d'innovation collaborative, relativement aux créations de la PI associée et aux
éléments d’attribution de DPI, ceci afin que le management de la PI contribue au succès de la gestion collaborative
u
NOTE 2 Il appartient à la structure de management de la PI de proposer une stratégie efficace en matière de propriété
intellectuelle, en phase avec la stratégie de l'organisme et avec ses objectifs explicites de création de valeur.
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CEN/TS 16555-4:2014 (F)
Il convient que les responsabilités en matière de management de la PI soient clairement identifiées et partagées avec
le reste de l’organisation, en particulier dans le cadre des interactions avec d'autres fonctions au sein de
l’organisation.
Ces responsabilités peuvent être assumées par une seule personne ou par une équipe ; le responsable de la PI peut
rendre compte à la direction, faire partie du comité de direction ou même être assumé en direct par la direction
elle-même. La stratégie de PI ne pouvant pas être externalisée, sa mise en oeuvre peut être partiellement déléguée
à un consultant externe à l’organisation si les ressources internes de l’organisation sont très limitées (conseil en
brevets ou conseil en PI, par exemple).
Il convient que le responsable de PI interagisse avec les fonctions pertinentes au sein de l’organisation ce qui lui
oj
donne la possibilité, selon la taille de l’organisation, de contribuer au succès des missions correspondantes.
Par exemple :
et
— comité de direction ;
de
— gestion opérationnelle ;
— management des risques et de la qualité (en particulier risques juridiques et liés à la technologie ayant un impact
sur la liberté d’exploitation) ;
no
— licences (si cette fonction est séparée des autres) : proposition et préparation des programmes de licences,
interactions avec les conseils en PI, développement des portefeuilles d'actifs de PI donnant lieu à licence,
rm
négociations, etc. ;
— recherche et développement : innovations, analyses techniques, analyses de la concurrence, détection
e
de contrefaçons, veille technologique (surveillance des technologies de tierces parties présentant un intérêt pour
le développement de l'entreprise), analyses techniques et juridiques y compris des analyses de la liberté
m
d’exploitation ;
ar
— juridique : aspects contractuels (contrats de confidentialité, d'achat, de vente, de partenariat et de licence, etc.),
traitement des litiges dans le cadre de la lutte contre la contrefaçon, attribution de la propriété intellectuelle dans
oc
— commercialisation : plan d'action (marges, parts de marché, etc.), informations sur les marchés, facteurs
in
de croissance et tendances générales, détection des contrefaçons, choix des marques, développement des offres
de produits et services, etc. ;
e
déclaration des actifs de propriété intellectuelle (exemple : respect des règles comptables américaines IFRS
concernant la valorisation des actifs incorporels) ;
ur
— achats : sous-traitance de tout ou partie des développements, validation de la liberté d’exploitation sur les
composants, technologies ou outils achetés ;
ét
— stratégie : rôle des actifs de PI dans les fusions-acquisitions, dans les diversifications ou cessions (sortie de
segments stratégiques, rationalisation de portefeuilles d'actifs, etc.).
u de
10
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
Il convient que la direction exerce explicitement des choix de type interne ou externe « make or buy » relatifs
à l’allocation des ressources et des compétences internes nécessaires à une mise en œuvre efficace de la stratégie
de PI, ou sinon à externaliser ces ressources. Il convient que la direction réexamine périodiquement ces choix ainsi
que le positionnement du management de la PI au sein de l’organisation, car les ressources et la structure
de management requises pour une mise en œuvre efficace de la stratégie de PI peuvent évoluer.
Le cadre correspondant pourrait être un plan annuel de recrutement et de formation spécifique à la PI, conçu
conjointement par la direction et la fonction ressources humaines, explicitement destiné à satisfaire aux exigences et
aux facteurs clés du succès de la stratégie choisie en matière de propriété intellectuelle.
Il convient que l'organisme réalise des prévisions glissantes et alloue un budget approprié à la structure
de management de la PI, conformément à une politique d'investissement et en cohérence avec les exigences
oj
Il convient que l'organisme enregistre et surveille les dépenses liées directement et indirectement à la structure
de management de la PI et à ses activités, grâce à des outils financiers tels qu'une comptabilité analytique dédiée.
de
Il convient que cette surveillance soit réalisée sur une base périodique, détaillée par type de dépenses (salaires,
taxes officielles, coûts de dépôt et de maintenance, taxes, frais de justice, revenus de redevances, etc.) ainsi que par
technologie ou innovation et par type d'actif de PI (brevet, marque, dessin ou modèle, domaine, base de données,
no
savoir-faire).
EXEMPLE
rm
— Pour les brevets, la surveillance peut concerner chaque titre par pays de dépôt ; il convient de faire la distinction entre les coûts
de dépôt et d'octroi des titres et les coûts de maintenance annuels (annuités) car ces derniers peuvent être utilisés comme des
variables d'ajustement dans les arbitrages budgétaires ;
e
— pour les licences souscrites par l'organisme, la surveillance peut concerner les licences relatives aux brevets, marques,
m
dessins et modèles et noms de domaine, et l’identification des comptes d’exploitation spécifiques correspondants.
Il convient dans des circonstances particulières telles que des restrictions budgétaires que l'organisme envisage alors
ar
la cession de droits de PI spécifiques, des arbitrages en matière de stratégie technologique ou de géographie (retrait
de marchés ou de pays), des fusions et acquisitions, etc. Il convient que l'organisme établisse un processus pour
oc
choisir les droits de PI devant être réservés ou conservés dans de telles circonstances par rapport à ceux devant être
abandonnés ou vendus, en utilisant comme lignes directrices les exigences de ses stratégies d'entreprise,
a
technologique et commerciale. Il convient que ce processus de réalignement entre le budget global et la stratégie
in
de l'organisme ne fasse pas uniquement partie des mesures de maîtrise des dépenses, mais qu'il constitue aussi un
outil efficace pour assurer un retour sur investissement en droits de PI adéquat.
e
Il convient que la structure de management de la PI anticipe les coûts exceptionnels liés aux droits de PI opposables
po
de tierces parties et aux restrictions à la liberté d’exploitation. En cas d'exposition confirmée à de tels droits
opposables de tierces parties, il convient que le responsable de PI recommande la constitution de provisions
financières pour la mise en œuvre des plans d'action corrective appropriés, y compris le règlement des litiges. Le cas
ur
échéant, il convient que ces provisions financières couvrent une estimation des indemnités futures qui pourraient être
versées au titre du règlement des litiges, de l'obtention de licences ou de toute autre action corrective imposée par
ét
5.5 Communication
Il convient que l’organisation communique sa stratégie de PI aussi bien en interne qu'à l'extérieur :
a) Il convient que la communication interne traite de :
1) la visibilité et la légitimité de la structure de management de la PI responsable de la mise en œuvre de la
stratégie de PI et, en particulier, de la gestion du portefeuille de droits de PI ;
2) la visibilité, la lisibilité et la cohérence de la stratégie de PI et, en particulier, de la gestion du portefeuille de
droits de PI.
L'objectif est de positionner clairement la stratégie de PI en tant qu'élément cohérent des stratégies d'entreprise
et technologique de l’organisation et de garantir le pouvoir de décision de la structure de management de la PI
dans ses interactions avec les autres fonctions.
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CEN/TS 16555-4:2014 (F)
— promouvoir l’organisation comme un atout précieux pour les investisseurs et les partenaires en innovation ;
oj
— rechercher de façon proactive des opportunités de valorisation monnayée des droits de PI de l’organisation.
Il convient que les communications internes et externes comprennent à la fois des messages réguliers
et
et des messages fondés sur des événements, en particulier lorsque la PI et le portefeuille de droits de PI subissent
des modifications significatives (reconnaissance des inventions des employés lorsque les brevets sont octroyés,
de
accords de recherche et développement en commun, octroi de droits de PI dans les pays pertinents, etc.).
no
6.1 Traçabilité
e
Il convient que l’organisation développe les outils et les ressources nécessaires pour assurer la traçabilité de ses
activités d'invention, y compris les enregistrements des contributions de chaque inventeur et des preuves
m
des premières dates d'invention ou d’autre création de PI, ainsi que de leur développement ultérieur.
ar
Dans les domaines de la recherche et du développement scientifiques et industriels, il est recommandé que
l’organisation établisse des procédures documentées (voir l'Annexe B), appuyées par tout autre moyen, pour fournir
oc
des preuves de la génération de PI. Dans le domaine des logiciels, il est recommandé d'utiliser la gestion
de configuration du logiciel et le dépôt du logiciel auprès de tiers de confiance.
a
— communique les décisions et leur justification aux innovateurs et inventeurs, afin d'assurer la clarté, la traçabilité,
la transparence et des progrès continus en matière de développement ;
po
— formalise l'identification des inventions en établissant des procédures de divulgation et en conservant des
enregistrements (voir l'Annexe B) ;
ét
— vérifie constamment toutes ses activités pour la génération de PI et les besoins en matière de protection.
u
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CEN/TS 16555-4:2014 (F)
Il convient que l’organisation demande conseil à des juristes internes et externes, notamment en ce qui concerne
l'enregistrement des inventions, des conceptions et des marques et le respect des droits de PI des employés ainsi
oj
intellectuelle en maintenant la confidentialité en sus d'autres mesures de sécurité, avant de déterminer la meilleure
conduite à suivre pour la protection et l'exploitation d'une PI particulière.
de
Il convient que le responsable de la structure de management de la PI soit impliqué dans la rédaction de tous les
contrats et accords comportant des questions de PI, et en particulier ceux conclus avec le personnel, les consultants,
les sous-traitants, les fournisseurs et les clients.
no
Les projets de recherche en partenariat, les consortiums et l'innovation ouverte étant de plus en plus courants, il est
recommandé au responsable de la structure de management de la PI d'établir et de négocier sa position en matière
rm
de propriété intellectuelle avec les autres parties, avant de lancer le processus d'innovation.
NOTE Pour de plus amples détails sur le management de la collaboration, se reporter à la CEN/TS 16555-5.
e
m
— réalisant des analyses du paysage concurrentiel à l'aide de bases de données de brevets, de publications
e
scientifiques ou d'autres bases de données, sur un thème donné, afin d'identifier les acteurs ou d'identifier les
domaines offrant des opportunités d'innovation ;
po
— comparant le propre portefeuille de l’organisation à celui d'une tierce partie dans des contextes de compromis
transactionnels, de coopération ou d'externalisation ou encore relatifs à d'autres choix stratégiques.
ur
Il convient que le responsable de PI identifie les menaces éventuelles à traiter dans le cadre du système
de management du risque de l’organisation. Il convient que l'identification des risques et le management des risques
ét
— la détection de nouveaux brevets couvrant potentiellement l'activité de l’organisation, leur opposition lorsque la loi
de
le permet ou encore le déclenchement de toute action corrective appropriée (acquisition de licence, changement
d'orientation technologique, etc.) ;
— des recommandations à la direction générale, à la suite de l'analyse des menaces critiques, afin d'expliquer ou
d'élaborer les réponses appropriées à toute réclamation validée de tierces parties dans le respect des lignes
directrices de management du risque de l'organisation ;
— la mise en œuvre d'un processus d'élaboration de rapports d'enquête sur les violations par des tierces parties.
Pour approfondir la mise en œuvre du management de l'intelligence stratégique, il est recommandé de suivre les
lignes directrices décrites dans la CEN/TS 16555-2.
13
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
b) Niveau de l'unité :
et
Il convient que l’organisation définisse un processus relatif à chaque innovation ou nouvelle technologie afin
d'évaluer :
de
1) l'utilité d'investir dans la création de ses propres droits de PI ou d'acquérir une licence pour les droits d'une
tierce partie ;
2) l'opportunité d'octroyer des licences ou de transférer des droits de PI, ou toute autre méthode de valorisation ;
no
Sur la base de l'analyse ci-dessus, il convient que l'organisme analyse le(s) droit(s) de PI en vue d'une valorisation
optimale. Il est ensuite possible de créer éventuellement une matrice par catégorie d'innovation (par exemple
po
innovations regroupées par ligne de produits) qui recommanderait une protection appropriée selon les
points suivants :
ur
2) période de protection ;
3) couverture géographique.
u
14
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
4) impact des droits de PI sur la planification des activités de l’organisation: parts de marché, marges, risques,
opportunités, attrait pour les investisseurs, etc. ;
5) analyse du retour sur investissement ;
6) identification des étapes clés de décision pour l'organisation de revues périodiques :
i) selon les investissements pour la réservation des droits de PI (étapes du cycle de vie des titres : décision
de dépôt, extension, abandon, etc.) ;
ii) selon les étapes du cycle de vie de la technologie, du produit et du marché.
NOTE L'analyse des DPI potentiels est réalisée avant la création des DPI, alors que l'évaluation de la PI se rapporte aux
DPI déjà intégrés au portefeuille de DPI. Pour l'évaluation des DPI, se reporter à l'Annexe C.
Pr
6.4.3.1 Généralités
et
Il convient que l’organisation décide de la manière d'exploiter la PI créée et fasse un choix entre les modèles
de
entreprises communes ou le lancement de créations supposant un changement de titre de propriété, ainsi que la valorisation
monnayée qui suppose une capacité de transfert de propriété à des créanciers (banques, etc.). Ces scénarios sont traités dans
les sections suivantes.
rm
L'exploitation directe consiste à exploiter directement des intérêts dévolus (brevets, droit d'auteur, marques, etc.)
m
en diffusant des produits et des services mettant en œuvre les innovations protégées (commercialisation d'un produit
mettant en œuvre une technologie brevetée, publication de travaux, commercialisation d'une marque).
ar
L'exploitation directe peut servir des « objectifs défensifs » : il convient que l’organisation s'efforce de protéger ses
oc
innovations dès que possible afin d'assurer sa liberté d'exploitation et d'éviter ainsi que des tierces parties ne les
protègent avant que l’organisation ne le fasse, ce qui pourrait éventuellement bloquer l'exploitation par l’organisation
de ses propres innovations.
a in
L'exploitation directe peut servir des « objectifs offensifs » : l’organisation représente ses propres intérêts afin
d'interdire à des tierces parties d'utiliser des produits et services similaires en réservant les droits de PI exclusifs.
e
po
Cette licence peut être concédée à la tierce partie moyennant paiement (objectif offensif) ou en échange d'une licence
u
de droits de PI appartenant à la tierce partie et ayant un impact sur l’activité de l’organisation (objectif défensif) ;
dans ce dernier cas, les organisations échangent souvent des portefeuilles de droits de PI ; on parle alors d'accords
de
15
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
6.4.4 Acquisition, vente, concession et licences (acquisition et octroi) de droits de PI de tierces parties
Lorsqu'une organisation envisage de modifier son titre de propriété de PI, il convient qu'elle élargisse ou réduise
le périmètre de ses actifs de propriété intellectuelle en conséquence. Une telle stratégie implique d'avoir recours
à des ressources externes, nonobstant et en plus d'une exploitation efficace de ses ressources internes (voir 6.4.2).
Les motifs peuvent être, par exemple : exécuter une stratégie de PI spécifique, investir davantage ou désinvestir dans
des domaines technologiques ou des segments de produits/marché, augmenter ou réduire sa capacité de recherche
et développement ou de conception dans un domaine spécifique, exécuter une stratégie de marque spécifique,
exécuter une stratégie de flux de trésorerie spécifique, etc.
Il convient de modifier le périmètre de propriété de PI par l'une des actions suivantes :
a) Extension du périmètre de propriété :
Pr
une licence pour les droits de PI auprès de tierces parties (acquisition de licences). Dans ce cas, il convient que
l’organisation s'assure de la liberté d'exploitation d'une technologie existante, ou atteigne une masse critique dans
et
un domaine ou un segment de produits/marché où les ressources internes sont insuffisantes pour assurer le succès
d'une innovation engendrée en interne. Selon la criticité de la stratégie, il se peut que l'acquisition de droits de PI
doive être exclusive afin de protéger efficacement les domaines ou segments de produits/marché concernés.
de
De telles acquisitions nécessitent de faire preuve d'une diligence préliminaire de même niveau que celle impliquée
dans l'acquisition de biens corporels.
no
essaimage (spin-offs) et des « jeunes pousses » (start-ups), des entreprises communes (joint-ventures), des tierces
parties externes (octroi de licences), ou monnaye purement et simplement des actifs existants avec des partenaires
financiers (PI comme garantie pour l'obtention de prêts, PI transformée en capitaux propres, etc.). Dans des
e
désinvestisse ou réaffecte des actifs incorporels qui ne supportent plus une stratégie viable ou qui ne jouissent plus
d'un avantage concurrentiel. Dans le cadre d'objectifs de croissance explicites, il convient que l’organisation tire profit
ar
de la PI en tant qu'outil de négociation, en tant qu’actif d'amorçage pour des entreprises créées par essaimage ou
des entreprises communes, ou pour investir immédiatement afin d'accélérer l'acceptation par le marché et la
oc
sensibilisation des parties prenantes à une technologie. Une telle tactique de transfert de PI peut nécessiter
l'intervention de tierces parties telles que des sociétés de services en PI, des courtiers en PI ou des banques
d'investissement.
a in
e
po
ur
ét
u de
16
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
Annexe A
(informative)
Documentation authentifiée pour l'enregistrement de la PI
Il est important que chaque organisation, grande ou petite, concernée par la R&D scientifique ou industrielle qui crée
de la PI, établisse une discipline et une routine pour régulièrement enregistrer les résultats de ces activités, résultats
Pr
carnet pour consigner ces activités, qui est souvent désigné comme « cahier de laboratoire » à l'échelle internationale
et
seulement pour protéger les innovations clés, mais aussi pour se défendre en cas d'actions pour violation des droits
de PI engagées par des tierces parties.
Pour que ces enregistrements soient reconnus authentiques par les tierces parties et les autorités légales de par
no
le monde, il est essentiel qu'ils soient bien conservés et répondent à plusieurs critères importants :
— les enregistrements appartiennent à l’organisation et non aux individus qui peuvent la quitter au fil du temps ;
rm
— le carnet doit être correctement relié et conservé et ses pages successives doivent être numérotées et datées ;
e
— que les projets et les activités soient clairement identifiés avec des titres et une numérotation cohérents ;
ar
— il est permis de biffer des inscriptions de façon visible, à condition d'apposer la date et les initiales ;
— que les inscriptions dans le carnet décrivent les expériences et les résultats de façon suffisamment précise et
a
détaillée, afin qu'ils puissent être compris et répétés par un tiers homme de l’art ;
in
— que les inscriptions enregistrent les faits et évitent de donner des opinions ou des conclusions ;
e
— que le carnet soit régulièrement contrôlé sur l'exactitude des éléments qu'il contient, et contresigné par un tiers
indépendant et impartial, qui s’engage à préserver la confidentialité afin de ne pas compromettre la protection
ur
ultérieure de la PI ;
— dans certaines juridictions, il peut être conseillé d'enregistrer aussi la documentation, par exemple, auprès d'un
ét
utilisation ultérieure.
de
Outre l'enregistrement des activités d'innovation comme procédure de routine, il convient que l’organisation établisse
et maintienne un système formel de divulgation des inventions relatives à une PI particulière, comme décrit
à l'Annexe B.
17
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
Annexe B
(informative)
Divulgation des innovations et des inventions
Il convient que chaque organisation concernée par la création d'innovations et de propriété intellectuelle établisse
une routine pour enregistrer la PI issue de ces activités, comme décrit à l'Annexe A.
Pr
Lorsqu'on estime qu'une activité ou un développement particulier mérite d'être développé ou protégé,
des informations complémentaires et une divulgation plus formelle sont requises par les innovateurs ou le
oj
responsable de PI de l’organisation. En particulier, des informations sont requises lorsque l’organisation fait appel
et
à des conseillers externes et des conseils en brevets sur des questions relatives à la PI, aux audits d’experts
(« due diligence ») et à l'enregistrement de la PI.
de
Il convient que ces informations soient enregistrées au moment opportun et tenues à jour, car elles peuvent être
détenues ou limitées à certains services au sein de l’organisation, par exemple les services ressources humaines
et juridique, ou à l’organisation externe du conseil en PI, ou n’être pas aisément disponibles ultérieurement pour le
no
management de la PI. En particulier, des renseignements complets concernant chaque inventeur sont requis dans
de nombreuses juridictions.
rm
La divulgation régulière des inventions et des innovations doit être intégrée comme une procédure de routine au sein
de l’organisation, plutôt que comme un événement exceptionnel. Il convient de clairement identifier la contribution et
le statut légal des sous-traitants et des fournisseurs en matière de PI. Un enregistrement précis doit également être
e
tenu à jour sur les accords de secret ou de non-divulgation conclus avec toutes les parties externes.
m
Une idée ou une recherche particulière peut de prime abord sembler ne pas avoir de valeur commerciale pour
l’organisation au moment de sa création, mais en revêtir une réelle uniquement avec un certain recul. L'opportunité
ar
de protéger ou d'investir des ressources dans l'innovation peut alors être perdue ou compromise par le défaut
d'enregistrements initiaux précis.
oc
Les informations requises pour la divulgation d'une innovation ou d'une invention comprennent (liste non exhaustive) :
a
— une déclaration signée par le ou les inventeurs revendiquant l'originalité et la paternité de l'invention ;
— un compte-rendu détaillé de la contribution et de l'activité inventive de chaque inventeur ;
ét
— les avantages de l'invention par rapport à l’état de la technique antérieure et aux connaissances générales
de
publiquement répandues ;
— l'application de l'invention aux activités, domaines, etc. de l’organisation ;
— le contexte et les avantages concurrentiels pouvant être tirés de l'invention.
18
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
Annexe C
(normative)
Méthodes et critères d'évaluation des droits de PI
La PI peut être utilisée pour engendrer un flux de trésorerie positif ou éviter un flux de trésorerie négatif lorsqu'elle
est utilisée pour empêcher des concurrents de fournir des produits ou services qui sont protégés par la PI d'une
organisation. Les autres usages comprennent l'accès au marché ou la liberté d’exploitation par le biais d'accords
de
propriétaire de la PI peut tirer de la PI, y compris brevets, marques, conceptions, droit d'auteur, savoir-faire, etc.
L'évaluation sert à optimiser le portefeuille de droits de PI de l’organisation dans le contexte de ses objectifs
e
stratégiques et de ses activités, en ce que l'évaluation doit fournir des informations sur l'ampleur de l'avantage
concurrentiel pour l’organisation, et donc du bénéfice, engendré par un ou plusieurs droits de PI.
m
Les bénéfices présents ou futurs peuvent être de nature monétaire, directe ou indirecte, ou stratégique.
ar
— les flux de trésorerie présents et futurs qui peuvent être attribués à la PI, incluant un prix majoré, des volumes
de production plus élevés ;
a
individuels de l’organisation sur ses concurrents ou du degré de protection que ces droits assurent aux produits et
services de l’organisation.
ét
La capacité d'un droit de PI individuel à impacter des concurrents ou protéger les produits et services de l’organisation
dépend des qualités intrinsèques des droits de PI.
u
— l'étendue de la protection assurée par le droit de PI. Dans le cas de brevets, l'étendue de la protection est définie
par les revendications du brevet ;
— la validité du droit de PI.
Les qualités intrinsèques d'un droit de PI sont soumises à l'évaluation d'un expert en PI.
L'effet d'un droit de PI individuel, et donc les bénéfices potentiels, dépend de l'impact et de la valeur présents et futurs
des produits ou services affectés ou protégés par le droit de PI. L'évaluation de l'impact et de la valeur présents et
futurs de produits ou de services protégés par un ou plusieurs droits de PI peut être complétée par une analyse
du marché et des pronostics.
19
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
Le but de l'évaluation des droits de PI est de promouvoir les droits de PI offrant relativement plus d'avantages et
d'éviter ou abandonner les droits de PI n'offrant pas d'avantages ou de faibles avantages ne dépassant pas les coûts
liés à la PI.
L'évaluation des droits de PI et du portefeuille de PI dépend de la nature du droit de PI concerné. Pour les brevets,
les critères mentionnés ci-après peuvent être appliqués.
Pour les marques, il est recommandé de se reporter à l'ISO 10668.
L'évaluation des droits de PI peut être qualitative afin de distinguer le meilleur du moins bon. En variante ou en
complément, l'évaluation des droits de PI peut être monétaire. Cette dernière évaluation nécessite une profonde
connaissance ou une prédiction qualifiée de l'évolution future des marchés et de la technologie susceptible d'influer
sur l'utilisation des produits ou services protégés. Pour être utile, une approche de marché permettant une évaluation
Pr
fondée sur la comparaison de droits de PI similaires nécessite l’existence d’un marché actif pour les droits de PI.
En raison de l'absence de droits de PI similaires, une approche de marché est dans la plupart des cas inapplicable
oj
l'évaluation.
de
Le brevet est un élément qui sert et se conforme à la stratégie de l’organisation. La méthode d'évaluation fournie et
les critères et indicateurs stratégiques à analyser dépendent du contexte opérationnel et de la stratégie qu'ils sont
rm
supposés servir.
Cette liste fournit donc les éléments relatifs à l'évaluation stratégique de brevets afin d'aligner la politique brevets
e
— Protection : capacité du brevet à protéger des parts de marché et à préserver ou créer de nouveaux revenus.
ar
— Commercialisation/ communication : promotion ou indication d'une activité innovante sur les marchés et auprès
des concurrents.
a in
— Réduction des coûts : contribution à l'efficacité et à la productivité de l’organisation ou de son activité liée à la
propriété intellectuelle.
e
— Liberté d'exploiter/ concevoir : compilation d'un portefeuille de protection ou création de moyens de négociation
po
— Accord commercial et/ou de collaboration : outil de structuration en vue d'optimiser les partenariats et
les transactions.
ét
— Licence : génération de nouveaux revenus directs en relation avec une tierce partie.
— Gestion des ressources humaines : reconnaissance et valorisation des experts techniques internes.
— Normalisation : potentiel du brevet à servir la politique de normalisation de l’organisation.
20
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
Exemples : quelques éléments utilisés pour hiérarchiser les critères mentionnés ci-dessus
a) Attentes du marché :
1) Maturité ;
2) Commercialisation à « court terme » ;
3) Démarche sociétale à plus « long terme » ;
4) Attractivité de la technologie ;
5) Valeur potentielle d'une licence en alternative ;
6) Plan d'action (plan produit/ plan de recherche) ;
Pr
7) Type de marché ;
oj
i) Brevet pionnier ;
ii) Brevet générique à plusieurs technologies ;
no
c) Niveau d'intégration dans les processus R&D et industriels de l’organisation (par exemple aptitude de
m
Les seules obligations sont les suivantes (politique commune de l'ISO/IEC/ITU en matière de normes
in
et brevets) :
e
i) en cas de participation à des travaux de normalisation, il est obligatoire de déclarer les brevets se rapportant
aux technologies ou procédés traités par les normes ;
po
ii) on s'engage au préalable à concéder des licences sur ces brevets, selon des conditions équitables,
raisonnables et non discriminatoires (FRAND) ;
ur
21
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
C.3.2 Techniques
— Revendication : définition de la portée de la nature inventive d'une solution technique par rapport aux mises en
œuvre actuelles.
Pr
NOTE : Une solution technique peut être protégée par plusieurs revendications.
oj
— Faisabilité : aptitude pratique à ce qu’une personne ayant connaissance de l'état de la technique mette en œuvre
l'invention revendiquée. La faisabilité n'exige pas nécessairement une validation détaillée de l'invention revendiquée.
no
— Suffisance de description : création avérée de l'invention. Niveau de détail et nombre suffisant de copies
pertinentes comprenant l'invention telle que décrite.
rm
— Durabilité de l'invention : estimation du cycle de vie de la technologie en années de présence sur le(s) marché(s).
— Détection des contrefaçons : aptitude à décrire des méthodes simples permettant de détecter une contrefaçon
e
de l'invention. Évaluation des méthodes de détection des infractions à mettre en œuvre. Conclusions concernant
la détectabilité des contrefaçons.
m
— Aptitude de la technologie protégée à s'imposer comme standard technique lorsque le domaine s’y prête.
ar
oc
— Analyse interne de l’état de la technique (brevetabilité) : comparaison entre les caractéristiques techniques
revendiquées ou susceptibles d'être revendiquées, et le contenu des publications et divulgations opposables
e
connues au moment de l'analyse ; observation de la pertinence desdites publications/ divulgations par rapport
à la brevetabilité ; redéfinition de la portée des revendications.
po
— Couverture géographique : détermination de toutes les situations dans lesquelles les droits de propriété
industrielle actuels concernant l'invention ont été demandés ou sont susceptibles d'être demandés ou ont
ur
été octroyés.
— Adéquation de la description : comparaison entre l'invention revendiquée et l'invention décrite, visant à déterminer
ét
si l'invention revendiquée est décrite de façon suffisamment claire et complète pour permettre à des travailleurs
qualifiés de la mettre en œuvre ; évaluation du risque d'inadéquation.
u de
— Analyse des revendications d'un brevet « supplémentaire » : position du brevet dans le portefeuille (nécessite une
revue aux fins de la définition).
— Liberté d’exploitation : comparaison entre l'invention revendiquée et les droits de PI opposables connus
au moment de l'analyse ; propriété des droits de PI opposables enregistrée le cas échéant ; évaluation de la
liberté d'exploiter l'invention revendiquée.
— Normalisation/ réglementation : interaction entre normes, standards et brevets.
— Remarque : idéalement, il convient de prendre en compte les éléments mentionnés ci-dessus chaque fois qu'un
groupe donné de brevets est évalué, les critères de brevetabilité étant interprétés de diverses manières
en fonction des différentes situations.
22
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
Le présent paragraphe contient les méthodes d'évaluation utilisées pour déterminer une valeur financière extractible
(dépenses/ revenus), un levier financier fondé sur une notation ou sur des volumes, à partir d'une invention protégée
oj
par un brevet.
et
de
à optimiser la formalisation du résultat et de son exploitation. Les évaluations fondées sur une notation sont donc
une composante utile d'un processus décisionnel collégial et multi-critères entre les parties concernées au sein
e
de l’organisation.
m
Par conséquent, lorsque des outils d'évaluation externes sont envisagés, il est important de comprendre les
paramètres qualitatifs et stratégiques qu’ils appliquent ainsi que le principe d'attribution d'une note.
ar
Lorsque des outils externes sont utilisés, il est préférable que l'outil puisse être configuré par l'utilisateur et que
les critères considérés, tels que le principe de notation, puissent être adaptés à l'usage prévu.
oc
Les évaluations fondées sur une notation peuvent aider à hiérarchiser et comparer des portefeuilles de différentes
a
tailles et composition ; elles peuvent également faciliter la prise de décisions, telles que la décision d'aller de l'avant
ou non.
in
e
Les différents contextes dans lesquels une évaluation financière peut être utile comprennent (liste non exhaustive) :
ur
— le transfert de technologie ;
— la cession de droits de propriété intellectuelle (réduction d'un portefeuille) ;
ét
— l'octroi de licences ;
u
— la fusion/ acquisition ;
de
23
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
c) évaluation par les revenus : fondée sur une estimation des revenus futurs liés à l'exploitation du brevet. Les trois
types de méthode suivants sont souvent utilisés :
oj
3) estimation des flux de trésorerie futurs (valeur actuelle nette des flux de trésorerie).
Le choix de la (des) méthode(s) à appliquer dépend du contexte dans lequel est réalisée l'évaluation financière.
no
Lorsqu'une action est effectivement menée dans l'un des contextes mentionnés ci-dessus, il est nécessaire
de documenter l'évaluation financière aussi exactement que possible et conformément aux exigences des autorités
fiscales.
rm
e
Comme pour un projet de R&D, l'exploitation d'un actif PI est soumise à une efficience minimale des ressources
investies (internes ou externes) ; si cette efficience n'a pas été atteinte, la valeur estimée de la propriété intellectuelle
ar
Une conséquence impérative directe de ceci est la nécessité de provisionner de façon appropriée des ressources
financières qui soient suffisantes pour la création et la maintenance des droits de PI. Une alternative stratégique
consiste à conserver les connaissances sous forme de savoir-faire ou de secret de fabrique, mais cela n'est pas
a
toujours viable et implique des coûts considérables de protection du secret pour l’organisation.
in
Symétriquement, lors de l'établissement d'un budget, tout investissement s'appuyant sur des ressources externes
e
doit faire l'objet d'une analyse du rapport qualité/prix des services proposés, et éventuellement d'une comparaison
avec les conditions contractuelles d'un prestataire de services.
po
D’autre part, de nombreux programmes d'aide gouvernementale et institutionnelle existent pour réduire la charge
incombant à l’organisation relative aux coûts de la propriété intellectuelle.
ur
ét
Le volume du portefeuille de brevets supplémentaires (pertinent pour un domaine technique et/ou une stratégie
de
spécifique) offre un effet de levier et une crédibilité supplémentaire grâce au nombre de modèles d’exploitation
considérés. En conséquence, le potentiel d'exploitation d'un brevet faisant partie d'un portefeuille est souvent
beaucoup plus élevé que celui d'un brevet isolé.
24
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
Annexe D
(informative)
PI et normalisation
D.1 Généralités
Pr
a) Objectifs généraux :
1) fournir, pour des usages courants et répétés, des règles, des lignes directrices ou des caractéristiques,
et
pour des activités ou leurs résultats, afin d'assurer un niveau de performance optimal dans un contexte donné ;
2) établir des définitions et des langages communs ;
de
b) Les besoins de normalisation/ standardisation sont particulièrement importants, par exemple dans les cas suivants :
rm
1) interopérabilité/ interface.
S’il existe un puissant contexte d'interface et d'interopérabilité dans des secteurs tels que les télécommunications,
e
2) mesures et essais.
S’il existe une forte demande pour développer des moyens de mesure et d'essais nouveaux dans des secteurs
ar
3) hygiène et sécurité.
S’il existe un impact sur l'acceptation sociétale, la santé, l'hygiène et la sécurité du public ou des travailleurs (par
a
de l'innovation. La normalisation et la standardisation sont des activités d'intérêt général qui visent à fournir des
documents de référence élaborés et acceptés (de façon consensuelle) par toutes les parties intéressées, sur les
ét
règles, les caractéristiques, les recommandations ou les exemples de bonne pratique concernant des produits,
des services, des méthodes, des procédés ou des organisations. Elles visent à encourager le développement
u
économique et l'innovation, tout en prenant en compte des objectifs de développement durable. De plus, une partie
de
essentielle d'un brevet est d'inciter à l'innovation, car il donne à son titulaire des droits de PI récompensant ses efforts
de recherche. Les titulaires peuvent ensuite exploiter effectivement ou faire exploiter le brevet de façon exclusive,
par exemple, pour fabriquer des produits qu'ils mettront à la disposition de leurs clients et de la société dans son
ensemble, ou octroyer des licences à des tierces parties moyennant une compensation financière, ou encore
combiner leur licence de brevet à d'autres au sein d'une communauté de brevets relative à un groupe
de normalisation ou de standardisation spécifique. L'inventeur ne s'engagerait probablement pas dans la recherche
sans de telles incitations. Les brevets peuvent structurer une norme ou un standard. Ils sont alors appelés « brevets
essentiels » et sont :
— complémentaires dans un ensemble donné ;
— nécessaires à la mise en œuvre de la norme ;
— non remplaçables par d'autres brevets déclarés techniquement équivalents.
25
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
L'analyse des normes et standards a un impact sur les activités principales et la compétitivité de l’organisation :
oj
a) caractérisation de son exposition dans chaque secteur d'activité (compréhension de l'écosystème et capacité
de l'influencer). Pour définir son niveau d'implication dans la normalisation/standardisation, une organisation
et
analyse son environnement en fonction de ses enjeux explicites ; pour cela, elle traite les questions suivantes
(qui visent à étudier les aspects stratégiques d'une entreprise avant de débattre du seul management de la PI) :
de
ou normes de fait) ?
3) Les participants aux organismes de normalisation/ groupes de standardisation sont-ils ou non des partenaires
rm
commerciaux potentiels ?
4) Existe-t-il des « communautés » de brevets associées aux normes et standards ? Comment sont gérés les
e
droits de la PI ?
5) Quelles sont les ressources que l’organisation peut affecter à la normalisation/ standardisation (hommes mois
m
et budget) ?
ar
6) Quels sont les coûts liés à la participation aux organismes de normalisation/ groupes de standardisation
(cotisations des membres, fréquence des réunions, lieux des réunions) ?
oc
b) définition d'une stratégie de réponse en fonction de l'analyse du contexte. Une fois le contexte caractérisé,
il convient que l’organisation adapte sa stratégie en matière de droits de PI au niveau d'implication choisi dans le
a
26
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
Annexe E
(informative)
Management de la propriété intellectuelle
dans un environnement collaboratif
E.1 Introduction
et
Il convient qu'elle fasse dès que possible l'objet d'une discussion dans le cadre des échanges entre partenaires,
simultanément aux objectifs de l’organisation et aux modèles de valorisation monnayée. Inversement, elle peut
a
devenir un obstacle si elle est traitée uniquement à la fin de la négociation ou même à la fin du projet.
in
e
E.2 Définition
po
a) Environnement collaboratif :
ur
Combinaison d'au moins deux partenaires identifiés par le biais d'un accord formel, pour créer et/ou exploiter tous
les résultats de tout ou partie d'un processus d'innovation.
ét
27
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
d) Connaissances engendrées par le projet restant en dehors du champ d'application de l'accord, qui méritent
néanmoins potentiellement d'être exploitées (propriété intellectuelle exclue ou « sideground ») :
1) modèles d'exploitation devant être décrits au préalable par l'accord de collaboration.
e) organisme public de recherche (OPR) :
1) organisme financé par des fonds publics menant la R&D (et parfois l'enseignement), compétent pour participer
à des innovations collaboratives et pour créer de la valeur, mais dont la mission n'inclut pas l'exploitation
industrielle des résultats et qui ne poursuit donc pas systématiquement des objectifs de rendement financier
pour ses activités de R&D.
Pr
communautés « open source » et les organismes de normalisation ont des règles très spécifiques :
— développements de logiciels libres ;
rm
1) collaboration pour créer des connaissances, maintenir la charge de travail et renforcer la réputation
de l’organisation ;
a
2) collaboration pour créer des bénéfices tangibles par l'exploitation économique des résultats ;
in
3) public/privé :
e
i) collaborations dans le cadre de programmes institutionnels co-financés par des fonds publics, sans flux
financiers entre partenaires (par exemple programmes d'agences tels que les programmes-cadres
po
iii) collaboration avec répartition des tâches de R&D entre partenaires et avec financement des activités OPR
par des parties prenantes industrielles ;
ét
— avec des objectifs de marge pour l’OPR : ces services de R&D peuvent engendrer un profit financier ;
de
28
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
5) entre organismes de recherche sans ressources industrielles propres (par exemple laboratoires liés
par contrat) :
i) collaboration avec répartition des tâches de R&D entre partenaires et avec financement connexe.
Chaque fois que l'innovation engendrée par la recherche collaborative est suffisamment générique pour
pouvoir donner lieu à des mises en œuvre spécifiques dans plusieurs secteurs, il convient que l'institution de
recherche publique reste libre de poursuivre le développement et le transfert de technologie dans des secteurs
ne relevant pas des activités principales des co-titulaires industriels ou qui n'ont pas de valeur stratégique
pour eux ;
b) collaboration en vue de l'exploitation et de la diffusion d'une innovation préalablement créée (partenaires publics
et/ou privés) :
Pr
limité à un ou plusieurs secteurs d'intérêt pour les autorités publiques n'ayant pas de valeur stratégique
pour le partenaire industriel.
m
NOTE Voir aussi l'Annexe D pour la participation à des activités formelles de normalisation.
ar
oc
E.5 Juridique
a
a) Rappel des bases juridiques (code de la PI, code civil, code du commerce, code du travail, etc.) qui prévalent en
in
le financement, etc.) ;
2) accès à la propriété intellectuelle antérieure ;
ur
29
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
E.6 Collaboration pour créer ; impact des sources de financement sur la propriété
de la PI, attribution
a) cofinancement ou cofinancement public :
1) la PI (propriété des résultats) revient aux inventeurs des employeurs ;
2) situations possibles de propriété commune de résultats communs :
i) analyse des risques et contraintes de la propriété commune :
— si la propriété commune est trop complexe à gérer, il est souhaitable d'établir des mécanismes
pour attribuer la PI à un ou aux deux partenaires dès le début du projet, par exemple attribution fondée
sur la propriété intellectuelle antérieure, quotas de remboursement après la première soumission d'une
Pr
demande de brevet ;
— sinon, il est recommandé de rédiger, dès le début du projet, des règles de propriété commune pour
oj
NOTE Il convient de noter que lorsque les co-inventeurs ne sont pas en mesure de démontrer qu'ils mettent effectivement
en œuvre la technologie brevetée, le brevet peut être invalidé, en particulier aux États-Unis.
de
1) le partage des droits de PI est négocié en fonction du niveau de financement respectif et de la propriété
intellectuelle antérieure respective. Les risques inhérents à la propriété doivent être pris en compte à ce stade.
rm
e
d) Identifier les parts respectives d'intérêt commun à coopérer (négociation intégrative) compatibles avec la stratégie
de l’organisation.
a
e) Décider de ce qui doit rester secret et de ce qui doit être breveté et/ou publié (peut être d'abord breveté,
in
puis publié).
e
explicitement toutes les initiatives innovantes (divulgations d'invention, carnets de laboratoire, registres,
compte-rendus d'avancement, etc.) qui peuvent créer une PI ainsi que les actions ou décisions pertinentes
ur
30
CEN/TS 16555-4:2014 (F)
Bibliographie
31