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Avant-propos national
La présente norme européenne existe en trois versions officielles (allemand, anglais, français). Une version faite
dans une autre langue par traduction sous la responsabilité d'un membre du CEN dans sa langue nationale, et
notifiée au Secrétariat Central, a le même statut que les versions officielles.
Les membres du CEN sont les organismes nationaux de normalisation des pays suivants : Allemagne, Autriche,
Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg, Malte,
Norvège, Pays-Bas, Portugal, République Tchèque, Royaume-Uni, Slovaquie, Suède et Suisse.
CEN
COMITÉ EUROPÉEN DE NORMALISATION
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entier aux membres nationaux du CEN.
Réf. n° EN 13509:2003 F
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Sommaire
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Avant-propos ...................................................................................................................................................... 3
Introduction ........................................................................................................................................................ 4
Annexe K (informative) Essai d'injection de courant sur des raccords isolants ..................................... 31
Bibliographie .................................................................................................................................................... 33
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Les appareils utilisés pour les mesures doivent être maintenus en bon état de fonctionnement et doivent périodi- 3.1.3
quement faire l’objet de vérifications métrologiques et de contrôles de sécurité. backfill
voir backfill pour anode
3.1.4
1 Domaine d'application backfill pour anode
matériau de faible résistivité qui peut retenir l'humidité et qui entoure directement une anode enterrée afin de
La présente Norme européenne traite de la protection cathodique contre la corrosion de structures métalliques réduire sa résistance par rapport à l'électrolyte
enterrées ou immergées. Elle présente en détail les méthodes de mesure à utiliser pour évaluer l'efficacité de la
protection cathodique, ainsi que les mesures et les moyens nécessaires au contrôle de fonctionnement de la pro- 3.1.5
tection cathodique. bride isolée (ou joint isolant)
Dans le texte, les techniques de mesure décrites concernent principalement les canalisations. assemblage installé entre deux longueurs de conduites contiguës, par l’intermédiaire de brides boulonnées, dans
lequel les boulons et les écrous sont électriquement isolés de l'une ou des deux brides, et qui est muni d'un joint
Elles sont cependant suffisamment générales pour être appliquées à d'autres types de structures enterrées ou non conducteur, de façon à créer une discontinuité électrique dans la canalisation à cet endroit
immergées (sauf les structures offshore).
3.1.6
Les principes généraux concernant la protection cathodique sont présentés dans la norme EN 12954. D'autres
cathode étrangère
méthodes de mesure spécifiques à des structures particulières sont présentées dans d’autres Normes européen-
voir électrode étrangère
nes comme par exemple le prEN 50162.
3.1.7
chute ohmique ou chute RI
tension, créée par un courant quel qu'il soit, apparaissant dans un électrolyte (tel que le sol) entre l'électrode de
référence et le métal de la structure, selon la loi d'Ohm (U = R ! I)
3.1.8
courant de couple galvanique ou de pile
courant circulant dans une cellule de corrosion
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3.1.9 3.1.21
courants d'égalisation électrolyte (nom communément donné à une «solution électrolytique»)
courants circulant à la coupure du courant de protection entre des zones à polarisation différente. Les courants liquide ou partie liquide d'un milieu comme le sol, dans lequel le courant électrique se déplace par mouvement
d'égalisation peuvent être une source d'erreur lors de la mesure de potentiels sans chute de tension RI d'ions
3.1.10 3.1.22
courant de protection (lp) gradient de potentiel
courant fourni pour assurer la protection cathodique d'une structure métallique en entrant dans cette structure différence de potentiel entre deux points situés dans un même champ électrique
depuis son environnement électrolytique
3.1.23
3.1.11 influence
défaut de revêtement toute modification du potentiel d’électrode d’une structure occasionnée par des sources électriques étrangères
imperfection dans le revêtement de protection (par exemple, trous, porosité)
3.1.24
3.1.12 installation industrielle à courant continu
électrode argent/chlorure d’argent système électrique, autre qu'un système de traction, alimenté en courant continu
électrode de mesure constituée d’une pièce métallique en argent revêtue de chlorure d’argent, placée dans une
NOTE Lorsque ces systèmes utilisent le sol comme partie de leur circuit de retour, ils peuvent produire des courants
solution électrolytique contenant des ions chlorures
vagabonds susceptibles d'occasionner des corrosions. Les systèmes de protection cathodique utilisent le sol comme partie
de leur circuit.
3.1.13
électrode étalon à hydrogène 3.1.25
électrode de référence, utilisée comme étalon en laboratoire, constituée d'un métal inerte, tel que le platine plongé liaison équipotentielle
dans un électrolyte contenant des ions hydrogène d'activité unitaire et saturé en gaz hydrogène sous une pression conducteur métallique, généralement en cuivre, qui relie deux points d'une même structure ou de différentes struc-
normale tures généralement dans le but de rendre ces deux points équipotentiels
3.1.14 3.1.26
électrode de mesure point de mesure
électrode ayant un potentiel stable dans un milieu électrolytique donné, utilisée pour déterminer le potentiel d’une point où s'effectue réellement la mesure ; pour la mesure de potentiel d’une structure, il s'agit de l’emplacement
d’électrode d’une structure dans ce milieu électrolytique. Le potentiel d’une électrode de mesure dans un électro- de l’électrode de référence
lyte donné doit être déterminé par rapport à une électrode de référence
3.1.27
3.1.15 polarisation
électrode de référence argent/chlorure d'argent variation du potentiel d'une électrode (par exemple, structure) due à un courant entrant ou sortant de cette électrode
électrode de référence constituée d'une pièce métallique en argent revêtue de chlorure d'argent, placée dans une
solution électrolytique contenant des ions chlorures de concentration connue 3.1.28
potentiel à courant coupé ou déclenché (Eoff)
3.1.16 potentiel d’électrode d’une structure mesuré immédiatement après l’interruption simultanée de toutes les sources
électrode de référence au Calomel de courant de protection cathodique appliquées à la structure
électrode de référence constituée de mercure et de chlorure mercureux dans une solution de chlorure de
potassium 3.1.29
potentiel à courant établi ou enclenché (Eon)
3.1.17 potentiel d’électrode d’une structure mesuré lorsque le courant de protection cathodique est appliqué
électrode de référence au cuivre/sulfate de cuivre saturé
électrode de référence constituée de cuivre dans une solution saturée de sulfate de cuivre 3.1.30
potentiel de protection (Ep)
3.1.18 potentiel d’électrode d’une structure pour lequel la vitesse de corrosion métallique est acceptable
électrode de référence permanente
électrode de référence enterrée ou immergée de façon permanente, conçue pour avoir une grande durée de vie 3.1.31
et installée près de la structure potentiel d’une structure par rapport à un électrolyte (ou potentiel d’électrode)
différence de potentiel entre une structure et une électrode de référence de type déterminé en contact avec une
3.1.19 solution électrolyte positionnée le plus près possible de la structure, mais sans la toucher
électrode de zinc
électrode de mesure constituée d'un morceau de zinc de pureté suffisante 3.1.32
potentiel sans chute de tension RI (EIR free)
3.1.20 potentiel d’électrode d’une structure mesuré sans l'erreur de tension occasionnée par la chute RI due au courant
électrode étrangère de protection ou à tout autre courant
électrode (anode ou cathode) en contact avec la structure étudiée. Une anode étrangère est un matériau métalli-
que ou conducteur en liaison électrique avec la structure étudiée et qui a un potentiel plus négatif que celui de 3.1.33
cette structure. Une cathode étrangère est un matériau métallique ou conducteur en contact avec la structure étu- prise de potentiel (ou poste de contrôle)
diée et qui a un potentiel plus positif que celui de la structure installation qui comprend les équipements nécessaires à la mesure et au contrôle de la structure enterrée, c’est-
à-dire, notamment, les câbles et leurs connexions à la structure
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3.1.34 3.1.46
raccord isolant témoin de mesure du potentiel
organe de raccordement assurant une discontinuité électrique entre deux longueurs de canalisation — par exem- voir témoin extérieur de mesure du potentiel
ple, un raccord isolant monobloc ou à brides isolées
3.1.47
3.1.35 témoin métallique
résistance du revêtement ou résistance de la structure par rapport au sol (Rco) échantillon représentatif de métal utilisé pour quantifier l'importance de la corrosion ou l'efficacité de la protection
résistance électrique entre un métal revêtu et l'électrolyte, principalement déterminée par le nombre de défauts cathodique appliquée
de revêtement et leur importance, par la porosité du revêtement et par la résistivité de l'électrolyte ; exprimée en
ohms 3.1.48
trou de revêtement
3.1.36 défaut dans un revêtement protecteur qui met le métal en contact avec le milieu environnant
résistivité de l'électrolyte (ou résistivité de la solution électrolytique) (q)
résistance électrique spécifique de la solution électrolytique, en considérant que cette solution est homogène
NOTE Elle est généralement exprimée en "m. 3.2 Symboles
3.1.37 I Courant
structure E Potentiel
construction métallique, revêtue ou non, en contact permanent avec une solution électrolytique (par exemple : sol,
eau) R Résistance
NOTE La structure peut être un ouvrage de longueur importante, comme une canalisation, un réseau de canalisations, J Densité de courant
des câbles électriques souterrains, le cuvelage de puit, ou un ouvrage de plus petite taille comme des pieux, des palplan- U Tension
ches, des réservoirs ou d’autres ouvrages enterrés.
a Année
3.1.38
a.c. Courant alternatif
structure enterrée
tout ouvrage métallique construit ou enfoui dans le sol ainsi que tout ouvrage posé à même la surface du sol et d.c. Courant continu
ensuite recouvert de terre
EAg Potentiel d’un métal par rapport à un électrolyte mesuré à l'aide d'une électrode de référence argent/chlo-
rure d'argent
3.1.39
structure étrangère ECu Potentiel d’un métal par rapport à un électrolyte mesuré à l'aide d'une électrode de référence cuivre/sul-
toute structure avoisinante autre que la structure étudiée (sans liaison électrique avec la structure étudiée) fate de cuivre saturé
NOTE Lorsque le circuit de retour de ces systèmes est mis à la terre en plus d'un point, ou n'est pas complètement isolé, EH Potentiel du métal par rapport à un électrolyte mesuré à l'aide d'une électrode étalon à hydrogène
ces systèmes peuvent produire des courants vagabonds susceptibles d'occasionner des corrosions.
EZn Potentiel d’un métal par rapport à un électrolyte mesuré à l'aide d'une électrode de zinc
3.1.43 Ip Courant de protection
système de protection cathodique
Is Courant vagabond
installation complète comprenant des éléments actifs et des éléments passifs, qui assure la protection cathodique
Rco Résistance d’isolement de la conduite par rapport au sol (")
3.1.44
témoin extérieur de mesure du potentiel (ou sonde de mesure) T Température
installation qui comprend un témoin associé à une électrode de référence et qui est utilisée pour faciliter la mesure t Temps
du potentiel d’électrode de la structure en évitant l’erreur liée à la chute ohmique
q Résistivité (".m)
3.1.45
témoin de mesure
voir témoin de contrôle extérieur de mesure du potentiel
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Les électrodes au calomel saturé ne doivent pas être utilisées dans les sols ou dans l’eau en raison, entre autres, Figure 1 — Emplacements possibles des électrodes de référence pour la mesure
des risques de fuite de mercure des électrodes. des potentiels de la structure par rapport à un électrolyte
La mesure du potentiel peut donner des indications incorrectes dans le cas où elle est faite au droit d’une zone Hormis quelques petites erreurs, en pratique négligeables, le potentiel d’une structure par rapport à un électrolyte
où le revêtement est décollé 1). correspond à la différence du potentiel entre la structure et l'électrode de référence située à l'emplacement (1), et
placée tout près du métal mis à nu de la structure (par exemple : sur un trou de revêtement d'une structure revê-
tue). Dans la pratique, il n'est pas possible, dans la plupart des cas, de placer l'électrode de référence aussi près
4.3 Facteurs influençant la mesure du potentiel du métal de la structure, c’est pourquoi le potentiel d’une structure par rapport à un électrolyte est mesuré comme
étant la différence de potentiel entre la structure et l'électrode de référence à l'emplacement (2).
La Figure 1 présente les divers emplacements des électrodes de référence pour la mesure du potentiel d’une Cependant, en présence de courants circulant dans le sol entre (1) et (2), mettre l'électrode de référence à
structure par rapport à un électrolyte. l'emplacement (2) conduit à introduire des erreurs dans la mesure. La valeur ainsi mesurée est différente de la
valeur qui serait en théorie mesurée si l'électrode de référence était à l'emplacement (1). La différence entre les
deux mesures de potentiel est égale à la somme algébrique de toutes les chutes de tension ohmiques (chutes RI)
existant dans le sol entre les emplacements (1) et (2) et qui sont dues aux courants circulant dans l'environnement.
E(2) – E(1) = somme des chutes de tension RI
Le Tableau 1 indique les différents courants qui peuvent créer des chutes de tension RI.
Lorsque les courants présents proviennent des systèmes de protection de la structure concernée, les potentiels
mesurés à l’emplacement (2) sont en général plus négatifs que le potentiel à l’emplacement (1). Dans les sols de
faible résistivité, la chute de tension RI occasionnée par ces courants peut atteindre plusieurs dizaines de milli-
volts, tandis que dans ceux de forte résistivité elle peut atteindre quelques volts.
S'il existe des courants d'égalisation, des courants de couple galvanique ou des courants vagabonds, les poten-
tiels mesurés à l’emplacement (2) peuvent être soit plus négatifs soit plus positifs que le potentiel à
l’emplacement (1), en fonction du sens des courants. Dans le sol, les courants d'égalisation et les courants de
couple galvanique peuvent occasionner des chutes de tension RI allant jusqu’à quelques dizaines de millivolts et
les courants vagabonds provenant de systèmes de traction à courant continu peuvent occasionner des chutes de
tension RI allant jusqu’à quelques dizaines de volts.
1) Lorsque l'eau s’écoule entre un revêtement décollé et la surface de la structure, le potentiel mesuré n'est pas
représentatif des phénomènes électrochimiques qui ont lieu sous ce revêtement décollé.
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Il convient de faire une distinction entre tous les courants provenant de sources étrangères en fonction du gradient 4.4.2 Techniques de mesure pour déterminer les potentiels sans chute de tension RI (EIR free)
de potentiel qu'ils engendrent. Si, dans le voisinage de la structure à protéger, ces gradients varient peu lorsque
Les paragraphes suivants décrivent les techniques pouvant être utilisées pour l'évaluation du potentiel d’une
l'on s'éloigne de la source étrangère, celle-ci est dite lointaine, sinon il s'agit d'une source étrangère proche. En
outre, il convient de distinguer les courants de sources étrangères qui varient rapidement dans le temps de ceux structure sans chute de tension RI. Elles sont différenciées selon le type de courant qui occasionne la chute de
tension RI (Tableau 1).
qui restent constants avec le temps. La profondeur d'enfouissement de la structure influence également la chute
de tension RI.
4.4.2.1 Mesures de potentiel à courant coupé (technique de mesure du potentiel instantané à courant coupé)
Tableau 1 — Courants occasionnant des chutes de tension RI entre la structure protégée
et l’électrode de référence à l’emplacement (2) dans la Figure 1 et exemples de techniques La technique de mesure du potentiel à la coupure du courant peut être utilisée afin d’éliminer les chutes de tension
de mesures pouvant être employées pour la détermination du potentiel sans chute de tension RI RI provoquées par les courants de protection (Tableau 1, rubrique 1.1) en l’absence de courants d’égalisation, de
pour chaque type de courant. courants de couple galvanique générés par des anodes ou des cathodes étrangères, et de courants vagabonds.
Les valeurs ainsi obtenues sont appelées potentiels à courant coupé, Eoff.
Rubrique
Type de courant Exemples de techniques de mesure possibles Article Dans un système acier-sol, le potentiel mesuré, dans la première seconde après la coupure du courant de pro-
No.
tection, avec l'électrode de référence située à l'emplacement (2) de la Figure 1, est généralement suffisamment
1. Courants spécifiques au système précis. La dépolarisation peut se produire relativement rapidement sur certains systèmes métal/électrolyte, par
1.1 Courants de protection Mesure de potentiel à courant coupé 4.4.2.1. exemple plomb/sol, et sur certaines structures en acier dont la protection cathodique est récente, ou lorsque la
structure est nue. Dans ces cas, la technique de réduction de courant décrite à l’annexe B peut être utilisée.
Mesure de potentiel avec un témoin extérieur de mesure 4.4.2.4
Le rapport entre les périodes à courant établi et les périodes à courant coupé doit être choisi afin d'éviter toute
1.2 Courants d'égalisation Technique de mesure intensive 4.4.2.3
dépolarisation significative. De cette façon, plus la campagne de mesures est longue (par exemple 24 h), plus le
Mesure de potentiel avec un témoin extérieur de mesure 4.4.2.4 rapport entre les périodes établi et celles à courant coupé doit être grand.
1.3 Courants de couple galvanique Technique de mesure intensive 4.4.2.3 La mesure du potentiel au pas à pas (CIPS) décrit dans l’annexe C permet de mesurer le potentiel à courant établi/
(électrodes étrangères lointaines)
Mesure de potentiel avec un témoin extérieur de mesure 4.4.2.4 coupé d’une conduite par rapport au sol à intervalles réguliers (à peu près 1 à 2 m) le long de la conduite.
2. Courants provenant de sources étrangères
lointaines 4.4.2.2 Mesures spéciales de potentiel à courant coupé
2.1 Non fluctuant dans le temps, par exemple, courants Technique de mesure intensive 4.4.2.3 Dans les zones à courants vagabonds provenant de systèmes de traction à courant continu (Tableau 1,
de protection, d’égalisation ou de couple galvanique
Mesure de potentiel avec un témoin extérieur de mesure 4.4.2.4 rubriques 2.2 et 3.2), la technique de mesure du potentiel à courant coupé peut également être utilisée pendant
les périodes où le système de traction à courant continu ne fonctionne pas. L’Annexe E décrit la technique des
2.2 Fluctuant dans le temps, provenant par exemple, Mesure spéciale du potentiel à courant coupé 4.4.2.2
courants systèmes de traction à courant continu, mesures spéciales de potentiel à courant coupé qui aide à évaluer l'efficacité de la protection cathodique dans les
Technique de mesure intensive 4.4.2.3 zones concernées par des courants vagabonds.
courant provenant d’installations industrielles
à courant continu, courants telluriques Mesure de potentiel avec un témoin extérieur de mesure 4.4.2.4
Cette technique est particulièrement utile lorsque la structure se trouve dans la partie non-linéaire du gradient de
potentiel (là où les gradients de potentiel ne sont pas constants et varient avec la distance) en raison de la proxi-
mité d’une source étrangère de courant.
L’emplacement du témoin extérieur de mesure du potentiel doit être déterminé une fois que la source de courant
continu et que l’homogénéité du sol ont été bien précisées. Le témoin extérieur de mesure du potentiel est placé
de préférence dans le sol à proximité de la structure afin d’éviter les erreurs de mesure dues aux hétérogénéité
du sol, par exemple dans le même matériau de remblai que la structure.
Pour augmenter la précision de la mesure, il convient qu’il n’y ait pas d’échange de courant entre le témoin et la
conduite, plus précisément entre le témoin et un défaut de revêtement adjacent ou un effet indésirable provenant
des gradients de potentiel lorsque le témoin est déconnecté de la conduite.
La connexion du témoin extérieur à la canalisation est réalisée à une prise de potentiel. Dans des sols homogè-
nes, la canalisation pourrait être considérée comme protégée cathodiquement à proximité immédiate du témoin
extérieur de mesure du potentiel à condition que le potentiel de protection Ep soit atteint pour ce témoin de
mesure.
Les données fournies par un témoin extérieur de mesure du potentiel ne sont significatives que pour les trous du
revêtement de la canalisation dont la surface ne dépasse pas celle du témoin de mesure. Les témoins de mesure
peuvent également être utilisés afin de déterminer si le courant pénètre dans la structure ou s’il en ressort.
5.2.2 Méthode indirecte de mesure de potentiel — Mesure de fréquence audio : Ces mesures doivent être effectuées à l'aide d'un générateur de fréquences
audibles, par exemple un détecteur de conduite classique, en injectant un signal adapté d'un côté du raccord
Cette méthode peut être employée lorsqu’il est souhaitable d’effectuer un contrôle du potentiel tout le long de la
isolant, et en suivant ce signal.
structure par rapport à un électrolyte.
En cas de doute, une combinaison de ces méthodes peut apporter plus de certitude.
Pour cela, il est nécessaire d'effectuer une mesure directe du potentiel selon le paragraphe 5.2.1. Les potentiels
en d'autres points peuvent ensuite être déterminés en additionnant les gradients de potentiels mesurés entre deux
électrodes de référence amenées en contact avec la partie immergée de la structure (voir Bibliographie,
références 2 et 4). 6.3 Structures étrangères
La mesure du potentiel de la structure par rapport à un électrolyte peut permettre de détecter les cas où un contact
est susceptible de se produire entre la structure protégée et une autre structure métallique comme un fourreau,
6 Autres mesures un cuvelage de puits ou un rideau de palplanches. Des prises de potentiel peuvent être installées afin de faciliter
ces mesures.
6.1 Mesures de courant continu
Si nécessaire, la séparation métallique peut être vérifiée par des mesures complémentaires du potentiel de la
Le courant peut être mesuré/déterminé de la manière suivante :
structure par rapport à l’électrolyte et/ou des mesures de résistance et/ou des contrôles sur les deux structures
1) Avec un ampèremètre, par exemple aux bornes du redresseur ou des raccords isolants shuntés. suite à l’injection d’un courant imposé sur l’une d’elle. Les mêmes techniques que celles décrites en 6.2 peuvent
être utilisées (voir également l’Annexe K).
2) (Dans le cas de canalisations) en déterminant la chute de tension entre deux prises de potentiel situées à une
distance appropriée l'une de l'autre, ainsi que la résistance électrique de la canalisation entre les points de
connexions de ces prises de potentiel (voir Annexe I, Figure I.2). Une variante de cette méthode consiste à
mesurer le courant nécessaire pour réduire à zéro la chute de tension entre les deux prises de potentiel. 6.4 Revêtement
3) En déterminant la chute de tension à travers un shunt. La qualité de l’isolement du revêtement est liée au nombre et à la taille des défauts de revêtement.
4) En utilisant une pince ampèremétrique. Des méthodes permettant de détecter ces défauts sont décrites dans l’Annexe D.
Il convient que le type de l'appareil de mesure et son utilisation soient adaptés aux principales conditions électri- Il existe également des méthodes employées pour évaluer l’isolement moyen du revêtement à l’aide de mesures
ques et environnementales (voir l'Annexe I). de potentiel et de courant et la réalisation de calcul. Certaines formules sont régulièrement utilisées et le choix de
la formule est une question de préférence (une formule pourra être trouvée dans le document référencé 4 de la
Bibliographie).
6.2 Raccords isolants
L'inefficacité d'un raccord isolant peut être due à différentes causes : le raccord isolant lui-même est défectueux,
ou un contact existe entre la structure sous protection et une installation en liaison électrique avec le côté non
protégé du raccord ou, dans le cas de canalisations transportant des solutions électrolytiques, il existe une dété-
rioration du revêtement intérieur.
Il y a plusieurs procédés de mesures qui peuvent être utilisés pour déterminer l'efficacité des raccords isolants
installés :
— Mesures du potentiel de la structure par rapport à l’électrolyte environnant : Les potentiels de la structure
par rapport à l’électrolyte environnant sont mesurés de chaque côté du raccord isolant. Si les potentiels des
deux côtés sont différents, il est possible que le raccord isolant soit efficace. Cependant, un raccord isolant
partiellement défectueux peut ne pas être détecté car, dans ce cas aussi, les potentiels de chaque côté du rac-
cord peuvent être différents.
— Mesures de résistance : Ces mesures doivent être effectuées à l'aide d'un ohmmètre en courant alternatif.
Les appareils de mesure de résistance fonctionnant au courant continu fournissent des indications fausses en
raison des effets de polarisation.
L'interprétation des mesures de résistance aux bornes de raccords isolants installés est difficile. En effet, dans le
circuit de mesure, la résistance des structures par rapport au sol et, dans le cas des canalisations transportant
des solutions électrolytiques, la résistance interne de la canalisation par rapport à l'électrolyte, sont en parallèle
avec la résistance du raccord isolant. Aussi, une faible résistance n'est-elle pas toujours l'indication d'un raccord
isolant défectueux (voir l'annexe J).
— Contrôles par injection de courant sur l’une des structures :
- Méthode 1 : Pour vérifier le bon fonctionnement d'un raccord isolant, on injecte un courant sur la structure
sur l’un des côtés du raccord isolant, si possible par le biais d’un interrupteur. Si le potentiel de l'autre côté
ne change pas ou s'il change dans l'autre sens (effet d'influence), le raccord isolant est efficace.
- Méthode 2 : On mesure le courant qui traverse une liaison équipotentielle montée aux bornes d'un raccord
isolant. Si aucun courant n'est mesuré, le raccord isolant est défectueux. Cependant, un raccord isolant par-
tiellement défectueux peut ne pas être mis en évidence car, dans ce cas, le courant dans la liaison équipo-
tentielle peut ne pas être nul (voir annexe K).
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Annexe B
La technique de réduction de courant sert à déterminer le potentiel de la structure par rapport à un électrolyte lors-
que la technique de mesure du potentiel à la coupure du courant décrite en 4.4.2.1 peut difficilement être mise en
œuvre en raison d’une dépolarisation rapide de la structure.
Ces potentiels changent avec la concentration en ions chlorure ; la variation est d'environ 60 mV pour chaque changement de concentration multiple de 10.
Dans cette technique, le courant de protection (lp) n’est pas coupé mais il est simplement réduit à une valeur (Ired)
choisie de sorte que la dépolarisation de la structure ne puisse pas se produire trop rapidement. Il convient que
seules les chutes de tension RI présentes dans l’électrolyte changent selon le courant. Le rapport de réduction du
courant est donné par l’équation suivante :
I red
x = -------- ... (B.1)
Ip
Application
Eau de mer
Eau de mer
Laboratoire
Laboratoire
habituelle
Sol
où 0 < x < 1.
L’impact du mercure (électrode à calomel) sur l’environnement doit être pris en compte conformément à la législation nationale.
Le potentiel à courant établi correspondant à Ip est noté Eon.
Le potentiel à courant établi correspondant à Ired est noté Ered.
Dans ces conditions, le potentiel structure-électrolyte sans chute de tension calculé par extrapolation est donné
ÉLECTRODE DE RÉFÉRENCE
ÉLECTRODE DE MESURE
EH est le potentiel de l'électrode de mesure ou de référence par rapport à l'électrode étalon à hydrogène.
(informative)
+ 0,25
+ 0,20
+ 0,32
+ 0,25
– 0,78
E red – x $ E on
EH **)
Annexe A
(V)
E IRfree = ---------------------------------
- ... (B.2)
1–x
Il peut être vérifié que pour x = 0, l’équation B.2 correspond à la mesure du potentiel à courant coupé.
EXEMPLE Potentiel de protection pour l'acier de carbone : Ep,H = – 0,53 V ; Ep,Cu = – 0,85 V.
Pour déterminer le facteur x de l’équation B.2 il est nécessaire de réaliser des mesures de courant, or cela n’est
Symboles généralement
utilisés pour la mesure
pas toujours possible. Cependant, il est à noter que la valeur de x peut également être déterminée par le rapport
des gradients de potentiel transversaux.
du potentiel
#E red
EKCI *)
I red
EHg *)
EAg *)
EZn *)
Ecu *)
ESCE
ECSE
ESSE
x = -------- = --------------
- ... (B.3)
Ip #E on
avec :
#Ered = Ered – EIRfree
Ces symboles sont utilisés dans les Normes européennes.
Cu/CuSO4 saturé
Les gradients #Eon et #Ered sont mesurés à la surface du sol au-dessus de la structure et en même temps que
Zn/eau de mer
Dans ces conditions, le potentiel de la structure par rapport à un électrolyte est donné par l’équation suivante :
E on – E red
E IR free = E red – ---------------------------------- $ #E red ... (B.4)
#E on – #E red
Électrode argent/ chlorure d’argent
(solution de chlorure de potassium
En appliquant l’équation B.4, il n’y a pas besoin de mesures de courant pour déterminer le potentiel électrolyte de
Électrode au calomel saturé
saturée)
saturé
***)
**)
*)
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Annexe C Annexe D
(informative) (informative)
Relevés de mesures de potentiel au pas à pas (CIPS) Techniques de détection de défauts de revêtement
le long d'une canalisation enterrée
Init numérotation des tableaux d’annexe [D]!!!
Init numérotation des figures d’annexe [D]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [D]!!!
Les défauts du revêtement peuvent être localisés par des mesures du signal du courant continu ou du courant
discontinu. Deux des méthodes les plus connues sont la méthode Pearson (courant discontinu) et la
Init numérotation des tableaux d’annexe [C]!!! méthode DCVG (courant continu). Elles sont décrites ci-dessous.
Init numérotation des figures d’annexe [C]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [C]!!!
NOTE Si le contact entre la canalisation et le sol est insuffisant, il est possible d’obtenir des résultats médiocres.
Relevés de mesures au pas à pas (CIPS, Close Interval Potential Survey)
La méthode la plus couramment utilisée pour évaluer l’efficacité de la protection cathodique est celle de la mesure Méthode Pearson
des potentiels conduite-sol. Le principe de la méthode Pearson repose sur l’injection d’un signal de fréquence alternative sur une canalisation
Bien que les prises de potentiel soient réparties sur la longueur de la canalisation, il est toujours possible que la enterrée qui est localisée en surface à l’aide d’un système de détection spécialement configuré pour recevoir les
protection cathodique soit inefficace en un point entre les prises de potentiel. signaux à la fréquence injectée.
Le relevé du potentiel au pas à pas consiste à effectuer des mesures du potentiel de la conduite par rapport au La sélection de la fréquence est fonction du type du revêtement de la canalisation enterrée.
sol à des intervalles d’environ 1 m à 2 m. La mesure, représentative d’un état de la structure à un temps donné, Dans la méthode Pearson, on détecte les signaux provenant des structures enterrées. La puissance du signal
est associée à une distance de sorte que l’emplacement de la mesure puisse toujours être déterminé. Pour cela, émis varie en fonction de l’emplacement et de la taille des défauts du revêtement.
l’opérateur déroule, derrière lui et sur une longue distance, un câble électrique très fin (à usage unique ou non)
connecté à la canalisation par le biais d’une prise de potentiel. L’émetteur est habituellement connecté à la canalisation par le biais d’une prise de potentiel déjà existante. Dans
certains cas, le signal de l’émetteur peut être induit dans la conduite, supprimant le besoin d’une connexion avec
Afin d’obtenir un potentiel réaliste de la conduite par rapport au sol, la chute de tension RI doit être réduite à un une prise de potentiel.
niveau insignifiant. Pour y parvenir, il est nécessaire d’interrompre simultanément les sources du courant continu
appliqué à la canalisation qui affectent le potentiel de cette dernière à l’emplacement spécifique de la mesure. Le relevé est effectué par deux opérateurs marchant l’un derrière l’autre le long de la canalisation. La distance
L’interruption simultanée peut être effectuée au moyen d’interrupteurs cycliques synchronisés. entre les deux opérateurs dépend du diamètre de la canalisation et peut varier de 6 m à 12 m.
Cette méthode ne peut pas être utilisée en présence de courants vagabonds. Alors que le premier opérateur se rapproche d’un défaut du revêtement, le signal augmente graduellement et
culmine lorsqu’il passe sur le défaut. Le signal se réduit graduellement jusqu’à sa disparition une fois que le défaut
Il existe une large gamme de dispositifs dérivés disponibles pour relever les potentiels de conduite par rapport au se trouve à mi-chemin entre les deux opérateurs.
sol à intervalles rapprochés avec différents niveaux de précision. Quel qu’il soit, il convient que le système de
mesure choisi ait soit la capacité d’être synchronisé aux interrupteurs, soit la capacité de sélectionner avec préci- Méthode DCVG (Direct Current Voltage Gradient)
sion le moment auquel la mesure est relevée.
La méthode DCVG est utilisée sur des canalisations enterrées afin de localiser les défauts du revêtement.
Les données sont habituellement présentées sous la forme d’un graphique indiquant les potentiels à courant établi
et coupé par rapport à la distance. Le système fonctionne en appliquant, à la canalisation, un courant continu interrompu de façon cyclique et en
mesurant le sens et l’amplitude des gradients de tension dans le sol.
Un système à courant imposé, déjà en place ou temporaire, est utilisé comme source de courant continu pour la
canalisation. Cette source de courant continu est interrompue de façon cyclique, habituellement 0,66 s d’arrêt et
0,33 s de fonctionnement, et provoque des impulsions rapides pouvant être facilement identifiée à l’aide d’un mil-
livoltmètre analogique.
Il est nécessaire d’avoir des appareils de mesure particuliers, capables de répondre aux changements rapides de
tension. L’appareil analogique est à zéro central de sorte que le sens de la tension continue à impulsions, ainsi
que son amplitude, puissent être mesurés.
Les gradients de tension continue sont mesurés en plaçant deux électrodes de référence sur le sol à environ 1 m
à 1,5 m d’écart. Habituellement, l’opérateur marche parallèlement à la canalisation, en plaçant les électrodes de
référence sur le sol tous les 2 m environ, et en observant les indications de l’appareil analogique.
Lorsque le courant continu circule vers un défaut du revêtement, le gradient de potentiel dans le sol se modifie. Il
devient plus important à l’approche du défaut et redescend jusqu’à zéro lorsque le centre du défaut de revêtement
est à mi-chemin entre les deux électrodes de référence.
De nombreuses variations de gradient peuvent être observées sur le site, et une interprétation correcte des don-
nées mesurées dépend des compétences de l’opérateur.
Remarque générale
Selon les conditions locales et en fonction de la structure elle-même, il est possible d’appliquer :
— Des techniques qui sont des modifications des méthodes de Pearson et DCVG ;
— D’autres principes, comme l’induction ou l’atténuation d’un signal de fréquence alternative.
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EN 13509:2003 EN 13509:2003
Annexe E Annexe F
(informative) (informative)
Technique d’aide à l’évaluation de l’efficacité Note d'application concernant l'utilisation de la technique de mesure intensive
de la protection cathodique dans les zones à courants vagabonds et le calcul du potentiel sans chute de tension RI (EIRfree)
Init numérotation des tableaux d’annexe [E]!!! Init numérotation des tableaux d’annexe [F]!!!
Init numérotation des figures d’annexe [E]!!! Init numérotation des figures d’annexe [F]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [E]!!! Init numérotation des équations d’annexe [F]!!!
En présence de courants vagabonds, les mesures de potentiel à courant coupé, destinées à déterminer les poten- La technique de mesure intensive implique la mesure simultanée de deux ou trois électrodes, l’une placée au des-
tiels sans chute de tension RI, ne peuvent être effectuées que pendant une période de temps adéquate en sus de la structure et une ou deux éloignées. Cette technique peut à la fois fournir l’emplacement des défauts du
l’absence de toute circulation ferroviaire (par exemple, pendant la nuit). L'influence de courants d'égalisation et/ revêtement et la mesure du potentiel sans chute de tension RI.
ou de courants de couple galvanique est prise en compte lorsque l'on détermine la valeur de base.
La technique suivante, qui comprend des mesures de potentiel à courant coupé est une aide pour évaluer l'effi-
cacité de la protection cathodique dans les zones influencées par des courants vagabonds.
Il convient d’effectuer les mesures de potentiel de la manière suivante :
— Le potentiel à courant établi est enregistré sur une période de temps cohérente avec le niveau d'influence (par
exemple, 24 h) aux points de mesure les plus critiques du point de vue de la protection cathodique.
— Les mesures de potentiel à courant coupé doivent sont effectuées aux mêmes points de mesure pendant une
période de temps appropriée, en l'absence de circulation ferroviaire. Il convient de considérer les valeurs de
potentiel à courant coupé ainsi obtenues comme étant les valeurs de base.
Il convient qu’en ces points de mesure, le système de protection cathodique maintienne une valeur de potentiel à
courant coupé plus négative que le potentiel de protection, Ep (voir la norme EN 12954).
Il convient que les valeurs de potentiel à courant établi correspondantes soient prises en compte pour satisfaire
l’exigence suivante :
Il convient que les valeurs de potentiel à courant établi, enregistrées sur une période de temps cohérente avec le
niveau d’influence (24 h), soient toujours plus négatives que le potentiel à courant établi mesuré en absence de
trafic ferroviaire, même en présence de courants vagabonds.
Au niveau des points de mesure les plus critiques, il convient que le potentiel soit vérifié de temps en temps pen-
dant toute la durée de vie de la structure.
Légende
1, 2, 3, 3’ Emplacement des électrodes de référence
4 Sol
5 Conduite
Figure F.1 — Emplacement (1), (2), (3) et (3’) des électrodes de référence
pour la mesure des potentiels de la structure par rapport à un électrolyte
et des gradients de potentiel sur, par exemple, une canalisation enterrée,
par la technique de mesure intensive
1
#E = --- $ ) #E 3/2 + #E 3'/2* ... (F.2)
2 ' (
a) Schéma d’un témoin métallique avec une électrode b) Schéma d’un témoin métallique avec une électrode
— En présence de «courants provenant de sources étrangère lointaines, fluctuant dans le temps, par de référence en surface de référence permanente
exemple les systèmes de traction à courant continu, les sites industriels, les courants telluriques»
comme indiqué dans le Tableau 1, rubrique 2.2 :
Les valeurs E et #E doivent être relevées simultanément, à la fois pour les périodes à courant établi et à cou-
rant coupé.
Par rapport à l’équation (F.1), il convient de noter que des potentiels d’électrodes de référence dissymétriques
peuvent conduire à des erreurs pour la détermination des potentiels sans chute de tension RI.
c) Schéma d’un témoin extérieur d) Schéma d’un témoin métallique avec une électrode
de mesure du potentiel de référence amovible
Légende
1 Prise de potentiel (poste de contrôle)
2 Électrode de référence
3 Sol
4 Témoin métallique
5 Canalisation
6 Bouchon
Figure G.1
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EN 13509:2003 EN 13509:2003
Annexe H Les voltmètres numériques peuvent fournir beaucoup de valeurs chaque seconde (4 en général). Il y a donc un
risque consistant à obtenir des valeurs contradictoires lors de la mesure d’un potentiel fluctuant (valeurs relevées
(normative) sur les tensions de crête, potentiel à courant coupé à l’interruption du courant de protection, courants
vagabonds …). Dans ce cas, il est recommandé de refaire la mesure afin de détecter une éventuelle erreur de
Précision du matériel de mesure du potentiel
mesure.
Quoi qu’il en soit, l’appareil doit être capable d’effectuer plus d’une mesure par seconde pour relever la valeur du
potentiel à courant coupé (comme il est décrit au paragraphe 4.4.2.1).
Init numérotation des tableaux d’annexe [H]!!!
Init numérotation des figures d’annexe [H]!!! Il convient que l’appareil utilisé pour la mesure du potentiel ait une précision :
Init numérotation des équations d’annexe [H]!!!
Il convient, et cela constitue une exigence fondamentale, que les appareils de mesure ne provoquent pas de modi- — dans le cas d’un appareil numérique, meilleure ou égale à 1 % de la valeur lue ;
fications inacceptables du circuit mesuré. L’appareil de mesure doit être choisi de façon à être bien adapté au cir- — dans le cas d’un appareil analogique, meilleure ou égale à 2 % de la déviation de la pleine échelle.
cuit à mesurer.
Toute mesure réalisée avec un appareil de mesure comprend plusieurs possibilités d’erreurs qui doivent être éva- ÉLÉCTRODES DE RÉFÉRENCE ET DE MESURE :
luées. Il peut s’agir : Il convient de choisir les électrodes de référence et de mesure en accord avec l’Annexe A.
— d’erreurs dues à la résistance interne de l’appareil ; Il convient que leur potentiel ne soit pas affecté lors des mesures de tension à cause d’un quelconque défaut de
— d’erreurs de lecture sur des appareils analogiques ; fabrication.
— d’erreurs dues à l’appareil lui-même et donnée par le fabricant de l’appareil ; Il convient de contrôler régulièrement les électrodes de référence et de mesure en les comparant avec des élec-
trodes utilisées tout spécialement à cet effet.
— d’erreurs dues aux conditions environnementales (température, conditions hygrométriques, présence de
champs magnétiques).
VOLTMÈTRES
Il existe deux types de voltmètres à courant continu, les appareils analogiques et les appareils numériques, qui
peuvent tous deux être utilisés sur le terrain pour effectuer des mesures du potentiel d’une structure.
Toutefois, lorsque des courants vagabonds fluctuants exercent une influence sur le sol ou sur la structure à con-
trôler, il peut être préférable d’utiliser un voltmètre analogique pour suivre les variations du potentiel ou, si néces-
saire, d’enregistrer celui-ci au moyen d’un enregistreur analogique ou numérique.
En présence d’influences par des courants alternatifs dues par exemple à la présence de lignes électriques à
haute tension influençant une canalisation, il est possible d’obtenir des valeurs plus ou moins fluctuantes avec un
voltmètre analogique à courant continu ou d’obtenir des valeurs contradictoires avec des appareils numériques.
Afin d’éviter cet inconvénient, il est recommandé d’utiliser un voltmètre numérique à courant continu ayant une
atténuation du courant alternatif Hz d’au moins 60 dB pour les fréquences de 16 Hz et 50 Hz.
L’erreur intrinsèque de l’appareil est l’erreur maximale de mesure tolérée. Elle peut être exprimée de deux façons
différentes selon le type d’appareil :
— Dans le cas d’un appareil analogique, l’erreur est exprimée en pourcentage de la pleine échelle (pour un appa-
reil de classe 1,5 l’erreur maximale sur une échelle de 10 V est 150 mV) ;
— Dans le cas d’un appareil numérique, l’erreur est exprimée en pourcentage de la valeur additionnée d’un digit
(pour un appareil ayant une précision de 1 %, l’erreur maximale d’une valeur de 1,000 V est 11 V).
La précision d’une mesure de potentiel dépend également de la résistance/impédance d’entrée de l’appareil. Pour
la mesure de potentiel de structures enterrées, il convient que la valeur de cette résistance soit au moins égale
à 1 M". Pour les matériaux de faible résistivité (par exemple de l’eau saumâtre ou de l’eau de mer), une valeur
inférieure est acceptable.
— Dans le cas des voltmètres à courant continu, la résistance d’entrée (ou interne) est généralement variable et
dépend de l’échelle choisie. Cette résistance exprimée en ohms par volt de la pleine échelle peut
atteindre 250 000 "/V dans des appareils modernes. Une façon de vérifier la précision d’un voltmètre analo-
gique consiste à effectuer une même mesure avec deux échelles différentes. Les valeurs doivent être identiques.
— Dans le cas des voltmètres numériques à courant continu, l’impédance d’entrée, exprimée en ohms, est
constante. C’est pourquoi la précision de la mesure est indépendante de l’échelle choisie. Dans les appareils
modernes, l’impédance d’entrée dépasse souvent 10 M".
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EN 13509:2003 EN 13509:2003
Annexe J Annexe K
(informative) (informative)
Évaluation de la résistance des raccords isolants Essai d'injection de courant sur des raccords isolants
Init numérotation des tableaux d’annexe [J]!!!
Init numérotation des figures d’annexe [J]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [J]!!!
Lorsque des mesures de résistance sont effectuées sur des raccords isolants installés, le circuit mesuré com-
prend aussi les résistances / impédances des structures mises à la terre. Init numérotation des tableaux d’annexe [K]!!!
Init numérotation des figures d’annexe [K]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [K]!!!
Une faible résistance n'indique pas toujours que le raccord isolant est défectueux.
Pour faire la distinction entre un raccord isolant réellement défectueux et un court-circuit causé par une connexion
La résistance résultante suivante «Rr» est mesurée : métallique conductrice inconnue, des mesures peuvent être effectuées dans une zone excavée avec les circuits
1/Rr = 1/Riso + 1/(Rco1 + Rco2) ... (J.1) indiqués dans les Figures K.1 et K.2.
où : Dans le cas d'un raccord isolant efficace, le courant mesuré sur le circuit de la Figure K.1 se présente de la
manière suivante :
Rr = la résistance/impédance résultante ;
Riso = la résistance du raccord isolant ; I1 = 0 + #U1 = 0
Rco1 = la résistance de terre de la structure d'un côté du raccord isolant ; Une fois que le courant I circule et que #U1 = 0, un contact métallique externe peut exister.
Rco2 = la résistance de terre de la structure de l'autre côté du raccord isolant. (Figure K.1)
La résistance des raccords isolants «Riso» est calculée à partir de l’équation J.1. Une vérification destinée à prouver qu'un raccord isolant est efficace peut être effectuée en utilisant le circuit pré-
Lorsque les mesures sont faites en courant continu, la résistance de terre des structures change, car les structures senté sur la Figure K.2.
se polarisent. Pour éviter cet inconvénient, un courant alternatif est utilisé pour les mesures. Le courant, l2, montré dans l’équation K.1 ci-après,
Lorsque la méthode à deux sondes de contrôle est utilisée, la valeur mesurée intègre la résistance des sondes
#U
de contrôle. Pour éliminer la résistance des sondes, il convient d’utiliser la méthode indiquée sur la Figure J.1. I 2 = ----------2- ... (K.1)
R'L
doit alors correspondre au courant injecté I. Dans un tel cas, la connexion métallique entre la structure sous
protection et la structure étrangère doit être identifiée. Dans l'équation ci-dessus, R' correspond à la résistance
longitudinale de la canalisation par mètre et L à la longueur de la canalisation entre les bornes du voltmètre «A».
Cette méthode peut être adaptée afin de confirmer la séparation électrique entre des structures métalliques.
Légende
1 Structure étrangère
2 Passage électrique inconnu (conducteur métallique ou sol)
3 Structure étrangère
Légende
4 Connexion métallique
1 Ohmmètre à courant alternatif à quatre bornes
5 Sol
2 Raccord isolant
6 Raccord isolant
Figure J.1 — Mesure de la résistance d'un raccord isolant avec un ohmmètre
à courant alternatif à quatre bornes Figure K.1 — Circuit pour le contrôle d'un raccord isolant excavé (circuit interne)
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Bibliographie