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La prénotation

Droit foncier
Master juriste d’affaires
2023-2024

YASSER ADDAL
Encadré par : prof
NOUHAILA AMROUN
MUSTAPHA BENTAHAR
MOHAMMED SEDIK
Introduction :

L'acte constatant l'accord des parties relatif à un droit réel intéressant un immeuble
immatriculé doit être inscrit sur le titre foncier de l'immeuble concerné dès que possible. En
effet, l'inscription a un effet constitutif et une force probante.

Toutefois, de nombreux obstacles peuvent empêcher l'inscription immédiate de l'acte,


notamment si l'acte n'est pas parfait. Pour sauvegarder les droits des parties dans ce cas, le
législateur marocain a institué la prénotation.

Ce mécanisme est prévu par l’article 85 alinéa premier dahir du 12 août 1913 telle qu’il a été
modifié et complété par la loi ° 14-07 régissant la loi sur l’immatriculation foncière et par
d’autres textes spéciaux. Aux termes de cet article « Tout prétendant à un droit sur un
immeuble immatriculé peut requérir une prénotation pour la conservation provisoire de ce
droit » .Le prétendant prénotation sur le titre foncier, doit déposer auprès du conservateur
de la propriété foncière une réquisition datée et signée par ses soins ou par le conservateur
dans le cas où elle ne saurait ou ne pourrait signer.

Cette réquisition doit contenir et préciser : la désignation, par le numéro du titre foncier, de
l’immeuble que doit affecter l’inscription, l’indication de la nature du droit à inscrire;
l’indication du mode d’acquisition et celle de la nature et de la date de l’acte qui le constate;
l’indication de l’état civil du bénéficiaire de l’inscription à opérer ;l’indication, s’il y a lieu, des
conditions de résolution, des restrictions du droit de disposer ou mention spécial dont
l’inscription est requise en même temps que celle du droit principal, le tout avec indication
de l’état civil des bénéficiaires. Il y est joint tout jugement ayant acquis la force de la chose
jugée, ou tout acte ou document invoqué à l’appui de la réquisition.

Sans doute la prénotation est caractérisée par plusieurs particularités qualifiées comme une
institution juridique autonome dans le régime de livre foncier. La prénotation est une
mention et non une inscription, portée à titre provisoire et conditionnelle sur le titre foncier,
annonçant un droit revendiqué qui ne peut être régulièrement inscrit sur les livres foncières.
C’est une mesure d’inscription pour l’avenir ou une réserve d’inscription pour l’avenir, qui
peut sauvegarder des droits en formation, des droits dont la formation n’est pas pleinement
réalisée. Ainsi ,si l’acte n’est pas parfait, l’inscription ne peut être effectué par le
conservateur, l’intéressé peut demander, pour garantir son droit effectif ou prétendu, une
prénotation, porté sur le titre foncier de l’immeuble en cause, ainsi que sur le duplicata du
titre.1

La prénotation assume une fonction primordiale dans le régime de l’immatriculation


foncière et joue un rôle préalable de sauvegarde des droits non inscriptibles et dont ils leur
manque une formalité quelconque ou nécessitent une reconnaissance par voie de justice à
cause d’un litige invoqué par l’une parties à l’acte. « La prénotation a pour rôle de conserver
provisoirement, soit un droit existant mais contesté et dont on attend la proclamation en
justice, soit un droit dont la perfection est retardée par une formalité restant à compléter» 2

Après avoir placé le sujet dans son cadre légal, il convient dans ce cas de se demander :

Quels sont les manifestations de la prénotation et quels effets produit-elle ?

Afin de répondre à cette question, il est judicieux de traiter en premier lieu sur les divers cas
de la prénotation, afin de mener l’accent en deuxième lieu sur les effets de ce dernier.

1
https://www.marocdroit.com/La-prenotation_a6288.html
2
Paul DECROUX ,Droit Foncier Marocain,édition la Porte,p 188
Sommaire :

Partie 1 : Le mécanisme de la prenotation

Chapitre 1 : Les cas classiques de la prenotation

Chapitre 2 : les cas spéciaux de la prénotation.

Partie 2 : Les effets de la prénotation et sa radiation

Chapitre 1 : les effets de la prénotation

Chapitre 2 : la radiation de la pré notation


Partie 1 : Le mécanisme de la prenotation
Une prénotation peut être prise suivant des procédés différents mais quel que soit la
procédure suivie, il convient d'étudier d'abord sur les cas classiques (chapitre 1), puis se
pencher sur les nouveaux cas (chapitre 2).

Chapitre 1 : Les cas classiques de la prenotation


Section 1 : La prénotation prise en vertu d’un titre
La prénotation prise en vertu d’un titre, est considérée comme une restriction administrative
temporaire basée sur un document, effectuée par le conservateur foncier sur demande de la
partie concernée, sans avoir recours au président du tribunal pour émettre une ordonnance
à cet effet ou déposer une plainte à ce sujet. Cependant, il ressort des articles 85 et 86 de
dahir de 1913 modifier et compléter par la loi 14-07 sur l’immatriculation foncier que le
législateur n'a pas précisé la nature du document sur lequel la prénotation peut être
effectuée, mais a plutôt stipulé que le document doit prouver un droit susceptible d'être
prétendu, et le conservateur ne peut pas le restreindre dans sa propre situation.

Dans ce contexte, le document sur lequel repose la prénotation doit être substantiellement
complet, du point de vue formel, l'obstacle doit être lié à une formalité mineure temporaire
ou à une simple défaillance, telle qu'une erreur dans l'identification des parties ou le défaut
de validation de la signature d'une des parties par les autorités compétentes, qui peut être
corrigé et rectifié dans un délai de validité de dix jours.

Dans le cadre des pouvoirs étendus accordés au conservateur en matière de surveillance des
documents de prénotation, sous sa responsabilité personnelle conformément à l'article 72
du Dahir de 1913 modifier et compléter par la loi 14_ 07, il n'est pas nécessaire que le
conservateur réponde automatiquement à une demande de prénotation basée sur un
document. Il est plutôt de son devoir de s'assurer de la crédibilité du document présenté et
de vérifier s'il satisfait aux conditions formelles de la rédaction. En d'autres termes, le
conservateur dispose d'un pouvoir discrétionnaire étendu pour accepter ou refuser la
demande, en fonction de son évaluation de la situation.

La décision de refus doit être motivée et doit être notifiée à la partie concernée par tous les
moyens légaux de notification. En général, le conservateur est tenu de surveiller la légalité
du document en question, vérifiant qu'il ne contrevient à aucune règle juridique. Il n'est pas
nécessaire que cette règle provienne uniquement du droit Foncier, mais cela exige
l'évocation de toutes les branches du droit liées à la protection de la propriété immobilière.
De plus, le conservateur doit prendre en compte les directives contenues dans les diverses
circulaires et notes, en plus de la nécessité de se familiariser avec les décisions judiciaires et
les opinions juridiques.3

Il est utile de déclarer que la durée de validité de la prénotation, en vertu d’un titre, est de
dix jours, la même durée qui était spécifiée dans l'article 6 du dahir du 1er juin 1915, abrogé.
Dans ce cas, la prenotation est levée ou radiée à l'expiration de cette période, si le
bénéficiaire ne parvient pas à imposer la prenotation finale sur le document ou si la validité
de cette dernière n'est pas prolongée sur la base d'un document en vertu d'une ordonnance
judiciaire ou d'une décision judicaire.

Il convient de noter que dans ce cas, la prolongation était implicitement autorisée dans
l'ancien dahir, tandis que dans le texte modifié par la loi 14.07, il a omis de mentionner cette
possibilité. Certains interprètent considèrent que c’est une orientation du législateur visant à
limiter la fréquence du recours à cette mesure pour préserver les enregistrements foncière
contre la prénotation non sérieuses ayant pour objectif entraver la circulation foncière.
Cependant, un chercheur, considère que c’est comme une erreur d'appréciation du
législateur, car cela entraînera la perte des droits des parties qui ne parviennent pas à
corriger les défauts ou les lacunes de leurs documents dans un délai de 10 jours, une période
courte où il est rare de rectifier le document, surtout compte tenu des conditions de lenteur
et de routine administrative. Cela souligne l'importance de permettre la prolongation, en
accord avec la fonction fondamentale de la prénotation.4

3
‫فاطمة الزهراء شقوب باحتة بسلك الدكتوراه التقييد االحتياطي في القانون المغربي دراسة بين النص القانوني و الممارسة القضائية الطبعة‬
56 ‫ صفحة‬2023 ‫األولى‬
4
85 ‫ الصفحة‬2022 ‫عبد هللا ايت منصور التقييد االحتياطي في التشريع المغربي مقتضياته القانونية و اشكاالته العملية‬
Section 2 : Prénotation requise en vertu d’une ordonnance du président du tribunal de
première instance
_ La prénotation en vertu d'une ordonnance du président du tribunal de première instance
est une mesure provisoire permettant de conserver un droit sur un immeuble. Elle est régie
par les articles 85 et 86 du Dahir de 1913 sur l'immatriculation foncière, modifier et
compléter par la loi 14_07 et l'article 173 de la loi 39-08 relative aux droits réels.

La formulation de l'article 85 de ladite loi est claire et explicite quant à l'attribution de


compétence au président du tribunal de première instance du lieu de situation de
l'immeuble en question, et le tribunal compétent est le tribunal de première instance, et en
aucun cas, elle ne peut être le tribunal administratif ou le tribunal commercial, peu importe
que cette action ait été portée devant le tribunal commercial ou administratif, la
compétence revient toujours au président du tribunal de première instance, contrairement
aux autres présidents de tribunal.

La prénotation de ce genre ne peut être conventionnelle. Elle intervient en vertu d'une


ordonnance du président du Tribunal de 1ère Instance sans le consentement du propriétaire
inscrit et en son absence.

_ La durée de la validité de la prénotation en vertu d'une autorisation du président du


tribunal de première instance est fixée à trois mois à partir de la date de sa prénontation.

Cependant, le législateur marocain a conféré au président du tribunal de première instance


le pouvoir d'émettre une ordonnance de prorogation du délai de la prenotation qui a été
réalisée en vertu d'une ordonnance et l'a liée à la nécessité de remplir certaines conditions
fondamentales. La première condition est l'obligation de déposer une action en la matière
par la partie concernée par ladite ordonnance. Dans le cas contraire, le sort de la
prolongation sera son rejet5, comme confirmé dans une ordonnance émise par le président
du tribunal de première instance de Tanger, où il a été indiqué : "... car la demande a été
présentée sans fournir de preuve d'une action en la matière conformément aux dispositions
de l'article 86 du Dahir de 1913 sur l'immatriculation foncière. Étant donné que,
conformément à cela, la demande reste non valable et non fondée, elle doit être rejetée. 6"

5
‫فاطمة الزهراء شقوب باحتة بسلك الدكتوراه التقييد االحتياطي في القانون المغربي دراسة بين النص القانوني و الممارسة القضائية الطبعة‬
2023 ‫األولى‬
6
Il s'agit du passage numéro 3653, émis le 11-05-2015 dans le dossier numéro 3723-1105-15, cité par
Hamid Belmekki, dans son ouvrage, page 36.
De plus, il est nécessaire de déposer la demande de prolongation dans un délai de trois mois,
faute de quoi la demande sera rejetée.

Une autre décision a été rendue par le président du tribunal de première instance de
Casablanca dans ce cadre, où il a indiqué "Étant donné que la prolongation de la délai de la
prenotation est conditionnée par le dépôt d'une action dans l'affaire, l'élément exclu du
dossier nécessite une déclaration de refus de la demande."7

Bref, cette durée peut être prorogée sur ordonnance du président du tribunal de première
instance, à condition qu'une action sur le fond soit introduite (est prévue à l'article 86 alinéa
5 de la loi 14-07)

Dans tous les cas, le président du tribunal de première instance ne prononce l'ordonnance
portant prénotation que s'il est convaincu que la demande est fondée. 8

À travers une première lecture des articles 85 et 86 du Dahir de 1913 il est observé que le
législateur n'a pas abordé la question de savoir si la décision judiciaire liée à la prénotation
est susceptible d'appel ou non.

Cependant, en se référant à l'article 148 du code de procédure civile, on constate que le


législateur marocain a considéré que, en cas de refus du président du tribunal de première
instance d'accorder toute ordonnance visant à prouver une situation pouvant faire l'objet
d'un appel, cela serait susceptible d'appel dans un délai de quinze jours à compter de la
date de prononcé. Ceci a été confirmé dans une décision antérieure du Conseil supérieur
(actuellement la Cour de cassation), qui a précisé dans ses considérants que "conformément
au paragraphe 2 de l'article 148 du Code de procédure civile, l'ordonnance émise dans son
cadre n'est susceptible d'appel que si elle rejette la demande visant à prouver la
situation..."9. En conséquence, l'ordonnance du président du tribunal de première instance
refusant d'émettre une ordonnance de prènotation est susceptible d'appel dans un délai de
15 jours à compter de la date de prononcé, et le président du tribunal doit motiver le rejet

7
Décision judicaire du président du tribunal de première instance de Casablanca, daté du 1 janvier 2014,
numéro 2014_10_742
8
https://www.marocdroit.com/La-prenotation_a6288.html
9
Décision émise le 21-3-90 sous le numéro 634, citée par Mohammed Befakir, Code de procédure
civile et judiciaire marocain, première partie, Imprimerie Al-Najah Al-Jadida, Casablanca, édition 2020,
page 550
de la demande de prénotation en indiquant la raison du refus et dans quelle mesure la
demande est contraire à la loi.10

Section 3 : Prénotation requise en vertu d’une demande en justice ou requête introductif


d’instance
Cette prénotation, est prévue par l'article 85 du Dahir de 1913, elle est introduite dans le but
de faire reconnaître le droit dont se prévaut le requérant.

Cette situation se distingue de sa précédente par sa flexibilité. Il suffit que la partie


intéressée adresse au conservateur de la propriété foncière une copie de l'acte introductif
d'instance émanant du greffe du tribunal compétent, pour que sa demande soit traitée. Il
incombe au conservateur de recevoir la demande de prénotation en se basant sur l'existence
d'une copie de l'acte, en veillant à s'assurer que ledit acte comprend les références au
registre foncier pertinent et est émis à l'encontre du propriétaire enregistré au registre
foncier. De plus, il est impératif que l'acte soit lié à un droit contesté devant le tribunal
compétent, avec l'effet juridique qui en découle. Le conservateur n'a pas le droit de soulever
des objections ou de contester la validité de l'acte introductif d'instance, car cela relève de la
compétence du tribunal devant lequel l'action a été intentée.

Il est connu que cette prenotation est défini pour une période d'un mois à partir de
l’enregistrement au registre foncier, à moins que le demandeur de la prenotation ne
présente une ordonnance judiciaire prolongeant cette période. Cette prolongation est émise
par le président du tribunal de première instance où se trouve la propriété, et elle reste en
vigueur jusqu'à la résolution du litige, mais elle n'est accordée qu'après que le président du
tribunal s'est assuré de la gravité du litige en examinant les étapes parcourues par la plainte
devant le tribunal compétent.

Le problème se pose notamment dans le cas où le requérant demande la prorogation du


délai de prenotation devant le tribunal de commerce ou administrative, dans ce cas envers
qui la demande de prorogation sera-t-elle présentée ? est ce que devant le président de
tribunal de première instance selon les dispositions de l’article 86 du dahir de 1913 ? ou
devant le président de tribunal de commerce ou administrative ?

10
.
Dans la réalité pratique, une entreprise commerciale a saisi le tribunal commercial d'Agadir
pour solliciter la prolongation de la prenotation de son bien, annulant ainsi la procédure
judiciaire. En conséquence, la bénéficiaire de cette prenotation a déposé, dans les délais
légaux, une requête auprès du président du tribunal commercial afin d'obtenir une
ordonnance maintenant les effets de la prenotation conformément à l'article 86 du dahir de
1913. Cependant, le président du tribunal a statué sur l'incompétence en invoquant la raison
suivante : "La compétence pour statuer sur la présente demande appartient au président du
tribunal de première instance dans le ressort duquel se trouve le bien, conformément aux
dispositions des articles 85 et 86 du dahir de 1913.

La décision du président du tribunal commercial, bien qu'il ait suivi strictement l'article 86
mentionné précédemment, a été mal orientée, mais elle est critiquée pour n'avoir pas pris
en compte la compétence qui lui est accordée en vertu de l’alinéa 3 de l'article 11 de la loi
numéro 53.95 sur les tribunaux de commerce, conférant au président du tribunal
commercial le pouvoir d'examiner sur ces mesures les mesures. Dans cette situation, il
convient de souligner que l'article 86 comporte certaines expressions ambiguës et peu
claires. Et par conséquent, Cela nécessite une reformulation.11

Chapitre 2 : les cas spéciaux de la prénotation.

Outre les cas généraux de la prénotation prévus dans le dahir des obligations et des contrats
et organisés par les articles 85 et 86, le législateur a veillé à encadrer des cas spéciaux
figurant dans des textes législatifs particuliers, soumis quant à leur organisation aux
dispositions de ces textes conformément à l’alinéa 4 de l’article 85 du dahir des obligations
et des contrats.12

Section1 : la prénotation dans le cadre d’une hypothèque forcée.

11
‫فاطمة الزهراء شقوب باحتة بسلك الدكتوراه التقييد االحتياطي في القانون المغربي دراسة بين النص القانوني و الممارسة القضائية الطبعة‬
) 75( ‫ صفحة‬2023 ‫األولى‬
12
2023 ‫ الطبعة األولى‬، ‫الدكتور إدريس الفاخوري التقييد االحتياطي في القانون المغربي‬
Dans les divers cas d’hypothèque forcée, le président du tribunal est habilité en cas
d’urgence, à ordonner sur requête, toute inscription ou prénotation. Cette dernière a effet
jusqu’au jugement définitif à inscrire, c'est-à-dire jusqu’à la décision définitive accordant une
hypothèque forcée. L’article 173 énonce que, « Dans le cas d’une hypothèque forcée, le
président du tribunal peut, en cas d’urgence, ordonner sur requête, toute prénotation qui
n’aura d’effet que jusqu’au jugement définitif. Le jugement portant inscription de
l’hypothèque prendra rang à la date de la prénotation »13 , l’article 173 confère au président
du tribunal le pouvoir d’agir en cas d’urgence dans le cadre de l’hypothèque forcée. Ce
pouvoir est exercé sur requête, ce qui signifie qu’une partie intéressée peut demander au
président du tribunal d’ordonner certaines mesures de manière rapide, sans passer par une
longue procédure.

En cas d’urgence, le président du tribunal peut ordonner sur requête une inscription ou une
prénotation. Cette mesure est prise dans le but de garantir les droits du créacier, en
permettant la prise de garantie sur le bien concerné.

En fait la prénotation dans le cadre de l’hypothèque forcée n’a qu’un porté temporaire cela
signifie que la prénotation n’a d’effet que pendant la période précédant le jugement définitif
. Le jugement final portant inscription de l'hypothèque prend rang à la date de la
prénotation. Cela signifie que, bien que la prénotation soit temporaire, son impact sur la
date d'établissement de l'inscription finale est préservé. Le rang de l'inscription est
important car il détermine la priorité des droits entre les différentes créances sur le bien.

Section 2 : Prénotation prévue dans 12 et 25 le Dahir 06 Mai 1982 de la loi 7-81 relatif à
l’expropriation pour cause d’utilité publique

Ce cas de la prénotation prévus par la loi 7- 81 relative à l’expropriation pour cause d’utilité
publique dans les articles 12 et 25, et il faut signaler que ce dernier se distingue des autres
cas de prénotation normal.

l’article 12 de l’expropriation prévus que l’acte de cessibilité est déposé à la conservation de


la propriété foncière du lieu de situation des immeubles.

13
L’article 173 du code des droits réels
Au vu de ce dépôt, le conservateur de la propriété foncière est tenu de délivrer à
l'expropriant un certificat attestant que la mention dudit projet d'acte a été prénoté en
application de l’article 85 sur l’immatriculation des immeubles.

Force est de constater que, le législateur marocain prévoit dans l’article 85 de la loi 14-07
que tout prétendant qui a un droit sur un immeuble immatriculé peut requérir une
prénotation afin de conserver provisoirement ce droit. Par contre dans le cas de
l’expropriation, la prénotation n’a pas pour objet la prétention d’un droit, mais la loi
intervient directement à exproprier. Il faut signaler que l’article 12 n’a pas mentionné le
délai de la prénotation. L’article 25 de même loi prévoit que lorsqu’un immeuble soumis à
une procédure d’expropriation est immatriculé, la partie expropriante est fondée à requérir
une prénotation pour la conservation provisoire de ses droits ; elle appuie sa demande en
vue d’obtenir l’autorisation du président du tribunal, soit sur le procès-verbal constatant
l’acceptation de l’ayant droit à titre d’indemnité provisionnelle du montant de son offre, soit
à défaut d’accord, de l’ordonnance du juge l’autorisant à prendre possession de l’immeuble
moyennant le versement à l’ayant droit du mentant de l’offre faite lors de la tentative
infructueuse d’accord amiable. Et le texte énonce que, par complément aux dispositions de
l’article 85 du dahir de 1913 sur l’immatriculation, l’effet de la prénotation ne prend fin
qu’au moment de l’inscription du transfère de la propriété, dont le rang et les effets
remontent de plein droit à la date de la prénotation.

Section 3 : Prénotation requise en matière de recouvrement d’impôt taxes et autres


créances publiques énoncée par l’article 29 et 115 de la loi 15-97 relative aux créances
publiques

L’article 115 de la loi N° 97.15 promulguée par le Dahir N° 1.00.1 du 28 Moharrem 1421 (3
Mai 2000) formant code du recouvrement des créances publiques dispose que: « Le
comptable chargé du recouvrement peut au vu de l’avis de redressement visé à l’art. 29 ci-
dessus, requérir la prénotation d’une hypothèque dans les conditions fixées à l’art. 85 de la
loi 14-07 promulgué par le dahir du 9 Ramadan 1331 (12 Août 1913) sur l’immatriculation
des immeubles ». Alors, Le comptable chargé du recouvrement peut au vu de l’avis de
redressement requérir la prénotation d’une hypothèque dans les conditions fixées à l’article
85 de la loi 14-07 du dahir du 12 Août 1913 sur l’immatriculation des immeubles. Cet article
nous conduit explicitement à l’article 85 précité, bien que le comptable chargé du
recouvrement ne vise pas la prénotation d’un droit réel susceptible d’être inscrit puisqu’il
n’a qu’un droit de créance au profit de la trésorerie.

Section 4 : Prénotation requise à la suite d’une opération de titrisation de créances


hypothécaires édictée par l’article 24 de la loi 10/98.
L’article 24 de la loi N° 98-10 relative à la titrisation des créances hypothécaires promulguée par le
Dahir N° 113-99-1 du 13 Joumada I 1420 (25 Août 1999) dispose que: « L’intention de l’établissement
initiateur de céder par remise du bordereau visé à l’article 22 ci-dessus toute créance hypothécaire
spécifiée audit bordereau, est prénotée sur les titres grevés d’hypothèques sur déclaration signée,
légalisée et déposée par les représentants légaux de l’établissement gestionnaire dépositaire à la
conservation foncière du lieu de l’immeuble concerné. La déclaration d’intention aux fins de
prénotation doit préciser les références foncières des propriétés concernées et les hypothèques en
cause. Cette prénotation demeure valable jusqu’à la date d’inscription du transfert des hypothèques
concernées sur les livres fonciers».Alors on constate que La titrisation est l’opération financière qui
consiste « pour les fonds de placement collectifs en titrisation » à acheter des créances
hypothécaires dont le prix est payé par le produit de l’émission des parts représentatives de ces
créances. Et L’intention de la cession de créances est prénotée sur les titres fonciers grevés des
hypothèques dont les créances constituent l’objet de l’opération de titrisation. Cette prénotation
demeure valable jusqu’à la date d’inscription du transfert des hypothèques concernées sur les livres
fonciers.

Section 5 : La prénotation sur la vente d’un immeuble en état futur d’achèvement « V.E.F.A »
: L’article 618-.05 de la loi N° 44-00 Complétant le dahir du 9 ramadan 1331 (12 août 1913) formant
code des obligations et des contrats, promulguée par le Dahir N° n°1-02-309 du 25 rejeb 1423 (3
octobre 2002) dispose que: «Lorsque l'immeuble est immatriculé et après accord du vendeur,
l'acquéreur peut, pour la conservation de son droit, requérir du conservateur de la propriété
foncière, la mention d'une prénotation et ce sur production du contrat préliminaire de vente. «La
prénotation demeure valable jusqu'à l'inscription du contrat définitif de vente sur le titre foncier de
l'immeuble, objet de la vente. «Dès la mention de la prénotation, il est interdit au conservateur de
délivrer au vendeur le duplicata du titre foncier. « Le contrat définitif prend rang à la date de la
mention de la prénotation.» Alors on constate que La loi 44-00 a institué un nouveau cas de
prénotation afin de sauvegarder les droits de l’acquéreur, cette nouvelle loi a donné à ce dernier la
faculté de requérir l’inscription d’une prénotation, et ce sur production du contrat préliminaire de
vente et avant distraction des titres fonciers individuels. Et aussi Lorsque l’immeuble est immatriculé,
l’acquéreur peut requérir, pour la conservation provisoire de son droit, une prénotation dont la
durée est illimitée en attendant l’inscription de l’acte définitif sur les livres fonciers mais sous réserve
de l’accord préalable du vendeur (article 618-10 du DOC).Ainsi, une fois le droit prénoté, le
conservateur lui est interdit de délivrer le duplicata du titre foncier au vendeur, cela constitue en fait
une protection de l’acquéreur en ce sens qu’elle empêche le vendeur de disposer de l’immeuble.

Section 6 : La prénotation en matière de location-accession à la propriété immobilière :


L’article 5 de la loi N°51-00 relative à la location-accession à la propriété immobilière promulguée par
le Dahir N° 1-03-202 du 16 ramadan 1424 dispose que: «Lorsque l'immeuble est immatriculé,
l'accédant requiert du conservateur de la propriété foncière pour la conservation provisoire de son
droit la mention d'une prénotation sur le titre foncier de l'immeuble, et ce sur production du contrat
de locationaccession. « Cette prénotation demeure valable jusqu'à l'inscription sur le titre foncier du
contrat définitif de vente de l'immeuble. « Le contrat définitif prend rang à la date de la mention de
la prénotation ». Toute prénotation portée sur le titre foncier, doit l’être en même temps sur son
duplicata.
Partie 2 : Les effets de la prénotation et sa radiation
Contrairement à l’inscription, la prénotation ne peut créer, modifier, transformer ou
supprimer un droit, mais n'est qu'une opération conservatoire temporaire, leurs effets reste
liées avec l'établissement d'inscription final sur le même droit. Toutefois, son caractère
temporaire, le rend susceptible d'être annulée, ou radiée14

Chapitre 1 : les différents effets de prénotation


Section 1 : les effets de la prénotation dans le temps :

Dès la mention d’une prénotation au livre foncier, elle produit ses effets à l’égard de tous
(parties et tiers), sans pour autant, conférer aucune présomption, de droit ou de fait, en
faveur de son bénéficiaire puisqu’elle n’est considérée que comme étant une mesure
provisoire et ne produit aucune constitution d’un droit immobilier car elle n’a pas par elle -
même une valeur propre. Elle ne vaut que ce que vaudra l’inscription prise ultérieurement.
La prénotation conserve, provisoirement, le doit prétendu notamment à l’encontre des tiers
qui viendraient à présenter des actes à inscrire sur le même titre, ces tiers pouvant eux-
15
mêmes solliciter une prénotation à leur profit, car la prénotation sur prénotation vaut Elle
ne conserve le droit prétendu, qu’elle garantit provisoirement que sous la condition que
l’inscription du droit soit régulièrement prise par la suite, dans le délai. Les durées de la prise
par la suite, dans le délai légal. Les durées de la prénotation au Maroc sont nettement
déterminées.

Paragraphe 1 : la rétroactivité
Le premier effet de la prénotation est la rétroactivité. L’inscription définitive du droit qui a
été prénoté rétroagit à la date de la prénotation. Cet effet rétroactif est absolu, et cette
rétroactivité elle-même est absolue.

Une fois le droit prénoté reconnu par la justice ou après avoir accompli toutes les conditions
de forme ou de fond exigées par la loi, ou encore après suppression de tout obstacle ayant
empêché l’inscription en général, l’inscription définitive postérieure du dit doit rétroagit à la
date de sa prénotation avec tous les effets civils attachés à cette rétroactivité.

14
SEGHYAR SELLAM , La prénotation , publiée dans le revue , Maroc droit ( https://www.marocdroit.com/La-
prenotation_a6288.html)
15
Paul DECROUX , Droit Foncier Marocain, édition la porte , page 189 .
Bien que la dite inscription définitive ne prend et ne pourrait en aucun prendre la même
date que la prénotation, la date de cette dernière fixe bien entendu le rang de l’inscription
du droit prénoté par rapport aux inscriptions opérées dans l’intervalle, mais
postérieurement à la prénotation.

Il ne s’agit nullement pas ici de faire reporter la date de l’inscription définitive à la date de la
prénotation ou de la faire dater de la même date.
La prénotation n’arrête pas le cours des inscriptions. Celles effectuées postérieurement à la
prénotation demeurent toutefois provisoires et susceptibles d’annulation ou de radiation eu
égard au sort qui va être attribué au droit prénoté et revendiqué par le bénéficiaire de la
prénotation.

Ainsi, si l’inscription définitive du dit droit devient possible, les droits inscrits
postérieurement à la prénotation vont être annulés et radiés du titre foncier, et le droit
prénoté ainsi reconnu les remplacera de plein droit comme s’il était inscrit à compter de la
date de la prénotation.

En conséquence, le bénéficiaire de la prénotation qui a pu obtenir l’inscription définitive de


son droit, peut revendiquer tous les fruits naturels, civils et industriels que l’immeuble a
produits depuis la date de la prénotation.

Il peut en outre revendiquer des dommages et intérêts à cause de sa privation de ses


produits à compter de la même date.

Paragraphe 2 : Persistance des effets de la prénotation


Les durées de la prénotation au Maroc sont nettement déterminées.
La prénotation prise en vertu d’un titre est valable pendant dix jours seulement (art. 6
du dahir du 1er Juin 1915 fixant les dispositions transitoires).

La durée ordinaire de celle prise en vertu d’une ordonnance du président du tribunal de


première instance est de six mois, dans le cas où l’inscription définitive n’est pas opérée
dans ce délai ou si une demande en justice n’a pas été formée, enrôlée devant le tribunal
compétent et mentionnée au titre foncier dans le premier mois qui suit la date de la
prénotation.

Dans ce dernier cas, la prénotation est validée et son effet est prorogé jusqu’à solution
définitive du litige (article 86 du dahir de l’immatriculation).

Quant à la prénotation en vertu d’une demande en justice, sa durée est illimitée. Elle
subsiste jusqu’à solution définitive du litige.

Cependant les durées de la

prénotation peuvent être prorogées.

Ainsi par la combinaison des art. 85 et 86 du dahir de l’immatriculation et 6 du dahir du 1er


Juin 1915 fixant les mesures transitoires, la prénotation peut avoir les durées suivantes:

1-dix jours en vertu d’un titre,

2-dix jours + six mois (prénotation sur titre prorogée par une ordonnance du Président);

3-dix jours + durée indéterminée (prénotation sur titre prorogée par une demande en
justice).

4-dix jours + six mois + durée indéterminée (prénotation en vertu d’un titre prorogée par
une ordonnance du Président, puis par une demande introduite en justice et mentionnée
dans le mois qui suit la date de la prénotation).

5-six mois en vertu d’une ordonnance du Président lorsque la prénotation n’a pas été
prorogée par une demande en justice mentionnée aux livres fonciers dans le premier le
mois;

6-six mois + durée indéterminée (ordonnance du Président suivie d’une demande en justice
mentionnée dans le premier mois);
7-durée indéterminée si la prénotation est mentionnée directement en vertu d’une
demande en justice.16

Section 2 : les effets de la prénotation sur les droits en cours des inscriptions
La prénotation n’a pas pour effet d’arrêter le cours des inscriptions comme c’est le cas pour
le commandement immobilier, la saisie conservatoire ou la saisie exécution art. 87 17 Une
seule exception à cette règle est édictée par l’art. 6 du dahir du 1er Juin 1915 18 qui dispose :
« que pendant le délai de dix jours de validité de la prénotation mentionnée en vertu d’un
titre, aucune autre inscription ne peut être requise du consentement des parties ». En
dehors de ladite exception, tous les droits peuvent être inscrits malgré l’existence de la
prénotation et le propriétaire, figurant sur le titre foncier, avant celle-ci, ne perd pas son
droit de disposer de l’immeuble concerné. Cependant, les actes de dispositions conclus par
le propriétaire inscrit ainsi que les droits par lui constitués ou transmis ou éteints, perdent
toute leur force probante au profit du prénotant et ce, à compter de la date de la
prénotation si elle se transforme en une inscription définitive.

L’inscription des droits inscrits après mention de la prénotation demeure donc susceptible
d’être radiée selon le sort qui sera réservé par la suite au droit prénoté. Ces inscriptions
restent donc provisoires. Ainsi, au cas où le droit prénoté est reconnu, toutes les inscriptions
postérieures seront radiées. Les droits y afférent se transformeront en droits personnels au
profit des parties, les uns vis à vis des autres. Mais, si le droit prénoté n’est pas reconnu,
c’est la prénotation qui sera radiée ; et les autres inscriptions deviendront alors définitives et
confirmées.

b- Effets de la prénotation sur le droit dont l’objet est impossible ou la cause est illicite
Malgré son effet rétroactif, la prénotation ne peut avoir pour conséquence de valider un
acte et de lui donner un rang ou une préférence aux autres droits postérieurs à une date où
son objet était impossible ou sa cause était illicite, tel le cas de l’existence d’une saisie ou

16
Bouchaib FIKRI, La prénotation dans le droit Foncier Marocain, revue : le Droit Public Marocain 2009 .
17
L’article 87 abrogé et remplacé par la loi 14-07, dispose que : « toute saisie ou commandement à fin de saisie
immobilière doit être signifié au conservateur qui l’inscrit sur le titre foncier. A partir de la date de cette
inscription, il ne peut être pris sur l’immeuble saisi aucune inscription nouvelle pendant le cours de la
procédure de la vente forcée. »
18
d’une faillite ou d’un transfert d’immeuble devant être destiné à des actes prohibés. c- Effets
de la prénotation vis-à-vis des parties et des tiers En vertu du principe de l’effet légal et
constitutif de l’inscription, la prénotation, comme l’inscription définitive, produit ses effets à
l’égard de tous, tant à l’égard des parties qu’à l’égard des tiers, qu’il s’agisse du ou des
propriétaires actuels ou de propriétaires antérieurs à la prénotation ou qu’il s’agisse de
propriétaires inscrits postérieurement à celle-ci En sus, l’article 202 du dahir du 2 juin 1915 19
ne détermine que les effets de la prénotation à l’égard des tiers , ce qui est logique . Entre
parties, l’effet des actions judiciaires se produit sans qu’il soit besoin d’avoir recours à la
prénotation.

La force probante des inscriptions est relative au Maroc. Toutes les inscriptions peuvent être
attaquées selon les règles de l’art 91 de la loi 14-07modifiant et complétant le dahir de 1913
sur l’immatriculation foncière. La fonction de la prénotation est justement de conserver le
rang du droit prétendu provisoirement.

En attendant que le tribunal ait statué, il semble qu’il est contraire à la fonction
conservatoire de la prénotation de priver le possesseur de sa possession.

La prénotation, en conservant le rang de l’inscription ultérieure doit avoir aussi pour effet de
conserver provisoirement le statu de la possession.

Il reste enfin à précise que, les effets de la prénotation, limités dans le temps, doivent être
aussi limités quant à leur objet.

Autrement dit, lorsqu’une prénotation, limités dans le temps, doivent être aussi limités
quant à leur objet.

Autrement dit, lorsqu’une prénotation est mentionnée sur le Titre Foncier, son objet doit
être déterminé avec précision et, par la suite il ne peut être transformé ou étendu.

La transformation ou l’extension du dit objet ne peut se produire que par la prorogation


d’une prénotation précédemment mentionnée, et sa validation par la mention d’une
demande en justice.

Aussi, la modification ou l’extension de l’objet de l’action judiciaire déjà prénoté, ne peut


être effectuée que par requête rectificative à prénoté aussi. D’autre part, lorsque la

19
Fixant la législation applicable aux immeubles immatriculés.
prénotation est mentionnée en vertu d’une requête introductive d’instance en justice, la
concordance entre l’objet de l’instance et l’objet de la prénotation doit être assurée, faute
de quoi, les tiers, qui n’ayant pas été avertis de l’objet exact de la demande enrôlée en
justice par le biais de la prénotation, pourront par la suite, s’opposer au jugement rendu en
conséquence, dans le cas où ils prétendent que le dit jugement a porté atteinte à leurs
intérêts.

Chapitre 2 : la radiation de la pré notation

Étant donné que la fonction de la pré notation est de préserver temporairement un droit par son
acquéreur face au propriétaire inscrit au registre foncier, il ne peut que cette pré notation demeure
permanente. Au contraire, il est nécessaire de reconnaître l'existence du droit lié au bien
immatriculé, puis de procéder à son inscription définitive sur le titre foncier ou de le rayé lorsque des
justifications appropriées sont présentes.

L'article 91 du dahir de 1913 tels qu’il a était modifié et complété par la loi 14-07 prévoit ce qui suit :
Sous réserve des dispositions de l’article 86 ci-dessus, les inscriptions, mentions et pré notations
faites sur le titre foncier peuvent être rayées en vertu de tout acte ou tout jugement passé en force
de chose jugée constatant, au regard des personnes intéressées, la non existence ou l’extinction du
droit auquel elles se rapportent.

Ce chapitre porte sur les dispositions générales relatives à la radiation de la pré notation, puis sur les
pouvoirs du conservateur foncier dans la procédure de radiation de pré notation, en mettant en
lumière les dispositions du dahir de 1913 tels qu’il a était modifié par la loi n14.07.

Section 1 : notion et processus de la radiation


Si la base de la force probante dont bénéficient les droits inscrits au registre foncier est l'un des
piliers sur lesquels elle repose, il est susceptible d'être rayé chaque fois qu’un défaut affecte sa
validité.
A cet égard, la radiation occupe une place importante dans le système législatif immobilier, car elle
met fin à la durée des droits enregistrés dans les registres fonciers dès que les conditions requises
sont remplies, dans le but de créer un équilibre entre les parties.

Le dahir de 1913 tels qu’il a était modifié et complété par la loi 14-07 n’a pas défini cette notion, a cet
égard la doctrine a intervenu pour définir celle-ci.

En fait, si l’inscription des droits réels dans les registres fonciers conduit inévitablement à leur
création, sa radiation conduit inévitablement à son absence. Ainsi, selon la doctrine la radiation est
définie comme un effacement immédiat des effets de l’inscription, en raison de l'absence ou de
l'expiration du droit qui y sont liée20. Pour cette raison, la radiation est considérée comme une forme
d’inscription négative, comme l'ont défini d'autres une inscription de double nature 21.

La première est négative : consiste en l'expiration ou l'annulation d'un droit inscrit sur le registre
foncier ou la limitation de l'effet de toute autre inscription, même si elle est temporaire.

La deuxième est positive : se manifeste par le fait que le demandeur bénéficie de la radiation du droit
inscrit au registre foncier en nom d'autrui, et le transférant à son propre nom en tant que véritable
acquéreur du droit.

Par ailleurs, Le législateur a réglementé la procédure de la radiation dans les articles 69, 93, 70, 71,
72 et 73 du Dahir de 1913 tels qu’il a était modifié et complété par la loi 14-07, en effet la partie qui
veut faire opérer une radiation doit déposer auprès du conservateur de la propriété foncière une
réquisition datée et signée d’elle même ou du conservateur dans le cas où elle ne saurait ou ne
pourrait signer, contenant et précisant ce qui suit :

 La désignation, par le numéro ou titre foncier, de l’immeuble que doit affecter la radiation
 La désignation de l’inscription, de la mention ou de la pré notation à rayer ;

20
13 : ‫ ص‬،2015 ‫ ط‬،‫ دار القلم الرباط‬14.07 ‫ التقييد والتشطيب بالسجالت العقارية وفق مستجدات القانون‬،‫ محمد بن الحاج السلمي‬.‫ذ‬
‫ مطبعة األمنية‬،‫ القواعد المسطرية للتقييد االحتياطي والحجوز واإلنذارات العقارية‬،2 ‫ ج‬، ‫ حسن فتوخ الوسيط في شرح القانون المغربي‬.‫ ذ‬21
‫ إجراء يتواله المحافظ على األمالك العقارية والذي يقوم به إما من تلقاء نفسه وإما‬: ‫ يعرفه األستاذ محمد بوعزاية بأنه‬.112 : ‫ ص‬،2016 ‫ ط‬،‫الرباط‬
‫ ذ محمد بوعزاية الضمانات القانونية في الحقوق العقارية األحمدية‬- ‫استجابة إلى طلب المعني به بعد استصدار حكم نهائي أو بناء على عقد يلغي الحق‬
1 ‫ ط‬،‫للنشر الدار البيضاء‬

.»‫المعني بالتقييد االحتياطي‬

71 : ‫ ص‬،1 ‫ ج‬،2000

‫ « هو نوع من التسجيل السلبي الغرض منه انقضاء أو إبطال لحق مسجل أو مفعول أي تقييد‬: ‫يضيف األستاذ محمد المهدي مازن الجم بأن التشطيب‬
103 : ‫ ص‬، ‫ م س‬،‫ التحفيظ العقاري بالمغرب‬،‫ محمد المهدي مازن الجم‬.‫ ذ‬.»‫آخر على الرسم العقاري‬
 L’indication de la cause de la radiation et celle de la nature et de la date du document qui
constate cette cause.22

À la lumière du contenu de ces articles, le conservateur doit s'abstenir d'entreprendre toute action
avant d'avoir vérifié, sur le plan formel et substantiel, les documents justificatifs de la demande de
radiation, ainsi que l'identité des parties et leurs statuts, à condition qu'ils ne soient pas en
contradiction avec les données figurant dans le registre foncier. Le législateur a également imposé à
la partie demandant la radiation de joindre à sa demande un jugement ayant force de chose jugée,
c'est-à-dire immunisé contre toute possibilité de contestation par les voies ordinaires de recours, à
savoir l'opposition et l'appel. En conséquence, dès que le conservateur a vérifié la validité des
documents fournis, il procède à la finalisation en apposant une annotation sur la marge de la
restriction dans le registre foncier, indiquant que la restriction n'est plus en vigueur, puis prépare une
ordonnance de réalisation à signer par lui-même.

Les frais que le demandeur de la radiation doit payer sont fixés à la somme de 500 dirhams.

Section 2 : Les cas de radiation


Il est bien connu que les dispositions de l'article 91 du dahir de 1913 sur l’immatriculation foncière
tels qu’il est modifié et complété par la loi 14-07 ne confèrent pas aux inscriptions imposées sur le
registre foncier un caractère absolu, mais ont plutôt établi la possibilité de les rayer dès que les
conditions de radiation sont remplies (4). Par conséquent, la radiation peut être effectuée selon trois
cas : soit de manière automatique par le conservateur (premièrement), soit sur demande de celui qui
a un intérêt (deuxièmement), soit par ordre du président du tribunal de première instance, ce qui est
appelé radiation judiciaire (troisièmement).

Paragraphe 1 : radiation automatique par le conservateur


C'est le conservateur qui le réalise automatiquement en vertu des dispositions législatives générales
stipulant que la radiation automatique des prénotations, également appelée radiation
administrative, se fait conformément aux textes de la loi sur l’immatriculation foncière(2). Ainsi, le
conservateur procède à la radiation des prénotations chaque fois que le délai légal qui lui est fixé
expire.

22
Article 93 du Dahir de 1913 relative à l’immatriculation foncière tels qu’il est modifié par la loi 14-07
Par ailleurs, Est fixée à dix jours la durée de validité de la prénotation requise sur titre 23.

D’ailleurs, la radiation peut résulter d’une ordonnance rendue par le président du tribunal de
première instance dont le délai fixé est de trois mois à partir de la date de sa prononciation si
l’inscription définitive du droit n’a pas été opérée. Cette durée peut être prorogée sur ordonnance du
président du tribunal de première instance, à condition qu’une action sur le fond soit introduite.
L’effet de cette prorogation reste valable jusqu’à prononciation du jugement définitif.

Ainsi, en ce qui concerne la pré notation opérée sur production par le prénotant d’une copie de
requête sur le fond introduite devant la juridiction compétente, il est fixé un délai d’un mois. En fait
cette prénotation est radiée d’office, à l’expiration dudit délai, sauf si le prénotant produit une
ordonnance rendue par le président du tribunal de première instance, conformément aux
dispositions de l’article 85 ci-dessus24.

Quant aux prénotations énoncées par des textes spéciaux, elles sont également soumises à la
radiation administrative effectuée automatiquement par le conservateur de propriété foncière. De
cette manière, la radiation automatique intervient sur le gage à la fin de son effet si l'enregistrement
final du droit du créancier gagiste n'est pas réalisé dans un délai de 90 jours, conformément à l'article
186 du code des droits réels.

De même, le conservateur, en vertu de l'article 37 de la loi numéro 7.81 relative à l'expropriation


pour cause d'utilité publique, peut effectuer automatiquement la radiation en se basant sur la
restriction du jugement lié au transfert de propriété sur toutes les restrictions imposées en faveur
d'autrui, y compris les prénotations, les hypothèques, et les privilèges (1).

Paragraphe 2 : Radiation da la prénotation par une demande


En vertu des articles 91 et 93 du dahir de 1913 tels qu’il a était modifié et complété par la loi 14-07,
territorial et de l'urbanisme. En fait, l’article 91 prévoit que : Sous réserve des dispositions de l’article
86 ci-dessus, les inscriptions, mentions et prénotations faites sur le titre foncier peuvent être rayées
en vertu de tout acte ou tout jugement passé en force de chose jugée constatant, au regard des
personnes intéressées, la non existence ou l’extinction du droit auquel elles se rapportent. 25

 De même, l’article 93 prévoit que : La partie qui veut faire opérer une radiation doit déposer
auprès du conservateur de la propriété foncière une réquisition datée et signée d’elle-même ou

23
Article 86 du dahir de 1913 sur l’immatriculation foncière tels qu’il a été modifié par la loi 14-07
24
Paragraphe 3 et 4 de l’article 86 du dahir de 1913 sur l’immatriculation foncière tels qu’il a été modifié par la
loi 14-07
25
Article 91 du dahir de 1913 sur l’immatriculation foncière tels qu’il a été modifié par la loi 14-07
du conservateur dans le cas où elle ne saurait ou ne pourrait signer, contenant et précisant ce qui
suit : La désignation, par le numéro ou titre foncier, de l’immeuble que doit affecter la radiation ;
 La désignation de l’inscription, de la mention ou de la prénotation à rayer ;
 L’indication de la cause de la radiation et celle de la nature et de la date du document qui
constate cette cause.26

Il ressort clairement de l'article 91 mentionné que le législateur n'a pas clairement défini les contrats
et les transactions sur lesquels repose la radiation de la prénotation. Cela a été remarqué par la
justice dans plusieurs affaires qui lui ont été présentées, de sorte qu'elle a imposé la possibilité de
rayer la prénotation en produisant une renonciation à l'action intentée devant le tribunal.

Sur ce propos, Le tribunal de première instance de Marrakech a consacré cette disposition dans son
jugement en date du 17 juin 2014, considérant ce qui suit : «... En effet, en se référant au contenu
du dossier de l'affaire, il apparaît que le jugement rendu le 31 mai 2011 sous le numéro 498 dans
l'affaire portant le numéro 150-1401-2011 a décidé de certifier la renonciation du demandeur à
l'action et que le jugement n'a fait l'objet d'aucune opposition ni appel. Dans ces circonstances, la
prénotation inscrite au registre foncier est devenue non fondée sur tout document légal, ce qui
nécessite de répondre à la demande...».27

Ainsi, Il est également envisageable de rayer la prénotation conformément aux deux articles
susmentionnés, sur la base d'une renonciation du titulaire de la prénotation à sa demande déposée
auprès du président du tribunal de première instance afin d'obtenir une décision de prénotation d’un
droit. À cet égard, un jugement rendu par le tribunal de première instance de Marrakech en date
du 26 février 2013 stipule que : ... Le demandeur vise à obtenir une ordonnance de rayer la
prénotation apposée sur le titre foncier... Le demandeur a présenté un certificat émis par...
attestant au nom de... qu'il renonce à la prénotation apposée le 4 juin 2009 sur la propriété
concernée par le titre foncier..."28 Ainsi le représentant du défendeur a expliqué qu'il n'y avait pas
nécessité de la lever du prénotation, compte tenu de la situation actuelle et de la disparition des
raisons qui ont conduit à la mise en place de celle-ci, dans le but de préserver les droits des parties.
Nous ne pouvons que répondre à la demande.

26
Article 93 du dahir de 1913 sur l’immatriculation foncière tels qu’il a été modifié par la loi 14-07
27
Jugement du tribunal de première instance de Marrakech rendu le 31 mai 2011 sous le numéro 498 dans
l'affaire portant le numéro 150-1401-2011.
28
Jugement rendu par le tribunal de première instance de Marrakech en date du 26 février 2013
Il convient également de mentionner que la radiation de la prénotation intervient sur la base de
l'obtention par le demandeur d'une décision ayant force de chose jugée, conformément à l'article 91
du dahir de 1913 tels qu’il a était modifié et complété par la loi 14-07. En fait, Cet article revêtant une
nature administrative, le demandeur doit demander la radiation au conservateur de la propriété
foncière.

Sur ce propos, un jugement a était rendu par le tribunal de première instance de Marrakech en
date du 4 octobre 2012 qui stipule que : «... Il est établi que la lecture des dispositions de l'article
91 susmentionné nécessite de rappeler le contenu de l'article 86 du même décret et de l'article 13
du Code des droits réels, étant donné que la prénotation émise sur la base d’une demande
introductif d'instance cesse d'avoir un effet juridique en vertu du jugement rendu à son sujet, que
ce soit de manière positive ou négative, pour le bénéficiaire de ladite prénotation. Le maintien de
celle-ci au registre foncier dépend de l'existence ou de l'absence d'une action en reconnaissance
judiciaire du droit réel concerné par la demande. Par conséquent, la demande dans ce cas revêt un
caractère administratif plutôt que judiciaire, d'autant plus que le demandeur est tenu de s'adresser
d'abord au conservateur pour effectuer la radiation de la prénotation en se basant sur le jugement
ayant force de chose jugée et une copie du procès de renonciation à l'exécution. En cas de refus, il
peut le poursuivre directement en tant que partie défenderesse en interjetant appel de sa
décision, conformément aux dispositions de l'article 96 du dahir de 1913 » 29

Conclusion :
La loi 14-07 part de la simplification des procédures au renforcement des garanties en
passant par l’accélération de la réalisation des formalités tout en luttant contre les initiatives
d’opposition, d’inscription ou de prénotation de mauvaise foi. La loi prévoit une pénalisation
29
Jugement rendu par le tribunal de première instance en date du 4 octobre 2012, portant le numéro 873 dans
le dossier initial numéro 2009/9/554.
sévère des personnes ayant formulé des oppositions ou demandé la mention de prénotation
reconnues abusives ou de mauvaise foi. Le régime de la prénotation avant l’amendement de
la loi 14-07, participait au blocage des inscriptions sur les registres fonciers, la réforme
majeure concerne la réduction des délais qui a permis de diminuer les abus et les mauvaises
pratiques liées à l’inscription sur les registres fonciers, l’objectif est l’allégement des
procédures liées à l’immatriculation.

Bibliographie
Ouvrage :
Bouchaib FIKRI, La prénotation dans le droit Foncier Marocain, revue : le Droit Public
Marocain 2009.

Paul DECROUX, Droit Foncier Marocain, édition la Porte.

2023 ‫ الطبعة األولى‬، ‫الدكتور إدريس الفاخوري التقييد االحتياطي في القانون المغربي‬
،‫ القواعد المسطرية للتقييد االحتياطي والحجوز واإلنذارات العقارية‬،2 ‫ ج‬، ‫ حسن فتوخ الوسيط في شرح القانون المغربي‬.‫ذ‬
2016 ‫ ط‬،‫مطبعة األمنية الرباط‬
2022 ‫عبد هللا ايت منصور التقييد االحتياطي في التشريع المغربي مقتضياته القانونية واشكاالته العملية‬
‫فاطمة الزهراء شقوب باحتة بسلك الدكتوراه التقييد االحتياطي في القانون المغربي دراسة بين النص القانوني و الممارسة‬
2023 ‫القضائية الطبعة األولى‬

2015 ‫ ط‬،‫ دار القلم الرباط‬14.07 ‫ التقييد والتشطيب بالسجالت العقارية وفق مستجدات القانون‬،‫ محمد بن الحاج السلمي‬.‫ذ‬

Articles et revues :

SEGHYAR SELLAM , La prénotation , publiée dans le revue , Maroc droit (


https://www.marocdroit.com/La-prenotation_a6288.html)

Textes de lois
Dahir de 1913 relative à l’immatriculation foncière tels qu’il est modifié par la loi 14-07
Code des droits réels

Décisions judiciaire et jugements :


Décision judicaire du président du tribunal de première instance de Casablanca, daté du 1
janvier 2014, numéro 2014_10_742

Décision émise le 21-3-90 sous le numéro 634, citée par Mohammed Befakir, Code de
procédure civile et judiciaire marocain, première partie, Imprimerie Al-Najah Al-Jadida,
Casablanca, édition 2020, page 550
Jugement du tribunal de première instance de Marrakech rendu le 31 mai 2011 sous le
numéro 498 dans l'affaire portant le numéro 150-1401-2011.
Jugement rendu par le tribunal de première instance de Marrakech en date du 26 février
2013
Jugement rendu par le tribunal de première instance en date du 4 octobre 2012, portant le
numéro 873 dans le dossier initial numéro 2009/9/554.
Webographie :

https://www.marocdroit.com/La-prenotation_a6288.html
Table des matières
Introduction :.........................................................................................................................................1
Partie 1 : Le mécanisme de la prenotation.............................................................................................3
Chapitre 1 : Les cas classiques de la prenotation...............................................................................3
Section 1 : La prénotation prise en vertu d’un titre........................................................................3
Section 2 : Prénotation requise en vertu d’une ordonnance du président du tribunal de première
instance..........................................................................................................................................5
Section 3 : Prénotation requise en vertu d’une demande en justice ou requête introductif
d’instance.......................................................................................................................................7
Chapitre 2 : les cas spéciaux de la prénotation...................................................................................8
Section1 : la prénotation dans le cadre d’une hypothèque forcée.................................................9
Section 2 : Prénotation prévue dans 12 et 25 le Dahir 06 Mai 1982 de la loi 7-81 relatif à
l’expropriation pour cause d’utilité publique.................................................................................9
Section 3 : Prénotation requise en matière de recouvrement d’impôt taxes et autres créances
publiques énoncée par l’article 29 et 115 de la loi 15-97 relative aux créances publiques..........10
Section 4 : Prénotation requise à la suite d’une opération de titrisation de créances
hypothécaires édictée par l’article 24 de la loi 10/98...................................................................11
Section 5 : La prénotation sur la vente d’un immeuble en état futur d’achèvement « V.E.F.A » :11
Section 6 : La prénotation en matière de location-accession à la propriété immobilière :...........12
Partie 2 : Les effets de la prénotation et sa radiation...........................................................................13
Chapitre 1 : le champ d’application de la prénotation.....................................................................13
Section 1 : les effets de la prénotation dans le temps :................................................................13
Section 2 : les effets de la prénotation sur les droits en cours des inscriptions............................16
Chapitre 2 : la radiation de la pré notation.......................................................................................18
Section 1 : notion et processus de la radiation.............................................................................18
Section 2 : Les cas de radiation.....................................................................................................20
Conclusion :..........................................................................................................................................25

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