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PARTIE

EXPLICATION DES MOTS ET EXPRESSIONS JURIDIQUES

1. La loi : c’est une règle de droit écrite, élaboré par l’autorité publique

2. Les conventions internationales : ce sont des accords conclus entre deux ou


plusieurs pays dans le domaine du commerce

3. La coutume : c’est une règle de droit non écrite qui se forme par les usages

4. Les usages : ce sont des pratiques courantes aux quelles les parties doivent se
référer

5. Les usages de droit : ont un caractère obligatoire

6. Les usages de fait : ont un caractère non obligatoire

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7. Le parère : est une attestation qui sert de preuve en matière d’usages 18. Le témoignage : relation de ce qui a été vu ou entendu par des témoins qui
commerciaux exposent à la justice des faits dont ils ont en connaissance.

8. La jurisprudence : est l’ensemble des décisions de justice rendues par les cours 19. La présomption : supposition faite par le juge pour démontrer l’exactitude d’un
et tribunaux fait inconnu

9. La doctrine : est l’ensemble des opinions émissent par les juristes sur des 20. L’aveu : déclaration effectuée par une personne qui reconnait comme exact un fait
questions de droit pouvant avoir pour elle des conséquences juridiques

10. Le demandeur : est une personne qui intente l’action en justice (Au féminin : 21. Le serment : engagement effectué par une personne, de dire la vérité.
demanderesse)
22. Les présomptions de fait : établissement d’un fait inconnu (ou non prouvé) à
11. Le défendeur : est la personne contre qui l’action en justice est intentée. (Au partir de faits connus.
féminin : défenderesse)
23. Les présomptions légales : sont issues de la loi. C’est donc la législation qui à
12. L’action en justice : est le pouvoir de saisir la justice partir d’un fait établi en déduit un autre qui n’est pas prouvé.

13. La preuve : c’est un élément ou le document permettant d’établir la réalité d’un 24. La personnalité juridique : aptitude à être titulaire de droits (ex : droit de voter)
fait ou d’un acte juridique et débiteur d’obligations (ex : obligation de réparer les dommages causés)

14. L’action juridique : c’est l’acte par lequel une personne manifeste sa volonté de 25. La personne physique : être humain
modifier ses droits et obligations
26. La personne morale : société, association, fondation…
15. Le fait juridique : événement qui a modifié les droits et obligations d’une
personne sans qu’elle l’ait voulu 27. La masse : groupement légal des créanciers d’un débiteur en faillite

16. L’acte authentique : document rédigé par une autorité publique (Notaire, 28. Le syndic : personne physique désigné soit par le tribunal, soit par les parties au
greffier, huissier de justice ou un officier d’Etat civil selon des formes imposées contrat ayant pour mission de contrôler, de surveiller les activités du débiteur en
par la loi) redressement judiciaire ou en liquidation judiciaire

17. L’acte sous seing privé : document rédigé par les parties (Exemple : contrat de 29. Le péril en demeure : situation dans laquelle se trouve une personne (créancier)
travail) qui, pour éviter un grave péril, demande au juge d’ordonner l’exécution de
l’obligation par le débiteur afin d’éviter le péril de l’obligation

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30. La prescription : délai accordé aux parties pour intenter une action en justice 41. La liquidation des biens : c’est une procédure qui à pour objet la réalisation de
l’actif du débiteur pour apurer son passif
31. La prescription quinquennale : délai de 5 ans accordé aux parties pour intenter
une action une action en justice en matière commerciale 42. Les procédures collectives d’apurement du passif : indiquent le droit des
entreprises en faillite
32. La prescription trentenaire : délai de 30 ans accordé aux parties pour intenter
une action une action en matière civile 43. Le concordat préventif : est un accord signé entre le débiteur et ses créanciers
destiné à éviter la cessation des paiements ou la cessation d’activités de
33. La mise en demeure : acte par lequel le créancier demande à son débiteur l’entreprise
d’exécuter son obligation à l’arrivée du terme
44. Le concordat de redressement : est un accord signé entre le débiteur et ses
34. Les dommages et intérêts moratoires : ce sont des sommes d’argent destinées à créanciers déterminant les modalités de redressement de l’entreprise en difficulté
réparer le préjudice subit par le créancier du fait du retard dans l’exécution de économique et financière
l’obligation du débiteur
45. Les créanciers privilèges : sont ceux qui exigent une garantie pour accorder le
35. L’action récursoire : c’est le fait que l’un des codébiteurs puisse exiger aux crédit à leur débiteur
autres le remboursement de ce qu’il aurait payé en leur lieu et place
46. Les créanciers chirographaires ou ordinaires : sont ceux qui n’exigent aucune
36. La présomption de solidarité : c’est le fait que le créancier puisse exiger à garantie pour accorder le crédit à leur débiteur
n’importe lequel de ses codébiteurs le paiement intégral d’une dette commerciale
47. Les créanciers nantis : sont ceux qui exigent une garantie portant sur un fonds de
37. La cessation de paiement : c’est la situation dans laquelle se trouve un débiteur commerce pour accorder le crédit à leur débiteur
commerçant qui n’arrive plus à payer ses dettes commerciales
48. Le créancier gagiste : est celui qui exige une garantie portant sur un bien meublé
38. La déconfiture : c’est la situation dans laquelle se trouve une personne non pour accorder le crédit à son débiteur
commerçante qui n’arrive plus à payer ses dettes
49. Le créancier hypothécaire : est celui qui exige une garantie portant sur un bien
39. Le règlement préventif : est une procédure qui permet d’éviter la cessation des immeuble pour accorder le crédit à son débiteur
paiements ou la cessation d’activités au moyen d’un concordat préventif
50. Le crédit : est un prêt à long terme que la banque accorde à un client
40. Le redressement judiciaire : c’est une procédure destinée à la sauvegarde de
l’entreprise et à l’apurement du passif 51. Le découvert : est un prêt à court terme que la banque accorde à un client titulaire
d’un compte dans cette banque

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52. La publicité : est le moyen par lequel le commerçant fait connaitre son produit à 63. L’ordonnance sur requête : c’est une décision prise par le président du tribunal à
la clientèle la demande d’une seule partie (le créancier) et ne suppose pas nécessairement un
procès
53. Le gage : est une garantie portant sur un bien meuble
64. La saisie conservatoire : c’est une procédure qui permet au créancier de saisir le
54. L’l’hypothèque : est une garantie portant sur un bien immeuble président du tribunal pour placer les biens meubles du débiteur sous contrôle
judicaire :
55. Capacité juridique : aptitude de l’individu majeur à acquérir des droits et à les
mettre en œuvre 65. La saisie attribution : c’est une procédure qui permet au créancier de saisir
directement les sommes d’argent dues à son débiteur par un tiers
56. Capacité de jouissance : possibilité pour l’individu d’acquérir des droits et
d’avoir des obligations 66. L’injonction de payer : c’est une procédure rapide et simplifiée de recouvrement
des créances civiles ou commerciales
57. Capacité d’exercice : pouvoir de mettre en œuvre ses droits
67. L’injonction de délivrer ou de restituer : c’est une procédure qui ne peut porter
58. La compétence d’attribution : c’est le pouvoir reconnu à un tribunal de trancher que sur un bien meuble corporel déterminé
un litige par rapport à sa nature
68. L’ordonnance d’injonction de payer : c’est un ordre d’exécution donné par le
59. La compétence territoriale : c’est le pouvoir reconnu à un tribunal de trancher président du tribunal, permettant au créancier d’effectuer le recouvrement de ses
un litige par rapport à son lieu créances civiles ou commerciales à l’égard de son débiteur

60. La clause attributive de compétence ou de juridiction : c’est une disposition du 69. L’apurement du passif : c’est une procédure qui permet de payer l’ensemble des
contrat par laquelle les parties désignent à l’avance le tribunal territorialement dettes de l’entreprise
compétent
70. Le passif exigible : c’est l’ensemble des dettes d’un débiteur dont la date
61. Le référé commercial : c’est une procédure urgente engagée par le président du d’échéance est arrivée à terme
tribunal face à un plaignant qui ne craint pas d’être contredit par son adversaire
71. L’actif disponible : c’est l’ensemble des biens mobiliers et immobiliers des
62. L’ordonnance de référé : c’est une décision prise par le président du tribunal en créances et sommes d’argent que possède un commerçant ou une entreprise
présence de deux parties (le créancier et le débiteur) et ne suppose pas
nécessairement un procès 72. L’arbitrage : c’est une procédure par laquelle les parties au contrat décident de
soumettre le règlement de leur litige présent ou avenir à une ou plusieurs
personnes appelées arbitres

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73. Le compromis : c’est une convention par laquelle les parties au contrat décident
de soumettre à un arbitre le règlement d’un litige déjà né. Le compromis est 84. L’acte civil : est celui qui est accomplit dans le cadre d’une activité civile
valable aussi bien en droit civil qu’en droit commercial
85. L’acte de commerce : est celui qui est accomplit dans le cadre d’une activité
74. La clause compromissoire : c’est une disposition du contrat par laquelle les commerciale. Cet acte peut être accomplit par le commerçant ou le non
parties s’engagent à l’avance de soumettre le règlement de litige qui pourrait commerçant
naitre à l’occasion de leur contrat à un arbitre
86. L’acte de commerce objectif : est un acte qui a le caractère commercial en tenant
75. L’arbitre : est un juge privé qui prononce des décisions appelées sentences compte simplement de sa nature et sans tenir compte de la qualité de la personne
arbitrales qui l’effectue

76. Le juge : est un magistrat de l’ordre judiciaire professionnel, ayant pour mission 87. L’acte de commerce subjectif (ou par accessoire) : c’est un acte qui par sa
de prononcer des jugements au niveau des tribunaux et prononce des arrêts au nature est civil, mais devient commercial parce qu’il est accomplit dans le cadre
niveau des cours d’une activité commerciale par une personne commerçante

77. Le jugement : est une décision rendue par les tribunaux 88. La présomption simple : c’est celle qui peut être combattue (contredite) par la
preuve contraire
78. L’arrêt : Est une décision rendue par les cours
89. La présomption irréfragable : c’est celle qui ne peut être contredite par une
79. La sentence arbitrale : est une décision rendue par un arbitre preuve contraire

80. L’ordonnance d’exéquatur : est l’acte par lequel le président du tribunal 90. La présomption de commercialité : c’est une supposition faite par le législateur,
ordonne l’exécution de la sentence arbitrale qui précise que, tous les actes accomplis par un commerçant pour les besoins de
son commerce sont des actes commerciaux
81. La cour commence de justice et d’arbitrage (C.C.J.A) : est une institution
indépendante de l’O.H.A.D.A dotée des pouvoirs spécifiques. Elle assure 91. La civilité par accessoire : acte de commerce par nature devenu civil par ce que,
l’interprétation et l’application du traité de l’O.H.A.D.A dans les différents Etats accomplit par un non commerçant dans le cadre d’une activité civile
membres
92. L’accessoire suit le principal : l’acte secondaire accompagne l’activité principale
82. Le créancier : est une personne qui peut exiger d’une autre personne
l’accomplissement d’une prestation qui lui est due 93. La lettre de change ou traite : c’est un écrit par lequel une personne appelée
tireur (créancier) donne l’ordre à son tiré (le débiteur) de payer une somme
83. Le débiteur : est une personne qui doit accomplir une prestation au profit d’une d’argent) une autre personne appelée bénéficiaire et a une échéance donnée
autre personne

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94. Le warrant : c’est un effet de commerce qui permet d’obtenir un crédit garantie 105.La clause de non concurrence ou clause de non rétablissement : c’est une
par les marchandises déposées dans un magasin général disposition du contrat par laquelle l’une des parties s’interdit dans certaines
limites de temps et de lieu d’exercer une activité professionnelle susceptible de
95. Le billet à ordre : c’est un écrit par lequel une personne appelée souscripteur faire concurrence à l’autre partie
s’engage à payer à une date donnée une somme d’argent déterminée à une autre
personne appelée bénéficiaire 106.Le majeur sous tutelle : est une personne qui ne peut pas accomplir lui-même ses
actes. Ses actes sont accomplis par un représentant légal appelé tuteur
96. Le chèque : est un écrit par lequel l’émetteur (tireur) donne l’ordre à sa banque ou
à un établissement assimilé (tiré) de payer une somme d’argent déterminée) lui- 107.Le majeur sous curatelle : est une personne qui elle-même ses actes, mais elle
même (chèque de retrait) ou à une tierce personne (bénéficiaire) est assistée par un représentant légal appelé curateur
108.Le tuteur : est le représentant légal du majeur sous tutelle
97. Le commerçant : est une personne qui effectue des actes de commerce et en fait
sa profession habituelle 109.Le curateur : est le représentant légal du majeur sous curatelle

98. L’artisan : est un travailleur indépendant qui exerce un métier manuel nécessitant 110.Le fonds de commerce : est l’ensemble des moyens permettant au commerçant
des connaissances techniques dans une petite entreprise. Il ne peut employer plus d’attirer et de conserver la clientèle
de dix travailleurs
111.Les marchandises : ce sont des stocks ; des matières premières et produits
99. L’artiste : produit l’œuvre de l’esprit et travaille à titre indépendant fabriqués destinés à la vente

100.L’ouvrier : est celui qui exerce un travail manuel et est subordonné à son patron 112.La clientèle : c’est l’ensemble des personnes qui fréquentent habituellement un
fonds de commerce
101.Le double statut : c’est lorsqu’une personne exerce deux activités distinctes, dont
l’une n’est pas l’accessoire de l’autre 113.L’achalandage : c’est l’ensemble des personnes qui fréquentent
occasionnellement un fonds de commerce
102.L’incompatibilité : c’est une interdiction faite par la loi à certaines personnes
d’exercer le commerce en raison des professions qu’elles exercent déjà 114.Le nom commercial : c’est l’appellation sous laquelle le commerçant exerce son
activité commerciale
103.La déchéance : c’est une interdiction faite par la loi d’exercer le commerce à
certaines personnes ayant subi des condamnations pénales 115.L’enseigne : est un signe extérieur placé sur la façade d’un établissement
commercial par lequel un fonds de commerce se distingue de ses concurrents
104.La clause d’exclusivité : c’est une disposition du contrat qui donne le monopole
de vente, d’importation de certains produits à un commerçant déterminé

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116.Le droit de bail : c’est un droit reconnu au commerçant locataire d’un
établissement commercial par lequel il exploite son fonds de commerce d’obtenir 128.La location gérance ou gérance libre : c’est une convention par laquelle le
le renouvellement de son bail propriétaire du fonds de commerce le donne à bail à un tiers qui l’exploite à ses
risques et périls moyennant une redevance appeler loyer
117.Le brevet d’invention : activité inventive susceptible d’application industrielle
déposée et juridiquement protégée 129.La gérance salariée : c’est un contrat par lequel le propriétaire d’un fonds de
commerce confie l’exploitation à un tiers moyennant un salaire
118.Les dessins et modèles : création dans le domaine artistique et industriel
130.La gérance sociétaire (gérance de société) : c’est un contrat par lequel une
119.Les marques : signes distinctifs qui servent à rallier la clientèle personne est placée à la tète d’une société de personne ou d’une S.A.R.L pour la
diriger
120.La propriété industrielle : c’est un droit reconnu au fabriquant ou au titulaire
d’une œuvre industrielle, d’un produit à titre temporaire 131.Le nantissement du fonds de commerce : c’est un contrat par lequel un débiteur
remet son fonds de commerce en garantie du paiement d’une dette sans être
121.La propriété littéraire et artistique : ce sont des droits d’auteur reconnus aux matériellement dépossédé ou dessaisi
producteurs des œuvres de l’esprit
122.La licence en droit commercial : est un droit d’exploitation accordé par le 132.Le nantissement conventionnel : c’est une garantie conclue exclusivement par
titulaire d’un brevet ou d’une marque à un tiers moyennant une redevance les parties contractantes sans la présence d’une autorité judiciaire

123.La licence en droit administratif : est une autorisation administrative accordée à 133.Le nantissement judiciaire : est une garantie faite au créancier par le débiteur en
un commerçant en vue d’exercer une activité déterminée présence d’un juge (le tribunal)

124.La cession : est considérée comme un transfert de propriété d’un droit ou d’un 134.La l’urge du nantissement : est une procédure par laquelle l’acquéreur d’un
bien à un tiers fonds de commerce ayant fait l’objet d’une garantie se libère (paye) en proposant
le paiement total du prix au créancier nantis
125.La cession à titre gratuit : est le transfert de propriété, d’un droit ou d’un bien à 135.La concurrence déloyale : c’est le fait pour un commerçant de mauvaise foi de
un tiers sans contre partie financière détourner la clientèle de son concurrent en utilisant les méthodes contraires à
l’usage ou à l’honnêteté de la profession
126.La cession à titre onéreux : est le transfert de propriété, d’un droit ou d’un bien
qui se fait avec une contre partie financière 136.L’action en concurrence déloyale : c’est la possibilité qui est donnée à un
commerçant de poursuivre en justice celui qui à détourné ou tenté de détourner sa
127.L’apport en société : c’est un contrat par lequel le propriétaire du fonds de clientèle par mauvaise foi
commerce le concède à une société en contre partie des parts sociales ou actions
remises à l’apporteur

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137.La contrefaçon : c’est le fait d’imiter ou de reproduire frauduleusement le produit 148.La vente F.O.B (Free ou board) franco à bord : dans cette vente, le vendeur se
ou l’œuvre d’autrui sans autorisation contente de livrer la marchandise au port désigné par l’acheteur

138.L’action en contrefaçon : consiste à poursuivre en justice l’auteur d’une 149.L’action rédhibitoire : est celle qui consiste pour l’acheteur à restituer la chose
imitation frauduleuse d’un produit ou d’une œuvre d’autrui contenant les vices cachés en exigeant en contre partie le remboursement du prix

139.La vente commerciale : c’est la convention par laquelle le vendeur s’oblige à 150.L’action estimatoire : est celle qui permet à l’acheteur de garder la chose avec
livrer la chose et l’acheteur à payer le prix ses défauts en exigeant la réduction du prix

140.Les arrhes : constituent une somme d’argent versée d’avance par l’acquéreur au 151.La laissé pour compte : se traduit par le refus de prendre livraison des
montant de la conclusion du contrat pour garantir la promesse de contracter marchandises

141.La clause des arrhes : c’est une disposition du contrat qui stipule l’obligation 152.La réfaction : c’est une réduction sur les prix des marchandises accordée par le
pour l’une des parties (l’acheteur ou le client) de verser une somme d’argent en juge lorsque la qualité ou la quantité des choses livrées n’est pas conforme à celle
garantie de l’exécution du contrat qui était convenue lors du contrat

142.Le dédit : c’est une somme d’argent versé par l’une des parties à titre d’indemnité 153.La résolution : c’est une sanction qui consiste à effacer rétroactivement les
en cas de rétractation obligations nées des contrats synallagmatiques lorsque l’une des parties n’exécute
pas ses prestations
143.La clause de dédit : c’est une disposition du contrat qui stipule l’obligation pour
l’une des parties de verser une somme d’argent à titre d’indemnité en cas de non 154.La résiliation : c’est la suppression pour l’avenir d’un contrat successif, en raison
accomplissement du contrat ou de rétraction de l’inexécution par l’une des parties de ses obligations

144.Les ventes franco gare départ : le vendeur supporte les risques jusqu’à la gare de 155.Le droit de rétention : c’est un droit reconnu au créancier de détenir le bien du
départ des marchandises débiteur remis en garantie tant qu’il n’est pas payé

145.Les ventes franco gare destination : le vendeur supporte les risques jusqu’à 156.Le droit de suite : c’est une prérogative permettant au créancier hypothécaire ou
l’arrivée des marchandises à la gare de destination privilégie de poursuivre le paiement de la dette en quelque main qu’elle se trouve,
146.Les ventes franco domicile : le vendeur supporte les risques jusqu’au domicile même entre les mains d’un tiers

147.La vente C.A.F (vente coût assurance Fret) : l’acheteur supporte dès le départ 157.Le droit de préférence : c’est un droit reconnu à certains créanciers
les risques ; mais le vendeur doit payer le prix du transport et l’assurance qui hypothécaires ou privilégies de se faire payer au premier rang sur le produit de la
seront inclus dans le prix de vente des marchandises (vente à port payé) vente du bien saisi par rapport au créanciers chirographaires

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158.Les magasins généraux : ce sont des entrepôts qui reçoivent les produits de toute 170.Le commerçant de fait : c’est celui qui exerce les actes de commerce, qui fait de
nature (matières premières, marchandises) cette activité sa profession habituelle, mais il n’est pas immatriculé au registre du
commerce et du crédit mobilier (R.C.C.M)
159.Les établissements de vente à l’encan : exploitent des salles ou s’effectuent les
ventes aux enchères publiques 171.Le commerçant de droit : est celui qui en principe est immatriculé au registre du
commerce et du crédit mobilier (R.C.C.M)
160.La redevance : est une somme d’argent reçu par une personne à la suite de la
location d’un bien meuble 172.La prescription acquisitive : la prescription est acquisitive lorsqu’elle fait
acquérir un droit réel au titulaire après écoulement d’une période donnée
161.Le loyer : est une somme reçu par une personne à la suite de la location d’un bien
immeuble 173.La prescription extinctive : c’est lorsqu’elle fait perdre un droit réel au titulaire
après l’écoulement d’un temps donné
162.Le pas de porte : c’est une somme d’argent versée par le locataire à son bailleur
au moment de la conclusion du contrat 174.Le fonds artisanal : est celui qui est exploité par un artisan, il est soumis aux
règles du droit civil
163.L’amende : c’est une somme d’argent mise à la charge de l’auteur d’une faute,
infligée par un particulier sous forme de sanction 175.Res–périt–Créditori : signifie que la perte de la chose incombe au créancier

164.L’intérêt compensatoire : c’est une somme d’argent destinée à compenser un 176.Res–périt–Déditori : signifie que la perte de la chose incombe au débiteur c'est-à-
manquement dire à l’acheteur

165.La chose de genre : est un bien qui n’est pas encore individualisé Res = Chose
Péri = Perte
166.Le corps certain : est un bien individualisé, personnalisé dont la quantité et le Créditori = créancier
nombre est connu Débitori = débiteur

167.La vente civile : est un contrat désintéressé à caractère non lucratif 177.Les installations : ensemble de matériel placé de façon ordonnée dans
l’immeuble commercial, permettant son fonctionnement
168.Le gage sans dépossession : est une garantie accordée au créancier par le
débiteur, sans remettre la chose, objet de ladite garantie 178.Les agencements : ce sont des dispositions ou des superpositions des produits ou
des marchandises sur les étagères d’un immeuble commercial
169.Le gage avec dépossession : est une garantie faite au créancier par le débiteur,
avec remise de la chose, objet de la garantie

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179.Le dumping : c’est une pratique qui consiste à vendre sur les marchés extérieurs à 189.Le mandataire imparfait : est un intermédiaire qui agit pour le compte du
des prix inférieurs à ceux qui sont pratiqués sur le marché national. Cette pratique commerçant
à pour but de faire disparaitre les concurrents. Il s’agit d’une vente à perte
190.Le commissionnaire : est celui qui accomplit en son nom, mais pour le compte
180.En port dû : c’est le paiement du prix de transport par le destinataire du commettant la vente ou l’achat des marchandises moyennant une commission
(rémunération)
181.En port payé : c’est le paiement du prix de transport par l’expéditeur
191.La clause de ducroire : c’est une convention par laquelle le commissionnaire se
182.L’action paulienne : est une action par laquelle le créancier demande en justice la porte garant vis-à-vis du commettant de l’exécution de l’opération par le tiers avec
révocation (l’annulation) des actes d’appauvrissement accomplis une autre pour qui il traite pour le compte du commettant
l’accomplissement d’un ou de plusieurs actes juridiques
192.L’hypothèque conventionnelle : c’est celle qui est consentie par celui qui est
183.Le mandat : c’est un acte par lequel une personne est chargée d’en représenter titulaire d’un droit réel immobilier régulièrement inscrit et capable d’en disposer
une autre pour l’accomplissement d’un ou de plusieurs actes juridiques
193.L’hypothèque forcée : c’est celle qui est conférée par la loi par une décision de
184.La procuration : c’est un acte par lequel une personne donne son pouvoir à une justice, sans le consentement du débiteur
autre d’agir en son nom
194.Le bail commercial : est un contrat dans lequel le locataire exploite un immeuble,
185.Le mandataire parfait : est un intermédiaire qui agit pour le compte et au nom un fond commercial ou artisanal dont le bailleur est propriétaire
du commerçant
195.La déspécialisation partielle des lieux loués : elle permet au locataire
186.L’agent commercial : est un intermédiaire de commerce qui en qualité de commerçant d’étendre ses activités, c'est-à-dire d’ajouter à l’activité fixée au bail
mandataire agit de façon indépendante, sans etre lié par un contrat de travail, une ou plusieurs activités complémentaires
négoce et conclu des contrats au nom et pour le compte des commerçante
196.La déspécialisation totale des lieux loués : c’est le changement d’activités
187.Le voyageur représentant placier (VRP) : c’est un intermédiaire travaillant de totalement différentes à la première
façon permanente pour le compte de la société, il se change de solliciter la
clientèle, de conclure des ventes, il est lié par un contrat de travail 197.La cession du bail : c’est lorsqu’il s’agit pour le locataire de céder son droit au
bail
188.Le courtier : est un intermédiaire qui à la qualité de commerçant et qui fait
habituellement la profession de mettre en rapport des personnes en vue de faciliter 198.La sous location : est un contrat par lequel le locataire d’un immeuble le donné à
ou de faire aboutir la conclusion des conventions, opérations ou transactions entre bail à un tiers appelé « sous locataire »
ces personnes

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199.L’éviction : c’es lorsque le bailleur refuse de renouveler le contrat de bail sans
motif (raison valable) 209.La clause limitative de responsabilité : est une disposition du contrat qui réduit
la responsabilité du transporteur
200.L’indemnité d’éviction : est une somme d’argent que le bailleur devra payer au
locataire lorsqu’il refuse de renouveler le contrat de bail sans motif (raison 210.Le navire : est un instrument de transport destiné à la navigation sur les mers
valable)
211.Le bateau : est un instrument de transport destiné à la navigation sur les fleuves
201.Le contrat de transport : est une convention par laquelle une personne s’engage
à transporter soit une autre personne soit une marchandise d’un lieu à un autre 212.L’apport : c’est ce que l’associé donne à la société afin de prétendre à sa part de
moyennant un prix déterminé bénéfice, à d’autres droits

202.La lettre de voiture : est un document qui sert de preuve en matière de transport 213.L’apport en numéraire : c’est l’argent liquide ou en chèque que l’associé donne
terrestre à la société

203.Le récépissé : est un document qui sert de preuve en matière de transport 214.L’apport en nature : c’est un bien matériel comme un véhicule, un appartement
ferroviaire et routier que l’associé donne à la société

204.La charte partie : est un document qui sert de preuve en matière de transport 215.L’apport en industrie : c’est un nom commercial de grande réputation, le savoir
maritime. Elle constate le contrat de transport maritime ou l’expérience professionnel que l’associé apporte à la société

205.Le connaissement : est un document qui sert de preuve en matière de transport 216.L’affectio-societatis : c’est la volonté d’être et de travailler ensemble qui doit
maritime ou fluvial. Elle représente juridiquement la marchandise continuer d’animer tous les associés

206.Le mandat civil : est un contrat initié par une personne, le mandant choisi son 217.La clause léonine : c’est une disposition du contrat qui prive un associé de
mandataire sur la base des qualités psychologiques et morales. Le mandataire agit participer aux pertes réalisées par la société, mais ou peut lui attribuer la plus
au nom et pour le compte du mandant : c’est un contrat désintéressé (à caractère grosse partie du profit réalisé
non lucratif)
218.La convention de croupier : c’est un accord par lequel les associés d’une société
207.Le mandat commercial : est un contrat bilatéral, synallagmatique, à titre onéreux de personne peuvent céder (vendre) leurs parts à des tiers
et à caractère lucratif. Ici, le mandataire qui agit au nom du mandant apparait
comme un commissionnaire 219.La S.A.R.L : c’est la société à responsabilité limitée. Elle se compose de plusieurs
associés
208.La clause exonératoire : est une disposition du contrat qui met à l’écart la 220.L’EURL : l’entreprise unie personnelle à responsabilité limitée, se compose d’un
responsabilité du transporteur seul associé

11
231.La société en nom collectif : est celle dont la gérance est assurée par tous les
221.Les commandités : ce sont des associés d’une société en commandite, ils sont associés sauf en cas de désignation de gérant
responsables des dettes sociales de la société, ils sont tous des commerçants
232.La société anonyme : est celle dont la gérance est assurée par le PDG assisté d’un
222.Les commanditaires : ce sont des associés d’une société en commandite simple, conseil d’administration
bailleurs de fonds n’ayant pas la qualité de commerçant
233.Le fonds commercial : c’est l’ensemble des éléments incorporels (obligatoires)
223.Le commissionnaire de transport : a pour but de faire acheminer la marchandise du fonds de commerce composé du nom commercial, de la clientèle,
d’un lieu à un autre l’achalandage et l’enseigne

224.Le transitaire : à pour mission de retirer la marchandise au cours du trajet pour la 234.La chambre de commerce : c’est un établissement public composé des
réexpédier à son point de destination commerçants et des industriels ayant pour mission de défendre les intérêts
généraux du commerce et de l’industrie
225.La clause de ducroire : c’est une convention par laquelle le commissionnaire se
porte garant vis-à-vis du commettant de l’exécution de l’opération par le tiers avec 235.Le tribunal de commerce (ou tribunal consulaire) : composée des juges élus,
qui il traite pour le compte du commettant changée de trancher les litiges relatifs aux actes de commerce entre les
commerçants
226.Echevinage : c’est un mode de composition de certaines juridictions associant un
ou plusieurs magistrats de carrière et des personnes issues de certaines autres 236.L’acompte : c’est un paiement partiel effectué sur le montant total de la dette
catégories professionnelles
237.La gérance sociétaire (gérant de société) : c’est un contrat par lequel une
227.L’acte constitutif : c’est un acte juridique créant des droits nouveaux ou personne est placée à la tête d’une société de personnes ou d’une SARL pour la
modifiant une situation antérieure diriger. Il est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir au nom de la société,
sous réserve des pouvoirs attribués aux autres organes
228.L’acte déclaratif : c’est un acte juridique constatant une situation juridique
préexistante 238.Le nantissement : est un contrat par lequel un débiteur remet une chose mobilière
ou immobilière à son créancier pour garantir sa dette
229.La concurrence loyale : c’est le fait pour le commerçant de respecter les règles
du commerce dans la pratique de ses activités 239.La caution :
1. Est une garantie morale par laquelle une personne se porte garante à payer une
230.La lettre de transport aérien : est un document qui sert de preuve en matière de dette en lieu et place d’un débiteur
transport aérien des marchandises 2. Est une somme d’argent déposée le jour de la conclusion du contrat de location
par le locataire

12
240.Le cautionnement : est un contrat qui institue la caution

241.Le code de commerce : est un document qui porte sur les règles juridiques
applicables aux commerçants

242.Le boni de liquidation : est une somme d’argent restante après avoir payer la
dette suite à une liquidation des biens. Il revient de droit au débiteur commerçant

PARTIE
COMPARAISON DES MOTS ET EXPRESSIONS JURIDIQUES

1. La loi et les conventions internationales :


 Point commun : ce sont les sources directes du droit commercial

13
 Nuance : la loi est une règle de droit écrite élaborée par l’autorité publique alors  Point commun : ce sont des procédés ou des modes de preuve en matière
que les conventions internationales sont des accords conclus entre deux ou commerciale
plusieurs Etats dans le domaine du commerce  Nuance : la présomption est une supposition faite par le juge pour démontrer
l’exactitude d’un fait inconnu alors que le parère est une attestation qui sert de
2. La doctrine et la jurisprudence : preuve en matière d’usages commerciaux. Elle est délivrée par la chambre de
 Point commun : ce sont les sources indirectes du droit commercial commerce
 Nuance : la doctrine est l’ensemble des opinions émises par les juristes sur des
questions de droit alors que la jurisprudence est l’ensemble des décisions de 8. Acte authentique et Acte sous seing privé :
justice rendues par les cours et les tribunaux  Point commun : ce sont des documents qui servent de preuve en matière
commerciale
3. La coutume et la doctrine :  Nuance : l’acte authentique est un document rédigé par une autorité publique
 Point commun : ce sont les sources indirectes du droit commercial alors que l’acte sous seing privé est un document rédigé par les parties au contrat
 Nuance : la coutume est une règle de droit non écrite qui se forme par les usages
alors que la doctrine est l’ensemble des opinions émises par les juristes sur des 9. La Masse et le syndic :
questions de droit  Point commun : ce sont des organes de contrôle mis en place permettant de faire
exécuter la procédure de liquidation ou de redressement judiciaire ; lorsque le
4. La coutume et les usages : débiteur se trouve dans l’un des deux cas précités
 Point commun : ce sont les sources indirectes du droit commercial  Nuance : la masse est un groupe légal des créanciers d’un débiteur en faillite.
 Nuance : la coutume est une règle de droit non écrite qui se forme par les usages Cette masse est à l’attente du paiement des créances respectives de chacun des
alors que les usages sont les pratiques courantes auxquelles les parties doivent se créanciers alors que le syndic est une personne physique désignée soit par le
référer tribunal, soit par les parties du contrat ayant pour mission de contrôle, de
surveiller les activités du débiteur en redressement judiciaire ou en liquidation
5. Usage de fait et usage de droit : judiciaire
 Point commun : ce sont les sources indirectes du droit commercial
 Nuance : les usages de fait ont un caractère non obligatoire alors que les usages 10. La déconfiture et la cessation des paiements
de droit ont un caractère obligatoire  Point commun : les deux notions expriment la situation d’un débiteur qui n’arrive
plus à payer ses dettes
6. La loi et la coutume :  Nuance : la déconfiture est la situation d’un débiteur non commerçant qui n’arrive
 Point commun : ce sont les sources du droit commercial plus à payer ses dettes alors que la cessation des paiements est la situation d’un
 Nuance : la loi est une règle de droit écrite élaborée par l’autorité publique alors débiteur commerçant qui n’arrive plus à payer ses dettes
que la coutume est une règle de droit non écrite qui se forme par les usages
11. La mise en demeure en matière civile et la mise en demeure en matière
7. La présomption et le parère commerciale :

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 Point commun : ce sont les actes par lesquels les créanciers exigent à leurs
débiteurs d’exécuter leurs obligations arrivées à échéance 16. Le crédit et la publicité
 Nuance : la mise en demeure en matière civile se fait par un acte d’huissier de  Point commun : ce sont les mécanismes favorables aux opérations commerciales
justice alors que la mise en demeure en matière commerciale se fait par une  Nuance : le crédit est un prêt à long terme que la banque accorde à un client alors
simple lettre recommandée. que la publicité est le moyen par lequel le commerçant fait connaitre son produit à
la clientèle
12. La mise en demeure et l’injonction de payer :
 Point commun : ce sont des procédures simplifiés de recouvrement des créances 17. Le crédit et le découvert
(civiles ou commerciales)  Point commun : ce sont des prêts que la banque accorde à ses clients
 Nuance : la mise en demeure est l’acte par lequel le créancier demande à son  Nuance : le crédit est un prêt à long terme que la banque accorde à un client alors
débiteur d’exécuter son obligation à l’arrivée du terme alors que l’injonction de que le découvert est un prêt à court terme que la banque accorde à un client
payer est une procédure rapide et simplifiée de recouvrement des créances civiles titulaire d’un compte dans cette banque
et commerciales
13. Le règlement préventif et le redressement judiciaire 18. La compétence d’attribution et la compétence territoriale
 Point commun : ce sont les procédures collectives d’apurement du passif  Point commun : ce sont les pouvoirs reconnus à une juridiction pour trancher un
 Nuance : Le règlement préventif est une procédure qui permet d’éviter la litige
cassation des paiements ou la cassation d’activités au moyen d’un concordat  Nuance : la compétence d’attribution est le pouvoir reconnu à un tribunal de
préventif alors que le redressement judiciaire est une procédure destinée à la trancher un litige par rapport à sa nature alors que la compétence territoriale est le
sauvegarde de l’entreprise et à l’apurement passif pouvoir reconnu à un tribunal de trancher un litige par rapport à son lieu

14. La liquidation des biens et le redressement judiciaire 19. La clause compromissoire et la clause attributive de compétence
 Point commun : ce sont les procédures collectives d’apurement du passif  Point commun : ce sont des dispositions insérées à l’avance dans les contrats par
 Nuance : la liquidation des biens est une procédure qui à pour objet la réalisation les parties
de l’actif du débiteur pour apurer son passif alors que le redressement judiciaire  Nuance : La clause compromissoire est une disposition du contrat par laquelle les
est une procédure destinée à la sauvegarde de l’entreprise en difficulté et à parties s’engagent à l’avance de soumettre le règlement du litige qui pourrait
l’apurement du passif naitre à l’occasion de leur contrat à un arbitre alors que la clause attributive de
compétence est une disposition du contrat par laquelle les parties désignent à
15. Le règlement préventif et la liquidation des biens l’avance le tribunal territorialement compétent
 Point commun : ce sont les procédures collectives d’apurement du passif
 Nuance : le règlement préventif est une procédure qui permet d’éviter la cassation 20. La clause compromissoire et le compromis
des paiements ou la cassation d’activité au moyen d’un concordat préventif alors  Point commun : ce sont deux modes de règlement des litiges commerciaux
que la liquidation des biens est une procédure qui à pour objet la réalisation de  Nuance : La clause compromissoire est une disposition du contrat par laquelle les
l’actif du débiteur pour apurer son passif parties s’engagent à l’avance de soumettre le règlement du litige qui pourrait

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naître à l’occasion de leur contrat à un arbitre alors que le compromis est une  Nuance : l’ordonnance de référé est une décision prise par le président du tribunal
convention par laquelle les parties décident de soumettre le règlement de leur en présence des deux parties (le créancier et le débiteur) et suppose
litige déjà né à un arbitre nécessairement un procès en cours alors que l’ordonnance sur requête est une
21. Le juge et l’arbitre décision prise par le président du tribunal à la demande d’une seule partie
 Point commun : ce sont des personnes physiques ayant une compétence de (créancier) et ne suppose pas nécessairement un procès
trancher les litiges soumis à eux
 Nuance : le juge est un magistrat de l’ordre judiciaire professionnel, ayant pour 26. La saisie conservatoire et l’injonction de payer
mission de prononcer des jugements au niveau des tribunaux et prononce des  Point commun : ce sont des procédures d’urgences, spéciales ou simplifiées de
arrêts au niveau des cours alors que l’arbitre est un juge privé qui prononce des recouvrement des créances
décisions appelées sentences arbitrales  Nuance : la saisie conservatoire est une procédure qui permet au créancier de
saisir le président du tribunal pour placer les biens meubles du débiteur sous
22. Le jugement et l’arrêt contrôle judiciaire alors que l’injonction de payer est une procédure rapide et
 Point commun : ce sont des décisions rendues par les juridictions simplifiée de recouvrement des créances civiles et commerciales
 Nuance : le jugement est une décision rendue par un tribunal alors que l’arrêt est
une décision rendue par une cour 27. la présomption simple et la présomption irréfragable
 Point commun :
23. La sentence arbitrale et le jugement  Nuance : la présomption simple est celle qui peut être contredite par la preuve
 Point commun : ce sont des décisions rendues par les juges contraire alors que la présomption irréfragable est celle qui ne peut pas être
 Nuance : la sentence arbitrale est décision rendue par un arbitre (juge privé) alors contredite par la preuve contraire
que le jugement est une décision rendue par un tribunal
28. le passif exigible et l’actif disponible
24. Le référé commercial et la saisie conservatoire  Point commun : ce sont des éléments qui figurent dans un bilan
 Point commun : ce sont des procédures d’urgences, spéciales ou simplifiées de  Nuance : le passif exigible est l’ensemble des dettes d’un débiteur dont la date
recouvrement des créances en matière commerciale d’échéance est arrivée à terme. Ces dettes constituent des créances impayées,
 Nuance : Le référé commercial est une procédure urgente engagée par le président certaines et exigibles alors que l’actif disponible est l’ensemble des biens
du tribunal face à un plaignant qui ne craint pas d’être contredit par son adversaire mobiliers et immobiliers des créances et sommes d’argent que possède un
alors que la saisie conservatoire est une procédure qui permet au créancier de commerçant ou une entreprise et figurent dans la partie gauche du bilan
saisir le président du tribunal pour placer les biens meubles du débiteur sous
contrôle judiciaire 29. Le concordat préventif et le concordat de redressement
 Point commun : ce sont des accords conclus entre le débiteur et ses créanciers
25. l’ordonnance de référé et l’ordonnance sur requête dans lesquels ils déterminent les délais de paiement pour les entreprises en faillite
 Point commun : ce sont des procédures d’urgences, spécifiques dans le règlement ou en difficultés financières
des litiges

16
 Nuance : Le concordat préventif est un accord signé entre le débiteur et ses  Point commun : les deux exercent des activités à titre indépendant
créanciers destinés à éviter la cessation de paiement ou la cessation d’activité de  Nuance : L’artisan est une personne qui exerce un métier manuel à titre
l’entreprise alors que le concordat de redressement est un accord signé entre le indépendant alors que le commerçant est une personne qui exerce les activités de
débiteur et ses créanciers déterminant les modalités de redressement de commerce et en fait sa profession habituelle
l’entreprise en difficulté économique et financière
35. L’artisan et l’artiste
30. le gage et l’hypothèque  Point commun : les deux exercent un travail à titre indépendant
 Point commun : ce sont des garanties exigées par les créanciers pour accorder le  Nuance : L’artisan est une personne qui exerce un métier manuel à titre
crédit à leurs débiteurs indépendant alors que l’artiste est une personne qui produit les œuvres de l’esprit
 Nuance : le gage est une garantie portant sur un bien meuble alors que (résultant de l’imagination et de la créativité)
l’hypothèque est une garantie portant sur un bien immeuble
36. L’artisan et l’ouvrier
31. la prescription en matière civile et la prescription en matière commerciale  Point commun : les deux exercent un métier manuel
 Point commun : ce sont des délais accordés pour intenter une action en justice  Nuance : L’artisan est une personne qui exerce un métier manuel à titre
 Nuance : la prescription en matière civile est de 5 ans, encore appelée prescription indépendant alors que l’ouvrier est subordonné à son patron. Il ne vend pas lui-
quinquennale alors que la prescription en matière commerciale est de 30 ans, même les produits de son travail
encore appelée prescription trentenaire
38. le commerçant et l’artiste
32. la prescription acquisitive et la prescription extinctive  Point commun : les deux exercent un travail à titre indépendant
 Point commun : ce sont des droits que l’on peut acquérir ou perdre après  Nuance : le commerçant est une personne qui exerce les activités de commerce et
écoulement d’un délai déterminé en fait sa profession habituelle alors que l’artiste est une personne qui produit les
 Nuance : la prescription acquisitive est celle qui fait acquérir un droit réel au œuvres de l’esprit (résultant de l’imagination et de la créativité)
titulaire après écoulement d’une période donnée alors que la prescription
extinctive est celle qui fait perdre un droit réel au titulaire après écoulement d’une 39. le commerçant et l’ouvrier
période donnée  Point commun : les deux exercent un travail à but lucratif
 Nuance : le commerçant est une personne qui exerce les activités de commerce et
33. La preuve en matière civile et la preuve en matière commerciale en fait sa profession habituelle alors que l’ouvrier est subordonné à son patron.
 Point commun : les deux permettent d’établir ou de démontrer la réalité d’un fait
ou de l’existence d’un acte juridique 40. L’ouvrier et l’artiste
 Nuance : La preuve en matière civile se fait par écrit alors que la preuve en  Point commun : les deux exercent un travail à but lucratif
matière commerciale se fait par tout moyen  Nuance : l’ouvrier est subordonné à son patron alors que l’artiste est une personne
qui produit les œuvres de l’esprit (résultant de l’imagination et de la créativité)
34. L’artisan et le commerçant

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41. la chambre de commerce et le tribunal de commerce  Nuance : l’incapacité est l’état d’une personne privée par la loi de la jouissance ou
 Point commun : ce sont des organes judiciaires qui protègent et défendent les de l’exercice de certains droits alors que l’incompatibilité est l’interdiction faite
intérêts des commerçants et des industriels par la loi à certaines personnes d’exercer le commerce en raison des professions
 Nuance : la chambre de commerce est un établissement public composé des qu’elles exercent déjà
commerçants et des industriels ayant pour mission de défendre les intérêts
généraux du commerce et de l’industrie alors que le tribunal de commerce est une 46. la lettre de change et le billet à ordre
juridiction composée des juges élus chargée de trancher les litiges relatifs aux  Point commun : ce sont des actes de commerce par la forme
actes de commerce entre les commerçants  Nuance : la lettre de change est un écrit par lequel une personne appelée tireur (le
créancier) donne l’ordre à son tiré (le débiteur) de payer une somme d’argent
42. le commerçant de fait et le commerçant de droit déterminée à une autre personne appelée bénéficiaire à une échéance donnée alors
 Point commun : les deux exercent les actes de commerce que le billet à ordre est un écrit par lequel une personne appelée souscripteur
 Nuance : le commerçant de fait n’est immatriculé au registre de commerce et de s’engage à payer une somme d’argent déterminée à une autre personne appelée
crédit immobilier alors que le commerçant de droit est immatriculé au registre de bénéficiaire à une échéance donnée
commerce et de crédit immobilier
47. le warrant et la lettre de change
43. L’incompatibilité et la déchéance  Point commun : ce sont des actes de commerce par la forme
 Point commun : ce sont des limites à la liberté d’exercice du commerce  Nuance : le warrant est un effet de commerce qui permet d’obtenir un crédit
 Nuance : l’incompatibilité est une interdiction faite par la loi à certaines garantie par les marchandises disposées dans un magasin général alors que la
personnes d’exercer le commerce en raison des professions qu’elles exercent déjà lettre de change est un écrit par lequel une personne appelée tireur (le créancier)
alors que la déchéance est une interdiction faite par la loi à certaines personnes donne l’ordre à son tiré (le débiteur) de payer une somme d’argent déterminée à
ayant subi des condamnations pénales d’exercer le commerce une autre personne appelée bénéficiaire à une échéance donnée

44. la clause de non rétablissement et la clause d’exclusivité 48. le créancier et le débiteur


 Point commun : ce sont des dispositions contractuelles limitant l’exercice du  Point commun : ce sont de personnes physiques ou morales
commerce  Nuance : le créancier est une personne qui peut exiger d’une autre personne
 Nuance : la clause de non rétablissement est une disposition du contrat qui interdit l’accomplissement d’une prestation qui lui est due alors que le débiteur est une
au commerçant vendeur d’un fonds de commerce de s’installer de nouveau à coté personne qui doit accomplir une prestation au profit d’une autre personne
du fonds de commerce vendu pour exercer la même activité alors que la clause
d’exclusivité est une disposition du contrat qui accorde le monopole de vente ou 49. le récépissé warrant et le récépissé spécial
d’importation de certain produit à un commerçant déterminer  Point commun : ce sont des documents écrits garantissant l’existence d’une
marchandise
45. l’incapacité et l’incompatibilité  Nuance : le récépissé warrant est un écrit délivré par le propriétaire d’un dépôt au
 Point commun : ce sont des interdictions faites par la loi commerçant justifiant l’existence de sa marchandise de diverses natures alors que

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le récépissé spécial est un écrit par lequel le titulaire d’un dépôt reconnait  Nuance : les procédures collectives d’apurement du passif indiquent le droit des
l’existence de marchandise de nature unique du commerçant entreprises en faillite (interviennent lorsque le débiteur est en état de cessation des
paiements) la présomption de solidarité
50. la lettre de rappel et la lettre d’intention  54. la gérance libre et la gérance salariée
 Point commun : ce sont des documents écrits qu’un créancier adresse à son  Point commun : ce sont des opérations qui s’effectuent dans la gestion d’un
débiteur relatif à l’exécution d’une obligation fonds de commerce
 Nuance : la lettre d’intention est un document par lequel le souscripteur exprime à  Nuance : la gérance libre ou location gérance est un contrat qui consiste pour le
un créancier son intention de faire en sorte que le débiteur remplisse ses propriétaire d’un fonds de commerce de confier la gestion totale ou partielle à un
engagements dans un délai précis alors que la lettre de rappel est un écrit par gérant qui s’engage de l’exploiter à ses risques et périls, en son nom et pour son
lequel le créancier fait un rappel à son débiteur de faire face à ses engagements compte alors que la gérance salariée est un contrat par lequel le propriétaire d’un
lorsqu’il n’a pas payé dans les délais convenus. Celle-ci n’entraine pas des fonds de commerce confie l’exploitation à un tiers moyennant un salaire
dommages et intérêts moratoires
55. la clientèle et l’achalandage
51. le majeur en tutelle et le majeur en curatelle  Point commun : ce sont des éléments incorporels du fonds de commerce
 Point commun : ce sont des incapables majeurs. (Des personnes dont les facultés  Nuance : la clientèle est l’ensemble des personnes qui fréquente habituellement
mentales sont gravement altérées pour cas de maladie ou d’un affaiblissement dû à un fonds de commerce alors que l’achalandage est l’ensemble des personnes qui
la vieillesse) fréquente occasionnellement un fonds de commerce
 Nuance : le majeur en tutelle est une personne qui ne peut pas lui-même
accomplir ses actes. Ses actes sont accomplis par son représentant légal appelé 56. le nom commercial et l’enseigne
tuteur alors que le majeur en curatelle est une personne qui peut lui-même  Point commun : ce sont des éléments incorporels du fonds de commerce
accomplir ses actes, mais il est assisté par son représentant légal qui est appelé  Nuance : le nom commercial est l’appellation sous laquelle un commerçant
curateur exerce son activité commerciale alors que l’enseigne est un signe distinctif placé
devant ou sur la façade d’un établissement commercial qui permet de distinguer le
52. le curateur et le tuteur fonds de commerce d’un commerçant à celui d’un autre
 Point commun : ce sont les représentants légaux des majeurs incapables
 Nuance : le tuteur est le représentant légal du majeur en tutelle alors que le 57. Le nantissement conventionnel et le nantissement judiciaire
curateur est le représentant légal du majeur en curatelle  Point commun : ce sont des garanties portant sur des fonds de commerce
 Nuance : Le nantissement conventionnel est une garantie conclue exclusivement
53. les procédures collectives d’apurement du passif et la présomption de par les parties contractantes sans la présence d’une autorité judiciaire alors que le
solidarité nantissement judiciaire est une garantie faite au créancier par le débiteur en
 Point commun : ce sont des mécanismes qui garantissent les créanciers pour le présence d’un juge
recouvrement des créances commerciales
58. L’action en concurrence déloyale et l’action en contrefaçon

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 Point commun : ce sont des mesures destinées à protéger le fonds de commerce  Point commun : ce sont des intermédiaires de commerce
contre la concurrence  Nuance : le courtier est une personne qui met en relation deux personnes qui
 Nuance : L’action en concurrence déloyale est la possibilité qui est donnée à un désirent contracter. Cette opération effectuée par le courtier s’appelle le courtage
commerçant de poursuivre en justice celui qui à détourné ou tenté de détourner sa qui est un acte de commerce alors que le commissionnaire est une personne qui
clientèle par la mauvaise foi alors que l’action en contrefaçon consiste à s’engage à accomplir un ou plusieurs actes en son nom mais pour le compte
poursuivre en justice l’auteur d’une imitation frauduleuse d’un produit ou d’une d’autrui (le commettant). Cette opération s’appelle le contrat de commission
œuvre d’autrui 63. l’action nominative et l’action au porteur
 Point commun : ce sont des titres justifiant l’existence d’une valeur mobilière ou
59. la concurrence loyale et la concurrence déloyale immobilière
 Point commun : ce sont des techniques utilisées par les commerçants pour  Nuance : l’action nominative encore appelée titre nominatif est un document qui
protéger le fonds de commerce mentionne le nom de son titulaire et dont la négociation s’effectue par la formalité
 Nuance : la concurrence loyale est le fait pour le commerçant de respecter les dite de transfert sur les registres de la société alors que l’action au porteur ou titre
règles du commerce dans la pratique de ses activités alors que la concurrence au porteur est une valeur mobilière qui ne mentionne pas le nom de son titulaire,
déloyale est l’ensemble des agissements fautifs commis dans l’exercice d’une mais porte simplement un numéro d’ordre
profession civile ou commerciale
64. La vente commerciale et la vente civile
60. le gérant salarié et le gérant succursaliste  Point commun : ce sont des opérations de cession qui consiste à un transfert de la
 Point commun : ce sont des gérants des fonds de commerce propriété d’une personne à une autre moyennant le paiement d’un prix
 Nuance : le gérant salarié est chargé de gérer le fonds, moyennant une  Nuance : La vente commerciale est un contrat à titre onéreux ayant un caractère
rémunération établie lors de la signature du contrat alors que le gérant lucratif alors que la vente civile est un contrat désintéressé à caractère non lucratif
succursaliste
65. Le gage sans dépossession et le gage avec dépossession
61. L’agent commercial et la V.R.P  Point commun : ce sont des garanties portant sur des biens meubles
 Point commun : ce sont des intermédiaires de commerce qui n’interviennent d’en  Nuance : Le gage sans dépossession est une garantie accordée au créancier par le
vêtir d’un mandat débiteur, sans remettre la chose, objet de ladite garantie alors que le gage avec
 Nuance : L’agent commercial est un intermédiaire qui en qualité de mandataire dépossession est une garantie faite au créancier par le débiteur avec remise de la
agit de façon indépendante, sans être lié par un contrat de travail, négocie et chose objet de la garantie
conclut des contrats au nom et pour le compte des commerçants alors que la V.R.P
(Voyageur, représentant placier) est un intermédiaire travaillant de façon 66. Le gage et le nantissement
permanente pour le compte de la société, il se charge de solliciter la clientèle, de  Point commun : ce sont des garanties accordées par les débiteurs à leurs
conclure des ventes, il est lié par un contrat de travail créanciers
 Nuance : Le gage est une garantie portant sur un bien meuble alors que le
62. le courtier et le commissionnaire nantissement est une garantie portant sur un fonds de commerce

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 Nuance : La chose de genre est un bien qui n’est pas individualisé alors que le
67. Le créancier gagiste et le créancier hypothécaire corps certain est bien individualisé, personnalisé dont la qualité et le nombre est
 Point commun : ce sont des créanciers privilégies connu
 Nuance : Le créancier gagiste est celui qui exige une garantie portant sur un bien
meuble pour accorder le crédit à son débiteur alors que le créancier hypothécaire 72. Le navire et le bateau
est celui qui exige une garantie portant sur un bien immeuble pour accorder le  Point commun : ce sont des instruments de transport
crédit à son débiteur  Nuance : Le navire est un instrument de transport destiné à la navigation sur les
mers alors que le bateau est un instrument de transport destiné à la navigation sur
68. Le créancier privilégie et le créancier chirographaire les fleuves
 Point commun : ce sont différentes catégories des créanciers
 Nuance : Le créancier privilégie est celui qui exige une garantie pour accorder le 73. La redevance et le loyer
crédit à son débiteur alors que le créancier chirographaire ou ordinaire est celui  Point commun : ce sont des sommes d’argent
qui n’exige aucune garantie pour accorder le crédit à son débiteur  Nuance : La redevance est une somme d’argent reçu par une personne à la suite
de la location d’un bien meuble alors que le loyer est une somme d’argent reçu par
69. Les magasins généraux et les établissements de vente à l’encan une personne à la suite de la location d’un bien immeuble
 Point commun : ce sont des entreprises privées à caractère commercial exerçant 74. Le gérant libre et le gérant salarié
chacune d’elle une activité  Point commun : ce sont des personnes qui gèrent un fonds de commerce
 Nuance : Les magasins généraux sont des entreprises qui reçoivent les produits de  Nuance : Le gérant libre ou locataire gérant est une personne qui loue un fonds de
toute nature (matière première, marchandise…) alors que les établissements de commerce. Il est considéré comme un commerçant accomplissant les actes de
vente à l’encan exploitent des salles ou s’effectuent les ventes aux enchères commerce alors que le gérant salarié est une personne qui est lié au propriétaire
publiques d’un fonds de commerce par un contrat de travail ayant une rémunération. Il n’a
pas de qualité de commerçant
70. La S.A.R.L et L’E.U.R.L
 Point commun : ce sont des sociétés commerciales dont la responsabilité des 75. Les installations et les agencements
associés se limite au montant de leurs apports  Point commun : ce sont des éléments corporels, constitutif d’un fonds de
 Nuance : La S.A.R.L est une société à responsabilité limité composée de plusieurs commerce
associés alors que L’E.U.R.L est une entreprise uni-personnelle à responsabilité  Nuance : Les installations sont des ensembles de matériel placé de façon ordonné
limité, composée d’un seul associé dans l’immeuble commercial, permettant son fonctionnement alors que les
agencements sont des dispositions ou des superpositions des produits ou des
71. La chose de genre et le corps certain marchandises sur des étagères d’un immeuble commercial
 Point commun : ce sont des biens accordés au titulaire d’un droit réel
76. Le connaissement et la lettre de transport aérien

21
 Point commun : ce sont des documents qui servent de preuve en matière de accomplir un ou plusieurs actes en son nom, mais pour le compte d’autrui (le
contrat de transport des marchandises commettant). Cette opération s’appelle contrat de commission
 Nuance : Le connaissement est un document qui sert de preuve en matière de
transport maritime des marchandises alors que la lettre de transport aérien est un
document qui sert de preuve en matière de transport aérien des marchandises 81. L’acte constitutif et l’acte déclaratif
 Point commun : ce sont des actes juridiques
77. La réfaction et la résolution  Nuance : L’acte constitutif est un acte juridique créant des droits nouveaux ou
 Point commun : ce sont des décisions prises par le juge dans le cadre des contrats modifiant une situation antérieure alors que l’acte déclaratif est un acte juridique
commerciaux constatant une situation juridique préexistante
 Nuance : La réfaction est destinée à réduire le prix de la marchandise alors que la
résolution exige la restitution des prestations entre les parties au contrat 82. La créance liquidée et la créance exigible
 Point commun : ce sont des dettes
78. Le droit de rétention et droit de suite  Nuance : La créance liquidée est une dette déjà payée alors que la créance
 Point commun : ce sont des droits ou prérogatives d’un créancier exigible est une dette qui devra être payée à une échéance convenue
 Nuance : Le droit de rétention est un droit du créancier qui a en sa détention ou
possession un bien appartenant au débiteur de refuser de s’en dessaisir tant qu’il 83. La présomption et la preuve
n’est pas payé alors que le droit de suite est reconnu au créancier qui n’est pas  Point commun : ce sont des moyens qui servent à démontrer un fait juridique
payé de vendre le fonds de commerce quelque soit les mains entre lesquelles il se  Nuance : la présomption est une supposition d’un fait juridique alors que la
trouve preuve sert à prouver l’existence d’un fait juridique

79. Courtage et commission 84. L’exéquation et l’ordonnance d’exéquatur


 Point commun : ce sont des opérations commerciales  Point commun : ce sont des techniques qui entrainent l’exécution des décisions
 Nuance : le courtage consiste à rapprocher deux parties pour les amener à rendues suite au règlement d’un litige
contracter alors que la commission est le fait que le commissionnaire conclu sous  Nuance : L’exéquation est une mention que le greffier porte sur une décision de
son propre non pour le compte d’un commettant (employeur commerçant) justice afin que celle-ci devienne exécutoire alors que l’ordonnance d’exéquatur
est une décision du tribunal de commerce visant à rendre exécutoire une sentence
80. L’agent commercial et le commissionnaire arbitrale
 Point commun : ce sont des intermédiaires de commerce qui n’interviennent
qu’en vertu d’un mandat 85. La clause attributive de compétence et la compétence d’attribution
 Nuance : l’agent commercial est un auxiliaire qui agit de façon indépendante en  Point commun : ce sont des pouvoirs, l’aptitude reconnu à une juridiction pour
négociant et en concluant des contrats pour le compte d’un ou de plusieurs trancher un litige
commerçants alors que le commissionnaire est une personne qui s’engage à  Nuance : la clause attributive de compétence est une disposition du contrat par
laquelle les parties désignent à l’avance le tribunal territorialement compétent

22
alors que la compétence d’attribution est le pouvoir reconnu à un tribunal de  Point commun : ce sont des actes (écrits) rédigés par une personne dans le but de
trancher un litige par rapport à sa nature se faire représenter par une autre
 Nuance : le mandat est un acte par lequel une personne est chargée d’en
86. Acte civil et l’acte de commerce représenter une autre pour l’accomplissement d’un ou de plusieurs actes juridiques
 Point commun : les deux sont des écrits nécessaires à la validité ou à la preuve alors que la procuration est un acte par lequel une personne donne son pouvoir à
d’une situation juridique une autre d’agir en son nom
 Nuance : l’acte civil est celui qui accomplis par une personne n’ayant pas la
qualité d’un commerçant et a un but non lucratif alors que l’acte de commerce est
celui accomplis par un commerçant et soumis aux règles du droit commercial en
raison de sa nature (achat pour revendre), de sa forme (lettre de change), ou en
raison de la qualité de son auteur

87. Acte de commerce objectif et acte de commerce subjectif


 Point commun : ce sont des actes commerciaux soumis aux règles du droit
commercial
 Nuance : Acte de commerce objectif est un acte qui à le caractère commercial en
tenant compte simplement de sa nature et sans tenir compte de la qualité de la
personne qui l’effectue alors que l’acte de commerce subjectif est un acte qui par
sa nature est civil, mais devient commercial en raison de la qualité commerciale
de son auteur

88. L’action rédhibitoire et l’action estimatoire


 Point commun : ce sont des actions qui protègent l’acheteur contre les vices
cachés d’une marchandise (ce sont des garanties contre les vices cachés)
 Nuance : l’action rédhibitoire appelée encore action en résolution, c’est une action
en justice par laquelle l’acheteur d’un bien demande la résolution ou l’annulation
de la vente en raison des vices cachés de la chose (défauts d’inconformité) alors PARTIE
que l’action estimatoire appelée encore action en réduction, c’est une action par
laquelle l’acheteur d’une chose demande la diminution du prix en raison des CAS PRATIQUES ET SOLUTION
défauts que présente la chose

89. le Mandat et la procuration

23
3. Supposer que le contrat de vente ait stipulé une clause de non garantie des vices
rédhibitifs, quelle serait sa validité à l’égard des parties
4. Analysez et expliquez la raison sociale du vendeur

COMPARAISON :

1. L’action rédhibitoire et l’action estimatoire


2. « Res-périt-créditori et Res-périt-domino »
CORRECTION DU DEVOIR DEPARTEMENTAL 1994
Serie : TG1-TG2-TG3

CAS PRATIQUE
DEVOIR DEPARTEMENTAL 1994 Réponses aux questions
Serie : TG1-TG2-TG3 1. Dans le cas d’espèce, la maxime « Res-périt-domino » peut s’appliquer parce que
dans les contrats de vente des marchandises, ce principe précise que la « perte de
CAS PRATIQUE la chose incombe au débiteur » (l’acheteur). L’hotel BIBOUSSI doit seul
La société Congolaise d’importation ‘’ancien établissement KITOKO’’, a vendu supporter la perte, surtout que les véhicules portaient déjà la ‘’mention vendu’’,
dix (10) véhicules à l’hotel BIBOUSSI au prix total de 15.000.000 FCFA, cela signifie que la propriété était acquise de droit à l’acheteur.
payables en deux tranches dont la première le 07 Mars 1998 et le second le 07
Avril courant. De même, le sinistre a été causé par un cas de force majeur, alors, la société
- D’accord parties, les marchandises vendues qui se trouvent encore dans le Congolaise d’importation peut s’exonérer (n’échapper) de cette responsabilité
magasin ne seraient laissées en possession de l’acquéreur que le samedi 27 Février relative à la perte.
1999 après leur immatriculation.
Entre temps, le vendeur a porté la mention « vendu » sur chaque véhicule 2. Les dix (10) véhicules immatriculés déterminent la nature des choses de genre,
successivement immatriculé sous le n°001-BU 4 à 010-BU 4, le vendredi 26 mais étant individualiser (immatriculés), ils déterminent la conclusion d’un contrat
Février dans l’après midi. de vente commerciale dès que les deux parties se sont mise d’accord sur la chose
- Hélas! Sous la pluie battante de ce même vendredi soir, un incendie provoqué par et le prix.
une foudre à sinistré tout le magasin dont les marchandises ont péri en totalité
La direction de l’hotel vient vous consulter pendant que l’affaire est en délibéré en Ainsi, le moment de la livraison étant prévu après leur immatriculation, il y’avait
vous posant les questions suivantes : déjà en transfert de la propriété et des risques à l’acheteur, conformément aux
dispositions de l’article 1583 du code civil
1. La maxime « Res-péri domino », s’appliquera t-elle dans le cas d’espèce?
Expliquez et justifier votre réponse 3. Les vices rédhibitifs étant des vices cachés c’est-à-dire des défauts d’inconformité
2. Donnez la nature juridique des dix (10) véhicules immatriculés d’une marchandise dont l’existence donne lieu à une garantie, le contrat ne peut

24
pas être valable parce qu’il porte sur un objet certain (précis), même s’il est stipulé NIVEAU : TG1-TG2-TG3
sous une clause de non garantie entre les parties.
4. La raison sociale du vendeur : « la société Congolaise d’importation » est une CAS PRATIQUE
société commerciale qui exerce son activité commerciale sous cette appellation. Aux termes d’une convention d’occupation précaire, Monsieur MIDONDO tient
une boucherie au centre ville de Dolisie à laquelle il voudrait adjoindre une
Cette société a été cédé par les ‘’anciens établissements KITOKO » qui épicerie qu’abriterait un local annexe.
exploitaient au préalable de fonds de commerce.
Hélas, le boucher MIDONDO qui est connu sous son nom patronymique est
Lorsqu’il s’agit d’un commerçant, personne physique, on parle du « non accusé d’usurpation de nom pas son collègue boucher du même rayon
commercial » ; s’il s’agit d’un commerçant personne morale on parle de la
« raison sociale » Par ailleurs, son état de santé l’oblige à confier momentanément son fonds de
commerce à son beau-frère EBALE qui doit lui verser une redevance mensuelle.

II. COMPARAISON : I.QUESTIONS :


1. MIDONDO pourra t-il prétendre à la propriété commerciale :
1. L’action rédhibitoire et l’action estimatoire :  Sur l’immeuble principal
 Point commun : ce sont des actions qui protègent l’acheteur contre les vices  Sur l’annexe?
cachés d’une marchandise (ce sont des garanties contre les vices cachés)
 Nuance : l’action rédhibitoire appelée encore action en résolution, c’est une action 2. Après avoir déterminé la nature de l’opération intervenue entre MIDONDO et
en justice par laquelle l’acheteur d’un bien demande la résolution ou l’annulation son beau-frère, dites si celle-ci est valable. Justifier-votre réponse
de la vente en raison des vices cachés de la chose (défauts d’inconformité) alors
que l’action estimatoire appelée encore action en réduction, c’est une action par 3. Par un raisonnement juridique adéquat, dites quelle sera l’issue du procès relatif
laquelle l’acheteur d’une chose demande la diminution du prix en raison des au nom
défauts que présente la chose
COMPAREZ :
2. « Res-périt-créditori et Res-périt-domino » : 1. La société en nom collectif et la société anonyme dans leurs traits caractéristiques
 Point commun : 2. La situation des commandités dans la commandite simple et dans la commandite
 Nuance : Res–périt–Créditori signifie que la perte de la chose incombe au par action
créancier alors que Res–périt–Déditori signifie que la perte de la chose incombe 3. Les actes de commerce objectifs et les actes de commerce subjectifs
au débiteur c'est-à-dire à l’acheteur
III. EXPLIQUEZ
BACCALAUREAT SESSION 1997 a)- usurpation du nom
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL b)- promesse unilatérale de vente
c)- promesse synallagmatique de vente

25
a)- l’expéditeur et le transporteur maritime
b)- l’expéditeur et le transport ferroviaire
6. Quelle serait l’utilité pratique du document délivré par le transporteur maritime?
7. En quelle qualité agit PONTECO dans la réalisation du transport? Justifier la
BACCALAUREAT TECHNIQUE / SESSION : Juillet 1998 réponse
SERIE G1-G2-G3/ EPREUVE DE : DROIT COMMERCIAL
II.EXPLIQUER LES TERMES SUIVANTS
TRAITER SUCCESSIVEMENT LES SUJETS SUIVANTS 1. Ordonnance d’exequatur
I.CAS PRATIQUE 2. Ordonnance d’injonction de payer
Pour juguler la crise financière qui sévit durement et permettre ainsi
l’accumulation des bénéfices, Mademoiselle MASSI, âgée de 26 ans qui vient
d’achever son cursus académique décidé de s’orienter vers le monde des affaires.
A ce titre elle se voit octroyer un financement de 8.500.000 FCFA grâce à ses
bonnes relations, en vue d’importer du poisson salé, des poules congelés et des
liqueurs d’Afrique du sud. Pour préparer les structures, elle obtient moyennant CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE / SESSION : Juillet
une part en nature un immeuble à usage commercial de Monsieur LISUMA qui a 1998
longtemps exercé la même activité et qui malheureusement venait d’être en faillite SERIE G1-G2-G3 / EPREUVE DE : DROIT COMMERCIAL
il y’a six mois
TRAITER SUCCESSIVEMENT LES SUJETS SUIVANTS
Ainsi, Mademoiselle MPASSI projette un premier voyage à Johannesburg qu’elle
voudrait réaliser le 29 Aout 1998 afin d’y acquérir la marchandise auprès des I.CAS PRATIQUE
différents fournisseurs. Ceux-ci s »engageraient ainsi à livrer la marchandise au 1. En ce qui concerne, les restrictions ou les limites, à la liberté d’exercice du
port du lieu de départ en vue de son acheminement maritime à Pointe-Noire, où la commerce sont les suivants :
PONTECO devrait la retirer et accomplir les formalités douanières pour la faire  Les interdictions
acheminer sur Brazzaville par train, par le biais de la même PONTECO  Les incompatibilités
 Les déchéances
On vous consulte sur les points suivants : 2. L’opération juridique portant sur l’immeuble de Monsieur LISUMA est une
1. Quelles sont les restrictions à la liberté d’exercice du commerce qui la concerne? cession à titre gratuit parce que, la contrepartie de cette cession s’est faite
2. Qualifier l’opération juridique portant sur l’immeuble de Monsieur LISUMA en simplement en nature. Cette cession consiste pour Monsieur LISUMA, de
l’expliquant transférer la propriété à Mademoiselle MPASSI qui doit désormais gérer le fonds
3. En réalité, celui-ci aurait-il un fonds de commerce? Justifie la réponse de commerce en son nom et pour son compte
4. Qualifier avec précision le contrat conclu entre Mademoiselle MPASSI et ses 3. En réalité, Monsieur LISUMA n’aurait plus de fonds de commerce dès lors
fournisseurs et déterminer le moment du transfert de la propriété et des risques qu’il avait cédé son immeuble à usage commercial à Mademoiselle MPASSI et
5. Dire comment se ferait la preuve du contrat intervenu entre :

26
cela se justifie également par la faillite dont il est victime. Celui-ci était titulaire 1. Ordonnance d’exequatur : est l’acte par lequel le président du tribunal
d’un fonds de commerce avant la cession du fonds de commerce ordonne l’exécution de la sentence arbitrale
4. Contrat conclu entre Mademoiselle MPASSI et ses fournisseurs est un contrat 2. Ordonnance d’injonction de payer : c’est un ordre d’exécution donné par le
de vente commerciale entre absents (vente à distance) président du tribunal, permettant au créancier d’effectuer le recouvrement de ses
créances civiles ou commerciales à l’égard de son débiteur
En principe, l’article 1583 du code civil précise que le transfert de la propriété et
des risques s’effectue dès le moment de la conclusion du contrat c’est-à-dire lors
de l’échange des consentements des parties et la propriété est acquise de droit à
l’acheteur à l’égard du vendeur, même si la chose n’est pas livrée ni le prix payé BACCALAUREAT TECHNIQUE
SESSION : Juillet 2000
Par exception, le transfert de la propriété et des risques peut-être retardé lorsqu’il SERIE G1-G2-G3
s’agit : EPREUVE DE : DROIT COMMERCIAL
 D’une vente avec réserve de la propriété
 D’une location-vente I.CAS PRATIQUE
 Des ventes livrables au lieu de destination Désireux de crée une entreprise spécialisée dans l’immobilier dénommée « Congo
 Des ventes livrables au lieu d’expédition services », Monsieur MBEMEBA NDOKOLO domicilié à Brazzaville, à
1. La preuve du contrat peut se faire par : l’intention de réaliser les opérations suivantes courantes courants 1994 :
a) Entre l’expéditeur et le transporteur maritime, au moyen de :
- La charte-partie : c’est un document écrit, permettant de faire la preuve lorsqu’il Au premier trimestre, l’achat des terrains bâtis pour les revendre en bloc ou par
s’agit d’un transport de marchandise par voie maritime locaux aux sociétés pétrolières à Pointe noire ;
b) Entre l’expéditeur et le transporteur ferroviaire, la preuve se fait au moyen de la
lettre de voiturier Au second trimestre, l’importation de 1000 poussins à élever dans sa ferme de
2. L’utilité pratique du document délivré par le transporteur maritime sert de preuve LINZOLO, grâce au son de riz régulièrement livré par les paysans de cette
en cas de litige entre les parties contractantes. Ce document précise également le localité.
contenu et la nature de la marchandise dont le bénéficiaire doit en faire une bonne
réception Par la suite, Monsieur MBEMBA NDOKOLO diversifiera et stabilisera ses
3. Dans la réalisation du transport, la PONTECO agit en qualité de commissionnaire activités, mais il hésite actuellement sur la forme juridique de l’entreprise, étant
(mandataire) parce qu’elle agit en son nom, mais pour le compte de Mademoiselle donné qu’il souhaiterait mettre ses biens personnels à l’abri en cas de faillite
MPASSI, propriétaire de la marchandise acheminée de Pointe-Noire pour
Brazzaville On vous consulte sur les points suivants :

II.EXPLICATION DES TERMES JURIDIQUES 1. En raison de son objet, l’entreprise sera-t-elle commerciale ? Expliquer
2. Qualifier les actes accomplis (avec précision) et justifier les réponses
3. Quel serait respectivement le tribunal territorialement compétent? Expliquer

27
4. Donner un avis motivé sur le choix de la forme juridique de l’entreprise, tel que SERIE G1-G2-G3
le souhaiterait Monsieur MBEMBA NDOKOLO EPREUVE DE : DROIT COMMERCIAL

III. COMPARAISON I.CAS PRATIQUE


Comparer les sources du droit commercial et celles du droit civil français, du point Professeur au Lycée technique, Monsieur MOUKENGUE voudrait bien arrondir
de vue de leur autorité ses fins de mois en exerçant une activité lucrative qui lui éviterait le commerçant.
Il vise alors sur l’agriculture, l’achat des ouvrages de droit pour les revendre à ses
III. EXPLIQUER élèves et les tenues scolaires.
1. Cessation de paiements
2. Acte juridique Mais pendant les grandes vacances, il souhaiterait vendre du poisson salé qu’il
3. La clause de ducroire achèterait lui-même après avoir acheté des caisses de poissons frais à la
COTONNEC de Pointe noire, une société spécialisée dans la pêche en haute mer

D’autre part, il voudrait exploiter une entreprise d’extraction d’eau minérale à


BOUANSA et une autre d’assurance mutuelle des enseignants de Brazzaville.

On vous demande des éclaircissements sur les points suivants :

1. Quels seraient en général les éléments de commercialité d’une entreprise


agricole? Expliquer

2. Qualifier l’achat des ouvrages pour les revendre et dite si cela peut lui conférer
la qualité commerçant

3. Déterminer la juridiction compétente « rationae materiae » en cas de conflit à la


revente du poisson salé, surgissant entre lui et ses clients grossistes. Motiver la
réponse après avoir posé le principe en la matière

4. En tenant compte de l’entreprise d’eaux minérale et celle d’assurance mutuelle,


qualifier les actes à accomplir et justifier la réponse

II.COMPARAISON
BACCALAUREAT TECHNIQUE 1. Incompatibilité et déchéance
SESSION : Juillet 2001 2. Propriété littéraire et artistique

28
3. Règlement judiciaire et liquidation des biens 2. En principe, tout achat pour revendre est un acte de commerce. Par conséquent,
4. Compromis et clause compromissoire l’achat des ouvrages en vue de les revendre est un acte de commerce. Cependant
dans le cas d’espèce, Monsieur MOUKENGUE, bien qu’exerçant des actes de
commerce ne peut acquérir la qualité de commerçant du fait de l’incompatibilité
reconnue à tout fonctionnaire (professeur au lycée) d’exercer le commerce

3. Par principe, la juridiction compétente dépend de la nature du litige. Dans le cas


d’espèce, il s’agit d’un acte mixte dans la mesure où Monsieur MOUKENGUE
qui est un commerçant sera opposé à ses clients qui ont la qualité de commerçant
A ce titre, deux (2) hypothèses se dégagent :
a)- Si c’est le demandeur qui est un non commerçant, il a le choix entre le tribunal
de droit commun et le tribunal de commerce
b)- Si au contraire le demandeur est commerçant, la compétence du tribunal de
droit commun s’impose

4. Selon l’article 3 de l’acte uniforme de l’O.H.A.D.A portant sur le droit


commercial général, toute exploitation de ressources minières relève du droit
commercial. Par conséquent, les actes posés en ce sens sont des actes de
commerce
a) Quant aux activités relatives aux assurances mutuelles, elles relèvent du droit
civil
b) en effet, la mutuelle est une association qui ne vise pas la réalisation d’un profit
CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE à la différence des actes de commerce
SESSION : Juillet 2001
SERIE G1-G2-G3 II.COMPARAISON
EPREUVE DE : DROIT COMMERCIAL 1. Incompatibilité et déchéance :
Point commun : ce sont des interdictions faites à certaines personnes à exercer le
I.CAS PRATIQUE commerce
1. En principe, l’agriculture est un domaine qui échappe au droit commercial. Nuance : l’incompatibilité d’exercer l’activité commerciale avec d’autres activités
Cependant dans certains cas précis, l’activité agricole peut être considérée comme simultanément tandis que la déchéance est une peine visant à interdire l’exercice
une activité commerciale. C’est le cas par exemple d’une personne qui achète des du commerce à certaines personnes ayant été condamnée au pénal
produits agricoles pour les revendre. Il en est de même d’une personne qui achète
des produits pour mourir des bêtes ou qui achète des engrais pour enrichir le sol 2. Propriété littéraire et artistique :

29
Point commun : les deux constituent des droits reconnus par la loi à l’auteur 3. Expliquez les expressions suivantes : droit de bail et réserve de propriété
d’une œuvre de l’esprit
Nuance : la propriété littéraire s’applique aux écrivains tandis que la propriété II.CAS PRATIQUE
artistique s’applique aux artistes AKABI fonctionnaire retraité est propriétaire d’un grand immeuble sis avenue des
3 martyrs à Brazzaville.
3. Règlement judiciaire et liquidation des biens Ce local est loué par NZABA pharmacien de son Etat
Point commun : ce sont des procédures collectives qui s’appliquent aux Par une convention d’occupation précaire des lieux, il devra quitter le local dans
entreprises en difficultés un délai de deux ans. L’Etablissement est connu sous le nom de « PHARMACIE
Nuance : Dans le Règlement judiciaire ou redressement judiciaire, il y’a survie de NZABA ». A quelques mètres de là un commerçant exerce une activité similaire
l’entreprise alors que dans la liquidation des biens, l’entreprise est appelée à de surcroit il porte le même nom patronymique a usage commercial.
disparaitre Par ailleurs NZABA sous-loue l’annexe attenante à l’immeuble principal à son
neveu KILOKO qui explicite une épicerie sans attendre la fin de toute la
procedure d’immatriculation au registre du commerce et du crédit immobilier
4. Compromis et clause compromissoire : (RCCM). Telle que prescrite par les nouvelles dispositions de l’OHADA relatives
Point commun : ce sont des conventions par lesquelles les parties décident de au droit commercial général
soumettre leur litige à une juridiction privée ou à un arbitre 1. NZABA a-t-il par les moyens de droit la possibilité de renouveler son bail?
Nuance : le compromis est une convention par laquelle les parties en litige Justifier votre réponse
décident de soumettre à un ou des arbitres le règlement d’un litige déjà né tandis 2. Au cas où KILOKO est victime d’une éviction de la part du bailleur peut-il
que la clause compromissoire est une disposition insérée dans le contrat par les assigner celui-ci en justice? Expliquez
parties visant à trancher un litige éventuel 3. NZABA peut-il entreprendre une opération de location gérance ou gérance libre
avec les tiers? pourquoi? Justifiez votre réponse
4. NZABA peut-il ester en justice son concurrent aux motifs suivants :
a)- l’usage frauduleux du nom commercial
BACCALAUREAT TECHNIQUE b)- de l’enseigne « croix verte » apposée sur la façade de son établissement?
SESSION : Juillet 2002 c)- de concurrence déloyale?
SERIE G1-G2-G3
EPREUVE DE : DROIT COMMERCIAL

I)-QUESTIONNAIRES
1. Définissez les termes suivants : nom commercial, enseigne, achalandage
2. Comparez :
- Action en concurrence déloyale et action en contrefaçon
- Sentence arbitrale et jugement
- Installations et agencements

30
 Point commun : ce sont des éléments corporels, constitutif d’un fonds de
CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE commerce
SESSION : Juillet 2002  Nuance : Les installations sont des ensembles de matériel placé de façon ordonné
SERIE G1-G2-G3 dans l’immeuble commercial, permettant son fonctionnement alors que les
EPREUVE DE : DROIT COMMERCIAL agencements sont des dispositions ou des superpositions des produits ou des
marchandises sur des étagères d’un immeuble commercial
I)-QUESTIONNAIRES
1. Définissez les termes suivants : III. Expliquez les expressions suivantes :
 Nom commercial : c’est l’appellation sous laquelle le commerçant exerce son Droit de bail : c’est un droit reconnu au commerçant locataire d’un établissement
activité commerciale commercial par lequel il exploite son fonds de commerce d’obtenir le
 Enseigne : est un signe extérieur placé sur la façade d’un établissement renouvellement de son bail
commercial par lequel un fonds de commerce se distingue de ses concurrents
 Achalandage : c’est l’ensemble des personnes qui fréquentent occasionnellement Réserve de propriété : ou vente avec réserve de propriété : c’est un contrat par
un fonds de commerce lequel, le vendeur d’un fonds de commerce pour garantir sa créance, se réserve de
livrer la propriété du bien jusqu’au moment de paiement intégral du prix par
II. Comparez : l’acheteur
Action en concurrence déloyale et action en contrefaçon :
 Point commun : ce sont des mesures destinées à protéger le fonds de commerce II.CAS PRATIQUE
contre la concurrence Réponses aux questions :
 Nuance : L’action en concurrence déloyale est la possibilité qui est donnée à un 4. Monsieur NZABA, titulaire d’une propriété commerciale, la loi lui reconnait le
commerçant de poursuivre en justice celui qui à détourné ou tenté de détourner sa droit de renouveler sont contrat de bail à l’expiration du délai convenu.
clientèle par la mauvaise foi alors que l’action en contrefaçon consiste à Cette propriété commerciale lui accorde la possibilité en tant que commerçant
poursuivre en justice l’auteur d’une imitation frauduleuse d’un produit ou d’une locataire de l’immeuble dans lequel il exploite son activité d’obtenir du bailleur un
œuvre d’autrui renouvellement, à défaut, celui-ci doit lui verser une indemnité d’éviction
5. Au cas où KILOKO est victime d’une éviction de la part du bailleur, il n’a aucun
Sentence arbitrale et jugement : droit de lui poursuivre en justice parce qu’il s’agit d’un contrat de sous-location
- Point commun : ce sont des décisions rendues par des organes judiciaires qui ne fait aucune mention préalable dans le contrat de bail principal
habilités 6. Monsieur NZABA peut bien entreprendre une opération de location gérance parce
- Point divergent : la sentence arbitrale est une décision rendue par un arbitre (juge qu’il est le propriétaire du fonds de commerce (Voir comparaison)
privé) alors que le jugement est une décision rendue par le tribunal 7. a) en principe Monsieur NZABA ne peut ester son concurrent en justice pour
usage frauduleux du nom commercial parce que les deux commerçants portent
Installations et agencements : simplement le même nom patronymique. La loi reconnait à toute personne le droit
d’exercer le commerce en visant de son nom patronymique

31
b) l’enseigne « croix verte » ne peut pas faire l’objet d’une poursuite judiciaire 3. En quelle qualité intervient la société spécialisée chargé de convoyer les cartons
parce qu’il s’agit d’un signe générique caractéristique de toutes les pharmacies de poissons salés à Brazzaville? Société commerciale de transport?
c) s’il estime être victime d’une concurrence déloyale, il peut saisir le tribunal et 4. Dans quelle mesure de transporteur peut s’exonérer de ses responsabilités?
engager une action en concurrence déloyale à condition qu’il démontre l’existence 5. Peut-on appliquer à la dame LOCKO les obligatoires reconnues aux
de la faute, du préjudice et du bien de causalité qui existe entre la faute et le commerçants?
préjudice, pour que l’action soit recevable
III. Comparaison :
A. Acte sous seing privé et acte authentique
BACCALAURET TECHNIQUE B. S.N.C et G.I.E
SESSION DE JUIN 2003 C. Commissionnaire et Courtier
SERIE: G1-G2-G3
TRAITE SUCCESSIVEMENT LES SUJETS SUIVANTS IV. Expliquez les expressions suivantes :
I. CAS PRATIQUE - action récursoire
LOCKO est pharmacien de son état. Il obtient un prêt de 20.000.000frs CFA - droit de suite
auprès d’une banque de la place.
 Dans un contrat conclu sous seing privé, il y’a l’insertion d’une disposition CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE
particulière qui grève d’hypothèque l’immeuble dans lequel il exerce ses activités SESSION DE JUIN 2003
commerciales. CAS PRATIQUE N°1
 Un accident malencontreux provoque l’invalidité de LOCKO à exercer ses
activités commerciales SUJET :
 Le fonds est mis en location gérance CAS PRATIQUE
Réponses aux questions :
Par ailleurs l’épouse de LOCKO très entreprenante gère un commerce séparé. Ce 1. Le contrat de prêt conclu entre locko et la banque est une hypothèque
qui l’emmène à effectuer des voyages réguliers à Pointe noire où elle a passé Il s’agit ici d’une garantie qui porte sur un bien immeuble.
commande d’une certaine de poissons salé qu’elle confie à une Société spécialisée Dans le cas d’espèces pour accorder un crédit à Monsieur LOCKO, la banque lui a
dans le convoyage des ‘’ vives frais’’ exigé en garantie l’immeuble dans lequel il exerce son commerce.
 A la réception à la gare centrale de Brazzaville, elle constate que quelques L’hypothèque n’est valable que lorsqu’il est un acte authentique
poissons sont avariés. 2. La sureté est une garantie de recouvrement d’une créance
Le locataire du fonds ne peut feindre ou ignorer les suretés inscrites par son
II. Questions prédécesseur. A ce titre, il ne peut être exonérer de toute poursuite de la part du
1. Qualifiez le contrat de prêt conclu entre LOCKO et la banque? créancier, étant donné que celui-ci bénéficie d’un droit de suite.
2. Dans l’hypothèse où le locataire du fonds. Feint d’ignorer les suretés inscrites 3. La seconde spécialité ; chargée de convoyer les cartons de poissons salés à
par son prédécesseur est-il exonéré de toute poursuite de la part du créancier? Brazzaville agit ici en qualité de commissionnaire de transport ; car sont rôle ne

32
s’est pas limité qu’à conclure un contrat de transport de marchandises avec le Nuance : le commissionnaire et un mandataire imparfait, qui agit en son propre
transporteur et non pas à les transporter à Brazzaville. nom mais pour le compte d’autrui c’est-à-dire le commettant alors que le courtier
En effet, le commissionnaire de transport est un mandataire professionnel (appelé est un mandataire parfait dont la mission consiste à rapprocher des personnes qui
encore mandataire imparfait), qui à la qualité de commerçant. désirent signer un contrat. Il à la qualité de commerçant

4. Le transporteur ne peut dégager sa responsabilité qu’en invoquant : III. Explication des termes juridiques :
 Un cas de force majeure (la foudre, l’inondation, la grève illicite ou brusque) - Action récursoire est le fait pour l’un des codébiteurs ayant payé la totalité de la
 Le fait de l’expéditeur (exemple : marchandise mal emballée etc…) dette du créancier, de se retourner contre les autres pour exiger le remboursement
 Le vice propre de la marchandise (chose avariée au départ) de ce qu’il aurait payé en lieu et place des autres.
 La faute du destinataire du fait de retard dans le retrait des marchandises - Droit de suite est une prérogative reconnue à un créancier privilégié de suivre la
5. La femme mariée qui exerce un commerce séparé de son mari à la qualité de créance ou la chose pour la réclamer et la reprendre en quelques mains qu’elle se
commerçant. Son incapacité a été supprimée par la loi (lois du 18 février 1938 et trouve.
du 22 septembre 1938)
A ce titre, Madame LOCKO ayant gérée un commerce séparé de son mari pouvait
être assujettie (se voir appliqué) aux obligations reconnues aux commerçants BACCALAUREAT BLANC
Session : Avril 2003
II. Comparaison :
A. Acte sous seing privé et acte authentique : CAS PRATIQUE N° 2
Point commun : ce sont des actes écrits destinés à servir de preuve Mr Nathan est propriétaire d’une parfumerie qu’il exploite sur l’avenue de la
Divergences : l’acte sous seing privé est établit par les seuls particuliers tandis Paix depuis 5 ans. Pour satisfaire ses nombreux créanciers parmi lesquels
que l’acte authentique est établit par un officier public. Monsieur BARAKA, il se propose de céder son locale moyennant une redevance
à son collègue KIESSE exerçant des activités similaires alors qu’il est en état de
B. Société en non collectif et le groupement d’intérêt économique : faillite.
Point commun : dans les deux cas, il s’agit des personnes morales dont les Monsieur WILLY a décidé d’entreprendre les activités :
membres ou associés sont solidaires du passif de la société, c’est-à-dire des dettes L’exploitation d’une boulangerie à GAMBOMA dont le four est essentiellement
sociales. constituée des briques cuites.
Divergences : la S.N.C se constitue avec un capital et a pour but de partager les L’achat des sachets de sel qu’il revend au prix courant du commerce.
bénéfices ; tous les associés ont la qualité de commerçant tandis que le GIE se
constitue en principe sans capital et à pour but d’activités de ses membres. Ces I. Questions :
deniers n’ont pas la qualité de commerçant. 1. Donnez les éléments constitutifs de la parfumerie Nathan
2. Quelle est la nature de l’opération passée entre Mr Nathan et son collègue
C. Commissionnaire et courtier KIESSE?
Point commun : ce sont des mandataires qui ont la qualité de commerçant 3. Quelles sont les formalités à remplir pour conclure ce contrat?
4. Le contrat était-il valable sur le plan juridique? Dites pourquoi?

33
5. Qualifiez les actes accomplis par Willy en précisant sont statut juridique exploité pendant au moins une année (acte uniforme de l’O.H.A.D.A). Il convient
6. a)-Quelle est la nature juridique de la boulangerie Willy? aussi d’avoir la capacité commerciale.
b)-A quoi ressemble t-elle?
4. Sur le plan strictement juridique, ce contrat de location-gérance n’est pas
II.COMPAREZ : les termes juridiques suivants valable dans le cas d’espèce parce que Monsieur KIESSE est frappé d’une
1. L’incompatibilité et la déchéance déchéance ; dans la mesure où il se trouve en état de faillite au moment de la
2. L’artiste et le commerçant conclusion du contrat de location-gérance. Or cette situation (déchéance) interdit
toute personne d’exercer une activité commerciale.
III.EXPLIQUEZ :
1- Apurement du passif 5. les actes accomplis par Willy sont les suivantes :
2- La clause de non concurrence  L’exploitation de la boulangerie constitue un acte civil parce qu’il s’agit d’une
boulangerie ‘activité artisanale) fabriquée en brique cuites
 L’achat des sachets de sel qu’il revend au prix courant du commerce est un acte
civil ; dans la mesure où il ne vise pas le profit, car en revendant au prix courant
CORRIGE DU BAC BLANC 2003 du commerce ‘prix d’achat), il ne réalise aucun profit. Par conséquent l’acte
DROIT COMMERCIAL demeure civil
 Quant à sa situation juridique, Willy est un commerçant parce qu’il n’exerce
I.CAS PRATIQUE aucune activité commerciale
1. Les éléments constitutifs de la parfumerie Nathan sont les suivantes :
 Les éléments corporels constitués du matériel d’exploitation, de la marchandise 6.a)-La boulangerie de Willy constitue un fonds artisanal
 Les éléments incorporels constitués de la clientèle, l’achalandage, le non b)-Elle ressemble au fonds de commerce exploité par un commerçant
commercial ou l’enseigne que l’acte uniforme de l’O.H.A.D.A désigne sous
l’appellation du fonds commercial II.COMPAREZ : les termes juridiques suivants
1. L’incompatibilité et la déchéance
2. L’opération passée par Mr Nathan et son collègue KIESSE est qualifiée de  Point commun : ce sont des limites à la liberté d’exercice du commerce
location-gérance ; car il s’agit dans le cas d’espèce d’une cession à titre onéreux,  Nuance : l’incompatibilité est une interdiction faite par la loi à certaines
moyennant une redevance. personnes d’exercer le commerce en raison des professions qu’elles exercent déjà
alors que la déchéance est une interdiction faite par la loi à certaines personnes
3. Pour conclure ce contrat de location-gérance un certain nombre de formalités ayant subi des condamnations pénales d’exercer le commerce
doivent être remplis en tenant compte de l’importance de la transaction ; un écrit
doit-être rédigé par les parties au contrat (acte authentique ou sous seing privé) 2. le commerçant et l’artiste
Point commun : les deux exercent un travail à titre indépendant
De même pour sa validité, le commerçant c’est-à-dire le locataire-gérant doit avoir
une expérience professionnelle de 2 ans et le fonds mis en location doit avoir été

34
Nuance : le commerçant est une personne qui exerce les activités de commerce et Soit la somme totale de 600.000 FCFA
en fait sa profession habituelle alors que l’artiste est une personne qui produit les Ce jugement a fait l’objet d’une contestation devant la cour d’appel de Brazzaville
œuvres de l’esprit (résultant de l’imagination et de la créativité)
QUESTIONS
III.EXPLIQUEZ : 1. Quelle est la qualification juridique des parties en cause devant le tribunal de
1. Apurement du passif : c’est une procédure qui permet de payer l’ensemble des commerce devant la cour d’appel de Brazzaville? (4pts)
dettes de l’entreprise 2. Donnez votre avis sur le jugement du tribunal de commerce de Brazzaville
2. La clause de non concurrence ou clause de non rétablissement : c’est une ayant condamné le sieur ITOUA MBONGO à payer à Monsieur OPANGAULT la
disposition du contrat par laquelle l’une des parties s’interdit dans certaines somme de 600.000 FCFA?
limites de temps et de lieu d’exercer une activité professionnelle susceptible de 3. Dans l’hypothèse où l’insolvabilité de sieur ITOUA MBONGO pourrait
faire concurrence à l’autre partie s’étendre aux autres créances (4pts)
CAS PRATIQUE N°3 a). Quels est selon vous, le moyen juridique le plus adéquat permettant aux
DEVOIR DEPARTEMENTAL 2003 créanciers d’exiger le recouvrement de leurs créances respectives parmi les
Niveau : TG1-TG2-TG3 procédures ci-après :
TRAITE SUCCESSIVEMENT LES SUJETS SUIVANTS - La mise en demeure
I. Cas pratique - L’injonction de payer
A l’occasion de la célébration officielle de son mariage en date du 15 février - La présomption de solidarité. Expliquez
2002, le sieur ITOUA BONGO, agent de l’Etat, résident à Brazzaville a effectué b). Sinon, proposez et expliquer le mécanisme juridique qui convient (4pts)
diverses opérations :
 Prêt d’argent de cinq cent mille francs (500000frs CFA) auprès de Monsieur II.COMPARAISON (6pts)
OPANGAULT, commerçant, domicilié au centre ville de Brazzaville, - Règlement préventif et redressement judiciaire
remboursable à la fin du mois de Mai 2002 - La clause attributive de juridiction et la clause compromissoire
 Location des chaises et d’un restaurant bar sis avenue de la paix à Moungali - La sentence arbitrale et le jugement
Brazzaville, acte de commerçant par nature
 Achat d’habit de noces à la boutique ‘’ LA MODE’’ au centre ville, propriétaire III.EXPLIQUEZ LES EXPRESSIONS SUIVANTES
d’un commerçant Libanais, acte mixte 1. La cour commune de justice et l’arbitrage (1pt)
 A l’échéance, le sieur ITOUA MBONGO n’a pas fait signe de vie au domicile de 2. Parère (1pt)
Monsieur OPANGUI. C’est ainsi que le 24 Aout 2002, ce dernier a assigné
ITOUA MBONGO en paiement de la somme de 500.000 FCFA, devant le
tribunal de commerce de Brazzaville qui l’a condamné à lui payer les sommes ci-
après : CAS PRATIQUE N°3
- 500.000 FCFA au principal CORRECTION DU DEVOIR DEPARTEMENTAL 2003
- 100.000 FCFA à titre de dommages – intérêts Niveau : TG1-TG2-TG3
TRAITE SUCCESSIVEMENT LES SUJETS SUIVANTS

35
IV. Cas pratique préventif alors que le redressement judiciaire est une procédure destinée à la
1. Qualification juridique des parties en cause : sauvegarde de l’entreprise et à l’apurement passif
 Devant le tribunal de commerce :
- Monsieur MBONG est un agent de l’Etat n’ayant pas la qualité de commerçant. Il 2. La clause attributive de juridiction et la clause compromissoire :
est le débiteur et se présente devant le tribunal de commerce en qualité de - Point commun : ce sont des dispositions contractuelles insérés dans un contrat,
défendeur déterminant d’avance des organes habilités pour trancher des litiges pouvant naître
- Monsieur OPANGUI est un commerçant. Il est le créancier et se présente devant dans l’exécution du contrat
le tribunal de commerce en qualité de demandeur (plaideur) - Point divergent : La clause attributive de juridiction est une convention par
 Devant la cour d’appel laquelle les parties en contrat déterminent d’avance le tribunal compétent pour
- Monsieur ITOUA débiteur insolvable devient le demandeur de l’action en justice trancher le litige éventuel alors que la clause compromissoire est une disposition
du fait d’interjetés l’appel (l’action de saisir la cour d’appel) contractuelle permettant aux parties de choisir d’avance l’arbitre ou les arbitres
- Monsieur OPANGUI créancier devient le débiteur pouvant trancher les litiges à naître
2. En principe, tenant compte des échéances pour le paiement des dettes, ce
jugement serait valable et condamnait le débiteur insolvable. (1pt) 3/La sentence arbitrale et le jugement :
Or, dans le cas d’espèce, le jugement du tribunal de commerce n’est pas valable, - Point commun : ce sont des décisions rendues par des organes judiciaires
parce que ce tribunal est déclaré incompétent pour trancher ce litige qui oppose un habilités
commerçant (le demandeur) et un non commerçant (le défendeur) - Point divergent : la sentence arbitrale est une décision rendue par un arbitre (juge
Le tribunal réellement compétent est celui du droit commun c’est-à-dire le TGI, privé) alors que le jugement est une décision rendue par le tribunal
que Mr OPANGUI devait normalement saisir.
3.a)- Parmi les trois moyens, aucun moyen ne peut ici permettre véritablement le III.EXPLICATION DES MOTS ET EXPRESSIONS JURIDIQUES
recouvrement des créances respectives 1. La cour commune de justice et d’arbitrage : est une institution indépendante de
b)- le mécanisme juridique qui convient est la saisie attribution l’O.H.A.D.A dotée des pouvoirs spécifiques. Elle assure l’interprétation et
elle permet aux créanciers de saisir les biens et même les sommes d’argent du l’application du traité de l’O.H.A.D.A dans les différents Etats membres ; elle
débiteur, y compris celles qui se trouvent entre les mains d’un tiers ayant des donne un avis préalable à l’adoption par le conseil des ministres des actes
relations d’affaires avec le débiteur. uniformes. Dans le domaine de l’arbitrage, la CCJA n’est pas une cour arbitrale,
Dans ce cas, si Monsieur ITOUA ne dispose pas des biens à saisir, les créanciers mais nomme ou désigne les arbitres habilités ou compétant pour rendre des
peuvent automatiquement saisir ses salaires constituent les sommes d’argent qui sentences.
se trouvent entre les mains du tiers (l’Etat) 2. Le Parère : est une attestation qui sert de preuve en matière d’usages
commerciaux
II.COMPARAISON
1. Règlement préventif et redressement judiciaire :
 Point commun : ce sont les procédures collectives d’apurement du passif BACCALAUREAT TECHNIQUE SESSION 2004
 Nuance : Le règlement préventif est une procédure qui permet d’éviter la EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
cassation des paiements ou la cassation d’activités au moyen d’un concordat NIVEAU : TG1

36
I.CAS PRATIQUE I.CAS PRATIQUE
Parti pour se soigner en France, le Président Directeur Général Antoine donne Ingénieur en informatique, Monsieur Henri ouvre un cyber café (installe un
mission à Franck, le chargé des relations extérieures de vendre la voiture servant à matériel informatique et en communication pour les besoins de sa clientèle). Il
transporter sa progéniture et le véhicule qui assure la livraison du sable et du recrute pour cela, Monsieur Jacques qui agit même en son nom, car Henri qui est
gravier entre les carrières et le domicile du client. Franck reçoit l’intégralité du déjà employé dans une entreprise de transit, ne souhaite pas que son goût pour les
prix des choses vendues et disparait sans laisser d’adresse et sans bien entendu, affaires soit connu de son patron
rendre compte à Antoine lequel refuse de reconnaitre la validité des actes
accomplis par le fugitif Par ailleurs son épouse dirige son établissement scolaire sous son nom de jeune
fille. Henri, le propriétaire n’y met presque pas les pieds. En son sein s’y trouve
I. Questions : une cantine.
1.a)- Déterminer la forme juridique de cette société d’exploitation des carrières, en
tenant compte de son mode de gérance I. Question
b)- Proposez-en, une autre forme ou un autre mode de gérance 1. Qualifier les actes relatifs
c)- Déterminer la qualité des associés a)- l’ouverture d’un cybercafé
d)- Comment s’effectue le contrôle des comptes? b)- Au fonctionnement d’une entreprise de transit
2. Qualifier c)- A l’expédition d’un établissement scolaire
a)- l’achat de la voiture et du véhicule?
b)- l’objet social 2. Sachant qu’une cantine achète, vend des aliments et des boissons aux élèves,
3.a)- quels sont les rôles joués par Antoine et Franck dans la vente de ces deux peut-on lui attribuer l’étiquette d’un fonds de commerce?
choses?
b)- quelles seraient les chances (de succès) d’Antoine devant le tribunal? 3.a)- Peut-on conférer la qualité de commerçant à Henri et à Jacques?
Argumenter b)-Indiquer le rapport de droit existant entre Henri et le transitaire
c)- En cas de litige entre eux, quelle sera matériellement, la juridiction
II.COMPARAISON compétente
Le récépissé warrant et warrant spécial 4. Dire si la conjointe d’Henri qui exploite la dite école dans les lieux loués, peut
prétendre à la propriété commerciale
III.EXPLICATION
La présomption de commercialité II.COMPARAISON
Les traités et les lois internes

BACCALAUREAT TECHNIQUE SESSION 2004 III.EXPLICATION


EPREUVE : DROIT COMMERCIAL La caution et le cautionnement
NIVEAU : TG2

37
a)- le responsable du dommage relatif à la consommation du pain ainsi que sa
juridique
b)- le tribunal compétent pour trancher le litige qui s’est élevé

BACCALAUREAT TECHNIQUE SESSION 2004 II.COMPARAISON


EPREUVE : DROIT COMMERCIAL  Action rédhibitoire et action estimatoire
NIVEAU : TG3  Garantie d’éviction et garantie des vices cachés

I.CAS PRATIQUE III.EXPLICATION


Une vente a été conclue le 2 janvier 2003 entre la société Congolaise d’import  Magasin à grand surface
export et le grossiste MOHAMED, distributeur agrée de la farine, relative à  La clause de dédit
l’acquisition de 1000 tonnes de farine de froment, étant donné que ce dernier CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE
craint une rupture de stock imminente SESSION 2004
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
A l’issu de cette convention qui d’ailleurs porte une disposition selon NIVEAU : TG1
laquelle « les marchandises vendues ne peuvent être ni reprises, ni échangées ».
La Congolaise d’import export doit livrer la marchandise par le canal de I.CAS PRATIQUE
l’entreprise C.T.B, basé à Brazzaville 1.a) dans ce cas d’espèce, il s’agit d’une société anonyme avec conseil
d’administration parce qu’il est dirigé par un Président Directeur Général
Entre temps MOHAMED qui est du resté un locataire d’immeuble à usage b)- l’autre forme de la société peut-être :
commercial a du livrer aux boulangers de la place une partie du stock ayant  Une S.A.R.L : dirigé par un administrateur général
entrainé la mort par intoxication de clients  Une S.A : dirigé par un administrateur général unique pour les sociétés anonymes
comprenant un nombre d’actionnaire égal ou supérieur à trois (3)
On vous consulte sur les points suivants :  Une S.N.C : dans laquelle tous les associés sont des commerçants
1. En matière de vente, le transfert de propriété est-il toujours synonyme de  Une société en commandite simple (S.C.S) : composée des commandites et des
livraison? Motivez la réponse commanditaires
2. Quelles sont les obligations auxquelles le vendeur est tenu vis-à-vis de N.B : le candidat ne peut donner qu’une seule forme juridique de la société et son
l’acheteur? mode de gérance
3. La disposition selon laquelle «les marchandises vendues ne peuvent être ni c)- dans une société anonyme (SA), il s’agit des actionnaires qui n’ont pas la
reprises, ni échangées » aurait-elle une valeur absolue? Motivez la réponse qualité de commerçant
4. Au cas où la Congolaise d’import export voudrait bénéficier d’un crédit auprès d)- dans une société anonyme (SA), le contrôle des comptes s’effectue par le
de CO.FI.PA Banque, comment se fera le gage? commissaire aux comptes à qui la société attribue le pouvoir de contrôle
5. Déterminez :

38
2.a)- l’achat de la voiture est un acte civile parce que celle-ci est achetée pour b)- L e fonctionnement d’une entreprise de transit : est un acte de commerce
transporter la progéniture tandis que l’achat du véhicule est un acte de commerce c)- L’exploitation d’un établissement scolaire : est un acte civil
par accessoire ou subjectif parce qu’il est accomplit pour les besoins d’une activité
commerciale (livraison du sable et du gravier) 2. Non, on ne peut attribuer à cette cantine l’étiquette d’un fonds de commerce,
b)- l’objet social ici, c’est une activité commerciale accomplit par la société parce que la clientèle de cette cantine n’est que périodique : ce n’est pendant
anonyme (S.A) l’année scolaire que la clientèle s’approvisionne à la cantine.

3.a) Antoine et Franck ont joué le rôle de mandataire parfait dans cette vente, 3.a)-Mr Henri à la qualité de commerçant parce qu’il est propriétaire du fonds de
parce qu’ils ont agit pour le compte de la société. Toutefois, si Franck est commerce, tandis que Jacques est un nom de commerçant le gérant du cybercafé,
mandataire de la société dans ses rapports avec Antoine, il devenait mandant, il est lié à Mr Henri par un contrat de travail.
tandis que, Antoine serait considérer comme son mandataire. b)- Mr Henri et le transitaire sont lié par un contrat de travail. Mr Henri est un
b)- Antoine en sa qualité de mandant est responsable des actes accomplis par employé tandis que le transitaire est un employeur.
Franck, son mandataire. A ce titre, ses chances de succès devant le tribunal sont c)- En cas de litige, la juridiction matériellement compétente sera le tribunal de
moindres travail parce qu’il s’agit d’un litige qui résulte d’un conflit social

II.COMPARAISON 4. Etant donné que l’exploitation de la dite école par la conjointe de Mr Henri est
Le récépissé warrant et le warrant spécial : une activité civil, celle-ci ne peut prétendre à la propriété commerciale. En effet,
Point commun : dans les deux cas, ce sont les titres représentants les ne peut prétendre à la propriété commerciale, que ceux qui exercent l’activité
marchandises déposées dans un magasin général commerciale.
Nuance : Le récépissé warrant est un titre détachable dont le récépissé représente
les marchandises de diverses natures déposés dans un magasin général alors que le II.COMPARAISON
warrant spécial représente des marchandises de nature spécial ou unique. Les traités et les lois internes :
Point commun : dans les deux cas, ce sont des sources de droit
III.EXPLICATION Nuance : les traités sont des accords internationaux tandis que les lois internes
La présomption de commercialité suppose que tout acte accomplis pour un sont des règles juridiques nationales qui régissent un Etat.
commerçant est un acte de commerce jusqu’à la preuve du contraire
III.EXPLICATION
CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE  La caution : c’est la personne qui s’engage auprès du créancier de payer la dette
SESSION 2004 en cas de la défaillance du débiteur
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL  Le cautionnement : c’est un contrat de garantie
NIVEAU : TG2

I.CAS PRATIQUE
1.a)L’ouverture d’un cybercafé : est un acte de commerce

39
CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE 5.a)- Mr MOHAMED en sa qualité de boulanger c’est-à-dire vendeur
SESSION 2004 professionnel est tenu responsable du dommage relatif à la consommation du pain
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL qui contenait les vices cachés (intoxication) sous la base des articles 1382 et 1383
NIVEAU : TG3 du code civil.
b)- le tribunal compétent pour trancher le litige qui s’est élevé entre les parties
I.CAS PRATIQUE en présence, est le tribunal civil (TGI) parce que, dans le cas d’espèce il s’agit
1. En matière de vente, le transfert de propriété n’est pas toujours synonyme de d’un délit.
livraison. En effet, lorsqu’il s’agit d’un corps certain (chose individualiser), le
transfert de propriété s’effectue dès que les parties tombent d’accord sur la chose II.COMPARAISON
et le prix, même si le prix n’est pas payé et même si la chose n’est pas livrée.  Action rédhibitoire et action estimatoire :
Toute fois, lorsqu’il s’agit d’une chose de genre, dans la pratique le transfert de Point commun : dans les deux cas il s’agit de la saisie du tribunal pour des vices
propriété ne s’effectue qu’au moment de la livraison : en d’autres termes, au cachés
moment de l’individualisation de la chose. Aussi, lorsqu’il s’agit d’une clause de Nuance : l’action rédhibitoire consiste pour l’acheteur de restituer la marchandise
propriété. Il n’y a transfert que lorsque le prix a été intégralement versé. tout en exigeant le remboursement intégral du prix alors que, l’action estimatoire
consiste pour l’acheteur à garder la chose, en exigeant au vendeur la contre partie
2. Les obligations du vendeur à l’égard de l’acheteur sont les suivantes : la réduction du prix
 L’obligation de livrer
 L’obligation de conformité de la marchandise  Garantie d’éviction et garantie des vices cachés :
 L’obligation de garantie contre l’éviction et les vices cachés Point commun : dans les deux cas il s’agit des obligations du vendeur à l’égard
de l’acheteur
3. La disposition selon laquelle « la marchandise vendue n’est ni reprise, ni Nuance : Dans la garantie d’éviction le vendeur doit protéger l’acquéreur contre
échangée » n’a pas une valeur absolue en droit ; car ; cette disposition connait les troubles de droit (de jouissance) d’un tiers alors que dans la garantie des vices
quelques atténuations lorsqu’il s’agit d’une marchandise contenant des vices cachés, le vendeur doit garantir l’acheteur contre les défauts de fabrication non
cachés. apparente rendant impropre la marchandise à l’usage souhaité

A ce titre, l’acquéreur à la possibilité de remettre en cause le contrat de vente III.EXPLICATION


 Magasin à grande surface : est un établissement commercial dans lequel le
4. Au cas où la Congolaise d’import export voudrait bénéficier d’un crédit auprès transfert de propriété ne s’effectue qu’après avoir dépasser la caisse
de la banque CO.FI.PA Banque, le débiteur du crédit détachera le récépissé du
warrant. Il remettra le warrant (droit de gage) au banquier, et, il gardera avec lui le  La clause de dédit : c’est une disposition du contrat qui prévoit l’obligation de
récépissé qui représente le titre de propriété des marchandises déposées dans le verser une somme d’argent à titre d’indemnité par la partie qui se rétracte.
magasin général. Il s’agit d’un gage avec dépossession.
CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE
SESSION 2005

40
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
NIVEAU : TG1 CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE
SESSION 2005
I.CAS PRATIQUE EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
Après deux ans d’études économiques à l’université Marien NGOUABI, GOMA NIVEAU : TG1
Faustin alias Djo Fos en ressort la tête pleine d’initiatives : vente de la viande de
chasse, ensuite culture de manioc, chargement et acheminement vers Pointe noire I.CAS PRATIQUE
des produits agricoles de ses clients par le biais du C.F.C.O maintenant. Hélas! 1. Ce jeune opérateur économique se distingue des autres en raison de la nature
Cette dernière activité ne se réalise pas sans tracas des activités exercées, car, il exerce d’une part des activités civiles, et d’autre part,
 Le vol des colis pendant le trajet ou à la gare de Tsé-tsé lorsque le wagon est à la des activités commerciales.
disposition de GOMA 2. Qualification des actes accomplis par GOMA
 Les avariés du lait de déraillement a)- la nature de la vente de la viande de chasse dépend de deux cas suivants :
 L’arrivé tardif des colis, cause de la perte des clientèles  Si GOMA vend le produit de sa chasse, il accomplit un acte civil
 Si au contraire, il achète la viande pour revendre, il accomplirait un acte
Répondre aux questions suivantes : commercial
1. Montrer comment ce jeune opérateur économique se distingue t-il des autres b)-la culture de manioc constitue un acte civil, parce que l’agriculture est exclue
personnes du champ d’application du droit commercial
2. Qualifier : c)- la mise en location par le CFCO de ses wagons en vue d’assurer le transport
a)- en argumentant la vente de la viande de chasse des personnes et des marchandises constitue un acte de commerce, alors que celle
b)- En justifiant votre réponse, la culture du manioc des appartements en vue de loger des familles est un acte civil
c)- la location par le CFCO des wagons et peut-être aussi de ses appartements à
des individus désireux de loger leur famille 3. En chargeant et en acheminant les marchandises de ses clients par les wagons
3. Indiquer le rôle joué par GOMA Faustin dans le transport des colis loués au CFCO, GOMA agit en qualité de commissionnaire de transport
4. A qui incombe la responsabilité dans ces cas 4. En sa qualité de commissionnaire de transport, la responsabilité de GOMA est
a)- de vol pendant le trajet et à la gare de Tsé-tsé lorsque le wagon est à la engagée dans les cas suivants :
disposition de GOMA a)- le vol pendant le trajet et à la gare de tsié-tsié
b)- d’avarié b)- les avariés
c)- d’arrivé tardive c)-l’arrivée tardive de la marchandise

II. COMPARAISON Toutefois, GOMA pourrait engager une action récursoire à l’enceinte du CFCO si
Le mandat parfait et le mandat imparfait ces faits relève du mauvais fonctionnement de ce service

III.EXPLICATION II.COMPARAISON
 L’affectio societatis Le mandat parfait et le mandat imparfait :

41
Point commun : ce sont des contrats de représentation 1. Qualifiez les actes accomplis respectivement par Monsieur et madame MOTEYI.
Nuance : Dans le mandat parfait le mandataire agit au nom et pour le compte du Motivez votre réponse
commettant (mandant) alors que dans le mandat imparfait, le mandataire agit en 2. Monsieur MOTEYI a-t-il un fonds de commerce? Justifiez votre réponse
son nom, mais pour le compte du mandant 3. Qualifiez juridiquement le statut de Monsieur et Madame MOTEYI. Expliquez
4. Donnez les éléments constitutifs du fonds de commerce de Madame MOTEYI
III.EXPLICATION 5. Peut-on prétendre à la propriété commerciale? Expliquez
L’affectio-societatis : c’est la volonté d’être et de travailler ensemble qui doit 6. Qui doit supporter les risques de ce véhicule? Justifiez votre réponse
continuer d’animer tous les associés 7. Au cas où madame MOTEYI posséderait à la vente de la boulangerie. Quelles
précautions prendrait-elle pour éviter toutes contestations avec son éventuel
client?
BACCALAUREAT TECHNIQUE
SESSION 2005 II.COMPARAISON
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL 1. Indemnité d’éviction et dommages et intérêts moratoires
NIVEAU : TG2 2. L’action en contre façon et l’action en concurrence déloyale

I.CAS PRATIQUE
Propriétaire d’une école privée « Centre Peniel » Monsieur MOTEYI assure en CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE
même temps, la direction administrative c’est-à-dire le recrutement des élèves et SESSION 2005
la gestion financière. EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
NIVEAU : TG2
En plus, il tient un restaurant dans l’enceinte de l’établissement scolaire où les
élèves et les professeurs prennent régulièrement leur repas, à prix modéré. I.CAS PRATIQUE
1. Qualification des actes accomplis :
Par ailleurs, son épouse exploite une boulangerie et a conclu un contrat de bail a)- par Monsieur MOTEYI :
avec Monsieur CAVA. Cependant,, il s’avère que celle-ci à oublié de se faire  La gestion de son école privé est un acte civil parce qu’il exerce une activité
inscrire au Registre de Commerce et de Crédit Mobilier (RCCM) intellectuelle exclue du champ d’application du droit commercial
 La gestion du restaurant dans l’enceinte d’un établissement scolaire est un acte de
Pour les besoins de son activité, elle a acheté un véhicule d’occasion que la commerce parce qu’il y’a achat pour revendre
garagiste devait apporter quelques retouches de peinture et d’autres accessoires. b)- Par Madame MOTEYI :
Avant le retrait, un coup de foudre s’abat sur le véhicule qui est complètement  L’exploitation de la boulangerie est un acte commercial en raison de son caractère
détruit. industriel
 L’achat du véhicule constitue un acte de commerce par accessoire, car celui-ci est
On vous consulte sur les points de droit suivants : acheté pour les besoins de son activité

42
2. Pour avoir un fonds de commerce, le commerçant doit avoir une clientèle  Nuance : L’action en concurrence déloyale est la possibilité qui est donnée à un
propre et permanente. Dans le cas d’espèce, Monsieur MOTEYI n’a pas de fonds commerçant de poursuivre en justice celui qui à détourné ou tenté de détourner sa
de commerce parce qu’il ne profite que des clients occasionnels (élèves et clientèle par la mauvaise foi alors que l’action en contrefaçon consiste à
enseignants) poursuivre en justice l’auteur d’une imitation frauduleuse d’un produit ou d’une
œuvre d’autrui
3. Monsieur MOTEYI est un non commerçant parce que son activité principale n’a
aucun caractère commercial alors que Madame MOTEYI est commerçante de fait, BACCALAUREAT TECHNIQUE
en raison du défaut d’immatriculation au RCCM SESSION 2005
4. Les éléments constitutifs du fonds de commerce de Madame MOTEYI sont les EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
éléments corporels et les éléments incorporels NIVEAU : TG3
5. Madame MOTEYI ne peut prétendre à la propriété commerciale parce qu’elle
n’est pas immatriculé au RCCM I.COMPAREZ :
6. Le bien appartenant à Madame MOTEYI, le garagiste n’en assurait que la garde. 1. Concurrence illicite et concurrence déloyale
La destruction du véhicule résulte d’un cas de force majeur qui exonère la 2. Coutume et usage en droit commercial
responsabilité du garagiste. Par conséquent, Madame MOTEYI supportera les 3. Les actes de commerce objectif et les actes de commerce subjectif
risques
7. Au cas où Madame MOTEYI procédait à la vente de la boulangerie, la précaution II.EXPLIQUEZ
à prendre pour éviter toute contestation avec son client éventuel sont : Quel est le fondement juridique de gage?
 La rédaction d’un écrit CAS PRATIQUE
 La publicité de la vente Entre soussignés
D’une part,
II.COMPARAISON Monsieur TSATSI, fils de l’agriculture GOMA, domicilié à BOUANSA
1. Indemnité d’éviction et dommages et intérêts moratoires : D’autre part,
 Point commun : dans les deux cas, il s’agit des sommes d’argent servant à réparer Madame MAKITA, négociante, des maniocs domiciliés à PAKA, Pointe noire
un préjudice
 Nuance : l’indemnité d’éviction est une somme d’argent versée au commerçant 1) Monsieur TSATSI agissant au nom et pour le compte de son père GOMA, vend à
locataire en cas de refus injustifié du renouvellement du bail commercial alors que Madame MAKITA deux cents sacs de maniocs. Sur cette base les sacs de manioc
les dommages et intérêts moratoires sont versés par le débiteur à son créancier du vendu à Madame MAKITA seront déterminés le 1er septembre 2002
fait du retard dans l’accomplissement de l’obligation 2) Cette vente est faite au prix de 10.000 FCFA le sac plus 2.000 FCFA le sac pour
le transport des marchandises par le CFCO et comme condition de la formation du
2. L’action de contrefaçon et l’action de concurrence déloyale : contrat, il sera versé en mi-septembre par l’acheteur, une somme de 100.000
FCFA qui s’imputera en cas d’exécution complète du marché et demeura acquise
 Point commun : ce sont des mesures destinées à protéger le fonds de commerce au vendeur en cas d’inexécution partielle
contre la concurrence

43
La présente vente est faite en bloc, elle sera définitive par le seul fait de la Le gage est un contrat portant sur un bien mobilier en garantie du paiement d’une
signature du présent contrat. Le dernier délai de retrait est fixé à la fin octobre dette
2002. Les paiements seront effectués par versements à la CO.FI.PA Pointe-Noire
Pour l’exécution du présent acte, la compétence attributive de juridiction est élueIII. CAS PRATIQUE
au domicile du vendeur 1.a)- la qualité de TSATSI dans ce contrat, il est un mandataire parfait. Il peut
Fait en double original à BOUANSA, le 12 Aout 2002 et expédié au domicile de bénéficier du statut des intermédiaires spéciaux parce que Monsieur GOMA
l’acheteur par voie postale (mandant) n’est pas commerçant
b)- les obligations des parties au contrat de vente :
 Pour Monsieur GOMA, le vendeur :
CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE  Obligation de délivrance
SESSION 2005  Obligation de conformité de la marchandise
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL  Obligation de garantie contre les vices cachés et contre l’éviction
NIVEAU : TG3  Pour Madame MAKITA, l’acheteur :
 Obligation de payer le prix
I.COMPARAISON :  Obligation de prendre livraison de la marchandise dans les délais
1. Concurrence illicite et concurrence déloyale : 2. le contrat a été formé entre les deux parties le 12 Aout 2002 à BOUANSA
 Point commun : ce sont des pratiques commerciales contraires à l’exercice d’une 3.a)-En cas dépérissement des maniocs avant le transfert de propriété pour cas de
activité commerciale qui causent un préjudice aux autres. force majeur la perte incomberait au vendeur, étant donné que c’est le transfert de
 Nuance : La concurrence illicite est celle qui est au contraire à la loi alors que la propriété qui entraine le transfert de risques
concurrence déloyale est des procédés contraires à la loi, à la morale et aux usages b)- dans le cas d’espèce, il s’agit d’un contrat mixte car il est civil pour
professionnels Monsieur GOMA (Agriculteur) et commercial pour Madame MAKITA
2. La coutume et usage en droit commercial : (négociant)
 Point commun : les deux sont des sources du droit commercial non écrites 4. a)- la somme de 100.000 FCFA représentent les arrhes
 Nuance : la coutume à un caractère impératif, elle à un domaine d’application b)- les deux cents sacs de manioc représentent l’objet du contrat
plus large tandis que l’usage à un caractère supplétif, son domaine est plus limité 5. a)-en cas de litige entre les parties, la cause attribuant la compétence ne
3. Les actes de commerce objectif et les actes de commerce subjectif : s’imposera pas car nous sommes en présence d’un contrat mixte. Cette clause
 Point commun : ce sont des actes juridiques soumis au droit commercial n’est valable qu’en matière commerciale
 Nuance : les actes de commerce objectif sont des actes commerciaux en eux- b)- en cas de retiration tardive des marchandises, les conséquences sont telles
mêmes indépendamment de la qualité de la personne qui les accomplit tandis que que l’acheteur perdra les arrhes qu’il aurait versées en garantie
les actes de commerce subjectif sont des actes civils par nature qui deviennent
commerciaux parce qu’ils sont accomplis par un commerçant

II. EXPLICATION BACCALAUREAT TECHNIQUE / SESSION 2006

44
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL b) Courtier et commissionnaire
NIVEAU : TG2-TG3-TG1 c) Gage et hypothèque
I.CAS PRATIQUE
MANGANDZA, est spécialisé dans la vente des produits agricoles (composés de III.EXPLICATION
semences, engrais et de machines agricoles) a) La déconfiture
b) Le brevet
En raison des difficultés rencontrent les paysans, pour l’achat au comptant de ces c) L’indemnité d’éviction
produits, il leur concède un crédit, tout en retenant sur chacun d’eux, une partie de d) Le fonds commercial
leur patrimoine immobilier, en prenant également la précaution d’inscrire au
registre de commerce et du crédit mobilier cette disposition particulière, afin de CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE
prévenir les cas d’inexécution partielle de leur obligation. SESSION 2006
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
Dans ses nombreux réseaux d’affaires, le commerçant MANGANDZA a recours NIVEAU : TG2-TG3-TG1
aux services de MATOKO et OSSE, qui interviennent auprès des clients et lui
rendent compte périodiquement de leur activité I.CAS PRATIQUE
1. La vente est parfaite entre le vendeur et l’acheteur dès qu’il y’a accord de
Pour certaines commandes à l’étranger, il utilise les moyens de communication volonté entre les deux parties sur la chose et sur le prix même lorsque la chose
modernes tels que « internet » n’est pas encore libérée, ni le prix payé (article 1583 du code civil)

1)- A partir de quel moment, peut-on considérer qu’une vente est parfaite? 2. La garantie prévue par le vendeur MANGANDZA est qualifiée d’hypothèque
Expliquez parce qu’il s’agit d’une garantie portant sur un bien immobilier
2)- Quelle est la nature juridique de la garantie prévue par le vendeur
MANGANDZA? Expliquez 3. Au regard des dispositions de l’O.H.A.D.A, la validité d’une hypothèque repose
3)- Quelle est selon vous, la validité de cette garantie, au regard de nouvelles sur la rédaction d’acte écrit (notarié ou sous seing-privé) et sur l’inscription de la
dispositions de l’acte uniforme, portant sur le droit commercial général? dite garantie au RCCM. Dans le cas d’espèce, les deux conditions étant réunies,
Pourquoi? Justifier votre réponse cette hypothèque est donc valable
4. Qualifiez le caractère juridique des activités exercées respectivement par
MATOKO et OSSE? 4. Mr MATOKO et OSSE sont des intermédiaires de commerce exerçant des
5)- Dans la vente à distance, à partir de quel moment, l’accord des volontés activités pour le compte du commerçant MANGANDZA. A cet effet, ils
(acheteur-vendeur) est réalisé pour la conclusion du contrat. Pourquoi? Justifier accomplissent des actes de commerce
votre réponse
5. Dans la vente à distance, la détermination du moment de formation du contrat
II.COMPARAISON dépende de deux systèmes : le système de l’émission et le système de la réception.
a) Location gérance et nantissement

45
 D’après le système d’émission, le contrat se forme au moment de l’expédition de b)- le brevet : est un titre délivré par le gouvernement lequel accorde à leur
la terre d’acceptation titulaire un monopole d’exploitation temporaire
 Selon le système de la réception, le contrat est formé au moment de la réception c)- l’indemnité d’éviction : est une somme d’argent que le propriétaire d’un local
de la lettre d’acceptation de l’offre versé au locataire en cas de refus injustifié du renouvellement du contrat de bail
lorsque celui-ci arrive à terme
II.COMPARAISON d)- le fonds de commerce : ce sont les éléments incorporels du fonds de
a) Location gérance et nantissement : commerce
 Point commun : il s’agit dans les deux cas d’opérations juridiques portant sur le
fonds de commerce BACCALAUREAT TECHNIQUE
 Nuance : la location gérance est une convention par laquelle un commerçant SESSION 2007
concède son fonds de commerce en location à gérant qui l’explique à ses risques EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
et périls moyennant une redevance alors que le nantissement est un contrat par NIVEAU : TG2
lequel un débiteur remet son fonds de commerce en garantie sans être I.CAS PRATIQUE
matériellement dépossède ou dessaisi. Il intervient souvent au cas où le La société « SFAB » spécialisée dans la fabrication d’aliments de bétail, à conclu
commerçant à besoin du crédit un contrat avec Monsieur OGNAMI et ONGOUNDA, tous deux ingénieurs
agronomes
b) le courtier et le commissionnaire
 Point commun : ce sont des intermédiaires de commerce Aux termes de leur contrat, ces derniers devraient fournir à la société « SFAB » 50
 Nuance : le courtier est une personne qui met en relation deux personnes qui tonnes de produits nécessaires à la fabrication d’aliments de bétail chaque mois.
désirent contracter. Cette opération effectuée par le courtier s’appelle le courtage Le dit contrat dispose que « seul le tribunal de commerce de Brazzaville pourrait
qui est un acte de commerce alors que le commissionnaire est une personne qui être saisi en cas de contestation dans l’exécution du présent contrat »
s’engage à accomplir un ou plusieurs actes en son nom mais pour le compte
d’autrui (le commettant). Cette opération s’appelle le contrat de commission Seulement, cinq mois plus tard, suite à une mésentente, la SFAB obtient la
résiliation du contrat, les ingénieurs n’exécutant pas normalement leur
c) le gage et l’hypothèque obligation ; car ils lui sont redevables de la somme de 200.000 F, dont le
 Point commun : ce sont des garanties exigées par les créanciers pour accorder le recouvrement parait difficile à l’échéance. Ainsi, ils proposent à SFAB le
crédit à leurs débiteurs règlement du litige par arbitrage.
 Nuance : le gage est une garantie portant sur un bien meuble alors que
l’hypothèque est une garantie portant sur un bien immeuble On vous consulte pour saisir :
1. Comment qualifie t-on la désignation du tribunal de commerce?
III. EXPLICATION 2. Est-elle valable dans le cas d’espèce? Justifiez votre réponse
a)- la déconfiture est la situation d’un non commerçant qui n’arrive pas à honorer 3. Quel est le moyen qui permettrait à la société SFAB de recouvrir sa créance?
ses engagements 4. Pensez-vous que le règlement de ce litige peut se faire par arbitrage? Justifiez
votre réponse

46
5. Est-il possible d’appliquer les procédures collectives dans le cas d’espèces? s’appliquent qu’à l’égard des commerçants. Or, les deux messieurs OGNAMI et
ANGOUNDA, ingénieurs agronomes ne sont pas des commerçants
II.COMPARAISON
1. Juge et arbitre NB : réponse à nuancer par rapport au droit français qu’admet les procédures
2. Mise en demeure en matière civile et mise en demeure en matière commerciale collectives contre certains non commerçants en l’occurrence les agriculteurs
II.COMPARAISON
III.EXPLIQUEZ LES EXPRESSIONS SUIVANTES 1. Juge et arbitre :
1. Civilité par accessoire et commercialité par accessoire Point commun : ce sont des personnes physiques ayant une compétence de
2. Artisan trancher les litiges soumis à eux
CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE Nuance : le juge est un magistrat de l’ordre judiciaire professionnel, ayant pour
SESSION 2007 mission de prononcer des jugements au niveau des tribunaux et prononce des
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL arrêts au niveau des cours alors que l’arbitre est un juge privé qui prononce des
NIVEAU : TG2 décisions appelées sentences arbitrales

I.CAS PRATIQUE 2. Mise en demeure en matière civile et mise en demeure en matière


1. la désignation du tribunal de commerce par les deux parties au contrat constitue commerciale :
une clause d’attribution de juridiction Point commun : dans les deux cas, il s’agit de demander au débiteur l’exécution
d’une obligation
2. Dans le cas d’espèce, cette clause n’est pas valable parce qu’il s’agit d’un Nuance : en matière civil, la mise en demeure se fait par exploit d’huissier tandis
contrat mixte, c’est-à-dire une convention liant un commerçant « société SFAB » qu’en matière commerciale, elle se fait par une simple lettre recommandée
à des non commerçants (OGNAMI et ANGOUNDA qui sont des ingénieurs
agronomes) III.EXPLIQUEZ LES EXPRESSIONS SUIVANTES
1. Civilité par accessoire : est un acte de commerce par nature mais devenu civil
3. le moyen qui permettrait à la société SFAB de recouvrir sa créance serait parce qu’il est accomplit par un non commerçant pour ses besoins d’une activité
l’injection de payer civile

4. le règlement de ce litige peut se faire par arbitrage dans la mesure où les parties au 2. Commercialité par accessoire : est l’application de la théorie de l’accessoire
contrat on attribué compétence au tribunal de commerce de Brazzaville. commercial c’est-à-dire un acte civil par nature mais devenu commercial parce
L’arbitrage serait possible si est seulement si les parties avaient inséré dans leur qu’il est accompli par un commerçant pour les besoins d’une activité commerciale
contrat une clause compromissoire
3. Artisan : est un travailleur indépendant exerçant un métier manuel qui exige des
5. dans le cas d’espèce, il n’est pas possible d’appliquer les procédures collectives connaissances techniques dans le cadre d’une petite entreprise. Il ne peut
d’apurement du passif (contre ces deux ingénieurs agronomes), car celles-ci ne employer plus de 10 salariés

47
BACCALAUREAT TECHNIQUE SESSION 2007
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL III.EXPLIQUEZ LES TERMES SUIVANTS
NIVEAU : TG1 1. Actes de commerce par accessoire
I.CAS PRATIQUE 2. Exéquatur
Aux termes d’un contrat à durée déterminée de deux ans, Monsieur
MOROLAWA, tient une pâtisserie au centre ville de Pointe noire à laquelle, il CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE
voudrait adjoindre de la vente de yaourt, jus et boissons alcoolisée. SESSION 2007
Non loin de l’endroit où il est installé, il y’a un autre commerçant qui est connu EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
sous le même nom patronymique, exploite le même commerce. Ce dernier NIVEAU : TG1
l’accuse d’usurpation de nom. Tenant compte de son état de santé, Monsieur
MORO LEWA confie momentanément son fonds de commerce à son ami I.CAS PRATIQUE
MOBONGO qui doit lui verser une redevance mensuelle 1. Pour prétendre à la propriété commerciale (droit au bail), il faut être locataire de
Pour l’exercice de son commerce, Monsieur MOBONGO en date du 30 l’immeuble dans lequel on exploite un fonds de commerce. Dans le cas d’espèce,
Novembre 2002, achète auprès de ls société CFAO, une camionnette neuve de Mr MORO LAWA peut prétendre à la propriété commerciale parce qu’il est lié au
marque PEUGEOT au prix de douze millions (12.000.000) Fcfa. propriétaire de l’immeuble dans lequel il exploite son fonds de commerce par un
Cependant, le 02 Décembre 2002, MOBONGO est victime sur la nationale N°2 contrat de deux ans
d’une panne grave à savoir : 2. L’opération intervenue entre MORO LAWA et son ami MOBONGO est une
 Défaillance des rotules de direction location-gérance ou gérance-libre. Il s’agit ici d’une location gérance parce qu’à
 Défaillance des rotules de fus cause des ennuis de santé, MORO LAWA a cédé son fonds de commerce à son
Cette panne l’oblige à ne pas utiliser la camionnette. ami, MOBONGO, moyennant une redevance mensuelle
Il a été fait constater que l’origine de ce grave incident est un défaut de fabrication
dans le roulage de l’acier de ces pièces fabriquées chez les fabriquant 3. L’issu de ce procès qui porte sur la concurrence déloyale pour homonymie est que
le juge doit ordonner au commerçant qui s’est installé après, d’ajuster un signe
On vous consulte sur les points de droits suivants : distinctif à son nom rédhibitoire, soit en action estimatoire
1. Monsieur MORO LAWA peut-il prétendre à la propriété commerciale? 4. a)- cette panne résulte des vices cachés. Dans ce cas, la procédure devant le
2. Qualifiez l’opération intervenue entre MORO LAWA et son ami MOBONGO. tribunal consiste soit en action rédhibitoire, soit en action estimatoire
Expliquez
3. Dites quelle sera l’issue du procès relatif au nom? b)- en sa qualité de distributeur agrée des produits PEUGEOT, le vendeur (CFAO)
4. a)- qualifiez juridiquement cette panne et dites la procédure qui pourrait être verra sa responsabilité contractuelle engagée à la suite de cette panne. En effet, le
engagée au tribunal vendeur a manqué à son obligation de renseignement vis-à-vis de l’acheteur sur
b)- quelle sera la conséquence de cette panne vis-à-vis du vendeur? Expliquez l’existence des vices cachés
II. COMPAREZ LES TERMES SUIVANTS
 Jugement et arrêt II.COMPARAISON
 Tribunal et cour 1. Jugement et arrêt :

48
Point commun : ce sont des décisions de justice b)- attribuez un statut à Joseph KOUANOU
Nuance : le jugement est rendu par un tribunal tandis qu’un arrêt est rendu par 2. Gravo point est-elle une société ou une entreprise? Justifier votre réponse en
une cour vous inspirant de la doctrine de l’O.H.A.D.A
3.a)- Quelle est l’utilité pratique de l’immatriculation de KOUANOU au registre
2. Tribunal et cour : de commerce et de crédit mobilier?
Point commun : les deux sont des juridictions b)- Quelle a été le rôle du tribunal dans cette procédure?
Nuance : le tribunal rend des décisions appelées jugements tandis que la cour rend 4. Dire si KOUANOU devra faire face à d’autres obligations
des décisions appelées arrêt 5. Donner un sens juridique au vocable Gravo point

III.EXPLICATION COMPARAISON :
 Les actes de commerce par accessoire sont des actes civils par nature qui Le concordat préventif et le concordat judiciaire
deviennent commerciaux parce qu’accomplit par un commerçant dans le cadre de EXPLICATION :
son activité commerciale L’O.H.A.D.A
 L’exéquatur : c’est la formule que le président du tribunal appose sur la sentence CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE
arbitrale pour la rendre exécutoire SESSION 2007
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
BACCALAUREAT TECHNIQUE NIVEAU : TG3
SESSION 2007
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL I.CAS PRATIQUE
NIVEAU : TG3 1. a)-Gravo point constitue un fonds de commerce parce qu’il réunit les éléments
corporels (matériels modernes) et les éléments incorporels (« Gravo point » nom
I.CAS PRATIQUE commercial et la clientèle)
Monsieur Joseph KOUANOU très adroit et méticuleux dans la fabrication de b)- Joseph KOUANOU est un commerçant parce qu’il exerce une activité
cachets a désormais un point de vente connu sous le vocable « Gravo point » (la commerciale
gravure de Pointe noire) et du matériel moderne pouvant permettre un rendement 2. « Gravo point » est une société, en effet, l’acte uniforme de l’O.H.A.D.A admet
considérable même si le personnel se limite à un salarié et à lui-même. Avant de l’existence d’une société avec associé unique (S.A. ou S.A.R.L)
s’installer, il a du remplir des formalités au centre de formation des entreprises : 3.a)- l’immatriculation de KOUANOU au R.C.C.M lui permet d’acquérir la
C.F.E, à la direction départementale du commerce et à celle de la culture et des qualité de commerçant au regard de l’administration
arts et enfin au tribunal. Gravo point s’est spécialisée aussi dans la vente des b)- le rôle du tribunal dans cette procédure est de recevoir l’immatriculation du
fournitures R.C.C.M de Mr KOUANOU
4. Outre l’obligation d’immatriculation, Mr KOUANOU est soumis à d’autres
I. QUESTIONS : obligations notamment :
1.a)- Gravo point est-elle un fonds de commerce ou un fonds artisanal? Justifier  La tenue des livres de commerce
votre réponse  L’obtention de la carte de commerçant

49
 Le paiement des taxes autre décision la condamnant à payer à l’université la somme de 150.000 FCFA et
5. Le vocable « Gravo point » constitue une raison sociale en tenant compte de 2.000.000 FCFA d’indemnité.
l’aspect société commerciale d’une part, et d’autre part ce vocable peut être
considéré comme un commercial en tenant compte de l’aspect fonds de commerce On vous consulte pour servir :
1. Quelle est la nature de l’engagement pris par les deux parties
II.COMPARAISON 2. Quelle est la juridiction compétente dans le cas d’espèce? Expliquez
Concordat préventif et concordat judiciaire : 3. Comment appelle t-on la décision qui sera rendue par cette juridiction
Point commun : les deux cas, il s’agit d’un accord entre le créancier et le débiteur 4. Peut-elle s’appliquer immédiatement?
en vue de redressement de l’entreprise 5. A quoi peut-on l’opposer?
Nuance : le concordat préventif intervient entre le créancier et le débiteur alors 6. Quelles sont selon vous les attributions de la cour commune de justice et
que le concordat judiciaire intervient devant une juridiction d’arbitrage?

III.EXPLICATION II.COMPARAISON
L’O.H.A.D.A est l’organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des 1. Mise en demeure en matière civile et mise en demeure en matière commerciale
affaires. En effet, c’est un traité réunissant seize (16) Etats Africains qui ont 2. Clientèle et non commercial
convenu de mettre en place une législation commune en matière d’affaires.
IIIEXPLIQUEZ LES TERMES SUIVANTS
BACCALAUREAT TECHNIQUE 1. Action rédhibitoire
SESSION 2008 2. Fonds de commerce
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
NIVEAU : TG1
I.CAS PRATIQUE CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE
Par convention du 20 Mars, la société Congolaise des bâtiments en sigle SESSION 2008
SO.CO.BA, s’est engagé envers l’université Marien NGOUABI moyennant le EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
paiement de la somme de 5.000 FCFA, à édifier deux grands amphithéâtres. NIVEAU : TG1
Les travaux de construction ont eu lieu, une contestation est née sur le règlement
de la somme due à la société. I.CAS PRATIQUE
Courant 2003, la société après avoir perçu un acompte tel que prévu dans le 1. l’engagement pris par la SOCOBA et l’université est un acte mixte, dans la
contrat, a introduit par application d’une clause qui soumettait le règlement de tout mesure où l’acte est commercial pour SOCOBA (personne morale de droit privé,
litige qui pourra naitre lors de l’exécution à la chambre de commerce, c’est ainsi commerçante) et civil pour l’université (personne morale de droit public, non
qu’est intervenu en date de la somme principale de 130.000 FCFA des dommages commerçante)
et intérêts et 5.000.000 FCFA des dommages intérêts. Mais l’université a sollicité
la rétraction de cette décision et a saisi le tribunal de commerce qui a rendu une 2. La juridiction compétente dans le cas d’espèce serait en principe le tribunal de
grande instance, car en sa qualité de créancière, la société congolaise des

50
bâtiments (SOCOBA, commerçante) porterait le litige devant le TGI contre
l’université (non commerçante) BACCALAUREAT TECHNIQUE
SESSION 2008
3. 3. La décision qui sera rendue par cette juridiction est appelée jugement EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
4. Cette décision s’appliquera immédiatement après épuisement des voies de recours NIVEAU : TG2
5. Cette décision de jugement peut être opposée à la sentence arbitrale I.CAS PRATIQUE
6. Les attributions de la cour commune de justice et d’arbitrage sont les suivantes : Monsieur ITOUA achète un terrain dans lequel, il édifie plusieurs bâtiments. Par
 Désigner et confirmer les arbitres choisis par les parties convention écrite du 12 Mai 2003 ; il cède en location un appartement à usage
 Donner les avis sur les projets d’actes uniformes de l’O.H.A.D.A d’habitation à Madame MAKOSSO, grossiste au marché de Tié-Tié (Pointe
 Trancher les litiges sur l’interprétation des cartes uniformes de l’O.H.A.D.A Noire)
Par ailleurs son frère COUCOU, diplômé sans emploi, a résolu de monter un
II.COMPARAISON cabinet médical à Pointe-Noire et une boulangerie qu’il gère personnellement.
1. Mise en demeure en matière civile et mise en demeure en matière Cependant, il est confronté à quelques difficultés économiques et financières, car
commerciale : il n’arrive pas à faire face à son passif exigible : les biens de la boulangerie étant
 Point commun : dans les deux cas, il s’agit de demander au débiteur l’exécution liquidés.
d’une obligation
 Nuance : en matière civil, la mise en demeure se fait par exploit d’huissier tandis On vous consulte sur les aspects juridiques suivants :
qu’en matière commerciale, elle se fait par une simple lettre recommandée 1. Qualifier avec précision :
a)- la location de la maison par Madame MAKOSSO
2. Clientèle et non commercial : b)- l’exploitation du cabinet Médical
 Point commun : ce sont des éléments incorporels du fonds de commerce 2. Déterminez le tribunal territorialement compétent en cas de litige entre Madame
 Nuance : la clientèle est l’ensemble des personnes qui fréquente habituellement MAKOSSO et ses fournisseurs
un fonds de commerce alors que le nom commercial est l’appellation sous laquelle 3. Quelle est la procédure applicable à cette boulangerie en difficulté? Expliquez
un commerçant exerce son activité commerciale 4. A quoi peut-on l’opposer?
5. Au cas où madame MAKOSSO vendait des articles de beauté dans le local loué.
IIIEXPLIQUEZ LES TERMES SUIVANTS Cet acte changerait-il de nature?
1. Action rédhibitoire : appelée encore action en résolution, c’est une action en
justice par laquelle l’acheteur d’un bien demande la résolution ou l’annulation de II.COMPARAISON
la vente en raison des vices cachés de la chose (défauts d’inconformité 1. Prescription en matière civile et commerciale
2. Acte de commerce objectif et acte de commerce subjectif
2. Fonds de commerce : c’est l’ensemble des moyens permettant au commerçant
d’attirer et de conserver la clientèle IIIEXPLIQUEZ LES TERMES SUIVANTS
1. L’apurement du passif

51
 Nuance : les actes de commerce objectif sont des actes commerciaux en eux-
CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE mêmes indépendamment de la qualité de la personne qui les accomplit tandis que
SESSION 2008 les actes de commerce subjectif sont des actes civils par nature qui deviennent
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL commerciaux parce qu’ils sont accomplis par un commerçant
NIVEAU : TG2
I.CAS PRATIQUE IIIEXPLIQUEZ LES TERMES SUIVANTS
1. Qualification des actes accomplis : L’apurement du passif : est une procédure qui consiste pour le débiteur de payer
a)-Le tribunal : la location de la maison par Madame MAKOSSO constitue un intégralement ses dettes
acte civil parce qu’il s’agit d’une location à usage d’habitation
b)- l’exploitation du cabinet Médical par COUCOU est un acte de commerce par BACCALAUREAT TECHNIQUE
nature du fait de la spéculation SESSION 2008
2. Le tribunal territorialement compétent en cas de litige entre Madame EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
MAKOSSO et ses fournisseurs serait par principe : NIVEAU : TG3
 Seul le tribunal du lieu de la conclusion du contrat I.CAS PRATIQUE
 Seul le tribunal du lieu de l’exécution du contrat Demoiselle YENGO est propriétaire d’une boutique d’alimentation à Ouenzé
 Seul le tribunal du lieu du domicile du défendeur qu’elle exploite depuis 5 ans. Ne pouvant plus poursuivre l’exploitation de celle-
3. la procédure applicable à cette boulangerie en difficulté est la liquidation des ci, pour des raisons de santé, elle la concède moyennant des actions à la société
biens, parce que cette boulangerie s’est retrouvée en état de cessation des « import export PAO » exerçant des activités similaires, mais qui venait d’être
paiements et en état de cessation d’activité déclarée en faillite par décision de justice, il y’a deux mois.
4. On peut opposer la liquidation des biens au redressement judiciaire Par ailleurs son frère TATY, photographe de son état, accomplis
5. Au cas où madame MAKOSSO vendait des articles de beauté dans le local professionnellement des actes consistant à réaliser des photos dans son
loué. La location de cet appartement ne changerait pas de nature : elle demeurerait laboratoire, à partir des clichés qu’il reçoit d’autres photographes.
un acte civil
On vous consulte pour servir :
II.COMPARAISON 1. Quelle est la nature juridique de la boutique d’alimentation, ainsi que ses
1. Prescription en matière civile et la prescription en matière commerciale : composantes
 Point commun : ce sont des délais accordés pour intenter une action en justice 2. Qualifier l’opération passé conclue entre demoiselle YENGO et la société import-
 Nuance : la prescription en matière civile est de 5 ans, encore appelée prescription export
quinquennale alors que la prescription en matière commerciale est de 30 ans, 3. En quelle qualité agit demoiselle vis-à-vis de la société?
encore appelée prescription trentenaire 4. Cette opération est-elle valable dans le cas d’espèce? Expliquez
2. Acte de commerce objectif et acte de commerce subjectif : 5. Quel est le statut de TATY?
 Point commun : ce sont des actes juridiques soumis au droit commercial 6. Peut-il se prévaloir de la qualité de commerçant? Justifiez votre réponse
7. Quelles sont les obligations qui pèsent sur lui à l’égard de l’administration

52
II.COMPARAISON
1. Courtier et commissionnaire 2. Règlement préventif et redressement judiciaire :
2. Règlement préventif et redressement judiciaire  Point commun : ce sont les procédures collectives d’apurement du passif
 Nuance : Le règlement préventif est une procédure qui permet d’éviter la
cassation des paiements ou la cassation d’activités au moyen d’un concordat
CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE préventif alors que le redressement judiciaire est une procédure destinée à la
SESSION 2008 sauvegarde de l’entreprise et à l’apurement passif
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
NIVEAU : TG3
I.CAS PRATIQUE BACCALAUREAT TECHNIQUE
1. la boutique d’alimentation constitue un fonds de commerce, ses composantes SESSION 2008
sont les éléments corporels et incorporels. EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
2. l’opération passée entre demoiselle YENGO et la société import-export est un NIVEAU : TH1 – TH2
apport en sureté
3. Demoiselle YENGO agit vis-à-vis de la société en qualité d’apporteur I.CAS PRATIQUE
4. Cette opération n’est pas valable dans le cas d’espèce, parce que la société Enquête de liquidités, le commerçant MAVOUNGOU affecte o la garantie de la
venant d’être déclarée en faillite par décision de justice créance de COFIPA (une banque) sa quincaillerie. En contrepartie il obtient un
5. En qualité de photographe, TATY est un artisan crédit de cinq millions. Mais les affaires sont difficiles, aussi doit-il encore
6. TATY peut se prévaloir de la qualité de commerçant parce qu’il accomplit désigner à d’autres créanciers, en guise de suretés, sa voiture de luxe et sa villa.
professionnellement des actes consistant à réaliser des photos dans son laboratoire
à partir des clichés qu’il reçoit d’autres photographes On vous consulte sur les points de droit suivants :
7. Les obligations de TATY à l’égard de l’administration sont les suivantes :
 L’immatriculation au R.C.C.M 1.a)- Déterminer avec précision la convention souscrite entre MAVOUNGOU et
 L’obtention de la carte de commerçant COFIPA
 Le paiement des taxes b)- Comment la loi protège COFIPA?
c)- Quelles sont les prérogatives de MAVOUNGOU
II.COMPARAISON 2.a)- Désigner les différentes suretés concentrées par MAVOUNGOU
1. Courtier et commissionnaire : b)- Dans quelle mesure parlerait-on de pacte commissoire? Expliquez
 Point commun : ce sont des intermédiaires de commerce 3. Comment désigneriez-vous les créanciers de MAVOUNGOU. Si leur créance
 Nuance : le courtier est une personne qui met en relation deux personnes qui n’était pas sécurisée
désirent contracter. Cette opération effectuée par le courtier s’appelle le courtage
qui est un acte de commerce alors que le commissionnaire est une personne qui II.COMPARAISON
s’engage à accomplir un ou plusieurs actes en son nom mais pour le compte L’agent commercial et le commissionnaire
d’autrui (le commettant). Cette opération s’appelle le contrat de commission III. EXPLICATION

53
La lettre de change La lettre de change ou traite : c’est un écrit par lequel une personne appelée
tireur (créancier) donne l’ordre à son tiré (le débiteur) de payer une somme
d’argent) une autre personne appelée bénéficiaire et a une échéance donnée
CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE
SESSION 2008
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
NIVEAU : TH1 – TH2 BACCALAUREAT TECHNIQUE
I.CAS PRATIQUE SESSION 2009
1.a)- La convention souscrite entre MAVOUNGOU et CO.FI.PA est un contrat de EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
nantissement parce que le débiteur MAVOUNGOU a affecté sa quincaillerie à la NIVEAU : TG1
COFIPA pour garantir le paiement de sa dette I.CAS PRATIQUE
b)- La loi protège CO.FI.PA par le droit de suite et le droit de préférence Le C.F.C.O est chargé du transport de bétail depuis la région de BOUENZA
c)- MAVOUNGOU a le pouvoir de conserver le bien car il s’agit dans le cas jusqu’à Brazzaville, pour le compte de la Boucherie « LOULOU »
d’espèce d’un nantissement sans dépossession. A ce titre, il conserve l’usage et la Au cours du voyage, suite à un déraillement, le train est immobilisé pendant de
libre prescription des fruits longues heures sur un terrain vague, par un chaud soleil de janvier, sous les
2.a)- Les différentes suretés concentrées par MAVOUNGOU sont les suivantes : tropiques
 Le nantissement Dans un wagon hermétiquement clos, se trouvaient (100) bœufs, meuglant de
 Le gage détresse.
 L’hypothèque A l’arrivée du train à Brazzaville, le boucher LOULOU, présent au quai de la
b)- Le pacte commissoire est une clause par laquelle un créancier gagiste ou gare, il constate la mort de certains bœufs.
hypothécaire obtient de son débiteur qu’il deviendra propriétaire de la chose gagée L’expéditeur reproche le transport en déclarant que « les bœufs ont été privés de
ou hypothéquée en cas de non paiement soins tandis que C.F.C.O rétorque qu’elle n’est pas tenue d’assurer la nourriture
3. Les créanciers de MAVOUNGOU dont la créance n’est pas sécurisée sont du bétail transporter
qualifiés de créanciers chirographaires ou ordinaires
I.QUESTIONS
II.COMPARAISON En raison de nombreux problèmes de droit soulevés, on vous consulte sur les
1. L’agent commercial et le commissionnaire points suivants :
Point commun : les deux sont des intermédiaires de commerce 1. Le transporteur peut-il évoquer les clauses limitatives de responsabilité pour
Nuance : l’agent commercial est un mandataire parfait alors que le refuser d’indemniser l’expéditeur?
commissionnaire est un mandataire imparfait 2. Quels sont les obligations actuelles d’un transporteur?
3. Quels sont les conditions qui favorisent l’exonération de responsabilité du
III.EXPLICATION transporteur?
4. Dans quels cas l’action en réparation du boucher LOULOU est-elle recevable?

54
5. Dans le cas d’espèce, quels sont les modes de preuve soulevés par l’expéditeur b)- contre l’expéditeur, cette action en réparation est recevable en acceptant
pour s’exonérer de sa responsabilité? d’expédier la marchandise dans un wagon totalement fermé (non approprié au
transport des animaux)
II.EXPLIQUEZ LES EXPRESSIONS SUIVANTES 5. Dans le cas d’espèce, les modes de preuve soulevés par l’expéditeur pour
 Privilège du vendeur s’exonérer de sa responsabilité sont :
 Clause de non concurrence  Le récépissé délivré par le transporteur
 Clause de réserve de propriété  Le certificat délivré par les services vétérinaires du département de la Bouenza
 Présomption de commercialité
II.EXPLIQUEZ LES EXPRESSIONS SUIVANTES
 Privilège du vendeur : c’est une garantie dont dispose le vendeur d’un fonds de
commerce vis-à-vis de l’acquéreur à savoir le droit de suite et le droit de
CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE préférence
SESSION 2009  Clause de non concurrence : c’est une disposition contractuelle par laquelle le
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL vendeur d’un fonds de commerce s’interdit d’exercer une activité similaire à
NIVEAU : TG1 proximité du fonds vendu
I.CAS PRATIQUE :  Clause de réserve de propriété : c’est une supposition d’après laquelle tous les
1. Par défaut de clause légale et de clause contractuelle figurants dans le contrat de actes accomplis par le commerçant sont réputés commerciaux
transport, le transport (CFCO) ne peut pas évoquer la limitation de sa  Présomption de commercialité : c’est une disposition d’après laquelle tous les
responsabilité pour refuser d’indemniser l’expéditeur actes accomplis par le commerçant sont réputés commerciaux

2. les obligations du transporteur sont les suivantes : BACCALAUREAT TECHNIQUE


 l’obligation de sécurité : permanent d’acheminer la marchandise doit arriver SESSION 2009
jusqu’à la destination EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
 l’obligation de résultat : la marchandise doit arriver jusqu’à la destination NIVEAU : TG2
3. les conditions qui favorisent l’exonération de responsabilité du transporteur sont I.CAS PRATIQUE
les suivantes : Mr Modeste, cadre de banque retraité a fait l’acquisition d’une étendue de terre
 cas de force majeure basée au bord du fleuve Congo, pour l’élevage des porcs. Il s’approvisionne
 faute de l’expéditeur (mauvais emballage de la marchandise au départ) auprès d’une usine d’aliments de bétail
 faute du destinateur (retard dans le retrait de la marchandise) Un prêt est consenti par une banque de la place assorti d’une sureté (garantie)
 fait du prince (décision de l’autorité publique) inscrite sur ce fonds
 vice propre à la marchandise transportée Sa femme Tyia de son coté, très entreprenante, confectionne les vêtements « prêts
4. a)- l’action en réparation du boucher LOULOU est recevable contre le à porter » qu’elle propose au public
transporteur en cas de manquement à ses obligations, notamment l’obligation de
sécurité non accomplie au profit des bœufs

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Pour ce faire, elle passe une commande auprès d’un fournisseur Parisien petit Jean Quant à son épouse, on ne peut pas lui appliquer les obligations reconnues aux
en date du 02 Mars 2003. Un mois après c’est-à-dire le 02 Avril de la même commerçants car la couture qu’elle exerce est une activité civile
année, Tyia reçoit la lettre d’acceptation de la commande
Par ailleurs, pour accroitre leur activité économique, le couple Modeste installe 6. Qualification des actes accomplis :
une huilerie artisanale à Brazzaville  En pratiquant l’élevage, Monsieur Modeste accomplit les actes de commerce
Le travail est assuré par une équipe de hit salarié, y compris leur fils ainé parce que les animaux sont nourris avec des produits achetés
 Son épouse Tyia accomplit des actes civils en confectionnant des vêtements
On vous consulte sur les points de droit suivants : « prêts à porter » car elle exerce un travail manuel à cet effet.
1. Peut-on appliquer à la coupe Modeste les obligations reconnues au 7. Le contrat conclu entre Tyia et petit Jean son fournisseur est un contrat de vente
commerçant? Expliquez par correspondance. A cet effet, pour déterminer la date et le lieu de formation de
2. Qualifiez respectivement les actes accomplis par Modeste d’une part et son ce contrat, nous retiendront deux grands systèmes : le système de l’émission et le
épouse Tyia d’autre part, en justifiant votre réponse système de la réception
3. Déterminez la date et le lieu de formation du contrat conclu entre Tyia et petit Selon le système de l’émission, ce contrat est conclu le jour où il (fournisseur) a
Jean son fournisseur. Expliquez expédié sa lettre d’acceptation de Paris en France
4. Quelles est la nature juridique de la sureté (garantie) inscrit par la banque? Pour le système de réception, ce contrat est conclu se forme le 2 Avril 2003 au
5. Qualifiez et justifiez l’offre de Tyia au public Congo, date et lieu de la réception de la lettre d’acceptation
6. Quelle est la nature juridique de l’activité qu’exerce le fils ainé du couple 4. la sureté (garantie) inscrit par la banque est un nantissement car la garantie
Modeste? Justifiez vote réponse accordée porte sur un fonds de commerce
5. l’offre de Tyia au public est une offre tacite parce qu’elle ne s’adresse pas à une
II.COMPARAISON personne déterminée
1) Présomption de commercialité et civilité par accessoire 6. L’activité exercée le fils ainé du couple Modeste est une activité civile dans la
2) Commerçant et artisan mesure où il est salarié dans une entreprise artisanale

CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE II.COMPARAISON


SESSION 2009 1) Présomption de commercialité et civilité par accessoire :
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL  Point commun : dans les deux cas, il s’agit des suppositions portant sur la théorie
NIVEAU : TG2 de l’accessoire
I.CAS PRATIQUE  Nuance : on parle de présomption de commercialité lorsqu’un acte
1. on ne peut appliquer au couple Modeste les obligations reconnues aux purement civil devient commercial parce qu’il est accomplit par un commerçant
commerçants parce que l’activité exercée par le couple en l’occurrence l’huilerie pour les actes de commerce par nature alors qu’on parle de civilité par accessoire
artisanale est une activité civile. lorsqu’un acte de commerce par nature devient civil parce qu’il est accomplit par
Toutefois, dans le cas du mari, on peut lui appliquer les obligations reconnues aux un non commerçant pour les besoins de son activité civile
commerçants car l’élevage moderne qu’il exerce est une activité commerciale 2) Commerçant et artisan :
 Point commun : les deux exercent des activités à titre indépendant

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 Nuance : L’artisan est une personne qui exerce un métier manuel à titre 2) La licence (en droit administratif et la licence en droit commercial)
indépendant alors que le commerçant est une personne qui exerce les activités de 3) Le contrat intuitu personae et le contrat aléatoire
commerce et en fait sa profession habituelle
COORECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE
SESSION 2009
BACCALAUREAT TECHNIQUE EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
SESSION 2009 NIVEAU : TG3
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL I.CAS PRATIQUE
NIVEAU : TG3 1. KAKOU est un photographe amateur ayant la qualité d’artisan puis qu’il exerce
I.CAS PRATIQUE un travail manuel
Ayant terminé ses études universitaires depuis 1990 avec le grade de licencié en
gestion, le jeune KAKOU qui subit l’amère expérience de « diplômé sans 2. La nature de son activité qui est civil changerait dans les cas suivants :
emploi » s’est résolu d’exercer une activité lucrative. Pour cela, il a fait  S’il revendait les pellicules achetées
l’acquisition d’un appareil photographique de marque « KONIKA» au prix de  S’il installait un laboratoire photo
75.000 FCFA, grâce à la solidarité familiale et a ouvert un kiosque pour sa 3. Au cas où il vendrait souvent des pellicules-photo dans son kiosque et des
clientèle. accessoires préalablement achetés il aurait la qualité de commerçant parce qu’il
Ainsi, il achète régulièrement une quantité suffisante de pellicule « KODAK » aurait accompli des actes de commerce et en ferait sa profession habituelle
sillonne toute la ville capitale (Brazzaville) pour réaliser des photos couleurs qu’il 4. Au regard des activités qu’il accomplirait alors les obligations professionnelles
fait développer et tirer par la maison Suzanne Photo, ce qui lui permet de faire de lui incomberaient à savoir :
gros bénéfices  L’immatriculation au RCCM
On vous consulte sur les points de droit suivants :  L’obtention de la carte de commerçant
1. Déterminez la qualité de KAKOU ainsi que sa condition juridique, en justifiant la  La tenue des documents comptables
réponse  Le paiement des taxes
2. A quelles conditions la nature de son activité changerait-elle expliquez 5. Au regard de son activité principale qui est civile, la présomption de solidarité
3. Au cas où il vendrait souvent des pellicules-photo dans son kiosque et des ne s’applique pas. Dans ce cas d’espèce, le créancier éventuel ne pourrait agir en
accessoires préalablement achetés aurait-il la qualité de commerçant? Motivez la recouvrement de sa créance contre sa famille parce qu’il s’agirait d’une dette
réponse civile qui n’en gagerait pas cette famille.
4. Les obligations professionnelles lui incomberaient-elles alors? Expliquez
5. Au regard de son activité principale, le créancier éventuel pourrait-il agir en II.COMPARAISON
recouvrement de la créance de sa famille? Motivez la réponse 1. La société anonyme avec conseil d’administration et la société anonyme avec
directoire :
II.COMPARAISON Point commun : les deux sont des organes de gestion des sociétés anonymes
1) La société anonyme avec conseil d’administration et la société anonyme avec Nuance : dans la société anonyme avec conseil d’administration, la société est
directoire dirigé par un PDG ou un PCA (Président du conseil d’administration) alors que

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dans la société avec directoire, la société fonctionne avec un administrateur 2) a)- quelle est la nature du contrat intervenue entre OBA et le CFCO
général b)- déterminez les parties au contrat
2. La licence (en droit administratif et la licence en droit commercial) : c)- qui supporte la perte de la marchandise?
Point commun : ce sont des autorisations accordées aux commerçants 3) a)- TABES peut-il bénéficier d’un droit au renouvellement au bail? Expliquez
Nuance : la licence en droit administratif est une autorisation administrative b)- quel est la procédure?
accordée à un commerçant en vue d’exercer une activité déterminée, par contre la 4) a)- qu’adviendrait-il si TABES modifiait l’activité de son fonds?
licence en droit commercial est un droit d’exploitation industrielle accordée par le b)- Comment qualifie-t-on cette opération?
titulaire d’un brevet ou d’une marque à un tiers moyennant une redevance 5) a)- contrat de transit et commission de transport
b)- Compromis et clause compromissoire
3. Le contrat intuitu personae et le contrat aléatoire :
Point commun : les deux sont des accords de volonté des parties
Nuance : le contrat intuitu personae dépend de la qualité de la personne tandis que CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE SESSION 2009
le contrat aléatoire dépend d’un événement incertain, imprévisible EPREUVE : DROIT COMMERCIAL / NIVEAU : TH2
I.CAS PRATIQUE :
BACCALAUREAT TECHNIQUE 1) le contrat conclu entre TABES et OBA est un contrat de vente par
SESSION 2009 correspondance. Pour déterminer la date de formation du contrat, deux hypothèses
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL sont envisageables :
NIVEAU : TH2  Selon le système de l’émission de la terre, le contrat s’est formé le 6 février 2001
I.CAS PRATIQUE à Brazzaville, date de l’émission
TABES exploite une boucherie charcuterie dans un immeuble situé au marché  Selon le système de l’acceptation, le contrat s’est formé le 9 février 2001
central à Bacongo, et qu’il occupe en vertu d’un bail conclu le 1er septembre 2000 2) a)- Le contrat intervenu entre OBA et le CFCO est un contrat de transport
Mais absorbé par son activité, il n’a jamais trouvé du temps pour aller s’inscrire b)- Les parties au contrat sont :
au registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM)  le transporteur (CFCO)
Le 6 février 2001, il retire de sa boite postale une lettre de son ami OBA, un  l’expéditeur (OBA)
boucher de Pointe noire, lui proposant l’acquisition de 100 kg de viande à un prix  le destinateur (TABES)
défiant toute concurrence. Heureux de l’ambrine, TABES lui répond c)- La perte de la marchandise est supportée par le transporteur (CFCO) pour
favorablement sans attendre une seconde mauvais fonctionnement du service public (élément technique)
Sur son chemin, TABES aperçoit son voisin SAM s’apprêtant à prendre le train 3) a)- TABES ne peut bénéficier du renouvellement au bail pour défaut
pour Pointe noire, il lui demande d’aller informer OBA de son acceptation d’immatriculation au RCCM
Le 9 février, après la visite de SAM, OBA confie au CFCO la marchandise qui b)- TABES devrait faire une demande de renouvellement trois mois avant
arrivera avariée à cause d’un déraillement du à un affaissement de terrain l’expiration du délai de renouvellement, si le contrat est à durée déterminée et 6
mois au moins pour le contrat à durée indéterminée
Travail à faire :
1) Qualifiez le contrat conclu entre TABES et OBA et dire quand s’est-il formé?

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4) a)- le bailleur pourrait s’opposer à la modification de l’activité du fonds et même 1) Mr SAMBA, il, au terme du bail, exiger son renouvellement? Justifier votre
résilier le bail. En effet, toute modification de l’activité sur les lieux loués doit se réponse
faire avec l’accord du bailleur 2) a- Mr SAMBA pouvant-il créer, une S.A.R.L?
b)- Cette opération est qualifiée de déspécialisation totale b- Comparer la S.A et S.A.R.L
3) Dire si les créanciers de Mr SAMBA peuvent s’attaquer à sa conjointe qui ne fait
II.COMPARAISON que l’aider
a)- contrat de transit et commission de transport : 4) a- Préciser la convention réalisée entre le libanais et l’ayant droit du décujus
Point commun : dans les deux cas, il s’agit des contrats de transport qui fait b- Montrer comment la loi protège les parties au contrat
intervenir des intermédiaires 5) a-Qu’entendez vous par crédit-bail?
Nuance : le contrat de transit est un accord signé entre deux parties sur le passage b- En principe, à quel moment s’effectue le transfert de la propriété et des risques,
d’une marchandise à travers un Etat sans être dédouanée alors que la commission s’agissant du crédit-bail?
de transport est un contrat par lequel le commissionnaire confie la transport des c- Que fera le fournisseur si le commerçant Libanais vendait ses biens meubles,
marchandises d’un point à un autre en son propre nom, mais pour le compte du sans le payer?
destinataire
b)- Compromis et clause compromissoire :
Point commun : dans les deux cas, il s’agit de modes de règlement des litiges par BACCALAUREAT TECHNIQUE
l’arbitrage SESSION 2010
Nuance : dans le compromis les parties au contrat soumettant à l’arbitre un litige EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
déjà né tandis que dans la clause compromissoire, les parties décident de NIVEAU : TG1
soumettre à l’arbitre un litige éventuel ou à venir I.CAS PRATIQUE
KALAKA et KIBOUISSA-MPIMPA sont tous deux étudiants à l’université
BACCALAUREAT TECHNIQUE SESSION 2009 Marien NGOUABI
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL Pendant, les vacances, ils décident de mener ensemble une activité rentable. Pour
NIVEAU : TH1 cela, ils doivent réunir la somme de 800.000 FCFA pour mener à bien leur
I.CAS PRATIQUE activité. Pour obtenir sa part, KALAKA est obligé d’affecter son domaine foncier
Mr SAMBA prend en location l’immeuble de Dame OKO, en vertu d’un contrat à hérité de ses parents à MOROBOSSO bon bailleur. Le poisson de mer achète à la
durée déterminée de deux ans, pour ouvrir un collège d’enseignement technique colonne béninoise à Pointe noire est livré au domicile de MINDONDO à
Par ailleurs, conformément aux dispositions de l’O.H.A.D.A, il a constitue, seul Moungali Brazzaville, alors que la marchandise restante est déposée à
une S.A. de commerce général import export. Sa conjointe l’aide à gérer de temps l’établissement GUENIN à Moungali
en temps, bien qu’unis sous le régime de la séparation des biens.
Au décès du conjoint, la société est cédée à titre onéreux à un libanais qui obtient On vous consulte sur les points suivants :
la livraison d’un équipement en informatique sur la base d’un crédit-bail 1. Préciser la qualité de KALAKA et KIBOUISSA-MPIMPA
2. Déterminer avec précision les actes auxquels ils se livrent
Questions : 3. Donner la nature

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4. Que peut faire MOROBOSSO s’il n’est pas payé à l’échéance? l’action estimatoire consiste pour l’acheteur à garder la chose contenant des vices
5. KALAKA et KIBOUISSA-MPIMPA ont-ils crée une société commerciale? Si oui cachés en exigeant la réduction du prix
de quel type?

II.COMPARAISON
1. La société anonyme et société en nom collectif BACCALAUREAT TECHNIQUE
2. L’action rédhibitoire et l’action estimatoire SESSION 2010
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE SESSION 2010 NIVEAU : TG2
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL I.CAS PRATIQUE
NIVEAU : TG1 Monsieur AWAMBI lue un immeuble au centre ville dans lequel, il vend des
I.CAS PRATIQUE: tissus qu’il achète de l’Italie. Il est aidé pour cela par sa fille ainée Aïcha, âgée de
1. Les deux sont des associés n’ayant pas la qualité de commerçant 16 ans et par sa femme qui est par ailleurs propriétaire d’un salon de coiffure où
2. Les deux se livrent à l’accomplissement des actes de commerce par nature dans elle emploie douze jeunes filles parmi lesquelles deux de ces nièces
la mesure où ils achètent pour revendre Dans le souci d’étendre ses activités, Monsieur AWAMBI demande et obtient un
3. Déterminons la nature des contrats : crédit d’un million cinq mille francs CFA
a) le contrat conclu entre KALAKA et KIBOUISSA MPIMPA est une Malheureusement, suite à un investissement hasardeux, ses affaires traversent une
hypothèque, car il s’agit d’une garantie qui porte sur un bien immeuble zone de turbulence si bien qu’il n’arrive plus à faire face à tous ses créanciers
b) le contrat souscrit entre KALAKA et KIBOUISSA MPIMPA est un contrat de
société On vous consulte sur les points suivants :
4. Si MOROBOSSO n’est pas payé à l’échéance, il engagera la procédure de 1. Donnez le statut juridique de la jeune Aïcha, dites si elle peut devenir
vente du bien donné en garantie en vue de se faire payer commerçante
5. Oui, ils ont crée une société commerciale de type société créée de fait 2. Après avoir qualifié juridiquement la jeune Aïcha, dites si elle peut devenir
commerçante?
II.COMPARAISON 3. Dites si les créanciers de Monsieur AWAMBI peuvent poursuivre sa femme en
1. La société anonyme et société en nom collectif : invoquant la présomption de solidarité
Point commun : les deux sont des sociétés commerciales 4. Quelle procédure pourrait-on appliquer à Monsieur AWAMBI pou lui permettre
Nuance : la société anonyme est une société de capitaux alors que la société en de surmonter ses difficultés?
nom collectif est une société de personnes 5. Quelles procédures pourrait-on appliquer à Monsieur AWAMBI qui n’arrive pas à
2. L’action rédhibitoire et l’action estimatoire faire face à ses engagements?
Point commun : les deux sont des actions en justice au profit de l’acquéreur en
raison des vices cachés de la chose vendue II.COMPARAISON
Nuance : l’action rédhibitoire consiste pour l’acheteur de restituer la marchandise 1. Présomption simple et présomption irréfragable
contenant les vices cachés en exigeant le remboursement intégral du prix alors que 2. Clause compromissoire et clause attributive de juridiction

60
2. Clause compromissoire et clause attributive de juridiction :
III.EXPLICATION : EXPLIQUER LES TERMES SUIVANTS Point commun : les deux sont des dispositions contractuelles qui permettent aux
1. Le pas de porte parties du contrat de désigner à l’avance une juridiction
2. La clause de réserve de propriété Nuance : la clause compromissoire permet de désigner l’arbitre alors que la clause
de juridiction désigne la juridiction

CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE III.EXPLICATION : EXPLIQUER LES TERMES SUIVANTS


SESSION 2010 1. Le pas de porte : est une somme d’argent versée par le commerçant locataire à
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL son bailleur au moment de la conclusion du contrat de bail
NIVEAU : TG2 2. La clause de réserve de propriété : est une disposition du contrat par laquelle un
I.CAS PRATIQUE : vendeur pour garantir sa créance, se réserve la propriété de la chose vendue
1. le statut juridique de Monsieur et Madame AWAMBI : jusqu’au paiement intégrale du prix par l’acheteur
- Monsieur AWAMBI est un commerçant parce qu’il vend des tissus préalablement
achetés d’Italie BACCALAUREAT TECHNIQUE
- Madame AWAMBI est non commerçante pour des raisons : elle ne fait qu’aider SESSION 2010
son mari dans la vente des tissus et ensuite en exploitant le salon de coiffure, elle à EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
le statut d’artisane NIVEAU : TG3
2. la jeune Aïcha est un mineur incapable, elle peut devenir commerçante à I.CAS PRATIQUE
condition qu’elle obtienne son émancipation Le 30 janvier 2004, la société d’importation du Congo à Brazzaville a contacté par
3. Non, les créanciers de Monsieur AWAMBI ne peuvent poursuivre sa femme en internet, le propriétaire de la marque « Thomson » de paris en vue de l’acquisition
invoquant la présomption de solidarité parce que celle-ci n’a pas le statut de de 50 postes téléviseurs
commerçante et que la présomption de solidarité ne s’applique qu’aux A cet effet, les bons de commande déterminant des conditions du contrat ont été
commerçants adressés au client que les a reçus le 15 Septembre de la même année et qui a dû les
4. La procédure qu’on peut appliqué à Monsieur AWAMBI pou lui permettre de signer le 30 courant
surmonter ses difficultés est le redressement judiciaire D’accord parties, la marchandise a été livrée le 1er octobre par un agent vendeur
5. On pourrait appliquer à Monsieur AWAMBI qui n’arrive pas à faire face à ses dépêché sur les lieux et a reçu 2.000.000 FCFA en guise d’acompte
engagements la liquidation judiciaire D’autre part, le contrat stipule ce qui suit : en application de la loi, les
marchandises restent la propriété du vendeur jusqu’au paiement intégral du prix :
II.COMPARAISON les risques afférents aux dites marchandises sont transférés à l’acheteur
1. Présomption simple et présomption irréfragable :
Point commun : les deux sont des modes de preuve imparfaite On vous consulte sur les aspects juridiques :
Nuance : la présomption simple est celle qui peut être combattue par une preuve 1. Qualifiez et expliquez l’opération intervenue entre la société d’importation du
contraire alors que la présomption irréfragable ou absolue est celle qui ne peut être Congo et l’entreprise « Thomson » de paris
combattue ou renversée par une preuve contraire 2. Comment qualifie-t-on la clause insérée dans ce contrat

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3. Donnez le statut du représentant de THOMSON en tant qu’intermédiaire Point commun : les deux sont des documents comptables obligatoires tenus par
4. Peut-il se prévaloir de la qualité de commerçant? Expliquez un commerçant
5. Que peut faire l’entreprise THOMSON en cas du fonctionnement défectueuse des Nuance : le livre journal est un registre dans lequel le commerçant inscrit
appareils achetés aussitôt la livraison chronologiquement les opérations commerciales alors que le livre inventaire est
un registre qui permet au commerçant de dresser le bilan annuel
II.COMPARAISON 2) Courtier et commissionnaire :
1) Livre journal et livre inventaire Point commun : les deux sont des intermédiaires de commerce
2) Courtier et commissionnaire Nuance :le courtier est un mandataire parfait alors que le commissionnaire est un
III.EXPLICATION : EXPLIQUEZ LES TERMES SUIVANTS mandataire imparfait
1) La purge du nantissement
2) Le dédit III.EXPLICATION : EXPLIQUEZ LES TERMES SUIVANTS
1. La purge du nantissement : est une procédure par laquelle l’acquéreur d’un
CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE fonds de commerce ayant fait l’objet d’une garantie se libère en proposant le
SESSION 2010 paiement total du prix au créancier nanti.
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL 2. Le dédit : est une somme d’argent que doit verser l’acquéreur au vendeur à titre
NIVEAU : TG3 d’indemnité en cas de non accomplissement du contrat
I.CAS PRATIQUE:
1. l’opération intervenue entre la société d’importation du Congo et l’entreprise BACCALAUREAT TECHNIQUE
« Thomson » de paris est un contrat de vente par correspondance. En effet, il SESSION 2011
s’agit d’une convention entre deux personnes éloignées l’une de l’autre. EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
2. La clause insérée dans ce contrat est la clause de réserve de propriété NIVEAU : TG1
3. Le représentant de THOMSON est un mandataire parfait parce qu’il agit au I.CAS PRATIQUE
nom et pour le compte de THOMSON « TSIEME PLACE » est un hotel localisé à Brazzaville exploité par Monsieur
4. il ne peut se prévaloir de la qualité de commerçant parce qu’il accomplit des AVIELE qui l’a pris en location par contrat de bail conclu le 1 janvier 1990 entre
actes de commerce pour le compte d’autrui lui et Monsieur Eric AWANDZA pour une durée de neuf ans à raison de 155.000
5. En cas du fonctionnement défectueuse des appareils achetés, l’entreprise FCFA de loyer mensuel
THOMSON peut s’exonérer de sa responsabilité en invoquant la clause insérée Le 3 janvier 1999, Monsieur AVIELE décide d’adjoindre à son activité principale
dans le contrat selon laquelle « en application de la loi, les marchandises restent la de sous-location des chambres à sa clientèle, l’ouverture d’un restaurant en
propriété du vendeur jusqu’au paiement intégral du prix ; les risques différents aux prenant la précaution de notifier cette intention au bailleur le 3 Janvier 1999
dites marchandises sont transférés à l’acheteur » Par ailleurs, devant l’état de ruine de la toiture de l’immeuble, Monsieur AVIELE
invite le bailleur par lettre de recommande du 26 Mai à procéder aux réparations
II.COMPARAISON qui s’imposent
1) Livre journal et livre inventaire : Par lettre recommandée du 29 mai 1999 à lui adressée par le bailleur, Monsieur
AVIELE reconnait avoir reçu les réponses suivantes :

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a)- l’extension des activités de l’hotel par l’ouverture d’un restaurant n’est autre 3. Devant le refus du bailleur d’effectuer les réparations, Mr AVIELE le locataire,
qu’un changement de destination des locaux loués peut soit réaliser le contrat, soit intenter une action en justice pour réparation du
b)- les réparations de la toiture incombent au locataire préjudice subi
c)- le contrat de bail arrive à l’échéance et par conséquent le congé est pour le 31 4. Monsieur AWANDZA qui envisage de donner congé au locataire est tenu de
Décembre 1999 verser une indemnité d’éviction au locataire
5. En règle générale, le locataire peut céder son bail si cela est prévu dans le contrat,
On vous consulte sur les aspects juridiques suivants : à défaut, il devra obtenir l’autorisation du bailleur
1. Comment nomme t-on juridiquement le fait pour un locataire de changer la 6. Le matériel et le mobilier garnissant l’hotel et appartenant à l’exploitant sont des
destination des lieux loués? biens meublés parce qu’il n’est pas propriétaire de l’immeuble
2. Ce changement revêt deux natures, laquelle?
3. Que doit faire Monsieur AVIELE devant le refus du bailleur d’effectuer les II.COMPARAISON
opérations 1. Exéquatur et ordonnance d’exéquatur :
4. A quelle conséquence s’expose Monsieur AWANDZA qui envisage de donner Point commun : les deux rendent exécutoire une sentence arbitrale
congé au locataire qui espère le renouvellement du bail? Nuance : l’exéquatur désigne la procédure visant à rendre exécutoire une sentence
5. Le locataire peut-il céder son bail? arbitrale tandis que l’ordonnance d’exéquatur est une décision qui ordonne une
6. Le matériel et le mobilier garnissant l’hotel et appartenant à l’exploitant sont-ils sentence arbitrale
meublés ou immeubles? 2. Procédure collective de paiement et présomption de solidarité :
Point commun : les deux sont des techniques garantissant le créancier
II.COMPARAISON Nuance : La procédure collective de paiement s’applique à l’égard d’un débiteur
1. Exéquatur et ordonnance d’exéquatur ayant plusieurs créanciers alors que la présomption de solidarité s’applique en
2. Procédure collective de paiement et présomption de solidarité faveur d’un créancier ayant plusieurs débiteurs
III.EXPLICATION : EXPLIQUEZ LES TERMES SUIVANTS
Déspécialisation totale III.EXPLICATION : EXPLIQUEZ LES TERMES SUIVANTS
La déspécialisation totale : est le fait pour un commerçant locataire de changer
CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE totalement l’activité par rapport à celle prévue dans le contrat de bail.
SESSION 2011
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL BACCALAUREAT TECHNIQUE SESSION 2011
NIVEAU : TG1 EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
I.CAS PRATIQUE NIVEAU : TG3
1. Le fait pour un locataire de changer la destination des lieux loués est la I.EXPLICATION :
déspécialisation Expliquez les expressions suivantes : concurrence illicite, créance exigible,
2. Les deux natures de ce changement sont la déspécialisation totale et la indemnité d’éviction
déspécialisation partielle II. COMPARAISON
Le mandataire parfait et le mandataire imparfait

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Les arrhes et les dédits  indemnité d’éviction : c’est une somme d’argent versée par le bailleur au
III. CAS PRATIQUE locataire commerçant, en cas de refus injustifié de renouveler le contrat de bail
Le chemin de fer Congo Océan « CFCO » qui assure la liaison entre Brazzaville et commercial
Pointe noire détient plusieurs locomotives et divers wagons
Le 2 janvier 2009, le CFCO concède un wagon à Monsieur ATTIS qui le gère en II. COMPARAISON
cours de trajet comme Bar Restaurant au prix d’un loyer mensuel de 50.000 FCFA 1. Le mandataire parfait et le mandataire imparfait :
conformément aux clauses prévues dans le contrat Point commun : les deux sont des intermédiaires de commerce
Le 25 janvier 2009, le train qui venait de Pointe noire est immobilisé à 3Km de Nuance : le mandataire parfait agit au nom et pour le compte du commettant alors
Brazzaville à cause des eaux de pluie qui inonde les rails que le mandataire imparfait agit en son nom propre, mais pour le compte d’autrui
Après 4 jours d’immobilisation du train, celui-ci arrive à Brazzaville le 29 Janvier, 2. Les arrhes et les dédits :
Monsieur SOUMBOU, commerçant passager de ce train constate qu’une partie de Point commun : ce sont des sommes d’argent versées par l’une des parties à un
ses marchandises est complètement avarié. Il veut engager une action en contrat de vente commerciale
réparation contre CFCO Nuance : les arrhes sont des sommes d’argent versées par l’acquéreur pour
garantir l’exécution du contrat de vente alors que les dédits sont des sommes
Répondez aux questions suivantes : d’argent versées par une des parties à titre d’indemnité, en cas d’inexécution du
1) Monsieur ATTIS a-t-il un fonds de commerce ? justifier votre réponse contrat
2) Peut-il se prévaloir de la qualité de commerçant? Dites pourquoi?
3) Déterminez la nature du contrat liant Monsieur SOUMBOU et CFCO III. CAS PRATIQUE
4) Sur quelle base juridique Monsieur SOUMBOU peut-il demander la réparation du 1. Monsieur ATTIS n’a pas un fonds de commerce, parce qu’il n’a pas une clientèle
préjudice subit? 2. Il peut se prévaloir de la qualité de commerçant, parce qu’il exerce les actes de
5) A qui incombe la responsabilité des marchandises avariées? Expliquez commerce à titre indépendant et en fait une profession habituelle
6) Déterminez les obligations du CFCO et celles de Monsieur SOUMBOU 3. Le contrat liant Monsieur SOUMBOU et CFCO est un contrat de transport
4. Monsieur SOUMBOU peut demander la réparation du préjudice subi sur la base
des articles 1382 et 1383 du code civil
CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE SESSION 2011 5. La responsabilité de l’avarié des marchandises incombe au transporteur (le CFCO)
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL 6. Les obligations du CFCO sont les suivantes :
NIVEAU : TG3  L’obligation de transporter la marchandise
I.EXPLICATION :  L’obligation d’assurer la sécurité de la marchandise au cours du trajet
Expliquons les expressions suivantes : Les obligations de Monsieur SOUMBOU :
 concurrence illicite : c’est une pratique qui n’est pas conforme à la loi, mais  En tant qu’expéditeur, il doit payer le prix de transport
résultant d’un fait volontaire ou non  En tant que destinataire, il doit prendre livraison de la marchandise celle-ci arrive
 créance exigible : c’est une somme d’argent payable à l’échéance convenue à destination

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BACCALAUREAT TECHNIQUE I. COMPARAISON
SESSION 2011 1. La société anonyme et la société en non collectif :
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL Point commun : les deux sont des sociétés commerciales
NIVEAU : TG2 Nuance : la société anonyme est une société de capitaux tandis que la société en
I. COMPARAISON non collectif est une société de personnes
1) La société anonyme et la société en non collectif 2. La charte-partie et la lettre de transport aérien :
2) La charte-partie et la lettre de transport aérien Point commun : les deux sont des documents qui consistaient l’existence d’un
contrat de transport des marchandises
II. CAS PRATIQUE Nuance : la charte-partie intervient dans le transport maritime alors que la lettre
En date du 12 juillet 2005, Monsieur GOHOU, propriétaire des établissements de transport aérien intervient dans le transport aérien
YAYA au centre ville de Brazzaville, a vendu à Monsieur NANOU un
congélateur de marque Phillips II. CAS PRATIQUE
Il a été convenu entre les parties que le prix de vente sera versé un mois après la Questions :
livraison. Après avoir pris possession du congélateur, NANOU constate que le 1. Par principe, les risques incombent à l’acheteur. Dans le cas d’espèce, les risques
compresseur du congélateur ne fonctionne pas, et il refuse de payer l’intégration incombent au vendeur, parce que la marchandise comporte des vices cachés
du prix ; Monsieur GOHOU lui à donné la possibilité du remplacement du 2. GOHOU peut-être considéré comme un vendeur de bonne foi, parce qu’il était
congélateur défectueuse. Mais NANOU a refusé cette proposition et à préféré ignorant des vices cachés au moment de la conclusion du contrat de vente
acheté un autre congélateur semblable auprès d’un autre commerçant 3. NANOU dispose de deux moyens juridiques :
Une action rédhibitoire
Questions : Une action estimatoire
1) Qui du vendeur et de l’acheteur doit supporter les risques? 4. le tribunal territorialement compétent pour trancher le litige éventuel entre
2) GOHOU peut-il être considéré comme un vendeur de bonne foi? Expliquez GOHOU et NANOU est le tribunal de Brazzaville
3) Quels sont les moyens juridiques dont dispose NANOU pour remettre en cause ce 5. l’opération intervenue dans l’immeuble loué est une déspécialisation totale
contrat conclu? Son contraire est la déspécialisation partielle qui consiste, pour le commerçant
4) Quel pourrait être le tribunal territorialement compétent pour trancher le litige locataire, à ajouter les activités complémentaires à l’activité principale
éventuel entre GOHOU et NANOU 6. MASSOUMOU a un fonds de commerce, parce que le local qu’il loue comporte
5) Comment qualifie-t-on l’opération intervenue dans l’immeuble loué? Donnez son des éléments corporels et incorporels
contraire puis définissez-la
6) MASSOUMOU a-t-il un fonds de commerce? Expliquez

CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE BACCALAUREAT TECHNIQUE


SESSION 2011 SESSION 2012
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
NIVEAU : TG2 NIVEAU : TG2-TG3-TG1

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CAS PRATIQUE :
I. CAS PRATIQUE 1. Qualification juridique des parties en présence : Monsieur LOUYA et Monsieur
Monsieur LOUYA a ouvert une croissanterie à Pointe noire dans un local MAKOSSO ont conclu un contrat de bail commercial.
appartenant à Monsieur MAKOSSO en vertu d’un bail légal de 9 ans, il devient A cet effet, LOUYA est locataire ou preneur et MAKOSSO, le bailleur ou
alors le principal fournisseur des restaurants de la place. propriétaire du local
D’autre part, trois personnes à savoir, Mâ Sabine, Tantine Jeanne et Papa Paul ont 2. Les obligations des parties sont les suivants :
décidé de réaliser une série d’opérations portant sur le manioc. a)- Pour LOUYA, il doit :
A cet effet, Mâ Sabine vont régulièrement les tubercules de son champ à Tantine  Payer le loyer
Jeanne qui prépare le manioc à livrer à Papa Paul, propriétaire du Restaurant  Jouir du local
« KOUDIA-KOUBANDZA ». Suite à un empêchement, Papa Paul a commis son  Entretenir le local
fils Junior pour se rendre chez Tantine Jeanne pour recevoir le manioc d’une b)- Pour MAKOSSO (le bailleur), il doit :
valeur de 20.000 FCFA. De retour, Papa Paul constate un manquant de 08  Mettre le local à la disposition du locataire
maniocs.  Assurer les grosses réparations locatives
 Renouveler le contrat de bail
On vous consulte sur les points suivants : 3. Dans le cas d’espèce, il s’agit d’un contrat légal de 9 ans. Le contrat peut être
1. Nommez juridiquement LOUYA et MAKOSSO révisé tous les trois (3) ans, soit selon les conditions prévues par les parties, soit à
2. Quelles sont les obligations à la charge de chacun d’eux ? l’échéance ou à terme
3. Indiquez le moment propice de la révision du contrat de bail souscrit par LOUYA 4. Au cas où le bailleur refusait de renouveler le bail à LOUYA sans motif valable, il
et MAKOSSO est tenu du paiement d’une indemnité d’éviction
4. Qu’adviendrait-t-il si le bailleur refuse de renouveler le bail à LOUYA sans motif 5. Qualification des actes accomplis :
valable a)- Mâ Sabine accomplit des actes civils parce qu’elle vend les produits de sa
5. Qualifiez respectivement les actes accomplis par : récolte
6. Quel est leur statut ? b)- Tantine Jeanne accomplit également les actes civils parce qu’elle exerce une
7. En quelle qualité agit Junior ? activité artisanale en fabricant le manioc
c)- Papa Paul accomplit les actes de commerce parce qu’il gère un fonds de
I. COMPARAISON commerce
1) Action rédhibitoire et action estimatoire 6. Statut des parties :
2) Fonds de commerce et fonds artisanal  Mâ Sabine est non commerçante, car elle exerce une activité civile
 Tantine Jeanne est non commerçante parce qu’elle exerce une activité artisanale
 Papa Paul est commerçant parce qu’il exerce les actes de commerce à titre de
CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE profession habituelle
SESSION 2012 7. Junior agit en qualité de commissionnaire parce qu’il accomplit des actes en son
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL nom, mais pour le compte de son père
NIVEAU : TG2-TG3-TG1

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I. COMPARAISON celui de Madame Françoise. Entre temps, les portes avaient pris l’engagement de
1. L’action rédhibitoire et l’action estimatoire règle leur litige devant Monsieur ITOUA. Mais à la dernière minute, Madame
Point commun : ce sont des actions qui protègent l’acheteur contre les vices Françoise ne voulait plus parler de la décision prise par Monsieur ITOUA
cachés d’une marchandise (ce sont des garanties contre les vices cachés)
Nuance : l’action rédhibitoire appelée encore action en résolution, c’est une action On vous consulte sur les aspects de droit suivants :
en justice par laquelle l’acheteur d’un bien demande la résolution ou l’annulation 1. Qualifier juridiquement l’appellation « Laurence-restaurant ». Peut-elle faire
de la vente en raison des vices cachés de la chose (défauts d’inconformité) alors l’objet d’une cession ? Expliquez
que l’action estimatoire appelée encore action en réduction, c’est une action par 2. Demoiselle Prisca a-t-elle droit au renouvellement du bail ? Pourquoi ?
laquelle l’acheteur d’une chose demande la diminution du prix en raison des 3. Comment peut-on qualifier la décision qui sera prise par Monsieur ITOUA ?
défauts que présente la chose 4. Madame Françoise a-t-elle eu raison de refuser la décision de Monsieur ITOUA ?
2. Fonds de commerce et fonds artisanal Expliquez
Point commun : les deux sont des moyens dans lesquels peuvent être des activités 5. Dans quelle mesure cette décision pourrait être exécutoire ?
Nuance : le fonds de commerce est exploité par un commerçant et soumis aux 6. En ouvrant un autre restaurant non loin de celui de madame Françoise, y’a-t-il
règles du droit commercial alors que le fonds artisanal est exploité par un artisan concurrence déloyale ?
et soumis aux règles du droit civil
COMPARAISON :
BACCALAUREAT TECHNIQUE 1. Action en concurrence déloyale et l’action en contrefaçon
SESSION 2013 2. Clause attributive de juridiction et clause compromissoire
EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
NIVEAU : TG2-TG3-TG1 CORRECTION DU BACCALAUREAT TECHNIQUE
SESSION 2013
I. CAS PRATIQUE : EPREUVE : DROIT COMMERCIAL
Madame Françoise est propriétaire d’un restaurant à Mafouta. Elle en concède NIVEAU : TG2-TG3-TG1
l’exploitation à demoiselle Prisca, une jeune dame, sortie du lycée technique
La jeune dame Prisca percevait un salaire de 80.000 FCFA par mois. Mais avec le CAS PRATIQUE :
temps Madame Françoise fatiguée par l’âge a signifié à Prisca qu’elle pouvait 1. L’appellation « Laurence-restaurant » constitue un nom commercial faisant partie
désormais gérer à son propre compte, à condition de lui verser une redevance de des éléments incorporels du fonds de commerce.
20.000 FCFA par mois. Elle peut faire l’objet de cessation à titre gratuit ou à titre onéreux, car
mademoiselle Prisca en est la propriétaire
Deux ans après, Prisca a demandé le renouvèlement. Lors de ce renouvèlement 2. Mademoiselle Prisca n’a pas droit au renouvellement du bail parce qu’il s’agit
Madame Françoise a décidé d’augmenter le loyer. dans ce cas d’espèce d’une convention à courte durée. Car le délai légal d’un
contrat de bail est de 3 ans renouvelable.
Prisca refuse et, le contrat n’a pu être renouvelé ? Demoiselle Prisca est allé ouvrir 3. La décision qui sera prise par Monsieur ITOUA pourra être qualifiée de sentence
un autre restaurant dénommé « Laurence-restaurant » à moins de 100 mètres de arbitrale

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4. Madame Françoise a eu raison de refuser la décision de Monsieur ITOUA, car la
clause compromissoire ne s’applique qu’entre les commerçants, or madame
Françoise est non commerçante et mademoiselle Prisca est commerçante.
5. Cette décision ne pourrait être exécutoire que lors qu’elle serait revêtue d’une
ordonnance d’exéquatur
6. En ouvrant un autre restaurant non loin de madame Françoise, il n’y aura pas de
concurrence déloyale car il n’y a pas détournement de la clientèle, ni confusion du
nom commercial par mademoiselle Prisca.

II.COMPARAISON :
1. L’action en concurrence déloyale et l’action en contrefaçon :
Point commun : les deux sont des modes de protection du fonds de commerce
Nuance : l’action en concurrence déloyale consiste à poursuivre en justice
l’auteur des actes de commerce alors que l’action en contrefaçon est le fait de
poursuivre en justice l’auteur d’une imitation frauduleuse ou d’une reproduction
de l’œuvre d’autrui.
2. La clause attributive de juridiction et la clause compromissoire :
Point commun : les deux sont des dispositions contractuelles par lesquelles les
parties désignent à l’avance un organe compétent pour le règlement d’un litige
éventuel
Nuance : dans la clause attributive de juridiction, les parties désignent à l’avance
une juridiction par contre dans la clause compromissoire, les parties désignent à
l’avance un arbitre.

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