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net/publication/272822291
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All content following this page was uploaded by Salim Labiod on 27 February 2015.
Résumé – Une approche de commande par la technique machines asynchrones. Malheureusement la machine
backstepping d’une machine asynchrone avec estimation présente un inconvénient majeur, sa structure
du couple résistant est présentée dans cet article. La dynamique est fortement non linéaire et couplée.
technique de backstepping est utilisée pour construire de Néanmoins, la situation se change avec l’apparition
manière récursive une loi de commande stable pour la
de la théorie des systèmes non linéaires en
vitesse et le flux. Malheureusement, cette loi de
commande découlée par backstepping nécessite la automatique où les chercheurs se sont intéressés à des
connaissance du couple résistant. Or, en pratique, cette nouvelles techniques de commande permettant
variable est inconnue et sa mesure et coûteuse. Pour d’aborder les systèmes de grande dimension avec une
surmonter ce problème, un estimateur du couple calculé approche systématique. Parmi ces méthodes, on
à convergence exponentielle est introduit. Des résultats trouve la méthode de la commande par
de simulation sont présentés pour illustrer les « backstepping », qui à été introduite pendant les
performances de l’approche de commande proposée. années 90 par plusieurs chercheurs, on cite entre autre
Kokotovic et Khalil [3, 4]. L’application de cette
Mots Clés – Backstepping, machine asynchrone, couple
dernière, on la retrouve par exemple, dans le domaine
resistant.
de l’aéronautique [5, 6], et dans le domaine de la
robotique [7], ainsi qu’aux machines électriques [8,
I. INTRODUCTION 9].
Dans ce travail, en premier lieu, on utilise
La machine asynchrone, de par sa simplicité de l’algorithme de commande récursif de backstepping
conception et d’entretien, a la faveur des industriels pour synthétiser une commande stabilisante pour la
depuis son invention par Nikola Tesla, quand il machine asynchrone en vue de commander sa vitesse
découvrit les champs magnétiques tournants de rotation et son flux. En second lieu, on propose un
engendrés par un système de courants polyphasés [1]. estimateur pour reconstruire le couple résistant. Parce
Cette simplicité s’accompagne toutefois d’une grande que le couple résistant est nécessaire pour
complexité physique liée aux interactions l’implémentation de la loi de commande découlée par
électromagnétiques entre le stator et le rotor. D’autre backstepping et, en pratique, le couple résistant est
part, à la différence du moteur à courant continu où il inconnu. Des résultats de simulation sont présentés
suffit de faire varier la tension d’alimentation de dans ce travail pour montrer l’efficacité de cette
l’induit pour faire varier la vitesse, le moteur commande ainsi que l’approche d’estimation
asynchrone nécessite l’utilisation de courants proposée pour le couple résistant.
alternatifs de fréquence variable. L’un des principaux
blocages était constitué par l’onduleur devant
fonctionner en commutation forcée [2]. La machine II. COMMANDE PAR BACKSTEPPING DE LA MACHINE
asynchrone a donc longtemps été utilisée ASYNCHRONE
essentiellement à vitesse constante, faute de pouvoir
maîtriser convenablement la dynamique de La technique de commande par backstepping offre
l’ensemble moteur-charge. L’apparition des thyristors une méthode systématique pour effectuer la
et par la suite des transistors a permis le conception d’un contrôleur pour les systèmes non
développement d’onduleurs à modulation d’impulsion linéaires. L’idée consiste à calculer une loi de
performants, fiables et proposés à un coût non commande afin de garantir, pour une certaine fonction
prohibitif. Le problème de l’alimentation étant (de Lyapunov) définie positive, une dérivée toujours
pratiquement réglé [1, 2]. négative. La méthode consiste à fragmenter le
Dans les domaines industriel et scientifique, nous système en un ensemble de sous-systèmes imbriqués
nous intéressons beaucoup à la commande des d’ordre décroissant. Le calcul de la fonction de
Lyapunov s’effectue, ensuite, récursivement en Avec ces choix, le modèle d’état s’écrit :
partant de l’intérieur de la boucle. L’objectif de cette
technique est de calculer, en plusieurs étapes, une x1 a1 x3 x4 x2 x5 a2
commande qui garantie la stabilité globale du x2 a5 x2 a3 x4 a4 x1 x5 b0 u1
système [10]. Contrairement à la plupart des autres x3 a5 x3 a4 x1 x4 a3 x5 b0 u2 (4)
méthodes, le backstepping n’a aucune contrainte de
x4 a8 x2 a6 x4 a7 x1 x5
non linéarité.
Le modèle de la machine asynchrone présenté ici x5 a8 x3 a7 x1 x4 a6 x5
est celui qui est utilisé par la suite pour la synthèse de
avec :
la loi de commande ainsi que l’estimateur du couple
a1 plm lr J ; a2 Cr J ; a3 K Tr a4 Kp ;
résistant. Les équations du modèle de la machine
asynchrone peuvent être écrites en utilisant les 1
a5 ; a6 1 Tr ; a7 p ; a8 lm Tr , b0 .
transformations de Concordia et de Park [11, 12]. Les ls
équations dynamiques obtenues sont exprimées dans
le repère fixe diphasé lié au stator. En L’objectif est de forcer la vitesse de rotation , ou
appliquant cette transformation, le modèle de la bien la sortie y1 x1 , de suivre au mieux une
machine peut être décrit par : référence donnée ref .
1 lm 2 ls lr , Rs Rr lm lr
2
lr , On définit la première fonction de Lyapunov
candidate par :
Tr lr Rr , K lm lr ls . 1 2
V1
z1 (7)
2
avec Rs et Rr sont les résistances statoriques et
Sa dérivée, le long de la solution de (6), est donnée
rotoriques, ls et lr sont les inductances statoriques et
par :
rotoriques, lm est la mutuelle inductance entre le
stator et le rotor, p est le nombre de paire de pôles.
V1 z1 cv a2
1
ref (8)
J est l’inertie du système complet : machine et cv1 a1 x3 x4 x2 x5
charge.
Pour passer à la représentation d’état de la machine, Selon la stabilité au sens de Lyapunov, l’origine
on définit le vecteur d’état suivant : z1 0 du système (6) est asymptotiquement stable
T lorsque V est définie négative.
x , I s , I s , r , r (2) 1
(14)
z2 b11b0 u1 b12 b0 u2 1 On définit alors la variable z4 à stabiliser dans la
Pour ce système, on définit la fonction de quatrième étape par :
Lyapunov candidate V2 comme suit : z4 cv2 2 (22)
1 2 1 2
V2 z1 , z2 z1 z2 (15)
2 2 D. Etape 4
La dérivée temporelle de V2 , le long de la solution
Par dérivation de z4 par rapport au temps, on
de (14), s’écrit :
trouve :
V2 z1 c1 z1 z2 z2 b11b0 u1 b12 b0 u2 1 (16)
z4 b21b0 u1 b22 b0 u2 2 (23)
En se basant sur le théorème de stabilité au sens de avec,
Lyapunov, on choisit b11b0 u1 b12 b0 u2 pour obtenir
2 2a8 x4 a3 x4 a4 x1 x5 a5 x2
1 2 1 2 1 2 1 2
ref
V z1 z2 z3 z4 (32)
+2a8 x5 a4 x1 x4 a3 x5 a5 x3 2 2 2 2
+c3 2a6 x42 x52 2a8 x2 x4 x3 x5
ref V c1 z12 c2 z2 2 c3 z32 c4 z4 2 (33)
Cˆ r z Variable Définition Valeur
(40) 0.63
z Cˆ r J x1 a1 x3 x4 x2 x5 Rs Résistance statorique
Rr Résistance rotorique 0.4
Avec le choix : ls Inductance statorique 0.097 H
z J x1 lr Inductance rotorique 0.091 H
Il vient : lm Inductance mutuelle 0.091 H
Inertie du système 0.22 Kg.m 2
2 J x1 J a1 x3 x4 x2 x5 J
(41)
Cˆ r J x1 Nombre de paire de 2
p
pole
Fig.6. Courants statoriques [A] : a) is , b) is