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13 | 2014
De l'usage...
Dossier "De l'usage postcolonial de l'archive"
De l’usage postcolonial de
l’archive. Quelques pistes de
réflexion
CRYSTEL PINÇONNAT
https://doi.org/10.4000/amnis.2187
Résumés
Français English Español
En guise d’introduction au dossier « De l’usage postcolonial de l’archive » proposé dans ce
numéro d’Amnis, cet article présente les différentes contributions qui ont été réunies autour de
la question, tout en les insérant dans une réflexion plus générale. À partir d’elles, il s’agit en
effet d’ouvrir quelques pistes pour penser les différentes façons dont sont utilisées les archives
dans une perspective postcoloniale par les artistes contemporains, écrivains au premier chef,
mais aussi cinéastes et plasticiens.
As an introduction to the file « The Postcolonial Uses of the Archive » included in this issue of
Amnis, this paper presents the various articles, which were gathered around the question,
inserting them into a more global reflection. The purpose of the project is to highlight the
various ways, in which archives are used by contemporary artists – writers primarily, but also
filmmakers and visual artists – in a postcolonial perspective.
A modo de introducción a la parte titulada « Acerca del uso poscolonial de los archivos », este
artículo presenta diferentes trabajos sobre el tema, pero que se insertan en una reflexión
mucho más amplia. A partir de estos estudios, se trata efectivamente de proponer algunas
pistas de reflexión que ayuden a comprender cómo utilizan los documentos de archivo, desde
una perspectiva postcolonial, los artistas contemporáneos, los escritores principalmente, pero
también los cineastas y los artistas plástico.
Entrées d’index
Mots-clés: Archives, postcolonial, fiction
Keywords: Archive, Postcolonial, Fiction
Palabras claves: Archivos, poscolonial, ficción
Texte intégral
1 Comme l’a magistralement montré Jacques Derrida dans Mal d’archive, le processus
de consignation de l’archive va de pair avec une logique d’impression, de répression et
de suppression1. Ces trois termes – si on les entend dans une perspective coloniale –
acquièrent une résonance particulière. En forçant quelque peu leur acception, ils en
viennent à synthétiser les trois modes de domination de celui que l’on appelait
l’indigène : purement et simplement supprimé, ou de façon moins radicale réprimé, ou
encore « imprimé » au sens de « marqué », modelé par l’Empire. Dans une logique
viciée, la « mimésis coloniale » fabrique en effet des « sujets coloniaux “réformés” »,
pour lesquels « être anglicisés [ou francisés], c’est emphatiquement ne pas être anglais
[ou français] »2. Quoi qu’il advienne ces agents demeurent, selon l’expression de Homi
Bhabha, « almost the same but not quite », « almost the same but not white »3.
2 Aujourd’hui, pour mettre à nu les processus de sélection et de répression qui ont
opéré, les artistes qui explorent les fonds de la bibliothèque coloniale articulent souvent
le statut de l’archive (son existence, son absence, voire son refoulement) avec celui de
l’indigène, deux données certes différentes, mais dont les traitements présentent une
certaine similitude. Du même coup, loin de se poser en gardiens de l’archive, ils s’en
font les interprètes irrévérencieux. Contre la logique de conservation propre à l’archive
et face au déficit en matière archivistique dont ils souffrent, les artistes travaillent par
découpage, montage, superposition et surimpression, dénaturant l’archive en lui
donnant de nouvelles enveloppes, parmi lesquelles, au premier chef, le récit de fiction,
littéraire ou cinématographique.
12 Comme l’écrit Ines Horchani dans « D’Alger à Damas, des auteurs en mal
d’archives ? », Didier Daeninckx rassemble « pour ce roman […] une documentation
très riche, souvent extraite d’archives réelles (journaux39, fichiers40) mais dont il ne fait
pas un usage scientifique. Peu de notes de bas de pages, pas de bibliographie, comme si
cette documentation n’avait pas de valeur sûre, comme s’il fallait s’en méfier. » Dans
Meurtres pour mémoire, l’exposition (exposition de l’intrigue et exposition de la scène
parisienne le soir du 17 octobre) – qui va de pair avec le choix de la fiction – interdit
d’adopter une démarche historienne41. Le romancier bénéficie en cela d’un double
privilège par rapport aux chercheurs dont il utilise les travaux : « il touche plus de
lecteurs, et il les touche plus profondément, parce qu’il raconte l’histoire non de
l’extérieur, non avec une vue cavalière, mais à hauteur d’homme »42. Dans
« Postcolonialité et archive : le cas du roman de l’après-guerre et l’héritage du conflit
armé au Guatemala », sur une tout autre scène historique, Mónica Quijano montre
également l’impact que la fiction donne à l’archive en organisant sa circulation. Le
lecteur, dernier maillon d’une chaîne qui emboîte diverses formes de libido sciendi, est
ainsi construit en récepteur d’une rare sensibilité.
13 Aujourd’hui, en France et dans le monde occidental, par-delà la série noire, un autre
genre très en vogue noue enquête et passion de l’archive : le récit de filiation, soit selon
la définition qu’en donne Carine Trevisan, un texte qui prend « la forme d’une quête ou
d’une enquête sur l’ascendance et s’interroge sur les liens de filiation, le processus et
l’objet de la transmission, enfin sur l’identité du narrateur comme héritier
problématique »43. Pour illustrer cette forme, je m’appuierai sur deux textes forts
différents : Moze (2003) de Zahia Rahmani et Un sujet français d’Ali Magoudi (2011).
Dans Un sujet français, A. Magoudi a tendance à s’emparer de la formule, désormais
popularisée par le succès mondial de The Lost. A Search for Six of Six Million (Les
Disparus) de l’Américain Daniel Mendelsohn, paru en 2006. A. Magoudi narre par le
menu les heures qu’il a passées dans les archives pour reconstituer la trajectoire de son
père et comprendre comment Abdelkader Magoudi a pu rencontrer sa mère, une
Polonaise, à Varsovie en 1942. Pas à pas, l’auteur rend compte de l’enquête qui lui
permet de reconstituer l’étrange destinée paternelle. Le lecteur suit chacune des étapes
de ce – parfois fastidieux – travail d’investigation qui mène A. Magoudi de fonds
d’archives en fonds d’archives, certains documents et échanges de courriers étant
intégralement restitués dans le texte. Moze de Zahia Rahmani, publié en 2003, soit bien
avant la vogue des récits d’enquête qui se sont multipliés en particulier parmi les
descendants des victimes de la Shoah, relève plutôt de ce que j’appellerais le récit de
deuil. Ce texte ne vise pas à restaurer l’image de ce personnage que certains
sociologues, comme Ahmed Boubeker, ont pu nommer le « zoufri », ce travailleur
immigré qui a laissé ses enfants (je reprends ses termes) « sans héritage, sans message,
sans histoire, sans lieu »44. Sa visée est autre. À travers le récit, justice est réclamée au
nom de Moze, le père de la narratrice, un supplétif de l’armée française :
Il a rejoint ses compagnons d’armes le 11 novembre 1991. À 8h30, on l’a vu qui
saluait le monument aux victimes de la Grande Guerre. À 9h15, deux chasseurs
le trouvaient noyé flottant dans l’étang communal. Ses lunettes et son chapeau
étaient près de lui.45
[…] 20 000 morts ? 30 000, 90 000, 100 000, 130 000 harkis fusillés ! Ou
lynchés ou brûlés ? 150 000, 180 000 soldatmorts [sic] ignorés ? 200 000, 250
000, 300 000, 400 000 matricules ! […] 1 000 000, 2 000 000, 5 000 000,
plus, plus encore ! Tous les contrats ont eu un matricule et ces documents sont
archivés. On sait leurs noms. Qu’on nous les dise les noms des disparus ! Qu’on
nous les donne les noms ! Donnez-les !47
15 Pour asseoir la plainte d’un homme qui, toute sa vie durant, n’aura été « qu’un
réclamant » (« Il voulait un statut d’ancien combattant, une pension militaire, des
papiers spéciaux, un droit d’inventaire pour ce qu’il avait sacrifié, ses terres, ses arbres,
ses biens, ses bêtes et surtout un droit au repos pour oublier »48), Z. Rahmani reproduit
dans son texte deux documents officiels concernant Moze : une attestation de service
dans les formations supplétives, d’une part, et l’acte de reconnaissance par le Ministère
des Anciens Combattants et Victimes de Guerre de son arrestation par les autorités
algériennes et de son internement dans différents camps entre 1962 et 1967, d’autre
part. Z. Rahmani produit là des faux, faux qui une fois encore viennent combler les
béances de l’histoire. Comme elle l’écrit : « l’enjeu est de faire comprendre que la
falsification des documents peut parfois relever d’une volonté de rendre justice, quand
l’archive “réelle”, celle qui aurait pu être constituée pour sauver l’homme que l’on
sauvera avec des faux documents, cette archive réelle était dans le contexte historique
impossible à faire »49. « Fausse » archive donc qui, « devenue archive, s’exerce des deux
côtés de la Méditerranée à des fins de faire dire aux archives une postérité qui aura été
elle-même construite de toute pièce »50.
Conclusion
16 Pour clore cette introduction du dossier « De l’usage postcolonial de l’archive », je
reviendrai sur la célèbre expression de G. Spivak citée à l’envi : « The subaltern cannot
speak »51 (« le subalterne ne peut pas parler »). Face à des populations muettes, mises
au silence, ne possédant pas les moyens de leur propre expression, l’historien décrypte
des récits de vie en travaillant sur des archives, des fragments d’existences qui
ressassent souvent inlassablement, dans leur infinie variation, la même histoire : celle
d’hommes et de femmes qui tentent de survivre, de vivre malgré tout. Les productions
que j’ai rapidement présentées ici procèdent différemment. L’artiste fait oeuvre à partir
d’une histoire dont il se sent investi. Aussi violente soit-elle (songeons à Coetzee livrant
le récit de Jakobus, mais aussi à Rodrigo Rey Rosa dans El material humano [2009]), il
endosse ce fardeau pour le partager et se défaire peut-être de ce legs négatif qui le
hante. Mais que dire d’Ishi, le dernier des Yahis, figure analysée par Carine Trevisan ?
Nul encore n’a réécrit, dans une perspective postcoloniale, l’histoire de cet « homme
archive » qui passa les cinq dernières années de sa vie dans un musée à San Francisco.
Aujourd’hui, la parole n’est pas à ses descendants – il n’en a pas – mais aux héritiers de
Kroeber, l’homme qui l’enferma dans un musée, et aux anthropologues spécialistes des
Amérindiens de Californie. Parmi eux, Herbert Luthin et Leanne Hinton soulèvent une
question fort simple, qui peut sembler secondaire : pourquoi les histoires narrées par
Ishi sont-elles, de façon si manifeste, tellement différentes de celles des autres locuteurs
yahis répertoriées ? Généralement, dans le corpus connu de cette littérature orale
amérindienne, l’accent est mis sur l’intrigue, la trame principale du récit. Les histoires
d’Ishi, en revanche, fonctionnent autrement : elles s’attachent au décor de la scène et
aux détails de la vie quotidienne. Comment expliquer une telle différence ? Ishi livrait-il
ainsi aux spécialistes la matière dont ils étaient friands ? En couverture de livre,
certaines illustrations ont beau représenter Ishi tel un papillon épinglé sur une toile, il
offre contrairement à l’archive la résistance et l’énigme du vivant52.
Notes
1 Derrida, Jacques, Mal d’archive, Paris, Galilée, [1995] 2008, p. 49.
2 Bhabha, Homi, The Location of Culture, Londres/ New York, Routledge, 1994, p. 87 ; pour la
traduction française de Bouillot, Françoise : Les Lieux de la culture, Paris, Payot, 2007, p. 151.
3 Ibid., p. 89 ; je rectifie la traduction de F. Bouillot (ibid., p. 153) pour conserver l’effet de
rime : « presque le même, mais pas totalement », « presque le même, mais pas blanc ».
4 Croft, Brenda L., « Exhibition Description », http://www.stillsgallery.com.au, site consulté le
13 févr. 2009.
5 Ibid.
6 Cf. Les quelques œuvres de l’artiste présentées en ligne par la Stills Gallery,
http://www.stillsgallery.com.au/artists/croft/, site consulté le 17 juill. 2014.
7 Cf. Hage, Ghassan, » Polluting Memories : Migration and Colonial Responsibility in
Australia », « Race » Panic and the Memory of Migration, Traces : A Multilingual Series of
Cultural Theory and Translation, sous la direction de : Morris, Meaghan et Bary de, Brett,
Hong Kong, Hong Kong U.P., pp. 323-362.
8 Cf. Burrows, Fiona, « Sara Baartman : Exhibition, Representation and the Future »,
http://historicalstudiesuct.files.wordpress.com/2012/04/3-fiona-burrows.pdf, site consulté le
22 septembre 2012.
9 Hennebelle, Guy, « Cinéma de l’émigration », CinemAction, n° 8, été 1979.
10 Libération, 11 mars 1977, cité par Gaertner, Julien, dans « Vitalité artistique et poids
économique des Français d’origine maghrébine dans le paysage cinématographique français »,
Images et représentations de Maghrébins dans le cinéma en France, Migrance 77, Paris,
Éditions Mémoire-Génériques, 1er sem. 2011, pp. 65-73, p. 67.
11 Gaertner, Julien, « Vitalité artistique et poids économique des Français d’origine
maghrébine dans le paysage cinématographique français », ibid.
12 Le Figaro, 2 oct. 1970, cité par Gaertner, Julien, ibid.
13 Cf. Djebar, Assia, « La nouba des femmes du Mont Chenoua » (1978) et « La zerda ou les
chants de l’oubli » (1982).
14 Cf. Maalouf, Amin, Origines, Paris, Grasset, 2004, p. 20 et p. 481.
15 Cf. Mouawad, Wajdi, « Je t’embrasse pour finir », in Pour une littérature-monde, sous la
direction de : Le Bris, Michel et Rouaud, Jean, Paris, Gallimard, 2007, p. 187.
16 Partha Chatterjee, Gyanendra Pandey (dir.), Subaltern Studies VII. Writings on South
Asian History and Society, New Delhi, Oxford University Press, 1992, pp. 159-220.
17 Sanderval, Aimé Olivier, Vicomte de, De l’Atlantique au Niger par le Foutah-Djallon :
carnet de voyage, Paris, P. Ducrocq, 1882, p. 89.
18 Paravy, Florence, « D’un Empire à l’autre : l’imaginaire Roi de Kahel », Les Empires de
l’Atlantique XIXe-XXIe siècles, sous la direction de : Clavaron, Yves et Moura, Jean-Marc,
Bécherel, Les Perséides, 2012, pp. 239-252, p. 246.
19 Genette, Gérard, Palimpsestes, Paris, Seuil, « Points/Essais », p. 177.
20 Coetzee, John Maxwell, Terres de crépuscule, traduction française de Catherine Lauga du
Plessis, Paris, Seuil, « Points », 1987, p. 87 ; pour le texte original : « the creatures get around
a lot, they are like dogs, they can run all day without tiring […]. The only sure way to kill a
Bushman is to catch him in the open where your horse can run down. » (Dusklands [1974],
New York, Penguin Books, 1982, p. 58).
21 Kuurola, Mirja, « Caryl Phillips’s Cambridge : Discourses in the Past and Readers in the
Present », Nordic Journal of English Studies, vol. 6, n° 2, 2007, pp. 129-145, p. 131.
22 Expression utilisée en titre du second chapitre de l’ouvrage de Brown, Laura, Ends of
Empire : Women and Ideology in Early Eighteenth-Century Literature, Ithaca, Cornell U. P.,
1993.
23 Phillips, Caryl, Cambridge (1991), Londres, Picador, 1992, p. 23 ; pour la traduction
française de Charras, Pierre, Cambridge, Paris, Mercure de France, p. 37. C. Phillips reprend à
l’identique l’expression « parcel of monkeys » de J. Schaw (Journal of a Lady of Quality :
Being the Narrative of a Journey from Scotland to the West Indies, North Carolina, and
Portugal, in the Years 1774 to 1776, Bedford [Massachusetts], Applewood Books, 1921, p. 78).
24 Phillips, Caryl, Cambridge, p. 37 ; pour le texte original : « negro children, naked as they
were born » (op. cit., p. 24).
25 Coetzee, John Maxwell, Terres de crépuscule, op. cit., p. 83 ; pour le texte original : « to
reduce Nama words to the standard Krönlein orthography » (Dusklands, op. cit., p. 55).
26 Cf. Bohls, Elizabeth, « The Aesthetics of Colonialism : Janet Schaw in the West Indies, 1774-
1775 », Eighteenth Century Studies, vol. 27, n° 3, 1994, pp. 363-390.
27 Phillips, Caryl, Cambridge, op. cit., p. 3 ; pour la traduction : « [offerte] comme moyen de
transport pour se rendre au bout de la vie » (op. cit., p. 12).
28 Ibid. ; pour le texte original : « backboards, corsets and stays » (ibid., p. 4).
29 Phillips, Caryl, La Traversée du fleuve, traduction de Furlan, Pierre, Paris, L’Olivier, 1993,
p. 8 ; pour le texte original : « I have employed many sources in the preparation of this novel,
but would like to express my particular obligation to John Newton’s eighteenth-century
Journal of a Slave Trader, which furnished me with invaluable research material for Part
III. » (« Acknowledgements », Crossing the River, New York, Vintage Books, 1993, non
paginé).
30 Naipaul, V. S., L’Énigme de l’arrivée, traduction française de Suzanne Mayoux, Paris, C.
Bourgois, 1991, p. 200 ; texte original : « preserved somewhere in libraries, in semi-divine
volumes » (The Enigma of Arrival [1987], Londres, Picador, 2002, p. 169).
31 Ibid., pp. 199-200 ; texte original : « I chose my own city, Port of Spain, to write about,
because I thought it would be easy for me and also because I thought there was little to write
about […]. I thought of the project as a labour of a few months […]. Then I discovered that the
source books didn’t really exist. » (Ibid., pp. 168-169).
32 Ibid. ; texte original : « to go to the documents themselves. Such an irritation ; but then the
documents began to draw me in » (ibid., p. 169).
33 Thiesse, Anne-Marie, La création des identités nationales, Paris, Seuil, « Points/Histoire »,
1999, p. 14.
34 Rosolata, Guy, « Souvenir-écran », Communications, n° 23, 1975, pp. 79-87, p. 79.
35 Ibid.
36 Viet, Vincent, Histoire des Français venus d’ailleurs de 1850 à nos jours, Paris, Perrin,
« tempus », inédit, 2004, p. 191.
37 Corcuff, Philippe, Frommer, Franck, Oberti, Marco et Osganian, Patricia, « Le polar entre
critique sociale et désenchantement », Mouvements, vol. 3, n° 15-16, 2001, pp. 5-7, p. 7.
38 Collovald, Annie, « Entretien avec Didier Daeninckx : une modernité contre la modernité de
pacotilles », ibid., pp. 9-15, p. 12.
39 Cf. Daeninckx, Didier, Meurtres pour mémoire, Paris, Gallimard, « Folio », (1984) 2001,
p. 38.
40 Ibid., p. 179.
41 Cf. Kihm, Christophe, « Ce que l’art fait à l’archive », Critique, vol. 8, n° 759-760, 2010,
pp. 707-718.
42 Manotti, Dominique, « Roman noir », Le Mouvement Social, vol. 2, n° 219-220, 2007,
pp. 107-109.
43 Trevisan, Carine, L’Intime, l’histoire, l’écriture, Document de synthèse, Mémoire
d’Habilitation à Diriger des Recherches, juill. 2006, communication personnelle, p. 64.
44 Boubeker, Ahmed, Les mondes de l’ethnicité. La communauté d’expérience des héritiers de
l’immigration maghrébine, Paris, Balland, « Voix et regards, 2003, p. 43.
45 Rahmani, Zahia, Moze, Paris, Sabine Wespieser Éditeur, 2003, p. 20.
46 Cf. Altounian, Janine, L’Intraduisible. Deuil, mémoire, transmission, Paris, Dunod, 2005,
pp. 44-48.
47 Rahmani, Zahia, Moze, op. cit., p. 91.
48 Ibid., p. 53.
49 Rahmani, Zahia, Proposition d’intervention, communication personnelle.
50 Ibid.
51 Cf. Chakravorty Spivak, Gayatri, « Can the Subaltern Speak ? », Marxism and the
Interpretation of Culture, sous la direction de: Nelson, Cary et Grossberg, Lawrence,
Houndmills, Macmillan Education, 1988, pp. 271-313, p. 308.
52 Cf. Field, Les W., « Review Article : Who Is this Really about Anyway ? Ishi, Kroeber, and
the Intertwining of California Indian and Anthropological Histories », Journal of
Anthropological Research, University of New Mexico, vol. 61, n° 1, 2005, pp. 81-93, p. 90.
Auteur
Crystel Pinçonnat
Aix-Marseille Université, France, crystel.pinconnat@univ-amu.fr
Droits d’auteur
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