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APP 1 : Module MX 2 – Les roches

Rappel de la consigne :

Nous sommes responsables du laboratoire technique du service des routes de l’Aveyron. Le


Centre Pompidou doit être rénové et ainsi parfaitement vidé pour la bonne réalisation de ce
chantier. Les œuvres d’art sont donc déplacées, certaines tel que le « jardin d’hiver » de Jean
Dubuffet exigent un convoi exceptionnel. Cependant un ouvrage d’art trop étroit fait obstacle à ce
convoi. Nous devons donc contourner ce point en créant une nouvelle chaussée en s’aidant des
carrières locales de l’Aveyron. Et bien sûr cette nouvelle chaussée bien que temporaire se doit de
respecter de guide des terrassements routier (GTR).

Ainsi nous devons donc expliquer : « Comment et pourquoi les roches locales sont utilisables
dans la réalisation de notre nouvelle chaussée ? »

1. Organisation d’une chaussée

La réalisation d’une route est plus complexe qu’il n’y parait ! Il nous faut tout d’abord étudier
le sol sur lequel nous allons opérer, une fois l’étude finie nous pouvons commencer la
réalisation de notre chaussée.

Une chaussée est caractérisée par différentes couches, c’est ce que l’on appelle une
structure multicouche.

Remarques

- Plus la résistance du sol est nulle, plus la chaussée va être importante.

- La couche la plus basse est la moins résistante.

- La couche de forme est constituée de matériaux réutilisés, elle permet d’égaliser le terrain
et également de lutter contre le gel.

- Les couches d’assises apportent à la chaussée la résistance mécanique nécessaire pour


supporter les charges du trafic, elles sont composées de deux sous couches :

La couche de fondation (0/31 ou 0/63).

La couche de base (grave ciment ou grave bitume).

- Les couches de surfaces permettent une meilleure résistance aux charges et un côté
esthétique. Elles sont composées de deux sous couches : -

La couche de liaison (en émulsion).

La couche de roulement (en béton bitumineux avec enrobés).

Dans notre cas nous allons nous intéresser plus particulièrement à la couche de forme car
c’est à cette « étape » que les différentes roches à utiliser vont rentrer en jeu.
Ainsi quelles roches nous faut-il utiliser dans notre cas ? et à qui faire appel ?

2. Géologue vs Géotechnicien

La réalisation d’une route demande l’intervention de professionnels formés dans des


domaines bien précis.

L’étude au préalable du sol est cruciale pour assurer la sécurité et éviter toute sorte de
problèmes futur.

On fait donc appel à un géotechnicien pour étudier la résistance des sols sur lesquels nous
souhaitons intervenir. Il nous fournira ainsi une étude précise et nous pourrons commencer
la réalisation de notre projet.

Dans notre cas, nous souhaitons savoir qu’elles sont les roches que nous pouvons utiliser
dans la réalisation de notre couche de forme. Ainsi il est nous faut contacter un géologue.

Le géotechnicien ou la géotechnicienne teste la résistance des sols avant la construction d'un


bâtiment ou d'un port. Une reconnaissance du terrain qui permet d'éviter les risques
d'écroulement dus aux glissements de sol.

Le géotechnicien nous fournira une étude précise des sols cependant le géologue nous
étudiera avec précision les roches que nous avons à notre disposition et si elles sont
utilisables dans notre cas.

Le géologue observe, prélève et analyse l’écorce terrestre, il étudie la structure, la physique,


l’histoire et l’évolution de notre planète et de son sol.

Dans notre cas nous avons plusieurs carrières à notre disposition, carrière Allu (sable), R.Calc
(roches carbonatées et sédimentaires) et R.Erupt (roches volcaniques).

Il est important de respecter le guide des terrassements routier (GTR) ainsi que la norme
EN-16907-2.

3. Les roches

Une roche est un matériau constitutif des parties solides de la Terre et des corps célestes. Les
roches sont composées d’assemblages d’un ou plusieurs minéraux, cristallins ou vitreux.
Elles sont souvent plus ou moins dures et cohérentes (pierres, cailloux), parfois plastiques
(argiles) ou meubles (sables).

Il existe différents types de roches :

- Les roches sédimentaires, qui sont l’aboutissement de phénomènes physiques (transport et


accumulation), chimiques (concentration) ou biologiques (construction) ex : calcaire, craie,
marne, le gypse, le charbon …

- Les roches éruptives et plutoniques, qui se mettent en place en surface ou en profondeur,


sous forme fondue (magma), et cristallisent postérieurement plus ou moins rapidement. ex :
granite, basalte, gabros …

- Les roches métamorphiques, qui proviennent de l’une ou l’autre des familles précédentes,
après leur transformation sous l’action d’une augmentation plus ou moins considérable des
pressions et des températures auxquelles elles ont été soumises. ex : schiste,gneiss …
Dans notre cas, les carrières à notre disposition dans le secteur de l’Aveyron sont celle de
roches sédimentaires ou bien éruptives. (Du calcaire principalement ou bien du grès, ardoise,
schiste etc..)

4. Comment savoir quelle roche utiliser ? Quels sont les tests ?

Les roches sont classées dans le GTR (guide de terrassement routier), afin d’être classées
elles subissent une succession de tests permettant ainsi d’en déduire leurs caractéristiques
qui sont grandement différentes en fonction du type de roche étudiée.

Voici quelques exemples de tests effectués en laboratoire :

- Coefficient de Los Angeles (LA).

- Coefficient de fragmentabilité (FR).

- Coefficient micro d’éval en présence d’eau (MDE).

- Masse volumique sèche (pd).

- Humidité (Wn).

Essai de Los Angeles :

Cet essai permet de déterminer la résistance à la fragmentation d’un matériau.

Mode opératoire :

Pour cela on a besoin principalement d’une machine spéciale à essai de Los Angeles ainsi
que des boulets et des balances. En fin de compte on va tester la résistance du matériau à
coup de boulets puis le peser avant et après l’essai.

Calculs et interprétation :

LA = 100 x (M-M1/M)

Plus le coefficient est faible plus le matériaux est résistant.

Essai Micro Deval en présence d’eau :

Cet essai permet de déterminer la résistance à l’usure d’un matériau.

Mode opératoire :

Pour cela on a besoin principalement de la machine spéciale de Micro Deval et des mini billes
aimantées permettant ce test. Peser avant et après l’essai.

Calculs et interprétation :

- MDE = (500-M1/500) x 100

- MDE def = (MDE1+MDE2)/2

Plus le coefficient est faible, plus le matériau est résistant.

Masse volumique sèche des roches :


La masse volumique est déterminée par la méthode de pesée hydrostatique. Elle constitue
un paramètre utilisé notamment pour classer les craies et certaines roches calcaires et
éventuellement pour déterminer la compacité et la porosité d’une roche.

Coefficient de fragmentabilité :

Il se doit de respecter les Normes française (voir Moodle).

5. Réponse à notre problématique

Après l’étude du fascicule 2 du GTR, nous pouvons en déduire quelle roche nous sera le plus
utile pour la réalisation de cette nouvelle chaussée temporaire nous permettant de faire
passer le convoi exceptionnel. Il nous faut une carrière proche du lieu à contourner mais
également trouver le matériau le plus résistant possible entre R-calc ou R-erupt. R-calc est
une roche sédimentaire carbonatée (Calcaire), Li, calcaire rocheux divers, R-Erupt est une
roche magmatique, Vo, Allu c’est une sorte de sable …

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