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Groupe N° :……..

Burkina Faso
Unité-Progrès-Justice

Prof : Mme SANOU


MEMBRE DE GROUPE

NOM PRENOM
1 BAZIE MARTIN
2 BOLY ANNEE SCOLAIRE 2019-2020 ABDOUALYE
3 SANA BIBATA
4 SORO LASSINA
5 TEBY
PLAN SUSANE
6 BANI MICHEL
7 KAHOUN
Introduction EMELINE

 Études thématiques
8 ZONE ABIBOU

I. La révolte
1. La misère, cause de la violence
2. Une violence qui se mue en révolte
II. Une description en mouvement
1. L'importance du regard
2. La violence
a) Le déferlement de la violence
b) Les couleurs de la violence
III. Une scène apocalyptique
1. Une déshumanisation des mineurs
2. Un aspect de fin du monde
Conclusion

Introduction
Germinal est un roman écrit par Emile Zola en 1885. C’est le 13e volume
des « Rougon-Macquart ». Zola y raconte l’histoire d’Etienne Lantier, un
homme devenu mineur dans le Nord de la France. A la 5e partie de ce
roman, un extrait décrit la révolte des mineurs. Nous verrons que ce
texte, au-delà de la description, est aussi une représentation de
l’apocalypse. Nous étudierons pour cela dans une première partie, la
révolte des mineurs qui dévoilent leur misère et leur violence. Puis, dans
une seconde partie, nous étudierons la vision apocalyptique que présente
Zola, en déshumanisant les mineurs et en présentant un aspect de fin du
monde.

 ÉTUDES THÉMATIQUES
I. LA RÉVOLTE
1. La misère, cause de la violence
Nous voyons d’abord que la misère en est la cause. En effet, Zola
dénonce ici le fait que les mineurs vivent dans la pauvreté : ils n’ont pas
suffisamment à manger et ne peuvent s’habiller décemment comme le
suggère les mots « guenilles »,« meurt-de-faim », « cheveux épars », «
dépeignés », « peaux nues », « nudités », « loques », « faim », « peaux
sales », et « haleine empestée ». Le champ lexical de la souffrance
montre également que la misère insoutenable dans laquelle vive les
mineurs est associée à leur violence : ici, souffrance et violence sont
cause et conséquence. En effet, ensuite Zola nous présente la révolte à
travers cette violence. Les mineurs sont dits « déchainés », « débridés »,
et leur progression est associée à un éboulement, donnant une
impression de masse gigantesque écrasant tout sur son passage. Zola
rend cette foule encore plus violente en ne décrivant pas quelques
mineurs furieux parmi la foule mais en présentant cette foule comme une
seule entité. Une entité rendue compacte par la haine. Les femmes aussi
sont rendues violentes par l’utilisation d’une hyperbole utilisée en même
temps qu’une allitération en « g » : « des gorges gonflées de guerrières ».
Cette expression fait référence aux Amazones, des femmes guerrières de
la mythologie.

2. Une violence qui se mue en révolte


De plus, Zola accentue la violence des mineurs dans cette phrase « cette
hache unique qui était comme l’étendard de la bande avait dans le ciel
clair, le profil aigu d’un couperet de guillotine », il montre ici la menace
que présentent les mineurs envers les bourgeois. En effet, Zola fait
référence à la révolution française où de nombreux ennemis de la
révolution ont été guillotinés. Dans cet extrait, les ennemis de la
révolution sont les bourgeois, issu d’une classe sociale plus élevée. Une
autre référence à la révolution est le fait que la « Marseillaise » soit
chantée par les mineurs. En effet, ce chant a des connotations
révolutionnaires puisqu’il a été repris par les fédérés de Marseille qui ont
participé à l’insurrection des Tuileries le 10 août 1792. Les couleurs
utilisées pour la description possèdent elles aussi une connotation de
violence puisqu’on y trouve le champ lexical du sang : « pourpre
sombre», « « ensanglantaient », « saignants », « rouge », « sang ». La
violence est d’autant plus marquée en raison de l’opposition entre le
monde des bourgeois et le monde des mineurs. Les mineurs sont en
mouvement : « soulevaient », « agitaient », « brandissaient », tandis que
les bourgeois sont statiques : « glaçait », « blêmir », « ne bougeait plus ».
Nous avons vu dans cette première partie qu’Emile Zola a décrit dans ce
texte la révolte des mineurs en montrant d’abord leur misère et ensuite
leur violence en faisant référence à la révolution française. Toutefois,
nous verrons que ce texte peut être vu autrement, pour cela nous
étudierons la vision apocalyptique que présente Zola, en déshumanisant
les mineurs, puis en présentant un aspect de fin du monde.

II. UNE DESCRIPTION MOUVEMENT DE LA RÉVOLTE


1. L'importance du regard
Lors de la réunion au Plan-des-Dames : les mineurs ont décidé de
contraindre à la grève les rares puits où le travail ne s'est pas encore
arrêté. Mais le lendemain cette action dégénère. Des installations
industrielles sont saccagées et une foule de mineurs, enragés de faim
près deux mois de grève et de privations, se dirige vers le siège régional
de la compagnie minière à Montsou. Depuis une grange où ils se sont
dissimulés, des bourgeois, parmi lesquels la femme du directeur de la
mine, regardent passer l'émeute.
Les femmes avaient paru, près d'un millier de femmes, aux cheveux
épars dépeignés par la course, aux guenilles montrant la peau nue, des
nudités de femelles lasses d'enfanter des meurt-de-faim. Quelques-unes
tenaient leur petit entre les bras, le soulevaient, l'agitaient, ainsi qu'un
drapeau de deuil et de vengeance. D'autres, plus jeunes, avec des
gorges. La scène est réaliste comme le montre l'attention portée aux
détails. On peut par exemple citer la description des vêtements pauvres
des mineurs. Plusieurs verbes sont associés au regard : "distinguer",
"voyait". Il y a par ailleurs opposition entre les regards : le regard du
narrateur qui voit la misère des mineurs, le regard des bourgeois qui
voient les mineurs comme des bêtes folles. Le regard permet l'opposition
entre deux mondes : un monde en mouvement, celui des mineurs en
révolte, un monde statique, les riches qui s'accrochent à leur pouvoir. Le
mouvement est celui de l'avancée sociale.
2. La violence
a) LE DEFERLEMENT DE LA VIOLENCE

Les violences collectives se manifestent surtout lors des réunions qui sont
les moments forts de la violence. Dans la quatrième partie, chapitre 7, on
assiste à la réunion dans la forêt près de Montsou. C'est la plus violente
car il y a beaucoup plus de monde qu'à la première et aussi parce que les
femmes et les enfants y assistent et y participent activement. Pour
illustrer cette violence qui éclate, Zola utilise un vocabulaire de
phénomènes naturels violents tels que "grondement pareil à un vent
d'orage, d'ouragan, etc..." Tout le monde crie, hurle. C'est aussi la
première fois qu'Etienne parle aussi violemment. Une folie générale
s'empare de la foule: c'est un véritable ouragan de violence. La violence
des hommes est comparée à celle de la nature: on sent qu'il va y avoir
des affrontements violents.

La deuxième principale violence collective est lorsque les mineurs de


Montsou vont détruire les mines des environs tour à tour et qu'ils s'en
prennent aussi aux hommes. Là aussi, les femmes et les enfants sont de
la partie et ce ne sont pas les moins violents, bien au contraire, ce sont
même les pires à certains moments. Par exemple, lorsqu'ils détruisent la
salle des machines, la plus importante des violences collectives. En effet,
dans la sixième partie, les mineurs ont commencé à lancer des pierres
sur l'armée: la tension monte des deux côtés. L' armée riposte en tirant
sur la foule. Des femmes, des enfants et des hommes tombent sous les
balles. Ce déferlement de la violence est une action de masse, c'est -à-
dire que les uns entraînent les autres. Etienne n'arrive plus à les
contrôler. C'est cet acte de violence qui sonnera le glas de la grève. C'est
ici qu'on voit qu'elle est un véritable échec à cause de la violence qui l'a
caractérisée de son début jusqu'à la fin.
b) LES COULEURS DE LA VIOLENCE

En premier lieu, Il y a le noir. Il exprime la souffrance et l'impuissance, la


peur, l'insécurité qui règnent sur la vie des mineurs. Ce sont les germes
de la révolte, de la violence future. Le noir donne aussi l'idée du sang.
Bien qu'il soit habituellement rouge, lors des morts les plus violentes, du
sang noir jaillit comme dans la fusillade ou la strangulation de Cécile.
C'est aussi la couleur du charbon, et lorsque Bonnemort crache, il crache
du noir, du charbon.

La couleur rouge exprime la violence, la menace. Par exemple, quand


Etienne arrive au Voreux, il ressent le rouge de la cheminée comme une
menace . Le rouge montre aussi la souffrance, la misère et l'oppression
qui sont les raisons essentielles de la révolte sanglante. Le rouge
apparaît surtout lors de la mort de Maigrat, tombé d'un toit. C'est un
véritable bain de sang. Les colères des mineurs, des femmes et d'Etienne
sont rouges. Les expressions "ses yeux de loups injectés de sang", "des
yeux pareils à des braises rouges" illustrent bien la colère. Le rouge
apparaît aussi à chaque fois qu'une bagarre a lieu, entre Etienne et
Chaval. Il y en a toujours un des deux qui ressort blessé. La révolte est
illustrée par le rouge, surtout celle des femmes pendant la grève. Zola
parle de laurs faces rouges, des femmes rouges, des femmes qui
voyaient rouge. Le rouge dans Germinal illustre surtout la violence de la
révolution sociale et son apogée.

Le champ lexical de la violence est développé : "guerrières",


"vengeance", "brandissaient des bâtons".Il en va de même pour le champ
lexical du sang : "rouge", "boucher", "tuerie". Les mineurs sont
déshumanisés et deviennent des animaux : "troupeaux, bêtes fauves»,
«mugissement", "claquement des sabots", "galoper", "mâchoire de bêtes
fauves». Le narrateur utilise une hyperbole violente : "gorges gonflées de
guerrières». Il emploie une métonymie avec "hache" : les mineurs
deviennent cette arme.On a l'idée d'un peuple qui ne fait plus qu'un
"comme une force".
III. UNE SCÈNE APOCALYPTIQUE
1. Une déshumanisation des mineurs
Cet extrait représente une vision d’apocalypse, d’abord en
déshumanisant les mineurs. En effet, dans le texte, les mineurs
deviennent des animaux par des métaphores animales : Zola appelle les
femmes dévêtues « des nudités de femelles », « les enfants sont « leurs
petits », les hommes ne chantent pas, ils mugissent : « les strophes se
perdaient en un mugissement confus » et sont comparés à des « bêtes
fauves » avec « des mâchoires de loups ». Même le peuple tout entier est
comparé à des animaux, Zola le dit « lâché », « débridé » et qu’il «
galoperaient ». Zola les déshumanise également à la fin de l’extrait en
réduisant les mineurs à « ces choses ».
De plus, l’instinct des mineurs prend le dessus sur leur conscience,
comme les animaux. La foule s’est rassemblée, unifiée, à cause de leur
instinct de survie. Il en est de même pour les femmes puisque leurs
nudités ne les dérangent pas. Ainsi, quand Zola écrit « la colère, la faim,
ces deux mois de souffrance […] avaient allongé en mâchoires de bêtes
fauves les faces placides des houilleurs de Montsou »., il décrit la
transformation physique qu’ont subi les mineurs. Cependant, en lisant
l’extrait, le lecteur comprend que les mineurs se sont transformés en
animaux aussi bien mentalement que physiquement. Ayant perdu leurs
vêtement, une preuve de leur identité humaine, ils sont plus proches
désormais de « la vie sauvage » que mentionne Zola.

2. Un aspect de fin du monde


Ensuite, cet extrait représente une vision apocalyptique, en ayant un
aspect de fin du monde. En effet, les bourgeois sont à la fois fascinés et
terrifiés par la foule. Cette ambigüité des sentiments, exprimée avec des
oxymores « cette belle horreur » montre que cette foule va marquer un
changement brutal et peut être définitif dans le monde qu’ils connaissent
« jusqu’au jour où une nouvelle terre repousserait peut être ». De plus,
cet extrait à un aspect de fin du monde du fait que les mineurs représente
le souffle de la révolution, « le vent terrible » qui, comme est défini la
révolution, serait un changement brusque et violent dans la structure
politique et sociale d’un Etat, qui se produit quand un groupe se révolte
contre les autorités en place et prend le pouvoir. Zola emploie aussi le
conditionnel dans le dernier paragraphe de l’extrait, dernier paragraphe
exprimant les craintes pour l’avenir des bourgeois. Cet emploi donne une
vision apocalyptique qui accentue le fait que quelque chose va
disparaitre. Cet avenir imaginé par les bourgeois est fataliste : « il n’y
aurait plus rien ». Ce rien est décrit à tous les niveaux : physique « il
ruissèlerait du sang », moral : « les femmes hurleraient », et au niveau
matériel : « des incendies flamberaient ».

CONCLUSION
En conclusion on peut dire la vision de la révolte des mineurs en montre
leur misère et leur violence. Il montre également une vision apocalyptique
en déshumanisant les mineurs et en ayant un aspect de fin du monde.
L’œuvre d’Émile Zola montre particulièrement les conditions déplorables
des mineurs. C’est avec des larmes aux yeux que l’on suit le déroulement
de cette histoire. Méprit est le mot qui peut exprimer le sentiment à
l’égard des bourgeois.. Cette scène n'est pas une simple révolte dans le
nord d'un groupe de mineurs. C'est une fin du monde pour les bourgeois
effrayés devant un peuple affamé et en colère qui marche vers le progrès.
C'est un thème récurrent au XIXème siècle qui peut conférer à ce texte
une valeur symbolique . tout au long de ce roman, la montée, le
déferlement et les couleurs de la violence sont très nettement marqués.
On voit comment les mineurs sont pris dans l'engrenage de la violence: la
violence entraîne la violence. C'est l'une des principales caractéristiques
des romans ".

Source :

- http://www.bmlisieux.com/litteratur

-wikipedia

- http://exposetesidees.blogspot.com/

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