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DIC2 CHAPITRE 2 : POULIE-COURROIE 13/04/2023

1. Fonction
Le système poulies-courroie permet de réaliser une transmission de puissance entre deux arbres
éloignés en modifiant la fréquence de rotation et le couple transmis. Il est utilisée dans différentes
réalisations : moteur thermique de véhicule automobile, variateurs de vitesse, etc.

a) Avantages
- Peut atténuer les à-coups de fonctionnement,
- Rendement élevé (jusqu’à 98%),
- Grands rapports de transmission possible (1/60),
- Niveau sonore réduit.

b) Inconvénients
- durée de vie des courroies plus limitée que celle de la plupart des organes mécanique,
- transmission non homocinétique pour les courroies qui entraînent des poulies sans dentures
- risque de décollement de la courroie au-delà d’une vitesse linéaire (baisse du couple transmis).

2. Eléments constitutif des courroies

Dans une courroie coexistent divers éléments :
• Le câble
C’est l’armature de la courroie, l’élément indispensable qui permet le transfert du couple et ainsi
la transmission du mouvement. Lorsque l’on souhaite réaliser une armature de courroie, on considère
différentes propriétés du câble dont sa résistance en traction et en torsion.
• La gomme
C’est l’élément de remplissage, assurant le volume de la courroie et permettant l’entraînement. El,
chargées en fibre ou non suivant la rigidité radiale que l’on souhaite leur donner.
• Les nappes tramées
Elles servent de renfort radial dans certaines compositions de courroies mais également de lien entre
plusieurs noyaux dans les courroies multibrins.
• Le tissu
Il est utilisé dans l’enveloppage de courroies, pour assurer la cohésion des différents constituants et
l’aspect final des courroies enveloppées.

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Matériaux des courroies

Il existe plusieurs matériaux utilisés pour la fabrication des courroies :
- Cuir : On utilise des composite cuir-perlon, cuir-nylon, caractérisés par leur grande durabilité.
L’utilisation de cuir est en fait limitée aux petites et moyennes vitesses.
- Tissus caoutchoutés : Ce sont des textiles en fibres de coton, de nylon ou autre, imprégnés de caoutchouc,
ce qui augmente leur coefficient de frottement.
- Caoutchoucs ou élastomères renforcés : Pour augmenter leur résistance à la traction, on renforce ces
composites avec des fils de nylon, des fibres de verre, d’acier ou de carbone. Ces composites peuvent
transmettre une puissance pouvant atteindre 30 kW par cm de largeur de courroie à des vitesses allant
jusqu’à 20 m/s.

3. Disposition des arbres

Les axes des arbres peuvent occuper diverses positions relatives :
a) arbres à axes parallèles : le sens de rotation des deux poulies est inversé si la courroie est croisée et
conservé dans le cas contraire. En cas d’inversion du sens de rotation le frottement entre les brins de
courroie est souvent préjudiciable à sa longévité.
b) arbres à axes quelconques : cette disposition nécessite généralement l’emploi de deux poulies folles de
renvoi assurant l’entrée et la sortie de la courroie dans les plans de chacune des poulies.

4. Types de courroie
a) Courroies rondes
Les courroies rondes sont surtout utilisées pour les petits mécanismes car leur capacité de
transmettre une puissance est très limitée. Elles se montent dans des poulies à gorge. On obtient une
forte adhérence par coincement de la courroie dans les gorges des poulies

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b) Courroies plates
Très silencieuses, elles permettent de grands rapports de réduction et sont surtout utilisées aux
grandes vitesses (80 à 100 m/s) sous de faibles couples. Elles absorbent bien les vibrations, autorise les
grands entraxes et les grandes longueurs. Elles ont un très bon rendement (≈ 98 %, comparable aux
engrenages). La partie bombée des poulies permet un meilleur guidage et une meilleure stabilité de la
courroie et compense dans une certaine mesure un désalignement initial.

c) Courroies trapézoïdales
Les courroies trapézoïdales sont les plus utilisées. A tension égale, elles transmettent une puissance
plus élevée que les courroies plates, la forme en V qui augmente la pression de contact et par là l'effort
transmissible), en général, l’angle β vaut 40°.

Pour obtenir une bonne transmission, la courroie doit aller suffisamment vite (environ 20 m/s). Les
problèmes apparaissent au-dessus de 25 m/s et en dessous de 5 m/s (environ 4 000 tr/min est une bonne
vitesse ; des problèmes se posent au-dessus de 5000 tr/min et au-dessous de l000 tr/min).

d) Courroies synchrones
Les transmissions par courroies synchrones combinent les avantages des transmissions par courroies
simples (plates, trapézoïdales ou striées) du fait de leur faible poids, de leur entretien minime, de grandes
plages de vitesses linéaires et de grands rapports de transmission avec les avantages des chaînes : absence
de glissement, transmission synchronisée de la vitesse, etc.…

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5. Domaines d’utilisation
Profil des poulies
Désignation des courroies Applications principales
correspondantes
Transmissions tournant à grande vitesse
Plates Plates utilisant des poulies de faible diamètre
et/ou un grand nombre de poulies.

Trapézoïdales petite et moyenne mécaniques, électroménager.

À gorges trapézoïdales :
Sections classiques : Moyenne mécanique, motoculture, électroménager.
Moyenne mécanique, machinisme agricole léger.
Y, Z, A, B, C, D, E
Y, Z, A, B, C, D, E Grosse mécanique, machinisme agricole.

Hexagonales : Trapézoïdales : Entraînement de plusieurs poulies de sens de rotation

HAA, HBB, HCC, HDD A, B, C, D inversés, en particulier dans le machinisme agricole.

6. Poulies
Le matériau utilisé est principalement la fonte, bien que l’acier puisse être utilisé pour des tailles plus
petites ou quand une solidité plus grande ou une masse plus faible sont nécessaires. Un alliage d’aluminium
peut être également utilisé ; toutefois, l’emploi de l’alliage est limité à des transmissions légères, l’usure
étant en général élevée. Les poulies en matières plastiques ont une limitation similaire.
Les poulies peuvent être monoblocs, assemblées ou en deux parties. Cette dernière solution présente
l’avantage d’un démontage et d’un remontage faciles en séparant les deux parties boulonnées ensemble
• Poulies pour courroies plates
Soit un tambour conique sur lequel s’enroule une courroie (figure 17a, page suivante). Comme la partie
la plus tendue est sur le bord situé du côté du grand diamètre, on comprend que la rotation du tambour va
avoir pour effet de déplacer la courroie vers la grande base du cône. De ce fait, les poulies pour courroies
plates sont bombées

• Poulies pour courroies trapézoïdales

✓ Courroies classiques et étroites
La poulie se caractérise par sept paramètres :
 Son diamètre de référence Dd (anciennement appelé diamètre primitif)
 Sa largeur de référence ld (anciennement appelée largeur primitive)
 Son angle de gorges β

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 L’entraxe des gorges eg

 Les hauteurs hp et bp
 La distance fp entre l’axe de la première gorge et le bord de la poulie

Lorsque sur une transmission on veut obtenir des rapports de vitesse échelonnés, on peut utiliser des
poulies dites « à gradins »

✓ Poulies pour courroies synchrones

Une poulie synchrone est une poulie plate munie à sa périphérie de dents transversales équidistantes
assimilable à un pignon d’engrenage. La poulie peut être munie de flasques afin de guider la courroie sur
la transmission. En règle générale, sur une transmission, il y a toujours au moins une poulie flasquée. Le
matériau utilisé est principalement la fonte ou l’acier. Les matières plastiques ou les alliages d’aluminium
peuvent être employés sur des transmissions où la fonction de la courroie est plus de transmettre un
mouvement qu’une puissance.

Une poulie d’une largeur donnée est définie par :

 Son pas Pb équivalent à celui de la courroie correspondante
 Son nombre de dents z
 Son diamètre primitif D. Cette valeur correspond au diamètre d’un cylindre fictif (cylindre primitif)
coaxial à la poulie et servant à définir les cotes des dents de la poulie et le pas tel que :

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7. Schéma cinématique

8. Géométrie des poulies-courroies

La figure ci-dessous illustre un système de transmission par courroie composé d'une poulie
entraînante et d'une poulie entraînée reliées par une courroie.

Les paramètres de ce système :

θ : angle d'enroulement sur les poulies d1 : Diamètre de la petite poulie
d2 : Diamètre de la grande poulie a : Entraxe (distance entre les axes de rotation des poulies)
ω1 et ω2 : Vitesses angulaires des poulies v : Vitesse de la courroie

Calcul de la longueur de la courroie

Les Longueurs des courroies sont calculée par les relations suivantes :

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9. Aspect cinématique
On suppose que :
- la courroie est inextensible et qu’il n’existe pas de glissement entre la courroie et les poulies
- la vitesse linéaire est en tout point de la courroie, constante.
Le rapport (r) de transmission de la vitesse de sortie (2) sur la vitesse d’entrée (1) est égale à :

Glissement : Pendant la transmission de mouvement, la courroie en surcharge s’allonge. Il en résulte un

glissement relatif entre la courroie et les poulies (d’où le nom de courroie asynchrone), un échauffement du
système, une perte de puissance par effet joules, une usure de la courroie.

10. Aspect dynamique

a) Rapport entre les tensions T et t
Cette étude peut être généralisée aux autres courroies.

Données :
T : tension du brin tendu (en N) t : tension du brin mou « t <T » (en N)
T0 : tension initiale de la courroie (en N) f : coefficient de frottement entre poulie et courroie
V : vitesse (linéaire) de la courroie (en m/s) m : masse de 1 m de courroie (kg/m)
θ= θd: arc d'enroulement sur la petite poulie (en rad)
Les forces de frottement entre poulie et courroie sont supposées uniformes sur toute la longueur de l'arc
d'enroulement. Apres une étude statique, on obtient :
Cas 1 : effets de la force centrifuge sur la courroie négligée
• Cas 1 : effets de la force centrifuge sur la courroie négligée

• Cas 2, en tenant compte de la force centrifuge (F) sur la courroie

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b) Tension initiale d'une courroie

Si T0 est la tension initiale (appliquée au moment de l'installation) lorsque la courroie tourne à vide (T ≈ t
≈ T0 )

c) Couples transmis
- Sur la poulie motrice 1 (poulie menante) : C1 = (T - t) r1
- Sur la poulie réceptrice 2 (poulie menée) : C2 = (T - t) r2
En tenant compte des forces d’adhérences entre la poulie et la courroie, on obtient :
C1, C2 : couples respectifs des poulies motrice et réceptrice (N.m)
T : tension dans le brin tendu de la courroie (N)
t : tension dans le brin mou de la courroie (N)
r1, r2 respectivement rayons poulie menante et poulie menée

d) Puissances transmises
• si le rendement global () vaut 1, alors :

C1 , C2: couples respectifs des poulies motrice et réceptrice (N.m)

2, 1 : vitesses angulaires respectives des poulies motrice et réceptrice (rad/s)
P2 = P1: puissance transmise dans la transmission poulie-courroie (W)
• si le rendement global () est différent de 1, alors :

 est le rendement de la transmission

Selon le type de courroie utilisée, le rendement du système réel est d’environ 90% à 98%. Cette
technologie est un très bon système de transmission de puissance de ce point de vue.

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11. Calcul de la section d’une courroie

La condition de résistance en traction d’une courroie s’écrit :
𝑇
𝜎𝑀 ≤ 𝜎𝑃𝑒 avec : 𝜎𝑀 = 𝑆

T: effort global de traction dans brin tendu

M: contrainte normale maximale dans la section droite S d’un
brin tendu
pe: contrainte pratique en extension
La section utile du lien flexible a donc pour expression :
𝑇
𝑆≥
𝜎𝑝𝑒
Pour une grande puissance transmise, utilisation de brins multiples de section Sb montés en parallèle.
𝑇
𝑏≥𝑆 : b nombre de brins
𝑏 𝜎𝑝𝑒

NB. Il existe des organigrammes pour calculer le nombre nécessaire dans une transmission et le types de
corroies à installer

12. Dispositif de tension

Toute transmission de puissance par courroie doit disposer d’un système de réglage destiné à
compenser le vieillissement naturel d’un lien flexible dont la tendance est de s’allonger de manière
irréversible. Différents systèmes existent, notamment ceux basés sur des tendeurs ou des liaisons glissières :
• Le tendeur est composé d’un galet monté « fou » sur un bras et intervient pour réduire l’amplitude
des battements dans le cas d’un grand entraxe quand le couple est irrégulier.
• Une des deux poulies doit être montée en liaison glissière (perpendiculaire /axe de rotation) de façon
à pouvoir tendre la courroie.