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3Q50

INSTALLATION SALON
Formateur : Madame Vanbellinghen E.

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2.1 Etablir le plan de financement en
fonction de l’image définie.

Tout débute du local que l’on souhaite occuper.


Quelle est la superficie totale ?

Je dois prévoir un nombre de m² pour les différentes zones du salon :

- espace technique

- espace réception et vestiaire

- espace vente

- espace lavage

- espace labo

- espace attente

- espace w-c

- espace bureau et stock marchandises

- espace cuisine et buanderie.

Il faut savoir que chaque fauteuil, coiffage ou lavage, occupe une surface au sol
de minimum 4m². C’est le minimum afin de pouvoir circuler tout autour du
client ou que celui-ci puisse circuler aisément d’une zone à l’autre.

Il faut équiper ces différentes zones de tout le mobilier, l’outillage nécessaire


au bon fonctionnement de l’entreprise.

Pour dresser cette liste, et ne rien oublier, il faut dessiner un plan du salon
comme vous aimeriez qu’il soit.

Avant tout, il faut prévoir les aménagements à apporter tel que encloisonner,
carreler, installation électrique, installation de la plomberie et du chauffage,
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peintures et décorations, ouverture des différents compteurs. Le tout sur base
de votre plan de salon.

Le mobilier de coiffure peut être très simple et sera moins onéreux ou très
luxueux et coûtera par conséquent plus cher. Cela reste votre choix !

Ensuite, dresser une liste de tout l’outillage : sèche-cheveux, brosses, peignes,


bigoudis, bols etc….

Finalement, on peut lister le stock de marchandises. Il se divise en 2 parties


distinctes : - 1 le stock technique, pour les produits utilisés en salon, cela va du
shampoing à la laque en passant par les colorants et les réducteurs.

- 2 le stock de vente, il comprend uniquement les produits mit en


vente !!!

Inévitablement, le poste stock variera en fonction du nombre de place de


coiffage qu’il y a sur le plan, de la marque avec laquelle vous avez choisi de
travailler et de votre relation avec votre fournisseur.

BIEN SUR TOUT CECI COUTE DE L’ARGENT……IL FAUDRA DONC EMPRUNTER


UNE PARTIE A LA BANQUE !

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2.2 IDENTIFIER SES BESOINS EN
PERSONNEL.

Dans le monde de la coiffure, il existe plusieurs statuts (niveau de


compétences) et donc plusieurs barèmes.

Je dois avant tout connaitre mon besoin en personnel ! Je vais pouvoir le


calculer de la façon qui suit :

- 1 fauteuil de coiffage=5 visites par jour (en moyenne).

Un patron réalise 8 visites par jour.

Un ouvrier cat. III réalise 7 visites par jour.

Plus je dispose de sièges de coiffage plus j’aurai besoin de personnel.

Je dois également savoir combien ce(s) collaborateur(s) vont me coûter, je vais


m’adresser auprès du secrétariat social de mon choix (UCM, ACERTA, SECUREX
etc…pour les plus connus). Grâce à eux je vais pouvoir établir, en toute légalité,
le statut de mon collaborateur mais aussi ses revenus minimum que je vais
devoir payer.

Comment est calculée la masse salariale ?


Le salaire horaire à l’heure X7,60 h.(heures de travail par jour, à raison de 38h /
semaine)=……€ brut/jour X21jours de travail= ……..€ brut/mois X 1,08(index) X
13,9244(11 mois de travail+ les primes)=……..€/an X 1,40 (ONSS
ouvrier)=……..€/an +380(±)€/an secrétariat social=…….€+(±)550€(frais de
transport en commun)=………€/an.

Engager un(e) apprenti(e) ou un(e) stagiaire :

Il faut évaluer votre besoin, son niveau de connaissance et de compétence.


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En fonction de cela, il faudra prévoir de le(a) former et de le(a) payer en
fonction des barèmes établis.

2.3 Elaborer son plan d’affaire.

La profession de coiffeur fourmille d’innombrables fournisseurs de mobiliers,


de matériels et de matières premières.

Il faut avant tout répertorier ceux-ci sous forme de fichier, afin d’établir les
avantages et inconvénients de chacun.

Cela vous permettra de rechercher les meilleures offres de prix, de comparer


ces offres, de vous assurer le meilleur réassort possible, des délais de livraisons,
des facilités de paiements etc….

Il est important d’avoir une relation de confiance avec ses fournisseurs, pour
effectuer des choix objectifs et s’assurer une aide rapide le cas échéant.

Les frais inhérents au salon de coiffure.


Toute une série de dépenses régulières et répétées sont à prévoir et connaitre,
ce sont les FRAIS FIXES.

1. LES MATIERES PREMIERES : elles permettent les prestations de services


au salon. Estimation 5 à 10% des charges, comptons 8%.

2. LA MASSE SALARIALE : les salaires des collaborateurs, la rémunération du


chef d’entreprise, ainsi que les charges sociales et patronales. Estimation entre
50 et 60%, comptons 55%.

3. LES FRAIS DE FONCTIONNEMENT : le loyer, eau, gaz, électricité,


magasines, téléphone, fournitures, entretient, administratif, formations,

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honoraires comptable, cadeaux clients, publicités…. Estimation 16 à 22%,
comptons 20%.

4. LES CHARGES FINANCIERES : achat immeuble et mobilier,


amortissements, taxes, impôts, SABAM. Estimation 7%.

5. BENEFICE AVANT IMPOTS : entre 2 et 7%.

!!!! ATTENTION !!!! Il faut différencier le chiffre d’affaire SERVICES du chiffre


d’affaire VENTE.

La marge bénéficiaire n’est pas la même !

La taxation forfaitaire ou normalisée.

Pour pouvoir bénéficier du régime forfaitaire TVA pour une année déterminée,
l’assujetti doit satisfaire à 4 conditions concernant :

• le secteur d'activité

Coiffeurs hommes, coiffeurs dames, coiffeurs hommes et dames

• la forme de l'entreprise

A partir du 1er janvier 2020, seules les entreprises personnes


physiques peuvent bénéficier du régime forfaitaire.

• la nature des opérations effectuées

Le régime forfaitaire est applicable aux assujettis qui doivent délivrer


des factures (ou des documents) pour maximum 25 % du montant de
leurs opérations.

• le chiffre d'affaires maximum

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Pour pouvoir bénéficier du régime forfaitaire, l’assujetti doit avoir
réalisé, au cours de l’année précédente, un chiffre d’affaires inférieur à
750.000 euros (hors TVA).

Quelles sont les obligations administratives ?

Les assujettis qui sont soumis au régime forfaitaire doivent tenir les
documents suivants :

• facturier d’entrée

• facturier de sortie (le cas échéant)

• journal de recettes (le cas échéant)

• relevé des bénéfices supplémentaires résultant de conditions d’achat


particulières

• feuille de calcul

LA COMPTABILITE NORMALISEE :

Basée sur les frais réels de l’entreprise, elle tient compte de toute les
transactions effectuées jour après jour.

On appelle Plan Comptable Général des Entreprises (PCGE) la


liste des comptes utilisés par les entreprises, accompagnée de
la description des modalités de fonctionnement des comptes.
Les systèmes d’organisation comptable : le Système
Classique
La comptabilité est une source d’information interne, créée par
et pour l’entreprise afin de permettre à celle-ci de prendre des
décisions utiles à sa gestion. Afin de jouer ce rôle, elle est
soumise à des obligations strictes d’une part, et d’autre part

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elle doit être organisée de façon à faciliter l’enregistrement des
données chiffrées et la réalisation des états de synthèse.
Le système classique est le système de base, il fonctionne de la
façon suivante :
- Préparation des documents de base : factures, talons de
chèques, etc.
Enregistrement des opérations dans un ordre chronologique au Journal

- Report des opérations du journal au Grand Livre

- Contrôle de l’enregistrement des opérations au moyen de la Balance des


comptes.

Le Journal :
Appelé aussi Livre Journal, c’est un document dont la tenue est obligatoire. Ce
document, qui constitue la mémoire de l’entreprise, décrit les opérations
réalisées (dans l’ordre chronologique) et donne les indications suivantes :

- La date d’opération ;

- Le numéro et le nom du compte débité ;

- Le numéro et le nom du compte crédité ;

- La référence au document de base (appelée libellé) ;

- Le montant de l’opération.

A la fin de chaque page, on additionne les montants débits et les montants


crédits qui doivent être égaux. Les totaux ainsi obtenus sont reportés en haut
de la page suivante.

Le Grand Livre :
Le Grand Livre est formé de l’ensemble des comptes. Chaque compte fait
apparaître distinctement le solde au début de l’exercice, le cumul des

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mouvements débits et celui des mouvements crédits, depuis le début de
l’exercice, ainsi que le solde en fin de période.

Il existe plusieurs façons de tenir un compte, mais quel que soit la


présentation, le compte doit contenir les informations suivantes :

Les dates des opérations ;

Le libellé des opérations (désignation) ;

Les montants imputés

Ces informations sont utiles au contrôle et à l’explication

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Le Bilan :
Le bilan est une photographie de la situation patrimoniale d’une entreprise.

Ce sont les deux possibilités comptable qui s’offre à vous en PERSONNE


PHYSIQUE, à vous de faire le choix idéal pour la situation de votre entreprise.

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ESTIMER SON CHIFFRE D’AFFAIRE.

Comment je peux estimer mon C.A. ?

IL faut commencer par la simulation d’une semaine type de travail sous forme
de fiche de rendez-vous, jour par jour, et ce pour chaque collaborateur.

Cette semaine de travail est reportée sur un mois.

De cette manière, nous avons une vue d’ensemble du travail accompli, du


chiffre d’affaire services et vente réalisé quotidiennement.

Ce planning se présente sous cette forme :

Quelles intitulées doivent être notée ?

. Toutes les ½ heures en tenant comptes des heures d’ouverture jour par jour.

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. Les prestations de service, le nombre réalisé, montant TVAC. Temps de
réalisation et le montant de la revente TVAC.

. Un tableau est = à une semaine.

. 4 tableaux = un mois.

. Ensuite on peut analyser : - le nombre des prestations

- le temps d’occupation

- les recettes des prestations

- recettes des ventes

. Jour par jour = livre de caisse.

. Mois par mois = CA mensuel.

. Année par année = CA annuel.

Cette façon de procéder permet non seulement de connaître exactement son


CA, mais aussi de connaître les performances de votre collaborateur et de
réaliser des statistiques d’évolution de votre entreprise, tant sur la période,
que sur les services à promouvoir etc…..

2.4 ETABLIR SON PROPRE TARIF.

Un tarif ne se copie jamais sur celui de son concurrent !


Le tarif est propre à chaque entreprise car il faut tenir compte de plusieurs
critères :

1. La surface disponible : le nombre de m2 de surface exploitable.

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2. Le nombre de tablettes et bacs lavages. Il faut prévoir 4m2 par tablette de
coiffage et également 4m2 par bac de lavage.

3. L’objectif des visites.

4. L’occupation du personnel. Statut/ compétences.

5. Masse salariale. Barèmes/ rentabilité.

6. Objectif CA.

7. Recette par visite.

TICKET MOYEN/ VISITE : objectif CA divisé par 240 jours de travail payés = €
divisé par 7 visites/jour = €

8. Sur base du salaire à l’heure.

9. TARIF.

IL faut tenir compte également du prix d’achat des matières premières qui ne
seront pas pareils d’un fournisseur à l’autre.

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DEFINITIONS :

1. FRAIS FIXES : représentent les charges qui restent stable malgré le niveau
d’activité de l’entreprise.

2. FRAIS VARIABLES : représentent celles qui varient en fonction de son CA ou


de sa production, comme le coût des matières premières.

MARGE BENEFICIAIRE

DEFINITION : C’est la différence entre le prix de vente et les coûts.

C’est le ratio qui mesure la rentabilité relative des ventes.

L’AFFICHAGE DU TARIF.
Celui-ci est régit par arrêté royal. Qu’est- ce qu’il en dit ?

1. Quelles informations dois-je absolument afficher ?

Les prix des biens et services que vous proposez dans votre établissement
doivent être affichés de manière apparente, claire et lisible depuis l’extérieur
du salon. Le client ne doit pas être obligé d’entrer pour pouvoir les consulter.

Bien entendu, il s’agit des biens et services que vous exécutez réellement.
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EXP : si une coupe s’accompagne toujours d’un shampoing, précisez-le. Si vous
omettez de le prévoir, vous êtes obligé de faire cette prestation seule.

Le tarif doit également se trouver à proximité de la caisse de manière à ce que


le client puisse compter en même temps que vous son ticket de caisse.

2. Que dois-je inclure dans mes prix ?

Tout ce qui est obligatoirement dû par le consommateur : - la TVA

- tout ce que comprend le service en question, une coupe, si la coupe se fait


nécessairement sur cheveux mouillés, le shampoing sera comptabilisé d’office
dans le service coupe.

3. Si je propose un forfait, comment dois-je en indiquer le prix ?

IL faut être très précis car le consommateur doit comprendre - sans risque de
confusion - de quoi on parle et doit pouvoir comparer avec d’autres salons.

Détaillez le contenu du service proposé dans le forfait. N’oubliez pas d’être très
clair en ce qui concerne les enfants et les étudiants (par exemple, jusqu’à quel
âge peut-on être considéré comme un enfant ou un étudiant, quelle est la
différence entre les prix pour un garçon ou une fille, pour un étudiant ou une
étudiante…)

Exemples corrects :

✓ Shampoing + coupe = … euros


✓ Shampoing + coupe + brushing = … euros
✓ Forfait permanente comprenant shampoing, soin etc. (à préciser)…= …
euros
✓ Shampoing + brushing cheveux courts = … euros
✓ Shampoing + brushing cheveux longs = … euros
✓ Shampoing + brushing cheveux mi-longs = … euros

options (exemples) :

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> soin pour cheveux gras = .. euros

> soin chute de cheveux = .. euros

formule enfant : garçon jusqu’à 10 ans = shampoing, coupe = … euros (si


différence de prix selon l’âge et le sexe.)

Exemples incorrects car pas suffisamment précis :

X « prix à partir de ….euros » car il est alors impossible de calculer le prix total
que le consommateur devra payer.

X Coloration flash.

X Cut and go.

X « Permanente » (cela voudrait dire qu’on peut faire une permanente sans
shampoing !).

N’imposez pas au consommateur un service au sujet duquel il n’a pas été


informé au préalable.

4. Et si le client me demande un service personnalisé ?

Si vous offrez un service personnalisé (ex. : chignon, pose d’un voile….) et qu’il
ne vous est pas possible d’en déterminer le tarif à l’avance mais que toute
demande peut être faite sans engagement, indiquez-le de manière claire et
visible depuis l’extérieur de votre salon.
Etablissez le calcul du service et communiquez-lui verbalement ou, à sa
demande, par écrit.

5. Comment dois-je facturer mes services au client lorsqu’il cumule plusieurs


services ?

Les mêmes prestations peuvent se retrouver dans plusieurs forfaits. Elles


risquent donc d’être facturées deux fois au consommateur (ex. : le forfait
coupe comprenant le shampooing, la coupe et le brushing et le forfait
coloration comprenant également le shampooing et le brushing).

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Il faut donc vérifier si un même service n’est pas tarifé plusieurs fois, ce qui est
totalement interdit.

6. Comment dois-je indiquer les prix des produits vendus dans le salon ?

Le prix des produits vendus dans le salon doit être indiqué de manière lisible,
apparente et non-équivoque, ce qui implique que le prix d’un produit situé
derrière la caisse doit être directement lisible par le consommateur sans qu’il
ne soit obligé de vous le demander.

7. Que dois-je faire en cas de litige ?

Essayez de régler les choses à l’amiable, cela vous évitera une perte de temps,
d’argent (coût d’un procès) sans parler de la perte d’un client.
Si un client dépose plainte, nous vous conseillons :

• de lui faire savoir sans délai que vous avez bien reçu sa plainte et que vous
allez l’examiner ;
• de traiter sa plainte dans des délais raisonnables ;
• de lui communiquer le résultat de votre examen :
a) soit vous lui donnez raison et exécutez ce qu’il souhaite ;
b) soit vous lui donnez tort et expliquez pourquoi ;
c) soit vous lui donnez totalement ou partiellement raison et formulez une
contre-proposition.

Pour en savoir plus, consultez nos guidelines sur le « traitement des plaintes
par les entreprises »

8. Comment l’Inspection économique va-t-elle contrôler si les coiffeurs


respectent bien la réglementation économique ?

L’Inspection économique peut effectuer des contrôles sur place, soit


d’initiative, soit dans le cadre de plaintes reçues, soit dans le cadre d’enquêtes
générales.

Source :https://economie.fgov.be/sites/default/files/Files/Entreprises/guidelin
es-coiffeurs.pdf
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