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Calage de l’ouvrage:

Le calage de l’ouvrage se fait au niveau de PHE plus une revanche variant de 1 à 2 m pour : 
Eviter d’avoir des corps flottants (troncs d’arbres) heurtant l’intrados du tablier en cas de crue. 
Avoir les appareils d’appuis (surtout ceux en élastomère fretté) en dehors des eaux. Dans notre
cas, on a choisi 1.5m comme revanche et on a PHE = 1.74m, donc l’intrados de notre ouvrage
sera calé 3.24m au-dessus de lit de l’oued, et en ce qui concerne la ligne rouge, cela va dépendre
du type d’ouvrage choisi et de son épaisseur
1.51 Présentation sur le choix des variantes adéquates :
Le choix du type de l’ouvrage qui s’adapte le mieux possible au contexte de chaque projet stipule
la connaissance à la fois de l’ensemble des contraintes à respecter et l’ensemble des types
d’ouvrages qui peuvent être envisagés. La comparaison de ces deux ensembles permet de retenir
la solution, ou les solutions, qui apparaissent à première vue comme les meilleures, et qui feront
ensuite l’objet d’études plus approfondies. C’est une opération de synthèse dans laquelle
interviennent de nombreux paramètres et qui fait essentiellement appel au jugement et à
l’expérience de l’ingénieur. Cette opération reste alors délicate et ne peut en aucune manière être
automatisée, non seulement à cause de la variété et de la complexité des problèmes à résoudre,
non seulement parce qu’elle comporte des éléments non chiffrables (par exemple l’adaptation
architecturale au site), mais aussi à cause de l’évolution incessante des types d’ouvrages. Il est
donc nécessaire de se tenir continuellement au courant des variations des prix des différentes
sortes de ponts, des changements dans la réglementation technique, des nouvelles méthodes
d’exécution et des nouvelles formes d’ouvrages, éventuellement des nouveaux matériaux
utilisables, etc.…
En Tunisie Le choix d’une solution est conditionné par les contraintes techniques, économiques
et esthétiques. Les contraintes techniques se présentent dans les contraintes du site et de
l'environnement où l’ouvrage va être implanté, les contraintes de la voie dont il est support, et
enfin des dispositions constructives, généralement on s’oriente vers la solution qui offre les
meilleures conditions d'exécution, à savoir, la disponibilité du matériel et de la main d’œuvre
destiné à réaliser les travaux en respectant le délai de construction. Les contraintes économiques
résident dans le fait de choisir une variante qui présente un coût raisonnable. Quant au côté
esthétique, il faut juste signaler que la variante choisie doit être compatible avec le paysage du
site tout en respectant sa faisabilité économique et technique.

Les différents types d’ouvrages:


On présente ci-dessous les différents types d’ouvrages avec pour chacun ses principaux
avantages et inconvénients
I. Les Ponts en béton armé :
Le béton armé présente les inconvénients suivants :
- Le béton tendu est négligé dans les calculs, alors les structures en B.A deviennent très
lourdes.
- Existence des fissures dus à la traction du béton.
- Structures hétérogènes.
- L'échafaudage et le coffrage pour le B.A ne peuvent être supprimés que lorsque le béton
atteint sa résistance de calcul. On cite ci-après les différents types de pont en béton armé
qui peuvent être utilisés:

Pont à poutres en BA:

Les ponts à poutre en BA économisent beaucoup de la matière et ils présentent


l’avantage de comporter des éléments préfabriqués, ce qui permet de réduire le
nombre d’échafaudages et d’augmenter le rendement des ouvriers. Mais ils sont
très coûteux en main d’œuvre, en plus, de point de vue architectural, ils sont
esthétiquement moins appréciés (épaisseur du tablier plus importante). Leur
domaine d’emploi se situe dans la gamme de portée allant de 10 à 28 m.
On distingue les ponts à poutres en BA armé à travées indépendantes et ceux à
travées continues, le premier type est le plus employé grâce à ses avantages,
comme la possibilité de préfabrication des poutres et la sensibilité minime aux
tassements différentiels.
Pont dalle en BA:

Les ponts dalle en BA consomme plus de béton, (20 à 30% en plus que les ponts à poutres en
BA) et ils sont plus sensibles aux tassements différentiels, mais ils économisent
considérablement en coffrage, en plus leur exécution est encore aisée ce qui réduit les frais de la
main d’œuvre. Il est à noter également que le tablier mince, leur accorde un avantage sur le plan
esthétique. Les ponts dalles en BA peuvent être utilisés pour des portées allant jusqu’à 15 m, et
ils peuvent être aussi compétitifs jusqu’à 20 m avec une section transversale à encorbellement
latéraux.
Pont en Arc et Pont à Béquilles Obliques :
Ces deux types ne peuvent pas être utilisés que si on dispose d’un sol de fondation de bonne
qualité.

II. Les Ponts en béton précontraint :

Un des principaux avantages qu'offre la précontrainte aux constructeurs est le large éventail et la
souplesse du mode de construction. Les divers types de pont en béton précontraint qui peuvent
être utilisés sont les suivantes: - Pont à poutres préfabriquées en BP. - Pont dalle en béton
précontraint - Pont à poutres caissons construit par poussage ou par encorbellements successifs.
Pont à poutres en BP :

Généralement pour ce type, les poutres sous chaussée sont préfabriquées et tendus par poste
tension. Leur domaine d’utilisation s’étend entre 25 à 45 m (exceptionnellement de 20 à 50 m) et
leur portée économique est généralement aux alentours de 35 m. Comme pour les ponts à poutres
en BA, on distingue les ponts à poutres en BP à travées indépendantes et ceux à travées
continues.
Les premiers présentent les avantages suivants :
- La réduction du temps de construction grâce à la possibilité de la préfabrication des
poutres avec la réalisation des fondations et des appuis de l'ouvrage (il permet de gagner
environ 20 % du délai nécessaire à la réalisation du même ouvrage par le procédé de
construction sur cintre).
- Une faible sensibilité aux tassements d'appuis.
- L'économie qui est due à la préfabrication des poutres et de l'exécution du hourdis coulé
sur des pré-dalles préfabriquées
Cependant, il a des inconvénients qui sont :
- Présence des joints de dilatation de chaussée.
- Le domaine d'emploi des ponts à poutres préfabriquées s'étend de 25m à 50m. La portée
économique étant généralement comprise entre 30m et 40m pour les ouvrages dont les
fondations sont faciles et les piles de faible hauteur.
- Au-delà de 50 m, l'augmentation rapide du poids des poutres exige des moyens de
manutention et de pose exceptionnels qui rendent leur mise en place coûteuse.
- Incertitude des déformations différées des poutres par fluage du béton et relaxation des
armatures de précontrainte.
- Nécessité d’un matériel de mise en place des poutres très coûteux qui peut être utilisé de
façon économique pour un nombre suffisant de poutres (minimum 12)
Le deuxième type est utilisé pour couvrir les grandes travées puisqu’il permet de diminuer le
moment en travée (donc le ferraillage et l’épaisseur), de transmettre les charges verticales aux
appuis sans excentrement et de réduire le nombre des joints de chaussée.
Pont dalles en PB:
Lorsque la portée dépasse 15 m et jusqu’à 23 m, le tablier en dalle en BP prend la relève de celui
en BA. Il est aussi possible d’envisager ce type de ponts lorsque la portée passe au-delà de 23 m
soit en élégissant le tablier soit en lui donnant une épaisseur variable. De point de vue capacité,
les ponts dalle possèdent une très grande résistance au cisaillement et à la torsion, c’est pourquoi
on les utilise souvent en ouvrages biais et en ouvrages courbes. Dans ce type de ponts, on
distingue:
- Les dalles pleines à encorbellement latéraux : par l’allègement qu’apportent les
encorbellements à la structure, ce type de tablier permet d’atteindre des portées
déterminantes de l’ordre de 30 m. cependant le recours à des encorbellements latéraux est
souvent dicté par des considérations d’ordre esthétiques.
- Dalles élégies : ce sont des dalles dont on réduit les efforts du poids propre, sans grande
modification de l’inertie, en disposant à l’intérieur du coffrage des buses longitudinales
réalisées en matériaux divers (carton, fibrociment, béton comprimé, bois, polystyrène
expansé, feuillard métallique). On peut donc franchir, par des dalles élégies, des portées
allant du 25 à 35 m.
- Dalles nervurées : ce type couvre une gamme de portée de 20 à 50 m. l’un des
principaux objectifs est de diminuer le poids propre par rapport au pont dalle classique,
au prix d’une augmentation de l’épaisseur au droit des nervures.

Pont à poutres caissons construit par poussage :

Le principe de la construction par poussage résulte de l'idée de réaliser le tablier à proximité


de la brèche, puis de le déplacer à son emplacement définitif par poussage. Le domaine
d'emploi de poussage est limité aux ouvrages dont le tablier est de hauteur constante et pour
lequel la gamme des portées est comprise entre 35 à 70m.
En fait, il convient de distinguer les ponts poussés d'un seul côté où les travées courantes sont
comprises entre 35 à 45m, des ponts poussés des deux coté, où les travées déterminantes,
correspondant à la jonction des deux demi-tabliers, atteint des longueurs de 50 à 70m. Ainsi,
le principal avantage de ce procédé réside dans la suppression des centres, particulièrement
onéreux, des équipages mobiles ou de poutres de lancements, alors que ces inconvénients
sont énumérés ci-dessous :
- Nécessite de disposer, en arrière des culées, d'une zone de longueur suffisante pour
permettre la construction des différents éléments. La réalisation de cette aire de
construction nécessite des travaux de terrassements d'où une dépense supplémentaire.
- Mise en œuvre d'une précontrainte provisoire importante qui pénalise le procédé sur le
plan économique.
Par ailleurs, pour que cette technique soit envisageable, la géométrie de l'ouvrage doit respecter
certaines contraintes pour être superposable par déplacement, faute de quoi le tablier échapperait
à ces appuis lors du poussage. Cela impose que le tablier soit de hauteur constante et que son
profil soit à courbure constante, tant en alignement qu'en élévation.
Pont à poutres caissons construit par encorbellement successif :

La construction par encorbellement successif consiste à construire le tablier d'un pont à


l'avancement par tranches successives, en faisant supporter à la partie déjà construite le poids
propre de la tranche suivante et, le cas échéant, le poids des coffrages ou des appareils permettant
son exécution.
Le principal avantage de la construction par encorbellement est la suppression des cintres et
échafaudages, libérant ainsi l'espace situé au-dessous de l'ouvrage. Le domaine d'emploi
privilégié de ce type de structure correspond à la gamme de portée comprise entre 60 et 90
mètres, mais cette technique peut être employée jusqu'à 150m.
Donc, l'atout principal lié à ce mode de construction réside en la totale indépendance vis-à-vis de
la brèche franchie (pile de grande hauteur, site accidenté, rivière à forte crue). De plus,
l'utilisation répétitive des coffrages rend cette solution particulièrement compétitive
La technique d'encorbellement présente également d'autres avantages :
- Réduction et meilleure utilisation des coffrages limités à la longueur d'un voussoir.
- Augmentation du rendement de la main d’œuvre, dû à la mécanisation des taches à
l'intérieur d'un cycle répétitif.
- Souplesse d'exécution liée à la possibilité d'accélérer la construction en multipliant le
nombre de bases de départ.
- Rapidité de construction dans le cas d'ouvrages à voussoirs préfabriqué dont la vitesse
d'avancement atteint une dizaine de mettre de tablier par jour.

III. Les Ponts métalliques :

Le choix des ponts métalliques ou mixtes est de plus en plus fréquent, vue la pluralité de leurs
avantages, à savoir :
- La légèreté de la structure.
- Une économie à la construction des appuis et des fondations, supportant une structure à
poids propre moins élevé.
- Une multiplicité des conceptions architecturales.
Néanmoins, cette solution ne peut être envisagée dans notre cas, pour les raisons suivantes :
- La nécessité d’une main-d’œuvre qualifiée et spécialisée, ce qui n’est pas le cas pour le
contexte marocain ;
- Absence d’entreprises spécialisées dans ce type d’ouvrages au Maroc ;
- La nécessité d’un entretien régulier et coûteux pour palier au problème de la corrosion ;
- Le prix élevé de l’acier.
Le tableau ci-après récapitule les domaines d’utilisation des ponts courants, cependant on ne peut
en aucun cas se baser sur ces données, sans tenir compte du coût de la main d’œuvre et du type
des fondations

1.5.2 Variante retenue:


Après élimination des solutions qui apparaissent à première vue non convenable, dans notre cas,
on adopte, à priori

 Variante I : Pont à poutres en béton armé

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