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République algérienne démocratique et populaire

Ministre de la défonce nationale

5eme région militaire

Hôpital militaire régional universitaire de

Constantine

Direction des activités médicales

Sous direction de la formation des activités

Bureau enseignement

Section formation paramédicale


theme de memoire :

prise en charge d'un pied diabétique en durant covid19

Directeur de mémoire :

Réalisé par :
Mesdames et messieurs les professeurs je tenais
à vous remercier pour le soutien que vous nous
avez apporté dans toutes les matières durant
toute les années
Je suis convaincu que je n’aurais jamais pu
réussir ,en effet votre pédagogie et votre
patience ont rendu vos cours passionnants
durant les trois années de la formation
paramédicale

Cher professeur encore une fois je vous


remercie pour chaque lettre que vous m’aviez
apprise
Sincères remerciements vont a nos parents qui
nous ont encouragé dans la poursuite de nos
études . Ainsi que leurs aides , compréhension
et leur soutien
Et finalement nous rendons hommage à notre
collègue Akram une personne aimable et
vertueux paix à son âme que dieu l’accueil dans
sont vastes paradis
Sommaire
1) Introduction

2) Choix du thème
3) Problématique

4) Les hypothèses

5) Les principaux objectifs

Chapitre 1 : Généralités sur le diabète

I. Définition du diabète
II. Epidémiologie de diabète
III. Classification de diabète
IV. Complications de diabète

Chapitre 2 : Les pieds diabétiques

I. Définition d’un pied diabétique


II. Anatomie de pied
III. Rappel physiopathologique
a) Facteurs pathogéniques
b) Facteurs déclenchant
IV. Troubles trophiques constitués

a) Stades de gravité
b) Bilan
b .1) Le bilan initial
b.2) Bilan spécialisé

c) Prise en charge
c.1) Prise en charge générale
c.2) Prise en charge métabolique
c.3) Prise en charge de pied

c.4) Prise en charge pédologique

V. La conduite à tenir devant une plaie

a) A éviter
b) Ce qu'il faut faire
c) Types de pansement choisir

VI. Prévention

I. Dépistage des patients à risque

a.1) Le dépistage de la neuropathie


a.2) Le dépistage de l’artériopathie
a.3) Le dépistage de déformations
b) Prévention active
b.1) L’éducation
b.2) Le suivi spécialisé
Chapitre 3 : Partie pratique

I. Présentation du service
II. Méthodologie de recherche

a) Le lieu d’enquête
b) Le type d’enquête

III. Synthèse général


IV. Conclusion

Chapitre 4 :
I. Suggestions
II. Conclusion générale
III. Bibliographies
IV. Annexes

INTRODUCTION
Les pieds des diabétiques sont exposés à développer des troubles
trophiques potentiellement graves et pouvant aboutir à des amputations.

Le risque est favorisé par la conjonction de complications neurologiques,


artérielles et infectieuses. Les lésions sont souvent secondaires à des micros
traumatismes. La fréquence des lésions du pied chez les diabétiques sont très
élevées. On estime à 40 000 l’incidence annuelle de troubles trophiques. 20 à
25 % des diabétiques consultent au moins une fois dans leur vie pour une
lésion du pied. Cependant les enquêtes épidémiologiques manquent dans ce
domaine. Si les études anglo-saxonnes ou scandinaves font apparaitre un
risque d’amputation multiplié par 10 à 15 chez le diabétique, aucune étude
algérienne n’est en fait disponible. Les complications du pied ont par ailleurs
une incidence économique très importante.

La prise en charge préventive et thérapeutique des troubles trophiques du


pied chez le diabétique est complexe, multidisciplinaire mais reste mal
codifiée.
Des enquêtes partielles font ressortir la très grande diversité de cette prise en
charge et l’absence fréquente de concertation multidisciplinaire.
Choix de thème

Le choix du sujet a été motivé par le fait qui au cours de


notre stage de formation au niveau des différents services, on
a remarqué que le taux des malades diabétiques est élevé, la
majorité de ces malades présentent des lésions touchants le
pied.

On a essayé d’approcher et proposer des solutions on vue

d’améliorer la prise en charge des pieds diabétiques


Problématique
Dans le cadre de notre formation paramédicale en vue
d’obtention d’un diplôme d’infirmier d’état, on a effectué
plusieurs stages pratiques au niveau de différentes
services. On a remarqué que certains patients
diabétiques présentent des complications qui touchent
leurs pieds (ulcération, amputation) ayant probablement
par causes :
Diminution de la qualité de soin
La surcharge de travail conduisant l’infirmier ne peut
satisfaire les taches qui lui son attribuée notamment
les soins
Le manque de respect de régime alimentaire chez les
diabétiques
Manque de sensibilisation du patient de complication
de leur maladie
L’infection nosocomiale
Indifférence de leur maladie

Devant cet état de faire une question s’impose d’elle


même le taux de complication de pied diabétique prend de
nos jours un essor considérable.

Comment doit-on agir à fin de


diminuer les complications de cette
pathologie ?
Les hypothèses de travail

Pour répondre à cette question de


recherche nous avons retenu les
hypothèses suivant :

Education des patients


diabétiques

Réalisation des soins avec une


asepsie rigoureuse
Objectifs de recherche

Proposer des solutions, des méthodes


pour réduire d’une façon considérable
le taux de complications des pieds
diabétiques

Approfondir nos connaissances


concernant le pied diabétique

Connaitre les différents problèmes que


vivent les malades porteurs de pied
diabétique

Eviter les erreurs qui peuvent être


causées par le malade lui-même

Assurer une bonne prise en charge des


pieds diabétiques
Chapitre 1
I) Définition du diabète :

Le diabète est une maladie métabolique chronique qui se


caractérise par des taux élevés de glucose (sucre) dans le sang. Il se
produit parce que le pancréas cesse de produire l’insuline, une hormone
qui a pour fonction de régulier le taux de glucose sanguin (diabète de type
1), soit parce que le corps devient résistant à son action (état désigné
sous le nom d’insulinorésistance) (diabète de type 2) ; soit l’association
des deux composantes c’est le cas le plus fréquent

II) Epidémiologie :

a) Prévalence :
Le diabète sans être véritablement classé dans les maladies
émergeantes, est une maladie chronique et invalidante qui se
développe de manière épidémique depuis quelques décennies, et dans
la prévalence augmente fortement et rapidement dans tous les pays,
surtout avec le mode de vie, l’urbanisation et ses conséquences,
laissant supposer qu’outre une composante génétique, cette maladie
ait un ou plusieurs facteurs environnementaux.

La malade s’est d’abord développée dans les pays riches ou dits


« développés en rapport avec la sédentarité et l’alimentation » ,mais
de nombreux indices indiquent qu’elle se développe rapidement dans
les pays pauvres (la malnutrition ,l’ignorance, les infection).
La prévalence était en 2003 la plus élevée en Amérique du nord (7.92 %de
la population nord-américaine) et en Europe (7,8% de la région Europe),
au Maroc environ 5% la prévalence est croissante en Asie du Sud-est, elle
pourrait d’ici vingt ans devenir la zone ou le risque de diabète serait le
plus élevé (13.2% de la population y est dégât victime d’intolérance au
glucose (IGT)).
En 2012, le taux de diabète estimé chez les jeunes Chinois de 7 à 18 ans
est 4 fois supérieur à celui observé chez les jeunes Américanise. Ainsi,1/3
des enfants chinois de moins de 17 ans présente ou moins un facteur de
risque cardiovasculaire. Ceci S’explique par les changements nutritionnel
qui ont accompagné l’essor économique de pays et ont entrainé une
véritable épidémie d’obésité. A signaler que la quasi-totalité des cas sont
des diabètes de type 2, le type 1 étant une forme de diabète quasiment
inexistante en Chine.
L’organisation mondiale de la santé évoque une véritable une véritable
épidémie avec un nombre de cas estimé passé de 30 millions en 1985 à
135 millions en 1995, 10 ans plus tard et 177 millions en 2000, puis 194
millions en 2003 . L’OMS S’attend à un nombre de diabétiques d’environ
300 millions d’ici à 2025 (330 selon la fédération mondiale du diabète qui
estime qu’en 2003, il y a 194 millions de diabétiques dans la monde,
C’est-à-dire 5.1% des adultes en moyenne, et qu’ils seront 603 % ; d’ici
2025).

b) Incidence :
Le diabète est devenu la quatrième ou cinquième cause de mortalité
dans la plupart des pays développés. Il a d’abord touché essentiellement des
pays riches ou développés, mais s’étend maintenant dans les pays pauvres ou
nouvellement industrialisés. Son incidence est difficile à mesurer, notamment
dans les pays pauvres et ce par manque d’étude spécifique voir atlas du
diabète 2019

Classification :
Plusieurs défaillances existent et caractérisent des formes de diabètes
différents. Les symptômes et les complications peuvent être variables selon le
ou les mécanismes défaillants.

a) Diabète type 1 :

Autrefois appelé diabète insulinodépendant (ou Encore diabète


juvénile), ce diabète apparait le plus souvent de manière brutale. C’est la
cause la plus fréquente de diabète chez l’enfant, mais il peut survenir à
tous les âges.
Sa forme la plus fréquente est la conséquence d’une maladie auto-
immune, c’est-à-dire la destruction de cellule béta des ilots de langer has
du pancréas (qui synthétisent l’insuline) par le système immunitaire, ce
dont témoigne la présence d’anticorps dans le sang. Leur destruction a
pour conséquence une absence d’insuline dans le sang. Le diabète de type
1 est le plus souvent un diabète insulinodépendant.
Les diabétiques de type 1 doivent s’injecter de l’insuline plusieurs fois par
jour tout au long de leur vie et manière équilibrée. Cet équilibre
glycémique étant précaire, traitement et alimentation varient au jour le
jour en fonction des circonstances (activités, émotions, horaire, maladies,
etc.) le diabétique se donc d’être autonome dans la gestion de sa maladie.

b) Diabète de type 2 :

Cette forme de diabète représente prés de 90% des cas de diabète,


Autrefois appelé diabète non insulinodépendant (ou diabète de l’âge mur),
ce diabète survient classiquement chez l’adulte de plus de 40 ans présentant
dans 80% des cas une moins un excès pondéral, et avec souvent des
antécédents familiaux de diabète de type 2.chez la femme, cela a parfois été
précédé de diabète gestationnel (diabète transitoire pendant les grossesses),
ou plus souvent de gros bébés.
Au début de la maladie, la production d’insuline par le pancréas est normal
(voire excessive mais anarchique). Mais les cellules de l’organisme chargées
de capter et d’utiliser le glycose deviennent insensibles à l’insuline
(insulinorésistance).d’où une augmentation de la glycémie. Le diabète de
type 2 est le plus souvent non-insulinodépendant, mais un traitement par
insuline peut être nécessaire pour la maitrise de l’équilibre surtout après
certaines années d’évolution (insulinorésistance ).
Le diabète de type 2 s’associe souvent à d’autres facteurs de risque
cardiovasculaire, comme l’hypertension artérielle, la répartition androïde des
graisses, l’hypertriglycéridémie et la baisse du taux du cholestérol-HDL, le
syndrome métabolique. Son incidence augmente, en conséquence des
modifications de mode de vie (sédentarité, alimentation hypercalorique,
hyper lipidique). Jusqu’à récemment, ce diabète touchait essentiellement des
adultes, à partir de la trentaine. En raison de L’augmentation du taux
d’obésité juvénile, il touche maintenant de plus en plus d’adolescents voire
d’enfants
Le diabète de type 2 ou diabète de la maturité, s’observe le plus souvent chez
des individus en surpoids ou obèses, aussi appelé (syndrome
dysmétabolique) avec risque de stéatose hépatique (surcharge graisseuse du
foie). On dit plus souvent que ce diabète est un diabète âge.

C) Diabète gestationnel :
C’est un diabète qui apparait pour la première au cours de la
grossesse. Il est caractérisé par une intolérance au glucose due à
la production D’hormones placentaires , provoquant une
insulinorésistance qui entraine une hyperglycémie. Le diabète
gestationnel peut être transitoire ( il ne survient que pendant les
grossesses ) ; plus fréquemment , il annonce la possibilité d’un
diabète de type 2ou peut être la première ma ; manifestation d’un
diabète de type 1.

D) autres types de diabète :


il existe d’autres formes de diabète mais qui sont rares comparées
aux formes précédentes : les diabète MODY , LADA ,
mitochondrial….

IV Complications de diabète :
Un taux de sucre sanguin (glycémie) en dehors d’une certaine
norme provoque très rapidement des symptômes :

. Malaise hypoglycémique (en rapport avec le traitement)


. Coma hyper glycémique : acido-cétosiques et
hyperosmolaires (en rapport avec la maladie).

Les atteintes des gros vaisseaux (macro angiopathie ) sont dues à


L’athérosclérose .On retrouve souvent une angine de poitrine ,voire
des infarctus du myocarde passant parfois inaperçus ,des
accidents vasculaire cérébraux comme des accidents ischémiques
et de I ‘artériopathie oblitérant des membres inférieurs. Il est
conseillé aux diabétiques de faire un électrocardiogramme une fois
par an.

Les complications des petits vaisseaux (micro angiopathie)


touchent :

 Les yeux par la rétinopathie diabétique ischémique (sans


formation de néo-vaisseaux) pouvant entrainer cécité, micro
anévrisme, œdème maculai. Il est conseillé aux diabétiques de
faire un faux d’œil une fois par an.
 La neuropathie diabétique est un trouble de la sensibilité
épicritique et profonde parfois accompagné de douleurs
neuropathique principalement au niveau des membres inférieurs,
ces trouble de la sensibilité peuvent entraîner un retard des
prises en charge de plaie du pied. Le diabétique ne se rend pas
compte qu’il a une blessure par l’absence de stimuli
douloureux, il laisse évoluer une blessure pouvant entraîner un
escarre, voire un authentique mal perforant plantaire les
diabétiques testent annuellement leurs sensibilité distale avec le
teste appelé mono filament.
 La neuropathie diabétique pouvant évoluer jusqu’à l’insuffisance
rénale. Différentes lésions peuvent atteindre le rein diabétique,
surtout les néphropathies glomérulaires et les néphropathies
vasculaires.

Sur le plan cutanéo-muqueux, des difficultés de cicatrisation des


plaies sous forme d’ulcères sont perçues, ces derniers sont
courants chez les diabétiques attient d’artériopathie oblitérant
des membres inférieurs (mal perforant plantaire).

Sur le plan immunitaire, le milieu sucré profite à beaucoup


d’agents infectieux telles les candidoses par une attient de
l’immunité cellulaire. Il est associé à la maladie parodontale
Chapitre 2
I. Définition du pied diabétique :

 Les pieds des diabétiques sont exposés à développer des troubles


trophiques potentiellement graves et pouvant aboutir à des
amputations. Le risque est favorisé par la conjonction de
complications neurologiques, artérielles et infectieuse.
 Le pied diabétique est un syndrome caractérisé, chez un diabétique
sévère, par l’association complexe et à des degrés divers des troubles
circulatoires périphériques, d’une neuropathie périphérique avec
notamment perte de la sensibilité normal, d’une attient du système
nerveux autonome.

II. Anatomie de pied :


III. Rappel physiopathologique :
a)facteurs pathogéniques :
-trois mécanismes, diversement associés, peuvent être
impliqués.

a.1) la neuropathie : peut associer 3 types d’atteintes :

-les troubles de la sensibilité (tactile, thermique, algésique ,


profonde) ;
-le déficit moteur responsable d’un déséquilibre entre les
muscles extenseurs les fléchisseurs de pied ;
-l’atteinte végétative, autonome source de sécheresse cutanée
et de troubles vasomoteurs (ouvertures de shunts artério-
veineux, perte de la vas motion des capillaires).
La neuropathie est très fréquemment à l’origine des pied car
elle entraine une perte de la sensibilité, favorisant les zones de
frottements et d’hyperpression, et des troubles de la statique
réalisant, à l’extrême, l’ostéoarthropathie nerveuse diabétique
avec constitution d’un pied Charcot.
a.2) L’ischémie : résulte essentiellement de la
macroangiopathie. L’artériopathie des membres inférieurs est
plus fréquente et de localisation plus diffuse et plus distale que
chez le nom-diabétique. Son évolution est plus grave, souvent
indolore, sans claudication intermittente. Elle est
fréquemment révélée par un trouble trophique. Les autres
facteurs de risque vasculaire classiques (tabac - HTA -
Dyslipoprotéinémie) ont ici une place essentielle. En revanche
l’atteinte microcirculatoire joue un rôle beaucoup moins
important qu’il n’était admis comme en attestent les bons
résultats des pontages distaux (4).
a.3) L’infection : peut-être superficielle mais son risque est lié
à une atteinte profonde pouvant menacer les tissus, les gaines
et tendons, et tendons, et surtout les structures osseuses.
L’infection est très souvent poly microbienne chez le
diabétique et de diffusion rapide. Elle est favorisée glycémique
qu’elle aggrave. Il en est de même des mycoses.
B. facteurs déclenchant :
- les lésions du pied sont très souvent occasionnées par des
traumatismes mineurs. Les facteurs déclenchant les plus
fréquemment en cause sont les chaussures inadaptées, une
hygiène insuffisante, des soins de pédicurie mal faits, des
sources de chaleur nom perçues…

Diabète sucré

Neuropathie artériopathie

MOTRICE SE NSTTIVE VEGETATIVE MACROANGIOPATHIE

MICROANGIOPATHIE

Déformation perte de la . Anhidrose . Ischémie

sensibilité de ???

hyperpression protection Fragilité Diminution

cutanée des rapporte

TRAUMATISME

ULCERATION
INFECTION
AMPUTATION

IV. troubles trophiques constitués :


a)stades de gravité :
L’objectif d’une classification des plaies du pied diabétique est
de :
documenter grade la sévérité de la plaie
évaluer le pronostic (délai de cicatrisation, risque
d’amputation, etc.)
permettre une prise en change standardisée et adaptée à
chaque type de plaie. Il existe plusieurs classifications,
dont :
1) la classification décrite par Wagner :
permet de définir 6 grades de gravité croissante notés sur
le tableau VI.
Cette classification doit être précisée par l’extension de la
lésion en surface et en profondeur à l’aide d’une
planimétrie et d’un sondage avec un style.

Tableau VI. Grades de gravité des lésions du pied


diabétique (d’après Wagner)

Pas de lésion ouvert ,mais présence possible d’un


Garde 0 déformation osseuse ou d’hyperkératose

Garde 1 Ulcère superficiel sans pénétration dans les tissus


profonds

Garde 2 Extension profonde vers les tendons ou l’os , les


articulation
Garde 3
Tendinite , ostéomyélite , abcès ou cellulite profonde

Gangrène d’un orteil ou de l’avant pied le plus souvent


Garde 4
associée à une infection plantaire
Garde 5 Gangrène massive du pied associée à des lésions
nécrotiques et une infection des tissus mous

2) la classification de I ‘Université du Texas (UT) :


Qui définit 16 stades différents
Garde 0 Garde 1 Garde 2 Garde 3
lésion Plaie Atteinte du Atteinte de l’os ou
superficielle tendon de l’articulation

Stade A
Pas d’infection 0A 1A 2A 3A
Pas d’ischémie

Stade B
Infection mais 0B 1B 2B 3B
pas d’ischémie

Stade C
Pas d’infection 0C 1C 2C 3C
mais ischémie

Stade D
Infection et 0D 1D 2D 3D
ischémie

3) la classification du consensus International sur le pied


Diabétique (IWGF) :
Qui comprend 4 grade :
. Grade 1 : pas de symptômes , ni de signes d’infection
. Grade 2 : atteinte cutanée uniquement ( sans atteinte des
tissus sous –cutanés , ni systémique ) avec au moins deux des
signes suivants : chaleur locale , érythème de 0.5 à2 cm autour
de l’ulcère , sensibilité locale ou induration , décharge
purulente ; les autres causes de réaction inflammatoire de la
peau doivent être éliminées (p.ex : traumatisme , goutte
fracture, etc)
. Grade 3 : érythème de plus de 2 cm et une des constations
décrites ci-dessus ; infection atteignant les structures au-delà
de la peau et du tissu
Garde 4 : Quelle que soit I ‘infection locale , si présence de
signes systémiques manifestés par au moins deux des
caractéristiques suivantes :température>38°C ou
<36°C ,fréquence cardiaque>
90 bpm, fréquence respiration >20 cycles/mn, paCO2 de < 32
mHG, leucocytes >12’000G/I ou <4’000G/I ; 10% de formes
leucocytaires immatures

B) Bilan :
B1) le bilan initial : doit rapidement répondre à 2
questions : existe-t-il une infection ou une ischémie qui
pourraient justifie un traitement urgent ?

A ce stade , l’ examen clinique est au premier . l’atteinte


artérielle est évoquée devant des pouls non palpables , un
souffle vasculaire , des troubles de la recoloration , un pied
froid .
L’examen est utilement complété au lit du malade par une
étude des pressions avec un doppler de poche ou mieux par un
vélocimétrie doppler . L’infection est évidente dans les cas
extrêmes de gangrène gazeuse , phlegmon ,cellulite de
l’arrière-pied , ou plus torpide et plus profonde , à suspecter
quand le sondage au stylet révèle un pertuis ,u contacte osseux
ou provoque un écoulement purulent ….. parfois , I ‘infection
est superficielle ,notamment en cas de mycose . le bilan de la
neuropathie est effectué mais n’a aucune incidence sur la
décision thérapeutique immédiate.
L’examen clinique est complété par des radiographies des deux
pied , face et profil en s’aidant au besoin d’un cliché avec style
en place pour mieux localiser trajet fistuleux et la zone osseuse
en regard de la plaie .

B2) Bilan spécialisé :


-Toute suspicion d’atteinte artérielle ou d’infection profonde
doit faire pratique des examens spécialisés.
-A. bilan artériel :
Le niveau lésionnel est précisé par les Explorations
fonctions vasculaires (doppler- échodoppler – pressions)
L’importance de l’ischémie doit être quantifiée par les mesures
de pression d’oxygène-en transcutanée (TCPO2) au niveau du
pied ou de façon étagée . les valeurs normales sont de 50
mmHg . Au-dessous de 30mmHg, il existe une ischémie sévère
qui doit faire discuter l’indication d’une revascularisation . Au
dessous de 10 mmHg ,il s’agit d’une ischémie critique mettant
en jeu le pronostic local à court terme . Il importe cependant
de tenir compte d’une éventuelle infection locale qui peut
minorer les chiffres et imposerait de refaire les mesures
quand l’infection aura rétrocédé . Par ailleurs , certains tests
de stimulation (oxygène ou position déclive ,jambe pendante )
pourraient avoir une valeur pronostique .
-L’indication d’une artériographie des membres inférieurs est
alors discutée , dans l’optique d’un geste de revascularisation
(angioplastie –pontage ). La réalisation technique doit en être
irréprochable avec notamment opacification des artères de la
cheville et du pied indispensable pour apprécier la possibilité
de pontages distaux .
-tout bilan d’artériopathie des membres inférieurs doit
comporter la recherche d’autres localisations (coronaires,
troncs supra-aortiques ) et une prise en charge des différents
facteurs de risque vasculaire .

-B. Bilan infectieux :


-Un bilan biologique a minima est toujours nécessaire,
notamment hémogramme et C-réactive protéine.
-L’identification des germes en cause est conditionnée par
la qualité des prélèvements bactériologiques , en essayant
d’éviter toute contamination par les germes de surface : l’idéal
est d’obtenir un prélèvement en profondeur par curetage ,
biopsie ou aspiration à la seringue , d’assurer son
acheminement rapide au laboratoire , ou d’utiliser des milieux
de transport et d’obtenir du laboratoire une analyse sans
délai.
-les radiographies des pied face et profil ne sont pas toujours
d’interprétation facile entre ostéite et ostéo-arthropathie .
-Dans certains cas difficiles , le diagnostic d’ostéite peut être
aide par la pratique d’une IRM d’une scintigraphie aux
leucocytes marqués ,mais l’accès à ces techniques peut être
difficile.
-le traitement de l’infection repose avant tout sur le parage , la
mise à plat de la plaie , son drainage à réaliser en urgence. Une
biopsie osseuse doit être pratiquée durant le temps opératoire
pour analyse bactériologique et histologique.
c). Prise en charge :
- Elle doit être générale , métabolique et locale .
c.1) Prise en charge générale :
-la prévention du tétanos doit être systématique . la
prévention des thromboses veineuses profondes fait appel à
l’héparinothérapie (HBPM). Un bon état nutritionnel une
albuminémie <30 g/l, doit faire prendre des mesures
diététiques , hyperprotidiques.
C2).Prise en charge métabolique :
-toute lésion du pied impose une équilibration stricte du
diabète le traitement hypoglycémiant habituel (même par
ADO) peut être maintenu si l’équilibre est parfait en présence
de plaies superficielles, même en cas de diabète de type
2 .L’indication de cette insulinothérapie et de son mode (multi-
injection , pompe) requiert l’avis diabétologique.
C.3) Prise en charge du pied :
a. pied non chirurgical :
- Plaie non infectée et non ischémique , grade I de la
classification de Wagner.
- les soins locaux doivent être réalises par un personnel
infirmer entrainé. Ils sont largement dominés par le
débridement de la plaie au bistouri (dé cornage, pelage).
-Le pansement doit se limiter à des antiseptiques et ne doit pas
être agressif pour les tissus ni masquer leur aspect ( pas de
colorant , pas d’antibiotiques locaux, pas de sparadrap collé
sur la peau …). Aucun topique n’a fait la preuve de son
efficacité . Des protocoles sont en cours pour évaluer I ‘intérêt
des facteurs de croissance ou des greffes de cellules dans la
cicatrisation des lésions du pied diabétique .
- La mise en décharge est indispensable à obtenir en cas de
plaie plantaire . Elle est assurée par les port de chaussures à
appui partiel , soit talonnière(Barouk),soit antérieur (sanital).
- Le traitement des mycoses fait appel aux antifungiques
locaux (Amycor ,Pévaryl ,Loceryl , Mycoster…) ou parfois
généraux ( Lasimil, Griséofulvine).

b. Pied chirurgical infecté :

- La mise à plat rapide et large de tous les tissus touchés doit


être effectuée des qu’il y a une infection clinique patente (pied
inflammatoire, collection).
-Une antibiothérapie doit être débutée , associant au moins 2
molécules répondant aux critères suivants : spectre
suffisamment large pour couvrir les germes aérobie et
anaérobie , diffusion tissulaire et osseuse élevée , possibilité
dans certains cas d’utiliser la voie orale pour-respecter le suivi
ambulatoire.
Cette antibiothérapie doit être adaptée dans un deuxième
tempe selon l’évolution clinique et les données des
antibiogrammes. Sa durée est déterminée par l’extension du
sepsis et notamment l’atteinte osseuse qui peut faire
poursuivre ce traitement durant plusieurs mois .
C. Pied chirurgical ischémique :
Les possibilités d’un revascularisation doivent être discutées
avant tout geste d’extension .
L’atteinte du trépied jambier est fréquent, mais les artères
sont souvent perméables au niveau de la cheville et du pied
permettant la réalisation de pontages distaux . Les résultats de
ces procédures de revascularisation sont actuellement
comparables entre diabétiques et non diabétiques (4). Lorsqu’
un geste apparait possible en fonction des données de
l’exploration vasculaire, l’indication doit être portée
précocement, qu’il s’agisse d’angioplastie transluminale
(surtout pour les lésions proximales et coutes )ou de pontages
notamment distaux utilisant de préférence du fait de la
sympatholyse neuropathique spontanée et n’a donc aucun
intérêt .
Quand aucun geste de revascularisation n’est possible ,
différents médicaux ont été proposés mais sans efficacité
démontrée pour les anticoagulants, les vasoactifs même
injectable, les prostacyclines (AMM pour la maladie de
Bürger), l’hémodilution L’hyperbarie a quelques indications
mais elle est peu disponible.
Ces traitements ne doivent en aucun cas retarder l’heure de
l’amputation si cette dernière s’avère inéluctable . Il faut en
effet opérer les patients quand ils sont encore en bon état
général. Sur le plan de la prise en charge général de la maladie
athérosclérose, le traitement antiagrégant plaquettaire est ici
utile (A. Acétyle Salicylique, Ticlopidine).
Une amputation peut s’imposer devant des lésions évoluées, et
putrides, une douleur difficile à maitriser, une aggravation
rapide des lésions ou de l’état général. Le niveau d’amputation
est difficile à déterminer et se décide sur la conjonction de
plusieurs éléments : clinique, TCPO2, artériographie,
expérience du chirurgien. Elle doit être aussi conservatrice
que possible, mais en évitant le risque de ré interventions
successives. Il faut différencier les exérèses localisées et
amputations partielles du pied qui permettent la conservation
de l’appui talonner et qui doivent être fonctionnelles, des
amputations hautes ( jambe ou cuisse). La conservation du
genou est liée aux possible en centre spécialisé.
C4.) Prise en charge pédologique :
Une consultation auprès d’un médecin podologue doit être
programmée des la cicatrisation obtenue permettant un bilan
des 2 pieds pour adapter le chaussage (orthèses -chaussures).
Le suivi régulier des patients en podologie est indispensable
pour vérifier la bonne adaptation des orthèses plantaires et
chaussures orthopédiques prescrites et les faire modifier ou
renouveler si nécessaires. La prévention des récidives s’appuie
sur l’éducation et le suivi médical très régulier de ces patients
à très haut risquer.
V) . Conduit à tenir devant une plaie :
A) A éviter :
.Pansements hydro-colloïdes et toute forme de pansement
clos sur une plaie infectée+++

.Lavage des plaies à l’Eau stérile


-Hypotonique et déminéralisée -> Douleur et éclatement
des cellules

.Antibiotiques locaux au long cours :


-toxique
-Allergisant
-Favorisent les résistances

. Pas ou plus d’antiseptiques au long cours sur des


plaies chroniques.
Les antiseptiques sont à réserver aux plaies aigues et cas
ponctuels : Pied diabétique surinfecté , morsure d’animal,
gestes chirurgicaux
-Détruisent la flore bactérienne
-Favorisent des résistances
-toxicité/Allergie/Intolérance
-Polyvidone iodée en traitement chronique :
-Incompatible avec les nouveaux pansements
(Ex :ALGINATE DE CALCIUM)
-Allergisant , caustique, cartonne la peau
-Détruit la flore bactérienne

* Il faut la rincer et pas d’application au long cours de


compresses à polyvidone (risque de brulures)
B). Ce qu’il faut bactérienne :

. L’hygiène corporelle du patient : (++)

-Laver eau et savon puis rincer le membre porteur de la plaie


(douche avec eau du robinet ,potable et non stérile) bien
sécher, surtout dans les plis et entre les orteils

. Apprécier le seuil , la réalité clinique de la douleur /Traiter

-Selon la prescription médicale

. Situer la plaie dans son contexte , Médecin, Ide selon


prescription médicale
-Ulcères veineux ->Contention
- Escarre talon ->Décharge du pied

Evaluation locale de la plaie :


Définir le type de plaie et les objectifs à atteindre

. Si plaie nécrotique et fibrineuse :


- Détersion :

. manuelle (curette , ciseaux , bistouris…..)


. Autolytique (hydrogel , pansements humides)

. Chirurgicale (parage)

éliminer les tissus fibrino-nécrotiques


éliminer les tissus fibrino-nécrotiques

C).Type de pansement choisi :


C-1) Quelques types de pansement :
Pansement primaire : c’est un pansement que L’on applique
directement sur la plaie sur prescription médicale
Pansement secondaire : il recouvre le pansement primaire et
sert à le maintenir en place (compresses sèches, films semi-
perméables, bandes Velpeau ou Nylex)

Les hydro colloïdes :


Composés de polymères de carboxyméthlcellulose (CMC)
associés à de la pectine ou de la gélatine recouvert d’un film de
polyuréthane semi-occlusif
Principe : au contact de l’exsudat , la matrice hydrophile se
gélifie et tapisse le fond de la plaie. Il adhèrent à la peau saine
mais pas à la plaie . Odeur : information
Application : directement sur la plaie , n’adhèrent pas à la
plaie, ils sont recouverts d’un pansement secondaire
Pouvoir absorbant : faible, ils sont réservés aux plaies
peu exsudatives
Utilisation et indication : phase de bourgeonnement
Changement : tous les jours ou tous les deux jours
Les infection : compresses formées de fibres synthétiques
imprégnées d’ un corps gras neutre.
Exemple Adaptic Cuticérin (trame de viscose ou acétate avec
vaseline +- paraffine)
Les tulle : compresses à larges mailles associées à un corps
gras contenant de la vaseline.
Ex :Jelonet
Autre exemples :urgotulle physiotulle tram de polyester
imprégnée de particules d’hydrocolloides
Contre indication : plaies très exsudatives
Hydrocellulaires
Ils sont formés de trois couches :
-Un film semi-perméable externe (film de polyuréthane)
-Un couche hydrophile très absorbantes ( mousse de poly
uréthane )
-Une couche de transfert au contact de la plaie ( face
microperforée en polyuréthane recouverte ou non d’un adhésif
acrylique en émulsion )
Pouvoir absorbant : mousse centrale à haut pouvoir
d’absorption sous forme de plaque avec ou sans adhésif
Changement : 3 a 8 jours
Indication : plaies exsudatives ( ulcères de jambe, escarres…)
Plaies à berges irritées
Exemple Allevyn Biatain Tielle Mepilex
A n’utiliser que sur pied neuropathique à la phase de
bourgeonnement
Contre indication : plaies infectées

Les hydro fibres


Pouvoir absorbant : fibres de cellulose très absorbantes, non
hémostatiques, non adhérentes
Application nécessité d’un pansement secondaire
Indication : plaies exsudatives (surtout aux stades de
détersions et de bourgeonnement) plaies infectées.
Exemple Aquacel Aquacel Ag+

Les alginates :
Polymères d’acides alginiques obtenus à partir d’algues
marines
Pouvoir absorbant : haut pouvoir absorbant , plaie exsudative
surtout au stade de détersion.
Hémostatique
Principe : se gélifient au contact des exsudats
Suivant le type de la plaie , la compresse peut être humidifiée
avec du sérum physiologique ou sèche ou profondes plaies
hémorragiques
Changement : la fréquence des changement augmente avec la
quantité d’exsudat :

*quotidiennement à la phase de détersion


*tous les 2-3 jours à la phase de granulation
Application : imbibée de sérum physiologique
Exemple Algosteril certains sont associés à de la CMC en
pourcentage

Hydrogel :
Ils favorisent la détersion autolytique naturelle et n’attaquent
pas la peau saine.
Exemple : Duoderm Hydrogel Purilon
Pouvoir absorbant : peu ou pas absorbants, capables de
reléguer l’eau qu’ils contiennent
Indication : ramollir les plaques de nécrose, uniquement sur
pied neuropathique (nécrose)

C-2) Type de pansement choser après évaluation de la plaie :


1) Plaies hémorragiques :

-Alginate de calcium

2) Plaies exsudative :

-Hydro-cellulaire
-Alginate de calcium/ Hydro-fibre

3) Plaies infectée :
Traitement local
-Alginate de calcium
+ ou – Antibiothérapie par voie générale sur prescription
médicale
Ne pas changer la protocole sans évaluation médicale

VI). Prévention:
Les patients diabétiques les plus exposés doivent être dépistés
à l’occasion des consultations ou du bilan annuel de leur
diabète, en s’appuyant sur l’examen clinique ou des examens
para-cliniques simple.
L’inspection des pieds doit être systématique à chaque
consultation. Une fois dépistés, ces patients doivent en effet
bénéficier d’une éducation et d’une surveillance destinées à
prévenir l’apparition des troubles trophiques.

A) Dépistage des patients à risque :


-les patients à haut risque de lésion du pied sont ceux
qui présentent :
 Des antécédents d’ulcération de pied,
 Ou une neuropathie périphérique,
 Ou un artériopathie des membres
inférieurs
 Ou des déformations du pied.

A.1) Le dépistage de la neuropathie :


Est essentiellement clinique. Dans sa forme pure, le pied
neuropathie présente les caractéristiques symptomatiques
résumées dans le tableau I. La neuropathie est confirmée par I
‘existence d’au moins 2 critères parmi les 4 suivants :

- Signes fonctionnels ( douleurs, crampes ou paresthésies


nocturnes) ;
- Hypoesthésie :tactile (monofilament), thermique
algésique ou vibratoire (diapason grandué ou
biothésiomètre)
- Singes moteurs : faiblesse musculaire, aréflexie ostéo-
tendineuse
- Critères électrophaysiologiques .

Tableau I. pied neuropathique :


-Pieds chauds, hyposudation, turgescence veineuse
-Insensibilité
-Aréflexie ostéotendineuse
-Hyperkératose
-Pouls perçus, parfois amples

A.2) Le dépistage de déformations :


Doit être précoce . Un examen médical podologique devrait
être devait être systématique, à la recherche de perturbation
des appuis, chez tout patient de plus de 40 ans ayant plus de 10
ans d’évolution de diabète. La pris d’empreinte systématique
des deux pieds, par un appareillage simple ( papier encré), à la
recherche de zones d’hyperappui, permet de dépister , lors du
bilan annuel, les patients à risque : ceux-ci sont alors adressés
au médecin podologue.

A. Prévention active :
-La prévention , chez ces patient particulièrement exposés,
doit associer une éducation et un suivi spécialisé.

B.1) L’éducation : doit commencer chez les diabétiques sans


critère de risque. Les conseils indispensables sont résumés
dans le Tableau III.

Tableau III. Conseils aux patients jeunes, sans critères


de risque :
-Soins des pieds réguliers
-Limer et non couper les ongles
-Choix de chaussures confortables et adaptées
-Lutter contre les facteurs de risque vasculaire : tabagisme,
mauvais contrôle glycémique ou lipidique, hypertension
-Pratique régulière de sport
-Consultation rapide si problème

En revanche, chez le patient à risque , l’éducation spécifique


revêt une importance fondamentale. Deux de conseils doivent
êtres donnés : les gestes à éviter (Tableau IV) et ceux qui
assurent la protection des pieds (Tableau V).

Tableau IV. Patients à risque : gestes à éviter : il ne faut


pas
-Marcher pieds nus

-Couper les ongles à vifs : il faut les limer

-Utiliser un instrument tranchant pour cor et durillon :


attention à la « chirurgie de salle de bain »
-Utiliser des corricides

-Prendre des bains de pieds prolongés

Tableau V. Patients à risque : assurer la protection des


pieds
-Inspecter chaque jour au besoin à l’aide d’un miroir
-Requérir l’aide d’une TIERCE personne si nécessaire

-Signaler immédiatement toute lésion suspecte


-Laver chaque jour les pied à l’eau tiède et au savon. Bien sécher
notamment entre les orteils

-En cas de peau sèche, appliquer une CREME HYDRATANTE


neutre. PONCER les zones d’hyperkératose ( pierre-ponce ou
quick-lime )

-Eviter les ongles trop courts

-CHAUSSETTES en fibres naturelles, changées tous les jours

-Etre attentif au choix des CHAUSSURES qui doivent être


achetées en fin de journée. Plusieurs paires sont nécessaires pour
varier les appuis et frottement. Contrôler l’absence de corps
étranger avant de se chausser . Limiter les talons à 5 cm

B.2 Le suivi spécialisé : régulier est indispensable.

Les troubles de la statique doivent être corrigés par des

orthèse dont l’efficacité doit être surveillée par des bilans

pédologiques réguliers .

L’atteinte artérielle doit être précisée par des explorations

fonctionnelles vasculaires. La mise en évidence de lésions

artérielles proximales (aorte-iliaque, fémorale)

hémodynamique ment significatives, peut faire discuter dès ce

stade l’indication d’une artériographie et d’un geste de

revascularisation. En l’absence de trouble trophique et même


de manifestation douloureuse, on peut être amené a être plus

interventionniste chez le diabétique que chez le non-

Diabétique pour des lésions proximales. En revanche, les

atteintes distales pures ou à faible retentissement

hémodynamique ne relèvent à ce stade que d’une surveillance.

Dans tous les cas, la prise en charge des autres Facteurs de

risque Vasculaire est ici indispensable : l’arrêt du tabac, la

normalisation des paramètres lipidiques et des chiffres

tension elles sont des impératifs communs à toute situation de

prévention secondaire.
Chapitre 3

1. La partie pratique
A présentation du service de la médecine interne :
Le service se trouve au 4eme étage, il comporte :

 26 chambres pour les malades (Chambres à deux lits, chambre


individuelle)
. Salle du soin
. Pharmacie
. Salle de cours
. Salle d’écho-doppler
. Douche pour les malades
. Vestiaire homme § femme
. Bureaux pour les médecins
. Secrétariat de service

1. sur le plan d’organisation : l’activité du service est assuré par :

. 16 médecins :
. 07 internistes
. 04 endocrinologues
. 02 dermatologues
. 01 rhumatologue
. 02 neurologues
2. Concernent le personnel paramédical il existe :
. 12 infirmiers
. 01 brancardier
.

2. Méthodologie de recherches :

Ce présent mémoire consiste en une enquête ponctuelle en vue de

l’obtention du diplôme d’état d’infirmier en sois généraux.


 Groupe 1 : Personnel paramédical au nombre de 12

 Groupe 2 : Patient au nombre de 08

 Groupe 3 : personnel psychologue 02

A. Lieu et la durée de l’enquête :

L’enquête a été faite à l’hôpital militaire régional

universitaire de Constantine, pendant une période de 10

jours au niveau de service de médecine interne.

B. Le type d’enquête :

La technique utilisé dans ce mémoire est du type des

deux questionnaires, le premier pour les patients

diabétiques, le deuxième pour les personnels soignant,

troisième les médecins de service psychatre.

Présentation et analyse des questionnaires adresses aux patients

Question N 01 : Connaissez- vous votre maladie ?

Oui Non Total


6 2 8
75 % 25 % 100 %
Interprétation :
75% des malades connaissant leur maladie et 25 % ne
connaissant pas leur maladie

Question N 02 : La durée d’évolution ?

Oui Non Total


0 08 08
0% 100 % 100 %

Interprétation : La durée d’évolution est : 100% des


malades ne connaissant pas leurs durées d’évolution
Question N 03 : Le type de lésion ?

Infectieuse Neuropathie Ischémique Mixte Total


02 02 01 03 08
25 % 25 % 13 % 37 % 100%
Interprétation : 37 % des lésions sont des lésions mixtes, 13% sont
des lésions ischémique, 25% sont des lésions infectieuse, 25% sont des
lésions neuropathie

Question N 04 : Inspectez-vous vos pieds


quotidiennement ?

Oui Non Total


02 06 08
25 % 75 % 100 %

Interprétation : 75% des patients n’inspectent pas


leurs pieds quotidiennement et 25% inspectent leurs pieds
Question N 05 : Acceptez-vous votre maladie surtout au
début ?
Oui Non Total

0 08 08

0% 100 % 100 %
Interprétation : 100 % du patient n’acceptent pas leurs
maladies au début
Question N 06 : Est-ce que vous portiez des chaussures
pour les pieds diabétiques ?
Oui Non Total

01 07 08

13% 87% 100 %

Interprétation : 13% des malades portent des chaussures


pour les diabétiques et 87% ne portent pas
Question N 07 : Changez-vous vos chaussettes
quotidiennement ?
Oui Non Total

0 08 08

0% 100 % 100 %
Interprétation : 100% des malades ne changent pas leurs chaussettes
quotidiennement

Question N 08 : Est-ce que vous respectez le régime alimentaire d’un


diabétique ?

Oui Non Total

01 07 08

13 % 87 % 100 %

Interprétation : 87% des malades ne respectent pas leurs


régimes alimentaires et 13% des malades respectent le
régime alimentaire
Question N 09 : Exercez-vous un métier qui ne convient
pas à votre maladie ?
Oui Non Total

08 0 08

100 % 0% 100 %
Interprétation : 100 % des malades n’exercent pas des
métiers qui ne convient pas à leur maladie

Question N 10 : Faites-vous régulièrement les contrôles


médicaux ?
Oui Non Total
02 06 08
25% 75% 100 %

Interprétation : Les résultats montrent que 25 % des


malades font régulièrement les contrôles médicaux

Question N 11 : Votre relation et l’équipe soignante est-


elles ?
Bonne Moyenne Mauvaise Total
05 02 01 08
62 % 25 % 13 % 100 %
Interprétation : 62 % des malades affirment que leur
relations avec l’équipe soignante sont bonne

Question N12 : vous acheter vos chaussures en fin


d’après-midi

Oui Non Total


00 08 08
00% 100% 100%

Interprétation : 100 % des malades de notre service


n’achètent pas les chaussures en fin d’après-midi

Question N 13 : Est-ce vous inspecter vos chaussures avant de les


porter ?

Oui Non Quelquefois Total

01 04 03 08

13% 49% 38% 100%


Interprétation : 49 % des malades n’inspectent pas leurs chaussures
avant de les porter et 38 % des malades inspectant leurs chaussures
quelquefois et juste 13 % parmi les malades inspectant leurs chaussures
avant de les porter et ça c’est décévent

Question N 14 : est-ce que vous utilisez des crèmes hydratantes ?


Oui Non Total

06 02 08

75 % 25 % 100 %

Interprétation : 75 % des malades utilisent les crèmes


hydratante
Présentation et analyses des questionnaires adresses aux personnels soignant

Question N 01 : Connaissez- vous le pied diabétique ?


Oui Non Total

12 0 12
100 % 0% 100 %

Interprétation : Tous les soignants connaissez le pied


diabétique
Question N 02 : Avez-vous bénéficié d’une formation sur
la prise en charge du pied diabétique ?
Oui Non Total

0 12 12

0% 100 % 100 %

Interprétation : Tous les infirmiers du service médecine


interne n’ont pas de formation sur la prise en charge de
pied diabétique
Question N 03 : Respectez-vous les règles d’hygiène et
d’asepsie lors des soins des pieds diabétiques ?
Oui Non Total
12 0 12

100 % 0% 100 %

Interprétation : Tous les infirmiers respectent les règles


d’hygiène d’asepsie des soins des pieds diabétiques
Questions N 04 : Connaissez-vous les types des
pansements et leur utilisation pour chaque type des
lésions ?
Oui Non Total

02 10 12

16 % 84 % 100 %

Interprétation : Juste 16 % des infirmiers connaissant les


types des pansements pour chaque type des lésions
Question N 05 : Y’a-t-il une assistance médicale lors des
soins ?
Oui Non Total
09 03 12

75 % 25 % 100 %

Interprétation : 75 % disent oui pour l’assistance


médicale des soins et 30 % disent non
Question N 06 : Les consignes médicales sont-elles
respectées ?
Oui Non Total

12 0 12

100 % 0% 100 %

Interprétation : Tous les infirmiers respectent les


consignes médicales
Question N 07 : Y’a-t-il une suivi psychologique des
patients ?
Oui Non Total
11 01 12

92 % 8% 100 %

Interprétation : 92 % disent qu’il y’a une suivi


psychologique des patients
Question N 08 : Y’a-t-il une participation familiale dans
la prise en charge ces patient ?
Oui Non Total

12 0 12

100 % 0% 100 %

Interprétation : Tous les personnels paramédicaux à une


participation familiale dans la prise en charge aux
patients
Question N 09 : Avez-vous déjà participé à des
séminaires/ou à des journées médicales de diabète ?
Oui Non Total
06 06 12

50 % 50 % 100 %

Interprétation : 50 % des soignants participés à des


journées médicales et 50 % ne participé pas
Question N 10 : Souhaitez-vous des informations dans ce
domaine ?
Oui Non Total

12 0 12

100 % 0% 100 %

Interprétation : Tous les paramédicaux souhaitent des


formations dans ce domine
Présentation et analyse des questionnaires adresses aux psychologues

Question N 01 : Pensez-vous vous en charge d’état psychologique des


malades diabétique ?

Oui Non Total


02 0 02

100 % 0% 100 %

Interprétation : Tous les psychologues soit les 100 % ont répondu


qu’ils prennent en charge l’état psychologique des malades diabétique au
service de médecine interne

Question N 02 : Est-ce que la prise en charge psychoaffectif du


diabétique est importante ?

Oui Non Total

02 0 02

100 % 0% 100 %

Interprétation : Totalement les psychologues soit 100 %


ont disent que la prise en charge psychoaffectif des
diabétiques est très importante pour l’amélioration de
son état de santé
Question N 03 : Trouvez-vous des difficultés dans leurs prises en
charges ?

Oui Non Total


02 0 02

100 % 0% 100 %

Interprétation : Tous les psychologues soit les 100 % sont répondre


qu’ils trouvent des difficultés dans la prise en charge des diabétiques

Si oui les quelles :


Refus de la Mauvais Désintéressement Total
maladie caractère de par le malade
malade

0 02 0 02

0% 100 % 0% 100 %

Interprétation : Tous les psychologues sont


répondus que les difficultés trouvées sont liées aux
mauvais caractères des malades
Question N 04 : Faites-vous des sciences de
psychothérapie pour des diabétiques de façon ?
Individuel Par groupe Total
02 0 02

100 % 0% 100 %

Interprétation : Tous les psychologues soit 100 %


affirment qu’ils font des sciences de psychothérapie
des diabétiques d’une façon individuelle et aucun
n’a dit qu’il fait ça d’une façon collective

LA SYNTHESE GENERAL
La synthèse des deux questionnaires nous a permis
d'évaluer comment se faisait la pris en charge d'un pied
diabétique au niveau de service de médecine.

D'après les réponses des professionnels du service,


les réponses des malades et les réponses des
psychologues on a constate que

Les paramédicaux ne fait pas d'une formation sur la


prise en charge de pied diabétique

Les malades ne connaissez pas leur maladie > Les


malades ne respectent pas le régime alimentaire

Les malades ne respectent pas régulièrement les


examens systémiques.

Mouvais caractère des malades.

CONCLUSION
Les résultats obtenu après l'analyse de l'enquête adressée

aux malades diabétiques, nous confirment que malgré

les informations transmises par les personnels de la

sante les patients ne respectent pas ces conseille

(question n 6, 8, 10 adressée aux patient), ce qui

favorisent la survenue des complications

Ainsi il ya un problème d'absence de formation des

paramédicaux a la prise en charge de pied diabétique

(question n 2,4 adressé aux personnels soignant) et le

manque de participation de journée médicale de la prise

en charge du pied diabétique (question n 9 adresse aux

personnels soignant)
Chapitre 4

SUGGESTION
Durant notre stage pratique au niveau de service médecine, en a pue
constater le nombre important d'hospitalisations des diabétiques pour
prise en charge d'une lésion qui est un problème de santé public

Pour réduire ce fléau on suggère comme suit

Organiser des journées de formation traitant le du le pied


diabétique Organier des séminaires périodique pour trouver
un consensus de prise en charge de diabétique et diminue les
complications
Améliorer la communication entre le patient et le soignant
afin de le > sensibiliser à sa maladie et de lui faire prendre
conscience des risques encourus quant à une mauvaise
observance des règles élémentaires applicables à son cas
Organiser des séances d'éducations et de prévention aux
malades par des
méthodes audio-visuelle qui est une méthode efficace
d'éducations > Création d'un programme d'éducation
sanitaire et de prévention pour
sensibiliser les patients.
La prise en charge doit être globale :

 Meilleure équilibre possible


 Control attentionnel
 Contrôle lipidique
 Modification des facteurs de l'environnement

Objectif principale de prise en charge : prévention de


complications
CONCLUSION GENERALE
Le pied diabétique est une complication fréquente et grave par sa
mortalité, sa morbidité et l'handicap qu'il occasionne, son cout et le plus
élevé des complications dégénératives du diabète

Le lutte contre ce fardeau réponse d'une part sur la prévention par


l'éducation par l'éducation des patients et du personnel soignant et le
dépistage précoce des lésions, d'autre part sur une prise en charge
multidisciplinaire

D'après les résultats de cette étude il serait recommande d'accorder


plus d'attention aux diabétiques afin d'éviter ou bien de retarder
l'apparition du pied diabétique et donc prendre en charge précocement
ces malades a risque et éviter l'évolution vers l'amputation Une réduction
du nombre d'amputation est une priorité pour diminuer les couts sociaux
et économiques du pied diabétique

En fin sauver un pied d'un malade et est une tache difficile


nécessitant des soins médicaux et infirmiers optimaux, cette étape passe
par une formation médicale et paramédicale adéquate, une politique de
santé volontiers et efficace des équipes multidisciplinaires et des centres
spécialises. Tous ces facteurs sont Indispensables pour améliorer non
seulement le pronostic du pied diabétique mais aussi le pronostic vital du
malade diabétique

ANNEXE 01
EXEMPLE DES QUESTIONNAIRES
QUESTIONNAIRES ADRESSE AU PASTIENTS.

N : ………… Prénom : ………….

Nom : ………… Sexe : ……………

Age : …………. Profession: ……………..

Connaissez- vous votre maladie ? Oui / Non


La durée d’évolution :
 Moins de 15 ans
 15 et 25 ans
 plus de 25
Le type de lésion
 Infectieuse
 Neuropathique
 Ischémique
 Mixte
Inspectez-vous vos pieds quotidiennement ? Oui/Non
Acceptez-vous votre maladie << surtout au début>> ? Oui/Non
Est-ce que vous portiez des chaussures pour diabétiques ? Oui /Non
Changez-vous vos chaussettes quotidiennement ? Oui/Non
Est-ce que vous respecter le régime alimentaire d'un diabétique ? Oui/Non
Exercez-vous un métier qui ne convient pas à votre maladie ? Oui/Non
Faites-vous régulièrement les contrôles médicaux ? Oui /Non
Votre relation à l'équipe soignante est elle ?
 Bonne
 Moyenne
 Mauvaise
Vous acheter vos chaussures en fin d'après midi ? Oui/Non
Est-ce vous inspecter vos chaussures avant de les porter? Oui/Non
Utilisation des crèmes hydratante : Oui/Non

ANNEXE 02
EXEMPLE DES QUESTIONNAIRES

QUESTIONNAIRES ADRESSE AU PERSONNEL DE PERSONNELS


SOIGNANT

Nom : ……….. Prénom : …………

Profession : …….. Sexe : …………

Connaissez-vous le pied diabétique ? Oui/ Non


Avez-vous bénéficiez d'une formation sur la prise en charge du
pied diabétique ? Oui/ Non
Respecter vous les règles d'hygiène et d'asepsie lors des soins
des pieds diabétiques ? Oui/ Non
Connaissez-vous les types de pansement et leur utilisation
pour chaque type de lésion ? Oui /Non
Y’a-t- il une assistance médicale lors des soins ? Oui/Non
Les consignes médicales sont-elles respectées ? Oui/Non
Y a-t-il un suivi psychologique des patients ? Oui/ Non
Ya-t-il une participation familiale dans la prise en charge ces
patients ? Oui/Non
Avez-vous déjà participe a des séminaires et/ou des journées
médicales de ^ prise en charge du pied diabétique^ ? Oui/Non
Souhaitez-vous des formations dans ce domaine ? Oui /Non

ANNEXE 03
EXEMPLE DES QUESTIONNAIRES

QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX PSYCHOLOGUES

Age : …………..

Expérience professionnelle : ………………

Sexe : ………………

Prenez vous en charge de l'état psychologique des malades


diabétiques ? Oui / Non
Trouver-vous des difficultés dans leur prise en charge ? Oui/Non
 Si oui les quelles :

 Mauvaise caractère de malade.


 Refus de la maladie
 Désintéressement par le malade

Est-ce que la prise en charge psychoaffectif du diabétique est importante


pour l'amélioration dos en état de sante ? Oui Non
Faites vous des séances de psychothérapie pour les diabétiques de
façon ?

 Individuelle
 Par groupe

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