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INTRODUCTION

Document d’application volontaire établi par consensus et approuvé par un organisme de


normalisation, portant sur des règles, des caractéristiques, des recommandations ou des
exemples de bonnes pratiques, relatives à des produits (bien ou service), donne des lignes
directrices applicables aux activités pour une application répétée et continue.

I. STATUT JURIDIQUE DES NORMES

1.1 Types de normes


Il est ainsi usuel de classifier les normes techniques :
• les normes fondamentales, elles concernent souvent la terminologie, les grandeurs physiques,
la métrologie.
• les normes de spécifications, une norme de ce type est une spécification technique qui définit
ou fixe les caractéristiques d’un produit ou service.
• les normes de méthodes, d’essais et d’analyse, presque aussi nombreuses, ces normes sont au
cœur des activités de contrôle, y compris de certification et d’accréditation
• les normes de management, notamment ISO 9000 ou ISO 14000, qui ont aussi une influence
réelle sur la sécurité des produits ou des installations. Ces normes comprennent aussi des
normes relatives aux processus. Notons que l’on y retrouve les normes de management relatives
à l’organisation des organismes d’inspection, de certification ou de contrôle, comme l’ISO
17001 ou l’ISO 17025

1.2 Sources de normes


Les normes techniques sont produites par des organismes de normalisation qui sont le plus
souvent des ONG. Suivant l’échelle on distingue au niveau mondial l’ISO (Organisation
internationale de normalisation), IEC (Commission électrotechnique internationale) et l’UIT
(Union internationale des télécommunications) , au niveau européen le CENELEC (Comité
européen de normalisation en électronique et en électrotechnique) et l’ETSI (Institut européen
des normes de télécommunications), enfin au niveau nationale l’ANOR (Agence de la Norme
et de la qualité), l’AFNOR (Association française de normalisation) etc. Ces organismes de
normalisation sont reconnus sur le plan national ou international. Ils font l’objet d’une liste
établie par l’OMC. Mais d’autres organismes professionnels produisent des spécifications
techniques qui peuvent être reprises par organismes de normalisation.

1.3 Forme des normes


Les normes sont donc des documents produits par des organismes de normalisation et déclarées
comme tel. Mais il existe d’autres documents normatifs qui ont des appellations variées suivant
leur origine. On trouve des normes provisoires, des normes expérimentales, des spécifications
techniques internationales, voire de simples accords ou encore des recommandations ou
guides… Une norme est toujours un accord, ce qui nous renvoie sur le droit des contrats.
1.4 Application d’une norme
- Exigence législative ou règlementaire : Lorsqu’une règlementation rend une norme
d’application obligatoire, il va sans dire que celle-ci s’impose. Le non-respect d’une
norme expose dès lors à des poursuites et aussi à mettre en cause la responsabilité pénale
de l’entreprise, des dirigeants de l’ingénieur ou du technicien. Par exemple, le Code du
travail fait référence aux normes en matière d’EPI tout comme celui des assurances.
- Exigences contractuelles : Lorsqu’un contrat exige une norme, elle devient la loi des
parties. Le non-respect d’une norme s’assimile dans ce cas au non-respect d’une
obligation issue du contrat. Une action en justice est dès lors envisageable. Il importe
cependant de bien cerner la notion d’obligation contractuelle distinguer les types de
contrats. Ils sont nombreux : contrats de vente, d’entreprise, contrats synallagmatiques,
unilatéraux, d’adhésion ou encore quasi- contrats. La forme et la nature du contrat ou
de quasi-contrats ont une incidence sur la nature des obligations incombant aux parties,
de la sorte le poids de la norme dans les obligations est variable. Ce sujet est
particulièrement complexe. Quel que soit le type de contrat, il conviendra de prendre
garde à tout engagement à respecter une norme, que ce soit dans un contrat, un plan
d’assurance qualité ou une notice.

II. RÉFÉRENCEMENT DES NORMES

2.1 Désignations essentielles

Pour différents motifs, l’administration utilise des normes comme support de la


réglementation. Elles sont numérotées au moyen de deux systèmes, l’un ancien, l’autre
moderne et international. Ce dernier système s’appuie sur une distinction en trois catégories
:
- Les normes purement françaises : NF, par exemple : NF P50-103 (août 1988) Energie
solaire - Ballons d’eau chaude à chauffage par liquide caloporteur
- Les normes européennes : NF EN 933-2, Classification des granulats selon la grosseur
- Les normes internationales : ISO 6284, Dessins de génie civil — Indication des écarts
limites

2.2 Systèmes de classement


Lorsqu’il s’agit de normes européennes ou internationales, comportent un numéro de
classement par exemple, dans NF EN 832 n’est pas autre chose qu’un numéro d’ordre, sans
signification technique précise. Ce nouveau système de classement, a été élaboré par l’ISO
(International Organisation for Standardization) sous le titre de classification ICS (International
Classification for Standards). Elle est peu commode au plan pratique, et il vaut mieux la
considérer comme un pur élément de référence, essentiel mais simple, ne possédant pas de
signification particulière : il s’agit d’un simple numéro d’ordre.
2.3 Normes rendues d’application obligatoire

L’application obligatoire d’une norme est caractérisée par la référence à la norme dans un
texte réglementaire comme moyen unique de satisfaire aux exigences du texte. En effet,
bien qu’une norme soit par principe d’application volontaire, les Pouvoirs publics peuvent,
par exception, rendre tout ou partie d’une norme d’application obligatoire, en prenant un
texte réglementaire spécifique à cet effet l’article 17 du décret n° 2009-697 relatif à la
normalisation, précise que : “ Les normes sont d’application volontaire. Toutes fois, elles
peuvent être rendues d’application obligatoire par arrêté signé du ministre chargé de
l’industrie et du ou des intéressés.”
Indépendamment du décret susvisé, des textes spécifiques peuvent conférer à une norme un
caractère obligatoire. Ces derniers supposent l’existence d’un contexte spécifique et ne
visent que des usages particuliers et des administrés bien précis.

2.4 Normes de référencement


Il existe deux types de normes : les normes expérimentales et les normes homologuées. Les
premières sont des référentiels « à l’essai » qu’il a paru nécessaire de soumettre à une période
de mise à l’épreuve avant d’en conserver le contenu, tel que ou révisé. Les secondes sont des
référentiels dont la valeur technique est reconnue et officialisée par les pouvoirs publics,
notamment pour servir de référence dans une réglementation, un marché public, une marque de
certification, … Élaborées et validées à l’issue d’une procédure largement ouverte à toutes les
parties intéressées, elles sont l’expression d’un consensus. Les normes expérimentales sont
reconnaissables à leur préfixe par exemple : La limitation des variations dimensionnelles dans
le béton. « XP » XPP18-545 (Février 2004), Les normes homologuées portent, selon le niveau
auquel elles ont été élaborées, le préfixe « NF » ou « NF EN » ou « NF EN ISO » ou « NF
ISO », suivi de leur numéro et de l’année de leur homologation. Les normes sont toujours
susceptibles d’évoluer. Elles peuvent être amendées, révisées, voire abrogées et remplacées ou
non. Quand une réglementation fait référence à une ou plusieurs normes homologuées ayant
fait l’objet d’une modification, une période transitoire peut être prévue, laissant subsister
l’ancienne norme afin de permettre les adaptations, notamment de fabrication, requises par la
nouvelle norme. Cette dernière remarque ne vaut pas si une norme a été révisée à la suite d’un
accident mettant en évidence son insuffisance pour la couverture de certains risques.

CONCLUSION
Au regard de ce qui précède, Nul n’est censé ignorer la norme ! C’est la conclusion légitime
que l’on pourrait soumettre. La norme conditionne-t-elle en partie la loi et règlementation ?
Sans doute, Le Code du travail évoque souvent les normes en renvoyant sur des arrêtés non
codifiés. Quoi qu’il en soit, la normalisation est universelle et offre aux industriels des solutions
quasi juridiques et techniques de portée mondiale. La normalisation en général et la veille
normative en particulier deviennent aussi stratégiques que la maitrise des aspects juridiques.

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