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Introduction
1- Définition la créativité ?
2- Le processus de la créativité
a- Méthode intuitive
b- Méthode rationnelle
3- Animer une séance de créativité
4- Le brainstorming
a-Principe du brainstorming
5- Le brainwriting, le brainwalking, le bodystorming, et le gamestorming
a- Le brainwritin b- le brainwalking
c- le bodystorming d- le gamestorming
6- La méthode de créativité des cinq « pourquoi »
7- Le mind mapping
8- Le focus group
9- Les chapeaux de Bono
a- Les chapeaux blancs b- Les chapeaux jaunes
En 1942, le publicitaire Alex Osborn décrit dans son livre How To Think Up, puis dans
AppliedImagination en 1953, le brainstorming (« l’attaque d’un problème dans un
stylecommando ») qui est à l’origine de la méthode de Résolution Créative de Problème. Cette
méthode, imaginée pour aider des « créatifs » en panne d’inspiration, deviendra, avec l’aide de
Sidney Parnes, une méthode créative de résolution de problème.
Le modèle a ensuite évolué : il est parfois décrit en 6 étapes (Creative Education
Fondation), parfois en 8 étapes, parfois plus, mais le processus reste le même, les grandes étapes
restantes identiques, seules les sous-étapes et leur positionnement dans le processus variant
parfois
3- Fonctions
7-1- Le brainstorming
Parmi les méthodes de créativité et de stimulation, celle-ci est basée sur le principe
suivant : plus on a d’idées, plus on de chances d’en trouver de bonnes. La pratique montre que
les bonnes idées sont souvent issues d’idées premières, moins bonnes ou carrément mauvaises.
Ces « mauvaises » idées ne sont peut-être pas applicables telles quelles. Mais en les énonçant,
il arrive fréquemment qu’elles fassent penser par association à d’autres idées, qui elles sont
applicables et bien meilleures. A l’origine, c’est Alexander (Alex) Osborn, président de
l’agence de publicité BBDO (Batten, Burton, Durstine& Osborn), qui a inventé en 1935 une
des meilleures méthodes de créativité en réunion, grâce à des règles simples qui empêchent les
participants de faire des objections continuelles aux suggestions émises par les autres. Au nom
de la quantité, on impose un rythme qui empêchera les participants de formuler les objections.
Le brainstorming (ou « remue-méninges » en français, et non pas « tempete de cerveau » comme
une mauvaise traduction voudrait nous le faire croire. Il s’agit plutôt de prendre d’assaut un
problème, grâce à ses méninges) est donc une façon de trouver rapidement des idées en groupe,
par exemple pour imaginer les causes possibles d’un problème ou lui trouver des solutions. Elle
consiste à faire fuser les idées dans un laps de temps limité. Chacun propose son tour une idée,
un mot en lien avec un problème, mais sans réfléchir et surtout sans censure. Deux principes
sont à respecter :
➢ Ne pas émettre de critiques ni de jugement de valeur
➢ Dire tout ce qui passe par la tête y compris les idées les plus farfelues, même si cela n’a
rien à voir avec le problème
Utile pour l’ouverture de la réflexion, cette technique ne fait pas forcément émerger d’idées
si originales que ça. Il est donc intéressant de connaître d’autres méthodes de créativité (comme
animer un métaplan, technique à laquelle nous avons déjà consacré un article : « Réussir un
métaplan «) Une variante du brainstorming est la réflexion paradoxale qui consiste à chercher
comment échouer, qui favorise la production d’un grand nombre d’idées, qu’il n’y a plus qu’à
inverser pour savoir comment réussir ! Également le fait d’envisager le pire scénario invite les
participants à exprimer volontairement « la pire idée possible » sur un sujet. Ces méthodes de
créativité ont notamment pour intérêt de désinhiber le groupe, qui ne risque pas de
s’autocensurer puisque le but de l’exercice est de faire de « mauvaises » propositions. Qui plus
est, cela permet au passage d’identifier et d’éliminer rapidement les pires idées !
1-a-Le brainwalking
De même le brainwalking : L’idée est la même que celle du brainwriting, excepté que
les participants ne transmettent pas de bouts de papier à leur voisin : ils se déplacent eux-mêmes
dans la pièce, de façon à passer d’une « station de génération d’idées » à l’autre, en s’inspirant
des autres participants pour stimuler sa propre créativité.
1-b- Le bodystorming
Particulièrement adaptée à la mise au point de prototypes, le bodystorming engage les
participants dans la totalité de leur corps. Il s’agit de jouer des scénarios en se mettant à la place
de l’utilisateur de l’objet à concevoir, en interagissant avec la première version d’un produit ou
en s’imaginant être l’objet lui-même afin de mieux en apprécier ses impacts sur l’utilisateur et
l’environnement. Cette technique a pu par exemple être utilisée dans le domaine de la santé,
pour la mise au point d’équipements d’hôpitaux.
1-c- Le gamestorming
Le gamestorming englobe une panoplie de méthodes de créativité et de résolution de
problèmes qui sont volontairement présentées sous forme de jeux. En effet, le jeu a l’avantage
d’augmenter l’investissement, l’énergie et le travail d’équipe chez les participants. Parmi les
principales techniques de gamestorming, on peut citer :
➢ Le « Fishbowl » : il consiste à constituer deux cercles avec les participants, un petit et
un grand qui entoure le premier. Les membres du petit cercle effectuent un
brainstorming et échangent leurs idées, tandis que les membres du grand cercle
observent en silence et prennent des notes ;
➢ Le feu de camp : le principe de ce jeu est de pousser les participants à raconter une
histoire, comme autour d’un feu de camp. Pour commencer, mettez en évidence entre
10 et 20 post-it sur lesquels vous aurez inscrits des mots-clés (que vous aurez déterminés
suite à un brainstorming, par exemple). Chaque participant doit tour à tour décrocher un
post-it (ou en créer un lui-même si une idée lui vient), le coller sur une autre surface
réservée (qui constituera le « fil de l’histoire ») et raconter une histoire liée à ce mot-
clé.
6- Le mind mapping
➢ Au début des années 70, Tony Buzan, un psychologue britannique, à la suite de ses
recherches sur l’apprentissage et le cerveau humain, a donné naissance à une méthode
d’organisation des idées, sous forme de dessin ou d’arborescence, d’où découle son
concept de carte heuristique. L’organisation de la carte mentale rompt avec les
hiérarchies linéaires en s’alignant avec la façon dont fonctionne notre cerveau. Calqué
sur le schéma associatif de la pensée, le mind mapping, ou carte heuristique, se pratique
sur une feuille de papier, voire en projetant sur un écran à l’aide d’un logiciel spécifique.
Il s’agit de tracer autour d’un sujet donné l’ensemble des thèmes, points de vue,
solutions, idées que celui-ci inspire aux participants, résumés en un seul mot et reliés
entre eux par des flèches. Cette technique compte parmi les méthodes de créativité
visuelles, qui font surgir des idées nouvelles en créant des relations entre des concepts
éloignés. Elle est très utile pour « cartographier » les idées et mieux comprendre la place
qu’elles occupent les unes par rapport aux autres. Il existe d’ailleurs de très bons outils
pour créer des mind maps en ligne. Le Mind mapping mobilise la globalité du cerveau
: les deux hémisphères – raison et imagination.
➢ L’hémisphère gauche est plutôt rationnel, logique. Il traite le langage, les mots. Il
attache de l’importance aux détails. Il calcule, planifie, analyse, interprète, …
➢ L’hémisphère droit est plutôt intuitif. Il est généraliste et attache de l’importance à la
vue d’ensemble. Il traite les images, couleurs, dimensions. Il permet de capter le climat
émotionnel d’une communication.
➢ Procédez de la façon suivante : Prenez une feuille dans le sens de la longueur et écrivez
au centre le sujet que vous souhaitez traiter. Entourez ce terme. A partir du centre,
tracez des lignes ou branches et inscrivez-y les mots-clés correspondant aux points
capitaux. Vous pouvez de nouveau subdiviser ces lignes en de nouvelles branches pour
y inscrire de nouveaux mots-clés. Continuez ainsi l’arborescence là où vous avez de
nouvelles idées. Vous pouvez alors à tout moment ajouter de nouvelles ramifications
sans endommager la trame existante. Utiliser des couleurs ou des formes différentes.
Ou faites des croquis de certains domaines plutôt que de leur donner un nom.
7- Le focus group
Le focus group consiste à réunir un panel de consommateurs et d’utilisateurs d’un
produit à tester, afin d’avoir directement des retours et des idées d’amélioration de leur part.
Dirigé par un ou plusieurs animateurs, le focus group est composé de 5 à 10 personnes
auxquelles un certain nombre de questions vont être posées. L’objectif d’un focus group est de
mettre en place un véritable dialogue, tout en suivant un « guide » prévu à l’avance. Le tout est
intégralement enregistré, voire filmé, pour être analysé après coup. Pour l’utiliser au mieux, il
faut définir clairement l’objectif du focus group, identifier les participants et les convier à
l’avance (à peu près 12 personnes), choisir un facilitateur pour animer la réunion et un
observateur pour prendre des notes. Il faut aussi prévoir cinq à six questions de fond pour lancer
le débat et quelques questions annexes pour le relancer. Son principal atout est qu’il permet
d’identifier rapidement une tendance client du fait de la richesse d’information apportée par
l’effet de groupe. Il s’utilise en amont de l’innovation. Il permet de faire exprimer des attentes
latentes et de réorienter un concept pour coller d’avantage aux attentes des clients. Après une
séance d’à peu près une heure et demie, le facilitateur et l’observateur réaliseront un débriefing
à chaud et rédigeront un rapport de synthèse complet. A noter qu’il est possible de recourir à
un organisme tiers pour organiser le focus group si l’entreprise n’a pas les moyens de
l’organiser elle-même.
8- Les chapeaux de Bono
En 1984 par E. De Bono, cette technique peut être appliquée individuellement ou en
groupe. Constatant que nous tentons toujours d’en faire trop à la fois, et que lorsque nous
réfléchissons, nous avons tendance à laisser venir naturellement nos pensées dans l’ordre où
elles nous apparaissent, Bono imagine un protocole qui permet de séquencer notre pensée : nous
pouvons alors nous concentrer sur une chose à la fois et nous ne sommes plus embarrassés par
la censure automatique, qui élimine trop vite des idées qui nous déconcertent, mais sont tout de
même riches de potentiel. Pour éviter que notre flux de pensées prenne le dessus sur notre bon
sens et que nous mélangions tout : émotion, information, logique, critique. ces méthodes de
créativité invitent à explorer les différents aspects d’un sujet, étape par étape. Cette technique
exploite 6 modes de pensée différents représentés par des chapeaux:
1- Le chapeau blanc : la neutralité. On ne prend pas parti et on se contente de faits et
de données chiffrées ;
2- Le chapeau jaune : l’optimisme. On fait des commentaires positifs, on se projette
avec les idées des autres ;
3- Le chapeau vert : la créativité. On cherche de nouvelles idées et solutions, en
n’hésitant pas à prendre des libertés ;
4- Le chapeau noir : le pessimisme. On se montre prudent, voire alarmiste, et sensible
aux risques et aux dangers ;
5- Le chapeau rouge : l’émotion. On réagit « à chaud », à partir de sentiments et
d’intuitions ;
6- Le chapeau bleu : l’organisation. On canalise les idées avec discipline. C’est en fait
le chapeau de l’animateur de l’exercice.
L’idée est, pour chaque participant, d’alterner entre les différents chapeaux afin de
penser différemment, générant ainsi plus d’idées neuves. Le jeu consiste à « synchroniser »
chaque participant d’une même réunion sur un même mode de pensée. Cette méthode incite
l’ensemble des participants à regarder dans une même direction à chaque chapeau, favorisant
ainsi l’échange et la communication. L’énergie de groupe créatrice permet de différer la critique
immédiate et permet aux nouvelles idées de voir le jour.
9- Le brainwriting
Il s’agit d’un brainstorming auquel on ajoute une contrainte : le silence. Au lieu de
parler, on note ses idées sur un papier et on les passe à son voisin, qui fait de même avec le sien
et ainsi de suite. On ne masque pas les mots précédemment écrits. L’avantage du brainwriting
est de préserver l’anonymat et donc d’obtenir des propositions encore plus farfelues qu’avec le
brainstorming.