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PLAN DU TRAVAIL

Introduction
1- Définition la créativité ?
2- Le processus de la créativité
a- Méthode intuitive
b- Méthode rationnelle
3- Animer une séance de créativité
4- Le brainstorming
a-Principe du brainstorming
5- Le brainwriting, le brainwalking, le bodystorming, et le gamestorming
a- Le brainwritin b- le brainwalking
c- le bodystorming d- le gamestorming
6- La méthode de créativité des cinq « pourquoi »
7- Le mind mapping
8- Le focus group
9- Les chapeaux de Bono
a- Les chapeaux blancs b- Les chapeaux jaunes

c-Les chapeaux verts d-Les chapeaux noirs

e-Les chapeaux rouges f-Les chapeaux bleu

10-Caractéristiques d’un individu créatif


11-Un exemple d’innovation intéressant
INTRODUCTION
La personne créative (attitudes et traits psychosociologiques) est confrontée à une
situation (problème, surprise, jeu, hasard) qui la motive pour entreprendre une recherche.
La recherche est un processus où interviennent des aspects conscients et inconscients. Les
méthodes de créativité s’efforcent de favoriser des attitudes et d’optimiser ce processus. Le
processus de recherche débouche sur des idées qui, en prenant forme, se transforment en
créations (découverte, invention, nouvelle œuvre d’art etc.). Lorsque la création a pris une
forme communicable (équation, schéma, dessin, texte descriptif), s’amorce la phase dite
d’innovation. Celle-ci n’a plus pour objectif la recherche d’idées, mais l’éventuelle mise en
œuvre des idées. Cela suppose un processus décisionnel concernant stratégies et moyens. Cela
signifie que l’attitude créative joue un rôle essentiel dans l’amont de la démarche qui conduit à
la production d’idées. Celle-ci doit être abondante. C’est en effet à partir d’un choix, fait à partir
d’une multiplicité d’idées, qu’une ou deux d’entre elles pourront être retenues, puis
développées, au moyen d’une mobilisation de moyens et d’acteurs souvent différents de ceux
qui ont participé à la phase purement créative. Nous ne traitons ici que de cette phase d’amont.
Notre propos ici est de permettre à une personne supposée déjà créative de prendre du recul vis-
à-vis de ses pratiques méthodologiques et de ses attitudes, afin d’utiliser mieux encore son
potentiel d’imagination et d’invention.
1- Définitions
C’est une capacité humaine majeure qui consiste à faire émerger de nouvelles formes :
• D’idées ou d’objets ;
• De représentations scientifiques ou artistiques du monde ;
• De conception d’actions et de techniques.
Associant intelligence et sensibilité, la créativité fait apparaître une information neuve, voire
surprenante et dérangeante. Elle transforme les regards, apporte des émotions inédites. Elle
amène à voir, à agir, à dire autrement.
Tout en se fondant sur le savoir, la créativité vise à modifier le stock des connaissances, en les
remaniant, en les recombinant, en leur donnant d’autres sens et d’autres valeurs.
La créativité se situe donc, en premier lieu, dans le champ psychosociologique : un individu ou
un groupe d’individus, placés dans un certain environnement, s’interrogent sur ce qui existe et
entreprennent un travail qui doit déboucher, du moins l’espèrent-ils, sur un concept nouveau.
Ainsi, la créativité, ensemble d’attitudes mentales et affectives, intervient-elle à l’amont d’un
processus de questionnement et de recherches tendant à faire naître une création. On appellera
celle-ci découverte dans les sciences, invention dans les techniques, nouvelle œuvre dans les
arts. Au départ donc, un être humain, placé dans des situations diverses (insatisfaction face à
l’existant, désir de résoudre un problème, étonnement devant un phénomène inexpliqué, plaisir
de jouer avec des idées ou des matériaux), se lance dans une aventure à la fois difficile et
enthousiasmante. Ici, la motivation intervient avec force. Sans cet élan moteur, le processus ne
se déclenchera pas.
Voici 5 méthodes de créativité : brainstorming, chapeaux de bono, mind mapping, focus
groupe, brainwriting. Et des astuces d’animation pour bien les utiliser. Mais avant de
développer ces méthodes de créativité qui vous seront très utiles, pour retrouver l’inspiration,
posons d’abord rapidement le cadre de la créativité et les causes de son engouement dans les
entreprises.« La créativité, c’est l’intelligence qui s’amuse » (Einstein) La création de
nouveaux produits ou services est devenue un des garants de la pérennité de l’entreprise. Et la
créativité est la première « brique », du processus d’innovation, donc les méthodes de créativité
pour stimuler l’innovation se multiplient.
2- Historique

En 1942, le publicitaire Alex Osborn décrit dans son livre How To Think Up, puis dans
AppliedImagination en 1953, le brainstorming (« l’attaque d’un problème dans un
stylecommando ») qui est à l’origine de la méthode de Résolution Créative de Problème. Cette
méthode, imaginée pour aider des « créatifs » en panne d’inspiration, deviendra, avec l’aide de
Sidney Parnes, une méthode créative de résolution de problème.
Le modèle a ensuite évolué : il est parfois décrit en 6 étapes (Creative Education
Fondation), parfois en 8 étapes, parfois plus, mais le processus reste le même, les grandes étapes
restantes identiques, seules les sous-étapes et leur positionnement dans le processus variant
parfois

3- Fonctions

Le processus de Résolution Créative de Problème est utilisé :


- Pour la résolution de problèmes,
- Pour l'innovation, Comme méthode de travail pour gérer des projets seuls, en petits
groupes ou en grands groupes Comme checklist pour ne pas négliger les étapes que nos
tendances personnelles et culturelles, nos croyances mentales, biais cognitifs et « autres
plafonds de verre » nous font zapper.
4- Les processus de Résolution Créative de Problème

Le processus de Résolution Créative de Problème se structure en 8 étapes comme suit :


1. Trouver les vrais enjeux
Identifier et partager les buts, les objectifs sur lesquels le groupe va travailler
2. Etablir les faits
Explorer la situation en détail en collectant les données, les faits, les observations
3. Reformuler les enjeux
Explorer différemment les enjeux / identifier les causes fondamentales
4. Identifier la boîte
Mettre à jour et challenger les hypothèses considérées comme non, les croyances limitantes, les
tabous, les plafonds de verre
5. Purger le réservoir des idées connues
Parquer les idées connues afin de passer aux nouvelles idées
6. Générer de nouvelles idées
Trouver toutes les solutions possibles aux challenges identifiés à l’aide de différentes méthodes
de génération d’idées : la matrice de découverte, le scénario du pire, les analogies, les
contradictions (de ou…ou à et…et…), etc.
7. Sélectionner les solutions
Sélectionner les solutions qui fonctionneront le mieux à l’aide de critères co-identifiés par les
participants
8. Construire le « case for change »
Identifier toutes les étapes à mettre en place pour susciter l’adhésion et mettre en œuvre les
solutions sélectionnées. Chaque étape passe par les phases de divergence (« production » de
propositions) et de convergence (sélection/ prioritisation). Plus récemment le processus de
résolution créative de problème a été intégré dans une démarche plus globale appelée « Design
thinking » qui se décrit en 6 étapes :
• L’étape « Empathize » intègre l’étape 1
• L’étape « Define » intègre les étapes 2 et 3
• L’étape « Ideate » intègre les étapes 4, 5, 6 et 7
• Les étapes « Prototype » et « Test » intègre l’étape 8
5- Le processus de la créativité
Le processus de créativité s’organise dans l’alternance de deux mouvements cognitifs
d’ouverture et de fermeture.
- Le moment “d’ouverture créative” fait appel à l’intelligence divergente : fluidité,
flexibilité, originalité et élaboration
- Le moment de “fermeture” fait appel à l’intelligence rationnelle, à la logique
Les méthodes de créativité combinent souvent ces deux mouvements cognitifs en alternant
:les démarches associatives (brainstorming, mots inducteurs aléatoires, associations forcées,
carte mentale…),les démarches analogiques (jeu de mots, table de concassage…),les démarches
oniriques ou d’écriture, les démarches combinatoires (matrice de découverte, plan d’action…)
.La dynamique divergence-convergence nécessitant des moments d’exploration créative et des
moments d’analyse rationnelle (puis de synthèse) peut être diversement gênée par des
phénomènes de groupe (rivalités, tensions agressives, conflits) ou d’inhibition individuelle
(complexes, pudeur, discrétion, silences, incapacité à s’affirmer, manque de confiance en soi,
peur de s’exprimer, etc…). Les méthodes de créativité en groupe supposent donc un minimum
de confiance les uns dans les autres et une écoute professionnelle, pour favoriser la relation et
les échanges.

6- Les types de méthodes de créativité


De nombreuses méthodes viennent soutenir et structurer la démarche de créativité. Certaines
sont adaptées à un travail d’idéation individuel, d’autres sont dédiées aux démarches de
créativité en groupe.
On peut les séparer en méthodes de créativité rationnelles et méthodes de créativité intuitives.

1. Méthodes de créativité rationnelles


Les méthodes de créativité rationnelles proposent un processus de créativité scientifique,
méthodique et très structuré.
Ce processus comporte plusieurs étapes bien définies. Pas-à-pas, ces étapes permettent de faire
émerger des idées ou des solutions innovantes.
Remarque
Il n’y a pas de méthode 100 % rationnelle. Chaque méthode de créativité, même les plus
structurées, laisse une place plus ou moins importante à l’intuition et à l’imagination.
Les Avantages de la méthode créativité rationnelles.
• Elles sont très structurées, et donc faciles à bien utiliser une fois que l’on maitrise le
processus.
• Leur aspect « sérieux et scientifique » permet de les imposer plus facilement au sein
d’une équipe projet ou d’une entreprise.
• Les solutions obtenues avec ces méthodes sont souvent assez proches du domaine
technique, et donc applicables sans trop de modifications.

Les inconvénients de la méthode de créativité rationnelle.


• Elles sont plus lourdes et plus complexes à mettre en place.
• Le temps nécessaire pour assimiler et maitriser le processus peut être assez long.
• Elles laissent moins de place à l’originalité et permettent surtout de produire
des innovations incrémentales ou adjacentes.
2. Méthodes de créativité intuitives
Les méthodes de créativité intuitives proposent à leurs utilisateurs de se placer dans des
situations qui stimulent l’imagination et l’intuitivité, tout en proposant des outils pour les
canaliser. Elles permettent de produire des idées originales et innovantes.
Avantages de la méthode créative intuitive.
• Ces méthodes sont légères, très directes et libératrices pour la créativité.
• Ces méthodes laissent en général moins de place à la critique frontale et permettent à
chacun de s’exprimer plus facilement.
• Elles nécessitent peu d’outils ou de matériel.
• Elles produisent des solutions originales et ont plus de chance de mener vers
des innovations de rupture ou radicales que les méthodes rationnelles.
Inconvénients de la méthode créative intuitive.
• Les idées trouvées avec ces méthodes sont souvent sous une forme trop brute pour être
directement applicables. Il va donc falloir, avant de pouvoir les utiliser :
• Les trier, les critiquer et/ou les structurer ;
• Les adapter pour qu’elles collent au problème technique ou au produit pour
lesquelles elles ont été trouvées.
• Leur image de « méthodes moins rationnelles » fait qu’on oublie souvent qu’elles
nécessitent aussi un cadre spécifique et des règles pour bien fonctionner.
La méconnaissance, ou la non-application, de ces règles limite fortement leur efficacité.
• Leur aspect moins « sérieux et scientifique » peut rendre plus difficile leur adoption au
sein d’une équipe projet ou d’une entreprise.

Exemples de méthodes de créativité


a. Axe « rationnelle – intuitive »
Il existe plusieurs dizaines de méthodes qui permettent de stimuler la créativité. Certaines sont
plus rationnelles, d’autres plus intuitives.
Voici quelques exemples de méthodes avec leur positionnement sur un axe « rationnelle-
intuitive ».

Axe « rationnelle – intuitive »


b. Des méthodes rationnelles
Voici une présentation de quelques méthodes de créativité rationnelles (de la plus
rationnelle vers la moins rationnelle).
• La méthode TRIZ s’appuie sur l’hypothèse qu’on peut établir des lois d’innovation qui
sont les mêmes pour tous les produits. En guidant le concepteur dans la manière
d’utiliser ces lois pour améliorer ou concevoir un produit, la méthode TRIZ va l’aider à
trouver des solutions innovantes.
• La méthode CPS propose de faire des allers-retours entre des phases d’idéation, plutôt
intuitives, et des phases de structuration des idées et de recentrage sur le problème
technique, plus rationnelles. À chaque aller-retour, on avance vers une solution
innovante.
• La méthode SCAMPER (dont l’acronyme signifie en anglais « Substitute, Combine,
Adapt, Modify, Put to another use, Eliminate, Reverse »), propose d’appliquer chaque
verbe (en français « Substituer, Combiner, Adapter, Modifier, Produire, Éliminer et
Renverser ») à un produit pour le transformer. Certaines transformations feront ressortir
des idées innovantes.
c. Des méthodes intuitives
Voici une présentation de quelques méthodes de créativité intuitives (de la moins
intuitive vers la plus intuitive).
• La carte mentale est une méthode qui permet de reconstituer le cheminement naturel
de la pensée humaine en dessinant une carte de ses idées. Tout en dessinant, on va ainsi
trouver de nouvelles idées en lien avec un problème de départ.
• Les six chapeaux est une méthode qui propose aux membres d’un groupe de jouer des
personnages stéréotypés différents (organisateur, créatif, factuel, émotionnel, négatif,
positif). Chaque membre pourra, selon le point de vue du personnage en cours, faire
avancer la recherche d’idées et faire émerger des idées innovantes.
• Le brainstorming (et ses variantes) est une méthode qui consiste à trouver un
maximum d’idées brutes, en lien avec un problème de départ, sans chercher, dans un
premier temps, à les critiquer ou à les approfondir.
• La pensée latérale est une méthode qui propose au concepteur d’imaginer un produit
dans des situations originales, étonnantes, absurdes, etc. (ex : un vélo avec des roues
carrées). À partir de ces situations, on trouve des idées qui seront ensuite rationalisées
jusqu’à ce qu’une solution innovante émerge.
Remarques
• La carte mentale et la pensée latérale conviennent aussi bien à un travail individuel
qu’en petit groupe.
• Le brainstorming et les six chapeaux sont plus profitables en groupe, à partir d’au moins
5 ou 6 personnes.
7- Les 5 méthodes de créativité
Voici 5 méthodes de créativité : brainstorming, mind mapping, focus groupe, chapeaux
de bono , brainwriting. Et des astuces d’animation pour bien les utiliser. Mais avant de
développer ces méthodes de créativité qui vous seront très utiles, pour retrouver l’inspiration,
posons d’abord rapidement le cadre de la créativité et les causes de son engouement dans les
entreprises.« La créativité, c’est l’intelligence qui s’amuse » (Einstein) La création de
nouveaux produits ou services est devenue un des garants de la pérennité de l’entreprise. Et la
créativité est la première « brique », du processus d’innovation, donc les méthodes de créativité
pour stimuler l’innovation se multiplient.

7-1- Le brainstorming
Parmi les méthodes de créativité et de stimulation, celle-ci est basée sur le principe
suivant : plus on a d’idées, plus on de chances d’en trouver de bonnes. La pratique montre que
les bonnes idées sont souvent issues d’idées premières, moins bonnes ou carrément mauvaises.
Ces « mauvaises » idées ne sont peut-être pas applicables telles quelles. Mais en les énonçant,
il arrive fréquemment qu’elles fassent penser par association à d’autres idées, qui elles sont
applicables et bien meilleures. A l’origine, c’est Alexander (Alex) Osborn, président de
l’agence de publicité BBDO (Batten, Burton, Durstine& Osborn), qui a inventé en 1935 une
des meilleures méthodes de créativité en réunion, grâce à des règles simples qui empêchent les
participants de faire des objections continuelles aux suggestions émises par les autres. Au nom
de la quantité, on impose un rythme qui empêchera les participants de formuler les objections.
Le brainstorming (ou « remue-méninges » en français, et non pas « tempete de cerveau » comme
une mauvaise traduction voudrait nous le faire croire. Il s’agit plutôt de prendre d’assaut un
problème, grâce à ses méninges) est donc une façon de trouver rapidement des idées en groupe,
par exemple pour imaginer les causes possibles d’un problème ou lui trouver des solutions. Elle
consiste à faire fuser les idées dans un laps de temps limité. Chacun propose son tour une idée,
un mot en lien avec un problème, mais sans réfléchir et surtout sans censure. Deux principes
sont à respecter :
➢ Ne pas émettre de critiques ni de jugement de valeur
➢ Dire tout ce qui passe par la tête y compris les idées les plus farfelues, même si cela n’a
rien à voir avec le problème
Utile pour l’ouverture de la réflexion, cette technique ne fait pas forcément émerger d’idées
si originales que ça. Il est donc intéressant de connaître d’autres méthodes de créativité (comme
animer un métaplan, technique à laquelle nous avons déjà consacré un article : « Réussir un
métaplan «) Une variante du brainstorming est la réflexion paradoxale qui consiste à chercher
comment échouer, qui favorise la production d’un grand nombre d’idées, qu’il n’y a plus qu’à
inverser pour savoir comment réussir ! Également le fait d’envisager le pire scénario invite les
participants à exprimer volontairement « la pire idée possible » sur un sujet. Ces méthodes de
créativité ont notamment pour intérêt de désinhiber le groupe, qui ne risque pas de
s’autocensurer puisque le but de l’exercice est de faire de « mauvaises » propositions. Qui plus
est, cela permet au passage d’identifier et d’éliminer rapidement les pires idées !
1-a-Le brainwalking
De même le brainwalking : L’idée est la même que celle du brainwriting, excepté que
les participants ne transmettent pas de bouts de papier à leur voisin : ils se déplacent eux-mêmes
dans la pièce, de façon à passer d’une « station de génération d’idées » à l’autre, en s’inspirant
des autres participants pour stimuler sa propre créativité.
1-b- Le bodystorming
Particulièrement adaptée à la mise au point de prototypes, le bodystorming engage les
participants dans la totalité de leur corps. Il s’agit de jouer des scénarios en se mettant à la place
de l’utilisateur de l’objet à concevoir, en interagissant avec la première version d’un produit ou
en s’imaginant être l’objet lui-même afin de mieux en apprécier ses impacts sur l’utilisateur et
l’environnement. Cette technique a pu par exemple être utilisée dans le domaine de la santé,
pour la mise au point d’équipements d’hôpitaux.
1-c- Le gamestorming
Le gamestorming englobe une panoplie de méthodes de créativité et de résolution de
problèmes qui sont volontairement présentées sous forme de jeux. En effet, le jeu a l’avantage
d’augmenter l’investissement, l’énergie et le travail d’équipe chez les participants. Parmi les
principales techniques de gamestorming, on peut citer :
➢ Le « Fishbowl » : il consiste à constituer deux cercles avec les participants, un petit et
un grand qui entoure le premier. Les membres du petit cercle effectuent un
brainstorming et échangent leurs idées, tandis que les membres du grand cercle
observent en silence et prennent des notes ;
➢ Le feu de camp : le principe de ce jeu est de pousser les participants à raconter une
histoire, comme autour d’un feu de camp. Pour commencer, mettez en évidence entre
10 et 20 post-it sur lesquels vous aurez inscrits des mots-clés (que vous aurez déterminés
suite à un brainstorming, par exemple). Chaque participant doit tour à tour décrocher un
post-it (ou en créer un lui-même si une idée lui vient), le coller sur une autre surface
réservée (qui constituera le « fil de l’histoire ») et raconter une histoire liée à ce mot-
clé.
6- Le mind mapping
➢ Au début des années 70, Tony Buzan, un psychologue britannique, à la suite de ses
recherches sur l’apprentissage et le cerveau humain, a donné naissance à une méthode
d’organisation des idées, sous forme de dessin ou d’arborescence, d’où découle son
concept de carte heuristique. L’organisation de la carte mentale rompt avec les
hiérarchies linéaires en s’alignant avec la façon dont fonctionne notre cerveau. Calqué
sur le schéma associatif de la pensée, le mind mapping, ou carte heuristique, se pratique
sur une feuille de papier, voire en projetant sur un écran à l’aide d’un logiciel spécifique.
Il s’agit de tracer autour d’un sujet donné l’ensemble des thèmes, points de vue,
solutions, idées que celui-ci inspire aux participants, résumés en un seul mot et reliés
entre eux par des flèches. Cette technique compte parmi les méthodes de créativité
visuelles, qui font surgir des idées nouvelles en créant des relations entre des concepts
éloignés. Elle est très utile pour « cartographier » les idées et mieux comprendre la place
qu’elles occupent les unes par rapport aux autres. Il existe d’ailleurs de très bons outils
pour créer des mind maps en ligne. Le Mind mapping mobilise la globalité du cerveau
: les deux hémisphères – raison et imagination.
➢ L’hémisphère gauche est plutôt rationnel, logique. Il traite le langage, les mots. Il
attache de l’importance aux détails. Il calcule, planifie, analyse, interprète, …
➢ L’hémisphère droit est plutôt intuitif. Il est généraliste et attache de l’importance à la
vue d’ensemble. Il traite les images, couleurs, dimensions. Il permet de capter le climat
émotionnel d’une communication.
➢ Procédez de la façon suivante : Prenez une feuille dans le sens de la longueur et écrivez
au centre le sujet que vous souhaitez traiter. Entourez ce terme. A partir du centre,
tracez des lignes ou branches et inscrivez-y les mots-clés correspondant aux points
capitaux. Vous pouvez de nouveau subdiviser ces lignes en de nouvelles branches pour
y inscrire de nouveaux mots-clés. Continuez ainsi l’arborescence là où vous avez de
nouvelles idées. Vous pouvez alors à tout moment ajouter de nouvelles ramifications
sans endommager la trame existante. Utiliser des couleurs ou des formes différentes.
Ou faites des croquis de certains domaines plutôt que de leur donner un nom.
7- Le focus group
Le focus group consiste à réunir un panel de consommateurs et d’utilisateurs d’un
produit à tester, afin d’avoir directement des retours et des idées d’amélioration de leur part.
Dirigé par un ou plusieurs animateurs, le focus group est composé de 5 à 10 personnes
auxquelles un certain nombre de questions vont être posées. L’objectif d’un focus group est de
mettre en place un véritable dialogue, tout en suivant un « guide » prévu à l’avance. Le tout est
intégralement enregistré, voire filmé, pour être analysé après coup. Pour l’utiliser au mieux, il
faut définir clairement l’objectif du focus group, identifier les participants et les convier à
l’avance (à peu près 12 personnes), choisir un facilitateur pour animer la réunion et un
observateur pour prendre des notes. Il faut aussi prévoir cinq à six questions de fond pour lancer
le débat et quelques questions annexes pour le relancer. Son principal atout est qu’il permet
d’identifier rapidement une tendance client du fait de la richesse d’information apportée par
l’effet de groupe. Il s’utilise en amont de l’innovation. Il permet de faire exprimer des attentes
latentes et de réorienter un concept pour coller d’avantage aux attentes des clients. Après une
séance d’à peu près une heure et demie, le facilitateur et l’observateur réaliseront un débriefing
à chaud et rédigeront un rapport de synthèse complet. A noter qu’il est possible de recourir à
un organisme tiers pour organiser le focus group si l’entreprise n’a pas les moyens de
l’organiser elle-même.
8- Les chapeaux de Bono
En 1984 par E. De Bono, cette technique peut être appliquée individuellement ou en
groupe. Constatant que nous tentons toujours d’en faire trop à la fois, et que lorsque nous
réfléchissons, nous avons tendance à laisser venir naturellement nos pensées dans l’ordre où
elles nous apparaissent, Bono imagine un protocole qui permet de séquencer notre pensée : nous
pouvons alors nous concentrer sur une chose à la fois et nous ne sommes plus embarrassés par
la censure automatique, qui élimine trop vite des idées qui nous déconcertent, mais sont tout de
même riches de potentiel. Pour éviter que notre flux de pensées prenne le dessus sur notre bon
sens et que nous mélangions tout : émotion, information, logique, critique. ces méthodes de
créativité invitent à explorer les différents aspects d’un sujet, étape par étape. Cette technique
exploite 6 modes de pensée différents représentés par des chapeaux:
1- Le chapeau blanc : la neutralité. On ne prend pas parti et on se contente de faits et
de données chiffrées ;
2- Le chapeau jaune : l’optimisme. On fait des commentaires positifs, on se projette
avec les idées des autres ;
3- Le chapeau vert : la créativité. On cherche de nouvelles idées et solutions, en
n’hésitant pas à prendre des libertés ;
4- Le chapeau noir : le pessimisme. On se montre prudent, voire alarmiste, et sensible
aux risques et aux dangers ;
5- Le chapeau rouge : l’émotion. On réagit « à chaud », à partir de sentiments et
d’intuitions ;
6- Le chapeau bleu : l’organisation. On canalise les idées avec discipline. C’est en fait
le chapeau de l’animateur de l’exercice.
L’idée est, pour chaque participant, d’alterner entre les différents chapeaux afin de
penser différemment, générant ainsi plus d’idées neuves. Le jeu consiste à « synchroniser »
chaque participant d’une même réunion sur un même mode de pensée. Cette méthode incite
l’ensemble des participants à regarder dans une même direction à chaque chapeau, favorisant
ainsi l’échange et la communication. L’énergie de groupe créatrice permet de différer la critique
immédiate et permet aux nouvelles idées de voir le jour.
9- Le brainwriting
Il s’agit d’un brainstorming auquel on ajoute une contrainte : le silence. Au lieu de
parler, on note ses idées sur un papier et on les passe à son voisin, qui fait de même avec le sien
et ainsi de suite. On ne masque pas les mots précédemment écrits. L’avantage du brainwriting
est de préserver l’anonymat et donc d’obtenir des propositions encore plus farfelues qu’avec le
brainstorming.

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