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3 Les Complications Aigues Du Diabète Sucré Cours Endocrino 2023 2024
3 Les Complications Aigues Du Diabète Sucré Cours Endocrino 2023 2024
A/DEFINITION
L’acidocétose diabétique est définie par une hyperglycémie ≥ à 3 g/l et un PH ≤ à
7.2 en rapport avec une accumulation excessive de corps cétoniques dans le sang.
B/ PHYSIOPATHOLOGIE
L’ensemble des phénomènes résulte d’un seul mécanisme : le déficit en insuline
qui empêche la pénétration cellulaire du glucose.
Cette carence en insuline peut être
Absolue : (DT1), la cétose vient souvent révéler le DS méconnu ou apparaitre chez un
diabétique qui à arrêté ses injections d’insuline.
Relative : DT2 ou DT1, traité dont les besoins en insulines ↗ brusquement à l’occasion
d’une pathologie intercurrente (infection, traumatisme)
Physiopathologie
*Les conséquences de la carence en insuline sont :
*Une hyperventilation a type de respiration de KUSSMAUL polypnée 20 cycles par minute, l’air expiré à une
odeur acétonique caractéristique de «pomme reinette».
*Les troubles de la conscience avec coma sont rares, le trouble habituel est une obnubilation, le coma quand il
existe, est un coma calme sans signes neurologiques en foyers.
Evolution et complications :
* Collapsus cardio-vasculaire liée à la déshydratation.
* Complications thromboemboliques surtout chez le sujet âgé.
* Trouble du rythme cardio-vasculaire avec risque de mort subite à hypo
K⁺ profonde.
* Infections liées au décubitus.
* Les complications liées au traitement-hypo K⁺-œdème cérébral-
hypoglycémie.
Examens complémentaires
D/ BIOLOGIE :
Le diagnostic se fait au lit du malade devant une forte glycosurie avec acétonurie
détectées par les bandelettes urinaires.
- Glycémie se située entre 3 et 5 g/l.
- Acidose se traduira par un PH < 7,20 et des bicarbonates < 15 mmol/l.
- Ionogramme sanguin :
* Natrémie variable (normale, basse ou élevée) selon l’importance des pertes hydro
sodées.
* Kaliémie variable, mais le bilan potassique est toujours négatif.
- ECG est utile pour une recherche des signes électriques en faveur d’une hypo K⁺ et
pour dépister une ischémie myocardique aigue à l’origine de la décompensation
cétosique.
- La radiographie pulmonaire à la recherche d’un foyer infectieux.
Traitement
1/ buts du traitement :
* Corriger l’hyperglycémie;
* Réduire l’acidose;
* Lutter contre la déshydratation par le remplissage
vasculaire par les solutés;
* Corriger les troubles ioniques.
Traitement
A la phase de début :
Les électrolytes : en pratique l’apport sera de 3g de Kcl/h si la K + < 3 mEq /l et de 2g de Kcl pour
une kaliémie comprise entre 3-4 mEq/l et de 0,5mEq /l si la K+ entre 4-6 mEq/l .
Ensuite la correction sera poursuivie pendant 7 à 10 j par du K+ per os
Traitement de la cause déclenchante.
ACCIDENTS HYPOGLYCEMIQUES
Ils sont dus à des erreurs thérapeutiques chez des malades traités par insulines ou bien
sous SH
Clinique :
Signes en rapport avec la sécrétion des hormones de la contre régulation
(catécholamines); ce sont les signes adrénergiques : signes d’alarmes
- Palpitations;
- Sueurs;
- Tremblements;
- Pâleur;
- Sensation de faim.
ACCIDENTS HYPOGLYCEMIQUES
Signes traduisant la glycopénie : apparaissant en cas d’hypoglycémie profonde :
- Trouble de la vue
- Trouble de l’attention
- Trouble du comportement
- Désorientations temporospatiale
- Parfois crise comitiale
- Incoordination motrice
- Signes de localisation (Babinski uni ou bilatéral)
il s’agit d’un coma agité chez un patient en sueurs ou bien coma mouillé.
Circonstances déclenchantes
Patient traité par insuline :
- Sauter un repas après injection d’insuline
- Repas insuffisant
- Effort physique non compensé par la d’insuline ou l’apport d’hydrates de
carbone.
- Résorption trop rapide de l’insuline injectée ds une zone de lipodystrophie
- Prise d’alcool
- Prise de médicaments inhibant les réactions adrénergiques : -
- Erreur de posologie
Patient traité par SH :
- Erreur de prescription en cas d’IR
Conduite à tenir
Devant une hypoglycémie modérée : patient conscient : prise orale de sucre
- Boissons sucrées
- Eau avec 4 à 8 morceaux de sucres, relaie avec les sucres lents
- Dépister par la suite l’erreur afin d’éviter sa répétition
Insulinothérapie :
Pousse seringue électrique à faible dose: 3 à 5 UI/h,
La glycémie ne doit pas être abaissée < 3 g/l dans les 12 premières heures.
Traitement
Prévention des complications :
- Hypotension par collapsus;
- Œdème cérébral favorisé par la correction trop rapide de
l’hyperglycémie;
- Trouble du rythme cardiaque par hypoK+ (apport potassique
précoce et suffisant);
- Accidents thrombo-emboliques : héparino-thérapie à doses
préventives.
Traitement des facteurs déclenchants.
L’ACIDOSE LACTIQUE
A/ Définition : L’acidose lactique est une complication rare mais
grave du diabète sucré, définie par un tableau clinique et
biologique d’acidose sévère avec un taux des lactates 5
mmol/l.
Son pronostic est très sévère avec une mortalité de plus de 50%.
Cette complication survient sur un terrain particulier : DS de type
2 du sujet âgé traité par les biguanides chez qui les contres
indications et les précautions d’emploi n’ont pas été respectées.
L’ACIDOSE LACTIQUE
B/ Clinique :
Douleurs diffuses et intenses : crampes musculaires, douleurs
abdominales et thoraciques.
Troubles de la conscience: souvent limités à un état d’agitation, parfois à
un coma stade 1 ou 2.
Polypnée sans odeur acétonique de l’haleine.
Déshydratation: absente du fait d’une oligo-anurie précoce.
L’ACIDOSE LACTIQUE
C/ Biologie :
Hyperglycémie modérée entre 2,5 – 3,5 g/l avec une glycosurie nulle ou
à l’état de trace sans acétonurie.
L’acidose est constante avec souvent PH < 7.
La lactatemie (dosage enzymatique) est très à 5 mmol/l pouvant
atteindre 30 mmol/l ( valeur normal au repos 0,5 – 1,5).
Hyper K+ par anurie est inconstante.
L’ACIDOSE LACTIQUE
D/ Traitement :
*Emploi des biguanides sera arrête 48 à 72h avant une anesthésie générale et
avant une radiographie des produits de contraste (risque IRA).