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Commande Et Régulation Des Laminoirs
Commande Et Régulation Des Laminoirs
: D5345 V1
Commande et régulation
Date de publication :
10 mai 2016 des laminoirs
Mots-clés Résumé Cet article définit sommairement les convertisseurs et les moteurs possibles, et
bobineuses | serrage leurs associations dans le cas des laminoirs. L’accent est mis sur les fonctionnements à
hydraulique | régulation
d'épaisseur | laminage | puissance constante. La régulation de vitesse fait l’objet de quelques considérations en
thyristor prenant en compte l’élasticité des arbres de transmission, les produits laminés et les
particularités des réducteurs. Quelques fonctions de base sont exposées, les
bobineuses, le serrage hydraulique et la régulation d’épaisseur.
Keywords Abstract This article briefly defines different possible choices for converters and motors,
coilers | hydraulic adjustment | and their combinations for driving rolling mills. Emphasis is placed on constant power
thickness control | rolling
process | thyristor operations. A presentation of speed control is made, considering the elasticity of the
shaft, the rolled material and the specific features of gearboxes. Some basic functions are
presented such as those of coilers, hydraulic adjustment, and thickness control.
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Commande et régulation
des laminoirs
par Jacques COURAULT
Ancien directeur des développements en Électronique de Puissance, Alstom Power
Conversion
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Dès la fin des années 1970 sont apparus les premiers composants de puis-
sance blocables par la commande, transistors bipolaires, GTO et même IGBT,
ce qui permettait d’envisager l’alimentation de charges à cosinus phi arrière
comme les machines asynchrones. Parallèlement, des recherches tant indus-
trielles qu’universitaires ont permis de déboucher sur de très bonnes
performances dynamiques des machines à courant alternatif. Ces machines,
dès lors que les performances ont été compatibles avec les procédés, ont rem-
placé les machines à courant continu, difficiles et coûteuses à maintenir du fait
de l’usure des collecteurs et des balais. Les années 1980 ont vu l’ensemble des
motorisations basculer des machines à courant continu aux machines à
courant alternatifs à fréquence variable.
Cet article est destiné aux électriciens qui ont pour mission de choisir et de
spécifier les machines. Il évoque également les principaux algorithmes rencon-
trés en laminage, en particulier les différentes régulations de vitesse qui
prennent en compte l’élasticité des produits laminés et la torsion des arbres de
transmission. Les simulations décrites sont des exemples numériques en rela-
tion avec des réalisations industrielles. Pour être accessible au plus grand
nombre, nous avons retenu dans cet article des méthodes d’analyse simples et
classiques.
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1. Détermination P C
des moteurs de laminoirs
ΩL
Cmax C = Cmax
Ω
1.1 Nécessités du laminage
Pmax
Il est généralement nécessaire de pourvoir régler de manière
fine et continue la vitesse d’un laminoir sur une plage étendue.
– Ωmax – ΩL ΩL Ωmax
Cette nécessité conduit à l’utilisation de moteurs d’entraînement
qui permettent un réglage du couple indépendant de celui de la
vitesse :
– dans le cas des laminoirs réversibles, il faut inverser le sens de – Pmax
la marche à chaque passe, ce qui impose, dès la fin d’une passe
d’inverser le couple moteur pour ralentir le laminoir depuis la
vitesse de laminage jusqu’à zéro, puis d’accélérer dans l’autre
– Cmax
sens, de zéro jusqu’à la vitesse de laminage ;
– dans les cages travaillant en tandem (cages laminant simulta-
nément le même produit), il est nécessaire de pouvoir ajuster avec
précision la vitesse de chacune des cages, l’une par rapport à
l’autre, en fonction de la réduction prise à chaque cage, de Figure 1 – Domaine de fonctionnement des moteurs
manière à éviter la formation de boucles de tôle entre les cages ou
une traction excessive susceptible d’entraîner la rupture. Cela
nécessite une action rapide et précise sur le couple moteur. Pour – ΩL < Ω < ΩL le couple peut être maintenu constant avec
une valeur maximale ± Cmax . La puissance maximale possible est
une fonction linéaire de la vitesse. On peut encore dire que dans
cette plage de vitesse le flux est constant.
1.2 Choix du type de moteur
Pour les vitesses supérieures à ΩL ou inférieures à – ΩL le flux
Pendant des décennies, le moteur à courant continu à excitation décroît avec la vitesse. Le couple maximal est donc décroissant
indépendante a été utilisé du fait de sa grande souplesse d’utili- quand la vitesse augmente et la puissance est constante.
sation. Depuis une bonne vingtaine d’années, du fait de la montée La vitesse est limitée Ω < Ωmax , pour des raisons mécaniques
en puissance des composants blocables par la commande et de la évidentes, mais aussi pour des raisons électriques... Le rapport
maîtrise du contrôle des machines à courant alternatif, les Ωmax /ΩL est appelé souplesse.
machines à courant continu ont été progressivement abandonnées
(face aux régimes très variables du laminage, le collecteur a tou-
jours été un point faible de cette machine). Aujourd’hui deux types 1.2.1 Moteur asynchrone
de machines sont utilisés, la machine synchrone et la machine
La machine asynchrone est mécaniquement et électriquement
asynchrone.
simple, elle est facile à construire, elle est donc très répandue, à
Ces deux machines, à courant alternatif, ont un domaine de vitesse fixe bien sûr mais également à vitesse variable. Cette
fonctionnement décrit à la figure 1. machine est bien connue, en particulier quand elle est alimentée
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Cinstantané /Cd
Tr = 0,2 s
Le couple d’une machine asynchrone est donné par la formule 2,5
suivante : 2
1,5
1
ωro = Rr /(σ · Ls)
0,5
wr 0
0
(1) (wr = g · w) 0 500 1 000 1 500
Avec p nombre de paires de pôles, σ coefficient de dispersion, Ls Vitesse en t/mn
inductance statorique, Lr inductance rotorique, Φs flux statorique,
Rr résistance rotorique, ωr pulsation des courants rotoriques, τr Figure 2 – Couple d’une machine asynchrone
constante de temps rotorique. La formule (1) nous permet de cal-
culer le couple de décrochage Cd :
s
Ls =l
(2) 1− s
Is
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(3)
Vs Ls Rr′
Un paramètre important de définition des machines asyn-
g
chrones est le rapport Cd/Cn , Cn étant le couple nominal : pour les
machines classiques, ce rapport est généralement compris entre
4 et 6. Dans le cas de la vitesse variable, c’est-à-dire des alimen-
tations à fréquence variable, le décrochage, conséquence d’une
surcharge mécanique quand la machine est alimentée par un
réseau, est pratiquement impossible avec un contrôle correct du
couple. La surcharge se traduit simplement par une baisse de la Ls inductance propre statorique
vitesse, le couple étant constant et égal à la valeur maximale fixée Lr inductance propre rotorique
par le contrôle. Il est évident que le couple maximal doit toujours
M inductance mutuelle (Φs = LsIs + M Ir et Φr = M Is + LrIr)
être inférieur au couple de décrochage.
M2
s = 1− coefficient de dispersion
Dans le fonctionnement en régime désexcité, Ω > ΩL , pour main- Ls Lr
2
tenir la tension statorique constante, le flux est réduit en 1/Ω ⎛L ⎞
Rr résistance rotorique Rr′ = ⎜ s ⎟ Rr ≈ Rr
c’est-à-dire que le couple de décrochage décroît en 1/Ω2, le couple ⎝M⎠
Cd décroît donc plus rapidement que le couple moteur : l’égalité
entraîne une impossibilité de fonctionnement qui limite la plage de Figure 3 – Schéma équivalent de la machine asynchrone, ramené
désexcitation. au stator avec les fuites localisées au rotor
Cette même équation, en passant aux limites g = 0, ou g = 1, d’où une première évaluation de la
nous indique d’une part le courant magnétisant, Imag , et d’autre
part le courant de démarrage sur réseau Idem . souplesse, avec ΩL = Ωn :
Pour g = 0, moteur à vide :
(7)
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(9)
Vq
Vs
j
Remarques sur la machine asynchrone
1 – Pour augmenter la souplesse, il faut augmenter le couple Is Iq
de décrochage Cd . Cela n’est pas sans conséquence sur le coût fd
de la machine et sur les mécaniques entraînées, en cas de
court-circuit aux bornes du stator le couple de défaut augmente. d f
Lq Iq
De plus, Idem/Isn élevé signifie que la réactance de fuite est faible,
d’où l’éventuelle importance des courants harmoniques dans la d fo
cage qui peuvent être à l’origine d’échauffements, les consé- d
Vd Id Ld Id
quences sont les suivantes : dilatations et apparition de vibra-
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Soit une tension Vs , d’alimentation de la machine, et une force Donc, avec cos φ = 1, nous avons :
électromotrice Es , interne à la machine, séparées par une
réactance Xs avec un déphasage δ, la puissance transmise en (13)
triphasé de Vs à Es a pour expression :
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C/Cn
Soudure
Engagement
Accélération
Freinage
Accélération
Accélération
Engagement
Freinage
Laminage Laminage
en palier en palier
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a
La machines
a deux étoiles
isolées
en phase
et découplées
R
a
M
+ 20° Ed 1,15 Ed
b 2 fd
fd H
Ed
0°
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M
fd 2 fd 2 E
H d
Ed
M fd H 2 fd
– 20°
fd fd
Pont monophasé
ou
c Ed pont en H
M synchrone ou asynchrone
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C
Ed/2
B
Ed
A
Ed/2 A
C
1 U12 2 3 1 U12 2 3
– 1 000 – 1 000
– 2 000 – 2 000
– 3 000 – 3 000
– 4 000 – 4 000
s
– 5 000 – 5 000
1,46 1,465 1,47 1,475 1,48 1,485 1,49 1,495 1,5 0,12 0,125 0,13 0,135 0,14 0,145 0,15
(s) (s)
a b
La topologie (figure 9b) est du type à cellules imbriquées, il rieur de niveaux peut être envisagé, mais cela sort du cadre des
s’agit d’une topologie à quatre niveaux. Le schéma (figure 9b) laminoirs...
peut sembler compliqué, il n’en est rien, il ne s’agit en fait que de
la mise en série de trois topologies deux niveaux, Les tensions des machines sont définies en fonction de la ten-
les fréquences de découpage des topologies élé- sion du bus DC (tableau 1). La tension des bus DC est globalement
mentaires, A, B et C sont décalées de 120° ce qui a pour effet fonction des puissances.
d’introduire un équilibrage naturel des tensions aux bornes des
La définition des IGBT comprend également des courants, mais
condensateurs flottants, Ed/3 et 2Ed/3 et d’avoir une fréquence de
ils sont à considérer avec prudence, le paramètre le plus important
découpage apparente entre phases de 3fd . De ce fait, les courants
étant la température de jonction. Elle est fonction des pertes,
dans les phases des machines alimentées ont un contenu harmo-
conduction plus commutation, donc du courant et bien sûr du
nique très faible.
système de refroidissement. Suivant les constructeurs, cette tem-
Le convertisseur (figure 9a) dit NPC est limité industriellement à pérature est inférieure à 125 ou 150 °C, en pratique, IGBT et refroi-
trois niveaux, le convertisseur (figure 9b) dit à cellules imbriquées dissement sont dimensionnés pour que les températures de
est limité à quatre niveaux. Dans les deux cas, un nombre supé- jonction ne dépassent pas les 100 °C.
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admise par les constructeurs de machines. Sans un tel dispositif, naturel de se poser la question de l’alimentation : soit individuelle
et surtout pour les grosses machines avec des tensions supé- en partant du réseau, soit à partir d’un réseau continu local. Les
rieures à 1 000 V, les courants résultants de ces dV/dt, essentielle- avantages du continu sont assez nombreux, en particulier s’il existe
ment des courants capacitifs, sont susceptibles d’entraîner un des échanges d’énergie entre les différentes motorisations, comme
vieillissement prématuré des isolants et des surtensions à l’inté- bobineuse et dérouleuse en laminage à froid. Les avantages de cette
rieur des bobinages. Si, en plus, la longueur des câbles est impor- solution dite, bus à courant continu, sont les suivants :
tante, on risque l’application de surtensions importantes sur les
– échanges d’énergie sur l’alimentation continue, sans pollution
bornes des machines et les câbles. Par définition, nous sommes à
du réseau ;
fréquence variable, il n’est donc pas envisageable que le dispositif
– réduction du dimensionnement de la conversion, coté réseau,
évoqué soit un filtre dit « sinus », on parle couramment de filtre de
du fait du foisonnement des puissances ;
dV/dt de type R, L, C assez fortement amorti pour éviter les surten-
sions, avec une inductance faible pour minimiser la chute de ten- – amélioration du facteur de puissance réseau ;
sion au fondamental. La figure 10 précise le schéma utilisable – réduction des variations de puissance réactive ;
pour ce filtre de dV/dt dans le cas d’un convertisseur 2N. Il est à – réduction de la sensibilité aux perturbations sur les réseaux ;
noter que l’augmentation du nombre des niveaux est favorable à – possibilité de secourir l’alimentation continue, par un éventuel
l’efficacité du dispositif, soit en terme de réduction des dV/dt soit stockage d’énergie.
en terme de puissance dissipée :
3. Notions de régulation
des laminoirs
avec Les moteurs à courant alternatif, synchrone et asynchrone, ali-
mentés en fréquence variable sont parfaitement contrôlables en
vitesse comme l’étaient les moteurs à courant continu alimentés
par des ponts à thyristors. La précision de la régulation de vitesse
dépend, de la structure de contrôle et bien entendu de la finesse
avec laquelle est mesurée la vitesse (nombre de points du généra-
Soit , la tension efficace teur d’impulsions).
maximale, phase neutre est Ed/√6 = 406 V. Si la chute de tension
maximale dans l’inductance est de 2 %, nous obtenons ΔV ~ 8 V
d’où l = 18 μH. Remarques sur la captation de la vitesse
1 – Dans le passé nous utilisions des dynamos tachy-
Avec dVs/dt = 500 V/μs et z = 1, nous obtenons métriques, le problème de la précision était surtout lié à des
r ~ l (dVs/dt )/Ed = 9 Ω, ωn = 250 000 r/s et C = 0,9 μF. Les pertes dans dérives en température. Avec les contrôleurs modernes, on
l’une des résistances sont de l’ordre de avec mesure la vitesse en faisant du comptage avec un GI (générateur
fd = 1 000 Hz. d’impulsions), c’est dire que la dynamique et la précision sont
Il y a une autre raison qui milite pour l’utilisation d’un dispositif liées. Si un GI a un nombre de tops par tour limité, le fonctionne-
de réduction des dV/dt, c’est la réduction des courants dans les ment en basse vitesse est délicat, le temps de rafraîchissement
paliers. Ces courants sont connus depuis longtemps et c’est pour du comptage est trop long : on peut donc avoir une bonne préci-
cela que souvent un ou deux des paliers étaient isolés. Avec les ali- sion, mais avec une dynamique très faible... Pratiquement les GI
mentations à découpage, cette option perdure mais son efficacité ont un nombre de points de l’ordre de 4 000 par tour et ont deux
est assez douteuse. Cette isolation classique des paliers est assez voies décalées de 90° de manière à connaître le sens de rotation.
faible et pour les hautes fréquences de découpage, elle se com- On rencontre aussi des capteurs digitaux en général 8 bits + 1
porte comme un condensateur. (pour le sens).
Donc, une isolation classique a peu d’effets sur les courants 2 – Avec les machines à courant alternatif, le GI n’est pas uni-
haute fréquence. Réduire les dV/dt réduit les courants capacitifs quement utilisé pour la régulation de vitesse. Il intervient égale-
dans les paliers. ment dans le calcul ou l’estimation du couple.
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Introduction éventuelle
d’un statisme Cr
Ks Cm Régulateur de vitesse
– 1 1 Cm –
Réf. Ω + A0 ⎡ p⎤ Réf. Cm 1
⎢1 + ⎥ KC 1 + p
p ⎣ wa ⎦ + Jp
– wC
Limitations dΩ
de couple KW J = Cm − Cr
dt
p
1+
wW
Pour :
donc
nous avons ωa ~ 50 r/s valeur bien élevée pour les laminoirs, pour
lesquels ωa = 15 r/s est une valeur suffisante. Si l’on souhaite obte-
nir un amortissement optimal, il est alors impératif de limiter l’effet
de l’avance de phase à . D’où la structure du régulateur :
Cette expression fait apparaître deux paramètres fondamentaux du
régulateur qui définissent, à la fois, les performances et la
stabilité : ωa défini plutôt les performances et ωcbo la stabilité. En
fait, c’est le rapport entre ωcbo et ωa qui fixe la stabilité : ωcbo/ωa ~ 3
correspond sensiblement à un optimum.
Calcul de A0 :
(15) 3.1.1.1 Autre structure de régulation, le régulateur IP
ou PI sans zéro
ωcbo doit être constant quand J et Kc évoluent, ce qui est le cas en
particulier sur les bobineuses. Pour réaliser ωcbo = constante, A0 Ce régulateur (figure 13) ne comprend pas d’avance de phase,
est dépendant de J et de Kc . d’où son nom PI sans zéro. Il a rigoureusement les mêmes perfor-
mances que ce celui de la figure 12. Il présente cependant une
Le comportement dynamique de l’asservissement en vitesse est meilleure robustesse vis-à-vis discontinuités temporelles.
décrit par la fonction de transfert en boucle fermée, Gbf :
Le schéma (figure 14) présente la possibilité d’introduire éven-
tuellement sans affecter la stabilité, un contrôle du gradient de
couple dCm/dt, et cela jusqu’à des valeurs faibles, de l’ordre de
2Cn/s.
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Introduction éventuelle
Régulateur de vitesse Cr
d’un statisme
Ks Cm Antisaturation Réf. Cm
+ – – + 1 1 Cm –
Réf. Ω A2 1
A1 KC 1 + p
+ p – + Jp
– wC
Limitations dΩ
KW J = Cm − Cr
de couple dt
p
1+
wW
Limitations Limitations dΩ
KW J = Cm − Cr
de dCm/dt de couple dt
p
1+
wW
kt
Remarques sur la torsion
La connaissance de j entraîne celle de tmax : Jm
Jt
Ωm
L
G est le module d’élasticité transversal ou module de
Coulomb :
m
tmax
dF
da j
où v ≈ 0,27 est le coeffient de Poisson :
d
r S′
S
d’où la définition de kt :
dx
avec I0 moment d’inertie de la surface de la section de l’arbre : j angle de glissement des sections S et S ′, (rd/m) est l’angle
de torsion unitaire, si a est l’angle relatif à une distance L,
. nous avons a = L.
r da r q dx
da = q dx j= = = rq
kt est donc le rapport entre un couple de torsion et l’angle de dx dx
torsion. Sans information de la part des mécaniciens, on peut
prendre en première approche, pour un arbre d’un mètre
kt = Cn/0,25°, Cn étant le couple nominal de dimensionnement. Figure 15 – Torsion
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(16)
– 100
– 150
avec Cm couple moteur appliqué à l’inertie Jm , 56,4 r/s
Cr couple résistant appliqué à l’inertie Jr , – 200
fm et fr coefficients des frottements visqueux, 10–4 10–3 10–2 10–1 100 101 102 103
(rad/s)
proportionnels à la vitesse.
112,7
Les frottements ne sont généralement pas formellement connus,
mais les pertes Pf le sont, donc on peut écrire en première – 0,0047 56,4
approximation : r
– 0,0142 – 0,0118 – 56,4
– 112,7
Le système d’équations (16) peut être mis sous forme d’état
avec X vecteur d’état, U vec-
Figure 16 – Tracé de Bode de et placement des zéros
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Exemple
Vitesse nominale 420 t/mn
Couple nominal 12 504 m · N
La représentation d’état est particulièrement adaptée aux cas Inertie de la machine Jm = 100 m2 · kg
complexes, d’ailleurs, la plupart des logiciels de simulation
Inertie de la charge Jr = 300 m2 · kg
l’utilise : il suffit de paramétrer les matrices A, B, C et D pour
décrire un système. Estimation de la raideur de l’arbre, de longueur 3 m, entre Jm et Jr ,
pour une torsion de ¾° à Cn :
En fonction des matrices A, B, C et D, on peut calculer, dans les
cas simples, la fonction de transfert :
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0 –K– – Y 0,3333
+
Jm/Jr Jm/Jr1
Gain2 Gain1 Cm
t Vm kt 9,533e + 0,05
Clock kt mN/rd
Torsion
Initialisation avec vitesse.m
Gain6
– Couple m –K– wa 12,67
1 1 / was + 1 Ap 1 + Ref.C C
200 +– –K– +–
1/ was + 1 1 / 300s + 1 s Cm Torsion1 wa rd/s
Add Régulateur de couple x = Ax + Bu
V ref t/mn Integrator –K–
Transfer Fcn1 X Cn/s y = Cx + Du wcbo 38
r
10 000 ++ State-Space wcbo rd/s
–K– Torsion2
Cr qm – q r
+/– 50 Cr Ap 1,925e + 0,05
Signal Vtm2
Generator 0 Ap
+/– 5 000 Gain
Signal Vr Cmax
Couple 1 Gain7 6,253e + 0,04
1 Generator1
1 / 500 s + 1 Gain1 Couple limite m·N
0,5
180 180
160 160 0
t(s) t(s) t(s)
140 140 – 0,5
27 27,5 28 28,5 29 29,5 30 30,5 27 27,5 28 28,5 29 29,5 30 30,5 27 27,5 28 28,5 29 29,5 30 30,5
260 260 3
t/mn Ωm t/mn Ωr 2,5 Degrés Torsion qm – qr
240 240
2
220 220 1,5
1
200 200
0,5
180 180 0
– 0,5
160 160
–1
t(s) t(s) t(s)
140 140 – 1,5
27 27,5 28 28,5 29 29,5 30 30,5 27 27,5 28 28,5 29 29,5 30 30,5 27 27,5 28 28,5 29 29,5 30 30,5
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1
1 + p / wf
Réducteur
J1
Réf. Cm 1 Ω1 q3
1 + p / wc M1
Cm q1
1 K1
– Charge
Réf. Ω A ⎛ p⎞ 3m Ω3
⎜1 + J3
+ p ⎝ wa ⎠
Cm q2 q3
1 2
M2
1 + p / wc Ω2
J2 K2
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Ref C
t Scope1 V1
Initialisation avec initpinceur.m
Clock –K–
1
1 / Wis + 1 Cm1 V2
1 t/mn4
300 E S –K– + 1 / Was + 1 1 –K–
1 / Was+ 1 A Transfer Fcn
– 1 / 5 000s + 1 s V3
Constant1 Gain3 Transfer Fcn3 1 Cm2 x = Ax + B t/mn5
Rampe1 Add Gain Integrator u –K–
Transfer Fcn2 1 / Wis + 1 y = Cx + Du
Limitations +/-Cn q1q3
6.667 Transfer Fcn1 State-Space t/mn6
a –K–
Constant Display In 1 Out1 1 Cr q2q3
Rad/degrés1
–K–
cbo 20 Step Gain4
Rampe
Rad/Degrés 2
Constant3 Display1 Scope
Prise en charge de 2 Cmn à100 s
Scope2
0
+ Gain1
A 4,667e+0,04 1 × +
1 / Wfs + 1 ÷ 1
Constant8 Display6 Add1
Transfer Fcn4 Divide
1 Gain2
La première simulation (figure 22) prend en compte une méca- d la distance entre les axes des pinceurs, R le rayon des pinceurs,
nique parfaitement symétrique, K1 = K2 , J1 = J2 et des perfor- V la vitesse de la bande et E le module de Young défini par :
mances assez significatives, ωcbo = 20 r/s (ωa = 6,66 r/s), compte
tenu des pulsations de résonance.
Une tôle en traction se voit imposée une déformation élastique. Finalement, on obtient :
Dans la mesure où le phénomène est réversible, il obéit à la loi de
Hook.
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300
295
290
98 98,5 99 99,5 100 100,5 101 101,5 102
t (s)
300
– 60
– 80
295
– 100
– 120 290
– 140 98 98,5 99 99,5 100 100,5 101 101,5 102
– 160 t (s)
– 180
100 101 102 103
ω (r/s)
– 50
Torsion q2 – q3 – Retour vitesse sur Ω1
Degrés
– 100 1
0,9
0,8
– 150 0,7
100 101 102 103 0,6
ω (r/s) 0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
98 98,5 99 99,5 100 100,5 101 101,5 102
t (s)
Avec un bouclage sur Ω2 les résultat sont identiques
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50
50
0
0
– 50
– 50
– 100
– 100 – 150
– 150 – 200
100 101 102 103 100 101 102 103
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r/s r/s
A B
S section du produit
(23)
JA R V R
JB
A B
d x
(22) (24)
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dB Boucle ouverte
R 40
+
1 A
30
Cm
A + JA p
20
–
ESR 1
V 1+ d p T 10
+ V
+ 1 0
Cm
B JB p
– B – 10
R
– 20
– 30
Figure 25 – Représentation graphique du fonctionnement
de deux pinceurs avec une tôle
– 40
10– 1 100 101 102 103
ω (rd/s)
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E S R2 1 dB Boucle fermée
V d
1+ p 5
V
– 0
CmA 1
ΩA
+ JA p
–5
– 30
– 35
soit sensiblement identique à celle obtenue avec la bande. 10– 1 100 101 102 103
ω (rd/s)
La figure 28 résume le fonctionnement des rouleaux pinceurs.
La bande est maintenue en traction par l’écart de vitesse entre les
rouleaux. Figure 27 – Diagrammes de Bode de la fonction de transfert de (24)
Cm
Réf. ΩB B
+ p
+ A ⎛ p⎛ Boucle ωab 1+ ω
⎜⎝ 1+ ω ⎜⎝ ab ΩB
p couple
Réf. ΔΩ a
JB p 2 + p . ωab+ ω n2
+ –
Cm
A
1 p
+ A ⎛ p⎛ Boucle ωab
1+
ωab
p ⎜⎝ 1+ ω ⎜⎝ ΩA
Réf. ΩA 1+ p a couple
wA JA p + p . ωab+ ω n2
–
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A B
V Ω r
Io
Θ T
A
α
ΩA
I
B
Moteur couple
q E e
T MC
Jb
Référence
d’allongement
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1 E −e
Remarque sur la dynamique de couple t AB ≈
Ω r
La figure 25 permet d’évaluer la progressivité de la prise en
charge donc le gradient de couple que doit fournir la motori- Figure 30 – Écrasement
sation. Le couple de la motorisation Cn et le surcouple d’écra-
sement sont déterminés par les mécaniciens qui les obtiennent
autant par le calcul que par l’expérience acquise sur des équi- Réguler un laminoir se limite donc, le plus souvent, à de la régu-
pements comparables. lation de vitesse, avec des spécificités particulières, stabilité, préci-
Prenons un exemple numérique sur un équipement de forte sion, temps de réponse, robustesse, qui sont en relation avec la
puissance : r = 450 mm, E = 300 mm, e = 200 mm et fonction des entraînements dans le processus global de laminage.
N = 60 t/mn, on suppose que l’écrasement (figure 30) demande Les entraînements rencontrés dans les laminoirs ne sont générale-
un couple de 2,25 Cn . On trouve : ment pas simples du fait des mécaniques qui comprennent des
élasticités, en relation avec les allonges et/ou le produit laminé.
Avant construction et parfois même au niveau des appels d’offres,
l’électricien doit vérifier la compatibilité des performances souhai-
tées avec les mécaniques proposées, et le cas échéant proposer
des modifications mécaniques pour éloigner, par exemple, cer-
taines fréquences propres des zones de travail : l’utilisation de
moyens de simulation est incontournable.
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Ethernet …
Serrage
Jauge
Jauge
d’épaisseur d
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d’épaisseur g
Planeuse
GI Dg Cisaille
GI Dd
Enrouleur
GI Bg GI Bd à papier
Cage
Enrouleur Enrouleur
à papier à papier Dévidoir
Bobineuse
Bobineuse
droite
gauche
Les appareils élémentaires qui composent un laminoir réversible Les bobineuses sont, soit des enrouleuses, soit des dérouleuses,
à froid sont la cage qui lamine la tôle et les bobineuses : en fait, les dans les deux cas le fonctionnement est le même. La modélisation
bobineuses bobinent sur une passe et débobinent sur la passe d’une enrouleuse est donnée à la figure 32 : en amont de la bobi-
suivante. Sur certains laminoirs, on compte jusqu’à vingt passes. neuse est représentée une cage qui lamine la bande et qui contrôle
Bobineuses et cage ont des contrôles rapprochés (couple, vitesse) la vitesse V de la bande. Comme la force de traction est constante,
différents adaptés à la fonction, mais ils sont liés entre eux, en ce procédé est à puissance constante P = F V = C Ω. La force de
particulier au niveau des références, des automatismes et des traction F est contrôlée par la bobineuse. Une bobineuse n’est pas
calculateurs de niveau supérieur. contrôlée en vitesse, puisque celle-ci évolue avec le rayon de la
D’une manière simpliste, on peut dire que la cage assure bobine, il existe donc une relation entre V et Ω vitesse de rotation
l’entraînement de la bande et le contrôle de l’épaisseur, donc elle de la bobine, de la forme RΩ – V = 0. La traction de la bande tient
comprend une régulation de vitesse et une régulation de serrage. compte de son élasticité, par l’intermédiaire du module de Young.
L’élasticité de la bande est un paramètre important, d’autant
La fonction principale des bobineuses est d’assurer la traction de qu’entre la bobineuse et la cage, on rencontre des distances qui
la bande, elle peut assurer un petit contrôle d’épaisseur qui est peuvent être de l’ordre de trois à quatre mètres voire plus.
assez réduit et limité à la correction d’erreurs d’épaisseur infé-
rieures au centième de millimètre. En partant de la définition du module de Young, on peut écrire
Les puissances de ce type d’équipement vont de quelques , S section de la bande et d distance entre bobineuse
dizaines de kilowatts à environ 4 mégawatts.
et cage.
Afin de calculer le coefficient d’allongement, nous prenons
4.1 Fonctionnement d’une bobineuse E = 210 000 N/mm2 valeur classique pour l’acier, soit
E = 210 × 109 N/m2 avec L (largeur de bande) = 0,5 m, e (épaisseur
Les exemples de bobineuse sont extrêmement nombreux en de bande) = 2 mm d’où s = 10–3 m2, d (distance cage
métallurgie des métaux ferreux ou non ferreux (voire également bobineuse) = 3 m. On arrive à k ≈ 70 × 106 N/m.
l’industrie du papier) :
– trains continus à bandes ; La force ou traction est de la forme où β est un
– lignes de traitement (décapage...) ;
– laminoirs réversibles à froid ; coefficient de frottement proportionnel à la vitesse d’allongement,
– lignes de traitements spécifiques (galvanisation, etc.) ; β = 175 000 Ns/m, cette valeur est basée sur l’expérience, et plus
– lignes de parachèvement (refendage, découpe...). précisément sur un amortissement observé de 0,2.
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Cage du laminoir
V β
cage + 1 – k + – T
V Cm R
– Jp + p ++
F Vitesse de la bande
RT β
dx Ω
R R
cage
d
Bobineuse Figure 33 – Représentation graphique du système d’équations (25)
(25)
Il apparaît donc clairement que deux paramètres clés doivent être être mise sous la forme :
définis, R et J qui est, d’ailleurs, une fonction de R. La mesure
directe de R n’est pas aisée, on préfère une mesure indirecte en
fonction de la vitesse de la bande et de la vitesse de rotation de la (27)
bobine.
Ce calcul du rayon est numérique depuis une trentaine d’années,
il est réalisé en partant de générateurs d’impulsions (GI) ; GI sur Une estimation des paramètres ωn , z est donnée à la figure 34.
rouleau déflecteur pour la mesure de V et GI sur le mandrin de la Précédemment nous avons défini :
bobineuse.
β = 175 000 Ns/m, k = 70 × 106 N/m d’où ωaf = 400 r/s.
Si la précision sur la traction n’est pas très élevée ± 1 % de la
traction maximale en régime stationnaire et ± 5 % dans les régimes La relation (27) peut se mettre sous la forme suivante :
transitoires, il n’est pas nécessaire d’utiliser un tractiomètre. Pour
les précisions plus importantes, un tractiomètre est nécessaire, du
fait des pertes toujours difficiles à prévoir avec précision. À l’ori- (28)
gine, cette fonction était réalisée avec un rouleau déflecteur, coû-
teux et surtout assez lent, ce qui pénalisait la rapidité de la boucle
de traction. Maintenant, il existe sur le marché des solutions qui Sous cette forme, le rôle de la compensation d’inertie
permettent d’atteindre des précisions de l’ordre de 0,2 % et qui ont (figure 35), est évident, quand la vitesse de bande varie, suite à
des bandes passantes compatibles avec les exigences de laminage une évolution de la vitesse de cage, il importe de maintenir la trac-
modernes. tion. D’où une évolution, a priori, du couple moteur en fonction de
L’inertie , sur l’axe de la bobine, est facilement calculable, dès la dérivée de la vitesse de bande, pondérée par . La dérivée de la
que R est connu :
vitesse de bande peut être mesurée, elle peut aussi avoir pour ori-
gine le contrôle de la cage.
La simulation globale de la figure 36 ne fait aucune hypothèse
avec Jm moteur, ramenée sur l’axe de la bobine, sur la régulation de couple, seules les performances sont préci-
Jmec mécanique sur l’axe de la bobine, sées. En boucle fermée nous supposons que les performances
sont équivalentes à un système du premier ordre dont la pulsation
Jb inertie de la bobine. résiduelle est de 300 rd/s. La grandeur régulée est la traction :
Il s’agit de l’inertie totale ramenée à l’axe de la bobineuse. S’il
existe un réducteur (ce qui est généralement le cas, entre moteur
et bobine) on pose n = vitesse bobine/vitesse moteur. D’où
, Jtm est l’inertie totale ramenée au moteur.
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Figure 34 – Évolution des paramètres en fonction du diamètre pour une largeur de bande de 0,5 m
1 600
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118,3
m/s Rampe V Divide2 kci
nmin rd
J R
0 From3 From5 TrCIVb Out10 160
CI
Signal 1/KC2 VBande rd/s
nmax
Generator1
Vbande Out11 2
-K- Traction1
e en mm
kci1 Subsystem
12 000
Traction m · N
10 000
4 m/s
8 000
6 000 Vitesse de la bande (imposée par la cage ( X 2000)
4 000
2 000
Compensation d’inertie m · N
0
– 2 000
– 4 000
– 6 000
0 50 100 150
t (s)
t/mn
20
Vitesse bobineuse
15
10
5
0
–5
0 50 100 150
t (s)
kmN
7
6 Couple bobineuse
5
4
3
2
1
0
0 50 100 150
t (s)
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120 traction soit constante, ainsi que la vitesse linéaire de la bande, est
Palier à 100 t/mn (ce palier peut
100 un processus à puissance constante P = T V = C Ω quand la vitesse
éventuellement être supprimé.)
80 de rotation évolue dans un sens, le couple moteur évolue dans
60 Fonctionnement l’autre sens. Soit t1 et t2 deux instants dans une même passe, les
40 normal couples C1 et C2 sont directement liés aux rayons de la bobine à
20 Rupture ces mêmes instants :
Vitesse nulle
0
– 20
0 40 s 50 100 150
s
En électrotechnique, pour une variation de vitesse limitée, la ten-
sion machine est maintenue constante, ce qui signifie que le flux
kmN Couple sur la bobineuse évolue dans le rapport des vitesses , la variation de
8
flux étant dans le rapport des rayons. En pratique, la variation de
6
rayon des bobines d’un laminoir à froid peut aller de 1 à 5. Cette
4 variation de flux, ou défluxage, est bien difficile à obtenir avec les
2 moteurs à courant continu, elle l’est tout autant avec les machines
0
à courant alternatif, dont la souplesse S est dimensionnante,
comme le montre les formules (8) pour les asynchrones et (13)
–2 pour les synchrones.
–4 Dans le but d’optimiser les machines, il faut donc renoncer à des
–6 désexcitations trop fortes. En fait, ce qui est incontournable c’est le
0 50 100 150 couple qui, même avec les machines à courant alternatif, est
s approximativement de la forme C = k Φ I ; pour le réaliser, deux
paramètres sont accessibles, le flux et le courant.
En fait, lors d’une montée en vitesse, l’idée de base est de
désexciter la machine plus tardivement dans le but de réduire la
Figure 38 – Comportement en rupture de bande souplesse de la machine. La machine reste plus longtemps à son
flux maximal, d’où l’appellation flux maximal.
Dans l’exemple des tracés de la figure 40, nous avons pris en
compte une forte variation du diamètre de la bobine Rmax/Rmin= 5.
réf. calculée en Sans le fonctionnement à flux dit maximal, il aurait fallu des
partant de la vitesse machines avec une souplesse de 5. Avec une traction de 100 kN et
de la bande Limitations une vitesse de bande de 4 m/s, les machines auraient une puis-
Ω réf. en cas Ω réf Cm Régulateur sance de 400 kW, mais compte tenu des impératifs de souplesse,
+ +
de rupture relations (8) et (13), la puissance de dimensionnement serait beau-
PI de couple
de bande – coup plus grande.
Ωm prise Nous avons retenu pour cet exemple un réducteur de rapport 10
sur et une machine avec 4 pôles. Il en résulte que les fréquences
le moteur Régulateur extrêmes sont 12,73 et 63,66 Hz, la fréquence intermédiaire de
de traction et CI désexcitation retenue est la moyenne géométrique des fréquences
extrêmes, soit (d’autres choix sont pos-
sibles). Ainsi, la fréquence de définition de la machine est de
28,47 Hz avec une souplesse de 63,66/28,47 = 2,23. Une telle sou-
plesse n’entraîne aucun surdimensionnement que la machine, soit
Figure 39 – Introduction de la régulation de vitesse synchrone δ ou asynchrone Cd .
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500
450
400 4.4 Répartition du contrôle
350
300 Jadis, tout le contrôle était localisé au droit des actionneurs.
250 Maintenant, avec les machines à courant alternatif, c’est juste les
10 20 30 40 50 60 70 régulations de couple et flux qui restent à ce niveau. Tout ce qui
Hz est lié à la traction, au calcul du diamètre, à la compensation
d’inertie se trouve implémenté dans les calculateurs, figures 31
Courant machine et 41. On trouve donc au droit des actionneurs des variateurs de
A
vitesse presque classiques, avec toutefois la possibilité de fonc-
800
tionner sans le niveau d’automatisme supérieur, en maintenance
750
par exemple.
700
650 C’est à ce niveau que l’on va trouver l’ensemble des séquences
600 hydrauliques, cela va de la manœuvre des bobines au serrage de
550 la cage qui est une fonction fondamentale. Les modèles mathé-
500
matiques font le lien entre vitesse de bande, effort de ser-
rage et traction de la bande, la gestion des séquences du
450
système et des servitudes, le démarrage des machines et de leur
400 ventilation, le démarrage des pompes à huile, comptabilisation des
350 heures de fonctionnement à des fins de maintenance. C’est égale-
10 20 30 40 50 60 70 ment à ce niveau que l’on trouve les dispositifs de conduite du
Hz laminoir, pupitres ou claviers et la visualisation du fonctionnement
. 冑 2 = Φs
Vs du système.
Flux machine
ωs
3,2 De plus, ce niveau d’automatisme est connecté à la gestion de
3 production globale de l’usine.
2,8
2,6
2,4
2,2 5. Commande du serrage
2
1,8
Le serrage d’un laminoir consiste à régler l’écartement des
1,6
cylindres à la valeur désirée pour que le produit sorte à l’épaisseur
1,4 voulue. Il doit présenter deux propriétés essentielles :
10 20 30 40 50 60 70
Hz – il doit être irréversible, c’est dire que la valeur de l’écartement
ne doit pas pouvoir être modifiée par l’effort important (de l’ordre
Figure 40 – Définition de la machine en fonction de la fréquence de 10 000 kN) qui s’établit entre les cylindres au moment de l’enga-
gement du produit dans le laminoir ;
Exemple – il doit permettre un réglage précis de l’écartement pour un
laminoir à froid, il doit être possible de le modifier d’une faible
Définition d’une machine synchrone p = 2, fonctionnant avec quantité allant jusqu’ à quelques micromètres. De plus, il doit per-
cos φ = 1. mettre de modifier rapidement la valeur de l’écartement quand il
Un = 660 V, In = 350 A, fn = 28,47 Hz, Cn = 4,47 mkN, est lié à une régulation d’épaisseur, de manière à limiter le plus
Cmax = 10 mkN à 12,73 Hz. possible la longueur de produit hors tolérance.
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Ethernet …
Séquences Séquences
Régulation Régulation
auxiliaires hydrauliques
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S vérin
L’ensemble constitué par la liaison servovalve/vérin, le vérin et D’où la fonction de transfert entre le déplacement du vérin x et
les masses mécaniques M misent en mouvement, l’élasticité K de le débit sortant de la servovalve Qs :
la cage du laminoir et la compressibilité des masses d’huile,
constitue un système oscillant. La figure 43 schématise le système
ayant pour paramètres : L la longueur du tuyau de liaison, s la sec-
tion du tuyau de liaison, S la section du vérin, M les masses méca- (35)
niques mobiles, K l’élasticité de la cage et x le déplacement du
vérin.
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dx/dt
S
QT
– –
PT P x
b S2 b S 1
Qs
+ LsP + – r LsP + Vp + – Mp p
QT
P (32)
(33) (31) Pm
(34)
K
Cette formule permet d’identifier deux modes principaux de de laminage de manière à pouvoir corriger les effets d’éventuels
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– un mode propre au vérin et à la mécanique à la pulsation : Compte tenu du résiduel de la boucle x/Qs qui est de l’ordre de
444 r/s et du résiduel nécessaire, qui est de 500 r/s, le résiduel glo-
bal ωr de Isv/U et σ/Isv doit être très élevé.
Les différentes fonction de transfert sont maintenant définies, il Donc on va réguler (figure 46b ), le modèle du tiroir, et ainsi une
importe à présent de réguler le système, dans le but d’obtenir les estimation de l’ouverture devient disponible, avec la dynamique
performances souhaitées, soit une bande passante de 250 r/s. Pour souhaitée.
obtenir ce résultat, la pulsation résiduelle de l’ensemble des
boucles doit être supérieure à 500 r/s. Pour des raisons technologiques, il est souhaitable d’inclure
dans la boucle d’estimation un modèle de la boucle courant
(figure 46c ), on pourrait directement utiliser le courant
5.3.5 Régulation (figure 46b ), en fait, c’est la distance entre le contrôle et le lami-
noir, donc l’introduction possible de bruit dans la liaison, qui milite
pour ce choix).
La bande passante souhaitée est de 250 r/s dans le but de rendre
cette commande efficace dans une boucle de régulation de l’effort Avec une modélisation fidèle, σ sera proche de .
s Max 2 1
wn 2
Réf. x Rèf. IsvMax p + 2 z wn p + wn2
Qs Position
1 Vérin x
Régulateur Régulateur Régulateur F (p)
Servovalve k3
de position P0 ± P d’orifice de courant
p
Isv
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s (36)
Tiroir de la
servovalve
avec
+ sˆ
Régulateur Boucle Modèle
Rèf. σ d’orifice courant du tiroir
–
La fonction de transfert en boucle ouverte est tracée figure 47
avec les valeurs suivantes : ωi = 4 000 r/s, ωn = 435 r/s,
ωa = 1 000 r/s et ωcbo = 2 000 r/s. Ce paramétrage permet de
repousser, en boucle fermée, la pulsation de ωn = 435 r/s à plus de
b 1 000 r/s :
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Isv
Boucle s
Tiroir de la
courant servovalve La fonction de transfert en boucle fermée met en évidence une
Réf. Isv petite résonance aux environs de 2 000 r/s.
Pour les pulsations faibles, cette résonance est assimilable à un
+ Modèle sˆ premier ordre à environ 1 000 r/s (cette approximation se justifie
Régulateur Modèle
Rèf. σ de la en observant la phase) :
d’orifice du tiroir
– boucle I
Îsv
(37)
c
Si la modélisation est suffisamment précise, on peut estimer que :
Figure 46 – Régulation de l’orifice
(38)
Soit une boucle courant de la forme ;
La détermination du régulateur de position (figure 45) prend
naturellement en compte la formule (35) par le biais de son
résiduel : deux pulsations de deuxièmes ordre à 2 000 et 1 600 r/s,
soit un premier ordre équivalent à 444 r/s.
La figure 48 résume l’évolution du bouclage à partir de laquelle
la fonction de transfert du tiroir (déjà donnée) est : la détermination du régulateur A (p ) est possible. Le résiduel à
444 r/s est un peu juste pour que les 250 r/s soient dans la bande
passante. Pour augmenter la marge de phase une avance de phase
dans la boucle est nécessaire. D’où la forme du régulateur :
Nous allons donc étudier les performances et la stabilité du bou-
clage . En posant avec un régulateur de la forme
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–5
– 10
– 15 ωcbo
– 20
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– 25
102 103 104
ω (r/s)
devient après bouclage :
dB Boucle fermée
5
– 10
En partant de la définition, déjà donnée, des paramètres élec- Dans les laminoirs finisseurs, le serrage hydraulique est à même
triques moyens d’une servovalve, L = 0,5 H et R = 100 Ω, sachant de rendre des services importants, plus du fait de sa grande préci-
que le courant maximal de commande est de l’ordre 50 mA, nous sion et de sa souplesse, que du fait de sa rapidité (les produits à
en déduisons que la tension maximale, en régime établi est de 5 V. laminer étant beaucoup plus réguliers et beaucoup plus longs).
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Kx Kx
F (p) ≈ 2 2 ≈
⎛ p ⎞ ⎛ p ⎞ p
1+
⎜⎝ 1 + 2 000 ⎟⎠ ⎜⎝ 1 + 1600 ⎟⎠ 444
Réf. x + KQ
F (p) x
A(p) p
1+ p
– 1000
+ KQ K x
Réf. x x
A(p) ⎛ p ⎞⎛ p ⎞
– p ⎜1 + ⎜1 + ⎟
⎝ 1000 ⎟⎠ ⎝ 444 ⎠
N
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20 0
0
– 20 Bande passante
– 20 ~ 500 r/s
ωcbo – 40
– 40
– 60
– 60
– 80
– 80
– 100 – 100
– 120 – 120
101 102 103 104 101 102 103 104
ω (r/s) ω (r/s)
6. Régulation d’épaisseur choisir celui ou ceux sur lesquels on devra agir pour corriger les
écarts détectés.
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+ 15 V Position
R2 Liaison de serrage
Épaisseur
torsadée de sortie
blindée Référence
R1 Serrage
e – u L = 0,5 H de position
–
+ Isv Laminoir
+
R1 Ampli. Référence
Régulateur – 15 V Dérouleuse
de puissance de traction
0V Traction
Couple
R de freinage
A= 2 r = 47 Ω R = 100 Ω
R1
0V
e + u 1 i Épaisseur dVb/dt Faux
A
– R +r +L p d’entrée ronds
Dérives
thermiques
r
Les perturbations
1 1 1 R + r 100 + 47
= , we = = = 294 r /s
R + r + L p R + r 1+ p Figure 51 – Variables pour un laminoir à froid
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L 0, 5
we
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varier dans un rapport de 1 à 3 suivant les conditions de laminage : la partie qui n’a pas été causée par les variations d’erreur d’épais-
métal recuit ou écroui après une dizaine de passes, et la rigidité des seur d’entrée.
laminoirs. Pour assurer une bonne qualité, constante, des produits
obtenus, il est souhaitable de prévoir dans les régulations d’épais- 6.3.3.4 Moyens de correction
seur une auto-adaptation des gains des boucles de régulation.
Les moyens classiques de réglage de l’épaisseur de la tôle sor-
6.3.3.3 Auto-adaptation des gains des boucles tant du laminoir sont, par ordre croissant d’efficacité :
de régulation – la modification de la vitesse. Elle a une faible influence sur
Quand une portion de tôle passe sous la jauge aval, on connaît l’épaisseur, elle n’est donc pas retenue, sauf exception, comme
les grandeurs suivantes : moyen de réglage, parfois c’est un moyen transitoire de compen-
sation (§ 5.3.3.7) ;
– l’erreur d’épaisseur mesurée à l’entrée ;
– la modification de la traction. Elle a une importance significa-
– l’erreur d’épaisseur résiduelle à la sortie ;
tive sur l’épaisseur mais l’amplitude possible d’une telle action est
– la correction de serrage effectuée sur cette portion de bande ;
réduite du fait des problèmes de stabilité de la bande dans la cage,
– la correction de traction effectuée sur cette portion de bande.
ainsi qu’à sa planéité. La plage de variation de traction autorisée
Cette connaissance permet de déterminer les valeurs des gains permet en général de corriger les erreurs inférieures au centième
de la régulation qui auraient rendu nulle l’erreur de sortie. de millimètre ;
Une erreur d’épaisseur d’entrée Δe1 se transforme en une erreur – la modification du serrage. Pour les modifications plus
d’épaisseur de sortie Δe2 en passant dans la cage. importes, il faut modifier l’entrefer par une action sur le système
de serrage.
Sur le diagramme force/position de la figure 53, la variation
d’épaisseur Δe1 correspond à un déplacement de fonctionnement
du point A vers le point B. Si l’on veut compenser l’erreur d’épais- 6.3.3.5 Recentrage de la correction de traction
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seur de sortie Δe2 , par un mouvement de serrage, il faudra provo- La variation de traction est limitée. Quand la valeur de la correc-
quer un déplacement ΔS des cylindres, le point de fonctionnement tion atteint l’une des bornes permises (± 1/100 de mm), il est néces-
passe alors de B à C. saire d’effectuer un recentrage de la traction pour pouvoir
Le rapport ΔS /Δe2 représente le gain de serrage As permettant continuer à réguler l’épaisseur. Ce recentrage se réalise par une
de calculer les variations de serrage à appliquer pour corriger une modification combinée et rigoureusement synchronisée de la trac-
erreur de sortie Δe2 . La figure 53 nous conduit à l’expression de tion et du serrage pour n’engendrer aucune variation d’épaisseur
As : de la tôle.
α β
A
D
ΔS Δe1 ΔS
Δe2
Δe1
Δe2
Évolution de
Module de l’épaisseur d’entrée
rigidité du
α laminoir
Épaisseur
Ouverture des e
cylindres à vide Épaisseur d’entrée
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6.3.3.7 Influence de la vitesse de laminage définition des machines. Le dimensionnement des machines alter-
sur l’erreur d’épaisseur natives, synchrones ou asynchrones, en particulier thermique est
Les variations de vitesse du laminoir induisent des variations bien difficile à traiter dans sa globalité ; les grandeurs dimension-
d’épaisseur dues à la variation d’épaisseur des films d’huile entre nantes étant le couple, la vitesse, le flux, et bien sûr les cycles. Les
les pièces mécaniques en rotation dans la cage de laminage. Sur les échauffements sont en relation avec ces quatre paramètres, mais
laminoirs multicylindres, les variations sont faibles et facilement les constantes de temps thermiques, rotor et stator, sont diffé-
compensées par la régulation aval. Sur les laminoirs du genre rentes et seulement connues des motoristes.
quarto, l’influence des variations de vitesse sur l’épaisseur n’est pas Il était impossible de traiter l’ensemble des motorisations ren-
négligeable et il est nécessaire d’envisager une compensation a contrées dans les laminoirs, mais sans avoir été exhaustif, nous
priori pour éliminer les erreurs qui apparaissent lors des accélé- avons décrit les cas génériques les plus fréquemment rencontrés,
rations et des ralentissements. Cette compensation se fait par une des bobineuses au serrage hydraulique des cylindres.
légère diminution de la traction pendant l’accélération et une légère
augmentation pendant le ralentissement. Ce dispositif est d’autant Nous avons utilisé une méthode d’analyse simple et classique,
plus intéressant que le taux d’accélération est important. dans le domaine fréquentiel (plan de Bode). D’autres approchent
sont possibles, dans le domaine temporel (espace d’état, bien
adapté aux cas multivariables), elles sont plus performantes, plus
7. Conclusion complexes, mais manquent de robustesse. Elles ne posent généra-
lement pas de difficultés majeures aux bureaux d’études qui les
envisagent, mais elles sont susceptibles d’engendrer des difficultés
Par rapport à l’ensemble des motorisations à fréquence variable, à la mise en route sur les sites. Si de telles méthodes sont utili-
la particularité des laminoirs qui sont fréquents pour ne pas dire sées, elles doivent s’accompagner de logiciels permettant une
systématiques, c’est l’importance de leurs fonctionnements à puis- mise en service facile (identification, paramétrage) en minimisant
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sance constante. Nous en avons expliqué les conséquences sur la les interventions des spécialistes.
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P
O
U
Commande et régulation R
des laminoirs
E
par Jacques COURAULT
Ancien directeur des développements en Électronique de Puissance, Alstom Power
N
Conversion
S
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numérique des machines. Évolution des
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5 - 2016
Doc. D 5 345
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