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Chap 12 Beurre
Chap 12 Beurre
Tableau 12.1
Composition essentielle des produits à base de matière
grasse du lait et de margarine
Produits à base Produits à base Produits à base
de MG du lait de MG mélangées de margarine
Tableau 12.2
Nom des produits à base de MG du lait et de margarine
Teneur en MG Produits à base Produits à base Produits à base
% de MG de lait de MG mélangées de margarine
Le beurre
Les beurres sont généralement classés en deux catégories principales :
• le beurre de crème douce
• le beurre de crème acide ou maturé, fabriquée à partir de crème acidifiée
bactériologiquement.
Il est également possible de classer le beurre suivant sa teneur en sel : non salé, salé
et extra salé.
Jusqu’au milieu du 19e siècle, le beurre était encore fabriqué à partir de crème que
l’on laissait acidifier naturellement. On écrémait ensuite le lait et on versait la crème
dans un cuveau de bois, appelé baratte, où l’on faisait le beurre à la main. Le
processus d’acidification naturelle est très sensible et l’infection par les micro-
organismes altérait souvent le résultat.
Quand les techniques du froid furent mieux connues, il devint possible de séparer
la crème avant qu’elle ne fût acide et de fabriquer le beurre à partir de crème douce.
La fabrication du beurre
A l’origine, le beurre était fabriqué à la ferme pour la consommation domestique. Puis
on utilisa une baratte manuelle (figure 12.1). Une fois le barattage terminé et le
babeurre récupéré, les grains de beurre étaient recueillis dans une auge creuse, puis
on les malaxait manuellement jusqu’à obtenir une siccité et une structure acceptables.
Les procédés industriels de fabrication du beurre incluent généralement de
Le beurre peut être fabriqué en nombreuses étapes. La figure 12.2 présente un schéma de la production discontinue
baratte dans un procédé discontinu avec barattage et production continue dans des butyrateurs. Les barattes sont
ou continu à l’aide de machines toujours utilisées, mais on les remplace de plus en plus par des machines de
modernes. production continue.
La crème peut provenir d’une laiterie fournissant du lait de consommation
(surplus de crème); elle peut être également séparée du lait entier à la crémerie.
Dans le premier cas, la crème doit avoir été pasteurisée par le fournisseur. Le
stockage et la livraison à la crémerie doivent être effectués de manière à éviter la
9
7
13
11
12 13
6
10
Babeurre
Lait Ferments
Lait écrémé Fluide de refroidissement
Crème Fluide de chauffage
Beurre Module optionnel
Fig. 12.2 Etapes d’un procédé général
dans la production discontinue et
réinfection, l’incorporation d’air ou la formation de mousse. Après les procédures de continue du beurre de culture.
réception, le pesage et l’analyse, la crème est stockée en cuves.
Si la crème est produite à la crémerie, le lait entier est préchauffé à 63°C dans le 1 Réception du lait
pasteurisateur avant d’être séparé. On achemine ensuite la crème chaude vers une 2 Préchauffage et pasteurisation du
cuve de stockage intermédiaire avant de la pomper dans le pasteurisateur de crème. lait écrémé
3 Séparation de la matière grasse
Pour un traitement délicat de la crème, se reporter à la description de la méthode 4 Pasteurisation de la crème
Scania, dans le chapitre 8. 5 Dégazage sous vide (selon le cas)
Le lait écrémé du séparateur est ensuite pasteurisé et refroidi, puis dirigé vers la 6 Préparation des ferments (selon le
cuve de stockage. Si le beurre que l’on doit fabriquer est du beurre de crème maturée, cas)
une partie du lait écrémé doit être utilisée à la préparation du levain. 7 Maturation de la crème et
Ensuite, à partir de la/les cuve(s) de stockage intermédiaire, la crème est acidification (selon le cas)
8 Traitement thermique
pasteurisée à une température de 95°C ou plus. Une haute température est
9 Barattage/malaxage, procédé
nécessaire pour détruire les enzymes et micro-organismes qui risqueraient d’altérer discontinu
la conservation du beurre. 10 Barattage/malaxage, procédé
La destruction des micro-organismes indésirables est également bénéfique dans continu
le cas du beurre de crème acide car elle permet de créer de parfaites conditions de 11 Collecte du babeurre
développement pour les ferments. Le traitement thermique libère des composés 12 Silo à beurre avec convoyeur à vis
sulfhydriques fortement antioxygénés, qui réduisent le risque d’oxydation. 13 Machines d’emballage
On peut également inclure le dégazage sous vide dans la chaîne de fabrication
si la crème a un goût ou un arôme indésirable, un goût d’oignon par exemple. Tout Le dégazage sous vide par
aromatisant est lié dans la matière grasse et, à moins de le supprimer, il se transmet dépression est recommandée
au beurre. Le traitement au vide avant la pasteurisation nécessite le préchauffage de lorsque la crème possède un goût
la crème à la température requise, puis son refroidissement rapide pour dégager le très fort ou un défaut d’arôme, un
gaz et les substances volatiles inclus. Ensuite, la crème est réacheminée vers le goût d’oignon, par exemple. Le
pasteurisateur pour subir un traitement complémentaire (chauffage, séjour et traitement au vide peut avoir un effet
refroidissement) avant de passer à la cuve de maturation. défavorable sur le rendement et la
Dans la cuve de maturation, d’un volume maximum recommandé de 30000 litres, consistance du beurre.
La matière première
La crème doit être de bonne qualité bactériologique, sans défaut d’arôme ni de goût.
L’indice d’iode est le facteur décisif dans la sélection des paramètres de fabrication.
A moins d’y remédier, la matière grasse avec indice d’iode élevé (teneur élevée en
graisse insaturée) produit du beurre graisseux. On peut obtenir du beurre de
consistance acceptable à partir de matière grasse dure (indice d’iode réduit à 28) et
de matière grasse molle (indice d’iode jusqu’à 42) en ajustant la maturation en
fonction de l’indice d’iode.
La crème contenant des antibiotiques ou des désinfectants est impropre à la
fabrication du beurre acidifié. Si des micro-organismes nuisibles ont eu l’occasion de
se développer, la crème est inutilisable même si l’on a inactivé les micro-organismes
au moyen d’un traitement thermique. Par conséquent, une hygiène stricte est
essentielle à toutes les étapes du procédé de fabrication.
Dans les pays où il existe une chaîne du froid pour le lait cru, le stockage
frigorifique provoque des modifications dans la composition micro-organique. Là où
il y avait autrefois des bactéries lactiques, il existe maintenant des souches
bactériennes extrêmement résistantes au froid, les bactéries psychrotrophes. Elles
sont généralement détruites au cours de la pasteurisation et n’ont par conséquent
aucun effet sur la qualité du beurre. Toutefois, certaines souches de bactéries
psychrotrophes produisent des enzymes lipolytiques qui décomposent la matière
grasse; ces enzymes peuvent supporter des températures supérieures à 100°C.
C’est pourquoi il est indispensable d’éviter le développement des bactéries
psychrotrophes. Une solution consiste à réfrigérer la matière première entre 2 et 4°C
dès son arrivée à la laiterie et la stocker à cette température jusqu’à sa pasteurisation
La crème contenant des ou, mieux encore, de thermiser le lait à 63-65°C pendant 15 secondes et de le refroidir
antibiotiques ou des désinfectants entre 2 et 4°C. La pasteurisation doit avoir lieu rapidement, dans tous les cas dans
est impropre à la fabrication du les 24 heures après l’arrivée.
beurre de crème maturée.
La pasteurisation
La crème est pasteurisée à haute température, généralement à 95°C ou plus,
L’acidification de la crème
L’acidification de la crème, et le traitement thermique qui donne à la matière grasse
la structure cristalline dont le beurre a besoin pour avoir une consistance optimale,
ont lieu simultanément dans les cuves de maturation. Ce sont généralement des
cuves d’acier inoxydable, munies de trois parois entre lesquelles circule les fluides
de chauffage et de refroidissement. Elles sont équipées d’un agitateur-racleur
pouvant tourner dans les deux sens pour une agitation efficace, même lorsque la
crème a épaissi. Le chauffage comme le refroidissement sont très progressifs, avec
un écart faible de température, avantageuse du point de vue consistance.
Avant de pomper le levain industriel vers la cuve de maturation, il faut d’abord bien
le mélanger. Le levain est souvent pompé avant la crème, même si certains fabricants
La quantité de levain ajouté à la crème préfèrent ajouter le levain dans la conduite de crème. Quelle que soit la méthode
varie entre 1 et 7%, en fonction, utilisée, il est indispensable de mélanger intimement le levain dans la crème.
essentiellement, de la température Pour que le beurre ait la consistance recherchée, la crème a besoin d’un
d’incubation. traitement thermique. Le programme de traitement dépend de l’indice d’iode de la
crème. La température d’acidification est également déterminée par ce programme,
car la maturation a lieu en même temps. Il est possible de modifier le programme de
température, établi en fonction de la consistance, pour l’adapter au levain.
La quantité de levain qu’il faut ajouter à la crème doit être déterminée en fonction
du programme de température du procédé (tableau 12.4). Le levain doit être dosé
pour correspondre à la température d’acidification et de maturation ainsi qu’à la
durée des différentes phases. La dose de levain peut varier entre 1 et 7% de la
quantité de crème. Le taux inférieur s’applique à la température de 21°C, température
à laquelle la crème avec matière grasse dure (faible indice d’iode) est maintenue de
façon intermédiaire; le taux supérieur s’applique à la crème avec matière grasse
molle, maintenue à une température de 15-16°C. Le processus d’acidification doit
être terminé lorsque le traitement thermique est fini et que la crème avance vers la
baratte. A cet instant, l’acidité de la partie non grasse de la crème devrait être de
36°SH environ.
Le traitement thermique
Avant le barattage, la crème est soumise à un programme de traitement thermique
qui contrôle la cristallisation de la matière grasse pour que le beurre ait la consistance
recherchée. La consistance du beurre est l’une de ses caractéristiques qualitatives
les plus importantes, aussi bien directement qu’indirectement, car elle affecte les
autres caractéristiques, principalement le goût et l’arôme. La consistance est un
concept compliqué qui fait intervenir des propriétés telles la dureté, la viscosité, la
plasticité et la tartinabilité.
Les acides gras de la matière grasse du lait sont décrits dans le chapitre 2, “La
chimie du lait”. Les quantités relatives d’acides gras à point de fusion élevé
déterminent si la matière grasse sera molle ou dure. La matière grasse molle a une
forte teneur en acides gras à faible point de fusion, et possède, à température
ambiante, une grande phase de corps gras liquide, c’est-à-dire, un rapport liquide/
solide élevé. A l’inverse, la matière grasse dure a un faible rapport liquide/solide.
Dans la fabrication du beurre, si l’on soumet constamment la crème au même
traitement thermique, c’est la composition chimique du lait qui déterminera la
consistance du beurre. La matière grasse molle du lait donnera du beurre mou et
graisseux, alors que le beurre de la matière grasse dure donnera du beurre mou et
ferme. Il est possible d’optimiser la consistance du beurre en modifiant le traitement
thermique pour l’adapter à l’indice d’iode de la matière grasse. Dans une certaine
mesure, le traitement thermique régit la quantité de matière grasse solide, qui est le
principal facteur qui détermine la consistance du beurre.
La cristallisation du beurre
Après la pasteurisation, la matière grasse des globules gras est sous forme liquide.
Lorsque l’on refroidit la crème à une température inférieure à 40°C, la matière grasse
se cristallise. Si le refroidissement est progressif, les différentes graisses se cristallisent
<28 8 – 21 – 20 1
28 – 29 8 – 21 – 16 2–3
30 – 31 8 – 20 – 13 5
32 – 24 6 – 19 – 12 5
35 – 37 6 – 17 – 11 6
38 – 39 6 – 15 – 10 7
>40 20 – 8 – 11 5
Le barattage
La production discontinue
La crème est barattée après le traitement thermique, et après l’acidification le cas
échéant. Le beurre est traditionnellement fabriqué en barattes cylindriques, coniques,
cubiques ou tétraédriques à vitesse variable. La baratte est équipée à l’intérieur de
lamelles axiales et de battes. La forme, le réglage et la taille des battes par rapport
à la vitesse de la baratte sont des facteurs qui ont une grande incidence sur le produit
fini. Les barattes modernes ont une plage de vitesse qui permet de choisir une vitesse
de malaxage adaptée aux paramètres du beurre que l’on désire obtenir.
Depuis ces dernières années, la capacité des barattes s’est accrue
considérablement. Les grandes crémeries centrales sont équipées de barattes de
8000 ou 12000 litr es ou plus. Avant d’être transférée dans la baratte, la crème est
agitée et la température ajustée. On remplit généralement la baratte à 40-50% pour
laisser de la place à l’écumage.
La formation du beurre
Les globules gras dans la crème contiennent de la matière grasse liquide et de la
matière grasse cristallisée (huile de beurre). Dans une certaine mesure, les cristaux
de matière grasse se sont structurés, si bien qu’ils forment une mince couche près
de la membrane du globule gras.
Le rendement du barattage
Le rendement du barattage est la quantité de matière grasse de la crème
que l’on a transformée en beurre. Le rendement est le coefficient de
matière grasse restant dans le babeurre par rapport au total matière
grasse de la crème. Par exemple, un rendement de 0,50 signifie que 0,5 %
de la matière grasse de la crème est resté dans le babeurre et 99,5% ont été Fig. 12.4 Baratte à beurre pour la
transformés en beurre. Un rendement de barattage est considéré comme acceptable production discontinue.
si la valeur est inférieure à 0,7.
La courbe dans la figure 12.5 montre comment le rendement du barattage peut 1 Tableau de commande
varier sur l’année. La teneur en matière grasse du babeurre est supérieure en été. 2 Arrêt d’urgence
3 Chicanes inclinées
Le malaxage
Le malaxage a lieu lorsque le babeurre a été évacué. Les grains de beurre sont
pressés et écrasés pour ôter l’eau qui existe entre eux. Les globules gras sont soumis
à une haute pression et la matière grasse liquide et les cristaux gras sont expulsés.
Dans la masse résultante de matière grasse (en définitive la phase continue), le
malaxage disperse finement l’eau jusqu’à ce que l’on ait obtenu la teneur en eau
recherchée. Le beurre fini doit être sec, autrement dit la phase aqueuse très finement
dispersée. Aucune goutte d’eau ne doit être visible à l’œil nu.
Il convient de vérifier régulièrement la teneur en eau pendant le malaxage et Rendement du barattage
0,70
l’ajuster pour qu’elle corresponde aux exigences du beurre fini.
0,65
Le malaxage à pression réduite est une méthode utilisée fréquemment. Le résultat 0,55
est un beurre qui contient moins d’air; il est par conséquent plus dur que la normale.
0,50
Dans le beurre malaxé sous vide, l’air représente environ 1% en volume, par rapport
0,45
aux 5 à 7% pour le beurre normal.
0,40
J F M A M J J A S O N D
Le procédé de fabrication
La crème est préparée de la même manière que dans le barattage traditionnel. Elle
est ensuite alimentée en continu entre les cuves de maturation et le butyrateur.
2 3
4
Beurre
Babeurre
7
6
Bregott
Le Bregott est un produit à tartiner à 80% de matière grasse, dont 70 à 80% sont
constitués de matière grasse du lait et 20 à 30% d’huile végétale liquide, telle que
de l’huile de soja ou de colza.
La technique de fabrication est la même que pour le beurre.
Comme le Bregott contient de l’huile végétale, on le classe parmi les margarines.
On peut également l’utiliser pour la cuisine.
Le procédé TetraBlend TM
6 7
1
9 10
4 8
2
11
M M M
3
M M M
M M
14
M
13
M
Crème, 35 – 40 % Arôme
Crème, ≈80 % Sel 12
Babeurre Fluide de chauffage
Huile végétale Fluide de refroidissement
Option
Fig. 12.8 La chaîne de production babeurre, qui contient moins de matière grasse que le babeurre du barattage
TetraBlend pour la fabrication du beurre traditionnel. Dans la plupart des cas, le lait écrémé a une valeur de produit dérivé plus
et de produits à tartiner. élevée que le babeurre.
Pour la production de produits à tartiner de 40 à 60% de matière grasse, la crème
Procédé “laiterie” concentrée à 75-80% environ de matière grasse est diluée avec de l’eau avant d’être
1 Cuve de crème traitée, ce qui réduit la teneur en protéine et lactose. Lorsque la crème que l’on traite
2 Echangeur de chaleur à plaques a la même teneur en matière grasse que le produit fini, la teneur plus élevée en
3 Concentrateur de crème protéine et lactose altère le goût du produit à tartiner.
4 Standardisation de la crème Autre avantage, lorsque l’on utilise la crème concentrée comme base pour les
5 Cuves de précristallisation produits à faible teneur en matière grasse, il n’est pas nécessaire d’utiliser d’émulsifiant
supplémentaire, car les émulsifiants naturels du lait sont présents dans la crème.
Bloc “margarine”
6 Dosage du sel (optionnel)
7 Cuves d’huile végétale La chaîne de production
8 Dosage aromatique La chaîne de fabrication est construite autour de deux blocs :
9 Mélange 1. Un bloc “lait” type avec concentration de la crème, pasteurisation et refroidissement.
10 Cuve tampon 2. Un bloc “margarine” avec préparation du mélange et inversion de phase, ainsi que
11 Pompe haute pression malaxage et refroidissement.
12 Refroidisseur à surfaces raclées La chaîne de production est présentée dans la figure 12.8.
13 Rotors à picots
14 Silo avec convoyeur à vis au fond Le procédé “laiterie” (à gauche de la ligne discontinue, figure 12.8)
Le procédé commence par la crème pasteurisée à 35-40% de matière grasse.
Comme la crème peut provenir d’une autre crémerie ou d’une cuve de stockage de
crème sur place, il faut la chauffer à 60-70°C avant de l’introduire dans le concentrateur
à crème, une centrifuge hermétique. Le degré de concentration, c’est-à-dire la teneur
en matière grasse de la crème, est contrôlé automatiquement par le dispositif de
standardisation continue décrit dans le chapitre 6.2. Il est possible d’atteindre une
teneur en matière grasse de 82% (même de 84%, sur demande spéciale, mais
ensuite au dépens d’une forte teneur en matière grasse (plus de 10%) dans la phase
d’écrémage). Après la standardisation de la matière grasse, on refroidit la crème à
18-20°C avant de l’acheminer vers une cuve de séjour/précristallisation.
L’emballage
Il existe essentiellement trois méthodes de transport du beurre ou des beurres
allégés entre la machine et l’emballage :
1. Le déchargement du produit dans un silo équipé d’un convoyeur à vis au fond. Le
convoyeur achemine le produit vers la machine d’emballage.
2. Le pompage du produit directement vers la machine d’emballage.
3. Le transfert au moyen de chariots remplis de produit. Les chariots sont souvent
équipés d’un convoyeur à vis. Une combinaison de ces méthodes est également
possible.
Le beurre peut être emballé en blocs de 5 kg et plus et en paquets de 10 g à 5 kg.
Le type de machine utilisée dépend du type d’emballage. Les machines sont
généralement entièrement automatiques, et il est souvent possible de reparamétrer
les machines à doser et à emballer pour différentes tailles, par exemple, 250 et 500g,
ou 10 et 15 g.
Le matériau d’emballage doit être étanche aux produits gras et imperméable à la
lumière et aux substances aromatiques. Il doit être également imperméable à l’eau,
sinon la surface du beurre devient sèche et les couches supérieures jaunissent
davantage que le reste du beurre.
Le beurre est généralement emballé dans une feuille d’aluminium. Le parchemin
végétal, autrefois le matériau d’emballage le plus courant, est toujours utilisé, mais
il est maintenant largement remplacé par la feuille d’aluminium, qui est beaucoup
moins perméable.
Après l’emballage, les paquets de plaquettes ou de barres de beurre continuent
vers la machine d’encartonnage. De là, les cartons sont chargés sur palettes et
transportés vers la chambre frigorifique.
La figure 12.2 présente le transport du beurre entre l’équipement de barattage et
les machines d’emballage.
Les mélanges laitiers et les produits tartinables sont emballés le plus souvent en
bacs de 250-600 g.
Le stockage frigorifique
Pour des raisons de consistance et d’aspect, le beurre, les mélanges laitiers et les
tartinables doivent être stockés en chambre frigorifique à 5°C après l’emballage.