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POUVOIR DE

SAINT JOSEPH
ou

EXERCICES DE PIÉTÉ ET NOUVELLES MÉDITATIONS


POUR HONORER SAINT JOSEPH
PENDANT LE MOIS DE MARS
ET À CHACUNE DE SES FÊTES

AVEC UN CHOIX DE CANTIQUES,


DE PRIÈRES, DE PRATIQUES ET D’EXEMPLES

PAR LE R. P. HUGUET, S. M.

Nouvelle édition
à partir de la 22ème édition améliorée de 1876

Éditions Saint-Remi
– 2012 –
Approuvé par :
Son Em. le Cardinal DE BONALD, Archevêque de Lyon,
Mgr l’Archevêque de Milan et
Mgr l’Archevêque de Turin, etc.

ÉDITIONS SAINT-REMI
BP 80 – 33410 Cadillac
Tel/Fax : 05 56 76 73 38
www.saint-remi.fr
AVANT-PROPOS DE L’ÉDITEUR.

Des nombreux ouvrages composés par le R. P. Huguet en


l’honneur du virginal Époux de Marie, aucun n’a été couronné
d’un aussi grand succès que le Pouvoir de Saint Joseph.
Ce volume, parvenu en peu de temps à la vingt-deuxième
édition, a été approuvé par les prélats les plus éminents de France
et d’Italie. Le vénérable et docte évêque de Beauvais, Mgr
Gignoux, l’a recommandé aux prêtres et aux fidèles de son
diocèse, dans un de ses mandements du Carême sur la Dévotion
à Saint Joseph.
En Italie, terre classique de la piété, on a publié plusieurs
traductions de ce livre, devenu à Turin, à Milan, à Rome, etc., le
manuel des serviteurs de Saint Joseph.
Encouragé par ce succès, le pieux auteur n’a rien négligé pour
améliorer cet ouvrage et le rendre de plus en plus digne des
approbations dont il a été honoré.
Dans cette nouvelle édition, les exemples ont été remplacés
par de plus récents ; plusieurs Méditations ont été complétées ;
l’Auteur en a ajouté de nouvelles sur les Fêtes célébrées dans le
courant de l’année en l’honneur des trois augustes Personnes de
la sainte Famille de Nazareth. Enfin, pour répondre aux désirs
des âmes pieuses, quelques cantiques terminent ce volume et en
font le livre le plus complet en l’honneur de Saint Joseph.
——————————
Cet ouvrage a été honoré de l’approbation d’un illustre
confesseur de la foi, Mgr. FRANZONI, exilé à Lyon par le roi du
Piémont.
APPROBATION
DE MONSEIGNEUR L’ARCHEVÊQUE DE TURIN.

Après avoir examiné le Pouvoir de Saint Joseph, composé par le


R. P. HUGUET, prêtre mariste, et traduit en italien par Melle
Joséphine PELLICO, n’y ayant rien trouvé qui ne puisse porter à
l’édification et au plus grand bien des âmes, non-seulement nous
en permettons bien volontiers la publication, mais nous le
recommandons à la dévotion de nos bien-aimés diocésains.

LOUIS, arch. de Turin.


Lyon, le 6 avril 1861.
POUVOIR DE
SAINT JOSEPH.

PREMIÈRE PARTIE.
PROGRÈS DE LA DÉVOTION À SAINT JOSEPH
À NOTRE ÉPOQUE.

I.
TITRES DE CE GLORIEUX PATRIARCHE
À LA VÉNÉRATION ET À LA CONFIANCE DES FIDÈLES.

S’ilaprèsest launedévotion
dévotion en faveur aujourd’hui dans l’Église,
à Marie, c’est celle qui s’adresse à Saint
Joseph, époux de la sainte Vierge et père adoptif de Notre-
Seigneur. Ce double titre de Saint Joseph, les fonctions qu’il a
remplies dans la Sainte Famille en vertu de ce double titre, les
vertus dont il les accompagna, les grâces nombreuses qu’il obtient
à ceux qui l’invoquent, suffisent bien pour justifier
l’accroissement de cette dévotion. Et s’ils ne suffisaient pas, les
besoins des temps où nous vivons achèveraient d’expliquer
l’extension que la Providence a voulu donner à ce culte.
Le mystère de l’Incarnation contenait éminemment, avec la
dévotion à Jésus et à Marie, la dévotion à Saint Joseph. Le Verbe
incarné, sa Mère, son Nourricier ne sauraient être séparés ; ce
sont trois fleurs comme sorties de la même tige, et leurs
dévotions, pour s’être inégalement épanouies, — cela devait être,
car elles ne sont point également nécessaires, — pour s’être
épanouies successivement et à des temps parfois éloignés,
n’infirment en rien le fait de leur commune origine. L’esprit de
Dieu souffle quand il veut, où il veut ; mais toujours, dans ses
ouvrages, Dieu prend conseil de nos besoins et y accommode ses
6 POUVOIR DE SAINT JOSEPH

secours. Placées sous l’influence du même soleil, trois graines,


quoique confiées ensemble à la même terre, ne se développeront
pas simultanément ; et quand il germe, le gland de la forêt n’est
pas tout-à-coup un grand arbre, il le deviendra à son heure ;
laissez-le accomplir ses progrès avec le temps, progrès lents peut-
être, mais sûrs, et l’arbre finira par couvrir la terre de ses puissants
rameaux, dit M. l’abbé Lucot.
Telle a été la dévotion à Saint Joseph. Sentier étroit d’abord,
peu connu, peu frayé, elle est devenue, selon la parole de nos
saints Livres, ce grand chemin tout resplendissant de sainteté, où
germent les plus merveilleuses vertus. Tant d’âmes saintes y ont
passé, qu’il est devenu deux fois glorieux ! Tant de cœurs attristés
y ont retrouvé la paix et la sérénité, qu’en cette vallée de larmes
on y court avec bonheur !
La dévotion à Saint Joseph prend une place de plus en plus
grande dans le cœur des fidèles. C’est un des points lumineux,
gage d’espérance dans un meilleur avenir, qui brillent au milieu du
ténébreux horizon de notre XIXÈME siècle à son déclin.
Souvent, la piété des fidèles, comme le disciple saint Jean,
entraînée par les ardeurs de son amour, marche plus vite que saint
Pierre, c’est-à-dire qu’elle prévient, sous les inspirations de
l’Esprit Saint, qui anime le corps mystique de Jésus-Christ, les
décisions doctrinales et les règles de l’Église. Mais Pierre ne tarde
pas à la rejoindre et à diriger et à sanctionner de l’autorité de la
Foi les développements et les manifestations de la charité des
disciples du divin Maître.
L’Église a le pouvoir de régler le culte que nous devons rendre
aux saints. Elle établit des fêtes en leur honneur ; elle marque le
degré et les titres de glorification qui leur doivent être décernés.
Le Souverain-Pontife Pie IX, qui avait eu la gloire insigne de
proclamer le privilège de l’Immaculée-Conception de Marie, et de
poser sur le front de l’auguste Reine du ciel et de la terre le plus
beau fleuron de sa couronne, devait aussi avoir la gloire de
proclamer l’un des titres les plus éminents de Saint Joseph, et de
le proposer à la vénération et à la confiance des catholiques
comme le protecteur de l’Église universelle.
PROGRÈS DE LA DÉVOTION À SAINT JOSEPH 7

Il n’y a rien de changé dans la gloire dont Saint Joseph jouit


dans le ciel. La gloire qu’il plaît à Dieu de rendre à ses saints sur la
terre par son Église, est susceptible de progrès. Cette gloire
accidentelle s’est accrue pour Saint Joseph. Dans son
accroissement, elle ne fait que refléter plus fidèlement et plus
complètement la splendeur dont il brille et l’éclat de ses
distinctions au sein de l’Église triomphante.
Or, toutes ces gloires du ciel et de la terre, qui viennent
également de Dieu, ne sont elles-mêmes que l’expression, le
résultat, le fruit des mérites de sa vie sur la terre. Les récompenses
du ciel ne sont que le couronnement des dons de Dieu et de sa
grâce ; et cependant, elles sont méritées, elles sont dans la
proportion exacte des mérites de l’homme. Les mérites de
l’homme, qui sont la source de la gloire, consistent dans les vertus
par lesquelles il a correspondu aux grâces divines.
Saint Joseph a été distingué entre tous les saints par la mission
privilégiée qu’il a eue à remplir dans le grand œuvre de
l’Incarnation. Mais il a correspondu fidèlement aux grâces
insignes qu’il a reçues pour l’accomplissement de sa mission
privilégiée ; et ses vertus ont été en rapport avec cette mission et
avec les grâces qui y étaient attachées.
Tels sont les titres de Saint Joseph à la gloire dont il jouit dans
le ciel, à la gloire et aux honneurs que l’Église lui rend, à notre
vénération et à notre confiance.
Jamais, il n’y eut mission plus auguste, dignité plus glorieuse,
grandeur plus sublime, après celles de Jésus et de Marie, que
celles de Saint Joseph ; et, sous un rapport, elles leur paraissent
même supérieures.
En effet, sa mission, c’est d’être la providence visible du Fils
de Dieu sur la terre et de sa divine Mère.
Sa dignité, c’est d’être le chef de ces deux nobles personnes, et
d’exercer sur elles une autorité légitime, divinement déléguée.
Sa grandeur, c’est le lien d’époux qui l’unit à Marie, et celui de
père spirituel qui l’unit à Dieu, qui le constitue le substitut de
Dieu le Père, et en vertu duquel il a appelé Jésus son Fils, et Jésus
l’a appelé son père.
8 POUVOIR DE SAINT JOSEPH

Mission. — Il fallait à Jésus une mère vierge. Il fallait à Marie


un époux vierge, gardien et protecteur de sa virginité, pour cacher
le mystère de l’Incarnation divine jusqu’aux jours de la vie
publique de Jésus, et conserver intact aux yeux du monde
l’honneur de Marie. La vertu de Joseph devait être digne de la
vertu de Marie. Au sein d’une société qui adorait l’impureté, et
d’une nation où les pères sans postérité étaient frappés de
déshonneur, Joseph avait fait un vœu pareil au vœu de Marie. Au-
dessus de l’Arche d’Alliance, deux chérubins étendaient leurs ailes
pour couvrir le propitiatoire. L’un avait la figure d’une jeune
vierge, l’autre, celle d’un homme. Placés vis-à-vis l’un de l’autre, la
tête inclinée et les regards fixés sur le propitiatoire d’un or pur et
brillant, ils s’y voyaient l’un l’autre comme dans un miroir. Le
propitiatoire était la figure de Jésus-Christ, qui a été la vraie
propitiation pour les péchés du monde. Les deux chérubins sont
Joseph et Marie, qui, unis par le lien d’un saint et virginal mariage,
servaient à couvrir de leur ombre la divinité du Verbe jusqu’au
jour où il entrait dans les desseins de Dieu de la révéler.
Dignité. — Que l’on ne me vante plus l’autorité des princes de
la terre ! Ils ne commandent qu’à des hommes. Le fils de Jacob, le
patriarche Joseph, fut établi le premier dignitaire après le roi
Pharaon et le plus haut dépositaire du pouvoir sur tout l’empire
de l’Égypte. Le nouveau Joseph est établi par le Roi de l’univers
son représentant sur la terre, le prince et le chef de sa famille.
Constituit eum dominum domus suæ.
Ô Marie, qui dira toutes vos grandeurs et l’excellence de votre
dignité ? Et cependant, vous obéissiez à Joseph. Et vous, Ô Jésus,
devant qui tout genou doit fléchir au ciel, sur la terre et dans les
enfers, vous obéissiez à Joseph ! Seul Joseph partage avec Dieu le
Père l’autorité sur Jésus. Le fils de Jacob avait vu en songe le
soleil et la lune l’adorer. Jésus, vrai soleil de justice, et Marie, qui a
le mieux reflété toutes ses splendeurs, se sont inclinés devant
Joseph, et ont reconnu en lui l’autorité divine dont il était revêtu.
Grandeur. — L’Évangile a placé le nom de Joseph dans les faits
principaux de l’enfance de Jésus. À chaque pas, au début de sa
vie, nous retrouvons son céleste gardien. Quand les bergers et les
PROGRÈS DE LA DÉVOTION À SAINT JOSEPH 9

rois Mages vinrent au berceau de Bethléem adorer le Messie


nouveau-né, l’Évangile nous dit qu’ils trouvèrent l’Enfant divin
entre Marie et Joseph, lequel veillait sur lui comme un père sur
son enfant bien-aimé. Quand l’ambition jalouse d’un despote
résolut de le faire périr, l’Évangile nous dit qu’un ange apparut à
Joseph pour l’avertir, et que celui-ci partit tout de suite pour
l’Égypte avec L’Enfant confié à ses soins. Quand Jésus, pour
obéir à la volonté de son Père céleste, s’arrêta à Jérusalem, dans le
temple, au milieu des docteurs, l’Évangile nous dit les angoisses
qui tourmentèrent le cœur paternel de Joseph pour ce Fils qu’il
croyait perdu. Enfin, l’Évangile nous montre que Joseph ne
quittait pas Jésus un moment, en nous résumant l’enfance de
Jésus dans ces mots : Et erat subditus illis. Et il leur était soumis.
A cette mission, à cette grandeur et à cette dignité
suréminentes, étaient nécessairement attachées des grâces
suréminentes.
Heureux, nous dit l’Esprit saint, le serviteur fidèle que le
Seigneur trouve docile à ses volontés ; car, pour le récompenser, il
le mettra en possession de tous ses biens.
Or, les biens de Dieu, les vrais biens, ce ne sont pas les biens
de la nature, mais les biens de la grâce en ce monde et les biens de
la gloire en l’autre.
Les princes de la terre peuvent distribuer des honneurs et des
dignités : ils ne sauraient conférer les vertus qui en rendent
dignes ; tandis que Dieu proportionne toujours les grâces aux
ministères qu’il confie.
La virginité de Joseph fut comme la fleur et l’épanouissement
extérieur des grâces qui ornaient son âme. Selon saint Thomas,
sanctifié dès le sein de sa mère, avant sa naissance, il fut préservé
des atteintes de la concupiscence, et sa vie s’écoula comme celle
d’un ange dans un corps humain.
Époux de Marie, vivant dans l’intimité de cette âme, en qui
débordait la plénitude de la grâce et de la sainteté, dont le cœur
était embrasé par les ardeurs de l’amour divin plus que les
chérubins et les séraphins eux-mêmes, comment son âme et son
cœur n’auraient-ils point ressenti continuellement les charmes et
10 POUVOIR DE SAINT JOSEPH

l’influence de ces vertus sublimes, la chaleur de ce foyer de la


charité divine ? La société de Marie eût suffi à multiplier en lui,
tous les jours, les fruits les plus abondants de grâce et de
sanctification.
Mais comment se faire une idée de l’abondance des richesses
spirituelles qu’il devait puiser dans son contact de tous les jours et
de tous les instants avec le Verbe divin, plein de grâce et de
vérité ? Comment le Dieu qui a promis de récompenser
généreusement le plus petit service rendu à l’un des siens, ne
devait-il pas récompenser les bienfaits quotidiens, incessants de
Joseph, dont il était lui-même l’objet immédiat ? Joseph n’était
point son père par le sang et par la chair : mais il l’était par amour
et par adoption. Il aimait ce divin Fils plus qu’aucun père le plus
aimant ne le fit jamais pour le fils le plus aimable. Les services
qu’il lui rendait et les soins qu’il lui donnait étaient autant
d’hommages de religion et d’actes de charité divine. Dans ce Fils
qui lui obéissait, il adorait son Dieu, avec tout l’amour d’une
paternité d’autant plus dévouée qu’elle était plus pure et toute
spirituelle. On peut dire que tous les battements de son cœur
étaient autant d’actes de charité parfaite.
Or, à cet amour du père pour son Fils correspondait
suréminemment l’amour du Fils, toujours attentif à récompenser
en Dieu l’homme qu’il aimait comme un père. Imaginez donc
trente années passées dans cet échange continuel de tendresses
paternelles et d’affection filiale, de services, de soins, de
dévouements d’un côté, et de récompenses et de grâces divines
de l’autre ; et calculez, si vous le pouvez, l’immense trésor de
vertu, de mérites dont Joseph fut comblé ! C’est donc à juste titre
que l’Église a appliqué à ce saint Patriarche ces paroles de
l’Évangile : « Heureux le serviteur fidèle et prudent, que Dieu a
établi le maître do sa maison, de sa famille, et qu’il a enrichi de
tous ses biens. »
La confiance des chrétiens ne se trompe donc pas en
s’appuyant sur les mérites de Saint Joseph. Marie, la Reine du ciel,
est la trésorière et la dépositaire de toutes les grâces divines. Mais
il est juste que son digne Époux partage avec elle ces fonctions,
SECONDE PARTIE.
MOIS DE SAINT JOSEPH
DES ÂMES INTÉRIEURES.

I.
PRATIQUES DU MOIS DE MARS CONSACRÉ À SAINT JOSEPH.

Notre-Seigneur, depuis la naissance de l’Église, n’a jamais


cessé d’employer la plume des chrétiens a répandre dans
tous les climats la gloire de sa divine Mère, et à faire célébrer son
bonheur par toutes les générations, comme elle-même l’avait
prédit : Beatam me dicent omnes generationes. Ainsi, depuis quelques
siècles, il ne cesse de susciter de nouveaux écrivains qui essaient
de développer les incomparables privilèges du divin Époux de
Marie, du gardien fidèle, du père adoptif de son Seigneur, et
accomplissent ainsi cet autre oracle : Qui custos est Domini sui
glorificabitur. Or, que cette parole de l’Esprit saint se soit
pleinement vérifiée dans la personne de Saint Joseph, c’est ce
dont il est impossible de douter quand on entend la sainte Église
lui adresser ces vœux d’allégresse et de félicitation qui retentissent
de l’un à l’autre pôle : « Que les chants du peuple chrétien vous
célèbrent dans tout l’univers : Te cuncti resonent christianorum chori. »
La dévotion à Saint Joseph a suivi les progrès de la dévotion à
la très-sainte Vierge, son épouse immaculée. Les fidèles enfants
de Marie ont compris qu’ils ne sauraient rien faire de plus
agréable à leur divine Mère que d’honorer d’un culte spécial son
angélique Époux, qui lui est uni par des liens si étroits et si purs.
« Marie, comme le dit si bien le docte et pieux P. Faber, doit
être le premier objet de notre vénération, Saint Joseph le
second. »
Après avoir si bien associé Marie et Jésus dans les hommages
qu’ils sont heureux de leur rendre, les pieux fidèles devaient
consacrer un mois tout entier à Saint Joseph, comme ils ont
choisi le mois de mai pour en faire une fête de trente et un jours
en l’honneur de la Reine du ciel et de la terre.
PRATIQUE DU MOIS DE MARS 41

Telle est, dit un pieux auteur, l’admirable solidarité qui unit


entre eux les membres de la sainte Famille, que louer Marie,
s’écrie Gerson, c’est louer Jésus, et que louer Joseph, c’est louer
Jésus et Marie. Ce nœud sacré, formé par l’Esprit de Dieu, la piété
catholique ne l’a point méconnu. Ayant consacré un mois de
chaque année à vénérer le mystère de Jésus enfant, et un autre à
célébrer les grandeurs de sa divine Mère, elle a, par une
délicatesse toute surnaturelle, résolu d’employer un mois à
honorer d’un culte quotidien celui qui a mérité d’être l’époux de
Marie et le père nourricier de Jésus. C’est ainsi qu’après le mois de
la Sainte-Enfance de Jésus et le mois de Marie, nous avons le
mois de Saint Joseph.
Cette réflexion, qui donne la raison profonde de l’institution
du mois de Saint Joseph, fait en même temps pressentir les
grands développements que cette consolante dévotion est appelée
à recevoir dans l’avenir. Se rattachant, dans la piété des fidèles, à
la pratique du mois de mai par les liens mêmes qui unissent, dans
le cœur de l’Église, le culte de Saint Joseph au culte de Marie, la
pieuse pratique du mois de mars est destinée a prendre, bien
qu’avec de justes proportions, une extension analogue, dit un
pieux évêque.
Quoi de plus juste que d’honorer d’un culte spécial le plus
grand de tous les saints ; quoi de plus avantageux que de méditer
dans une suite de considérations les sublimes vertus dont il nous
a donné de si touchants exemples ? Quoi de plus propre à nous
rendre le Ciel favorable que de prier pendant un mois entier, avec
confiance, celui que Dieu a chargé lui-même de nous secourir
dans tous nos besoins : Ite ad Joseph : « Adressez-vous à Joseph. »
Plus on honore l’angélique Époux de Marie et le tuteur de Jésus,
plus aussi on est aimé du Sauveur et de sa sainte Mère, si désireux
de voir le culte de ce glorieux Patriarche se répandre dans le
monde entier. Enfin en méditant, d’une manière suivie, sur les
prérogatives de Saint Joseph, en lui adressant pendant trente et un
jours des prières particulières et de pieux hommages, on contracte
la salutaire habitude de penser à lui et de réclamer son assistance
dans tous les besoins spirituels et temporels. Or, la dévotion à
42 POUVOIR DE SAINT JOSEPH

Saint Joseph est, comme la dévotion à Marie, un signe assuré de


prédestination, d’après le témoignage des maîtres de la vie
intérieure.
C’est en Italie, cette terre classique de la vraie dévotion, qu’a
pris naissance le pieux usage de consacrer le mois de mars tout
entier à honorer et à prier Saint Joseph. C’est sous le regard et les
bénédictions du successeur de saint Pierre que cette pratique s’est
développée et s’est répandue de Rome dans toute l’Église.
Aujourd’hui, le mois de Saint Joseph se célèbre avec autant de
zèle et de piété parmi les pauvres sauvages de l’Océanie que dans
les communautés de France et d’Italie. C’est ainsi que Dieu
dédommage Saint Joseph de l’obscurité dans laquelle il a demeuré
comme caché pendant les premiers siècles.
Partout ou l’on honore Jésus et Marie, on rend pendant ce
beau mois des hommages à Saint Joseph. L’Europe, les
nombreuses et ferventes missions de l’Asie et de l’Océanie, et les
côtes d’Afrique l’invoquent avec confiance. Du sein des pays
livrés à l’hérésie et au schisme, de fervents catholiques unissent
leurs voix à celles de leurs frères, afin, de demander à Dieu, par ce
glorieux Patriarche, le triomphe de la sainte Église. C’est ainsi que
de l’Orient à l’Occident, s’élève vers ce glorieux Patriarche,
pendant ce mois béni, un magnifique concert de louanges, qui
attire sur ses nombreux enfants les plus précieuses bénédictions
du Ciel.
Voyez quels magnifiques trônes on élève dans nos églises à
l’auguste Époux de Marie, comme l’on aime pendant ces jours
bénis à environner ses autels des plus belles fleurs de la saison.
Que de lumières, symboles de l’amour de ses enfants, brûlent nuit
et jour devant son image vénérée ! Qu’ils sont harmonieux et
touchants les cantiques dans lesquels les fidèles célèbrent à l’envi
les, sublimes prérogatives, la puissance et la bonté sans mesure de
ce saint Patriarche, à qui Dieu confia Jésus et Marie !
Voyez comme dans le sanctuaire de la famille les petits
enfants, les jeunes vierges, viennent avec bonheur s’agenouiller
plusieurs fois par jour devant la jolie statue du Père adoptif du
Verbe incarné.
PRATIQUE DU MOIS DE MARS 43

Le nourrisson qui repose encore sur le sein de sa mère sourit


avec bonheur à ce saint si plein de mansuétude, qui porte entre
ses bras le divin Enfant Jésus.
Cette dévotion, encouragée par les Souverains-Pontifes et par
les évêques, adoptée par toutes les âmes fidèles désireuses de
plaire à Jésus et à Marie, confirmée par d’éclatants miracles, est
pour ceux qui la pratiquent une source inépuisable de grâces et de
consolations.
Oh ! qui pourrait dire les faveurs de tout genre, les grâces de
choix dont Dieu se plaît à récompenser tous ces hommages
offerts au saint qui lui a rendu tant de services pendant trente ans,
et qu’il appelait du nom de père !
Que de conversions, que de guérisons de l’âme et du corps
sont les fruits bénis de ces pieux exercices en l’honneur de Saint
Joseph !
Que de vocations triomphent des obstacles qui paraissaient
invincibles ! Que d’affaires temporelles compromises, et dans
lesquelles l’honneur des familles était engagé, s’arrangent et
s’améliorent durant le mois consacré au Patron des âmes
intérieures et des maisons chrétiennes !
Il faut donc redoubler de zèle et de confiance, et nous unir,
pendant ce mois, de cœur et d’âme à tous les serviteurs de Saint
Joseph répandus dans le monde entier , afin de nous réjouir avec
eux de toutes les prérogatives dont Dieu a comblé notre bon Père
et des accroissements vraiment merveilleux de son culte dans les
temps où nous vivons. Passons ce mois dans la prière et dans la
ferveur.
Vous aurez soin d’examiner, dans le silence de l’oraison, quelle
est la vertu que vous devez vous proposer de demander à Dieu
pendant le mois par la médiation toute-puissante de Saint Joseph.
Vous pouvez aussi demander la grâce de connaître votre
vocation, et de triompher de tous les obstacles qui pourraient
s’opposer à l’accomplissement de la sainte volonté de Dieu sur
vous. Nous avons connu, dans l’exercice du saint ministère,
plusieurs dévots serviteurs de Saint Joseph qui avaient obtenu,
par son intercession, la guérison de malades qui leur étaient bien
44 POUVOIR DE SAINT JOSEPH

chers et la conversion de pauvres pécheurs éloignés de Dieu


depuis un grand nombre d’années.
Vous vous rendrez chaque jour devant une image de Saint
Joseph, que vous placerez dans l’endroit de la maison le plus
favorable au recueillement et à la méditation ; vous aurez le soin
de l’orner et de la décorer aussi bien que vous le pourrez. Celui
qui aime se console en quelque sorte de l’absence de son ami en
considérant son portrait ; il le porte avec lui, il le baise avec
tendresse, il le regarde souvent.
Après vous être mis en la sainte présence de Dieu, vous ferez
les prières indiquées, et vous lirez ensuite la lecture assignée à
chaque jour avec ce calme et cette attention qui laisse à l’âme le
temps de goûter et de s’appliquer ce qu’elle lit. Vous remarquerez
les passages qui vous auront fait une plus vive impression, afin
d’en faire le sujet de votre oraison le lendemain.
Vous feriez une chose très-agréable à Saint Joseph et bien
salutaire à votre âme, si vous vous disposiez pendant ce mois,
après avoir pris l’avis de votre directeur, à faire la sainte
communion le mercredi, jour spécialement consacré à honorer
votre saint protecteur. Ne laissez passer aucun jour de ce mois
sans pratiquer quelque mortification, réglée et sanctifiée par
l’obéissance, qui donne tout le prix à nos bonnes œuvres. Les
meilleures privations et les plus agréables à Saint Joseph sont les
mortifications intérieures, qu’il a pratiquées lui-même avec tant de
perfection, comme de s’abstenir de rien regarder ou entendre par
pure curiosité, de garder le silence, la retraite, de travailler et
d’obéir en esprit de pénitence, etc.
Répétez souvent pendant ce mois les pieuses invocations des
saints noms de Jésus, de Marie et de Joseph.
Faites, selon vos moyens, une aumône à un enfant, à une
pauvre mère et à un vieillard en l’honneur de la sainte Famille, qui
a souffert toutes les rigueurs de la misère et de la pauvreté.
Appliquez les indulgences que vous gagnerez aux âmes du
PRATIQUE DU MOIS DE MARS 45

purgatoire qui avaient la plus grande dévotion à Jésus, à Marie et


à Joseph1.
Dans tous les temps Saint Joseph se montre plein
d’empressement à secourir ceux qui l’invoquent, mais c’est
surtout pendant ce beau mois qu’il se plaît à répandre avec
abondance sur ses fidèles serviteurs les plus précieuses faveurs.
C’est le temps de tout demander et de tout obtenir. Nous ne nous
faisons pas une idée assez étendue du pouvoir de Saint Joseph et
de son vif désir de s’intéresser pour nous auprès de Jésus et de
Marie, qui ne sauraient lui rien refuser.
Si le Seigneur a promis que là où deux ou trois se réunissent en
son nom, il sera au milieu d’eux, que ne devons-nous pas espérer
du plus miséricordieux de tous les saints, dans ces jours où il voit
l’Église entière prosternée à ses pieds, implorer son assistance et
faire une douce violence à son cœur paternel ?
Enfin, en terminant ce beau mois, prenez la résolution de
continuer à honorer Saint Joseph tons les jours de votre vie ;
consacrez-lui vos intérêts les plus chers, votre famille, vos amis,
tous ceux qui vous sont unis par les liens de la charité ; priez-le de
mettre le sceau à tous ses bienfaits, en vous obtenant la grâce de

1
Un rescrit du 12 juin 1855, avait accordé à tous les fidèles qui, pendant le
mois de mars, feraient les pieux exercices contenus dans le livre des
Considérations sur les vertus du saint Patriarche, etc., une indulgence plénière,
au jour choisi, lorsqu’après s’être confessé et avoir communié, ils prieraient aux
intentions du Souverain-Pontife.
Mais Sa Sainteté Pie IX, désirant que la dévotion envers le céleste Patron, Saint
Joseph, s’accroisse de plus en plus, a accordé les mêmes indulgences aux
fidèles qui, légitimement empêchés pendant le mois de mars, consacreront un
autre mois quelconque à Saint Joseph, en se servant de l’opuscule indiqué.
Puis, par un décret Urbis et Orbis de la sacrée Congrégation des Indulgences du
27 avril 1865, il daigna étendre ces indulgences à un exercice quelconque de
dévotion en l’honneur du grand Patriarche pendant le mois de mars, comme
cela a été établi pour le mois de mai, consacré à la sainte Vierge.
Sa Sainteté a voulu aussi que ces indulgences pussent être appliquées, en forme
de suffrages, aux âmes des fidèles défunts.
46 POUVOIR DE SAINT JOSEPH

mourir entre les bras de Jésus et de Marie, les yeux fixés sur sa
douce image.
II
PRIÈRES
AVANT ET APRÈS LA MÉDITATION.

LITANIES DE SAINT JOSEPH

A pprouvées par NN. SS. les Évêques d’Arras, de Tours, de


Saint-Brieuc, de Nantes, du Puy, etc.

Seigneur, ayez pitié de nous.


Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, écoutez-nous,
Jésus-Christ, exaucez-nous.
Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Marie, épouse de Saint Joseph, priez pour nous.
Saint Joseph, priez pour nous.
Saint Joseph ; fils de David, …
Saint Joseph, justifié dès le sein de votre mère,
Saint Joseph, époux vierge de la Vierge Marie,
Saint Joseph, chef de la sainte Famille,
Saint Joseph, père nourricier de Jésus,
Saint Joseph, conducteur de Jésus et de Marie dans l’exil,
Saint Joseph, fidèle et bon serviteur,
Saint Joseph, déclaré juste par Dieu lui-même,
Saint Joseph, fidèle imitateur de Jésus et de Marie,
Saint Joseph, éprouvé de Dieu,
Saint Joseph, toujours soumis aux volontés divines,
Saint Joseph, modèle d’humilité,
Saint Joseph, lis d’une pureté sans tache,
Saint Joseph, patron de la vie intérieure,
Saint Joseph, soutien de l’Église,
Saint Joseph, dispensateur de la grâce,
48 POUVOIR DE SAINT JOSEPH

Saint Joseph, notre protecteur,


Saint Joseph, mort entre les bras de Jésus et de Marie,
Saint Joseph, défenseur des agonisants,
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-
nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-
nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié
de nous, Seigneur.
Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.
Priez pour nous, Saint Joseph,
Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-
Christ.

Prions.

Ô Dieu, qui, par une providence ineffable, avez choisi le


bienheureux Saint Joseph pour être l’Époux de votre très-sainte
Mère, faites que nous méritions d’avoir pour intercesseur dans le
ciel ce grand Patriarche, que nous honorons sur la terre comme
notre protecteur. Vous qui vivez et régnez dans les siècles des
siècles. Ainsi-soit-il.

Voici de touchantes paroles que saint François de Sales


écrivait à sainte Chantal, en date du 19 mars 1614, en lui envoyant
les litanies de Saint Joseph :
Voici les litanies du glorieux Père de notre vie et de notre amour. Je croyais
vous les avoir écrites de ma main, mais, comme vous le savez, je ne suis pas à
moi. J’ai néanmoins pris le plaisir de les revoir, de les corriger et d’y mettre les
accents, afin que notre fille de Chastel ait plus de facilité à les chanter, sans y
faire de fautes. Mais vous, ma fille, qui ne pourrez pas chanter les louanges de
ce saint de notre cœur, vous les ruminerez, comme l’épouse, entre vos dents,
c’est-à-dire que votre bouche étant close, votre cœur sera ouvert à la
méditation des grandeurs de cet Époux de la Reine de tout le monde, nominé
père de Jésus, et son premier adorateur après sa divine Épouse. »
PRIÈRES AVANT ET APRÈS LA MÉDITATION 49

APRÈS LA MÉDITATION DE CHAQUE JOUR.

Souvenez-vous, ô très-chaste Époux de la Vierge Marie, Saint


Joseph, mon aimable protecteur, qu’on n’a jamais entendu dire
qu’aucun de ceux qui ont invoqué votre protection et imploré
votre secours soit resté sans consolation. Plein de confiance en
votre pouvoir, je viens en votre présence et me recommande à
vous avec ferveur. Ah ! Ne dédaignez pas mes prières, ô vous qui
êtes appelé le père du Rédempteur, mais écoutez-les
favorablement et daignez les exaucer. Ainsi-soit-il.

(300 jours d’indulgences, une fois par jour, applicables aux


défunts. — Bref de N. S. P. le Pape, 26 juin 1863.)

Cette prière en l’honneur de Saint Joseph, approuvée et


enrichie d’indulgences par la plus haute autorité qui soit sur la
terre, est bien propre à ranimer notre confiance en ce glorieux
Patriarche, si puissant et si bon, qu’on n’a jamais entendu dire
qu’aucun de ceux qui ont eu recours d lui et imploré son secours soit resté
sans consolation.
Ces paroles si touchantes ne sont que le résumé de ce que les
docteurs de l’Église et les plus grands saints ont dit sur le pouvoir
et la charité du virginal, Époux de Marie.
« On n’a qu’à alléguer à Notre-Seigneur les services que Saint
Joseph lui a rendus, pour obtenir tout ce que l’on voudra de sa
bonté divine. »
La Vénérable Agnès de Jésus.
III.
PREMIER JOUR.
DE LA DÉVOTION À SAINT JOSEPH.

Adressez-vous à Joseph.
(Génèse.)

Après la dévotion que nous avons pour le Sauveur et sa


divine Mère, il n’en est pas dans l’Église de plus excellente
et de plus salutaire que celle que tout chrétien doit avoir à Saint
Joseph. Parmi les bienheureux qui sont l’objet de notre culte
religieux, ce glorieux Patriarche est le plus éminent en dignité et
en vertu, le plus puissant auprès de Jésus et de Marie, le plus
digne par conséquent de nos respects et de nos hommages.
En effet, que de sublimes prérogatives le distinguent des autres
saints et doivent nous inspirer pour lui une profonde vénération
et une confiance filiale ! Il a été le père adoptif du Verbe incarné,
le tuteur de son enfance, son gardien et son sauveur, le chaste
époux de Marie la plus pure des vierges, le chef auguste de la
sainte Famille le dépositaire de l’autorité du Père éternel sur la
personne adorable de son Fils unique. Saint François de Sales
appelle Joseph « l’époux de l’amour, grand Patriarche, l’homme
choisi de Dieu par préférence à tous les autres pour rendre au Fils
de Dieu les services les plus tendres et les plus amoureux. » Saint
Bernard le nomme « le Vicaire de Dieu le Père et de son Saint-
Esprit auprès du Verbe fait homme. » Le pieux et savant Rupert
lui donne les titres « de conservateur du Conservateur du monde,
de souverain du Souverain universel. » D’autres saints docteurs
l’appellent « le dépositaire des secrets divins, le dispensateur du
pain céleste, le trésorier de la maison de Dieu, le pasteur de
l’Agneau dominateur de la terre. »
Pour remplir dignement un ministère si divin, Saint Joseph a
reçu de Dieu une abondance de grâces de choix ; il a passé la plus
grande partie de sa vie dans une union intime avec Jésus et
Marie : il a eu seul l’inestimable bonheur de mourir entre leurs
bras ; il jouit dans le ciel d’une gloire et d’un pouvoir
PREMIER JOUR 51

proportionnés à sa dignité et à ses admirables vertus. Un homme


mortel peut-il être élevé à un état plus éminent et honoré de
fonctions plus sublimes ! Or, à tous ces titres, Saint Joseph ne
mérite-t-il pas notre respect, notre confiance et notre amour ? Et
à qui offrirons-nous nos hommages avec plus de justice qu’à un
saint que Jésus-Christ a voulu appeler son père, et qu’il a choisi
lui-même pour être le chaste époux et le protecteur de sa divine
Mère ?
Nulle dévotion n’est plus agréable et plus glorieuse au divin
Sauveur que celle que l’on a pour les saints qui ont eu de grands
rapports avec sa personne adorable.
Du trône qu’ils occupent au plus haut des cieux, Jésus et Marie
veulent bien encore continuer à servir en quelque sorte Saint
Joseph par l’invitation qu’ils font à tous les chrétiens de l’honorer
d’un culte particulier. L’affection mutuelle qui unissait Jésus,
Marie et Joseph ne faisait de la Sainte Famille qu’un cœur et
qu’une âme, cor unum et anima una. Il en sera de même de la piété
qui les réunira tous les trois dans notre cœur.
Enfin, la dévotion à Saint Joseph est un des plus puissants
moyens de faire des progrès dans la vie intérieure, parce que cette
dévotion, bien entendue et bien pratiquée, ne peut manquer de
nous éloigner du péché et de nous conduire à la perfection
évangélique. Persuadés qu’on n’honore dignement les saints qu’en
les imitant, nous deviendrons humbles, chastes, doux, fidèles au
silence et à l’esprit d’oraison, comme Saint Joseph. On verra dans
notre conduite la même conformité à la volonté de Dieu, le
même détachement des créatures, le même amour du travail et de
la pénitence.
Enfin , nous apprendrons surtout de ce grand saint à aimer
tendrement Marie, à n’agir que pour Jésus-Christ, à vivre cachés
en lui, a demeurer inviolablement attachés à la foi de son Église,
de cette Église sainte, dont la maison de Joseph fut, pour ainsi
dire, le berceau et le premier temple. Ainsi nous vivrons sur la
terre de la vie la plus douce et la plus heureuse, parce qu’il n’y a
pas de bonheur comparable à celui que procure la vertu. La
protection toute-puissante de cet aimable intercesseur nous
52 POUVOIR DE SAINT JOSEPH

conduira à une mort encore plus heureuse et plus douce, qui ne


sera qu’un avant-goût des délices dont nous jouirons au ciel, dans
la société de Jésus, de Marie et de Joseph.
Saint Joseph, si bon, si charitable, si dévoué pendant sa vie, si
reconnaissant pour les moindres services, ne sera pas ingrat
envers l’Église, qui l’a glorifié, qui l’a élevé comme l’Égypte éleva
et glorifia autrefois le fils du patriarche Jacob. Elle l’a placé aussi
sur le char du roi et lui a confié l’intendance de tout l’univers...
Les greniers du Père céleste sont à sa discrétion, et c’est à lui
qu’elle renvoie les peuples affamés et malheureux, en leur disant :
« Allez à Joseph ! » Allons donc à Joseph avec confiance. Comme
le premier Joseph , au comble de sa prospérité et de sa gloire ne
pouvait contenir ses larmes à la vue de ses frères, qui cependant
l’avaient trahi, que fera Saint Joseph à la prière de ceux qui le
servent et l’honorent, qui ont fait des vœux pour son élévation
dans la gloire et ont applaudi ? Il leur dira bien mieux que Joseph
à ses frères : « Ne craignez point ; c’est pour vous que le Seigneur
m’a fait si grand dans la terre d’Égypte. » Et comme la première
question, le premier soin de Joseph, après avoir reçu les
hommages de ses frères, fut de leur demander si son père Jacob
vivait encore, et de le faire venir en Égypte pour y partager sa
gloire, ainsi, la première sollicitude de Saint Joseph, élevé et
glorifié par Pie IX, père et chef de la grande famille qu’on appelle
l’Église, sera, nous en avons la confiance, et nous l’en prions, de
veiller sur sa vie, et de le tirer des mains de ses ennemis, et de le
glorifier en présence de Pharaon et de toute la terre, c’est-à-dire,
des rois et des peuples, de l’Église et des siècles.
Qui que nous soyons, riches ou pauvres, maîtres ou ouvriers,
jeunes gens ou vieillards, époux et épouses, vierges chrétiennes,
veuves désolées, prêtres du Seigneur, recourons à Saint Joseph
avec confiance. Il a eu part à tous les états ; il s’intéresse à toutes
les conditions, et il a des grâces pour tous les hommes. Il fut
pauvre et ouvrier, mais il était de race royale... Il fut le protecteur
de l’Enfant-Dieu, le gardien de la Vierge des vierges, l’époux le
plus fidèle, le père le plus tendre, le mortel tout ensemble le plus
éprouvé pendant sa vie et le plus favorisé à la mort. En ces jours
PREMIER JOUR 53

d’angoisses et d’épreuves pour la France comme pour l’Église,


demandons-lui qu’il veille sur notre malheureuse patrie, et lui
obtienne de Dieu, par ses exemples et par ses mérites, la guérison
et le salut. « Si Marie et Joseph, les deux soutiens de l’Église, a dit
Pie IX, reprennent dans le cœur des hommes la place qu’ils
n’auraient jamais dû y perdre, le monde sera sauvé de nouveau. »
Nous venons donc à vos pieds, Ô Joseph, nous écrierons-nous
en terminant avec le docte et pieux Dom Guéranger, nous
venons à vos pieds, afin de rendre hommage en vous à une
puissance d’intercession qui ne connaît pas de limites, à une
bonté qui embrasse tous les frères de Jésus dans une même
adoption... Ô Joseph ! Nous sommes aussi les fils de Marie ;
prenez dans vos bras tous ces nouveaux enfants, souriez à cette
nombreuse famille, et daignez accepter nos instances, que la
sainte Église encourage et qui montent vers vous plus puissantes
que jamais !
Très-sainte Trinité, je vous adore comme le premier principe
de toutes les grandeurs de Saint Joseph ; je vous remercie de
toutes les grâces que vous lui avez faites ici-bas et de la gloire où
vous l’avez élevé dans le ciel. Père éternel vous l’avez fait le
dépositaire de votre autorité sur votre adorable Fils ; Verbe divin,
vous avez voulu lui être soumis ; Esprit saint, vous avez versé en
lui l’abondance de vos dons précieux. Faites-moi la grâce d’imiter
constamment ses vertus et de partager son bonheur dans
l’éternité.

EXEMPLE.
Voici l’extrait d’une lettre adressée par un missionnaire
Mariste de l’Océanie centrale à son père, vieillard de quatre-vingt-
deux ans :

« Tonga (archipel des Navigateurs), 28 avril 1869.


Après onze ans passés dans les îles ; je me porte assez bien, et,
pendant tout ce temps, le bon Maître n’a pas permis que le
nécessaire me manquât jamais Il est arrivé plusieurs fois que, mes
provisions se trouvant épuisées, je ne savais ce que je mangerais le
54 POUVOIR DE SAINT JOSEPH

lendemain, lorsque, sans m’y attendre, des naturels se présentaient


chez moi avec une igname ou deux à vendre. Si Notre-Seigneur
me demandait comme à ses apôtres : « Depuis que vous êtes ici,
vous a-t-il manqué quelque chose ? » Je lui dirais aussi : « Non,
Seigneur... »
Depuis deux ans, nos néophytes, à certains jours de l’année,
font l’adoration devant le Saint-Sacrement exposé ; et, le soir, au
salut, il y a amende honorable à Notre-Seigneur pour tous les
outrages qu’il reçoit sans cesse dans le sacrement de son amours
Mon bien cher père, vous seriez édifié en voyant ces Tongiens
passant une heure dans le plus profond recueillement. Depuis
quelque temps aussi, les femmes, plusieurs fois par semaine, se
partage les heures de la journée pour les passer devant le Saint-
Sacrement.
Saint Joseph, l’angélique époux de Marie, auquel ma bonne et
regrettable mère avait une grande dévotion, et qui lui a obtenu la
grâce de mourir, disons mieux, de s’endormir dans le Seigneur,
est aussi très-aimé par nos néophytes. Il fait parmi eux des
miracles ; vous allez vous en convaincre par le trait suivant :
Il est dit dans l’Histoire ecclésiastique que, lorsque saint
Ambroise entra dans l’église de Milan, pour y apaiser certains
troubles élevés au sujet de la nomination de l’évêque, un enfant à
la mamelle s’écria : Ambroise évêque. Eh bien ! À Tonga, un
enfant à peine âgé de trois mois, nommé Joseph, a parlé
distinctement, non pas pour dire : un tel évêque, mais pour
repousser le protestantisme, qui voulait s’emparer de lui. Voici le
fait. Une protestante, parente de la mère catholique de l’enfant, la
priait, en présence des sectaires et des catholiques, de lui donner
le petit Joseph ; mais à toutes ses sollicitations diaboliques,
Apolonnia (c’est le nom de la mère de Joseph), ne répondit que
par un silence de mépris. Dans ce moment, on sonne la cloche au
temple ; alors la protestante renouvelle sa demande et dit à la
mère : « Donne-moi Joseph, que je le porte à notre religion, pour
qu’il vive. » En même temps elle veut le prendre entre ses bras.
Mais l’enfant, se jetant sur le sein de sa mère, s’écria
distinctement : E ikui ! Non, jamais ! Catholiques et protestants
PREMIER JOUR 55

ont entendu également, mais interprètent différemment ces


paroles. Les premiers ont dit : « C’est un ange qui a parlé par sa
bouche innocente » les seconds : « C’est le démon. » Pauvres
Wesleyens !
Un autre fait extraordinaire. Une petite fille, nommée
Joséphine, est très-malade ; elle est sur le point de mourir. Sa
mère commence une neuvaine à Saint Joseph, et promet d’aller
célébrer sa fête à Macfaga si sa petite Joséphine est guérie.
Aussitôt l’enfant est allée de mieux en mieux, et elle a été
parfaitement guérie pour la fête.
» Oui, ayons une grande confiance en Saint Joseph. C’est le
patron de la bonne mort ; confiez-lui bien, cher père, vos derniers
jours et surtout vos derniers moments, récitant souvent les trois
invocations : Jésus, Marie, Joseph, etc.
PIERRE GUITTA, Missionnaire apostolique. »

PRATIQUE. - Avoir une image de Saint Joseph dans sa


chambre, et la saluer avec respect.

J. M. J.
TROISIÈME PARTIE.
MÉDITATIONS
POUR LES FÊTES DE SAINT JOSEPH
ET DE LA SAINTE FAMILLE.

On-célèbre dans l’Église plusieurs fêtes en l’honneur du


virginal Époux de Marie. Les unes, comme celles du 19
mars et du Patronage (3è dimanche après Pâques) ont lieu partout.
Les autres : le Mariage de Saint Joseph, la Fuite en Égypte, Jésus
retrouvé dans le Temple, sont solennisées, par privilège, dans
quelques chapelles et congrégations particulières. Il est bon de se
préparer à ces fêtes par un triduo ou une neuvaine.
Pour aider les fidèles à sanctifier ces saints jours, nous leur
offrons des Méditations sur ces divers mystères. Comme elles
sont un peu longues, on pourra s’en servir, en les divisant,
pendant les trois jours qui précèdent la fête.
Ne l’oublions pas, c’est dans ces touchantes solennités que
Dieu se plaît à répandre ses grâces sur les âmes qui honorent
Marie et Joseph.
I.
MÉDITATION.
FÊTE DE L’EXPECTATION DE LA SAINTE VIERGE.
(18 DÉCEMBRE.)

Nous célébrerons avec piété la fête de l’Expectation de la très-


sainte Vierge, en nous unissant aux désirs enflammés qui
remplissaient les cœurs de Marie et de Joseph, si empressés
d’offrir leurs hommages au Verbe incarné.
Voici quelques belles considérations empruntées à un pieux
auteur, qui nous aideront efficacement à entrer dans l’esprit de
l’Église le jour de cette touchante solennité :
I.

C omme Jésus est beau dans le sein de Marie ! Déjà du


milieu de cet asile béni, il sauvait les âmes ; déjà les
hommes sentaient dans leurs douleurs ou leurs tentations des
secours plus puissants ; déjà commençait à poindre, à tous les
horizons du Monde, l’aurore de cette lumière bienheureuse qui
devait dissiper les ténèbres de l’ignorance et du péché.
Le repos et la joie qu’il goûte lui-même près du cœur de sa
Mère avaient été l’objet de ses vœux pendant toute une éternité ;
mais son amour pour nous devait y mettre un terme. Il s’apprête
à sortir de cette demeure créée, comme il avait quitté déjà sa
demeure incréée.
Il veut habiter tout-à-fait avec les hommes, et il va se montrer
d’abord à eux, avec la grâce et la douceur des enfants, entre les
bras de la Vierge sans tache. Hélas ! Ils n’y feront nulle attention
pour la plupart : ils le traiteront avec mépris, comme un exilé des
cieux, sous le toit délabré de Bethléem, en attendant qu’on le
méconnaisse, qu’on le rejette, qu’on le condamne même à perdre
la vie sur une croix ignominieuse, Lui, l’auteur et le maître de tout
ce qui existe, comme s’il n’était pas digne de faire partie de sa
propre création.
Marie sait cela, et les consolations si profondes et si légitimes
que doit lui apporter la présence de Jésus, semblent, en venant à
L’EXPECTATION DE LA SAINTE FAMILLE 267

elle, s’empreindre déjà des ombres et des amertumes de la


Passion. Pour notre amour aussi, la volonté divine ne l’appellera
que trop tôt au plus cruel renoncement, puisqu’elle devra sacrifier
au salut du monde le Fruit chéri de ses entrailles, qu’elle y sent
palpiter maintenant avec de si pures délices. Mais cette même
volonté de Dieu, dans laquelle Marie était ravie, ne lui permettait
pas de se rendre compte de ce pénible mystère. Le désir qu’elle
éprouvait de voir son Enfant nouveau-né absorbait tous ses sens ;
elle n’était occupée qu’à se recueillir pour recevoir avec une piété
pleine d’amour ce Messie formé de son sang, qu’elle seule entre
tous les êtres pourrait appeler, avec le Père qui est au ciel et
Joseph, son tuteur, de ce nom si étonnant et si doux : mon Fils !...
Quelles émotions de reconnaissance, quels hymnes de
louanges, quels actes d’adoration ne devait pas naître dans l’âme
de Marie à cette pensée !
A côté d’elle était Joseph, respectueux et modeste. Il la servait
dans une silencieuse simplicité, et, en sentant approcher le
Seigneur, ses prières étaient comme embrasées d’une ardeur
nouvelle, d’un feu tout divin. Figurons-nous aussi les anges
impatients de faire entendre leurs cantiques autour de la crèche,
qui se dressait déjà sous leurs yeux.
Qu’ils sont empressés de couvrir Marie de leurs ailes !... Eh !
Sans doute, Joseph leur demandait à se cacher lui-même, avec
humilité et délices, sous cet abri bienheureux. Plaçons-nous-y
avec le saint Patriarche, pour attendre avec lui dans la prière le
Désiré des nations
II.

L aissons s’évanouir tous les bruits de la terre ; que chacun


aime et prie, s’il est possible, comme Joseph et Marie, dans
ces précieux moments de la sainte Expectation.
Pour nous occuper du recueillement de Joseph, d’abord,
disons qu’il est paisible et profond, que le saint Patriarche paraît à
cette heure comme chargé d’amour. Joseph ressemble à ces fleurs
qui, nées à l’ombre dans l’humble verdure, répandent une odeur
plus pénétrante à mesure qu’elles sont échauffées davantage par
les feux du midi.
QUATRIÈME PARTIE.

I.
PRIÈRES ET CANTIQUES.

I.
EXERCICE POUR ENTENDRE
LA SAINTE MESSE
EN L’HONNEUR DE SAINT JOSEPH.

AU COMMENCEMENT DE LA MESSE.
Je vous salue ! Époux immaculé de Marie ! Je vous salue, fidèle
gardien de son intégrité virginale. Je vous salue, heureux chef de
la sainte Famille ! Vous avez nourri de vos sueurs le Verbe
incarné, vous l’avez arraché aux mains impies d’Hérode ; vous lui
avez tenu lieu de tuteur, de guide et de père, à Bethléem, en
Égypte et à Nazareth. Par les soins paternels que vous avez pris
de lui, obtenez-nous la grâce de le servir dignement dans cette vie,
aidez-nous à faire une bonne mort, afin que nous ayons le
bonheur d’aller, aussitôt après, jouir avec vous de lui dans le ciel.
Je vous salue, Époux de la Mère de Dieu ; je vous salue, Père
de mon Jésus, protecteur des enfants de Marie, la terreur des
démons et la gloire des anges.
Gloire soit à vous, heureuse et adorable Trinité, Père, Fils et
Saint-Esprit, ainsi qu’au saint nom de Joseph.

AU CONFITEOR.
Ô Joseph, modèle des âmes intérieures, qu’il est agréable pour
moi de considérer les grâces et les privilèges sublimes dont vous
avez été comblé. J’en bénis avec vous Celui de qui vient tout don
parfait. Aidez-moi à remercier ce Dieu de bonté de tout ce qu’il a
fait en ma faveur : il a abaissé un regard d’amour sur mon âme et
l’a enrichie de célestes trésors. « Louons-le, parce qu’il est bon, parce
que sa miséricorde s’étend sur tous les siècles. » Bien heureux Joseph,
vous avez toujours correspondu à la grâce, et moi, hélas ! J’ai
souvent été infidèle Aujourd’hui le remords me déchire le cœur ;
298 POUVOIR DE SAINT JOSEPH

je donnerais tout mon sang pour effacer mes infidélités. Quelque


amers que soient mes regrets, cependant le souvenir de mes
péchés, la vue de ma lâcheté dans le service de mon divin Maître
ne me porteront point au découragement : je me sens, au
contraire, enflammé d’une nouvelle ardeur, et je prends la ferme
résolution de garder fidèlement les commandements de mon
Dieu. Oubliant ce qui est derrière moi, et m’avançant vers ce qui
est devant moi, je courrai sous votre protection dans la carrière de
la perfection.
Ô Jésus, mon divin Sauveur, par les soins que Marie et Joseph
ont pris de votre enfance, par les marques d’amour que vous leur
avez prodiguées, par le sang que vous avez répandu pour moi sur
la croix, faites que j’imite la fidélité de votre Père nourricier.

AU GLORIA IN EXCELSIS.
De quelle céleste joie votre cœur ne fut-il pas rempli, ô
bienheureux Joseph, lorsque vous entendîtes les saints anges
célébrer dans leurs cantiques la naissance de votre Fils adoptif. Je
veux aussi m’unir aux chœurs angéliques, pour redire avec
amour : Gloire au Père, qui nous a donné son Fils unique ; gloire
au Fils, qui vient pour nous sauver ; gloire au Saint-Esprit, qui
nous comble de ses grâces ; gloire à Marie, Mère de notre
Rédempteur ; gloire aussi à vous, ô Joseph, qui l’avez sauvé des
fureurs d’Hérode et nourri du fruit de vos sueurs.

ORAISON.
Ô Dieu qui, par une providence ineffable, avez choisi le
bienheureux Saint Joseph, pour être l’époux de votre très-sainte
Mère, faites que nous méritions d’avoir pour intercesseur dans le
ciel ce grand Patriarche, que nous honorons sur la terre comme
notre protecteur ; vous qui, étant Dieu, vivez et régnez en l’unité
du Saint-Esprit dans tous lès siècles des siècles. Ainsi soit-il.

À L’ÉVANGILE ET AU CREDO.
Bienheureux Joseph, vous avez contemplé de vos yeux Jésus,
notre divin Maître. Ah ! J’envie votre bonheur. Du moins
PRIÈRES ET CANTIQUES 299

j’étudierai dans son Évangile les exemples que ce parfait modèle


m’a donnés, et je m’attacherai à suivre ses traces. Celui qui le suit
ne marche point dans les ténèbres.
Ô Joseph, qui avez observé la loi en tout point, vous voyez
que je désire vivre selon la justice et observer exactement les
commandements de Dieu. Gravez-les bien avant dans mon cœur,
et faites qu’ils soient la règle de toute ma conduite.
Obtenez-moi de Jésus, votre divin Fils, la grâce de
m’affectionner désormais à sa céleste doctrine, et de commencer
enfin à la pratiquer dans toutes mes œuvres. Je ne puis être
heureux, je le sais, si je ne deviens pauvre d’esprit, doux, pur,
pacifique, miséricordieux, affamé de la justice, et disposé à
souffrir pour elle les persécutions. Mais, accoutumé à flatter mes
sens, à suivre mes penchants, comment m’élever au-dessus de la
nature, comment appliquer mon esprit et mon cœur à des
béatitudes spirituelles et toutes célestes ? J’ai besoin pour cela
d’une foi vive qui m’élève au-dessus de tous les objets sensibles et
terrestres. C’est à vous, ô mon aimable Saint, à m’obtenir cette
foi : elle donnera de la vie à mes œuvres, et dans la pratique
même des béatitudes, je trouverai un avant-goût de celles qui les
couronneront dans l’éternité.
Ô Dieu, qui vous plûtes à orner le cœur de Saint Joseph d’une
foi si vive, accordez-nous aussi de l’imiter en croyant fermement
toutes les vérités que votre Église nous propose de croire, afin
qu’après avoir cru et espéré sur la terre, nous méritions de vous
aimer à jamais avec lui dans le ciel. Ainsi soit-il.

À L’OFFERTOIRE.
Ô Jésus, bonté infinie, qui avez tant aimé les hommes, qui
avec tout fait pour en être aimé, d’où vient qu’il y en a si peu qui
vous aiment. Je ne veux pas être du nombre de ces malheureux
ingrats. Je suis résolu de vous aimer et de vous servir autant que
je le pourrai. Accordez-moi la grâce de vous aimer, s’il est
possible, autant que votre Père nourricier vous a aimé, de n’avoir,
comme lui, d’autre désir que celui de vous plaire.
300 POUVOIR DE SAINT JOSEPH

Que n’ai-je les sentiments de ce saint Patriarche, son


dévouement, sa fidélité à vous servir, sa vigilance à éviter tout ce
qui peut vous déplaire.
Pour suppléer à ma misère et à mon insuffisance, ô mon
Dieu ! J’offre à votre majesté tout ce que Saint Joseph a fait pour
Jésus, votre Fils, tous les bons offices qu’il lui a rendus pendant
son enfance, tous les témoignages d’amour qu’il lui a prodigués.
Ô Dieu, dont la bonté et la sagesse sont infinies, faites
qu’imitant le respect, la tendresse et la soumission que notre divin
Sauveur et son auguste Mère ont eus pour le glorieux Saint
Joseph, nous l’honorions aussi avec une piété toute filiale, afin
d’obtenir par sa puissante intercession la grâce de vous aimer et
de vous servir de tout notre cœur. »
Glorieux Saint Joseph, bienheureux père de Jésus soyez aussi
le père de la sainte Église ; prenez sous votre toute-puissante
protection le saint Pontife, qui a orné de son plus beau fleuron le
diadème de votre épouse immaculée, faites le sortir triomphant
de toutes les épreuves, soyez le père du clergé séculier, de toutes
les communautés religieuses et de toutes les familles catholiques
qui sont, fidèles à vous louer. Protégez vos enfants, défendez-les
contre l’impiété des nouveaux Hérode qui s’efforcent d’étouffer
dans leurs âmes l’amour de Jésus, afin qu’après l’exil de la vie,
l’Église militante et l’Église triomphante, unissant leurs voix
ensemble, célèbrent de concert les vertus qui vous ont rendu le
digne époux de la Reine des vierges, le bien aimé père de Notre-
Seigneur Jésus-Christ. Ainsi soit-il.

À LA CONSÉCRATION ET A L’ÉLÉVATION.
Verbe incarné, divin Jésus, vrai Dieu et vrai homme, je crois
que vous êtes ici présent, je vous y adore avec humilité : je vous
aime de tout mon cœur, et comme vous y venez pour l’amour de
moi, je me consacre entièrement à vous par les mains de votre
glorieux père Saint Joseph.
J’adore ce sang précieux que vous avez répandu pour tous les
hommes ; et j’espère, ô mon Dieu, que vous ne l’aurez pas versé
inutilement pour nous. Faites-moi la grâce de m’en appliquer les
PRIÈRES ET CANTIQUES 301

mérites. Je vous offre le mien, aimable Jésus, en reconnaissance


de cette charité infinie que vous avez eue de donner le vôtre pour
l’amour de moi. Je m’estimerais trop heureux de pouvoir le
répandre pour votre gloire.
Ô Jésus, répandez dans nos cœurs quelques rayons de cet
amour ardent que vous aviez inspiré à Saint Joseph pour votre
personne sacrée, et, par son intercession, faites que nous vous
soyons tellement attachés que nous ne puissions jamais être
séparés de vous, ni dans le temps, ni dans l’éternité. Ainsi soit-il.
Saint Patriarche, au nom de ces larmes que vous versiez, en
contemplant les souffrances futures de votre bien-aimé Jésus,
obtenez-moi un tendre et continuel souvenir des tourments de
mon divin Rédempteur. Et par ces saintes flammes d’amour que
ses entretiens est ses témoignages de tendresse allumaient dans
votre cœur, obtenez-en une étincelle à mon âme, qui par ses
péchés a eu une si grande part dans les tourments de Jésus, afin
que je l’aime et ne m’en sépare jamais plus. Ainsi soit-il.
Saint Joseph, qui ne pouvez absolument rien refuser de tout ce
qu’on vous demande, exaucez, s’il vous plaît, ma prière en faveur
des saintes âmes du purgatoire ; et si autrefois vous avez sauvé
Jésus et Marie de la cruauté d’Hérode, sauvez des tourments
qu’elles endurent ces âmes rachetées par le sang de Jésus et
aimées de Marie. Écoutez ces pauvres captives qui vous
demandent la faveur de voir le divin Sauveur, l’objet de vos plus
douces complaisances ; écoutez leurs soupirs, et ne différez pas
plus longtemps à leur obtenir miséricorde, afin que, glorieuses
dans le ciel, elles puissent, de concert avec vous, servir et aimer
Jésus et Marie pendant l’éternité. Ainsi soit-il.

À LA COMMUNION.
Ô mon bon et bien-aimé Père, Saint Joseph, exercez, je vous
prie, envers moi cette ardente charité que vous témoignâtes au
très-aimable Jésus : faites que, par votre intercession et vos
mérites, il me donne la pureté du cœur, du corps et de l’âme, et
les vertus qui me sont nécessaires pour le bien recevoir ; et,
puisque vous avez nourri du travail de vos mains et de la sueur de
302 POUVOIR DE SAINT JOSEPH

votre visage Celui qui est notre pain et notre vie, faites que je le
reçoive avec tout le respect et l’amour dont je suis capable. Par la
dévotion que vous avez eue de le présenter à Dieu dans le temple
de Jérusalem, faites que je lui offre avec une grande pureté
d’intention, mon cœur, mon corps et mon âme, afin qu’il daigne
en prendre possession. Je vous conjure, ô mon bienheureux Père,
par la sainteté de votre corps très-chaste, de m’obtenir cette
parfaite pureté de cœur qui vous a rendu si agréable à l’Époux des
vierges ; par vos mains bénies, qui ont si souvent travaillé pour
l’entretien du mon Rédempteur, faites que j’emploie tous mes
soins au salut de mon âme et que je me revête des vertu
nécessaires pour recevoir dignement cet Agneau immaculé que
vous avez nourri et gardé avec tant d’amour ; par vos pieds
sacrés, qui ont fait tant de pas pour sauver votre cher Enfant de la
fureur d’Hérode, cachez-le dans mon cœur, il y sera en sureté
contre ceux qui le cherchent, et par sa présence il me fortifiera
contre les attaques de mes ennemis ; par vos vénérables bras qui
ont tant de fois porté l’Enfant Jésus, et par cet aimable sein où il a
tant de fois reposé sa tête adorable, faites qu’il vienne reposer
dans mon cœur, que je l’aime et que je l’embrasse avec toutes vos
tendresses ; par vos yeux si pleins de modestie, qui ont tant de
fois versé des larmes de dévotion parmi les saintes caresses du
divin Agneau, obtenez-moi la grâce d’une véritable contrition, qui
serve à purifier et à disposer la demeure de mon cœur ; par votre
langue bénie, ô bienheureux Joseph, qui a si souvent nommé avec
tant de douceur et de respect votre fils Jésus, faites que j’invoque
ce nom puissant dans tous mes besoins et dans toutes mes
tentations ; par votre bouche si pure, tant de fois sanctifiée par les
baisers d’amour et d’adoration donnés à ce saint Enfant, la Vie de
votre vie, faites qu’il soit aussi la mienne et qu’il vienne m’en
donner une nouvelle. Enfin par votre saint cœur tout enflammé
d’amour, tout occupé et pénétré de votre aimable Jésus, offrez-lui
le mien pour qu’il daigne le remplir de ce même amour et qu’il en
soit tout embrasé. Ainsi soit-il.
PRIÈRES ET CANTIQUES 303

AUX DERNIÈRES ORAISONS.


Ô Dieu, dont la bonté et la sagesse sont infinies, et qui, en
élevant le juste Joseph à la dignité d’époux de Marie, lui avez
donné les droits et l’autorité du Père sur votre Fils unique, faites
qu’imitant le respect, la soumission, la tendresse que Jésus et sa
sainte Mère ont eus pour ce grand Saint, nous l’honorions aussi
avec une piété toute filiale, afin d’obtenir, par son intercession, la
grâce de vous aimer et de vous servir en ce monde, en esprit et en
vérité, pour avoir le bonheur de vous posséder éternellement
dans l’autre. Nous vous en supplions par Jésus-Christ votre Fils,
Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.

Jésus, Marie, Joseph, daignez me bénir dans le temps et


l’éternité.
Je vous renouvelle du fond de mon cœur, ô bienheureux
Joseph, l’engagement que j’ai pris de vous aimer et de vous servir.
Je m’offre à vous tel que je suis, avec mes péchés, mes misères et
mes imperfections. Je me donne à vous, pour que vous me
donniez à Marie, et que Marie me donne avec vous à Jésus. Votre
amour, joint à celui de mon Sauveur et de sa très-sainte Mère, est
ce triple lien que rien ne peut rompre. Que les noms sacrés de
Jésus et de Marie et le vôtre, ô aimable Saint Joseph, soient
toujours dans mon cœur et souvent sur mes lèvres ! Que je les
bénisse dans l’éternité ! Ainsi soit-il.

J. M. J.
304 POUVOIR DE SAINT JOSEPH

II.
PETIT OFFICE DE SAINT JOSEPH.

Preces ante officium. Prières avant l’office.


Pater noster, etc. Notre Père, etc.
Ave, Joseph, gratia plene ; Je vous salue, Joseph,
Jesus et Maria tecum ; comblé de grâces ; Jésus et
benedictus tu in omnibus Marie sont avec vous, vous êtes
hominibus, et benedictus béni entre tous les hommes, et
fructus Sponsæ tuæ Jesu. Jésus, le fruit de votre chaste
Sancte Joseph, pater nutritie Épouse, est béni. Saint Joseph,
Jesu, et beatæ Virginis, Mariæ père nourricier de Jésus, époux
sponse, ora pro nobis de la bienheureuse Vierge
peccatoribus, nunc et in ora Marie, priez pour nous, pauvres
mortis nostræ. Amen. pécheurs, maintenant et à
l’heure de notre mort. Ainsi
soit-il.

AD MATUTINUM. À MATINES.
v. Domine, labia mea v. Seigneur, vous ouvrirez
aperies ; mes lèvres ;
r. Et os meum annuntiabit r. Et ma bouche annoncera
laudem tuam. vos louanges.
v. Deus, in adjutorium v. Ô Dieu, venez à mon
meum intende ; secours ;
r. Domine, ad adjuvandum r. Seigneur, hâtez-vous de
me festina, me secourir.
Gloria Patri, etc. Gloire au Père, etc.
Hymnus. Hymne.
Salve, pater Salvatoris, Je vous salue, père de mon
Salve, custos Redemptoris, Sauveur ; je vous salue, gardien du
Joseph ter amabilis. Rédempteur, aimable Saint
Salve, sponse matris Dei, Joseph ; je vous salue, époux de la
Salve, hospes Jesu mei, Mère de Dieu ; je vous salue, hôte
Joseph ter mirabilis. de mon Jésus ; je vous salue,
admirable Joseph.
TABLE DES MATIÈRES

AVANT-PROPOS DE L’ÉDITEUR................................................................... 3

PREMIÈRE PARTIE.
PROGRÈS DE LA DÉVOTION À SAINT JOSEPH À NOTRE ÉPOQUE................. 5

I. TITRES DE CE GLORIEUX PATRIARCHE À LA VÉNÉRATION ET À LA


CONFIANCE DES FIDÈLES. ................................................................................... 5

II. COMBIEN LA GLORIFICATION DE SAINT JOSEPH RÉPOND AUX BESOINS


DE NOTRE ÉPOQUE............................................................................................. 13

III. COMBIEN L’ÉGLISE DÉSIRE QUE NOUS HONORIONS SAINT JOSEPH...... 18

IV. SAINT JOSEPH PATRON DE L’ÉGLISE UNIVERSELLE. ................................ 22


DÉCRET URBI ET ORBI................................................................................... 22

V. TÉMOIGNAGES EN FAVEUR DE LA DÉVOTION À SAINT JOSEPH.............. 30

SECONDE PARTIE.
MOIS DE SAINT JOSEPH DES ÂMES INTÉRIEURES. .....................................40

I. PRATIQUES DU MOIS DE MARS CONSACRÉ À SAINT JOSEPH. ..................... 40

II PRIÈRES AVANT ET APRÈS LA MÉDITATION. ................................................ 47


LITANIES DE SAINT JOSEPH .......................................................................... 47
APRÈS LA MÉDITATION DE CHAQUE JOUR. ................................................ 49

III. PREMIER JOUR. DE LA DÉVOTION À SAINT JOSEPH.................................. 50

IV. DEUXIÈME JOUR. EXCELLENCE DU SAINT NOM DE JOSEPH. .................. 56

V. TROISIÈME JOUR. SAINT JOSEPH CHASTE ÉPOUX DE LA PLUS PURE DES


VIERGES................................................................................................................ 64

VI. QUATRIÈME JOUR SENTIMENTS DE JOSEPH SUR L’INCARNATION DU


VERBE. .................................................................................................................. 71

VII. CINQUIÈME JOUR. SAINT JOSEPH À BETHLÉEM....................................... 78

VIII. SIXIÈME JOUR. SAINT JOSEPH EST CHOISI DE DIEU POUR ÊTRE L’ANGE
GARDIEN DE JÉSUS-CHRIST................................................................................ 86

IX. SEPTIÈME JOUR SAINT JOSEPH PÈRE NOURRICIER DE JÉSUS................... 91

X. HUITIÈME JOUR. TENDRESSE DE SAINT JOSEPH POUR JÉSUS. ................. 96

XI. NEUVIÈME JOUR. COMBIEN JÉSUS A AIMÉ JOSEPH. ................................ 103

XII. DIXIÈME JOUR. SAINT JOSEPH CHOISI DE DIEU POUR ÊTRE LE CHEF DE
LA SAINTE FAMILLE. ......................................................................................... 110
TABLE DES MATIÈRES 349

XIII. ONZIÈME JOUR. SAINT JOSEPH À NAZARETH........................................117

XIV. DOUZIÈME JOUR. COMBIEN MARIE A AIMÉ JOSEPH. ............................124

XV. TREIZIÈME JOUR. SAINT JOSEPH PATRON ET MODÈLE DES ÂMES


INTÉRIEURES. .....................................................................................................130

XVI. QUATORZIÈME JOUR. DÉLICES DE NAZARETH. ....................................137

XVII. QUINZIÈME JOUR. UNION ADMIRABLE DE JÉSUS, MARIE ET JOSEPH,


.............................................................................................................................143
XVIII. SEIZIÈME JOUR. SAINT JOSEPH JUSTE PAR EXCELLENCE. .................150

XIX. DIX-SEPTIÈME JOUR. GRANDEURS DE SAINT JOSEPH. .........................157

XX. DIX-HUITIÈME JOUR. TRÉSOR QUE JOSEPH TROUVA EN MARIE. .........163

XXI. DIX-NEUVIÈME JOUR. NOTE SUR LA FÊTE DE SAINT JOSEPH..............170


MÉDITATION. CONFIANCE DE SAINTE THÉRÈSE EN SAINT JOSEPH ......172

XXII. VINGTIÈME JOUR. POUVOIR DE SAINT JOSEPH....................................182

XXIII. VINGT-UNIÈME JOUR. DE LA CHARITÉ INEFFABLE DE SAINT JOSEPH


POUR LES HOMMES. ...........................................................................................188

XXIV. VINGT-DEUXIÈME JOUR. SAINT JOSEPH PATRON ET MODÈLE DES


RELIGIEUX. .........................................................................................................195

XXV. VINGT-TROISIÈME JOUR. SAINT JOSEPH COMBLÉ DE GRÂCES ET DE


MÉRITES. .............................................................................................................204

XXVI. VINGT-QUATRIÈME JOUR. SAINT JOSEPH ÉLEVÉ AU-DESSUS DE TOUS


LES SAINTS. .........................................................................................................210

XXVII. VINGT-CINQUIÈME JOUR. SAINT JOSEPH HONORÉ PAR LES SAINTS.


.............................................................................................................................218
XXVIII. VINGT-SIXIÈME JOUR. DE LA CONFIANCE QUE NOUS DEVONS
AVOIR EN SAINT JOSEPH. .................................................................................226

XXIX. VINGT-SEPTIÈME JOUR. SAINT JOSEPH REFUGE DES PÉCHEURS......233

XXX. VINGT-HUITIÈME JOUR. SAINT JOSEPH PATRON DE LA BONNE MORT.


.............................................................................................................................239
XXI. VINGT-NEUVIÈME JOUR. DE LA SAINTE MORT DES FIDÈLES
SERVITEURS DE SAINT JOSEPH. ........................................................................246

XXXII. TRENTIÈME JOUR. SAINT JOSEPH PROTECTEUR DE L’ÉGLISE. ........252

XXXIII. TRENTE-UNIÈME JOUR........................................................................257


350 TABLE DES MATIÈRES

PRÉÉMINENCE DE SAINT JOSEPH DANS LE CIEL........................................... 257

TROISIÈME PARTIE.
MÉDITATIONS POUR LES FÊTES DE SAINT JOSEPH ET DE LA SAINTE
FAMILLE. .................................................................................................265

I. MÉDITATION. FÊTE DE L’EXPECTATION DE LA SAINTE VIERGE. (18


DÉCEMBRE.)....................................................................................................... 266
I. ..................................................................................................................... 266
II..................................................................................................................... 267

II. MÉDITATION. POUR LA FÊTE DE JÉSUS RETROUVÉ DANS LE TEMPLE. (17


JANVIER.)............................................................................................................ 270

III. MÉDITATION. POUR LA FÊTE DU MARIAGE DE LA TRÈS-SAINTE VIERGE


ET DE SAINT JOSEPH. (23 JANVIER.)................................................................ 274

IV. MÉDITATION. POUR LA FÊTE DE LA FUITE EN ÉGYPTE. (17 FÉVRIER.)279

V. MÉDITATIONS. FÊTE DU PATRONAGE DE SAINT JOSEPH. (TROISIÈME


DIMANCHE APRÈS PÂQUES.) ............................................................................ 284
DÉCRET DE PIE IX........................................................................................ 285
MÉDITATION POUR LA FÊTE DU PATRONAGE. ........................................ 286

VI. MÉDITATION. POUR LA TRANSLATION DE LA SAINTE MAISON DE


NAZARETH. (10 DÉCEMBRE.)........................................................................... 293

QUATRIÈME PARTIE. ...............................................................................297

I. PRIÈRES ET CANTIQUES................................................................................ 297


I. EXERCICE POUR ENTENDRE LA SAINTE MESSE EN L’HONNEUR DE
SAINT JOSEPH. .............................................................................................. 297
II. PETIT OFFICE DE SAINT JOSEPH. .......................................................... 304
PRIÈRES ET INDULGENCES EN L’HONNEUR DE SAINT JOSEPH. ............ 310

II. PRIÈRES DIVERSES. ...................................................................................... 314


I. LITANIES DE LA PATERNELLE PROTECTION DE SAINT JOSEPH......... 314
II. LITANIES DE LA BONNE MORT DE SAINT JOSEPH. ............................. 317
III. LITANIES DES SOUFFRANCES DE SAINT JOSEPH................................ 320
IV. LES LIS DE SAINT JOSEPH...................................................................... 323
V. COURONNE DES DOUZE ÉTOILES DE SAINT JOSEPH. ........................ 326
VI. LITANIES DE LA SAINTE FAMILLE. ...................................................... 328
PRIÈRE POUR RENDRE GLOIRE AU SAINT PATRIARCHE POUR TOUTES LES
GRÂCES ET LES GRANDEURS DONT IL A ÉTÉ HONORÉ........................... 330

III. CANTIQUES.................................................................................................. 333


I. CLÔTURE DU MOIS DE SAINT JOSEPH.................................................... 333
II. CONSÉCRATION À SAINT JOSEPH.......................................................... 334
TABLE DES MATIÈRES 351

III. SAINT JOSEPH, PATRON DE LA BONNE MORT. ...................................335


IV. SAINT JOSEPH PATRON DE L’ÉGLISE UNIVERSELLE. .........................338
V. SAINT JOSEPH ET LE SACRÉ CŒUR. .......................................................340
VI. OFFICE DE SAINT JOSEPH......................................................................341
VII. NOËL DE SAINT JOSEPH. ......................................................................343
À MARIE. ........................................................................................................347

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