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Introduction Corrigée BETY
Introduction Corrigée BETY
DE 2018 à 2023
Mémoire LANDU MAMBOMA Betty
INTRODUCTION GENERALE
1. CONTEXTE DU SUJET
La relation entre la « croissance économique » et le « développement » donne lieu
à de multiples interprétations. Lorsqu’elle est forte, on entretient l’illusion qu’elle peut
résoudre les problèmes et que plus forte elle est, mieux le corps social se portera. Lorsqu’elle
est faible, le manque apparaît et se révèle d’autant plus douloureux qu’aucune alternative n’a
été prévue (M.HAMDANE, 2012)1. L’amélioration du niveau de vie de la population et la
garantie du bien-être social sont des objectifs prioritaires des pouvoirs publics. Le bien-être
des individus dépend de la satisfaction de leurs besoins fondamentaux (alimentation,
logement, santé, éducation, culture, participation à la vie de la communauté), mais aussi
l’égalité des chances, de travail ou activité enrichissante, de ressources naturelles et d’un
cadre de vie protégé. Quelles que soient les politiques suivies, ses objectifs ne peuvent être
atteints sans une croissance économique soutenue et durable (M. C. ROUFAÏ).
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M.HAMDANE,
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ANALYSE DU LIEN ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET DEVELOPPEMENT HUMAIN EN RDC
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dans le monde, les inégalités ont explosé : l’écart entre les 20 % les plus pauvres et les 20 %
les plus riches était de 1 à 30 en 1960, il est aujourd’hui de 1 à 80 (J-M Harribey, 2004).
La Banque Mondiale elle-même avoue en constatant qu’« au cours des vingt
dernières années, la richesse mondiale a fortement progressé, mais la richesse par habitant a
reculé ou stagné dans plus de 20 pays dans diverses tranches de revenus » (Banque Mondiale,
30 janvier 2018).
Ainsi, ces arguments soutiennent qu’il faut faire une distinction claire dans la
façon d’appréhender le lien entre les deux concepts : l’amélioration du bien-être et
l’épanouissement des potentialités humaines se réalisant hors du sentier de la croissance
infinie des quantités produites et consommées, hors du sentier de la marchandise, mais de la
qualité du tissu social qui peut naître autour d’elle (S. KOFFI et al, 2015). La distinction entre
croissance et développement a été initiée par François Perroux dans les années 1960 et reprise
par Amartya Sen. Parce que la croissance peut être indispensable au bien-être qu’elle a été
assimilée au progrès social. Mais au-delà d’un certain niveau de PIB par habitant,
l’augmentation de revenus et de consommation n’augmente plus la satisfaction et le bien-être.
Les évolutions comparées du PIB et de l’IDH aux États-Unis confirment un écart croissant
entre ces valeurs entre 1975 à 2005 (S. KOFFI et al, 2015). Le PIB mesure essentiellement la
production marchande. Il est souvent traité, à tort, comme s’il s’agissait d’une mesure de bien-
être économique. Le rapport du PNUD de 1990 affirme « qu’un niveau de vie modeste peut
s’accompagner d’une bonne qualité de vie et qu’à l’inverse celle-ci peut être déplorable à de
hauts niveaux de revenus ». En dépit de cette contradiction apparente, les Organisations
internationales ont tenté, au cours de la période récente, de rallier les opinions divergentes au
profit d’un consensus selon lequel un développement rapide et durable passe par une
croissance soutenable. Toutefois, ce débat est loin d’être tranché et ramène encore aujourd’hui
à une nécessaire critique du lien entre croissance et développement (M.HAMDANE, 2012).
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entrainé une réduction de leurs exportations. Alors que la croissance pour 2023 était projetée à
6,8 %, elle serait selon le FMI de 0,6 point inférieure aux projections de la 4ème revue du
programme pour 2023, et sous le niveau de croissance de 8,8 % en 2022. A moyen-terme, la
stabilisation de la production minière pourrait entrainer un ralentissement de la croissance
estimée à 4,8% en 2024. Elle devrait cependant ensuite progresser avec la reprise de l’activité
du secteur extractif, et grâce, également, à l'accélération progressive de la croissance du
secteur non extractif.
Ces perspectives de croissance, qui restent supérieures à d’autres pays de la sous-
région, sont cependant soumises à de forts aléas négatifs en raison d’une part de la situation
sécuritaire dans l’est du pays et d’une conjoncture internationale incertaine d’autre part. La
poursuite des combats dans l'Est du pays est un facteur de risque important alors que la RDC
est le pays d'Afrique qui compterait le plus grand nombre de personnes déplacées sur son sol.
Sur le plan extérieur, un ralentissement de la croissance mondiale pourrait entrainer une
réduction des exportations du pays.
De fortes pressions sur les finances publiques ; Les pressions sur les dépenses
publiques ont entrainé une dégradation du déficit budgétaire. Les principaux postes
d’augmentation des dépenses publiques sont celles liées à l’organisation des élections de
décembre 2023, l’augmentation des dépenses de sécurité liées à la situation sécuritaire dans
l’est et à l’augmentation des dépenses d'investissement. Les dépenses publiques sont toutefois
en baisse de 17,5 % du PIB en 2022 à 15,9 % en 2023. En parallèle, la mobilisation des
recettes publiques s'est dégradée, avec la réduction des prix des matières extractives et la
diminution des impôts exceptionnels. Les recettes publiques hors dons représentent 12,6 % du
PIB, contre 15,3 % en 2022. Le déficit budgétaire s’est dégradé à 2,1 % du PIB en 2023.
Le déficit du compte courant resterait élevé, à 5,3 % du PIB en 2023. La diminution des prix à
l’exportation du cobalt et du cuivre et les importations plus élevées qu’initialement prévu ont
creusé le déficit courant au premier semestre 2023. Les réserves internationales ont atteint
néanmoins 4,9 Md$ à la fin d'octobre 2023 (soit près de 2 mois 'importations) de 4,5 Md$ à la
fin 2022. Le déficit du compte courant devrait s'établir à 4,1 % du PIB en 2024 et se réduire
progressivement selon le FMI. La dette publique à 21 % du PIB à la fin 2022 reste peu élevée
et est en diminution.
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2. PROBLEMATIQUE
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privées, tout le poids de l'éducation (salaire, fonctionnement et entretien) repose presque
entièrement sur les parents.
3. HYPOTHESES
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4. OBJECTIFS DE L’ETUDE
4.1. Objectif général
L'objectif principal de ce travail est de montrer l'impact de la croissance
économique sur le développement humain en RDC.
5. CHOIX DU SUJET
Le choix de ce sujet est dû à plusieurs raisons :
l'inspiration du modèle asiatique pourrait élucider les politiques éducatives congolaises jusqu'à
rendre ses ressources humaines plus productives et jusqu'à jouir de la potentialité des richesses
que renferment son sol et son sous-sol puis contribuer au développement de notre pays.
L'improductivité quasi-totale de presque tous les secteurs économiques du pays cause le sous-
développement dans de nombreux secteurs. En effet, pour élever le taux de croissance
potentielle en RDC, il convient de s'attaquer aux causes de l'insuffisance productive : la trop
faible capacité de travail et le retard de productivité. Jadis la RDC était comptée parmi les
premiers producteurs mondiaux de plusieurs produits ; ce fait prouve que ses produits étaient
compétitifs sur le marché mondial. Aujourd'hui le pays est presque effacé sur la scène
mondiale. Une réorganisation du travail et une réforme adéquate du système éducatif à travers
l'innovation ou l'imitation de la NTIC et l'inculcation du sens du travail aux élèves et
étudiants, permettraient de réduire la faussée qui sépare la RDC des pays développés.
En somme, l'extrême pauvreté dans laquelle vit la population congolaise qui influe sur le
développement de notre pays justifie le choix de ce sujet.
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6. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Notre étude comprend trois chapitres :