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I

EPIGRAPHE

« Qui aide qui ? »


Patrice Emery LUMUMBA
II

DEDICACE

A Dieu tout puissant auteur de toute grâce, le maître de temps et de circonstance


pour la force, la protection et le souffle de vie.
A mon adorable et très cher père Ntambwe Kilolo Honore pour son soutien
financier et moral pour la réalisation de ce présent travail
A ce couple que je considère comme mes parents adoptifs Wambuta Nsakala
Claude et Kilase Ngongo Labelle
A mon future mari ainsi qu’à mes futurs enfants que Dieu va me donner.
Je dédie de tout mon cœur les réflexions continues dans ce travail de fin de
Cycle.
III

REMERCIEMENTS

Nul n’est censé réaliser une œuvre d’art ou encore une œuvre
scientifique sans puiser de l’énergie dans son environnement.
Apres un long moment des sacrifices et des durs labeurs durant notre
cycle de graduat en sciences économiques et de gestion, il nous est impératif
d’applaudir tous ceux qui nous ont accompagnés dans ce processus.
De prime abord, nous exprimons notre gratitude à l’éternel notre Dieu
auteur de toute grâce, pour le soufflé de vie et la force accordée.
Detoutcœur,noustenonsaussiàremerciernotretrèscherparentHonoréNta
mbweKiloloetmadeleinebassekipengépourleursoutienetleursdécisionsdenousacc
ompagnerdansparcoursacadémique.Quecesdernierstrouventicil’expressiondenotr
ereconnaissance.
Nous exprimons notre gratitude aux autorités académiques et
administratives de l’université William Booth (UWB) et plus particulièrement à
tout le corps professoral de la faculté des sciences économiques et gestion. Nos
sincères remerciements s’adressent au chef des travaux MAWA BOLA , lui que
j’appelle pépé « homme-sage » qui, en dépit de son âge très avancé et ses
multiples occupations, a accepté d’assurer la direction du présent travail nuisant
de la remarquable capacité scientifique pour guider surtout compléter nos
insuffisances et qui nous a aidé tout au long du travail jusqu’à sa réalisation et
merci également à l’assistant Mbongo qu’ils trouvent à travers ici, l’expression
de notre reconnaissance et de notre respect.
Nos remerciement s’adresse également au couple Claude Wambuta
NSAKALA et Labelle kilase, à mes frères et sœurs : Isaac kisumbule ; Moise
Lukombe, Manassé Mukokole, Israëlla BAPILE, Madeleine kitebua, Benjamin
Muemue, Rhénane LELO.
IV

Mes remerciement vos également à mes compagnons de lutte Jemima


MAKOBELE, Jemima NKEMA, Deborah Ndjibu, Emmanuelle MONI,
Magdala ILUNGA, Mauricette Minga, Lamaidie MAKUTU, Jacques LUSIKA,
Daniel BONDALA, Rodrigue Mbenza
Merci à tous mes collègues avec qui nous avions entretenus des
bonnes relations Durant notre passage académique à l’université William Booth
et partout à ailleurs.
A tous ceux dont leurs noms n’ont pas été cites trouvés si ci
l’expression de notre profonde reconnaissance et nous leurs disons merci.
V

LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES

1. PNUD : Programme des nations unies pour le développement


2. RDC : République démocratique du Congo
3. USD : United States Dollar
4. PDPC : Projet de développement des pôles décroissance ouest
5. PARRSA : Projet d’appui à la réhabilitation et la relance d secteur
agricole
6. PAPAKIN : programme d’appui au développement des pôles
d’approvisionnement de Kinshasa en produits vivriers et maraichers
7. FAO : Food and agriculture organisation
8. PRAPE : projet de relance de l’agriculture dans la province de l’équateur
9. PRODAT : programme de développement agricole dans la province de la
tshopo
10.PRODAKK : projet agricole au kwilù
11.PRODAKOR : projet de développement agricole au Kasaï oriental
12.PRISE : projet de renforcement des infrastructures socioéconomique dans
la zone centre de la RDC
VI

LISTE DES TABLEAUX

1. Tableau n°1 : aide extérieure à l’agriculture congolaise


2. Tableau n°2 : Indicateurs de l’importance de l’aide extérieure à
l’agriculture
3. Tableau n°3 : montant déflatée l’aide extérieure
4. Tableau n° 4 : aide bilatérale et multilatérale à l’agriculture en dollars
5. Tableau n° 5 : Formes de l’aide extérieure à l’agriculture congolaise
6. Tableau n°6 : Condition des prêts par bailleurs
1

INTRODUCTION
0.1 Problématique

L'aide extérieure est considérée par la plupart des pays du tiers-monde


comme une ressource nécessaire à leur développement. Dans les rencontres
internationales, l'ai l'aide extérieure occupe une place très importante dans les
négociations. Les pays du tiers monde réclament de plus en plus d'aide.
Pour leur part, les pays répondent favorablement à leur demande ils
apportent l'aide économique sous forme d'investissement, l'aide technique qu'on
appelle assistance technique, l'aide financière qui revêt la forme des dons et des
prêts et l'aide culturelle qui concerne notamment l'enseignement l'aide n'arrive
pas sans condition ainsi pour l'aide financière sous forme des prêts, il y a des
intérêts à payer et des délais de remboursement à respecter. Ces sont les
donateurs qui détermine la destination sectorielle que les investissements ainsi
que le choix de technologies.
Ce pendant plus de soixante (60) ans que l'aide afflue en Afrique en
général et à la République Démocratique du Congo en particulier. Mais la
République Démocratique du Congo comme d'ailleurs toute l'Afrique a encore
besoin de l'aide, c'est donc l’aide qui entretient les besoins d'aide. La République
Démocratique du Congo fait appel aux investisseurs étrangers pour créer des
entreprises. Cette aide extérieure ne permet donc pas aux pays bénéficiaires de
s'en passer. C'est une aide qui accroît le besoin d'aide, l'aide appelle l'aide ce qui
signifie dépendance.
L'Afrique tout comme la République Démocratique du Congo devrait
dresser le bilan de l'aide qu'elle reçoit des pays développés et en tiré les leçons
pour son développement .l le développement ne peut pas résulter de l'aide
extérieure, Il est incompatible avec la dépendance que représente l'aide
extérieure.
2

Dans notre travail de fin de cycle nous nous intéressons aux effets de
l'aide extérieure a à l'agriculture congolaise l'agriculture est la base du
développement:
 Elle nourrit la population
 Elle finance l'économie
 Elle crée des marchés intérieurs
 Elle crée les emplois et des revenus

La contribution de l'aide au développement de la République


Démocratique du Congo peut être appréciée par la quantité et la qualité de la
part de cette aide apportée à l'agriculture.
Notre travail va s'articuler autour des questions suivantes:
• Quel a été le volume de l'aide extérieure aà l'agriculture congolaise de
2015 a à 2021 ?
• comment cette aide a-t-elle été répartie entre les branches d'activités
agricoles ?
• sous quelles conditions et modalités cette aide a-t-elle été apportée à
l'agriculture congolaise
 . quel est le bilan de cette aide ?

0.2 Hypothèse du travail


L’hypothèse qui peut être comprise comme une proposition visant à
fournir une explication vrai semblable d'un ensemble des faits et qui doit être
soumise au contrôle de l'expérience ou vérifier les conséquences. Nous avons
retenu les hypothèses suivantes pour mener à bien nos recherches:
• L'agriculture est le secteur économique qui peut pas recevoir une aide
extérieure importante surtout si le développement de ce secteur est
intravertie le caractère" national" est très renforcé.
3

• Par ce fait même le volume de l'aide extérieure apportée est réduit à une
portion congrès.
• Cette aide est naturellement orientée vers les branches agricoles qui
répondent à la demande des pays donateurs
• Les conditions et les modalités de l'aide sont ces conditions restrictives
• On doit s'attendre à ce que l'aide extérieure engendre la dette à charge des
pays bénéficiaires, ce qui est paradoxal.

0.3 Objectif de l'étude

L'étude poursuit un objectif global et des objectifs spécifiques

0.3.1 Objectif global


L’étude vise à contribuer à la compréhension de la fonction et de la
mission de l'aide extérieure des pays développés aux sous-développés.

0.3.2 Objectifs spécifiques

Il s'agit de dresser et d'évaluer le bilan de l'aide extérieure à l'aide


extérieure à l'agriculture congolaise.
L’étude se propose de connaître:
- Le volume (chiffre) de l'aide apportée à l'agriculture congolaise par des
pays donateurs
- La répartition de cette aide entre les différentes branches de l'agriculture.
- Les résultats de cette aide sous forme notamment du nombre des projets
agricoles réalisés grâce au financement extérieur, la production agricole
réalisée par ces projets, le nombre d'emplois créés par ces projets, la durée
de vie de ces projets et l’amélioration des structures économiques.
4

0.4 choix et intérêt du sujet


Nous avons choisi ce sujet parce que nous voulons vérifier si la
confiance que la population congolaise a à l'aide extérieure se justifie
réellement.
Après plus de soixante ans d'aide extérieure, le développement
économique et social de notre pays n’est encore nulle part, et le secteur qui n'a
pas connu une moindre révolution c'est le secteur agricole. la République
Démocratique du Congo continue en s'en dette car l'aide se transforme en dette.

0.5 Méthodologie et technique de recherche

0.5.1 Méthodologie de recherche

Nous aurons recours pour réaliser notre étude à la fois à la méthode


inductive et a à la méthode déductive dont les règles sont les suivantes:
Dans la méthode inductive nous partirons du concret a à l'abstrait, par
contre dans la méthode déductive nous partirons du général au particulier et de
l'abstrait au concret.

0.5.2 Technique de recherche

C’est l'enquête documentaire qui nous permettra d'obtenir les données et les
informations relatives à l'aide extérieure et les concepts et théories qui nous
permettront de les analyser et de les expliquer.

0.6 Délimitation du sujet

Notre travail est limité dans l'espace géographique de la République


Démocratique du Congo et dans le temps, l'étude s'étale de 2015 à 2020.
5

0.7 Canevas du travail


Outre une introduction et une conclusion, l'étude comprendra trois chapitres

- Le premier chapitre sera intitulé : généralités sur l'aide extérieure à


l'agriculture congolaise,
Nous tenterons de passer en revue les concepts et les théories précisément
élaborées sur l'aide extérieure
- Le deuxième chapitre aura pour objet de présenter les caractéristiques de
l’aide extérieure à l’agriculture congolaise de 2015 à 2020.
- Le troisième chapitre qui sera intitulé effet de l'aide extérieure sur
l'agriculture congolaise tentera de dresser une sorte de bilan de cette aide
que nous apprécierons et qui nous permettra de faire des suggestions et
des recommandations.
6

CHAPITRE I. GENERALITES SUR L’AIDE EEXTERIEURE A


L’AGRICULTURE
L’objectif de ce chapitre est d’analyser les concepts fondamentaux
de cette étude à savoir: l’agriculture et l’aide extérieure.

Section 1. NOTIONS DE L’AGRICULTURE

1.1.1Definition de l’agriculture

L’agriculture est définie au sens large par les économistes et au ses


étroit par des agronomes
Au sens étroit ‚le dictionnaire petit Larousse ‚grand format 1999
définit l’agriculture comme l’activité économique qui a pour objet la
transformation et la mise en valeur du milieu naturel afin d’obtenir les produits
végétaux et animaux utiles à l’homme en partie ceux qui sont destinés à son
alimentation ;
L’agriculture est aussi définie comme « l’ensemble des activités
humaines qui visent à cultiver la terre ‚élever les animaux et produire des
aliments destinés à la consommation humaine et animale .Elle comprend la
production des denrées alimentaires des plantes à usages industriel ou
médicinal ‚l’élevage des animaux ‚la sylviculture (exploitation des forets) ‚la
pèche ‚l’aquaculture (élevage et crustacés) »
L’agriculture (du latin agricultural) est un processus par lequel les
hommes aménagent leurs écosystèmes pour satisfaire les besoins de leurs
sociétés .Elle désigne l’ensemble de savoir-faire et activités ayant pour objet la
culture des terres et plus généralement l’ensemble des travaux sur le milieu
naturel (pas seulement terrestre) permettant de cultiver et prélever des êtres
vivants (végétaux ‚animaux voire champignons ou microbes) utiles à l’être
humain1.

1
KIKA MAVUNDA, Op.cit., P. 29
7

En économie politique c’est à dire au sens large ‚l’agriculture est


définie comme le secteur d’activités dont la fonction est de produire un revenu
financier à partir de l’exploitation de la foret (sylviculture)‚ de la mer‚ des lacs
et des rivières (aquaculture‚ pèche) de l’animal ‚ferme (élevage) de l’animal
sauvage (chasse) regroupe un secteur d’activités des entreprises qui ont la même
activité principale.2
Selon la classification de COLIN CLARK ‚l’agriculture fait partie du
secteur primaire avec les mines. C’est le secteur des produits bruts .Les autres
secteurs sont le secteur secondaire (au manufacturier qui transforme les produits
bruts en produits manufacturés et le secteur tertiaire qui produit des services.
Cependant l’agriculture « tire son originalité des caractérisés
fondamentales des productions agricoles « Il s’agit du lien indissoluble avec la
biologie ‚du caractère essentiel à l’alimentation humaine et du caractère
périssable des productions agricoles.
En effet les productions agricoles sont tirées des animaux ou des
végétaux qui sont des êtres vivants .Elles se composent plus ou moins vite si les
mesures de conservation ne sont pas prises. Enfin‚ tous les produits alimentaires
sont des productions agricoles. D’où l’importance socio-économique de
l’agriculture

1.1.2. Importance socio-économique de l’agriculture

Le caractère essentiel à l’alimentation humaine confère à l’agriculture


la base de la vie humaine et du développement économique et social.3
L’agriculture au sens large est la source exclusive de l’alimentation
humaine. Il va jusqu’à dire que sans l’agriculture la vie humaine est impossible.
De ce fait le besoin alimentaire est un besoin vital. L’agriculture est une activité

2
A.CAILLAT ET ALI, Economie d’entreprise, hachette technique, paris, p.70.
3
Economie rurale générale, notes de cours dispense en 3é graduat, Université William BOOTH, faculté des
sciences économiques, année académique 1999-2000, p12
8

essentielle pour l’humanité car elle nourrit la population et assure sa sécurité


alimentaire.
Mais l’agriculture est aussi la base du développement économique de
tous les pays du monde. Elle finance l’économie en fournissant au secteur
industriel en matières premières et apportant des devises au pays grâce aux
exportations, le chômage. Elle crée et développe le marché intérieur qui
conditionne le développement industriel.
Pour que l’agriculture exerce ses fonctions, il faut qu’elle soit capable
de réaliser un surplus agricole important .La production doit dépasser
l’autoconsommation.

1.1.3 Types d’agriculture

Du point de vue technico économique, il existe deux types


d’agricultures :
L’agriculture traditionnelle et l’agriculture moderne. Mais chaque type
est constitué de plusieurs sous types. Ce qui distingue les deux types
d’agriculture ces sont les techniques utilisées et la destination de la production
obtenue .Dans l’agriculture traditionnelle, les producteurs utilisent des
techniques de production simple qui ne permettent pas d’obtenir des rendements
et des productivités élevées .Par conséquent, la production réalisée dans ce type
d’agriculture est peu importante .Elle est par ce fait même destinée en majeure
partie à l’autoconsommation. L’oppose de l’agriculture traditionnelle,
l’agriculture moderne utilise des technologies et des méthodes de production
plus ou moins sophistiquées.
Ce qui amené l’amélioration des rendements et de la productivité qui
en résulte, permet à cette agriculture de réaliser une grande production et de
dégager un surplus agricole important. C’est ce qui explique le fait que la
production de cette agriculture soit essentiellement destinée au marché.
9

Or ,le marché stimule la production contrairement à


l’autoconsommation, ce qui explique le dynamisme de l’agriculture moderne ,
dynamisme qui apparait dans la multiplicité des sous types ,les innovations
technologiques .C’est ainsi qu’ au sein de l’agriculture moderne , on distingue
l’agriculture conventionnelle , l’agriculture biologique , l’agriculture durable ,
l’agriculture raisonnée , l’agriculture intégrée

1.1.4 La production agricole

La production au sens générale de l’économie est un processus de


transformation par lequel l’homme réalise un ou plusieurs biens qui l’intéressent
ou intéressent d’autres, hommes à partir des ressources données qu’il
combine .La notion de transformation implique que certaines choses
(marchandises ou services) qui s’intègrent dans leur identité ou forme antérieure
pendant que d’autres choses, biens ou services) naissent du processus de
transformation.
Les choses qui s’intègrent, disparaissent ou changent d’identité dans le
processus de transformation s’appellent « les facteurs «, celles qui naissent de
ce processus sont appelées « le produits », la production agricole consiste dès
lors à transformer des facteurs en produits en produits agricoles.
Les facteurs de production utilisée en agricultures sont :
 Le travail,
 La terre
 Le capital
 L’entrepreneuriat
 Les éléments du milieu comme : l’air la lumière la température et les
éléments minéraux.
10

« La dépendance de ces éléments à l’égard du sol crée des sujétions particulières


aux productions agricoles telles que leurs exigences en espace et les incertitudes
d’ordre climatique «
En effet les besoins de l’agriculture en terre sont incomparablement
supérieurs à ceux des autres secteurs d’activités (industrie, service) ₆.
Quant aux produits agricoles, ils sont très diversifiés, la classification
de ces produits permet notamment de distinguer :
- Les produits végétaux et animaux
- Les productions agricoles et horticoles
- Les productions vivrières et industrielles
- Les productions comestibles et non comestibles

1.1.5 Classification des productions agricoles en tant que produits

La classification par nature qui permet la destination entre productions


végétales et productions animales et la classification par destination économique
qui répartit les productions agricoles entre production comestibles et non
comestibles ont particulièrement intéressantes.
1.1.5.1 les productions végétales et animales
Les végétales sont issues des végétaux ; les animales résultent
généralement de la transformation des végétaux par les animaux (foin=lait,
céréales=œufs). On peut citer parmi les productions végétales :
 Le féculent exemple le manioc
 Les céréales ………. le maïs
 Les légumineuses ……………haricot
 Les légumes ………….le choux
 Les fruits …………….l’ananas
 Les oléagineux ……….la noix de palme
 Les plantes stimulantes ………..le café
 Les plantes à caoutchouc………….l’hévéa
11

 Les fibres textiles ………..le coton


 Les productions animales dépendent principalement de l’élevage :
 Bovin
 Caprin
 Porcin
 Ovin
 Avicole
 Apicole
 Et dépend également de la pêche :
 Les poissons
 Les fruits de mer (crustacée par exemple)
 Les viandes des mammifères (hippopotame)
 Ovipares (crocodiles)

1.1.5.2 Les productions comestibles et non comestibles

Les céréales, les légumes, le féculent, les légumineuses, les fruits sont
des produits vivriers. Les productions d’élevage et de pêche sont considérées
comme des produits vivriers même s’ils sont traitées à part (dans les
études).REFERENCE. Ces sont les oléagineux, les plantes stimulantes, les
plantes a caoutchouc, les fibres textiles qui ne sont pas des produits vivriers4.

Section 2. NOTIONS DE L’AIDE EXTERIEURE

1.2.1 Définition de l’aide extérieure

L’aide extérieure est une assistance financière ou matérielle fournie


par des pays développés , des organisations internationales ou des ONG à des
pays en développement pour les aidés à atteindre certains objectifs de
développement économique , social ou gouvernemental .Cette aide peut prendre
4
KIKA MAVUNDA, « économie rurale générale université protestante au Congo ». Anne accademique 1999-
2000p.13.
12

différentes formes , telles que des subventions , des prêts , des investissements
étrangers , des dons de matériel ou d’expertise technique .L’aide peut soutenir
des secteurs spécifiques tels que l’agriculture , la santé’ éducation , les
infrastructures ou l’environnement et son objectif est souvent de réduire la
pauvreté et de favoriser le développement durable .Cependant , son , efficacité
peut dépendre de plusieurs facteurs , tels que la qualité de la gouvernance et des
politiques nationales , la coopération entre les acteurs locaux et étrangers , la
transparence et la responsabilité de l’utilisation des fonds.

1.2.2 Importance et Rôle de l’aide extérieure

Il s’agit d’évaluer non seulement le montant de l’aide (en unités


monétaire par exemple) mais également l’utilité de cette aide. L’importance de
l’aide extérieure exprimée en pourcentage du produit national brut (PNB) ou
d’une moyenne par tête d’habitant .Il faut absolument tenir compte de l’inflation
et du taux de change .L’utilité de l’aide dépend de la pertinence de la politique
économique poursuivie par les autorités nationales, En tout état de cause l’aide
doit déprendre de cette politique dans la mise en œuvre de laquelle elle doit
jouer un rôle permissif. L’aide doit avoir un caractère accessoire.
Inflation
C’est une perte de pouvoir d’achat de la monnaie, qui se traduit par
une augmentation générale et durable.
Taux de change
La valeur d’une monnaie nationale ou devise par rapport à celle d’un
autre pays.
Pouvoir d’achat
C’est la capacité d’achat en termes des biens et services marchands
d’une quantité donnée de monnaie

1.2.3 Types d’aide extérieure


13

1.2.3.1 D’après la nature de l’aide

L’aide extérieure au développement peut avoir 4formes distinctes


Aide financière
Elle correspond à l’aide publique au développement (APD) pouvant
être accordée par des états ou des organisations internationales à travers un
transfert des ressources financières sous formes des dons ou des prêts.
2. Aide logistique
C’est une garantie par un organisme du réseau de partenaires (mise en
disposition des locaux, des matériels, des matériels, des documents etc. …)
3. Aide technique
Elle correspond à un transfert de connaissance selon une résolution à
l’ensemble générale des nations unies. Elle fournit des conseils techniques dans
les domaines économiques, sociaux et culturels aux états membre qui
désireraient cette aide .Ces transferts peuvent être organisées dans le cadre
d’accord de développement conclus entre opérateurs privés et des états en
développement .Il peuvent investir dans le domaine industriel, commercial et
agricole
4. Aide de service
Cette aide permet un accès privilégié des pays en développement aux
services modernes.
2.3.2 D’après les sources de l’aide
On distingue :
1. Aide bilatérale
L’aide peut aller directement du pays donateurs vers les pays
bénéficiaires .Elle prend la forme de contribution des états au fonctionnement et
au programme des organismes internationaux comme (Unicef ou la banque
mondiale)
2. Aide multilatérale
14

C’est une aide accordée par un pays développé a un pays en voie de


développement, par intermédiaire d’organismes internationaux ou de
groupement crées spécialement.
1.2.4 Condition d’aide

L’aide extérieure est toujours soumise à des conditions explicites et


implicites. L’aide est accordée soit à titre onéreux soit à titre gratuit. Dans le
premier cas il s’agit surtout des prêts financiers, on fixe le taux d’intérêt et le
délai de remboursement .Ces deux conditions ne sont pas exigées pour les
dons .Mais le bénéficiaires paient toujours quelque chose notamment sous forme
de commissions.
1.2.5 Destination de l’aide

Il n’est pas sans importance de considérer les secteurs et les branches


d’activités aux quels l’aide est destinée .Il n’est pas indiffèrent que l’aide
finance l’investissement miniers ou les investissements
Agricoles. Le développement économique ne passe-t-il par le bon
choix des investissements à financer ?
1.2.6 Avantages et inconvénients de l’aide extérieure

Le premier effet positif de l’aide est certainement l’augmentation plus


ou moins immédiate des ressources disponibles du pays bénéficiaire, grâce à
cette augmentation des ressources, ce dernier peut augmenter ses
investissements, améliorer son taux de croissance et transformer ses structures
économiques.
Ce pendant l’aide qui produit un tel effet c’est l’aide qui est demandée
par le pays bénéficiaire en toute connaissance de cause .C’est l’aide qui s’insère
généralement dans une politique économique ou mieux dans un plan de
développement économique cohérent et efficace .Dans ces conditions , le pays
est capable d’accepter ou de refuser l’aide ;il en fixe les conditions et les
15

modalités en fonction des objectifs de sa politique ou de son plan de


développement économique5.
Mais l’aide peut aussi avoir des effets négatif dont le plus grave le
blocage de la transformation des structures du pays bénéficiaire .L
‘aide pérennise les structures économiques héritées de l’époque coloniale, ces
sont souvent les donateurs qui en prennent l’initiative .L’aide devient alors un
mécanisme de blocage du développement .Elle engendre l’endettement.
Ce que tout pays demandeur d’aide doit savoir c’est qu’il n’existe pas
d’aide gratuite ; toute aide comporte un cout et ce cout dépasse souvent le
montant de l’aide .L’aide a toujours une partie visible (son montant) et une
partie cachée notamment la dette .Il doit aussi savoir que l’aide extérieure ne
peut pas remplacer l’effort national.

5
ER.Wilt kopf, B.S et Schneider, Marcel Mauss « essaie sur le don »
16

CHAPITRE II. PRESENTATION DES CARACTERISTIQUES DE


L’AIDE EXTERIEURE A L’AGRICULTURE
CONGOLAISE DE 2015 A 2020

Nous allons, dans ce chapitre présenter successivement l’importance


et l’évolution de l’aide extérieure à l’agriculture congolaise, sa structure, ses
conditions de l’aide et son affectation
SECTION1.IMPORTANCE ET EVOLUTION DE L’AIDE EXTERIEURE
L’aide extérieure apportée à l’agriculture congolaise a été de
36.117.906,76 USD (dollars des états–unis d’Amérique) en 2015 ,de
42.006.424,3 USD en 2016 ,de 47.470.630,59 USD en 2O17,de 60.371.679,46
USD en 2018,de 103.087.925,49 USD en 2019,et de 134.475.885,65 USD en
2020.
Cependant pour pouvoir bien apprécier l’évolution de cette aide il faut
exprimer tous ses flux dans une unité monétaire qui a la même valeur c’est-à-
dire le même pouvoir d’achat. A cet effet, on a recours à des déflateurs que l’on
obtient en divisant le taux de change de chaque année par le taux de change de
l’année choisie comme base, nous retenons l’année 2015.Ensuite, 2nous allons
diviser chaque flux annuel de l’aide par le déflateur correspondant.
Nous avons ainsi le tableau ci-après
Tableau n°1 Aide extérieure à l’agriculture congolaise en (USD)
ANNEE FLUX DEFLATEURS FLUX VARIATION
ANNUELS ANNUELS ANNUELLE
DEFLATES
2015 36.117.906,76 1 36.117.906,76
2016 42.006.424,3 1,1 38.187.658,45 5,7℅
2017 47.470.630,59 1,6 29.669.144,12 -22℅
2018 60.371.679,46 1,8 33.539.821,94 13℅
2019 103.087.925,49 1,8 57.271.069,72 70℅
2020 134.475.885,65 2,1 61.178.993,17 6,8℅
Source : Ministère de l’agriculture, rapport de la banque centrale du Congo tableau 37p.34
17

En dollar de 2015, l’aide extérieure à l’agriculture congolaise a connu


une croissance de5,7℅ en 2016, de-22℅ en 2017,de 13℅ en 2018, de 70℅ en
2019 et 6,8℅ en 2020.Ce qui frape dans cette évolution de l’aide c’est la
diminution de l’aide de 22℅ en 2017 et l’augmentation de 70℅ en 2019,c’est
l’évolution en dents de scie.
Un certain nombre d’indicateurs permet d’apprécier l’importance de
l’aide extérieure à l’agriculture congolaise notamment la part de l’aide
extérieure à l’agriculture dans le montant global de l’aide accordée à la
République Démocratique du Congo, le rapport de l’aide à la population rurale,
le rapport de l’aide dans le produit intérieur brut (PIB) de l’agriculture, le
rapport de l’aide aux dépenses budgétaires consacrées à l’agriculture à
18

L’agriculture, la part des investissements étrangers dans les investissements


totaux réalisés en RDC dans le secteur de l’agriculture. On peut lire ces
indicateurs dans le tableau ci-après :
Tableau n°2 Indicateurs de l’importance de l’aide extérieure à l’agriculture
ANNEE 2015 2016 2017 2018 2019 2020 MOYENNE
Aide à l’agriculture 0 ,03 0 ,03 0,03 0,06 0,17 0,14 0,07
Aide totale
Aide à l’agriculture 0,67 0,61 0,96 1,02 5,3 8,21 2,8
Population rurale
Aide à l’agriculture 0,18 0,21 0,19 0,40 0,20 0,36 0,25
PIB de l’agriculture
Aide à l’agriculture 0,39 0,45 4,11 5,83 9,95 6,9 4,6
Crédits budgétaires de l’agriculture
IDE 0,03 0,04 0,04 0,04 0,04 0,78 0,16
Investissement total
Source : Ministère de l’agriculture, service national de statistique agro, rapport
de la banque centrale du Congo.
La faiblesse de l’aide extérieure à l’agriculture devient plus apparente après
l’avoir exprimée en dollar de 2015.
ANNEE MONTANT DEFLATEURS AIDEDEFLATEE VARIATION
TAUXDECHANDE DEFLATEURS
2015 114.509.551 926,0 1 114.569.551
2016 130.360.857 1010,3 1,1 118.509.870
2017 74.858.535 1456,9 1,6 46.785.334,38
2018 76.806.847 1622,5 1,8 42.670.470,56
2019 55.059.545 1647,8 1,8 30.588.641,67
2020 55.751.851 1969,3 2,1 26.548.500,48

Source : ministère de l’agriculture


On les obtient en divisant les flux par les déflateurs, Il faut recourir
aux déflateurs.
19

Or les flux de cette aide sont marqués ou caractérisés par une tendance
à laquelle le mouvement de baisse ayant été plus fort que le mouvement de
hausse comme on peut l’observer sur le tableau
En effet l’augmentation de l’aide extérieure à l’agriculture de 3,4℅ En
2016 a été suivie par une baisse de-60℅ en 2017.De même l’augmentation de
80℅ en 2018 a été suivie par une diminution 70℅ en 2019,Enfin une
augmentation 86℅ a été observée en 2020.Defait l’aide extérieure à l’agriculture
congolaise n’a représenté que 3℅ de l’aide extérieure totale en 2015,contre 3℅
en 2016,3℅ en 2017, 6℅ en 2018 ,17℅ en 2019 et 14℅ en 2020 soit une
moyenne pour toute la période de7℅.
La moyenne annuelle de cette aide extérieure à l’agriculture par
habitant rural a été de 0,67 USD en 2015, de 0,61 USD en 2016 ,de 0,96 USD en
2017, de 1,02 USD en 2018, 5,3 USD en 2019, et de 8,21 USD en 2020. Ces
taux correspondent à une moyenne de 2,79 USD pour la période de 2015 à 2020.
L’aide extérieure moyenne par ménage agricole semble beaucoup plus
intéressante. Elle a été de 5,55 USD en 2015,de 4,76 USD en2016,de 5,22 USD
en 2017, de 6,4 USD en 2018,de 5,0 USD en 2019 et de 2,77 USD en 2020. Il
convient de dire qu’un ménage rural compte en moyenne personnes
Par ailleurs, 0l’aide extérieure à l’agriculture correspondait à 18℅ du
produit intérieur brut (PIB) en 2015, à 21,9℅ en 2016, à 19℅ en 2017, à 4℅ en
2018, à 20℅ en 2019 et à 36℅ en 2020.Enfin un critère indicateur
particulièrement intéressant pour apprécier l’importance de l’aide extérieure à
l’agriculture c’est la part des investissements directs étrangers dans le volume
global des investissements réalisés en RDC. De 2015 à 2020, les IDE
représentaient en moyenne 9,16℅ de l’investissement global. Le taux annuel
était de 3℅ en 2015, de 4℅ en 2016, de 4℅ en 2017, de 4℅ en 2018, de 4 ℅ en
2019 et 7℅ en 2020. En définitive, l’ensemble des rapports que nous venons de
calculer montre que l’aide extérieure à l’agriculture congolaise est demeurée
presque insignifiante de 2015 à 2020.
20

Les tableaux 1 et 2 montrent la différence énorme qui existe entre la


valeur nominale et la valeur réelle de l’aide ainsi que la baisse drastique du
volume de celle-ci qui du reste est économiquement plus significative.
L’évolution de l’aide déflatée est marquée par un mouvement de baisse
beaucoup plus fort que celui de l’aide exprimée en valeur nominale. L’aide
extérieure à l’agriculture n’est pas important tant en valeur nominale qu’en
valeur réelle.
Section 2. STRUCTURE DE L’AIDE ET CONDITIONS DE L’AIDE
EXTERIEURE A L’AGRICULTURE
2.1 Structures d’aide
Ce qui nous parait plus important de connaitre ici ces sont les sources
de l’aide extérieure et la répartition de cette aide par branches d’activités et la
forme de l’aide. Ce pendant les données sur la répartition de l’aide par branches
sont indispensables.
Par rapport aux sources, on distingue l’aide bilatérale qui est fournie
par les pays étrangers à l’agriculture congolaise et l’aide multilatérale qui
provient des organisations internationales.
Tableau n°4 Aide bilatérale et multilatérale à l’agriculture en USD de 2015
à 2020
IMPORTANCE
AIDE AIDE
ANNEE TOTALE DE L’AIDE
BILATERALE MULTILATERALE
MUTILATERALE
2015 966.452,21 35.151.454,55 36.117.906,76 97℅
2016 1.122.759,89 40.883.664,44 42.006.424,3 97℅
2017 1.321.751,28 46.148.879,34 47.470.630,59 97℅
2018 3.458.863,14 56.912.816,32 603.716.679,46 94℅
2019 5.232.452,02 97.855.473,47 103.087.925,49 94℅
2020 6.565.485,02 127.910.400,63 134.475.885,65 95℅
TOTAL 18.667.763,56 404.862.688,75 42.353.452,31
Source : ministère de l’agriculture
21

L’aide multilatérale représente 95,6℅ de l’aide globale de 2015 à


2020 soit une moyenne.
Ce tableau montre que l’aide à l’agriculture a été fournie
essentiellement par les organisations internationales. Ces dernières sont en effet
intervenues à concurrence de 95 ℅ dans le montant total de cette aide, mais le
taux annuel est variable : 97℅ en 2015, 97℅ en 2016, 97℅ en 2017, 94℅ en
2018, 94℅ en 2019 et 95℅ en 2020. L’aide multilatérale a été fournie
exclusivement par la banque mondiale et l’union européenne alors que l’aide
bilatérale provenait exclusivement par la Belgique
2.2 Formes de l’aide
L’aide extérieure à l’agriculture revêt deux formes :la donation et le
prêt. Un coup d’œil rapide jeté sur le tableau ci-après montre que c’est
essentiellement sous la forme de donation que l’aide extérieure est apportée à
l’agriculture congolaise.
Tableau n°5 Formes de l’aide extérieure à l’agriculture en USD
ANNEE DONATIONS PRETS AIDE TOTALE PART DES
DONATIONS
2015 55.145.588,22 3.123.526,12 58.269.114,34 0,94℅
2016 61.968.432,36 3.966.745,78 65.935.178,14 0,93℅

2017 70.071.560,93 4.347.532,16 74.419.092,99 0,94℅

2018 68.802.011,70 5.403.656,48 74.205.668,18 0,92℅

2019 80.309.330,11 24.540.333,53 104.849.663,64 0,76℅

2020 120.360.568,41 25.635.855,96 145.996.924,37 0,82℅

Source : ministère de l’agriculture


En effet les donations ont constituées 94℅ de l’ensemble de l’aide en
2015, 93℅ en 2016, 94℅ en 2017,92℅ en 2018, 76℅ en 2019 et 82℅ en 2020
soit une moyenne de 88,5℅ à la période
22

En principe les donations sont gratuites, les donateurs n’exigent pas


leurs remboursement ni le paiement intérêt, mais cela ne veut pas dire que le
pays bénéficiaire ne supporte aucun coût. Il y a des conditions qu’il doit remplir
pour bénéficier de cette aide notamment des commissions à payer.
De plus ces sont les donateurs qui déterminent leurs destinations, leurs
affectations, les conditions de leurs utilisations. De ce fait les donateurs peuvent
introduire des distorsions dans les programmes économiques des pays
donataires.
Faut-il alors préférer l’aide extérieure sous la forme de prêt à l’aide
extérieure sous forme de donation ? L’argent emprunté par la RDC est censé lui
appartenir, ce qui devrait donner à cette dernière plus de liberté quant aux choix
de son utilisation.
Mais dans la pratique, les choses, ne se passent pas ainsi tout
simplement parce que le préteur et l’emprunteur ne sont pas des partenaires
égaux. Le préteur qui a un pouvoir économique a toujours tendance à ’imposer
ses conditions d’octroi des prêts, c’est pourquoi les pays qui ont réellement la
volonté d’être indépendants ont manifestés beaucoup de réticence voir
l’opposition farouche à l’aide extérieure notamment le japon et la chine
2. 3 Conditions de l’aide extérieure à l’agriculture
L’aide l’agriculture regroupe des conditions pour qu’elle soit
accordée. Nous avons eu à distinguer l’aide multilatérale et l’aide bilatérale ; En
ce qui concerne les conditions l’aide bilatérale provenant de la Belgique a une
durée de prêt de 5 à 10 ans avec un taux qui facultatif, la France c’est 5 à 20 ans
et un taux qui est aussi facultatif, pour l’Angleterre c’est 10 ans avec un taux qui
est également facultatif, Israël c’est N/A son taux est aussi facultatif, alors que la
chine c’est gagnant-gagnant le taux est facultatif enfin les autres la durée est
facultative le taux est aussi facultatif.
23

Tableau n°5 Condition des prêts par bailleurs


1. PAYS DUREE DES PRETS TAUX DES PRETS
Belgique 5à10ans Facultatif (institutionnel)
France 5à20ans Facultatif (institutionnel)
Angleterre 10ans Facultatif (institutionnel)
Israël N/A Facultatif (institutionnel)
Chine Gagnant-gagnant Facultatif (institutionnel)
Autres Facultative Facultatif (institutionnel)
2. ORGANISATION
Pnud interinstitutionnelle Facultatif (institutionnel)
Fao interinstitutionnelle Facultatif (institutionnel)
Banque mondiale interinstitutionnelle Facultatif (institutionnel)
Union européenne interinstitutionnelle Facultatif (institutionnel)
Autres interinstitutionnelle Facultatif (institutionnel)
Source: ministère de l’agriculture
24

CHAPITRE III. EFFETS DE L’AIDE EXTERIEURE SUR


L’AGRICULTURE CONGOLAISE DE 2015 A 2020
Les effets de l’aide dont il s’agit dans ce chapitre ces sont les
changements, les transformations ou tout simplement les modifications réalisées
dans l’agriculture congolaise grâce à l’intervention de l’aide extérieure.
Sur le plan strictement économique, on peut distinguer les effets de
croissance économique et les effets de développement économique. Les résultats
des projets agricoles réalisés par l’aide extérieure sont des effets qui peuvent être
classés dans la catégorie des effets de croissance tandis que dans les effets de
développement on peut inclure les nombre des projets, les innovations
Cependant il semble convenir de ne pas passer sous silence les effets
politiques de l’aide extérieure en générale, les conditions et les modalités de
l’aide extérieure font actuellement l’objet de vives critiques dans beaucoup de
milieux où on a tendance à les considérés comme un mécanisme de
domination.6
D’où trois sections seront traitées dans l’étude de ce troisième
chapitre
Section 1. EFFETS DE DEVELOPPEMENT DE L’AIDE EXTERIEURE A
L’AGRICULTURE
Nous considérons spécialement le nombre, l’importance des projets
agricoles réalisés grâce à l’aide extérieure et les innovations technologiques
introduites par elle dans l’agriculture congolaise.
D’après un document mis à notre disposition par le ministère de
l’agriculture vingt et un (21) projets agricoles ont bénéficiés des financements
de l’aide extérieure .Ce document donne par ailleurs des informations utiles sur
les couts des projets, les localisations, la part de l’aide dans le financement et les
objectifs des projets. Les couts des projets varient de 9,7 à 158,19 millions de

6
Equilibre et croissance du développement, tendances,
25

dollars américains. L’aide extérieure représente 85℅ du financement total des


projets à l’exception d’un seul où la part de l’aide est de 75℅. Il est intéressant
de constater que la plupart des projets se sont assigné comme objectifs soit
d’augmenter la productivité et l’emploi agricoles , d’améliorer la
commercialisation des produits agricoles , d’améliorer la sécurité alimentaire et
les revenus des producteurs par l’amélioration des niveaux de productions et
participations des circuits de commercialisation , de contribuer à réduire la
pauvreté et l’insécurité alimentaire et d’améliorer les conditions de vies des
populations , d’augmenter les revenus des communautés grâce à la relance de la
production agricole, au développement de l’élevage et le la pêche et à
l’amélioration de l’accès aux marchés des contribuer à améliorer la sécurité
alimentaire, les revenus, l’état nutritionnel et le niveau de vie des ménages ciblés
(province orientale)7
Logiquement la plupart de ces projets concentrent leurs activités vers
las productions vivrières, la pêche et l’élevage. Les cultures vivrières qui sont au
centre des activités de ces projets sont le maïs ,le riz ,le manioc ,l’arachide ,les
petits ruminant ,la volaille ,cultures maraichères ,bananier, pisciculture, palmier
à huile ,le café ,le cacao, niébé ,
Quant à leurs localisations les projets agricoles ne sont pas repartis
d’une manière égale sur le territoire national , les provinces du Kasaï ,du Kasaï
oriental et le lomami ont reçu chacune quatre (4) projets ,les provinces du kongo
central ,du kwilu ,de la Mongala et de la Tshopo eux ont reçu trois chacune ;
l’ituri ,le Kwango, et le Tanganyika ont vu un seul projet opérer sur leurs
territoires respectifs ,les provinces du bas-Uélé ,de l’équateur ,du haut-Uélé ,du
Mai-dombé et de la Tshuapa n’ont reçu aucun projet .Les autres provinces (7au
total) ont reçu chacun deux projets .
Cependant la documentation du ministère de l’agriculture présente au
moins trois grandes faiblesses. Il ne donne aucune indication sur la durée et le

7
P.Samuelson,op ;cit.p.140
26

calendrier des réalisations des projets. Il est muet concernant les résultats des
projets ; même les objectifs des projets ne sont pas chiffrés .Il est très difficile
dans ces conditions d’apprécier l’efficacité des projets enfin la dernière faiblesse
du document c’est l’absence d’informations sur les bailleurs des fonds.
Nous n’avons pas les critères objectifs qui puissent nous permettre de classer
les projets entre grands moyens et petits projets … un projet n’est pas grand par
rapport à son cout seulement mais aussi par rapport à l’importance de la
population cible, à la couverture géographique notamment.
Il n’en reste pas moins vrai que les coûts est un critère de la taille d’un projet.
Aussi considérons-nous comme un grand projet celui dont le cout est égal ou
supérieur à 100 millions de dollars américains et comme un petit projet celui
dont le coût est inférieur à vingt-cinq (25) millions de dollars. Il y a eu cinq (5)
grands projets dont le coût a varié de cent dix (110,0) millions de dollars à cent
cinquante-huit millions cent nonante mille (158,19) dollars. Ils sont localisés
dans les provinces du kongo central , du nord –ubangi ,du sud-ubangi , de la
Mongala , du kwilu , de la ville province de Kinshasa , du Kasaï oriental , du
Lomami , du Sankuru , du Kasaï occidental et du Maniema .
Ces sont : 1° Le projet de développement des pôles de croissance Ouest (PDPC)
dont le cout est de cent dix (110,00)millions de dollars tandis que sa couverture
géographique comprend la province du Kongo Central .
2° Le projet d’appui à la réhabilitation et à la relance du secteur agricole
(PARRSA) d’un cout total de cent vingt(120) millions de dollars. IL couvre les
provinces du Nord-Ubangi, du Sud-ubangi et de la mongala
3° Le programme d’appui au développement des pôles
d’approvisionnement de Kinshasa en produits vivriers et maraichers (PAPAKI)
d’un cout total des cent quatorze (114,00) millions de dollars. Il est implanté
dans les provinces du kongo central du kwilu, de la ville province de Kinshasa
4° Projet de renforcement des infrastructures socio-économiques dans la
zone du centre de la RDC « PRISE » d’un cout total de cent cinquante-huit
27

millions cent nonante mille (158.190.000) dollars. Il a comme aire d’implantions


les provinces du Kasaï oriental, du Lomami, du Sankuru et du Kasaï central.
5° P programme d’appui au développement rural inclusif et résilient
(PADCYP) d’un cout total de cent trente –trois (133) millions de dollars .Il
couvre géographiquement les provinces du Kasaï oriental, du Lomami et du
Maniema.
Le document du ministère de l’agriculture ne fait Etat d’aucun projet
ayant pour objet le transfert de technologie rappelons que dans les accords de
coopération économique nord-sud, les pays développés acceptent de transférer
aux pays africains les capitaux et la technologie qui leurs manquent. Ce que
nous pouvons retenir de l’analyse du document du ministère de l’agriculture,
c’est vingt et un (21) projets agricoles ont été réalisés en RDC grâce à l’aide
extérieure qui les a financés à 85℅ et que ces projets ont orienté leurs activités
vers la production et la distribution des produits viviers pour améliorer la
sécurité alimentaire et réduire la pauvreté mais ils ont oublié le transfert de
technologie.8
Section 2. EFFETS DE CROISSANCE DE L’AIDE EXTERIEURE A
L’AGRICULTURE
On ne peut les voir et les analyser qu’à travers l’accroissement de la
production agricole, la création des nouveaux emplois, la contribution des
revenus, l’amélioration de la balance commerciale des produits agricoles etc. En
l’absence d’informations sur les résultats (réalisations concrètes) des projets
agricoles ; nous nous limitons à l’analyse de la balance commerciale des
produits agricoles. Dans quelle mesure la RDC a-t-elle réduit ses importations
des produits vivriers tels que le riz, le maïs, le blé, le poisson, la viande.

Tableau n° 6 : Balance commerciale des produits agricoles


ANNE 2015 2016 2017 2018 2019 2020

8
Ministère de l’agriculture : service national de stat agro, rapport de la banque central du Congo
28

EXPORTATION 196,7 500,5 74,4 124 100,7 139,8


IMPORTATION 1794,2 1621,3 1725,3 1918,8 1905,6 1997,3
EXCENDENT /DEFICIT - -1121 -1651 - - -
1597,5 1794,8 1849,9 1857,9
Source : office national des produits agricoles du Congo (ONAPAC), direction
générale des douanes et accises (DGDA) et office congolaise de contrôle (occ)

Le tableau ci-dessus montre que la commerciale des produits agricoles révèle


des graves déficits, car les importations sont supérieures aux exportations
pendant toute la période de l’étude.

Section 3. EFFETS POLITIQUES DE L’AIDE EXTERIEURE, LE


PARADOXE DE L’AIDE
Du fait que l’aide extérieure est accordée par un Etat à un autre Etat
ou par une organisation internationale de droit public à un Etat, elle a des
implications politiques.
Dans son sens noble l’aide exprime la solidarité, la bienveillance, le
bénévolat, la gratuité, mais l’aide extérieure n’est pas gratuite ; elle est onéreuse,
c’est ça le paradoxe de l’aide. C’est pourquoi beaucoup des pays Asiatique se
méfient de l’aide. Il convient de préciser que les effets politiques de l’aide
extérieure dont analysés ici dans cette section dans un cadre global et non
sectoriel, c’est –à-dire de l’agriculture. Ce qui nous intéresse c’est la
comparaison de l’aide au service de la dette et le stock de la dette de la RDC et
son évolution. Les conclusions que nous tirerons de cette analyse globale
peuvent être volables au secteur agricole étant donné que le particulier contient
le général.

Tableau n°7 : Aide extérieure et service de la dette (dollars américain)


29

ANNE AIDE EXTERIEURE SERVICE DE LA DETTE SOLDE


2015 1.212,9 235,1 977,8
2016 1.283,6 259,9 1.023,7
2017 1.483,5 212,1 1.271,4
2018 1.088,7 225,3 863,4
2019 593,4 228,4 365
2020 869,5 145,7 723,8
Source : Rapport annuel de la banque centrale 2020.
Le tableau ci-dessus montre la différence appréciée entre l’aide
extérieure et le service de la dette.
Nous pouvons constater que durant cette période d’étude le solde reste
positif ce qui signifie que l’aide extérieure est supérieure au service de la dette.
Tableau n°8 : Evolution du stock de la dette (millions de dollars américain)
ANNEE STOCK DE LA DETTE TAUX DE VARAITION
2015 4796,8
2016 4542,2 -0,39%
2017 4593,5 0,01%
2018 5887,8 0,28%
2019 6331,5 0,07%
2020 6851,8 0,08%
Source : Rapport annuel de la banque centrale
Ce tableau montre que le stock de la dette est de l’ordre d’une augmentation, il
est en effet passé de 4796,8 de dollars américain en 2015 à 6851,8 en 2020.
Nous pouvons constater l’évolution du stock de la dette qui a diminué de 39%
en 2016 ; contre une augmentation d’1% en 2017 ; suivie d’une augmentation de
28% en 2018 contre une baisse de 7% en 2019 contre une augmentation de 8%
en 2020.
CONCLUSION
30

De façon générale, l’analyse a permis de constater que L’aide


extérieure est considérée par la plupart des pays du tiers-monde comme une
ressource nécessaire à leur développement, occupant une place très importante
dans les négociations pour les rencontres internationales. Pour le cas de
l’Afrique en général et de la république démocratique du Congo en particulier
l’aide extérieure ne permet donc pas aux pays bénéficiaires de s'en passer,
devenant dépendant.
Tout au long de ce travail il nous a été démontré que l'aide n'arrive pas
sans condition, il arrive sous forme des prêts, d’où il y a des intérêts à payer et
des délais de remboursement à respecter.
Tout aide est bon à prendre parce qu’il y aura augmentation plus ou
moins immédiate des ressources disponibles du pays bénéficiaire, grâce à cette
augmentation des ressources, ce dernier peut augmenter ses investissements,
améliorer son taux de croissance et transformer ses structures économiques.
Cependant, son, efficacité dépend des plusieurs facteurs, tels que la
qualité de la gouvernance et des politiques nationales, la coopération entre les
acteurs locaux et étrangers, la transparence et la responsabilité de l’utilisation
des fonds.
Mais l’aide peut aussi avoir des effets négatif dont le plus grave le
blocage de la transformation des structures du pays bénéficiaire .L
‘aide pérennise les structures économiques héritées de l’époque coloniale, ces
sont souvent les donateurs qui en prennent l’initiative .L’aide devient alors un
mécanisme de blocage du développement .Elle engendre l’endettement.
Ce que tout pays demandeur d’aide doit savoir c’est qu’il n’existe pas
d’aide gratuite ; toute aide comporte un cout et ce cout dépasse souvent le
montant de l’aide .L’aide a toujours une partie visible (son montant) et une
partie cachée notamment la dette .Il doit aussi savoir que l’aide extérieure ne
peut pas remplacer l’effort national
31

L'Afrique tout comme la république Démocratique du Congo devrait


dresser le bilan de l'aide qu'elle reçoit des pays développés et en tiré les leçons
pour son développement. le développement ne peut pas résulter de l'aide
extérieure, Il est incompatible avec la dépendance que représente l'aide
extérieure.
32

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES
 FR. Wiltz Kopt.BS et Schneider, Marcel Mauss “essaie sue le don”
 Hagen E, Economie du développement, tendances
 Kika Mavunda ,op.cit.p .29
 L. Stoleru, équilibre et croissance économique, op.cit.p.324
 Myriam Don simonie, Du don à l’aide : le marché de l’altruisme
 Samuelson P, l’économie, tome 1, éd. Armand Colin paris, 1968

II. NOTES DU COURS


 Banque centrale du Congo, rapport annuel 2020
 Chef des travaux MAWA BOLA, économie générale, U.W.B 2022
 DOCUMENT OFFICIEL
 Institut national de statique, Annuaire statistique 2020
 Rapport annuel du ministère de l’agriculture

III. DICTIONNAIRE

C. Alain, dictionnaire de sciences économiques


Larousse

IV. WEBOGRAPHIE

www. wikipedia.org
33

ANNEXES

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