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Cour GRS 2 Q
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SOCIAL.
1. Définition.
2. Les objectifs du dialogue social en
entreprise.
3. Les acteurs du dialogue social.
4. Négociation.
5. Règlement d'un conflit.
1.Définition.
Le dialogue social recouvre tout ce qui favorise la compréhension entre les différentes composantes de la société.
L’Organisation internationale du travail (OIT) définit le dialogue social ainsi : “Le dialogue social inclut tous types
de négociation, de consultation ou simplement d’échange d’informations entre les représentants des
gouvernements, des employeurs et des travailleurs selon des modalités diverses, sur des questions relatives à la
politique économique et sociale présentant un intérêt commun.”
Plus simplement, on pourrait définir le dialogue social comme étant l’ensemble des dispositifs au sein desquels se
confrontent les intérêts des salariés, des employeurs et du gouvernement.
Pour que le dialogue social fonctionne, l’Etat ne peut rester passif même s’il n’intervient pas directement dans le
processus. Il lui incombe de créer un climat politique et social stable qui permette aux organisations de travailleurs
et d’employeurs autonomes d’agir librement, sans crainte de représailles.
1.Définition (suite).
Le dialogue social part de la conviction ambitieuse qu’un débat fécond est susceptible de résoudre des questions
économiques et sociales importantes, de promouvoir la bonne gouvernance, de favoriser la paix et la stabilité
sociale et de stimuler l’économie. Il se place donc comme un mode de régulation sociale, qui vise à limiter la
possibilité d’un pouvoir unique et absolu de décision (comme l’État ou l’employeur). Le dialogue social est le fruit
de notre histoire sociale, politique et philosophique.
L’établissement d’un dialogue social dans l’entreprise se réalise entre l’employeur et les instances de
représentation du personnel (les délégués du personnel, le comité d’entreprise, le comité d’hygiène, de sécurité et
de conditions de travail, et les secteurs syndicales) vise à prévenir les conflits dans l’entreprise.
2. Les objectifs du dialogue social en entreprise.
La principale mission du dialogue social en entreprise est de favoriser la mise en place de consensus
entre les différentes parties qui participent au débat. Il a pour ambition de permettre une meilleure
cohésion au sein des entreprises et de développer les sentiments d’appartenance et de loyauté en
remettant le salarié au cœur du débat. Concrètement, le dialogue social permet une résolution efficace
sinon efficiente des problématiques économiques et sociales majeures en entreprise, la promotion
d’une bonne gouvernance, la stabilisation sociale et le développement économique de l’entreprise.
3. Les acteurs du dialogue social.
-La Direction est évidemment un autre acteur du dialogue social en entreprise. En effet, le dirigeant détermine la stratégie de
l’entreprise et la communication en interne, les processus et le niveau de circulation de l'information en interne. Bien souvent,
c’est le RRH (Responsable des Ressources Humaines) qui est chargé de faire le lien entre la Direction et les employés. Il favorise
le dialogue social par la communication et l’écoute qu’il apporte aux salariés. Il est donc un maillon primordial du dialogue
social dans l’entreprise.
-Les représentants du personnel et les délégués syndicaux sont la voix des salariés, négocient et agissent dans leurs intérêts.
3. Les acteurs du dialogue social (suite).
a. Syndicats professionnels.
Un syndicat professionnel est une organisation professionnelle ou
catégorielle à caractère privé qui a pour but d'« assurer la défense des
intérêts matériels et moraux de ses membres ». Dans les pays
démocratiques, ces organisations sont indépendantes de l'État (mais
reconnues par celui-ci) et régies par un ensemble de lois qui
précisent leur statut, les modalités, les garanties et les limites de leur
exercice.
EXEMPLE:
Union marocaine du travail (Casablanca).
Syndicat National de l'Enseignement Supérieur (Rabat).
Union générale des travailleurs du Maroc (Casablanca).
3. Les acteurs du dialogue social (suite).
b. Délégués des salariés.
Les délégués du personnel sont les représentants du personnel qui animent le dialogue social interne à l’entreprise,
et qui utilisent les différents leviers existants (réunions...), afin de prévenir un conflit collectif, et faire des
propositions visant à satisfaire les revendications naissantes des salariés. Ainsi, de manière générale, la mission des
délégués du personnel consiste à: représenter les salariés auprès de l’employeur, et lui transmettre toutes les
réclamations individuelles et collectives, relatives aux salaires, aux conditions et à la durée du travail, à la formation
professionnelle, à l’hygiène et à la sécurité.
3. Les acteurs du dialogue social (suite).
b. Délégués des salariés (suite).
Article 430: Doivent être élus dans tous les établissements employant habituellement au moins
dix salariés permanents, des délégués des salariés, dans les conditions prévues par la présente loi.
b.1. Nombre de délégués.
Le nombre des délégués du personnel est fixé, par les dispositions de l’article 433 du code du
travail, comme suit :
Les délégués des salariés sont élus, d'une part, par les ouvriers et
employés, d'autre part, par les cadres et assimilés.
Article 304: Un service médical du travail indépendant doit être créé auprès :
1 - des entreprises industrielles, commerciales et d'artisanat ainsi que des
exploitations agricoles et forestières ... lorsqu'elles occupent cinquante salariés au
moins ;
2 - des entreprises industrielles, commerciales et d'artisanat ainsi que des
exploitations agricoles et forestières et employeurs effectuant des travaux
exposant les salariés au risque de maladies professionnelles, telles que définies
par la législation relative à la réparation des accidents du travail et des maladies
professionnelles.
Article 305: Les entreprises industrielles, commerciales, et d'artisanat ainsi que les
exploitations agricoles et forestières ... qui emploient moins de cinquante salariés
doivent constituer soit des services médicaux du travail indépendants ou
communs dans les conditions fixées par l'autorité gouvernementale chargée du
travail.
c. Les services de santé au travail (Suite)
Le médecin du travail
Article 309: Le fonctionnement des services médicaux du travail est assuré par un ou plusieurs médecins dénommés
«médecins du travail» qui doivent exercer personnellement leurs fonctions.
C’est un médecin spécialisé dont le rôle consiste à éviter l’altération de la santé des travailleurs du fait de leur activité. A
cette fin, il exerce une surveillance clinique du personnel en relation avec les postes de travail.
Parallèlement, il étudie les actions à mener sur le milieu de travail et propose des actions correctrices. Il doit y consacrer
un tiers de son temps. Il visite régulièrement les divers lieux de travail et analyse sur place les risques et conditions de
travail propres à certains postes et fait effectuer, à la charge de l’entreprise, les prélèvements et les mesures qu’il estime
nécessaires.
Il reçoit du chef d’entreprise toutes les informations utiles sur la composition des produits employés, leur mode
d’utilisation et les résultats des analyses effectuées. Dans les entreprises ou établissements de plus de 10 salariés, il
établit et met à jour une fiche où il consigne les risques professionnels et les effectifs des salariés concernés. Cette fiche
est transmise à l’employeur et présentée au CSH.
Il participe avec voix consultative aux réunions du CSH. Il conseille l’employeur, les salariés et leurs représentants sur les
actions à mener sur le milieu et les postes de travail.
3. LES ACTEURS DU DIALOGUE SOCIAL (SUITE).
d. Le conseil de médecine du travail et de
prévention des risques professionnels.
Le Conseil de médecine du travail et de prévention des
risques professionnels est présidé par le ministre chargé
du travail ou son représentant. Il comprend des
représentants de l'administration, des organisations
professionnelles des employeurs et des organisations
syndicales des salariés les plus représentatives. Ce
conseil est chargé de présenter des propositions et avis
afin de promouvoir l'inspection de la médecine du
travail et les services médicaux du travail. Il s'intéresse
également à tout ce qui concerne l'hygiène et la sécurité
professionnelles et la prévention des accidents du
travail et des maladies professionnelles.
3. LES ACTEURS DU DIALOGUE SOCIAL (SUITE).
e. le Comité de sécurité et d’hygiène,
(CSH)
C’est une instance représentative du personnel qui réunit l’employeur et les délégués représentant les salariés et discute
sur des thèmes relatifs à la santé des salariés, à la sécurité et aux conditions de travail. La création du CSH est obligatoire
dans les établissements de plus de 50 salariés ainsi que – sous ce seuil – sur décision de l’inspection du travail, en cas de
risques particuliers.
Le comité contribue à la protection de la santé, à l’amélioration de la sécurité et des conditions de travail des salariés
travaillant dans l’établissement (y compris les travailleurs temporaires et les salariés d’entreprises extérieures).
Le comité est associé à la recherche de solutions concernant :
L’aménagement des postes de travail,
L’environnement physique du travail (température, éclairage, aération, poussières, substances, vibrations),
L’aménagement des lieux de travail et de leurs annexes,
L’organisation du travail (charge, rythme et pénibilité du travail, élargissement et enrichissement des tâches),
La durée et l’aménagement du temps de travail (et leurs conséquences sur l’intensité du travail),
Les conséquences des investissements sur les conditions de travail notamment en matière de nouvelles technologies
3. LES ACTEURS DU DIALOGUE SOCIAL (SUITE).
e. CSH (suite).
Article 338: Le comité de sécurité et d'hygiène est chargé
notamment :
- de détecter les risques professionnels auxquels sont exposés les
salariés de l'entreprise ;
- d'assurer l'application des textes législatifs et réglementaires
concernant la sécurité et l'hygiène ;
- de veiller au bon entretien et au bon usage des dispositifs de
protection des salariés contre les risques professionnels ;
- de veiller à la protection de l'environnement à l'intérieur et aux
alentours de l'entreprise ;
- de susciter toutes initiatives portant notamment sur les
méthodes et procédés de travail, le choix du matériel, de
l'appareillage et de l'outillage nécessaires et adaptés au travail ;
- de présenter des propositions concernant la réadaptation des
salariés handicapés dans l'entreprise ;
- de donner son avis sur le fonctionnement du service médical du
travail ;
- de développer le sens de prévention des risques professionnels et
de sécurité au sein de l'entreprise.
3. LES ACTEURS DU DIALOGUE SOCIAL (SUITE).
e.1. Les membres de CSH.
Article 337: Le comité de sécurité et d'hygiène se compose:
4. Négociation.
des normes au plus près des travailleurs, afin de
prendre en compte les particularités de leur
profession.
Le niveau auquel se déroulent les
négociations constitue un autre élément
NIVEAU
Taux de syndicalisation
correspond au nombre d'employés (Actifs occupés) qui sont
membres d'un syndicat, exprimé en pourcentage du nombre total
d'employés.
Au Maroc ?
4. Négociation (suite).
MISSION:
Présenter des propositions pour promouvoir la négociation collective.
Présenter des propositions pour encourager la conclusion et la généralisation des conventions collectives de
travail notamment au sein des entreprises occupant plus de deux cents salariés, que ce soit à l’échelle nationale
ou sectorielle.
Donner son avis sur l’interprétation des clauses de la convention collective de travail, lorsqu’il en est sollicité.
Étudier l’inventaire annuel du bilan des négociations collectives.
4. Négociation (suite).
Le conseil de la négociation collective est composé des membres suivants:
Les membres représentant les membres des organisations des employeurs et des salariés sont nommés par arrêté du
ministre chargé du travail pour une durée de trois ans.
Afin de régler un conflit collectif, les parties doivent en rechercher la
5. Règlement
cause et l’objet, avant de fixer le thème des négociations et de
conclure un accord.
1- La conciliation: Il s’agit d’une procédure conventionnelle dans la
mesure où elle est établie par une convention ou un accord collectif
d’un conflit.
de travail, ou un accord particulier. Dans tous les cas, les parties
fixent les termes de ladite procédure. A l’issue de la conciliation, les
parties dressent un procès- verbal qui constate l’accord. Le procès-
verbal contient aussi les points de désaccord. Le texte de ce procès
verbal est notifié aux parties.
2- La médiation: C’est une procédure de résolution des conflits
relatifs aux salariés. La procédure de médiation invite les parties à
désigner dans un délai fixé, un médiateur, aux fins de favoriser le
règlement amiable du conflit. Après s’être informé de la situation et
des revendications des parties, il appartient au médiateur de
formuler des propositions aux parties convoquées à cet effet.
3- L’arbitrage: C’est la procédure engagée par les deux parties,
lorsque les deux procédures susvisées ont échoué. Tous les points
de désaccord, les textes de la conciliation et de la médiation sont
transmis à un arbitre qui statue en droit et rend une sentence
motivée.
III/ CLIMAT
SOCIAL.
1. Définition.
2. Les raisons d’avoir un bon climat social.
3. Des indicateurs et mesures du climat social.
1. Définition.
En effet, entretenir un bon climat social favorise l’engagement de vos collaborateurs ; ils donnent le meilleur d’eux même, font
mieux que la tâche attendue et contribuent fortement au bon climat social. Ce climat favorise de fait la solidarité au travail, une
valeur sociale et efficace au travail.
Ainsi, la productivité au travail progresse de manière significative lorsque le climat social est bon.
Le bonheur au travail est également un des facteurs clés (le taux d’absentéisme et le turnover des employés).
En effet, si le taylorisme considère les hommes comme des machines, la conception du travail au XXI siècle n’est plus la même. Se
soucier d’un bon climat social fait partie des prérogatives du RH et de l’ensemble des acteurs de l’entreprise.
Au-delà des bienfaits en interne qu’il apporte dans son sillage, il permet également de véhiculer une image positive en externe, «
l’image de marque de l’entreprise », afin d’attirer de nouveaux talents mais également des clients. On parle alors de marque
employeur.
2. Les raisons d’avoir un bon climat social (suite).
Raison 3: Une entreprise plus attractive.
Si le rire se transmet affirme Bergson, la joie, la bonne humeur et un bon climat de travail se ressentent et se transmettent
également. Ainsi, un individu choisira, à offres égales, l’entreprise dont l’équipe semble la plus soudée, la plus unie.
Il sait qu’en cas « d’aléas », une équipe cohérente et solidaire sera plus mobilisable qu’une autre.
Bien plus qu’une image, un bon climat social offre également l’assurance d’une entreprise qui fonctionne bien et qui est
suffisamment forte afin de surmonter les difficultés auxquelles elles pourraient avoir affaire.
Être bienveillant c’est donc commencer par s’éloigner du jugement, se mettre à la place de l’autre et considérer son travail comme
une manifestation de ce qu’il fait de mieux. La bienveillance est clairement une philosophie de travail, une volonté d’optimisme
ainsi qu’une attitude positive pour soi ainsi que pour les autres.
Si nous pouvons être bienveillants au travail de manière globale (en interne, externe, avec ses collègues ou clients), établir une
relation de confiance demande plus d’efforts et de temps.
Cultiver la confiance est la mère de tout bon climat social. Enfin, cultiver la confiance nécessite de passer du temps ensemble pour se
connaitre.
3. DES INDICATEURS DU
CLIMAT SOCIAL.
- Fréquence des cas d’absences par collaborateur et par période.
2. Instaurer une politique du département sur l’importance de la gestion des absences par le management.
·Développer les capacités managériales (délégation, leadership, priorités, coaching, formation).
·Faciliter les changements de poste, de service et de fonction (mobilité interne).
·Favoriser et valoriser le travail en team.
·Former les nouveaux cadres et maintenir la formation continue sur l’absentéisme.
·Informer les collaborateurs sur les devoirs de l’employé en matière d’absence et de santé au travail.
·Maintenir le contact avec les collaborateurs en congé maladie.
·Ne pas responsabiliser uniquement les cadres directs, mais impliquer toute la ligne hiérarchique.
2. Tableau de bord.
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10
IV. OUTILS DE
0
Item 1 Item 2 Item 3 Item 4 Item 5
PILOTAGE
1. Bilan Social.
A. DÉFINITION.
Le bilan social, outil contributif au dialogue
social interne, est un état des lieux de la
situation du personnel dans une collectivité.
Il apporte une vue d’ensemble des
SOCIALES
caractéristiques du personnel et de leurs
conditions de travail. Il permet ensuite de
repérer les problèmes et dysfonctionnements
pour y remédier et d’anticiper une politique
RELATIONS
de gestion des ressources humaines.
DES
dysfonctionnements dans l’entreprise mais
GESTION
aussi de voir les améliorations d’une année à
l’autre. En outre, il apporte des réponses sur
l’atteinte des objectifs préalablement définis.
Un indicateur est un outil d'évaluation et
d'aide à la décision, c’est une information
chiffrée visant à mesurer une variable. Son
caractère purement informatif et comptable
est primordial et constitue le préalable
nécessaire à toute analyse ultérieure.
- Les indicateurs doivent être pertinents,
fidèles et constants, justes et précis. Le choix
B. TABLEAU (LES
se fait avec le destinataire du document en
INDICATEURS DU
fonction de ses missions et responsabilités. Il BILAN SOCIAL).
est indispensable de mettre en place des
fiches techniques de description des
indicateurs.
- Les indicateurs ne doivent comporter que
des informations nécessaires à la
compréhension et à l'action.
- Le choix d'un indicateur doit préciser sur
quoi et sur qui porte l'étude.
REFERENCE: CAS FRANCAIS.
Dans le bilan social, chaque indicateur est comparé aux valeurs prises au cours des deux années
précédentes, ce qui permet d’avoir une vision évolutive dans le temps pour un établissement
donné.
c. Exploitation et limites.
Le bilan social permet de recueillir et de synthétiser un ensemble de données sur les conditions de travail, les
rémunérations, les politiques sociales, la formation, la santé et la sécurité au travail, etc. Ces données servent de
base pour établir des indicateurs de performance sociale, qui permettent de mesurer l'efficacité des politiques et
des pratiques de gestion des ressources humaines de l'entreprise. Ainsi qu’en réalisant le bilan social de manière
SOCIALES
régulière, l'entreprise peut suivre l'évolution des indicateurs sociaux dans le temps. Cela permet d'identifier les
tendances, de détecter les éventuels dysfonctionnements ou points de vigilance, et d'adapter les politiques et les
actions en conséquence. Il constitue un outil de communication interne important contribuant au renforcement
de la transparence et la confiance au sein de l'entreprise. De plus, il peut être utilisé dans la communication
RELATIONS
externe de l'entreprise, envers les partenaires sociaux, les clients, les investisseurs, les autorités publiques, etc.,
démontrant ainsi l'engagement de l'entreprise envers le bien-être de ses salariés et la responsabilité sociale.
Mais le bilan social reste un outil insuffisant jugé trop globalisant, trop centralisateur, peu accessible, il est
DES
finalement peu exploité. En fait, l’agrégation des données rend parfois malaisée leur interprétation. Il ne peut
donc suffire pour avoir une gestion des ressources humaines proactive. S'il constitue une bonne base de départ, il
GESTION
est nécessaire d'aller plus loin dans cette démarche en construisant des tableaux de bord sociaux
2. TABLEAU DE BORD.
a. Définition.
« Le tableau de bord est un ensemble d’indicateurs peu nombreux (5 à 10) conçus pour
permettre aux gestionnaires de prendre connaissance de l’état de l’évolution des
systèmes qu’ils pilotent et d’identifier les tendances qui les influenceront sur un horizon
cohérent avec la nature de leurs fonctions. » [BOUQUIN 2008]
Un tableau de bord permet de visualiser, d’un coup d’œil, une série de données
stratégiques. Il permet de mesurer l’impact des actions entreprises et de dégager les
évolutions prévisibles. Un tableau de bord est un outil de pilotage et d’aide à la décision
à destination des responsables, mettant en évidence des écarts entre une situation
prévue et une situation réelle. De cet écart, naît la mise en place de solutions par les
responsables.
Un tableau de bord social est une série d'indicateurs visant à mesurer la performance
sociale d'une entreprise ou d'un département par rapport à un objectif, une norme, une
référence ou une statistique. C’est un outil de pilotage puissant qui permet le calcul des
écarts et ainsi la mise en œuvre d'actions correctives visant à améliorer la performance
globale de l'entreprise. Il est à la fois un outil d’information et de communication, mais
aussi et surtout d’évaluation et de décision.
2. TABLEAU DE BORD (SUITE).
b. Différences avec le bilan social.
Les tableaux de bord sociaux diffèrent du bilan social pour plusieurs raisons :
·La palette d'utilisation : le tableau de bord social est utile à tous les niveaux de
l'entreprise et est conçu en fonction des attentes de ses utilisateurs. Une direction
générale sera intéressée par des indicateurs sur les accidents du travail, le
turnover, les frais de personnel, la masse salariale, l'emploi des personnes
handicapées pour avoir une vision globale de l'entreprise ; un responsable d'unité
sera demandeur d'éléments sur l'âge, l'ancienneté, le type de contrats,
l'absentéisme afin de juger de la performance de l'équipe dont il a la charge.
Le bilan social est un outil d'information prioritaire qui assure un préalable utile pour
l'élaboration des tableaux de bord sociaux.
La conception d'un tableau de bord comprend les
étapes suivantes :
Avec cette méthode, les décideurs, quel que soit leur rang
hiérarchique participe activement à l'étape de sélection des
objectifs de performance.
Conception 3 Définition des objectifs Sélection des objectifs tactiques de chaque équipe
5 Choix des indicateurs Choix des indicateurs en fonction des objectifs choisis
Amélioration
10 Audit Suivi permanent du système
permanente
La méthode OVAR
La méthode OVAR (Objectifs, Variables d’Action et Responsables) a
été conçue par trois professeurs du groupe HEC (Daniel Michel,
Michel Fiol et Hugues Jordan). Il s'agit d'une démarche structurée
de conception d'un système de tableaux de bord dans le but de
déployer la stratégie au sein des différents niveaux hiérarchiques
de l'entreprise. Elle s’inscrit parmi les différentes méthodes de
pilotage d’entreprise développées pour accompagner les services de
direction pour:
·Augmenter la valeur perçue par le client ;
·Améliorer les performances ;
·Rationaliser et diminuer les coûts de fonctionnement.