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Il peut aussi jouer le rôle d’un conciliateur. En effet si les négociations aboutissent à une
impasse, il appartiendra au représentant du Ministre d’intervenir en vue de faciliter la réalisation
de l’accord.
La persistance du désaccord permet au Ministre du travail, à défaut ou en attendant
l’établissement de la convention collective, de réglementer les conditions de travail pour une
profession déterminée ou pour un groupe de professions dans lesquelles les conditions d’emploi
sont comparables en prenant un arrêté après l’avis du Conseil consultatif national du travail et
de la sécurité sociale.
La convention collective nationale interprofessionnelle est conclue, signée par les organisations
syndicales les plus représentatives d’employeurs (Conseil National du Patronat du Sénégal,
CNPS, et la Confédération Nationale des Employeurs du Sénégal, CNES) et les organisations
syndicales les plus représentatives des travailleurs (CNTS, UNSAS, CSA, CNTS/FC).
Elle prévoit la possibilité d’adhésion. L’organisation adhérente représentative au plan national
jouit des mêmes droits que les organisations signataires. Dans le cas contraire, elle ne peut ni
dénoncer la convention, ni en demander la révision, ni exiger de siéger dans les commissions
paritaires prévues par la Convention.
Les représentants des organisations syndicales les plus représentatives des travailleurs et des
employeurs sont également, avec les représentants des gouvernements, les partenaires sociaux
au niveau des institutions obligatoires de sécurité sociale (IPRES, Caisse de Sécurité Sociale)
et des organisations internationales du travail comme par exemple l’Organisation Internationale
du travail.
Ainsi, chaque Etat Partie est représenté par un (1) représentant des organisations syndicales les
plus représentatives des travailleurs, un (1) représentant des groupements les plus représentatifs
des employeurs et deux (2) représentants gouvernementaux à la Conférence Internationale du
travail qui conclut à la majorité des deux tiers (2/3) de ses membres les conventions de
l’Organisation Internationale du Travail.
Les organisations syndicales les plus représentatives présentent en principe les listes des
assesseurs à choisir par le ministre en charge du travail devant les tribunaux du travail.
Les conventions internationales ou normes internationales du travail sont des accords relatifs
aux droits fondamentaux ou minimums au travail sur le territoire des Etats membres de
l’Organisation Internationale du Travail, Etats membres de l’ONU.
Les dispositions de cette convention s’appliquent automatiquement à tous les employeurs et les
travailleurs compris dans son champ d’application professionnel et territorial pour la durée et
aux conditions prévues par ladite convention.
L’extension a donc pour effet de rendre la convention collective applicable impérativement
pour tous les employeurs (même non signataires ni adhérents) et les travailleurs compris dans
son champ d’application professionnel, territorial et temporaire à partir de son entrée en
vigueur, soit un (1) jour franc après la publication du journal officiel. Mais elle n’a pas d’effet
rétroactif sauf disposition contraire.
Les employeurs non signataires, ni adhérents et leurs salariés relevant du champ professionnel
et territorial de la convention étendue y sont soumis.
Les dispositions de cette convention s’imposent aux rapports de travail découlant des contrats
de travail exécutés dans des établissements relevant du champ d’application de la convention
sauf disposition plus favorable aux travailleurs.
L’extension de la convention ou de certaines de ses dispositions ne répondant plus à la situation
de la ou des branches d’activité dans le champ territorial considéré prend fin, cesse de produire
ses effets avec le retrait ou le rapport de l’arrêté opéré dans le respect de la même procédure
(arrêté de retrait de l’extension précédé d’une consultation des organisations professionnelles
ou de toutes personnes intéressées disposant d’un délai de trente, 30 jours, pour faire connaître
leurs observations).
Elle cesse également d’avoir effet avec la cessation ou fin de la convention collective entre les
parties par suite de sa dénonciation ou de son expiration.
La Convention collective nationale interprofessionnelle, dans les conditions et avec les mêmes
conséquences que la convention collective susceptible d’extension, a fait l’objet d’un arrêté
d’extension qui a pour effet de la rendre applicable, de l’imposer à tous les employeurs et
travailleurs exerçant sur le territoire national, sauf disposition plus favorable et à l’exception
des entreprises publiques.
Elle devrait normalement comporter les clauses obligatoires et éventuellement les clauses
facultatives.
Elle est conclue pour une durée indéterminée et peut, par conséquent, prendre fin par une
dénonciation totale ou partielle des parties signataires après un préavis d’un mois signifié aux
autres parties et au Ministre du travail durant lequel préavis les parties signataires s’engagent à
ne pas aller en grève ou à ne pas faire le lock-out.
Mais la partie qui prend l’initiative de la dénonciation doit accompagner sa lettre d’un nouveau
projet de convention sur le ou les points en cause. Le texte ancien reste en vigueur jusqu’à ce
que l’obtention d’une nouvelle convention.
La convention collective nationale interprofessionnelle consacre ainsi une obligation de
négocier et une obligation d’aboutir à la négociation.
Elle semble porter atteinte au principe général du droit selon lequel nul ne peut être lié
indéfiniment par un contrat à durée indéterminée.
Mais ces règles de procédure ne concernent pas les demandes de révision des salaires dès lors
que les parties ont une grande liberté et que chaque profession a ses méthodes et ses grilles de
salaires.
Les conventions internationales ou normes internationales du travail nécessitent d’être ratifiées
et entrées en vigueur pouvoir s’imposer automatiquement en principe aux Etats Parties qui les
ont régulièrement ratifiées et même qui ne les ont pas ratifiées (conventions fondamentales
consacrant les principes et droits fondamentaux comme des obligations spécifiques au travail)
alors tenus de les appliquer en droit, en pratique et d’accepter le contrôle international de leur
effectivité sur rapport, plainte ou réclamation (commissions et comités de l’OIT).