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ANATOMIE RADIOLOGIQUE Francais Facil-1-1
ANATOMIE RADIOLOGIQUE Francais Facil-1-1
ANATOMIE RADIOLOGIQUE
Seconde édition 2010.
ANATOMIE RADIOLOGIQUE
Seconde édition 2010.
Collaborateurs :
Prof Dr. Michel Lelo Tshikuela
Prof Dr. Jean Mukaya
Dr. Serge Malenga
Dr. Nancy Moyo
Cours d’anatomie radiologique iv
Cours d’anatomie radiologique v
Remerciements
Dédicace
CONTENU
: GENERALITES
CH. I. : L’APPAREILLAGE
DU TUBE DIGESTIF
OBSTETRICALE
Mettler F Jr
ESSENTIALS OF RADIOLOGY, 2nd Edition
Elsevier Saunders, Philadelphia, 2005
Verschakelen J, Marchal G.
RADIOLOGISCHE ATLAS DEEL 1 THORAX
Helicon, KULeuven, 2001
Oyen R, Marchal G
RADIOLOGISCHE ATLAS DEEL 2 UROGENITAAL
Helicon, KULeuven, 2001
Vanbeckevoort D, Marchal G
RADIOLOGISCHE ATLAS DEEL 3 ABDOMINALE
Helicon, KULeuven, 2002
GENERALITES
A. L’IMAGERIE MEDICALE
Définition
L’imagerie médicale c’est l’utilisation d’images et documents obtenus par la
technique de la radiologie, de l’échographie, de la tomodensitométrie
(Computer tomography scanner), de la radiographie numérisée, de la
résonance magnétique nucléaire (magnetic resonance imaging), de la
scintigraphie (isotope scanning) et de la thermographie… cette définition
regroupe donc l’ensemble des techniques permettant d’obtenir l’image
anatomique in vivo.
La lecture ou l’interprétation d’informations hétéroclites contenus dans ces
documents nécessite donc l’initiation préalable du lecteur à l’anatomie
radiologique normale.
Ce chercheur parvint deux mois plus tard à démonter qu’un élément naturel
en occurrence l’uranium, émettait également des rayonnements semblables
aux rayons X ; ainsi fut découverte la radioactivité spontanée des isotopes
naturelles.
Les recherches de Pierre et Marie Curie en 1898, de Rutherford et de
Frederic Soddy ouvriront finalement la voie aux applications médicales des
isotopes artificiels et à la radiochimie. George Von Vevesy sera en particulier
le premier à suivre le cheminement d’un isotope injecté chez les végétaux et
ensuite celui injecté chez les animaux, en procédant au dosage répété du
taux de la radioactivité des isotopes dans l’organisme.
C. RADIOPROTECTION EN MÉDECINE
L’usage des rayons X entraîne des effets biologiques selon les mécanismes
suivants :
- Effets non stochastiques : sont des effets qui entraînent
directement la mort cellulaire et apparaissent à des doses
dépassant un certain seuil.
Cours d’anatomie radiologique xv
- Effets stochastiques : sont des effets qui entraînent des
modifications de la structure des cellules (modification du
patrimoine génétique).
Les effets stochastiques se manifestent après une période de latence avant
que les conséquences néfastes comme la cancérisation n’apparaissent.
CHAPITRE I. L’APPAREILLAGE
Fig. 1.1.
Fig. 1.2.
Cliché du coude sur lequel
on reconnaît les 4 types de
densité :
1. Densité osseuse
2. Densité hydrique
3. Densité graisseuse
4. Densité aérienne
Fig. 1.3.
Même la RD-Congo ne fut pas épargnée par cette vague, qui fut d’ailleurs
immortalisé par le célèbre artiste musicien Congolais du nom de « Seigneur
Rochereau Pascal Tabu Ley », dans une chanson très célèbre chantée en
«Kiyanzi» titrée «Lalaby».
Cours d’anatomie radiologique xxxi
Le hasard de l’histoire a bien voulu rattacher le «The Beatles» au « CT
scanner », parce que c’est la même société « EMI », producteur du «The
Beatles» qui finançait le projet du Scanner dont les travaux à l’époque
semblaient ne pas aboutir rapidement.
Ainsi l’inventeur arriva-t-il à mettre au point le premier ordinateur appliqué à
l’imagerie médicale dénommé «Emidec 1100» et obtint son « Prix Nobel »
de physique en 1980.
Ce prix décerné au chercheur était justifié non seulement par le fait que sa
machine permettait d’obtenir des coupes axiales du corps humain; mais en
plus, c’est pour la première fois que l’homme parvint à faire la numérisation
de l’image.
Cet appareil qui utilise les rayons X est basé sur les deux principes :
- La mesure du degré d’absorption des rayons X par les tissus
biologiques ; absorption dont la densité est exprimée en unité
Hounsfield (HU).
- La reconstruction de l’image d’une coupe anatomique grâce à
l’ordinateur et après la rotation du tube à rayons X de 360° autour
de l’organe concerné à partir des différentes projections
transversales des rayons X.
Fig.1.6.
La résonance :
Dans le champ magnétique prépondérant Bo généré par le puissant aimant
extérieur, tous les petits champs magnétiques d’hydrogène s’alignent dans
le sens parallèle ou plutôt anti-parallèle.
Toutefois cet alignement ne demeure pas forcement figé à cause de
certaines agitations moléculaires, ainsi peut-on observer le comportement
étrange de certains petits groupes des dipôles magnétiques qui passent
simultanément du sens parallèle au sens anti-parallèle ou inversement, on
parle dans ce cas des « transitions ». Fort heureusement ces transitions sont
très peu nombreuses en pratique courante.
Cours d’anatomie radiologique xxxviii
Cependant si on fournissait au noyau d’hydrogène un peu plus d’énergie, on
va assister à une augmentation du nombre des transitions qui rend le
phénomène détectable ; on parle dans ce cas de « résonance ».
La résonance correspond concrètement à un principe physique qui consiste
à mettre deux systèmes en compétition de manière à leur permettre
d’échanger des énergies, pourvu que les deux systèmes aient la même
fréquence, autrement dit lorsqu’ils s’accordent en phase.
Concrètement, on recourt à une onde radiofréquence (RF) de même
fréquence que le champ magnétique prépondérant Bo qu’on dispose à un
point bien choisit du puissant aimant cylindrique.
A la fermeture du stimulus radiofréquence, le nouveau champ magnétique
crée par RF va obliger les protons préalablement magnétisés (T1), de
s’aligner désormais le sens RF ; ce phénomène est appelé « la
magnétisation transversale T2 » (Fig.1.7.)
Fig.1.7
La relaxation
A l’arrêt du stimulus radiofréquence, on assiste à un retour progressif de
l’aimantation à son état initial (Fig.1.9), c'est-à-dire conformément au champ
Bo, ce retour progressif est appelé la « relaxation ».
Fig.1.9.
E. DEDUCTIONS PRATIQUES.
Un tissu organique peut produire un hypersignal en T1 et générer un
hyposignal en T2 ; on peut donc assister à une inversion des contrastes pour
la même structure selon qu’il se trouve à la pondération T1 ou T2
Le parenchyme cérébral par exemple donne un hypersignal en T 1 par
rapport au LCR alors que ce dernier donne un hypersignal en T 2 par rapport
au parenchyme cérébral ; le tableau ci-dessous fournit quelques indications
à ce propos :
Fig. 1.12.
Fig. A Fig. B
Mode Doppler
Lorsque qu’un son rencontre une structure mobile, il est réfléchit en
subissant un changement de sa longueur d’onde, proportionnel à la mobilité
de l’interface qui a généré l’écho. L’onde ainsi réfléchit est réanalysé par le
transducteur.
Cours d’anatomie radiologique xlix
En écho doppler le son est émis par un transducteur alors que les globules
rouges circulants dans les vaisseaux constituent les différentes interfaces
qui génèrent l’écho.
Le couplage du temps réel avec le Doppler permet finalement de réaliser
des diverses explorations vasculaires. En pratique courante on fait recours
au Doppler pulsé, au Doppler continu, au Doppler couleur et au Doppler
énergie.
Le mode Doppler permet le dépistage des occlusions et des sténoses
vasculaires ; puisqu’une sténose entraîne comme conséquence
l’augmentation ponctuelle de la vitesse des globules rouges circulants ; ce
qui explique la majoration du Doppler shift.
L’os et l’air sont des obstacles infranchissables, on peut donc réaliser l’écho
pulmonaire, cérébral, ou médullaire ; à l’exception du cerveau d’un
nourrisson avant la soudure des fontanelles.
En outre, les renseignements anatomiques obtenus en échographie sont
fortement opérateurs dépendants, basés sur l’expérience et l’habileté de
l’observateur.
Les coupes anatomiques ne sont pas non plus standardisées et dépendent
des détails anatomiques que l’opérateur juge utile de rapporter.
Principales indications.
Cœur, vaisseaux, abdomen, gynécologie et obstétrique, tissus mous,
encéphale du nouveau-né.
Cours d’anatomie radiologique li
Cours d’anatomie radiologique lii
2.1. GÉNÉRALITÉS
La charpente osseuse est composée des multiples pièces osseuses dont
certaines comportent des revêtements cartilagineux à leurs extrémités ; c’est
donc l’os et le cartilage qui ensemble, constituent le squelette.
2.1.5. LA DIAPHYSE
La diaphyse est radiologiquement constituée de 2 bandes opaques appelées
cortex, séparées par une bande centrale relativement transparente appelée
médullaire.
En réalité, la bande transparente centrale visible sur un cliché radiologique
représente non seulement la médullaire de l’os, mais aussi les corticales
osseuses se trouvant en avant et en arrière de la médullaire.
Le cortex osseux visible sur un cliché radiologique ne correspond finalement
qu’aux portions périphériques de l’os enfilées ou abordées tangentiellement
par les rayons X.
En conséquence une lésion osseuse se projetant au niveau de la médullaire
peut bien siéger soit dans la médullaire, soit dans le cortex osseux se
trouvant en avant et en arrière de la médullaire, d’où l’intérêt d’au moins
deux projections perpendiculaires (de face et de profil).
La diaphyse du fémur est en particulier le site d’idéal pour le calcul de l’index
cortico-médullaire, particulièrement en cas de maladies entraînant une forte
déminéralisation de l’os
Cet index est calculé par le rapport du diamètre transversal de l’os (D),
moins le diamètre transversal du canal médullaire (M) et à diviser enfin par
le diamètre D.
Cours d’anatomie radiologique lv
Ce rapport qui équivaut normalement à 0,5 pour un individu normal, diminue
en cas de déminéralisation prononcée de l’os (Fig.2.1).
Fig. 2.1
2.1.6. L’EPIPHYSE
Correspond à l’extrémité proximale ou distale d’un os long, il est constitué
d’un os spongieux fait d’un lacis des fines poutrelles osseuses, donnant
radiologiquement une image à mailles fines.
Cet os spongieux épiphysaire est finalement entouré d’une fine lame d’os
compact, qui abordée tangentiellement par les rayons X donne
radiologiquement une ligne opaque très fine, comparable à une ligne tracée
au crayon.
2.1.7. LA METAPHYSE
Correspond à la jonction diaphyso-épiphysaire ; cette zone de transition est
caractérisée par un évasement de la diaphyse, associé à un amincissement
progressif du cortex osseux au fur et à mesure que s’approche l’épiphyse de
l’os.
Finalement le cortex métaphysaire amincis se prolonge au niveau de
l’extrémité distale par la mince lame d’os compact qui entoure l’épiphyse.
Cours d’anatomie radiologique lvi
Fig.2.2
Cours d’anatomie radiologique lvii
Ces canaux vasculaires apparaissent radiologiquement sous forme de traits
sombres ou radio transparents à bords rectilignes et condensés , traversant
obliquement la corticale osseuse d’un seul côté (à ne pas confondre avec un
trait de fracture).
La disposition topographique de ces canaux vasculaires au niveau des os
longs en particulier s’inscrit dans une logique anatomique des épiphyses
fertiles c’est-à-dire « loin du coude et près du genou ».
Ces canaux vasculaires sont donc obliques en bas et en dehors de l’os
respectivement pour le fémur, le radius et le cubitus ; obliques en haut et en
dehors de l’os pour l’humérus, le tibia et le péroné.
L’échographie dispose en tout cas d’une sensibilité qui est de loin supérieure
par rapport à la radiographie conventionnelle, spécialement dans la mise en
évidence des érosions articulaires.
D. LE SCANNER (TDM)
La TDM permet de visualiser des structures jusque là invisibles en
radiographie conventionnelle comme les muscles, les fascias, les disques
intervertébraux et les racines nerveuses.
Cours d’anatomie radiologique lix
E. L’IRM
L’IRM est un examen extrêmement performant en pathologie ostéo-
articulaire ; malheureusement son coût est très élevé, ce qui rend son accès
fort limité à la majorité de nos populations.
L’IRM trouve ses premières indications dans l’exploration du rachis et celle
de la moelle épinière pour laquelle la technique affiche des performances
désormais inégalables.
Outre le système nerveux central et périphérique, l’IRM se révèle également
comme une technique très intéressante dans l’exploration des tumeurs
osseuses, des lésions ligamentaires et musculaires.
F. LA SCINTIGRAPHIE
La sensibilité de la scintigraphie est très grande dans le bilan des lésions
inflammatoires, des nécroses osseuses et dans la recherche des lésions
métastatiques, elle permet en particulier l’étude de l’entièreté du squelette en
un seul examen ; malheureusement cet examen en moins spécifique.
Fig.2.3
Fig.2.4
A. LES OS DE L’EPAULE
La tête humérale
Sur le cliché de face de l’épaule, on peut observer la tête humérale qui, de
manière générale, paraît asymétrique et sur laquelle on peut noter les détails
suivants (Fig.2.5) :
- Le contour régulier de l’ovoïde de la tête fémorale en haut et en
dedans.
- La saillie du trochiter qui bombe latéralement en haut
- L’opacité en bande dense du trochin, visible en dedans du trochiter.
- La gouttière bicipitale visible sous forme d’une rainure claire
longitudinale, s’interposant entre le trochin et le trochiter.
Fig.2.5
La cavité glénoïdale
Cette cavité est communément vu en oblique ; son bord postérieur net et
tranchant est perçu à travers la tête fémorale ; son bord antérieur est
mousse, parfois mal visible et bien dégagé de l’acromion.
L’omoplate
L’omoplate est bien visible au niveau du col de l’os, son bord axillaire est
épais et dense, la racine de l’épine est visible sous forme d’une ligne dense
remontant obliquement en dedans et haut.
La voûte acromio-claviculaire
La voûte acromio-claviculaire est vue plus ou moins obliquement, l’apophyse
coracoïde est généralement mal dégagée, son ombre est indistincte, son
extrémité distale se superpose constamment sur la cavité glénoïdale
(Fig.2.6).
Fig.2.6
Fig.2.7
2.3. LE BRAS
2.4. LE COUDE
Fig. 2.8a
Fig. 2.8b
Fig.2.9
Fig. 2.11
Fig. 2.13a
L’espace de tissu mou situé entre la styloïde cubitale et l’os pyramidal est
occupé par le ligament triangulaire du carpe séparant l’articulation radio-
carpienne et radio-cubitale.
Cours d’anatomie radiologique lxxi
Fig. 2.13b
Fig.2.14b
Radiographie de profil du
poignet où on reconnaît
distinctement :
1. L’extrémité distale
radiale
2. L e semi-lunaire
1 3. Le scaphoïde
4. Le trapézoïde
2 5. Le grand os
3
4
5
Fig. 2.15.
Fig. 2.16.
Cours d’anatomie radiologique lxxv
Le cintre cervico-obturateur
Le cintre cervico-obturateur correspond sur cliché de face du bassin à une
ligne anatomique passant respectivement par le bord inférieur et interne du
col fémoral et par le contour supérieur du trou obturateur (Fig. 2.17a et b)
Cours d’anatomie radiologique lxxvi
Fig. 2.17a.
Fig. 2.17b
Radiographie du bassin sur
laquelle le cintre cervico-
obturateur se trouve indiqué
par des fléchettes
Fig. 2.18.
La tête fémorale
Fig. 2.20.
Durant l’adolescence
Durant l’adolescence apparaissent d’autres noyaux apophysaires
secondaires comme ceux de l’ischion, du petit trochanter, de l’épine iliaque
antéro-supérieure et enfin ceux des crêtes iliaques.
Fin de la croissance
La fin de la croissance intervient en général vers l’age de 18 ans, on peut
toutefois noter que la soudure du noyau apophysaire de la crête iliaque au
corps de l’ilion est un signe radiologique important qui marque la fin de la
croissance du squelette.
E. LES MENSURATIONS DU BASSIN EN PERIODE DE CROISSANCE
Certains enfants naissent avec des malformations congénitales parmi
lesquelles on peut épingler la luxation congénitale de la hanche et les
anomalies de la cotyle.
A cet âge, il existe bien des mensurations qu’on peut effectuer sur le cliché
radiologique de face du bassin :
La mesure de « l’angle acétabulaire » :
C’est la mesure de l’angle compris entre l’axe horizontal (axe Y) passant par
le cartilage en Y et la tangente passant par le toit acétabulaire
La valeur normale de « l’angle acétabulaire » à la naissance est de 30°
environ et régresse à environ 20° à 6 mois ; cet angle est supérieur à 30°
en cas d’insuffisance cotyloïdienne.
Traçage des lignes repérage de la hanche
En procédant au traçage de 2 lignes perpendiculaires à l’axe Y passant
verticalement par les sourcils cotyloïdiens d’un côté et de l’autre, on arrive
ainsi à subdiviser chaque hanche en 4 cadrans (Fig. 2.21)
Cours d’anatomie radiologique lxxx
Fig. 2.21.
…………………………………………………………………
2.7. LE GENOU
Fig.2.22a
Fig. 2.23.
Goniométrie du nourrisson
L’enfant dispose en particulier d’un genou dont l’axe fémoro-tibial passe par
plusieurs stages successifs à savoir :
Cours d’anatomie radiologique lxxxiv
Le profil du pied
Le profil du pied est réalisé le membre posé de la même manière que le
profil de la cheville, sauf que le rayon directeur est centré sur le tubercule du
scaphoïde.
L’incidence oblique ou pied déroulé
Pour obtenir un bon déroulement des os du pied sans empiètement des
métatarsiens et avec une bonne visibilité de la scaphoïde, du cuboïde et des
cunéiformes, on recourt généralement à l’incidence oblique ou pied déroulé.
Cette incidence est réalisée le pied reposant sur son bord interne alors que
la plante du pied fait un angle d’environ 30 à 40° par rapport au plan du film.
Fig. 2.29.
Fig. 2.31.
Fig. 2.32.
L’angle de BÖHLER : Cet angle qui mesure normalement 25° à 40°, est
formé par deux lignes ; la première passant respectivement par la grosse
tubérosité du calcanéum et le sommet du calcanéum, la seconde passant
respectivement par le sommet du calcanéum et le bec antérieur de
l’apophyse du calcanéum (Fig. 2.32.). En cas d’enfoncement ou de fracture
Cours d’anatomie radiologique lxxxix
par tassement du calcanéum, la valeur de cet angle devient nulle et parfois
même négative.
L’angle du sommet de l’arche du pied : Cet angle qui mesure environ 125°
est formé par deux lignes ; la première allant du passant bord inférieur du
sésamoïde du gros orteil au bord inférieur de l’articulation astragalo-
scaphoïdienne, alors que la seconde va du bord inférieur de l’articulation
astragalo-scaphoïdienne au bord inférieur de la grosse tubérosité du
calcanéum (Fig. 2.33.).
Fig. 2.33.
Est considéré comme « pied plat », toute voûte plantaire dont l’angle du
sommet de l’arche ≥ 135° ; au contraire est considéré comme« pied creux »,
toute voûte plantaire dont l’angle du sommet de l’arche ≤ 115°.
Cours d’anatomie radiologique xc
Le rachis est formé des corps vertébraux empilés les unes sur les autres,
entre lesquels s’insinuent les disques intervertébraux.
Chaque vertèbre est de développement variable selon la région du corps ;
par exemple les vertèbres lombaires sont les plus volumineuses de tout le
rachis.
La vertèbre type est composée schématiquement du corps vertébral en
avant et de l’arc en postérieur (pédicule et isthme, apophyses articulaires,
lames et apophyse épineuse).
Le corps vertébral correspond en particulier à la portion la plus volumineuse
du rachis et par conséquent la plus facilement visible sur un cliché
radiographique.
Fig. 3.1.
Cours d’anatomie radiologique xci
Fig. 3.2.
Fig. 3.3
Fig. 3.4.
Cours d’anatomie radiologique xciii
Les plateaux inférieurs des vertèbres cervicaux sont plutôt convexes en bas
et comportent des échancrures latérales destinées à s’articuler avec les
uncus sous-jacents (Fig. 3.5.).
Fig. 3.5.
Fig. 3.6.
Cours d’anatomie radiologique xcv
Le cliché de profil
Le cliché de profil est réalisé le patient assis de profil, rayon directeur centré
à 2cm en arrière de l’angle de la mandibule inférieure.
B. RADIO-ANATOMIE DE LA CHARNIERE CERVICO-OCCIPITALE
L’incidence transbuccale
Cette incidence permet une bonne visibilité de l’atlas C 1 et de l’axis C2 (Fig.
3.7).
Fig. 3.7.
Le corps vertébral de C1 est visible sous forme d’un arc très mince dont on
ne voit que le bord supérieur et le bord inférieur ; l’apophyse odontoïde de
C2 est bien visible au milieu, les interlignes articulaires atloïdo-
odontoïdiènnes d’un côté et de l’autre de l’apophyse odontoïde, ainsi que les
interlignes articulaires atloïdo-axoïdiennes latéralement
Le profil de la charnière cervico-occipitale
Le profil permet en particulier une bonne visibilité de l’articulation atloïdo-
axoïdienne, ainsi que l’étude des rapports anatomiques de la charnière
cervico-occipitale sur le cliché de profil (Fig.3.8)
Cours d’anatomie radiologique xcvi
Fig.3.8
Fig.3.10b
Cours d’anatomie radiologique xcviii
Fig. 3.12
Les masses articulaires présentent sur le profil une forme losangique, leurs
interlignes sont obliques en arrière et en bas (Fig. 3.13).
Fig. 3.13
Cours d’anatomie radiologique c
Fig. 3.14a
Les pédicules du rachis dorsal (ou les yeux de la vertèbre) sont très bien
visibles près de l’angle supérieur du cadre rectangulaire d’un côté et de
l’autre ; contrairement au rachis cervical où les pédicules paraissent plutôt
noyées dans l’ombre des masses latérales correspondantes.
L’arc postérieur
L’arc postérieur est visible sur la face sous forme d’une image en «aile de
papillon», débordant latéralement le cadre rectangulaire du corps vertébral.
Ces éléments constitutifs de l’arc postérieur se projettent sur le cadre
rectangulaire du corps vertébral de la manière suivante (Fig.3.15 et 3.16):
- En haut et latéralement, ce cadre rectangulaire est débordé par les
saillies des articulaires supérieures.
- En haut et au milieu, on voit la profonde échancrure des lames
postérieures faisant suite aux articulaires supérieures d’un côté et
de l’autre
Cours d’anatomie radiologique ciii
- Latéralement, ce cadre rectangulaire est débordé par les
apophyses transverses
- Latéralement et en dessous, ce cade rectangulaire est débordé par
les apophyses articulaires inférieures.
- Au milieu et en dessous, ce cadre rectangulaire est débordé par
l’apophyse épineuse, constituée des prolongements en dedans des
apophyses articulaires d’un côté et de l’autre.
Fig.3.16
Fig. 3.17
Cours d’anatomie radiologique civ
Fig.3.18
Fig.3.19
Cours d’anatomie radiologique cvi
Corps
Disque
Corps
L’arc postérieur
L’arc postérieur comporte un long pédicule ; son épineuse est haute et
longue se projetant généralement de face à hauteur du plateau inférieur de
la vertèbre correspondante.
Fig. 3.20
Fig.3.21
Cours d’anatomie radiologique cviii
L’apophyse transverse de L3 est généralement la plus longue de toutes les
apophyses transverses du rachis.
Contrairement au rachis dorsal, les interlignes articulaires du rachis lombaire
sont orientées frontalement de dedans en dehors et ne sont bien visibles
que sur le cliché de face ou de ¾.
Fig.3.23
Fig.3.25
GENERALITES
Il existe plusieurs techniques d’investigation du thorax, notamment la
radiographie simple du thorax (RX thorax face et profil), la radioscopie, la
tomographie, la bronchographie, l’angiographie pulmonaire, la scintigraphie
pulmonaire, la tomodensitométrie pulmonaire (CT Scanner) et la résonance
magnétique nucléaire (IRM ou MRI).
Cependant, de toutes les techniques cités ci-dessus, seule la radiographie
du thorax peut-être considéré comme routinière, que n’importe quel médecin
doit maîtriser (Fig.4.1)
Fig. 4.1
Fig.4.2.
Le concept de « l’opacité »
Le coeur, les vaisseaux sanguins, les lymphatiques et les nerfs sont des
structures de densité hydrique qui atténuent beaucoup plus les RX,
autrement dit ; ces structures gênent le passage des RX, ou encore ces
structures sont relativement « opaques » aux RX (Fig.4.2)
Or, nous savons qu’un tissu qui gêne le passage des RX génère en
conséquence moins des RX résiduels et sensibilise moins l’émulsion
photographique ; ce qui se traduit sur le film par la «couleur blanche».
Par conséquent, ce qui est «blanc ou claire» sur un cliché radiologique est
appelé «opacité» c’est-à-dire « opaque » aux RX
Fig.4.4
Les bronches
Les bronches ne sont pas visibles spontanément sur les plages noires du
parenchyme pulmonaire puisqu’ils contiennent de l’air ; de la même manière
que le parenchyme pulmonaire environnant (conformément à la loi de la
relativité des densités).
Autrement dit : le contenu bronchique et le contenu alvéolaire disposent du
même pouvoir d’atténuation vis-à-vis des RX et par conséquent, les deux
composantes ne peuvent pas être dissociées l’un de l’autre sur un cliché
thoracique.
Les parois bronchiques pourtant de densité hydrique, sont malheureusement
très minces à l’état normal qu’ils sont incapables d’occasionner la formation
d’une ombre radiologique interprétable.
Fig. 4.5.
………………………………………………..
Comptage des côtes : les
chiffres romains indiquent les
arcs costaux antérieurs.
Remarquez comment les arcs
costaux postérieurs aboutissent
au rachis, tandis que les arcs
costaux antérieurs s’arrêtent à
mi chemin, se continuant avec le
cartilage costal non calcifié et
non visible radiologiquement ; il
s’agissait donc d’une jeune
femme de moins de 35 ans
Les scissures
La plèvre viscérale d’insinue entre les divisions lobaires pour former les
scissures qui en définitive sont constituées par la réflexion d’un double
feuillet viscéral
Fig. 4.6
Fig.4.10
Fig 4.12.
Cours d’anatomie radiologique cxxv
Au contraire, l’interface séparant deux tissus qui disposent d’un même
pouvoir d’atténuation vis-à-vis des RX demeure toujours visible lorsque les
deux tissus concernés se trouvent disposés dans deux plans différents. Par
exemple le lobe inférieur gauche qui se trouve topographiquement en
postérieur par rapport au cœur n’occasionne pas de silhouettage du contour
gauche du cœur (Fig.4.13).
………………………………………………………….
Fig.4.13.
A gauche
La silhouette cardio-médiastinale comporte 3 arcs :
- L’arc supérieur gauche correspond au bouton aortique.
- L’arc moyen gauche est formé en haut par l’artère pulmonaire
gauche, ainsi que le tronc commun de l’artère pulmonaire et en bas
par l’auricule de l’oreillette gauche.
- L’arc inférieur gauche est formé par le contour du ventricule
gauche.
Fig. 4.14.
Fig. 4.15.
Fig. 4.16.
……………………………………………………..
Calcul de L’ICT :
ICT normal = A + B/C = 0,52).
A. Mesurant le point le plus éloigné
de la silhouette cardiaque à droite.
B. Mesurant le point le plus éloigné
de la silhouette cardiaque à gauche
C. Mesurant la largeur du thorax
Cours d’anatomie radiologique cxxix
Fig. 4.19.
Fig. 4.20.
B. LA SILHOUETTE CARDIO-MEDIASTINALE
Fig.4.21.
Schéma d’un profil du thorax :
1. Cœur
2. Trachée
3. Artère pulmonaire gauche
4. Artère pulmonaire droite
5. Infundibulum du ventricule droit
6. Contour antérieur du ventricule droit
7. Bronche du lobe supérieur droite
8. Crosse de l’aorte
9. Bronche du lobe supérieur gauche
10. Contour postérieur de l’oreillette
gauche
11. Contour postérieur du ventricule
gauche
Fig. 4.22.
Le cliché fait PA ou AP
Sur cliché fait en PA, les omoplates sont totalement dégagées des plages
pulmonaires, tandis que les fenêtres apicales des plages pulmonaires
paraissent bien dégagées. Par ailleurs, le cœur plaqué contre le film ne subit
presque pas d’agrandissement géométrique.
Au contraire sur cliché fait en AP, les omoplates masquent partiellement les
plages pulmonaires, les fenêtres apicales deviennent difficilement lisibles,
tandis que le cœur subit un agrandissement géométrique.
Le cliché symétrique
Un cliché est considéré comme symétrique, lorsque les extrémités internes
des clavicules sont équidistantes de la ligne sagittale passant par les
apophyses épineuses (Fig. 4.23.).
Cours d’anatomie radiologique cxxxvi
Fig. 4.23.
Fig.4.24.
Toujours pour mieux illustrer notre propos, nous vous présentons ci-dessous
ce qu’on appelle «image nodulaire » (Fig.4.26).
Fig.4.26
Fig.4. 26.
Fig.4.28.
GÉNÉRALITÉS
Fig.5.3
L’étude de la déglutition
Sur cliché de face, l’étude de la déglutition se fait après ingestion d’une
suspension de baryte qui, sur la face permet l’opacification des vallécules
en haut et au milieu (sous formes de nids de pigeon accolés), ainsi que celle
des sinus piriformes latéralement et en bas (en forme goutte).
Sur cliché de profil, on observe au cours de la déglutition la bascule en
arrière de l’épiglotte, qui recouvre le vestibule laryngé, tandis qu’au même
moment s’accomplissent le relâchement du muscle crico-pharyngien et
l’ouverture de la bouche oesophagienne.
La déglutition est un processus complexe qui nécessite une harmonisation
neuromusculaire parfaite qui consiste à :
Cours d’anatomie radiologique clii
- Une bascule en arrière de l’épiglotte pour obturer la voie aérienne.
- Une élévation de la voile du palais et de la luette pour obstruer le
rhino-pharynx et empêcher le bol alimentaire de remonter vers les
fosses nasales.
- Un recul de la langue associé à une ascension du larynx, ce qui
permet de propulser le bol alimentaire vers la bouche
oesophagienne.
A. ŒSOPHAGE NORMAL
La portion cervicale
Elle fait suite à l’hypopharynx, elle est courte, de topographie pré-vertébrale
et de forme cylindrique ; son opacification est fugace à cause du passage
rapide du bol baryté à son niveau.
La portion thoracique
De topographie médiane ou à peine déviée à gauche, l’œsophage
thoracique présente sur son contour latéral gauche du 1/3 moyen (cliché de
face), 2 empreintes extrinsèques physiologiques (sous forme d’image de
soustraction), l’une constante due au bouton aortique et l’autre inconstante
occasionnée par la bronche souche gauche qui longe l’œsophage d’avant en
arrière et de droite à gauche.
Plus bas au 1/3 inférieur, on peut reconnaître l’empreinte occasionnée par
l’oreillette gauche en particulier lorsqu’elle est dilatée.
La portion abdominale
C’est une courte portion de situation rétro péritonéale et longue d’environ
3cm, elle prend origine à partir du hiatus oesophagien, se dirige vers le bas
et à gauche et se termine au niveau de la jonction oesogastrique par le
cardia.
Le hiatus oesophagien
Le hiatus oesophagien est formé par le croisement des piliers du
diaphragme sur une longueur d’environ 2cm.
Cours d’anatomie radiologique cliv
Le pilier diaphragmatique droit en particulier est à l’origine de la formation
d’un anneau musculaire cravatant l’œsophage dont la contraction en
inspiration profonde contribue à la fermeture de la portion trans-
diaphragmatique de l’œsophage, d’où le nom de « pince diaphragmatique »
donné à cet anneau musculaire.
L’existence de cette pince diaphragmatique explique la présence
occasionnelle d’une dilatation oesophagienne sus diaphragmatique, parfois
assez volumineuse appelée ampoule épiphrénique, apparaissant en
inspiration profonde, à ne pas confondre avec une hernie hiatale (Fig.5.5 et
5.6)
Fig.5.5
Fig. 5.6.
La couche mince
Sur Rx transit OED : on fait d’abord ingérer au patient une petite gorgée de
baryte alors que le viscère demeure toujours collabé ; cette étape réalisée
avant la réplétion complète de la poche gastrique permet l’étude du dessin
muqueux de l’estomac.
Sur RX colon baryté : l’étude du dessin muqueux du colon se fait en
collapsus, après évacuation de la baryte et bien après la réplétion rétrograde
complète du colon.
La distension
À ce stade on étudiera l’expansibilité de l’organe et la souplesse de ses
parois, il s’agit donc d’une radiologie des contours et non des faces (on doit
souligner qu’en réplétion complète, on ne peut pas faire l’étude du dessin
muqueux d’un viscère creux).
La compression
La compression après réplétion du viscère chasse la baryte de la région
comprimée et permet l’étude des faces du viscère ; ainsi peut-on mieux
étudier le dessin ou plis muqueux et d’éventuelles anomalies endo-
luminales.
Les plis du dessin muqueux en relief paraîtront ainsi sous forme de bandes
transparentes, alors que ses sillons comblés par la baryte paraîtront plutôt
sous forme de bandes opaques.
La seconde portion
La seconde portion est presque horizontale, elle croise transversalement le
rachis et forme le bas fond de l’estomac ; cette portion correspond à la partie
la plus déclive de la poche gastrique
Cours d’anatomie radiologique clviii
Fig.5.7
La troisième portion
La troisième portion est légèrement oblique ascendante ; elle fait suite à la
portion horizontale est appelée l’antre pylorique et se termine par le pylore
(Fig.5.8 et 5.9).
Fig.5.8
Cours d’anatomie radiologique clix
Fig.5.9.
Cliché en procubitus
Le cliché réalisé en procubitus se distingue également par la présence de
l’air qui occupe la grosse tubérosité gastrique, qui en procubitus sera en
position plus haute par rapport au reste de la poche gastrique ; tandis que la
baryte occupera le reste du viscère (Fig.5.10).
Les clichés réalisés en débout ou en procubitus ont donc en commun le fait
que l’air migre normalement dans la grande tubérosité gastrique, notons
cependant que malgré cette similitude, le niveau liquide horizontal ne se voit
que sur un cliché réalisé en débout
Cette différence ne signifie pas l’absence du niveau liquide horizontale en
procubitus ; en effet ce niveau liquide horizontal ne peut être
radiologiquement visible que lorsque le faisceau des rayons X l’aborde
tangentiellement, c’est ce qui arrive lorsque le cliché est réalisé en débout.
Fig.5.10
Fig.5.11
Fig.5.12
La première portion
La première portion est mobile, non fixée au rétropéritoine et composée de
2 parties : le bulbe et le segment post-bulbaire.
Le canal pylorique débouche au centre de la base bulbaire, alors que le
sommet du bulbe fait jonction avec le segment post-bulbaire.
- Le bulbe adopte généralement une forme en cône tronqué d’aspect
triangulaire plus ou moins allongé ; son contour supéro-interne est
appelé petite courbure bulbaire, tandis que son contour inféro-
externe est appelé grande courbure bulbaire.
- Le segment post-bulbaire est plus ou moins horizontal et
ascendant, il fait finalement jonction avec la deuxième portion
duodénale selon un angle aigu fixé au rétropéritoine appelé genu
superius.
Le deuxième segment duodénal
Le deuxième segment duodénal est vertical et descendant, il se projette à
droite du rachis et fait suite au genu superius.
Le troisième segment
Le troisième segment représente la plus longue portion du duodénum, elle
débute à partir du genu inferius jusqu’à la jonction du 3 e segment au 4è
segment ; sa trajectoire est horizontale dirigée du côté droit vers le côté
gauche, croisant transversalement le rachis
Le quatrième segment
Fait suite au troisième segment duodénal ; sa trajectoire est oblique
ascendante orientée du côté droit vers le côté gauche, il remonte en arrière
de l’estomac dont il est séparé par l’arrière cavité des épiploons et aboutit à
l’angle de TREITZ qui marque la jonction entre le duodénum et le jéjunum.
L’angle de TREITZ se projette généralement sur le cliché de face derrière
l’estomac qui le masque complètement ; toutefois dans certains cas, cet
angle peut être visible dans la concavité de la portion angulaire gastrique.
Le duodénum présente généralement des plis transversaux assez épais,
séparés par des sillons, qui confèrent à l’image radiologique une alternance
des bandes claires (plis) et des bandes opaques (sillons).
Fig.5.14
Le sigmoïde
Le sigmoïde est généralement de calibre et longueur variables d’un individu
à un autre ; il comporte de manière générale une boucle isolée assez large
qui peut remonter jusqu’au niveau des crêtes iliaques.
Dans certains cas on peut également observer plusieurs boucles du
sigmoïde amassées dans le petit bassin.
En cas de dolicho-méga-sigmoïde (Fig.5.16), le sigmoïde est anormalement
long de sorte qu’il peut décrire une longue boucle qui remonte jusqu’à l’angle
splénique.
Le bas fond caecal
Le bas fond caecal est de topographie très variable, tantôt de situation
pelvienne débordant largement la crête iliaque droite en dessous, tantôt de
situation moyenne et localisé au niveau de la fosse iliaque ou encore localisé
sous le foie.
L’appendice
L’appendice solitaire du caecum participe à sa manière à tous ces caprices
topographiques du caecum ; elle est donc tantôt de topographie médiane,
tantôt rétro-cæcale, tantôt pelvienne ou encore sous hépatique.
Cours d’anatomie radiologique clxviii
La valve de BAUHIN
La valve de BAUHIN se voit sous forme d’une image lacunaire au bas fond
caecale. La présence d’une image lacunaire ailleurs qu’au niveau du
caecum doit faire évoquer la présence soit d’un fécalome (image lacunaire
mobile), soit encore la présence d’une tumeur endo-luminale (image
lacunaire fixe).
Fig.5.16
Cours d’anatomie radiologique clxix
Sur une coupe axiale, le côté droit du malade est disposé à gauche de
l’examinateur, comme si l’opérateur regardait vers la tête du malade à partir
de ses pieds.
Fig.6.2
Fig.6.3.
Fig.6.4
A signaler en particulier que le segment I n’est pas visible sur le même plan
que les autres segments du foie ; on peut donc le rechercher un peu plus
bas à l’emplacement du ligament du sillon venosum (Fig.6.5)
Cours d’anatomie radiologique clxxvii
Fig.6.5
……………………………………………………………………………………
Fig. 6.6
Le cholédoque qui est stellite de la veine porte principale, se voit toujours sur
coupe longitudinale du hile, sous forme d’une structure canalaire noire,
accolée au versant antérieur de la veine porte (Fig.6.7).
Fig.6.7
Fig. 6.10
Cours d’anatomie radiologique clxxxiii
Le pelvis de la femme peut être évalué soit par voie sus-pubienne, soit par
voie trans-vaginale.
La voie trans-vaginale
La voie trans-vaginale offre l’avantage d’une meilleure visibilité et d’une
bonne évaluation des détails anatomiques, puisque l’organe examiné se
trouve au contact direct de la sonde échographique ; c’est donc un abord
très intéressant dans l’étude des ovaires et de l’endomètre.
La voie sus-pubienne
L’abord sus- pubienne est pourtant la voie la plus couramment utilisée et la
plus répandue.
La voie sus-pubienne est toujours recommandée avant la voie trans-
vaginale, particulièrement lorsqu’il s’agit d’une femme qui n’a jamais été
Cours d’anatomie radiologique clxxxiv
examinée ou d’une vierge, elle permet donc de réaliser une vue d’ensemble
des organes du pelvis quelque soit les circonstances.
L’échographie sus-pubienne est classiquement réalisée la vessie en
réplétion, ce qui permet de dégager le pelvis de tout viscère creux contenant
de l’air ; cette technique tire donc profit de la fenêtre acoustique créée par la
vessie en réplétion.
Le transducteur (sonde échographique) le plus couramment utilisé est d’une
fréquence de 3.5 Mhz ; on peut également recourir à une sonde de 2.5 Mhz
particulièrement chez les obèses.
Fig.7.1.
Fig.7.2
Les annexes
Les annexes comprennent les ovaires avec leur mesosalpinx, les trompes
de Fallope, les ligaments et les vaisseaux sanguins.
La trompe de Fallope normale n’est pas échographiquement visible dans
des conditions physiologiques normales.
Les ovaires normaux sont échographiquement visibles surtout pendant la
période sexuellement active.
L’ovaire est classiquement de forme ovalaire comme le testicule, son
échostructure est modérément hypoéchogène, assez facile à reconnaître à
cause de la présence des petits follicules retrouvés particulièrement chez la
femme à l’âge de concevoir (Fig.7.3).
Fig.7.3
Fig.7.4
Les trompes
Les trompes de Fallope font suite aux cornes et sont constituées de 3
portions :
- La portion interstitielle : c’est la première portion tubaire, de
situation endo-murale, mince et très courte.
- La portion isthmique : Cette portion fait suite à la première ; elle est
mince, longue et sinueuse.
- La portion ampullaire : C’est la dernière portion qui débouche dans
la cavité péritonéale ; elle est longue, large, sinueuse.
Cours d’anatomie radiologique cxc
Fig.7.5
………………………………………………
Fig.7.6
Cours d’anatomie radiologique cxcii
Après 7 semaines
Au delà de 7 semaines, on assiste à l’apparition de l’embryon à l’intérieur de
l’œuf noir dont la viabilité est confirmée par la présence des mouvements
cardiaques déjà perceptibles à cet âge.
La datation de la grossesse à cet âge recours soit au sac, soit au CRL
(Fig.7.7 et Fig.7.8).
- La mesure du diamètre moyen du sac gestationnel (c'est-à-dire du
diamètre moyen de l’œuf noir), en calculant la moyenne des
diamètres prélevés dans les 3 plans de l’espace (Longueur+
Largeur+ épaisseur / 3)
- La mesure de la « longueur cranio-caudale de l’embryon → LCC »,
également appelé « Crown rump lenght →CRL).
Fig. 7.7
Fig.7.8
Fig.8.1
La pyramide de malpighi
La pyramide de Malpighi contient les tubules urinaires qui se terminent au
niveau des papilles qui font protrusion dans le petit calice.
La colonne de Bertin
La colonne de Bertin est une incursion du cortex glomérulaire qui s’insinue
entre les pyramides de Malpighi.
Fig.8.2
Fig.8.3
Les grands calices supérieurs sont verticaux, les grands calices moyens
sont horizontaux et les grands calices inférieurs sont obliques de haut en
bas et du dedans en dehors.
Le bassinet
Le bassinet est de forme généralement triangulaire, constitué par la
confluence de trois grands calices ; son bord supérieur fait avec le grand
calice supérieur une courbe majestueuse en S italique.
Les petits calices sont toujours à distance égale du contour rénal qui
concrètement correspond représente l’épaisseur du cortex rénal, mesurant
environ 3cm au niveau des pôles et 2,5cm au niveau du reste du
parenchyme rénal (Fig.8.4).
Fig.8.4.
Fig.8.5.
Fig.8.10
Cours d’anatomie radiologique ccvi
L’ectopie rénale simple (ectopie verticale)
Il existe plusieurs variantes d’ectopies verticales ; certaines par excès
comme le rein intra-thoracique (rarissime) ; d’autres par défaut (les plus
fréquences) comme les formes lombaires, iliaques ou pelviennes (Fig.8.11).
On doit toutefois insister sur les détails suivants :
- Quelque soit la forme de l’ectopie, l’uretère a toujours une longueur
adaptée au siège du rein ; en conséquence cet uretère ne décrit
aucune sinuosité.
- L’origine de la vascularisation du rein ectopique est également
ectopique, provenant directement des vaisseaux se trouvant au
voisinage du rein concerné ; en conséquence l’anomalie est
irréductible puisque le rein concerné est retenu par son pédicule
vasculaire ectopique.
La ptose rénale
La ptose rénale est par définition acquise, le rein qui primitivement est en
position lombaire habituelle et disposant pédicule artériel rénale
normalement implanté sur l’aorte, peut dans certaines circonstances
descendre ou se déplacer dans le petit bassin. Par conséquence, son
uretère primitivement de longueur normale s’amasse dans pelvis en
décrivant des boucles ou des sinuosités (Fig.8.11). Cette anomalie est donc
facilement réductible en couché puisque rein ne peut empêcher le rein ptosé
de regagner sa position initiale.
L’ectopie rénale croisée (ectopie transversale)
Il s’agit d’une anomalie caractérisée par la présence de deux reins du même
côté, le pôle inférieur de l’un attaché au pôle supérieur de l’autre (Fig.8.11)
Fig.8.11
Cours d’anatomie radiologique ccvii
Les reins concrescent ou rein en galette
C’est une variante de l’ectopie rénale croisée, caractérisée par la présence
de deux reins du même côté ; il s’agit ici en particulier d’une fusion des bords
interne de deux reins (Fig.8.12).
La duplicité urétérale
On parle de duplicité urétérale, lorsqu’il existe un dédoublement intégral de
l’uretère avec présence à l’intérieur de la vessie de 2 méats urétéraux du
même côté (Fig.8.12).
Fig.8.12
La bifidité urétérale
On parle de bifidité lorsque le dédoublement de l’uretère n’est que partiel ;
les 2 uretères finissent par fusionner à distance variable de la vessie et
avant l’abouchement du méat urétéral commun dans la cavité vésicale
(Fig.8.11).
D. LES EMPREINTES
Les ailes des sphénoïdes sont inscrites dans les orbites y compris la fente
sphénoïdale ; on peut également voir le cloison nasal, les cellules
Cours d’anatomie radiologique ccxiii
ethmoïdales et éventuellement la calcification de la faux du cerveau.
Fig. 9.2
Fig.9.3
Fig.9.4
Fig.9.6
Le bas fond ou plancher de la selle turcique est délimité par une fine lame
opaque convexe en bas, en dessous de laquelle on reconnaît la présence
d’une image aérique de taille variable, correspondant à la clarté du sinus
sphénoïdal.
Sur un cliché symétrique et dans des conditions physiologiques normales, le
bas fond de la selle se présente toujours sous forme d’une unique et fine
ligne courbe opaque (Fig.9.7).
Cours d’anatomie radiologique ccxvi
Fig.9.7
Fig.9.9
Fig.9.10
Cours d’anatomie radiologique ccxviii
9.3.4. L’INCIDENCE MANDIBULE DEFILEE
Technique d’examen
C’est une incidence de profil asymétrique réalisée la tête en déflexion et
inclinaison latérale prenant appui sur la bosse pariétale, rayon directeur
centré au dessous du bord inférieur de la mandibule qui se trouve éloignée
du film (Fig. 9.11).
Fir.9.11
Fig.9.10
Fig.9.11
Cours d’anatomie radiologique ccxx
CHAPITRE X. LE SCANNER DU CRÂNE (TDM)
GENERALITES
La capsule interne
La capsule interne représente l’incursion de la substance blanche, sous
forme d’une bande mince qui s’insinue entre le thalamus en dedans, le
noyau caudé et les noyaux lenticulaires latéralement.
La faux du cerveau
La faux du cerveau est de profondeur variable selon la région du cerveau et
correspond à un feuillet de la dure mère qui s’insinue dans la fissure inter-
hémisphérique.
- En avant, la faux du cerveau adopte une incursion profonde avant
de s’attacher au plancher osseux de la fosse crânienne antérieure.
- Au milieu, l’incursion de la faux est limitée par l’interposition du
corps calleux qui assure la jonction entre les deux hémisphères
cérébraux.
- En arrière, la faux du cerveau replonge également en profondeur
avant de s’attacher à la tente du cervelet.
Le sinus droit se trouve finalement inséré à la jonction entre la faux du
cerveau et les feuillets latéraux de la tente du cervelet.
Cours d’anatomie radiologique ccxxv
10.1.3. LE DIENCEPHALE
Le diencéphale assure la connexion d’une part entre les 2 hémisphères
cérébraux et d’autre part entre le cerveau antérieur et le cerveau moyen.
Cette partie du cerveau comporte des nombreuses structures nobles autour
du 3è ventricule dont le thalamus, le corps genouillé, l’épithalamus, le
subthalamus et l’hypothalamus.
Le thalamus
Les thalamus correspondent à 2 larges masses latérales symétriques,
plaquées d’un côté et de l’autre du 3è ventricule, de forme ovalaire, larges
d’environ 40mm en arrière, mais de petite dimension en avant.
Les thalamus contribuent à la formation respectivement des parois latérales
du 3è ventricule et des planchers des ventricules latéraux. Chaque noyau
thalamique se trouve partiellement enveloppé au dessus et en dedans par
la couche épendymaire qui constitue le revêtement des cavités
ventriculaires.
Les extrémités postérieures de 2 thalamus encore appelées « pulvinar »,
sont effilées et logent la glande pinéale sur leur ligne médiane.
Le corps genouillé
Le corps genouillé est constitué de 2 noyaux de chaque côté, disposés l’un
de situation latérale et l’autre de situation médiane, soit au total 4 noyaux qui
constituent ainsi le « métathalamus ».
Ce corps constitue une sorte de station relais respectivement entre les
bandelettes optiques et le lobe occipital en postérieur, entre sa portion
médiane et le réseau auditif en bas et latéralement, et enfin entre sa portion
postérieure et le lobe temporal latéralement.
L’épithalamus
L’épithalamus est constitué de «l’habenula », du « corps pinéal » et de la
« commissure postérieure ».
Le subthalamus
Constitue la zone de transition entre le thalamus et le tegmen du cerveau
moyen.
L’hypothalamus
L’hypothalamus forme le plancher antérieur du 3è ventricule ; il est
respectivement constitué du corps mamillaire, du tuber cinereum, de
l’infundibulum, de l’hypophyse et du chiasma optique
Cours d’anatomie radiologique ccxxvi
10.1.4. LE CERVEAU MOYEN
Fig.10.4
Fig.10.5
Le cervelet
Le cervelet occupe la plus grande partie de la fosse crânienne postérieure et
se trouve séparé respectivement du tronc et du bulbe par le 4è ventricule ;
l’organe est limité au dessus par la tente du cervelet
Le cervelet est constitué des larges hémisphères cérébelleux latéraux,
connectés entre eux par le vermis cérébelleux.
Le 4è ventricule est au centre du cervelet, il est limité en avant par la face
postérieure du tronc cérébral, en arrière et en haut par le vermis, en bas par
les deux tonsilles (ou amygdales) cérébelleuses qui ne sont que les
extensions des hémisphères cérébelleux..
Cours d’anatomie radiologique ccxxix
Planning de l’examen
L’examen débute généralement par un cliché radiographique de repérage
appelé scout-view ou topogramme ou encore CR image (computed
radiography image), permettant de programmer les différentes coupes à
réaliser, conformément aux repères anatomiques de la région à explorer.
En scanner cérébral, on se réfère généralement au plan de référence
international ou plan orbito-méatal (OM 0), correspondant au plan passant
respectivement par le méat du conduit auditif externe et le bord latéral de
l’orbite(Fig.10.6).
Fig.10.6
Fig.10.8
Cours d’anatomie radiologique ccxxxii
Aussi, par soucis de systématisation, l’anatomie du cerveau au scanner est-
elle divisée en 3 parties :
- L’anatomie des coupes infra-ventriculaires ou infra-tentorielles
- L’anatomie des coupes péri et intra-ventriculaires
- L’anatomie des coupes supra- ventriculaires.
Fig.10.9
Fig.10.11
Fig.10.15
Coupe trans-ventriculaire
Outre les structures sus-décrites, la coupe suivante réalisée juste au dessus
de la coupe juxta ventriculaire permet de bien démontrer :
Les cornes frontales qui sont tout juste séparées par le septum pellicidum,
tandis que chaque corne prend l’aspect triangulaire à bord latéral concave.
Sur la ligne médiane et juste en arrière du septum pellicidum s’étend le
troisième ventricule.
Le trou de Monro qui assure la communication entre le 3è ventricule et les
cornes frontales des ventricules latéraux est occasionnellement visible sur
cette coupe (Fig.10.16)
Fig.10.16
Fig.10.17
Fig.10.18
Fig.10.19
Fig.10.20
Cours d’anatomie radiologique ccxli
Fig.10.21
Fig. K16
Reconstruction informatique d’une coupe
coronale passant par la selle turcique :
1. Faux du cerveau
2. Corps calleux
3. Ventricule latéral gauche
4. Noyau caudé droit
5. Capsule interne gauche
6. Sylvienne
7. Gyris temporal
8. Sinus sphénoïdal contenant l’air
9. Fosses nasales à droite
10. Clarté du sinus maxillaire droit
Fig.10.22
Fig.10.24
Fig.10.25
Cours d’anatomie radiologique ccxliv
Noms et Prénom………………………………………………………
DEVOIR D’ANATOMIE RADIOLOGIQUE G3BM
Répondez par V (vrai) ou F (faux) ; la réponse doit figurer à la marge de chaque question ;
Attention…Attention, la mauvaise réponse annule la bonne (ne répondez donc qu’aux
questions dont vous êtes sûre de la réponse).