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La prévention du paludisme

chez le drépanocytaire en
Afrique à l’ère des résistances
aux antipaludiques

Atelier « drépanocytose Monaco»

Novotel Hotel, Monaco, 29 Octobre 2013

Pr Dapa Aly Diallo


* Centre de Recherche et de Lutte contre la
Drépanocytose (CRLD), Bamako, Mali
Drépanocytose et paludisme en Afrique

• Grandes fréquences du gène


drépanocytaire (5 - 40%)

• Superposition entre les zones de


grande fréquence du trait
Trait drépanocytaire
drépanocytaire (hétérozyte) et
d’endémie palustre (Haldane,
1949)

• Avantage de survie des traits


drépanocytaires: polymophisme
équilibré
Endémie palustre
L’endémie palustre en Afrique

• En Afrique sub-Saharienne :
• Dû essentiellement au Plasmodium falciparum
• Risque élevé des formes graves surtout chez
l’enfant de 2-5 ans et la femme enceinte
• Risque de mortalité important
• Statistiques en 2010:
• 216 millions de cas de plaludisme clinique
• 655 000 (3,03%) décès dus au paludisme
• 563 300 (86%) décès chez les enfants âgés de
moins de 5 ans.
La physiopathologie du paludisme à
P. falciparum
Evolution clinique de
l’infestation par le P. Falciparum

Formes sévères mortelles:


 Neuropaludisme
 Anémie sévère
 Acidose
Parasitémie > 500000Tf/µL

(Miller, 2002)
Drépanocytose et paludisme
• Le gène drépanocytaire protège contre l’évolution
du paludisme vers les formes graves de la maladie.

• Chez les drépanocytaires homozygotes, le


paludisme est une cause majeure de:
– Morbidité
– Mortalité

• Nécessité de la prévention du paludisme chez le


drépanocytaire homozygote, reconnue
Les moyens de prévention du
paludisme en Afrique
• Utilisation de moustiquaires imprégnées
d’insecticide (MII)

• Pulvérisation intra domiciliaire


d’insecticides (PII)

• Chimioprophylaxie
Les moyens de prévention du
paludisme en Afrique (suite)

• L’utilisation des MII réduit la mortalité de


20% la mortalité palustre chez l’enfant en
zone d’endémie palustre (Cochrane Database
rev, 2004).

• L’utilisation combinée des MII et de la PII


est plus efficace que leur utilisation isolée
(N. Fullman & al. 2013)
Les moyens de prévention du
paludisme en Afrique (suite)
• La chimioprophylaxie intermittente par la
sulfadoxine-pyriméthamine (SP) seule ou
en association réduit significativement
chez l’enfant de moins de 5 ans:

– L’incidence des cas de paludisme clinique


(Dicko et al. 2011)

– Toutes causes de décès (Dicko et al. 2012)


La chimioprophylaxie chez le
drépanocytaire en Afrique

• Schémas variés

• Résultats contradictoires
La chimioprophylaxie chez le
drépanocytaire en Afrique

• Selon Diop et al (2011) la chimioprophy-


laxie intermittente saisonnière par la SP a
montré :
– Une réduction significative
• de l’incidence du paludisme clinique
• des besoins transfusionnels
• Sans incidence sur la fréquence des CVO et des
hospitalisations
La chimioprophylaxie chez le
drépanocytaire en Afrique

• Selon une revue de Cochrane (2 études


concernant 223 patients, 2004), la chimiothérapie
intermittente saisonnière :
– Améliore le taux moyen d’hémoglobine
– Réduit la fréquence :
• des transfusions sanguines
• des CVO
• des hospitalisations.
La chimioprophylaxie chez le
drépanocytaire en Afrique

• Prévention par les combinaisons à base


d’arthemesinine (CTA)

– Traitement préventif intermittent (TPI).

– Traitements présomptifs.
Limites de la prévention chez le
drépancytaire
• Peu de drépanocytaires accèdent à un suivi en Afrique

• Efficacité limitée des moyens disponibles


– MII seules ou en association ont une efficacité < 50%

• Résistance à la SP plus accessible actuellement (5 –


25%)

• Coût élevé des associations de moyens de prévention

• Pas de vaccin vaccin efficace


Futurs axes de recherche

• Extension du dépistage précoce des cas avec


suivi régulier

• Développement des shémas de prophylaxie les


plus efficaces et moins coûteux

• Développement des vaccins


MERCI DE VOTRE ATTENTION

CRLD

BAMAKO

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