Vous êtes sur la page 1sur 162

Université Ibn Tofail

Facultés des sciences


Département de physique
Kenitra

Cours d’Electronique analogique 1

1 ère année Master Electronique Embarquée


1 ère année Master Systèmes Télécom
Sommaire

Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

Chapitre 3 : Amplificateur en hautes fréquences

Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

Chapitre 5 : Montages à plusieurs transistors

Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

2
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

1. Introduction
2. Structure et fonctionnement d’un transistor bipolaire
3. Symboles et courants
4. Montages de base des transistors
5. Réseaux de caractéristique du transistor NPN
6. Polarisation du transistor
7. Transistor Bipolaire en régime dynamique

3
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

1. Introduction

Bipolaire

Transistor à Effet de champ


jonction bipolaire

4
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

1. Introduction

Les transistors sont de petits composants électroniques avec deux fonctions principales, ils peuvent :

➤ agir comme un interrupteur commandé ➤amplifier les signaux

Allumer et éteindre les circuits

4
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

1. Introduction

Les transistors de puissance


Petit, faible puissance, le transistor a supérieure ont un boitier en partie
un boitier en résine métallique

6
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

1. Introduction

 1947: John BARDEEN et Walter BRATTAIN inventent le transistor à contact ( transistor) au


laboratoire de physique de la société BELL (USA). Cette découverte est annoncée en juillet
1948.

 1948: Herbert MATAR et Heinrich WELKER inventent ( indépendamment de BELL) aussi


le transistor à contact en juin 1948 ( en France). Ce transistor sera appelé le Transistor pour
le distinguer de celui de BELL.

 1948: en janvier William SHOCKLEY invente le transistor à jonction (bipolaire) mais la


technique de fabrication ne sera maitrisée qu’en 1951.

7
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

2. Structure et fonctionnement d’un transistor bipolaire


 Structure simplifiée

☛ Un transistor bipolaire est constitué de trois zones semi-conductrices différentes, l’émetteur, la base et le collecteur, qui
se distinguent par la nature du dopage.
☛Les deux « jonctions PN » (ou diodes!) émetteur/base et base/collecteur se partagent la région centrale : la « base ». Le
couplage entre les jonctions est à l’origine de l’ « effet transistor »: le courant dans l’une des diodes (généralement dans la
jonction base/émetteur) détermine le courant dans la seconde.
☛ Symétrie NPN/PNP: Les transistors PNP et NPN ont un comportement analogue à condition d’inverser les polarités
des tensions. 8
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

2. Structure et fonctionnement d’un transistor bipolaire


 Effet transistor
L'effet transistor apparaît lorsqu'on polarise la jonction base - émetteur en direct et la jonction base - collecteur en inverse.
Exemple: Transistor NPN
Remarques :
- La base est faiblement dopée
- La base est très fine

 Conditions de polarisation : Jonction EB : directe (VBE>0)


Jonction BC: inverse (VBC<0)
= MODE ACTIF du transistor

 Les électrons de l’émetteur arrivent dans la base sous forme d'un courant,
 De la même manière les trous de la base diffusent vers l'émetteur,
 Il y’a des recombinaisons électrons-trous dans la base mais comme le nombre d’électrons injectés est très supérieur au nombre
de trous et comme la base est très mince, beaucoup d’électrons échappent aux recombinaisons, sont attirés dans le collecteur
car la polarisation entre la base et le collecteur est inverse,

9
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

3. Symboles et courants

L'émetteur est repéré


par la flèche qui
symbolise le sens
réel du courant

grandeurs positives grandeurs négatives

IB = courant de base
IC = courant de collecteur
IE = courant dans l’émetteur
10
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

3. Symboles et courants

 La loi des nœuds permet d'écrire : IE = IC + IB

 Il existe une relation entre courant de base et courant collecteur due à l'effet
transistor. Cette relation s'écrit :

IC = β . I B (avec b = gain en courant du transistor)

En règle générale b varie de 30 à 300 avec pour valeur courante :


- Transistors classiques: 100 < b < 300
- Transistors de puissance" : 30 < b < 100

IC IC
 IC = α . I E α= = ≈1 Car IB <<IC
I E IC + I B

Donc IE = IC

0,99 transistors classiques


α> 11
0,95 transistors de puissance
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

4. Montages de base des transistors

Le transistor ayant trois électrodes, l'une d'elles sera commune à l'entrée et à la sortie. Il en résulte trois
montages principaux.

Montage émetteur commun Montage base commune Montage collecteur commun

 Le montage émetteur commun


 Dans ce montage, la base  Comme troisième possibilité il
est le montage d’amplification
sert comme référence, y a le montage collecteur
le plus important dans la
 La tension d’entrée se commun utilisé en adaptation
technique,
 L’émetteur est ici l’électrode situe entre l’émetteur et la d’impédance,
base.  La représentation des
de référence,
 La tension d’entrée ainsi que caractéristiques en
configuration “collecteur
la tension de sortie se réfèrent
commun” est plus rare. 12
à l’émetteur.
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

5. Réseau de caractéristiques (montage émetteur commun)

13
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

5. Réseau de caractéristiques (montage émetteur commun)

Caractéristiques IC (VCE) du transistor NPN

En saturation:
Si IB = 0 ; transistor bloqué Interrupteur ouvert

Si IB > 0 ; transistor saturé; V CE ≈ V CEsat Interrupteur fermé


14
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

5. Réseau de caractéristiques (montage émetteur commun)


Pour un NPN on trace:
 Réseau de sortie

- La caractéristique de sortie : VCE = f(IC) à


IB constant.
 Réseau de transfert en courant

- La caractéristique de transfert : I C = f(IB)


à VCE constante.
 Réseau d'entrée

- La caractéristique d’entrée : IB =
f(VBE) à VCE constante.
 Réseau de transfert en tension

- La caractéristique de transfert : VCE =


f(VBE) à IB constante.
15
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

6. Polarisation du transistor
a. Polarisation par une résistance de base
La façon la plus simple de polariser un montage de type « émetteur commun » est représentée sur le schéma ci-contre.
Maille base-émetteur: (1) VCC = RB IB + VBE
Maille collecteur-émetteur: (2) VCC = RC IC + VCE
(3) IC = β IB
Droites de charges:
V CC −V BE V CC −V BE
(1) I B= (3) I C =βI B = β
RB RB
V CC − V BE
(2) V CE =V CC − RC I C =V CC − RC β
RB
Point de fonctionnement:
Le point de repos Q dépend beaucoup de .
Or, ce gain en courant varie d’un transistor à
l’autre bien que la référence soit la même et
varie fortement en fonction de la température.
Montage instable
Avec un tel montage, le point de polarisation en température
du transistor n'est pas maîtrisé. 16
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

6. Polarisation du transistor
b. Polarisation par réaction d’émetteur
Le schéma de polarisation par l’émetteur permet, moyennant le choix adéquat des composants,
de réduire la sensibilité du point de fonctionnement vis-à-vis des variations de température.

Maille collecteur-émetteur: VCC = RC IC + VCE +RE IE


IC
La loi des nœuds: IE = IC + IB I E =I C +
β

V CC =RC I C + R E ( IC+
IC
β )
+V CE
V CC − V CE
I C=
RC + R E 1+ ( 1
β )
1 V CC −V CE
β c’est de l’ordre de 50 à 200 << 1 I C=
β RC+ RE

le courant IC est peu sensible aux variations de β.


17
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

6. Polarisation du transistor
c. Polarisation par réaction de collecteur
Appelée aussi polarisation automatique, on ramène la résistance de base au collecteur
plutôt qu'à l'alimentation.

Maille base-émetteur: VCC = RC (IC + IB) + RB IB +VBE


V CC − V BE
On déduit I C=
RC +( R C+ R B
β )
Maille collecteur-émetteur: VCC = RC IC + VCE

on en déduit que IC est peu sensible aux variations de si ( β )


RC+ RB
≪ RC

18
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

6. Polarisation du transistor
d. Polarisation par pont diviseur (polarisation par pont de base et réaction sur E)
En polarisant la base par un "pont" constitué de deux résistance R B1 et RB2

Coté gauche du transistor: VCC = UR1 + UR2


V CC R 2
Et: UR2 = VBE + RE IE ; Pont diviseur de tension: U R 2=
R 1+ R 2
V CC R2
Donc : =V BE + R E I E
R 1+ R 2

Coté droit du transistor: VCC = RC IC + VCE + RE IE

V CC R 2
V CC =RC I C +V CE + −V B E
R 1+ R 2

Donc :
V CC R 2
V CC +V BE − −V CE
R 1 + R2
I C= 19
RC
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

6. Polarisation du transistor
C. Droite de charge et point de fonctionnement

Sur la caractéristique IC = f (VCE ) du transistor à IB constante, on trace la droite de charge statique donnée par l’équation :
VCE = VCC – RC IC
Le point d'intersection entre la droite de charge statique et la caractéristique de sortie du transistor nous donne le point de
fonctionnement P0, P1 ou P2 du montage.

 Si le point de fonctionnement est en P2 alors le


transistor fonctionne dans la zone linéaire,
 Si le point de fonctionnement est en P1 alors le
transistor est bloqué,
 Si le point de fonctionnement est en P3 alors le
transistor est saturé.

20
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

7. Transistor Bipolaire en régime dynamique (Modèle petits signaux)

L'étude en régime dynamique consiste à analyser le fonctionnement d'un transistor polarisé lorsqu'on applique de petites
variations à l'une des grandeurs électriques.
a. Rappel du Quadripôle
Un quadripôle peut être décrit par ses paramètres hybrides de la façon suivante :

V1 = h11 i1 + h12 V2
i2 = h21 i1 + h22 V2

21
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

7. Transistor Bipolaire en régime dynamique (Modèle petits signaux)

b. Matrice hybride appliquée au transistor bipolaire (Transistor émetteur commun)

On peut considérer le transistor monté en émetteur commun comme un quadripôle.

Les équations relatives à cette modélisation sont :

22
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

7. Transistor Bipolaire en régime dynamique (Modèle petits signaux)

c. Schéma équivalent (Transistor émetteur commun)

23
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

7. Transistor Bipolaire en régime dynamique (Modèle petits signaux)

d. Evaluation graphique des coefficients hybrides

L'interprétation graphique des différents paramètres peut être lue sur les courbes caractéristiques de la façon suivante :

24
les valeurs des paramètres dépendent du pt de polarisation
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

7. Transistor Bipolaire en régime dynamique (Modèle petits signaux)

d. Evaluation graphique des coefficients hybrides

Remarques :
 θ = 0 ⇒ tan(θ) = 0 donc h12 = 0, (il sera le plus souvent négligé).
 pour de faibles valeurs de IC , τ est très faible ⇒ tan(τ) est très faible donc h22 ≈ 0 on peut donc simplifier le schéma
équivalent :

Si IC augmente, les caractéristiques I C= f(VCE) ne


sont plus horizontales et h22 n'est plus négligeable.

ic = h21 ib
sachant que IC = β IB , donc h21 = β

 On suppose que les paramètres sont réels. Ceci n'est vrai qu'aux basses fréquences. Pour les hautes fréquences, les
capacités parasites qui existent dans le transistor conduisent à des expressions complexes pour les paramètres.

 Les valeurs des paramètres varient avec le point de polarisation du transistor. 25


Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

7. Transistor Bipolaire en régime dynamique (Modèle petits signaux)


e. « Petits signaux »
Le point de fonctionnement se déplace entre R1 et R2, Q1 et Q2 et P1 et P2.

Les grandeurs électriques comportent une composante


continue et une composante alternative:

26
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

7. Transistor Bipolaire en régime dynamique (Modèle petits signaux)


e. schéma équivalent basse fréquence du transistor bipolaire

Avec

est l'impédance d'entrée du transistor

27
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

7. Transistor Bipolaire en régime dynamique (Modèle petits signaux)


f. schéma équivalent haute fréquence du transistor bipolaire

En haute Fréquence, il faut tenir compte des capacités intrinsèques du transistor qui sont dues principalement à l'effet de
stockage des porteurs minoritaires dans la base et à la capacité de transition de la jonction Base Collecteur polarisée en
inverse.
Pour les simuler, on introduit les capacités internes C B’E et CB’C .
Pour cela, on introduit un point B' entre base et émetteur qui n'existe pas physiquement.
La résistance rB’B représente la résistance de la zone d'accès à la base intrinsèque. Elle est présente dans tous les transistors et
constitue la principale limitation à l'utilisation HF des transistors bipolaires.

28
Schéma de Giacoletto valable en haute fréquence
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire

Application: Polarisation par pont de base EC

un transistor NPN au silicium est polarisé par pont de


base.
On donne β =100 , VBE = 0,6V, Ip = 10 IB , VCC = 10 V.
RC = 5kΩ, RE = 500Ω, R1 = 10kΩ, R2 = 4,7kΩ
1. Calculer le point de fonctionnement (VCE, IC).

Avec β =100 , VBE = 0,6V, Ip = 10 IB , VCC = 10 V.


VCE = 0,2 VCC, URE = 0,4 VCC, RC = 5kΩ
2. Calculer les résistances RE , R1 et R2

29
Chapitre 2: Amplification linéaire à transistor bipolaire

30
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

1. Structure générale d’un circuit d’amplification

Un amplificateur est un circuit actif capable d’amplifier un signal d’entrée, amplifier signifiant augmenter la puissance du
signal.

Schéma de principe d’un amplificateur

 Le signal à amplifier : il est peut être une antenne, un circuit électronique ou un capteur qui transforme un phénomène
physique en une énergie électrique.
 La charge : c’est un dipôle passif qui absorbe de l’énergie électrique et la transforme en une autre énergie.
 L’amplificateur et sa source de puissance : l’amplificateur est alimenté par une ou plusieurs sources de tensions
continues. 31
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

2. Caractéristiques de l’amplificateur

𝑣𝑠
 Amplification en tension: 𝐴𝑣 =
𝑣𝑒

𝑖𝑠
 Amplification en courant: 𝐴 𝑖=
𝑖𝑒

𝑣𝑒
 La résistance (ou impédance) d’entrée: 𝑅𝑒 =
𝑖𝑒

 La résistance (ou impédance) de sortie: 𝑅 𝑠=


𝑣𝑠
𝑖𝑠 |
𝑒𝑔 =0

32
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

3. Différents types d’amplification

Amplificateur Amplificateur
de tension de courant

Amplificateur de
Amplificateur de transrésistance
transconductance

33
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

4. Montages fondamentaux du transistor bipolaire

Dans l’étude d’un circuit à transistors, l’application du théorème


de superposition nous permettra de distinguer deux phases :
 Recherche du point de polarisation P, (Etude statique),
 Etude du circuit équivalent en courant alternatif (Etude
dynamique).

En régime "petit signal" ou régime dynamique, on étudie les


différents montages en leur appliquant de petites variations
autour du point de fonctionnement de manière à ce que le
transistor travaille toujours en régime linéaire. Les grandeurs électriques comportent une composante
Dans ce cas, on se plaçait dans les conditions dans lesquelles le continue et une composante alternative:
transistor pouvait être remplacé par son modèle linéaire.

34
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

4. Montages fondamentaux du transistor bipolaire

a. Etude dynamique du montage émetteur commun

Les petits signaux à amplifier sont injectés par l’intermédiaire


d’un condensateur de liaison C1 qui évite que la polarisation ne
perturbe le générateur d’attaque.
De même la charge Ru est attaquée à travers un condensateur de
liaison C2.
La résistance d’émetteur RE est nécessaire pour stabiliser le point
de fonctionnement du transistor, mais sa présence diminue
beaucoup le gain en régime variable. On place, en parallèle à
cette résistance, un condensateur de découplage C E qui se
comporte comme un court-circuit ce qui permet de rendre
l’influence de RE négligeable en régime dynamique.
En régime statique, les condensateurs sont équivalents à des
circuits ouverts.
En régime dynamique et aux fréquences de travail du montage,
ces condensateurs doivent se comporter comme des courts-
circuits.
35
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

4. Montages fondamentaux du transistor bipolaire

a. Etude dynamique du montage émetteur commun

Schéma équivalent

Pour obtenir le schéma équivalent en régime de petits signaux


variables il faut suivre les étapes suivantes:
a). Remplacer chaque transistor par son schéma équivalent
b). Remplacer chaque source idéale de tension continue par un
court-circuit.
c). Remplacer les condensateurs de forte valeur par un court-circuit
d).Vérifier que chaque nœud est toujours lié aux mêmes
composants
e). Redessiner le circuit pour mieux faire apparaître les éléments
d’entrée et de sortie afin de faciliter le calcul des paramètres de
l’amplificateur

36
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

4. Montages fondamentaux du transistor bipolaire

a. Etude dynamique du montage émetteur commun

En régime dynamique (petits signaux), le transistor peut être Avec :


remplacé par son schéma équivalent :
est l'impédance d'entrée
du transistor

sans dimension, il sera


négligé.

est le gain du transistor

On le décrit par ses paramètres hybrides:


est l'admittance de sortie
du transistor

37
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

4. Montages fondamentaux du transistor bipolaire

a. Etude dynamique du montage émetteur commun

Le schéma équivalent du montage émetteur commun en régime dynamique :

Montage émetteur commun, schéma équivalent en régime


dynamique

38
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

4. Montages fondamentaux du transistor bipolaire

a. Etude dynamique du montage émetteur commun

𝑣𝑠
 Le gain en tension 𝐴 𝑣 =
𝑣𝑒
Le gain en tension peut être défini de deux manières:
 le gain en charge: avec la charge connectée

( 1
)
( )
1 − 𝛽 𝑅𝐶 / ¿ / ¿ 𝑅𝑈
h 22
On a 𝑣 𝑒=h11 . 𝑖 𝐵 et 𝑣 𝑠 =− 𝛽 𝑅 𝐶 / ¿ / ¿ 𝑅𝑈 . 𝑖𝐵 donc 𝐴𝑣=
h 22 h11

Le signe − indique que et sont en opposition de phase.

 le gain à vide : c'est à dire sans charge connectée en sortie du montage (R U = ∞)

𝐴 𝑣 0=
(
− 𝛽 𝑅𝐶 / ¿
1
h 22 )
h 11
39
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

4. Montages fondamentaux du transistor bipolaire

a. Etude dynamique du montage émetteur commun

𝑖𝑠
 Amplification en courant 𝐴 𝑖=
𝑖𝑒
 Le gain en courant à charge

On a 𝑖𝑠 =
𝛽 𝑅𝐶
𝑖
𝑅𝐶 + 𝑅𝑈 𝐵
et 𝑖𝑒= 1+
( h11
𝑅𝐵 )
𝑖𝐵 avec 𝑅 𝐵 =𝑅 𝐵1 /¿ 𝑅 𝐵2

𝛽 𝑅𝐶
donc 𝐴𝑖= (lorsque RB >> h11, et h22 =0)
𝑅 𝐶+ 𝑅 𝑈

 Le gain en courant à court-circuit (RU = ∞):

𝐴 𝑖0= β (lorsque RB >> h11, et h22 =0)

40
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

4. Montages fondamentaux du transistor bipolaire

a. Etude dynamique du montage émetteur commun

𝑣𝑒
 Impédance d’entrée 𝑍𝑒 =
𝑖𝑒

On a 𝑣 𝑒=h11 . 𝑖 𝐵 et 𝑖𝑒= 1+
( h11
𝑅𝐵 )
𝑖𝐵 avec 𝑅 𝐵 =𝑅 𝐵1 /¿ 𝑅 𝐵2

h11 𝑅 𝐵
donc 𝑍𝑒 =
h11 + 𝑅 𝐵 ¿h11 /¿ 𝑅 𝐵

En général, est très grande devant . On a donc qui est de l’ordre du kilo ohm.
L’impédance d’entrée du montage émetteur commun est relativement faible.

41
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

4. Montages fondamentaux du transistor bipolaire

a. Etude dynamique du montage émetteur commun

 Impédance de sortie 𝑍 𝑠=
𝑣𝑠
𝑖𝑠 |
𝑒𝑔 =0 , 𝑅𝑢 =∞

En conservant négligeable

𝑣𝑠
On a 𝑖𝑠 =
𝑅𝐶
+ 𝛽 𝑖𝐵 et ( h11 + 𝑅′𝑔 ) .𝑖 𝐵 =0 𝑖 𝐵=0 avec 𝑅′𝑔 =𝑅 𝐵 /¿ 𝑅 𝑔

𝑣𝑠 𝑣𝑠 𝑣𝑠
𝑅 𝐵 =𝑅 𝐵1 /¿ 𝑅 𝐵2
donc 𝑖𝑠 = + 0= =
𝑅𝐶 𝑅𝐶 𝑍𝑠

donc 𝑍 𝑠 = 𝑅𝐶

est de l’ordre du kilo ohm. L’impédance de sortie du montage peut donc être relativement élevée.
42
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

4. Montages fondamentaux du transistor bipolaire

a. Etude dynamique du montage collecteur commun

Dans ce montage, C'est le collecteur qui est le point commun entre l'entrée et la sortie. Le transistor est attaqué par la base,
et la charge est placée entre l’émetteur et la masse. Le collecteur sera découplé et il peut même être relié directement à
l’alimentation, la résistance RC devenant inutile.

43
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

4. Montages fondamentaux du transistor bipolaire

a. Etude dynamique du montage collecteur commun

On donne le schéma équivalent en régime dynamique :

𝑅 𝐵 =𝑅 𝐵1 /¿ 𝑅 𝐵2

44
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

4. Montages fondamentaux du transistor bipolaire

a. Etude dynamique du montage collecteur commun

𝑣𝑠
 Le gain en tension 𝐴 𝑣 =
𝑣𝑒

En conservant négligeable

On a 𝑣 𝑒=h11 . 𝑖 𝐵 +𝑣 𝑠 et 𝑣 𝑠 =( 𝑅 𝐸 / ¿ 𝑅𝑈 ) ( 𝛽+1 ) .𝑖 𝐵

𝑣𝑠 ( 𝑅 𝐸 / ¿ 𝑅 𝑈 ) ( 𝛽+1 )
donc: 𝐴𝑣= =
𝑣 𝑒 h11 + ( 𝑅 𝐸 / ¿ 𝑅𝑈 ) ( 𝛽+1 )

45
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

4. Montages fondamentaux du transistor bipolaire

a. Etude dynamique du montage collecteur commun

𝑖𝑠
 Amplification en courant 𝐴 𝑖=
𝑖𝑒

En conservant négligeable

− 𝑅 𝐸 ( 1+ 𝛽 ) .𝑖 𝐵 𝑣𝑒 [ h11 + 𝑅 𝐵 + ( 𝑅 𝐸 / ¿ 𝑅𝑈 ) ( 1+ 𝛽 ) ] .𝑖 𝐵
On a 𝑖𝑠 = et 𝑖𝑒= +𝑖 =
( 𝑅𝐸+ 𝑅𝑈 ) 𝑅𝐵 𝐵 𝑅𝐵

𝑖𝑠 𝑅 𝐵 𝑅 𝐸 ( 1+ 𝛽 )
donc: 𝐴 𝑖= =−
𝑖𝑒 [ h 11+ 𝑅 𝐵 + ( 𝑅 𝐸 / ¿ 𝑅 𝑈 ) ( 1+ 𝛽 ) ] ( 𝑅 𝐸 + 𝑅𝑈 )

46
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

4. Montages fondamentaux du transistor bipolaire

a. Etude dynamique du montage collecteur commun

𝑣𝑒
 Impédance d’entrée 𝑍𝑒 =
𝑖𝑒

En conservant négligeable

On a 𝑣 𝑒=h11 + ( 𝑅 𝐸 /¿ 𝑅 𝑈 ) ( 𝛽+1 ) . 𝑖𝐵 et 𝑖𝑒=


𝑣𝑒
+𝑖 =
[ h11 + 𝑅 𝐵 + ( 𝑅 𝐸 / ¿ 𝑅𝑈 ) ( 1+ 𝛽 ) ] .𝑖 𝐵
𝑅𝐵 𝐵 𝑅𝐵

𝑍𝑒 =
𝑣𝑒
=
[ h11 + ( 𝑅 𝐸 / ¿ 𝑅𝑈 ) ( 1+ 𝛽 ) ] . 𝑅 𝐵
donc: 𝑖𝑒 [ h 11+ 𝑅 𝐵 + ( 𝑅 𝐸 / ¿ 𝑅 𝑈 ) ( 1+ 𝛽 ) ]

47
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

4. Montages fondamentaux du transistor bipolaire

a. Etude dynamique du montage collecteur commun

 Impédance de sortie 𝑍 𝑠=
𝑣𝑠
𝑖𝑠 |
𝑒𝑔 =0 , 𝑅𝑢 =∞

En conservant négligeable

𝑣𝑠
On a 𝑣 𝑠 =−(h11 +𝑅𝑔 /¿ 𝑅 𝐵). 𝑖𝑏 et 𝑖𝑠 =
𝑅𝐸
− ( 1+ 𝛽 ) . 𝑖𝑏

donc: 𝑍 𝑠=
𝑅 𝐸 ( h11 + 𝑅𝑔 / ¿ 𝑅 𝐵 )
𝑅 𝐸 ( 1+ 𝛽 ) + 𝑅 𝐸 ( h11 + 𝑅𝑔 /¿ 𝑅 𝐵 )
𝑍 𝑠= 𝑅𝐸 / ¿ ( h11 + 𝑅𝑔 / ¿ 𝑅 𝐵
1+ 𝛽 )
Le montage collecteur commun n'est pas un bon amplificateur car il a un gain en tension voisin de l'unité mais il a une grande
impédance d'entrée et une faible impédance de sortie. Ce montage ne sera donc pas utilisé pour amplifier un signal, mais
comme adaptateur d'impédance, situé en amont ou en aval d'un montage émetteur commun,
48
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

4. Montages fondamentaux du transistor bipolaire

a. Etude dynamique du montage base commun

49
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

4. Montages fondamentaux du transistor bipolaire

a. Etude dynamique du montage base commun

On donne le schéma équivalent en régime dynamique :

50
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

4. Montages fondamentaux du transistor bipolaire

a. Etude dynamique du montage base commun

𝑣𝑠
 Le gain en tension 𝐴 𝑣 =
𝑣𝑒

En conservant négligeable

On a 𝑣 𝑒=− h11 𝑖 𝑏 et 𝑣 𝑠 =− ( 𝑅 𝐶 /¿ 𝑅𝑈 ) . 𝛽 𝑖𝑏

𝑣𝑠 𝛽 ( 𝑅 𝐶/ ¿ 𝑅 𝑈 )
donc: 𝐴 𝑣 = =¿
𝑣𝑒 h11

51
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

4. Montages fondamentaux du transistor bipolaire

a. Etude dynamique du montage base commun

𝑖𝑠
 Amplification en courant 𝐴 𝑖=
𝑖𝑒

En conservant négligeable

𝑅𝐶 𝛽 𝑖𝑏 𝑣𝑒 −h 11 𝑖𝑏
On a 𝑖𝑠 = et 𝑖𝑒= − ( 1+ 𝛽 ) 𝑖 𝑏= − ( 1+ 𝛽 ) 𝑖𝑏
𝑅𝐶 + 𝑅𝑈 𝑅𝐸 𝑅𝐸

𝑖𝑠 𝛽 𝑅𝐶 𝑅𝐸
donc: 𝐴𝑖= =−
𝑖𝑒 ( 𝑅 𝐶 + 𝑅 𝑈 ) ( h11+ 𝑅 𝐸 ( 1+ 𝛽 ) )

52
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

4. Montages fondamentaux du transistor bipolaire

a. Etude dynamique du montage base commun

𝑣𝑒
 Impédance d’entrée 𝑍𝑒 =
𝑖𝑒

En conservant négligeable

𝑣𝑒 −h 11 𝑖𝑏
On a 𝑣 𝑒=− h11 𝑖 𝑏 et 𝑖𝑒= − ( 1+ 𝛽 ) 𝑖 𝑏= − ( 1+ 𝛽 ) 𝑖𝑏
𝑅𝐸 𝑅𝐸

h11 𝑅 𝐸
donc: 𝑍𝑒 =
h11 + 𝑅 𝐸 ( 1+ 𝛽 )

53
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

4. Montages fondamentaux du transistor bipolaire

a. Etude dynamique du montage base commun

 Impédance de sortie 𝑍 𝑠=
𝑣𝑠
𝑖𝑠 |𝑒𝑔 =0 , 𝑅𝑢 =∞

En conservant négligeable

𝑣𝑠
On a 𝑖𝑠 =
𝑅𝐶
+ 𝛽 𝑖𝐵 et [ ( 𝑅𝑔 / ¿ 𝑅 𝐸 ) ( 1+ 𝛽 )+ h11 ] 𝑖𝑏 =0 𝑖 𝐵=0

donc: 𝑣𝑠 𝑣𝑠 𝑣𝑠
𝑖𝑠 = + 0= =
𝑅𝐶 𝑅𝐶 𝑍𝑠

𝑍 𝑠 = 𝑅𝐶

54
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

4. Montages fondamentaux du transistor bipolaire

 L’étage émetteur commun (le plus utilisé) amplifie de façon importante en courant et en tension,

 L’étage collecteur commun n’amplifie pas en tension, mais présente une très grande impédance d’entrée et
une très faible impédance de sortie, d’où son emploi fréquent en étage adaptateur en tension (suiveur),

 L’étage base commune n’amplifie pas en courant, mais présente une faible impédance d’entrée. Son
utilisation se limite à l’emploi en haute fréquence.

55
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

5. Association de montages (chaîne d'amplification)

L'association de plusieurs étages est nécessaire :


 soit quand le gain d'un seul étage est insuffisant,
 soit quand les impédances d'entrée ou de sortie sont inadaptées.

On associe généralement :
EC + EC : pour obtenir un gain élevé
CC + EC : si l'impédance interne du générateur d'entrée est trop élevée
EC + CC : si l'impédance de la charge est faible.
CC + CC : pour obtenir un fort gain en courant.
56
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

5. Association de montages (chaîne d'amplification)

 L’impédance d’entrée Zei de chaque étage intermédiaire joue le rôle de résistance charge R L pour l’étage précédent.

 Gain en tension: GV ou
Il est courant d’exprimer les gains en décibels, ce qui donne la relation :

 la résistance d’entrée est la résistance d’entrée vue par le premier étage alors que la résistance de sortie est la
résistance de sortie du dernier étage.
57
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

6. Bande passante d’un amplificateur

Impédance d’entrée Ze

Gain en tension Av Impédance de sortie Zs


Amplificateur

Bande passante
[fCH-fCB]
58
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

6. Bande passante d’un amplificateur

 f1<f<f2 BF et MF Av = cte

59
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

6. Bande passante d’un amplificateur

Les condensateurs
 f<f1 TBF externes (liaison
& découplage)
interviennent

60
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

6. Bande passante d’un amplificateur

Les condensateurs
externes (liaison
 f>f2 HF & découplage)

Les condensateurs
internes (de
parasites)
61
interviennent
Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

7. Influence de la capacité de liaison (couplage)

avec On peut donc tracer le diagramme de Bode de cette fonction de transfert, en


prenant

Le système se comporte comme un filtre passe-haut. 62


Chapitre 2 : Amplification linéaire à transistor bipolaire

7. Influence de la capacité de liaison (couplage)

 C’est un filtre passe haut de fréquence de coupure ω 2 .

 Le fonctionnement du transistor est limité en très basses fréquences par les capacités de liaison et de
découplage ce qui implique une diminution du gain.

63
Chapitre 3 : Amplification en hautes fréquences
Chapitre 3 : Amplification en hautes fréquences

1. Schéma de Giacoletto

Le comportement d’un amplificateur en basses fréquences dépend des capacités de liaisons et de


découplage, tandis que son comportement en hautes fréquences est lié aux capacités parasites des
éléments actifs (transistors).

Les paramètres universels du transistor ne sont valables qu’en basses fréquences. Le schéma du
transistor en basses fréquences doit être complété en ajoutant les condensateurs internes,
correspondant aux différentes jonctions, qui apparaissent en hautes fréquences.

65
Chapitre 3 : Amplification en hautes fréquences

1. Schéma de Giacoletto

Le modèle « petits signaux » en BF du transistor n’est plus satisfaisant en HF. On utilise alors le schéma équivalent de
Giacoletto.
Lorsque le transistor fonctionne à hautes fréquences, on élimine les capacités de liaisons et de découplages (équivalentes
à des court-circuits en haute fréquence), et on tient compte des effets capacitifs.

66
Chapitre 3 : Amplification en hautes fréquences

2. Eléments du modèle de Giacoletto

 La capacité CB’E viendra court-circuiter rB’E en haute fréquence (elle est généralement de l'ordre de 30 pF). C’est une
capacité de diffusion analogue à la capacité de diffusion d’une diode polarisée en direct ( capacité de la jonction base
/ émetteur).

 g m = h21 / h11 = β /rB’E : transconductance.

 La capacité CB’C (appelée aussi capacité Miller) est placée entre l'entrée et la sortie du transistor. En haute fréquence,
elle réinjecte le signal amplifié vers l'entrée. L'analyse est dans ce cas particulièrement complexe car cette capacité
intervient à la fois dans le circuit de sortie et d'entrée. Le théorème de Miller permet de fractionner cette capacité
entre le circuit d'entrée et celui de sortie de sorte à simplifier l'analyse.

67
Chapitre 3 : Amplification en hautes fréquences

3. Théorème de Miller

Si on place une impédance entre l'entrée et la sortie d'un amplificateur de gain A, cette impédance peut se partager de
part et d'autre de l'amplificateur de cette façon :

Pour différencier les impédances Zem et Zsm des impédances d’entrée et de sortie de l’amplificateur complet, nous avons
mis les indices em et sm au lieu de e « entrée » et s « sortie ». Ces deux impédances équivalentes en entrée et en sortie de
l’amplificateur peuvent être retrouvées à l’aide des relations suivantes :

68
Chapitre 3 : Amplification en hautes fréquences

3. Théorème de Miller

1
Si Z est l’impédance d’un condensateur: Z=
jCω

1
Alors: Z em= Cem = C(1-A)
jC (1 − A)ω

A C ( A −1)
Z s m= Csm=
Et: jC ( A −1)ω A

69
Chapitre 3 : Amplification en hautes fréquences

4. Montage émetteur commun en HF

 On néglige le condensateur de découplage,

 On élimine les capacités C1 et C2,

 On néglige la résistance de contact r B’B de la base (les points B


et B’ seront confondus),

 Seules les capacités CB’E et CB’C du schéma équivalent


interviennent en hautes fréquences.

70
Schéma de Giacoletto valable en haute fréquence
Chapitre 3 : Amplification en hautes fréquences

4. Montage émetteur commun en HF


Schéma équivalent

RB = RB1 // RB2

Avec
RCeq = rCE // RC // RL

71
Chapitre 3 : Amplification en hautes fréquences

4. Montage émetteur commun en HF


Application le théorème de Miller qui permet de répartir la capacité C BC entre l'entrée et la sortie de l'amplificateur.
Le nouveau schéma équivalent simplifié devient donc :

Pour calculer le gain on suppose comme si les capacités n’existent pas:


VS
A v= =− g m R Ceq
V BE
la capacité CBC peut se décomposer en deux capacités Cem à l’entrée de l’amplificateur et Csm à la sortie de
l’amplificateur suivant les deux relations suivantes :

72
Chapitre 3 : Amplification en hautes fréquences

4. Montage émetteur commun en HF

Gain en tension

En calculant le gain en tension Vs /eg , on trouve :

Avec

73
Chapitre 3 : Amplification en hautes fréquences

4. Montage émetteur commun en HF

Gain en tension

C’est un filtre passe bas de fréquence de coupure la plus petite fréquence entre fe et fs.

Avec fe = ωe /2π Et fs = ωs /2π

74
Chapitre 3 : Amplification en hautes fréquences

4. Montage émetteur commun en HF

Le fonctionnement d’un transistor est limité en très basses fréquences par les capacités de liaison et de découplage
et en hautes fréquences par les capacités parasites.
L’amplificateur à transistors est donc un filtre passe bande. Il est caractérisé par une bande passante BP = ωc2 – ωc1.

75
Chapitre 3 : Amplification en hautes fréquences

5. Montage base commun en HF

Le terme de base commune vient du fait que l'électrode « base » du transistor est reliée à la masse.
Dans cette configuration, le signal d'entrée est appliqué à l'émetteur, le signal de sortie étant récupéré au collecteur.

76
Chapitre 3 : Amplification en hautes fréquences

5. Montage base commun en HF

Le pont RB1 // RB2 disparaît car il est shunté en alternatif La résistance rB’B d’accès à la base interne du transistor

par le condensateur de découplage CB . peut être négligée devant rB’E .


La base est bien le potentiel commun entrée/sortie. Le En pratique, ce montage sera très peu utilisé.
schéma équivalent, aux petites variations, du montage base Cependant, il apporte un intérêt dans les montages à
commune en HF est donné : haute fréquence, car l’effet de la capacité Miller est
fortement diminué, ce qui permet une bande passante
plus importante à celle du montage émetteur commun.
Il est aussi souvent utilisé dans les amplificateurs à
plusieurs étages car son courant d'entrée dépend très
peu de sa tension de sortie.

77
Chapitre 3 : Amplification en hautes fréquences

5. Montage cascode

Une astuce de montage combinant à la fois l'avantage du gain élevé de l'émetteur commun et la bande passante élevée d'un
montage base commune permet d'obtenir un nouveau dispositif, appelé montage cascode, qui améliore de façon significative
le facteur de mérite de l'ensemble.

L'amplificateur cascode est un montage émetteur


commun chargé par un montage base commune : Le
transistor du bas correspond au montage émetteur
commun, celui du haut au montage base commune.

La sortie du premier transistor se fait au niveau du


collecteur, et ce signal est appliqué à l'émetteur du
second transistor qui devient donc la charge de
collecteur de l'émetteur commun. Le condensateur C B
est nécessaire au montage base commune (découplage
de la base).
78
Chapitre 3 : Amplification en hautes fréquences

5. Montage cascode

Le premier transistor n'est plus chargé par RC, mais par rBE du second transistor qui est en général plus faible, on peut donc
s'attendre à une légère chute du gain. Ce qui aura cependant une conséquence heureuse sur la valeur de la capacité Miller du
premier transistor, et donc sur la bande passante de l'amplificateur.
La capacité CBC du second transistor n'apparaît plus comme une capacité de contre-réaction, il n'existe donc pas d'effet
Miller pour cette capacité.
La combinaison de ces différents avantages permet au montage cascode d'obtenir une excellente réponse en fréquence, au
détriment cependant d'une légère chute du gain.
79
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

1. Introduction
Les amplificateurs peuvent être conçus pour augmenter la tension (amplificateur de tension), le courant (amplificateur
suiveur) ou les deux (amplificateur de puissance) d’un signal.
Un amplificateur de puissance est un appareil électronique qui augmente le niveau de puissance d'un signal d'entrée.

Il permet de fournir une puissance beaucoup plus grande que celle fournie par le signal de commande, tout en
gardant la même forme du signal.

La finalité des amplificateurs est la commande d’un actionneur (haut-parleur, moteur, inductance, résistance...) sans
déformation du signal appliqué en entrée.

L’amplificateur de puissance est le dernier étage d’une chaine amplificatrice. Dans la plupart des cas, l’amplification en
puissance est une amplification en courant.

L'amplificateur de puissance joue un rôle central dans "l'organisation et la coordination" de l'ensemble du système audio.
Dans une certaine mesure, cela détermine si l'ensemble du système peut fournir une bonne sortie sonore.

A l’aide d’un amplificateur de puissance, on cherche à transmettre un maximum de puissance à une charge, généralement de
faible impédance, telle un haut-parleur ou un moteur électrique.
81
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

1. Introduction
Dans ce cas, un microphone est utilisé comme source d'entrée. L'amplitude du signal du microphone n'est pas suffisante pour
l'amplificateur de puissance. Il est donc d'abord préamplifié où sa tension et son courant sont légèrement augmentés.
Ensuite, le signal passe par le circuit de contrôle de la tonalité et du volume qui effectue des ajustements esthétiques à la
forme d'onde audio.
Enfin, le signal passe par un amplificateur de puissance et la sortie de l'ampli de puissance est transmise à un haut-parleur.

Schéma fonctionnel d'un amplificateur audio et l'utilisation d'un amplificateur de puissance.

En pratique, un amplificateur de tension est placé avant l'amplificateur de puissance qui augmente le niveau de tension du
signal. Ce signal de haute tension à l'entrée de l'amplificateur de puissance génère un signal de courant élevé, et dont le
produit fournit un signal de haute puissance à la sortie de l'amplificateur de puissance.
82
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

1. Introduction

Un circuit typique d'un amplificateur de tension Un circuit typique d'un amplificateur de puissance

83
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

2. Caractéristique d’un amplificateur de puissance

Bilan de puissance

L’alimentation du montage fournit une puissance totale P a qui se répartit entre la puissance utile Pu dissipée dans la charge et
Pd dissipée, en pure perte, dans l’amplificateur.
La puissance Pe, fournie par le circuit de commande, est en général négligeable devant celle provenant de l’alimentation.
La conservation de puissance implique : Pe + Pa = Pu +Pd
Amplification de puissance
On prend : Pa = Pu +Pd car Pa >> Pe

La puissance moyenne utile

La puissance moyenne fournie par l'alimentation

84
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

2. Caractéristique d’un amplificateur de puissance

Rendement

Le rendement est une caractéristique très importante pour un amplificateur de puissance. Il caractérise la capacité de
l’amplificateur à fournir à la charge toute la puissance qu’il reçoit

Distorsion

La distorsion mesure la déformation du signal de sortie par rapport au signal d’entrée correspondant amplifié (de manière
parfaite).

85
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

3. Les classes d’amplification de puissance

On classe les amplificateurs en fonction de l’angle de conduction ou d’ouverture des transistors (l'intervalle angulaire
pendant lequel un transistor conduit),
Les principales caractéristiques de fonctionnement d'un amplificateur sont le gain du signal, le rendement, la puissance
de sortie et le taux de distorsion.

Les classes d'amplificateurs sont principalement regroupées en


deux groupes :
 Les premiers sont les amplificateurs d'angle de conduction à
commande classique formant les classes d'amplificateurs les
plus courantes A, B, AB et C,
 Le deuxième ensemble d'amplificateurs sont les nouvelles
classes d'amplificateurs dits "à commutation" de D, E, F, G,
S, T, etc.

86
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

3. Les classes d’amplification de puissance


Classe A :

– Angle d'ouverture égal à 2π (L’élément actif conduit durant


toute la période du signal)
– Point de repos au milieu de la droite de charge :
– Très faible distorsion
– Mauvais rendement (de l’ordre de 25%)
– Exemples : montages émetteur, base et collecteur commun
– Utilisés en audiofréquence, pour avoir de la haute-fidélité. 87
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

3. Les classes d’amplification de puissance


Classe B :

– Angle d'ouverture égal à π (les composants actifs conduisent


durant une demi période du signal d’entrée)
– Point de repos est à l’extrémité de la droite de charge :
– Distorsion importante
– Bon rendement (environ 78,5%)
– Très utilisé en électronique
88
– Exemples : montage push-pull
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

3. Les classes d’amplification de puissance


Classe AB :

– Angle d'ouverture supérieur à π (Les composants actifs


conduisent durent plus d’une demi période du signal d’entrée)
– Distorsion faible
– Bon rendement

89
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

3. Les classes d’amplification de puissance


Classe C :

– Angle d'ouverture inférieur à π (Les composants actifs


conduisent durent moins d’une
demi période du signal d’entrée)
– Le point de repos se situe largement dans la région bloquée
– L'étage de sortie est constitué d'un seul transistor
– Distorsion très importante
– Très bon rendement
– Peu utilisé : dans les amplificateurs HF, les multiplicateurs de
90
fréquence, etc …
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

3. Les classes d’amplification de puissance


Classe D :

– Angle d'ouverture égal à 0


– Les éléments actifs fonctionnent comme interrupteur
– Très forte puissance,
– Très bon rendement
– taux de distorsion légèrement supérieur aux amplificateurs de
la classe B ou AB
– Exemples : montages en commutation.

91
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

3. Les classes d’amplification de puissance

On définit la classe d’amplification de puissance, par le temps de conduction des composants actifs.

Classe A Classe B Classe AB Classe C

Polarité amplifié: Polarité amplifié: Polarité amplifié: Polarité amplifié:


Toutes Mono Mono Mono

Distorsion: Distorsion: Distorsion: Distorsion:


Faible Forte Limité Enorme

Courant repos: Courant repos: Courant repos: Courant repos:


Elevé Aucun Moyen Aucun

Usage: Usage: Usage: Usage:


Faible puissance Puissance Puissance Amplification HF,
Doubleur, ect 92
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

4. Critères de sélection d’une classe d’amplification

De nombreux critères peuvent être pris en compte lors de la sélection d'un amplificateur. Les points importants étant :
− La puissance de sortie.
− Le rendement.
− La puissance maximale que peut dissiper l'élément actif.
− Le gain (en tension, en puissance).
− La distorsion.
− La fréquence maximale de travail.

93
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

5. Structure de base des amplificateurs de puissance


a. La classe A avec une charge résistive

En classe A, il y a besoin d’un seul transistor pour réaliser un étage amplificateur de signaux alternatifs.

Les derniers étages d'un amplificateur doivent amplifier le courant au lieu de la tension. Pour cela leur courant collecteur se
doivent d'être plus grand parce que les résistances de charge sont plis petites.

Le transistor de puissance conduit en permanence, donc il consomme de l'énergie au repos, ce qui entraîne un faible
rendement pour ce type d’étage, que leur usage est généralement limité aux amplificateurs de très faible puissance.

94
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

5. Structure de base des amplificateurs de puissance


a. La classe A avec une charge résistive
Avec un montage émetteur commun et une charge purement ohmique, le point de fonctionnement idéal est situé au milieu
de la droite de charge.
Tout amplificateur a deux charges: une charge statique (courant continu), une charge
dynamique (courant alternatif). Ce qui correspond à deux droite de charge: une statique
et l'autre dynamique.

 Un régime statique où le courant est limité par la seule résistance R C.


 Un régime dynamique dans lequel la puissance est réparti dans les deux
résistances RL et RC qui se trouvent alors en parallèles.

95
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

5. Structure de base des amplificateurs de puissance


a. La classe A avec une charge résistive
Droite de charge statique : VCC = VCE + RC IC
Etude en régime statique
Le schéma équivalent en continu (DC) est: Le point de repos est généralement choisi au milieu de la droite
de charge (mi-chemin du blocage (IC = 0) et de la saturation
(VCE = 0)) pour permettre une grande variation de tension sans
écrêtage du signal.

Le point de repos est idéalement VCE0 = VCC/2 et IC0 = VCC/2RC.


96
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

5. Structure de base des amplificateurs de puissance


a. La classe A avec une charge résistive
Etude en régime dynamique l'équation de la droite de charge dynamique:
Le schéma équivalent en dynamique sera:

la pente de la droite de charge dynamique:

- 1/ (RC // RL)

Equation de charge en dynamique:

vCE = - (RL // RC ).iC

97
RC//RL : C'est la résistance de charge dynamique.
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

5. Structure de base des amplificateurs de puissance


a. La classe A avec une charge résistive
Puissance utile dissipé par la charge

En effet, L'abscisse du point de


La variation de tension sinusoïdale aux bornes de la charge est définie par :
croisement est:

la nouvelle amplitude de tension maximale applicable à la charge RC//RL :


L'amplitude maximale de la nouvelle
variation de tension est égale à cette
valeur moins
Le courant traversant la charge RL est tout simplement égal à :

Finalement la puissance maximale consommée par la charge est :

98
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

5. Structure de base des amplificateurs de puissance


a. La classe A avec une charge résistive
Puissance fournie par l’alimentation
La puissance délivrée par la source d’alimentation trouvée comme étant la f.e.m V CC du générateur de polarisation
multipliée par le courant délivrée iC. tel que :

L’alimentation fournit un courant ondulé du type sous la tension Vcc, ce qui reste égal à Vcc.Ic0 en valeur
moyenne.

En négligeant IB0 , l’alimentation fournie IC0 sous VCC , soit

V 2CC
P A =V CC . I C 0 =
2 RC

99
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

5. Structure de base des amplificateurs de puissance


a. La classe A avec une charge résistive
Rendement du montage
Pour déterminer le rendement du montage, on fait le rapport entre la puissance utile fournie à la charge et la puissance
fournie par l'alimentation et on trouve finalement :

Il a été démontré que le transfert de puissance est maximal lorsque R C = RL, la répartition de puissance est alors égale dans
RC et RL , ce qui nous donne le rendement maximum de cet étage :

Le rendement d'un tel étage est donc extrêmement faible. Il est clair que ce montage ne peut donc s'adapter au traitement
des puissances importantes. 100
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

5. Structure de base des amplificateurs de puissance


a. La classe A avec une charge résistive

Rendement du montage
Pour augmenter la dynamique de sortie on peut enlever R C et mettre la charge RL directement au collecteur du transistor.
Dans ces conditions les deux droites de charge statique et dynamique seront confondues. Dans ce cas optimal, le bilan des
puissances peut se mettre sous la forme :
Puissance dynamique fournie à la charge :

Puissance fournie par l’alimentation:

Rendement :

Le rendement, dans cette hypothèse, atteint 25% au maximum; ça n’est toujours pas satisfaisant.

La conclusion qui s’impose sur la classe A est la suivante:


Les étages amplificateurs sont de structure simple et apportent très peu de distorsion; par contre, leur rendement médiocre
provient essentiellement de leur forte dissipation thermique.
101
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

5. Structure de base des amplificateurs de puissance


b. La classe B ‘‘Push-Pull’’
Dans un amplificateur de classe B, le transistor reste dans la région active seulement pendant la moitie de la période.
Pendant l’autre moitié, il est bloqué:

Dans cette configuration, un transistor ne peut


Le point de repos Q sur la droite de charge dynamique
qu'amplifier un demi-alternance d'un signal sinusoïdal,
d’un transistor d’un circuit push pull classe B coïncide
il faut donc associer à cette droite de charge une
avec le point de blocage et ses coordonnées sont:
seconde droite symétrique à la première.

102
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

5. Structure de base des amplificateurs de puissance


b. La classe B ‘‘Push-Pull’’
Un montage push-pull classe B est formé de deux transistors complémentaires dont un amplifie l’alternance positive, et
l’autre amplifie l’alternance négative.
On obtient donc un signal de sortie qui est une onde sinusoïdale complète.

Il est réalisé à partir d’un transistor T1 de type NPN (pour les


grandeurs positives), et d’un transistor T2, (pour les grandeurs
négatives). Les transistors T1 et T2 doivent impérativement être
complémentaires.

103
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

5. Structure de base des amplificateurs de puissance


b. La classe B ‘‘Push-Pull’’
Pour le transistor NPN:
 Pendant l’alternance positive de la source, la jonction base-
émetteur conduit et le point de fonctionnement Q passe au point de
saturation.
 Pendant l’alternance négative de la source, la jonction base-
émetteur est polarisée en inverse et aucun courant ne circule.
 La tension au borne de RL est donc un signal demi-onde.
Pour le transistor PNP:
 Pendant l’alternance positive de la source, la jonction base-
émetteur en inverse et aucun courant ne circule. Mais pendant
l’alternance négative, la jonction base-émetteur est polarisée en
direct. Le point de fonctionnement Q passe au point de saturation.
 La tension recueillie aux bornes de RL est négative et n’a que des
alternances négatives.

Pour obtenir un circuit push-pull, on combine ces deux circuits


comme l’indique la figure.
Nous allons voir que suivant le signe de Ve, l'un des transistor fonctionne en régime linéaire pendant que 104

l'autre est bloqué.


Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

5. Structure de base des amplificateurs de puissance


b. La classe B ‘‘Push-Pull’’
Caractéristique de transfert :
Analyse de fonctionnement :

On remarque que le courant circulant dans la charge n'est pas purement sinusoïdal mais présente une
distorsion dite de croisement ou de recouvrement (cross-over). Cette distorsion peut être supprimée grâce à 105
des montages appropriés.
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

5. Structure de base des amplificateurs de puissance


b. La classe B ‘‘Push-Pull’’
Qu'est-ce que la distorsion de croisement ?

La distorsion de croisement est le phénomène observé au moment où la valeur absolue de la tension ve(t) devient
inférieure à 0,6V. A ce moment là, aucun des deux transistors n'est passant, et par conséquent Is(t) = 0, et Vs(t) = 0.

Quelles conséquences cette distorsion engendre-t-elle sur la


tension de sortie ?
Cette distorsion dégrade l'allure de la tension de sortie. Si on a
une tension d'entrée purement sinusoïdale, alors la tension de
sortie est constituée d'arches de sinusoïdes qui se « raccordent
mal » entre elles.

La tension de sortie Vs est nul pour : VBE1 < Ve < VBE2. A la


sortie, il y a une déformation importante du signal. Ceci
correspond à la distorsion de croisement. Compte tenu de la
valeur de la tension de seuil (≈ 0,7 V), la distorsion est très
106
importante, ce qui interdit un fonctionnement en classe B pure.
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

5. Structure de base des amplificateurs de puissance


C. La classe AB ‘‘Push-Pull’’: Correction de distorsion
 Correction de distorsion par diode
Pour éliminer la distorsion de croisement, on ajoute deux diodes, qui sont toujours passantes, et qui jouent le rôle de
générateur de tension.

Pour limiter la distorsion qui apparaît pour les faibles valeurs de V e , on utilise plutôt le montage suivant :

Les deux diodes sont toujours polarisées en direct et passantes


Vd = 0,7V), ce qui compense le VBE des transistors, responsables
de la distorsion.

Pour supprimer ce type de distorsion, On utilise deux diodes


dont les tensions de seuil sont égales à la tension de seuil VBE0
des transistors.

107
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

5. Structure de base des amplificateurs de puissance


C. La classe AB ‘‘Push-Pull’’: Correction de distorsion
 Correction de distorsion par diode
Pour éliminer cette distorsion, on applique une légère polarisation
directe à chaque jonction base-émetteur, ce qui revient à placet le
point Q légèrement au-dessus du point de blocage comme on le voit
sur la figure suivante:

108
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

5. Structure de base des amplificateurs de puissance


C. La classe AB ‘‘Push-Pull’’: Correction de distorsion
 Correction de distorsion par diode

Si T1 est passant :

Si T2 est passant :

La distorsion de croisement a disparu, et la caractéristique dans


ce cas est proche de la forme suivante :

Ce montage est bien amplificateur de la puissance du signal. En


effet, si la tension d'entrée est presque égale à la tension de
sortie (en zone de fonctionnement linéaire), le courant de sortie 109
est quant à lui beaucoup plus important (is ≈ β.ie ).
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

5. Structure de base des amplificateurs de puissance


C. La classe AB ‘‘Push-Pull’’: Correction de distorsion
 Correction de distorsion par AO

Une autre méthode utilisée pour annuler les effets de la distorsion de croisement consiste à utiliser un amplificateur
opérationnel avec une contre réaction totale.

Cette contre-réaction de l’amplificateur opérationnel permet une


réduction pratiquement complète de la distorsion de croisement.

110
Chapitre 4 : Amplificateur de puissance

5. Structure de base des amplificateurs de puissance


Rendement de l’amplificateur classe B

On supposera pour les calculs suivants que la distorsion de croisement est compensée.

Le rendement est donc fortement amélioré par rapport à un amplificateur de puissance de classe A. Les amplificateurs
classe B (et surtout leur variante de classe AB) sont de loin les amplificateurs les plus utilisés. Quand on leurs associe une
boucle de réaction négative, leur distorsion tombe à un niveau extrêmement faible. Leur rendement est très bon et ils
peuvent aisément fournir des puissances de sortie élevées.

111
Chapitre 5 : Montages à plusieurs transistors

112
Chapitre 5 : Montages à plusieurs transistors

1. Définition et intérêt

Constitué par la mise en cascade de plusieurs étages amplificateurs:

Intérêt?

 Obtenir un gain très élevé.


 Assurer une bonne adaptation d’impédance par des étages appropriés à l’entrée et à la sortie.
 Cascader des étages différents, pour assurer différentes performances à une chaine de
traitement (gain en tension, en courant, étage de puissance, etc.)

113
Chapitre 5 : Montages à plusieurs transistors

2. Différents modes de couplage des étages

La liaison entre deux étages peut être directe ou capacitive.

a. Amplificateurs à liaison directe

La sortie de l’étage en amont est connectée directement à l’entrée de l’étage en aval.

Conséquence: les points de repos en statique des deux étages sont


dépendants. On ne peut pas séparer l’étude statique des deux étages,
sauf si le courant de liaison est supposé négligeable. Le potentiel de
sortie du premier étage doit assurer la bonne polarisation du
deuxième.
L’avantage de ce type de couplage est qu’il permet d’amplifier une
tension continue.

114
Chapitre 5 : Montages à plusieurs transistors

2. Différents modes de couplage des étages

La liaison entre deux étages peut être directe ou capacitive.

b. Liaison par condensateur entre deux étages

La sortie de l’étage en amont est connectée à l’entrée de l’étage en aval à


travers un condensateur.

Conséquence: les points de repos en statique des deux étages sont


indépendants. Le condensateur doit se comporter comme faible
impédance aux fréquences utiles, cela impose l’utilisation de valeurs
élevées des condensateurs. Ce type de couplage n’est possible que
pour les amplificateurs à composants discrets, par ailleurs en circuits
intégrés on opte pour un couplage direct.

115
Chapitre 5 : Montages à plusieurs transistors

3. Etude petit signal ( dynamique) d’un amplificateur à plusieurs étages

Deux méthodes sont possibles:


a. Étude globale de l’ensemble des amplificateurs cascadés

 Sa complexité dépendra du nombre d’étages constituant


l’amplificateur global,
 Elle consiste à établir le schéma équivalent petit signal de
l’amplificateur global et chercher ses caractéristiques: impédance
d’entrée, gain en tension, impédance de sortie, etc…
b. Étude séparée de chaque amplificateur élémentaire
Elle consiste à: étudier en petit signal chaque étage amplificateur seul

 Étudier chaque étage à vide et puis considérer la charge de chacun lors


du calcul des caractéristiques de l’amplificateur global.
 Déduire les caractéristiques dynamique de l’amplificateur global en se
116
basant sur les schémas équivalents petit signal de chaque étage.
Chapitre 5 : Montages à plusieurs transistors

3. Etude petit signal ( dynamique) d’un amplificateur à plusieurs étages

Comme la charge d’un étage dépend de l’impédance d’entrée de l’étage suivant, il est conseillé de commencer l’étude par le
dernier étage et de remonter vers le générateur d’entrée.
 L’impédance de sortie du premier étage
 L’impédance de sortie du 2 ème
étage est RC2. est donc:

 Son impédance d’entrée est égale à :


 Son gain est
 Son gain en tension est égal à :
 son impédance d’entrée est :
117
Chapitre 5 : Montages à plusieurs transistors

4. Montage Darlington
Les transistors bipolaires ont des gains entre 10 et 300 environ,
Plus la puissance est importante, plus le gain est faible,
La résistance d’entrée est relativement faible,
Pour des charges fortes, il faut donc des courants de commandes élevés.

Les transistors fonctionnent en utilisant un petit courant pour contrôler un courant plus important.
Lorsqu'une tension est appliquée à la base, un champ électrique est créé qui permet au courant de passer entre l'émetteur et le
collecteur. Ce flux de courant peut être utilisé pour alimenter d'autres appareils électroniques, comme un haut-parleur ou un
moteur.
La quantité de courant traversant le transistor est déterminée par la tension appliquée à la base, de sorte que les transistors
sont un composant essentiel dans de nombreux circuits électroniques.
118
Chapitre 5 : Montages à plusieurs transistors

4. Montage Darlington

Les transistors Darlington, également connus sous le nom de paires Darlington, ont été inventés en 1953 par Sidney
Darlington de Bell Laboratoires.

Le transistor Darlington est un dispositif semi-conducteur haut puissance, fonctionne comme un transistor bipolaire ayant une
très forte amplification en courant.

Le transistor Darlington est une association de deux transistors bipolaires de même type ( des paires de transistors Darlington
PNP et NPN standard), résultant en un composant hybride qui a encore des caractéristiques de transistor. Ces deux transistors
peuvent être intégrés dans un même boitier.

Le gain en courant du Darlington est égal au produit des gains de chaque transistor ( vont de 1000 à 10000 environ). Il suffit
de 1 mA pour piloter un courant jusqu’à 10A.

119
Chapitre 5 : Montages à plusieurs transistors

4. Montage Darlington

Ce montage est constitué par l’association de deux transistors T1 et T2 de même type ( deux NPN ou deux PNP).

120
Chapitre 5 : Montages à plusieurs transistors

4. Montage Darlington
On peut présenter le schéma du transistors Darlington, NPN et PNP.
 Les collecteurs sont communs et correspondent au collecteur du Darlington.
 L’émetteur du transistor (TR1) est relié à la base du transistor (TR2) (I E1 = IB2).
 La base du transistor de commande (TR1) est relié à la base du Darlington.
 L’émetteur du transistor de sortie (TR2) est relié à l’émetteur du Darlington.

IC = IC1 + IC2
IB = IB1
IE = IE2

121
Chapitre 5 : Montages à plusieurs transistors

4. Montage Darlington
IC = IC1 + IC2
Gain en courant du transistor équivalent

Pour le transistor T1:

Pour le transistor T2:

IB = IB1

Le gain du transistor équivalent est égal au produit des gains des deux transistors.
Le gain en courant global: IE = IE2

Cela signifie que le gain en courant global, β est donné par le gain du premier transistor multipliée par le gain du deuxième
transistor,
Darlington peut être considérée comme un seul transistor ayant une valeur très élevée de β et par conséquent une résistance
d’entrée élevée. 122
Chapitre 5 : Montages à plusieurs transistors

4. Montage Darlington
Impédance d’entrée

Schéma équivalent

Et comme
Vbe = Vbe1 +Vbe2
Cela donne :
L’impédance d’entrée du transistor équivalent est sensiblement
égale au double de celle du transistor T1. Elle est beaucoup plus 123
grande que celle d’un transistor de puissance.
Chapitre 5 : Montages à plusieurs transistors

4. Montage Darlington

Le seuil de conduction Vbe à partir duquel le Darlington commence


à conduire est doublé par rapport à un transistor simple,
Vbe du Darlington est l'addition des deux Vbe .

Vbe = Vbe1 +Vbe2

Tension de saturation Vce sat est plus élevée.

Vce = Vbe2 +Vce1

124
Chapitre 5 : Montages à plusieurs transistors

4. Montage Darlington

Avantages
 Grand gain: le gain global est le produit des gains de chacun des deux transistors (1000 à 10000),
 Le Darlington permet d’augmenter la résistance d’entrée du montage par rapport à un transistor bipolaire.

Inconvénients

 Le seuil de conduction VBE est doublé par rapport à un transistor simple,


 Tension de saturation Vce sat est plus élevée ,
 La chute de tension (le Vce sat) est donc plus grande qu’un transistor bipolaire simple,

125
Chapitre 5 : Montages à plusieurs transistors

5. Pseudo-Darlington (paire de Sziklai)


La fabrication des transistors de puissance PNP est plus complexe que celle des NPN. En reliant un transistor PNP de faible
puissance à un transistor de puissance NPN selon le montage du pseudo-Darlington, on constitue un système équivalent à un
PNP de puissance.

 Composé de 2 transistors de polarité opposées,


 Le gain est sensiblement = à b1xb2,
 La polarité du courant de commande est inversée,
 La tension Vbe sat est environ 0,6 V, comparée à 1,2 V pour le Darlington,
 La tension Vce sat ne peut pas descendre en dessous du VBE sat de T1.
126
Chapitre 5 : Montages à plusieurs transistors

6. Miroir de courant
Objectif : Recopier un courant

constitué de plusieurs transistors identiques dont toutes les bases sont reliées entre elles et les
émetteurs entre eux. La tension base-émetteur est donc la même pour tous les transistors, ce
qui entraîne des courants de collecteur égaux pour tous les transistors :

Le premier transistor, dit transistor de commande du miroir, a sa base reliée à son collecteur ;
il travaille comme une diode ayant une tension de seuil BE1 V entre base et émetteur.

127
Chapitre 5 : Montages à plusieurs transistors

Exercice 1

Deux transistors T1 et T2 sont montés comme l’indique le schéma de la figure suivante. Le

point de fonctionnement de T2 est défini par : VCE2=5V ; VBE2=VBE1=0,7V ; IC2=10mA.

D’autre part β1=70 ; β2=50 ; h12 =0 et h22 =0.

1. Exprimer puis calculer les courants continus dans les différentes branches.

2. Calculer RC et RB.

3. T1 et T2 formant un transistor équivalent T. Sachant que pour chaque transistor on a : [IC=βIB+(β+1) ICB0], déterminer

l’expression du courant ICB0 de T en fonction de ICB01 de T1 et ICB02 de T2. Exprimer et calculer β du transistor T en fonction

de β1 et β2.

4. Considérant les composantes alternatives des courants, exprimer et calculer les nouveaux paramètres hybrides du
transistor T.
128
5. Calculer la résistance d’entrée du montage, son gain en courant et son gain en tension.
Chapitre 5 : Montages à plusieurs transistors

Exercice 2
Le montage de la figure suivante est formé de deux étages à transistor. T 1 et T2 sont deux transistors identiques de
gain en courant β et de même tension base-émetteur.

1. Calculer IB1 en fonction de VE2M, VB1M, RB,

2. Calculer VB1M en fonction de R1, β, IB1 et VB1E1,

3. En supposant IB2 négligeable devant IC1, calculer VE2M en fonction de VCC, R2, β,

IB1 et VB2E2,

4. En déduire l’expression de IB1 en fonction de VCC, VB1E1, VB2E2, β, RB, R2 et R1.

Donner sa valeur numérique sachant que : β= 100, VB1E1= VB2E2= 0,5V, VCC=

12V, RB= 180kΩ, R1= 1kΩ, R2= 8,2kΩ, R3= 3,3kΩ, R4= 4,7kΩ,

5. Calculer : IC1 et IC2,

6. Calculer VCE1, VCE2, VE1M et VE2M.


129
Chapitre 5 : Montages à plusieurs transistors

Exercice 3

On considère le montage amplificateur suivant où les transistors T 1 et T2 sont complémentaires tels que , β= 250, h22 = 0 S.
On donne V= 15V.
On rappelle l’équation du courant collecteur pour un transistor en zone linéaire :
IC = IS exp(VBE/UT) avec IS courant de saturation et UT = 25mV le potentiel thermodynamique.

On prend un point de fonctionnement des deux


transistors tel que IC1 = IC2 = IC0 = 1mA.

130
Chapitre 5 : Montages à plusieurs transistors

Exercice 3

Etude statique :
1. Préciser le type de transistor T1 et de transistor T2,
2. Déterminer la valeur des courants traversant les résistances
R1, R2, R3, R4, R5,

3. Chercher les valeurs à donner aux résistances R5, R4, R3 pour

obtenir une tension de sortie vS nulle et une tension de

VC2E2= -7V,

4. Déterminer l’expression de la résistance d’entrée rbe =

(dVBE / dIB) point de repos en fonction de β, IC0 et UT, et calculer sa


valeur,
5. Déterminer la pente du transistor gm = (dIC / dVBE) point de repos
131
en fonction de IC0 et UT, et calculer sa valeur,
Chapitre 5 : Montages à plusieurs transistors

Exercice 3

Etude dynamique :
1. Dans quelle configuration sont montés les transistors T1 et

T2. Justifier votre réponse,


2. Dessiner le schéma équivalent du montage en régime
dynamique. (Pour un calcul plus facile utiliser gmvbe au

lieu de βib),

3. Déterminer l’expression de la résistance d’entrée R E2 du

2ème étage en fonction de R, R4 et gm , (avec R= rbe // R3),


4. Déterminer l’expression du gain en tension du 2 ème étage
AV2 en fonction de RE2, R, R5 et gm,
5. Déterminer l’expression du gain en tension du 1er étage
AV1. 132
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

133
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

1. Introduction

 L’amplificateur différentiel (ou de différence) est un dispositif destiné à fournir un signal de sortie Vs(t)
proportionnel à la différence de deux signaux d’entrée,

 Il est donc destiné à amplifier la différence de deux signaux et ainsi élimine le bruit du aux signaux
d’entrée.

134
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

2. Montage de base
Le schéma du montage de base d’un amplificateur différentiel est donné par la figure suivante:

L’amplificateur différentiel est un dispositif électronique à


deux entrées et deux sorties.
Il est alimenté par deux sources d’alimentations de tensions
opposées +VCC et -VCC .

La sortie peut se faire:

 Sur l’une des bornes de sortie VS(t)=VS1(t) ou VS(t)=VS2(t) et porte le nom de « sortie en mode commun » puisque
la sortie et les deux signaux d’entrée admettent la même référence de potentiel (la masse) ,

 Entre les deux bornes de sortie: VSD(t)= VS1(t)-VS2(t) et porte le nom de sortie différentielle (ou tension
différentielle). 135
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

3. Gain en mode différentiel et commun

On définit aussi l’entrée différentielle par :

VED(t)= VE1(t)-VE2(t)

L’amplificateur différentiel a pour fonction principale l’amplification de la tension différentielle V ED. On parle alors du
mode différentiel caractérisé par le gain en mode différentiel Ad définit par:

V S 1 −V S 2 V SD
A d= = (1)
V E 1 −V E 2 V ED

Cependant le montage est aussi sensible à la somme des tensions continues d’entrées: (V E1+VE2). En effet, les entrées
VE1 et VE2 peuvent varier tout en conservant une différence constante. On parle alors du mode commun caractérisé par
le gain en mode commun AC définit par:

V S 1+V S 2
AC =
V E 1+V E 2 (2)

136
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

4. Taux de Rejection en Mode Commun

 On définit un coefficient de qualité de l’amplificateur « Taux de Rejection en Mode Commun » (TRMC) par:

Ad
TRMC dB=20 log
AC

 C’est une valeur numérique quantifiant la capacité d’un amplificateur différentiel à rejeter la tension commune de ses
deux entrées,

 Plus ce paramètre sera élevé, plus l’amplificateur se rapproche d’un fonctionnement idéal (A C= 0).

137
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

4. Tension en mode commun

Calculons à l’aide des relations (1) et (2), l’expression des tensions V S1 et VS2 :

1 1
V S 1= A d ( V E 1 − V E 2 ) + AC ( V E 1 +V E 2 )
2 2
1 1
V S 2=− A d ( V E 1 −V E 2) + A C ( V E 1+V E 2)
2 2

On définit aussi la tension en mode commun:


V E 1+ V E 2
V EC =
2

Il s’ensuit:
V ED
V E 1=V EC +
2
V ED
V E 2=V EC −
2 138
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

5. Amplificateur différentiel à transistors bipolaires

Le circuit d’un amplificateur différentiel à transistors bipolaires est donné par le schéma de la figure suivante:

139
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

5. Amplificateur différentiel à transistors bipolaires


Etude en régime statique

• Le point de repos des deux transistors est P0(I0, VCE0),

• En l’absence de signaux d’entrée (V1= V2 =0), les transistors doivent


être dans une zone linéaire de fonctionnement.

• Droite de charge statique:

On a: VCC = RCIC1 + VCE1 +RE (IE1 +IE2) – VCC

Or: IE1 = IE2 = IC1 = IC2 = IC0 et VCE1 = VCE2 = VCE0

Et: VBE1 = VBE2 = VBE0


140
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

5. Amplificateur différentiel à transistors bipolaires


Etude en régime statique

Alors: 2VCC = VCE0 + (RC +2RE) IC0

De plus: 0 = VBE0 +RE I0 – VCC =VBE0 +2RE IC0 – VCC

D’où le point de repos:

V CC − V B 0
I C 0=
2 RE

V CE 0= 2V CC − ( RC +2 R E ) I C 0 = 1 −
( RC
2 RE )
V CC + 1+
( RC
2 RE )
V BE 0
141
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

5. Amplificateur différentiel à transistors bipolaires


Etude en régime statique: Analyse du montage en mode différentiel

Caractéristiques de transfert:
Les courants IC1 et IC2 sont liés à la tension d’entrée différentielle VED , en effet: VED = V1 – V2 = VBE1 – VBE2

V BE 1
Sachant que: I C 1 ≈ I E 1=I S 1 exp
VT
V BE 2 KT
I C 2 ≈ I E 2 =I S 2 exp , IS1 = IS2 et VT=
VT q
IC1 V BE 1 −V BE 2 V 1− V 2 V ED
On a: =exp =exp =exp
IC2 VT VT VT

IC2 + IC1 = I0

I0 I0
I C 1= , I C 2=
On en déduit:
(
1+ exp −
V ED
VT ) 1+ exp
( )
V ED
VT 142
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

5. Amplificateur différentiel à transistors bipolaires


Etude en régime statique: Analyse du montage en mode différentiel

La caractéristique de transfert, IC1, IC2 = f (VED):

La caractéristique de transfert, IC1, IC2 = f (VED), est représentée par le schéma de la figure suivante:

143
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

5. Amplificateur différentiel à transistors bipolaires


Etude en régime statique: Analyse du montage en mode différentiel

IC1 = f (VED) dans la zone linéaire:


Déterminons l’expression représentative de I C1 en fonction de VED dans la zone linéaire:

( )
)
Le courant IC1 est donné par: V ED
exp −

)
d IC1 I0 VT
=

( ))
dV ED VT
(
2
V ED =0 V ED
1+ exp −
VT V ED =0

dI C 1 I0
VED =0  =
dV ED 4 V T

L’expression linéaire du courant IC1 s’écrit donc:

I0 I0
I C 1= V +
4 V T ED 2 144
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

5. Amplificateur différentiel à transistors bipolaires


Etude en régime statique: Analyse du montage en mode différentiel

IC2 = f (VED) dans la zone linéaire:


De même pour le courant IC2 on obtient:
I0 I0
I C 2=− V ED +
4VT 2

On a: VSD = VS1 – VS2


= (VCC – RCIC1) - (VCC – RCIC2)

= - RC (IC1 – IC2)

En remplaçant IC1 et IC2 on obtient:

I 0 RC V SD I0 RC
V SD =− V AD= =−
2 V T ED  V ED 2 VT
145
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

5. Amplificateur différentiel à transistors bipolaires


Etude en régime statique: Analyse du montage en mode commun
𝑉 1+𝑉 2
Dans ce cas les deux bases sont attaquées par la même tension:𝑉 𝐸𝐶 =
I0 2
On a: VBE1 = VBE2 = VBE et I C 1=I C 2=
2
RC I 0
V S 1=V S 2=V CC −  VS1 + VS2 = 2VCC – RCI0
2
V 1 +V 2
V CC + −V BE
Sachant que 2
I 0=
RE

il vient : V S 1+V S 2 =2V CC −


RC
RE (
V CC +
V 1 +V 2
2
−V BE )
RC V 1 +V 2
( V S 1+V S 2 ) =f ( V 1+V 2) =− +Cte
RE 2

La somme des tensions de sortie est donc proportionnelle à la RC


tension commune d’entrée. Le coefficient de proportionnalité AC =−
2 RE
représente le gain de mode commun : 146
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

5. Amplificateur différentiel à transistors bipolaires


Etude en régime statique:

𝐀𝐝
𝐓𝐑𝐌𝐂=𝟐𝟎 𝐥𝐨𝐠
𝐀𝐂

I 0 RC RC
A D =− AC =−
2 VT 2 RE

• Le TRMC dépend donc de la résistance RE puisque I0 en dépend,

• Pour améliorer le TRMC on remplace la résistance R E par un générateur de courant qui


délivre un courant constant I0.

147
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

5. Amplificateur différentiel à transistors bipolaires


Etude en régime dynamique:

Le fonctionnement de l’amplificateur peut être considéré comme la superposition de deux régimes:


mode commun et mode différentiel. Nous allons étudier les deux régimes séparément.

Nous avons:

V ED
V 1=V EC +
2
V ED
V 2=V EC −
2

148
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

5. Amplificateur différentiel à transistors bipolaires


Etude en régime dynamique:
Schéma dynamique:

On utilise le schéma hybride simplifié pour les deux transistors. Les transistors sont identiques:

β1 = β2 = β et (h11)1 = (h11)2 = h11

Le schéma dynamique de l’amplificateur est donné par la figure suivante:

149
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

5. Amplificateur différentiel à transistors bipolaires


Etude en régime dynamique: Etude en régime mode commun (vED=0)

v1 = v2 , ib1 = ib2 = ib , ic1 = ic2 = ic et vs1 = vs2

• Gain en mode commun


v1 = h11 ib + 2RE (β+1) ib

vs1 = - RC β ib

𝑣 𝑠 1 +𝑣 𝑠 2 𝛽 𝑅𝐶
𝐴𝐶 = =−
𝑣 1 +𝑣 2 h11+ 2 𝑅 𝐸 ( 𝛽+1 )

• Impédance d’entrée

𝑣1
𝑍𝑒 = = h11 +2 𝑅 𝐸 ( 𝛽+1 )
𝑖𝑏
150
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

5. Amplificateur différentiel à transistors bipolaires


Etude en régime dynamique: Etude en régime mode différentiel (vEC=0)

𝑣 𝑒𝑑
𝑣 1=− 𝑣 2= , ib1 = - ib2 = ib , ic1 = - ic2 et vs1 = - vs2
2

• Gain en mode différentiel


vsd = vs1 – vs2 = 2vs1 = - 2 RC β ib
𝑣 𝑒𝑑
𝑣 1= h11 𝑖𝑏 =
2
𝑣𝑠d 𝛽 𝑅𝐶
𝐴𝑑 = =−
𝑣 ed h11

• Impédance d’entrée

𝑍 𝑒 =h11

151
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

5. Amplificateur différentiel à transistors bipolaires

𝐀𝐝
𝐓𝐑𝐌𝐂=𝟐𝟎 𝐥𝐨𝐠
𝐀𝐂

Si on remplace AC et Ad par leurs expressions on trouve:

𝐴 𝑑 𝛽 𝑅 𝐶 h11+2 𝑅 𝐸 ( 𝛽+1 ) 2 𝑅 𝐸 ( 𝛽+1 )


= =1+
𝐴𝐶 h11 𝛽 𝑅𝐶 h11

152
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

Exercice

On considère l’amplificateur de la Figure suivante :


 Les transistors Q1 et Q2 sont identiques de paramètres β=100,
VA=∞ (Tension Early) et VBE= 0,7V,
 Les transistors Q3 et Q4 sont également identiques et admettent la
tension VA=50V, VBE=0,7V,
 On donne : VT= 26 mV, VCC= 15V, RB= 10KΩ, I3= 400μA et VCE1
= VCE2 = 10V.
Rappel : , ,

Etude statique
1. Déterminer les valeurs des résistances R1 et RC (on néglige
les courants des bases Q3 et Q4),

153
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

Exercice

Etude dynamique
Dans la partie étude dynamique, nous souhaitons remplacer le générateur de courant (miroir de courant) par sa
résistance interne Ri.
2. Etablir le schéma dynamique faibles signaux du miroir de courant,
3. Déterminer la valeur de la résistance interne R i,

154
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

Exercice

Etude dynamique

4. Etablir le schéma dynamique faibles signaux du montage,

5. Déterminer :
a. Le gain différentiel Ad,
b. Le gain en mode commun AC,
c. Le taux de réjection en mode commun TRMCdB,
d. La résistance d’entrée différentielle,
e. La résistance d’entrée en mode commun.

155
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

6. Amplificateur différentiel à 1 AOP


Etude du montage à 1 AOP:

VB VS
+ V A R2
− R3 R4 R 4 V B+ R 3 V S +¿= ¿
V = = R1 + R 2
1
+
1 R 3 + R4 V
R3 R 4

V+ = V-

R 4 V B + R3 V S V A R2
=
R 3 + R4 R 1+ R 2

V S=
R3 [
R3 + R 4 V A R 2

V B R4
R 1 + R 2 R 3 + R4 ] V+ = V -
i + = i- = 0

156
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

6. Amplificateur différentiel à 1 AOP


Identification du Mode commun:

R 3+ R 4 R2 R4
V S = A 1 [ V A A 2 −V B A 3 ] Avec: A1 = A2 =
R 1+ R 2
A3 =
R3+ R4
R3

Vd
On a: V 1=V A =V M C +
2
Vd
V 2=V B =V M C −
2

Donc:
[(
V S = A 1 V MC +
Vd
2 ) (
A 2 − V MC −
Vd
2
A3 ) ]
V S= [
A1 A2 A1 A3
2
+
2 ]
V d + [ A1 A 2 − A 1 A 3 ] V MC

Gd GMC 157
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

6. Amplificateur différentiel à 1 AOP


Circuit avec résistances égales:

R1 = R2 = R3 = R4 = R

Donc : A1 = 2, A2 = 1/2 et A3 = 1/2

V S=
[ ]
1 1
+ V + [ 1 −1 ] V MC
2 2 d

V S =V d

158
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

6. Amplificateur différentiel d’instrumentation à 3 AOP


Présentation du montage:

Montage différentiel à trois amplis


159
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

6. Amplificateur différentiel d’instrumentation à 3 AOP


Etude du 1er Etage: Calcul de VS1 ed
e 1=e M C +
2
U R =e1 −e 2=R 1 i V+ = V- e
1 V S 1 −e 1 𝑒1 −e 2 e 2=e M C − d
UR V S 1 − e1 = 2
i= = 2
R2 R1
R2 R2
e1 R2 e2 R2
V S 1= − + e1
R1 R1

(
V S 1=e 1 1+
R2
R1

)e2 R 2
R1

V S 1=
ed
2 (
1+
2 R2
R1
+ e MC
)
160
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

6. Amplificateur différentiel d’instrumentation à 3 AOP


Etude du 1er Etage: Calcul de VS2 ed
e 1=e M C +
2
U R =e1 −e 2=R 1 i V+ = V- e
1 e2 −V S 2 𝑒1 −e 2 e 2=e M C − d
UR e2 − V S 2 = 2
i= = 2
R2 R1
R2 R2
e 2 R 2 e1 R2
V S 2= − +e 2
R1 R1

(
V S 2=e 2 1+
R2
R1)−
e1 R2
R1

V S 2=−
ed
2 (
1+
2 R2
R1 )
+e MC

161
Chapitre 6 : Amplificateur différentiel

6. Amplificateur différentiel d’instrumentation à 3 AOP


Etude du 3ème Etage

Vsd = VS1 – VS2 (


V sd =e d 1+
2 R2
R1 )
= A d ed
1

V S 1+V S 1
V MC = V MC =e MC
2

Donc: V S = A d × A d × e d + A MC ×e MC
1

Ad × Ad
TRMC = 1

A MC
Cela revient à dire qu’on multiplie le TRMC 2 du deuxième étage par le gain du
premier étage.

Le TRMC du montage global vaut :


TRMC= A d TRMC 2
1

162
Le TRMC global aura alors une valeur élevée,

Vous aimerez peut-être aussi