HST1070.

H23

Le temps de la contestation.
le xe siècle shiite
 RAPPEL ABBASSIDE

 La période faste du 1e siècle (750-861)

Les grands califes de la réforme et de la stabilité: al-Mansur (754-775), al-Rashid (786-
809) , al-Ma‘mun (813-833)

 La période des crises du 2e siècle (861-946)

multiplication des difficultés intérieures et face aux militaires turcs et aux shiites.

 Une dynastie sous influence (946-1258)

après l’apparition des principautés aux marges, apparition de califats concurrents

Fragmentation en principautés = cause essentielle du déclin

 Un empire en lutte sur 3 fronts
dès son émergence
Lutte pour l’unité
Débute par élimination du
puissant vizir Abu Salama.
- Jugé trop puissant également, le
gouverneur Abu Muslim est aussi
assassiné sur ordre du calife (755):
soulèvements vite réprimés à
Nishapour + Transoxiane.
- Mansur se tourne ensuite contre ses
propres partisans les plus extrémistes
(ceux qui voient en lui une incarnation
divine: les Rawandiyya ): 758
arrestation et exécution des rebelles
(rappel)
Lutte contre les shiites
Insurrection des descendants de Hasan (frère de
Husayn et fils cadet de Ali):
M. ibn Abdallah (tué à Médine 762)
son frère Ibrahim (vaincu à Basra 763).
Troupes du shiite Husayn ibn Ali ibn Hasan battues à
Fakhkh en 786 près de la Mecque ;
Exécution d’un autre prince alide en 799.
Apaisement de courte durée début 9 e s. lorsque al-
Ma’mun envisage de faire admettre à la succession
l’imam alide Ali al-Rida.
Mais hostilités reprennent au niveau de l’État et au niveau
populaire: imam Ali al-Hadi assigné à résidence ;
mausolée de Husayn à Karbala détruit.
Lutte contre les kahrijites
Au Maghreb (et Oman)
758 : kharijite ibadite Abu al-Khattab
s’empare de Kairouan et constitue un
Etat indep sur la Tripolitaine, Tunisie et
est algérien. Kharijites sufrites
s’installent dans le sud marocain à
Sijilmasa.
759 Kairouan reprise, mais victoire
incomplète = un kharijite ibadite (‘Abd
al-Rahman ibn Rustum) fonde émirat
de Tahart vs un khariijite sufrite, Abu
Qurra, émirat dissident à Tlemcen.
771 Menace persistante, Kairouan
revient aux Kharijites et dans le
Khurasan, une nouvelle insurrection
éclatait.
 Les crises du 2e siècle abbasside (861-946) (rappel)
A partir de cette date, les militaires devinrent les vrais maîtres du
Le problème de l’armée: sa composition, sa
pouvoir et les califes furent réduits à des fonctions religieuses ou
rémunération et son emprise sur le pouvoir
de représentation.
Les difficultés religieuses ;
Constitution d’une garde turque (834)
Prolifération du phénomène de l’iqta‘; - division du sunnisme en 4 écoles (malikisme, hanafisme, shafi’isme
Prise de contrôle progressive de l’Etat : et hanbalisme);
 908 eunuque Mu’nis sauve la vie du calife Muqtadir: - critique du mu’tazilisme et triomphe de l’ash’arisme;
nommé vizir en récompense; - essor du soufisme, un mouvement mystique qui remet en question
 929 tentative coup d’Etat militaire pour remplacer
les piliers institutionnels du régime abbasside: la fonction califale et
Muqtadir; l’autorité des oulémas – en revendiquant un accès direct au divin.
 934 calife al-Qahir affronte sédition militaire montée par
Arrestation et supplice de leur chef, al-Hallaj (922) et interdiction
un de ses anciens vizirs : refuse d’abdiquer, est aveuglé et
de vendre/acheter ses livres
déchu de ses fonctions; -
 936, calife Radi, à bout de ressources nomme le
essor du shiisme depuis leur défaite à la bataille de Fakhkh (786,
près de la Mecque), en passant par prosélytisme qui atteint les
gouverneur d’Irak (Muhammad ibn Ra’iq), gouverneur
des gouverneurs (amir al-umara), ajoutant pour la 1e fois
masses comme le pouvoir (accession au vizirat de Ali ibn al-Furat
à sa fonction de chef de l’armée, une responsabilité gouv. mais qui finit exécuté en 924) et jusqu’à la prise de pouvoir par les
Buyides en 946 (entrée de Ahmad ibn Buwayh à Bagdad)
Les mouvements sociaux
Les révoltes des artisans
La révolte des Zanj
La révolte des Qarmates
 Plan de la séance

Naissance et différentiation du shiisme

L’émirat buyide et le shiisme duodécimain

Le califat des Fatimides et le shiisme ismaélien

Origine du shiisme: griefs fondateurs

 Califat de ‘Ali teinté par meurtre impuni de ‘Uthman

 Guerre civile (fitna) autour de sa succession
Bataille du Chameau
Bataille et Arbitrage de Siffin

 Meurtre de ‘Ali par un Kharijite à Kufa

 Avènement de Mu‘awiya (Omeyades)
 Les griefs shiites fondateurs

 Condamnation de ‘Ali
 Usurpation de Mu‘awiya
 Renonciation /mort suspecte de Hasan (661 et 670) au profit de
Mu’awiyya
 Discrimination contre les mawali (clients)
 Kufa,
 Afrique du Nord
 Succession de Mu‘awiya : impose son fils Yazid de son vivant
 Martyr de Husayn à Karbala (680)
Généalogie alide

Muhammad Khadija

Fatima 1. ‘Ali

Ibn al-
Zaynab 2. Hasan 3. Husayn
Hanafiyya
 La bataille de Karbala (680)

 Révolte de Husayn qui répond à l’appel

des shiites de Kufa
 Affronte seul les Omeyades à Karbala sur
l’Euphrate
 Abandonné par les Koufiotes, assoiffé puis
massacré avec ses troupes par les
Omeyades le 10 du mois de Muharram
(‘ashura)
 Décapité
 Famille déportée à Damas (dont Zaynab)
 Révolte des pénitents à Kufa
 Qu’est-ce que la ‘ashura?

Rituel fondateur du chiisme duodécimain, il commémore chaque année

le meurtre de Husayn
 politisation : organisation et révolte

 Opposition au calife Yazid (fils de Mu‘awiya)

 Zaynab,fille de ‘Ali et sœur de Husayn
(Damas/Médine)
 Kufa, centre du shiisme
 Problème des mawali
 Révolte d’al-Mukhtar, 685 (Kufa)
 au nom d’un autre fils de ‘Ali (Ibn al-Hanafiyya)
 considéré le mahdi (le bien-guidé)
 La généalogie ‘alide (suite)

Muhammad

Fatima 1. ‘Ali

Ibn al-
2. Hasan 3. Husayn
Hanafiyya

4. ‘Ali Zayn
al-‘Abidin
 Le shiisme zaydite
2. Hasan 3. Husayn

 Révolte de Zayd ibn ‘Ali, 740 (Kufa)

4. ‘Ali Zayn
 L’imam, c’est le meilleur des Alides. al-‘Abidin
 mais: ni principe héréditaire, ni infaillibilité, ni attente eschatologique
 Imamat revient à qui s’en empare par les armes 5. Zayd
 Droit: tradition spécifique
 Théologie: alignement sur le mu‘tazilisme
 Émirat zaydite perdure jusqu’en 1962 au Yémen
 Synthèse des positions sunnite et shiite ?
Buyides (945-1055) et shiisme duodécimain

 Apparaissent dans un contexte de provincialisation de l’empire

abbasside et de militarisation du pouvoir
 Maintiendront le califat
 Contribueront à l’institutionnalisation de l’imamisme
 Provincialisation de l’empire Abbasside
et militarisation du pouvoir
 Gouverneurs provinciaux prennent le pouvoir en région
 Établissement de dynasties perses (surtout) shiites : Tahirides, Saffarides *, Samanides,
 Cas des Hamdanides arabes (shiites)

 Montée en puissance des esclaves-militaires turcs

 Puissance et longévité des Ghaznawides (esclaves-militaires turcs qui chassent leurs
maîtres, els Samanides)
 À Bagdad, militarisation du pouvoir
 Détenteurs du pouvoir effectif prennent le titre de amir al-umara’ : les Buyides

(vs. titre du calife : amir al-mu’minin)

 Introduction des fiefs militaires (iqta‘)
Tahirides (821-873)

Dynastie perse, capitale Nishapur.

Le gouverneur du Khurasan, nommé
par al-Ma’mun pour fournir sa garde
en esclaves turcs, se déclare
indépendant et prend le contrôle de
l’Iran oriental et Afghanistan sans
rompre avec le calife
Les Saffarides (873-911)

Dynastie perse sunnite,

partie de Zaranj, et qui fit de
Shiraz sa capitale .
Fondateur d’origine modeste,
conquiert Balkh, Kirman,
Sijistan et le Sind. Met fin
aux Tahirides, chassé à son
tour par les Samanides.
Les Samanides (911-999.)
Aristocratie militaire iranienne entourée
d’une garde composée d’esclaves turcs
(descendants d’un chef perse de la
province de Balkh dont les fils avaient
obtenu des charges provinciales sous al-
Ma’mun).

Etat très autoritaire, policier, anti-arabe

(Coran en langue vernaculaire), il est
organisé sur le modèle abbasside (vizir et
bureaux), capitale Bukhara.

Brillante dynastie de mécènes.

À leur cour: le philosophe et médecin
Avicenne, les poètes Firdawsi et Rudaki
Les Hamdanides (895-1002)

Dynastie arabe shiite (tribu des

Banu Taghlib). Sayf al-Dawla
installe une cour faste à Alep et y
défend la culture arabe face à l’essor
irrésistible des militaires turcs. A sa
cour: le philosophe Farabi, les poètes
Mutanabbi, Abu Firas, et le prosateur
Sanawbari

Avant de tomber sous l’autorité des

Fatimides d’Égypte, la dynastie fut
affaiblie par les attaques byzantines
(prise d’Antioche en 969)
Les Ghaznawides (977-1186)
Esclaves-généraux turcs sunnites au
service des Samanides, se révoltent en 955
et se retirent dans une forteresse des
montagnes afghanes (Ghazna). Afghanistan
et nord de l’Inde qu’ils conquièrent,
dévastant les États brahmaniques et
bouddhistes (et pillant leurs temples).
Armée extrêmement bien organisée,
composée aussi de mercenaires kurdes et
arabes. Deuxième capitale à Lahore,
mécénat, architecture, renaissance de la
culture persane mais aussi arabe, centres de
rayonnement culturel tel que Boukhara.
À leur cour: des poètes et le grand savant al-
Buruni, astronome, mathématicien,
historien
Les Buyides (932/945-1055)
…et le maintien du califat

Les Banu Buwayh (3 frères :

Ahmad, Hasan et Ali), une famille
iranienne shiite du Daylam (entre
mer caspienne et haut plateau
iranien)
- se révoltent dans le Fars
- prennent Shiraz pour capitale, 932
- enlèvent Basra en 942
- entrent à Bagdad en 945

Les Buyides (945-1055)

 945 en entrant à Bagdad, Ahmad prend le titre d’amir al-umara,

 chasse calife Mustaqfa, en installe un autre: al-Mu‘ti
 fonde la dynastie shiite des Buyides qui devait demeurer au
pouvoir jusqu’en 1055.
 respecteront le sunnisme du calife tout en privilégiant le culte et
les fêtes shiites.
 c’est sous leur règne que la doctrine du shiisme duodécimain se
consolide.
Mosquée shiite Kadhimayn (Bagdad, XVIe s.)
mausolées des 7e et 9e imams duodécimains
 Architecture et art buyide

La mosquée Jurjir d’Ispahan

Plat à décor épigraphique,

inscriptions en caractères coufiques (9e s.,
Nishapur) - Coll. Furoughi, Téhéran
Abu al-Hasan al-Mawardi (Basra, 974 - Bagdad, 1058)
De l’Éthique du prince et du gouvernement de l’État
 Mawardi, « l’imamat de nécessité »

 L’institution de l’imamat a pour raison d’être qu’il supplée le prophétisme … pour la sauvegarde de la religion
et l’administration des intérêts terrestres. Il y a unanimité à reconnaître que celui de la nation qui en exerce les
fonctions doit nécessairement en être investi… Mais il y a divergence sur la question de savoir si ce caractère de
nécessité est rationnel ou canonique : les uns invoquent l’urgence de nécessité reconnue par les gens raisonnables
de confier à un chef le soin d’empêcher les injustices des uns à l’égard des autres et de trancher les contestations et
les procès, car sans chef on vivrait dans l’anarchie et l’abandon à la manière des sauvages livrés à eux-mêmes…
 D’autres y voient une nécessité rationnelle et non canonique, car, disent-ils, l’imam accomplit des faits d’ordre
rationnel dont il lui est rationnellement permis de ne pas rechercher la charge à titre d’acte de piété, de sorte que la
raison ne lui en fait point un devoir.
 A raisonner en effet, l’homme intelligent a uniquement à s’abstenir de faire du tort à son prochain et de vivre en
mésintelligence avec lui, à pratiquer loyalement et amicalement l’équité vis-à-vis de lui, et ces procédés lui sont
commandés par sa propre raison et non par celle d’autrui. Mais c’est la Loi qui intervient pour confier le soin des
choses [humaines] à celui qui le représente. Allah s’est exprimé ainsi: « Ô vous qui croyez, obéissez à Allah,
obéissez à l’Apôtre et à ceux d’entre vous qui commandent » (Coran IV, 62). Ils nous a donc imposés
catégoriquement d’obéir à ceux d’entre nous qui commandent, c’est-à-dire aux imams chargés de ce soin .
 Mawardi, « l’émirat de conquête »

 Quant à l’émirat de conquête, contracté dans des circonstances impératives, il se

produit quand un émir prend possession d’un pays par force et que l’Imam lui confie
cet émirat et lui accorde le pouvoir de commander et diriger : ainsi l’émir, tout en
agissant despotiquement dans son commandement et sa direction de l’émirat en vertu
de sa conquête, doit néanmoins accorder une sanction légale par devoir religieux de
l’Imam pour transformer une situation irrégulière en une bonne, c’est-à-dire d’une
situation interdite en une qui est légalement autorisée. Même si cette pratique s’écarte
des lois et conditions, de ce qui est coutumier concernant les nominations normales, il
protège néanmoins les lois de la Sharî‘a et défend les statuts de la religion qui ne peut
être laissée à être troublée ou affaiblie par la corruption. Mawardi, al-Ahkam as-
Sultaniyya, III : Etablissement de l’Emirat dans les Provinces
 Les débuts du shiisme duodécimain

6. Ja‘far al-Sadiq (m. 765)

7. Musa al-Kazim (m. 799)

8. ‘Ali al-Rida (m. 818)

 Déception après la révolution abbasside
9. Muhammad b. ‘Ali (m. 835

 8e imam: pressenti à la succession califale (par les Abbassides), puis écarté,

 10e et 11e imams : assignés à Samarra
 L’occultation du 12e imam

10. ‘Ali al-Hadi (m. 868)

 874 : mort du 11e imam (Hasan al-‘Askari) 11. Hasan

« al-‘Askari » (m. 874)
Succession confuse et controversée 12. Muhammad
al-Mahdi (.....)

• Occultation du jeune fils (Muhammad): doctrine de la ghayba

• Messianisme reviendra comme mahdi un jour pour rétablir la
justice sur terre
• Quiétisme politique
• Dissimulation (taqiyya)
 L’institutionnalisation de l’imamisme

 Dans les premiers temps, les shiites rejetteront le traditionnisme (hadith)

 l’imam étant vivant, il est garant de la norme
 Avec la ghayba, le besoin d’un référent écrit se fait sentir: des compendiums de hadith
apparaissent
 les hadiths norment la pratique et orientent la doctrine
 certains hadiths sont communs aux sunnites, d’autres spécifiques
 Sur le plan théologique : adoption du mu’tazilisme
 Sur le plan du droit: on retient la source du consensus (ijma’)
 Émergence de Bagdad, Najaf, Qom comme pôles urbains d’études
 Collaboration avec l’autorité séculaire, coexistence avec le sunnisme
 « sunnification » du shiisme ?
Les Fatimides et le shiisme ismaélien

 Les Ismaéliens : de la prédication au califat

Lignée des imams
Origine de l’ismaélisme
 Les Fatimides en Égypte
 la lignée des imams
dans le shiisme ismaélien

6. Ja‘far al-Sadiq (m. 765)

VI. Isma‘il (m. 755) 7. Musa al-Kazim (m. 799)

VII. Muhammad
8. ‘Ali al-Rida (m. 818)
 Origines de l’islam ismaélien

 Isma’il, fils du 6e imam (Ja’far), se cache et organise une prédication shiite

secrète avant de mourir, avant son père, à Salamya, en Syrie.
 Son fils Muhammad (7e imam pour les ismaéliens), développe les bases
doctrinales de cette prédication
 Originairedu Khuzistan, ‘Ubayd Allah, l’un des prédicateurs du
mouvement (da‘i)
fait beaucoup de convertis parmi les shiites duodécimains déçus par la
ghayba de 874
Prêche l’attente du mahdi
 Caractéristiques de l’ismaélisme

antinomiste : enclin à se détacher des observances rituelles

ou cérémonielles, donc peu de souci pour la prière, la Loi, le
jeûne...en un mot, pour la religion exotérique.
 dualiste : à côté de la connaissance exotérique de Dieu, il y a
une interprétation ésotérique du Coran (batin)
 missionnaire et conspirateur: une da‘wa très active
dirigée contre les ‘Abbasides et les Omeyades d’Andalus
vise à gagner les Berbères au Maghreb
 Naissance d’un califat shiite
 Abu ‘Abdallah al-Shi‘i, autre prédicateur ismaélien originaire de Kufa et actif dans la
péninsule, convertit des Berbères du Maghreb (tribu Kutama), lors d’un pèlerinage à La
Mecque.
 Ces derniers sont opposés aux Aghlabides, qui gouvernent l’Ifriqiya au nom des
Abbassides.
 Il les suit au Maghreb où il prêche l’avènement d’un mahdi, préparant le terrain à
‘Ubayd Allah
 ‘Ubayd Allah quitte alors l’orient, se rend au Maghreb et se déclare mahdi
 Revendique une généalogie « fatimide » (soit une ascendance alide)
 Conquiert Kairouan (Tunisie), 909
 Fonde al-Mahdiya, 921 (près de Carthage): port fortifié, campagnes contre Byzance

 al-Mahdiya (921)
première capitale fatimide
 Les Fatimides en quelques dates (909-1171)
 Les Fatimides régnaient sur l’Ifriqiya depuis 909 (‘Ubayd Allah
proclamé calife fatimide en 910).
 finissentpar prendre l’Egypte, dans un Xe siècle où le shiisme fait
partout des avancées spectaculaires : en 944, ce sont les Hamdanides
qui étendent leur pouvoir à la Syrie du Nord; en 945 ce sont les
Buyides qui prennent le pouvoir à Bagdad.
 Sécession de l’Égypte facilitée par l’avènement de la dynastie
tulunide, suivie des Ikhshidides, dont le dernier souverain, Qafur,
décède en 968
 Prise de l’Egypte par étapes, et à coup d’expéditions:
 Les Fatimides en Égypte

914-15 Première expédition fatimide en Egypte

919-921 Deuxième expédition
925 Troisième expédition
969 Prise de Fustat (sous le commandement du général Djawhar)
Fondation du Caire « temple » du sunnisme aujourd’hui
970-71 Construction d’Al-Azhar Al-Azhar, on l’oublie souvent, fut
fondée par une dynastie shiite
973 Installation du calife fatimide al-Mu‘izz au Caire
975 Prise de Damas par les Fatimides
996 Avènement du calife (aberrant) al-Hakim
1021 Disparition du calife al-Hakim
 Les Fatimides en Égypte (969-1174)

 Grands bâtisseurs, cour brillante, administration hautement centralisée (organisée

autour du vizir de plume et du vizir du sabre) qui s’appuyait sur les forces vives
autochtones.
 Apogée sous le vizir Ibn Killis (m. 991)
 Favoriseront essor du commerce centré sur la Méditerranée et avec Byzance
 Le Caire va devenir premier centre financier de la Méditerranée
 Expansion de la da‘wa
 Fondation d’al-Azhar, centre de propagande à partir duquel ils diffusent leur
idéologie centrée sur le couple mahdi-da‘i
 Souverains au pouvoir absolu, échoueront pourtant à convertir l’Egypte au
shiisme ismaélien.
 Ennemis irréductibles des Abbassides et du califat de Cordoue (les deux pouvoirs
 Les Fatimides

 Politique désastreuse en Syrie et au Maghreb.

 Conquête d’une Syrie tiraillée entre Qarmates, Byzantins et Khwarizmshah.
 Les Fatimides n’y parviendront pas à faire front aux Croisés.
 Au Maghreb, les Zirides, dynastie berbère à qui ils avaient laissé l’administration de l’Ifriqiya après
leur installation en Égypte, font sécession en 1050.
 Fatimides leur envoyèrent la tribu arabe des Banu Hilal qui, partie de Libye dévasta l’Ifriqiya.
 Finissent par perdre pouvoir effectif au profit des chefs militaires.
 L’un d’eux, le kurde Salah al-Din al-Ayyoubi (Saladin) au service des émirs Zenji en Syrie, mettra un
terme à leur pouvoir en 1071.
 Comme dynasties qui les précèdent, la rémunération de l’armée fut leur talon d’Achilles. Elle sera au
final une source de déstabilisation permanente de l’autorité califale et puis l’outil de sa destruction.
 La désintégration en cartes

Le califat abbasside à la veille du Xe s. shiite

La désintégration de l’empire abbasside