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MICRO-ASSURANCE

A)-DEFINITION:
 La micro assurance est l’adaptation de l’assurance essentiellement à des personnes de
faibles revenus n’ayant pas accès à des services d’Assurance Classiques, en échange du
paiement des primes adaptées à:
1. Leurs besoins
2. Leurs revenus
3. Niveau de risque.

 Elle cible principalement les travailleurs à faibles revenus & particulièrement ceux
travaillant dans le secteur informel, souvent mal servis par les systèmes d’assurance
sociale & / ou Commerciale, et ce dans le but de leurs permettre de se rétablir après une
crise et leurs éviter de prendre des mesures souvent dévastatrices, comme : faire travailler
leurs enfants, vendre des actifs productifs ou réduire leur consommation alimentaire.

 Elle favorise la résilience et contribue aux objectifs du Millénaire pour le développement,


notamment en réduisant la faim et la mortalité infantile et en améliorant la santé
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maternelle.
En cas de choc, les bénéfices de la micro-assurance vont au-delà de l’aide financière, en
contribuant à :

 Réduire le risque : l’assurance peut jouer un rôle crucial dans la réduction des risques,
car les assureurs ont un intérêt à prévenir leur réalisation ;

 Stimuler la productivité et l’accumulation d’actifs : les travailleurs pauvres


investissent davantage dans leurs moyens de subsistance et génèrent des rendements plus
élevés lorsqu’ils sont protégés par une assurance. Ils peuvent également constituer une
épargne par le biais d’une police d’assurance vie à long terme ;

 Offrir des avantages tangibles : les assurances intégrant des avantages concrets, tels
que l’accès à une hotline dispensant des conseils médicaux ou à des camps de santé
fournissant des vaccinations et des moustiquaires, peuvent faire une énorme différence dans
la vie de millions de personnes.

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B) - QUI LA PROPOSE ?

La Micro-Assurance peut impliquer une grande diversité d’acteurs :

1. Les Institutions De Micro finance ;

2. Les Compagnies D’assurance ;

3. Les Mutuelles ;

4. Les Courtiers d’Assurance.

5. Fournisseurs de Soins de Santé.

La Micro-Assurance n’est pas très lucratifs pour les compagnies d’assurance,


cependant elle leur permet de renforcer la responsabilité sociale et l’image de
l’entreprise et de s’implanter localement dans des pays émergents.

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C- Produits de Micro-Assurance :

Les systèmes de Micro-assurance peuvent couvrir divers risques (santé, vie, etc.) ;

les produits de micro-assurance les plus répandus sont les suivants :

 Micro – Assurance Santé

 Micro – Assurance Incapacité & Invalidité

 Micro – Assurance Agricole (dont récolte & bétail)

 Micro – Assurance Professionnelle

 Micro – Assurance Sur la propriété (ex : biens immobiliers)

 Micro - Assurance Vie

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D) - DÉVELOPPEMENT RÉCITS ET DÉFIS
CROISSANCE DE LA MICRO ASSURANCE :
1-ETAT DE LA CROISSANCE :
Malgré les progrès récents, le secteur d’assurance n’a pas réalisé son potentiel dans le
secteur de la micro assurance du fait que :
I.Des millions de ménages pauvres n’ont toujours pas accès à des produits de qualité.
II.La réticence des assureurs à entrer sur les marchés émergents
III.Un ensemble de défis et de défaillances du marché entrave encore le développement des
marchés d’assurance inclusifs.
Une progression variante : la micro assurance se développe rapidement dans des pays
comme l’Inde, l’Afrique du Sud et les Philippines, servant des dizaines de millions de
ménages à faibles revenus contrairement à beaucoup d’autres pays en voie de
développement, la portée reste faible.
Plus d’innovation : même sur les marchés matures, il y a encore beaucoup de place pour
les innovations qui permettraient d’améliorer l’efficience, d’étendre la portée, de fournir de 5
meilleures prestations et d’accélérer le règlement des sinistres .
2-FREINS DE LA CROISSANCE
 Réinvention de la roue : les expériences et enseignements les plus probants sur
les marchés matures sont lents à parvenir jusqu’aux autres opérateurs, En
conséquence les praticiens répètent souvent les mêmes erreurs.

 Réglementation et politiques : dans de nombreux pays, l’environnement


réglementaire n’est pas fait pour permettre l’introduction de produits innovants
ou de nouveaux types de canaux de distribution.

 Expertise spécialisée : il faut un plus grand nombre de professionnels de


l’assurance qualifiés qui comprennent les besoins et les préférences des
travailleurs pauvres.

 Éducation financière : pour stimuler la demande, il est nécessaire d’aider les


pauvres à comprendre la valeur de l’assurance.

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NOUVEAUX CANAUX DE DISTRIBUTION :
 LES TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION ET LA COMMUNICATION &
LA DISTRIBUTION DE PRODUITS DE MICRO ASSURANCE

•Les technologies mobiles représentent sans nul doute, un levier de développement


de la Micro-assurance, en démocratisant son accès et en s’adaptant aux besoins
particuliers de la population friande de ce type de produits.

•La téléphonie mobile contribue fortement à ce développement en donnant un coup


d’accélérateur à ce marché comme est le cas de l’assureur Camerounais ACTIVA
s’est engagé dans la Micro-Assurance mobile en lançant Activa Makala. Dont Les
versements de primes et Les règlements des sinistres se font via Orange Money.

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DEMONSTRATION DES POSSIBILITES DE
RENTABILITE :
Sachant que dans certaines zones, le taux d’équipement en téléphonie mobile
atteint 100%, ce canal représente le meilleur moyen exploitable pour les
assureur afin d’améliorer la rentabilité dans ce domaine du fait que :

 Les assureurs peuvent augmenter leurs volumes de vente en atteignant


une part plus importante de la population.

 Les opérateurs fidélisent leurs abonnés en gagnant des revenus


additionnels.

 Les clients bénéficieront d’un meilleur accès à des produits d’assurance


bon marché, faciles à comprendre et à régler.

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IMPACT

 Une revue de 38 études sur l’impact de la micro-assurance montre que l’accès et


le recours à la micro-assurance sont associés à :

1. Une diminution des dépenses de santé directes des ménages.

2. Un recours moins fréquent aux stratégies d’adaptation lourdes.

3. Une augmentation des investissements dans l’agriculture.

4. Une progression de l’utilisation des services de soins.

5. Des meilleurs résultats de santé.


 Malgré la variabilité des résultats selon les études, l’examen conclut que la micro-
assurance produit « des résultats nettement positifs dans certaines conditions ».
 L’infographie associée détaille le nombre d’études pour chaque type d’impact et
met en évidence les résultats particuliers de chaque étude. 9
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C) - PRINCIPES DE BASE
Les principes sont les mêmes que ceux des assureurs et des gestionnaires de risques :
 Les risques doivent apposer une limite à la perte maximale découlant d’un sinistre ;

 L’étendue, la gravité et la probabilité d’occurrence doivent être mesurables, afin de


permettre la détermination juste et équitable des primes de base ;
 Les risques moraux, subjectifs, d’anti sélection doivent être analysés et limités dans la
mesure du possible ;
 Le cadre légal doit être favorable à l’élaboration et la commercialisation des produits de
micro-assurance ;
 Les primes et les montants de garantie doivent être compatibles avec la viabilité de
l’activité assurée et la capacité de souscription. Une prime inférieure à l’avantage offert
par la police rend l’achat attractif
 Les risques assurables se limitent strictement, aux risques futurs, fortuits, aléatoires ;

 La loi des grands nombres joue un rôle très important, car c’est en mutualisant le plus
grand nombre de risques dans une catégorie donnée qu’on est en mesure de proposer
une couverture intéressante.
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 Tout en sachant que de multiples différences la distincts de l’assurance Classique, et ce
comme énumérer dans le tableau suivant:
Assurances Conventionnelle Micro Assurance
Police assez complexes Polices simples et faciles à comprendre

Éligibilité limitée, sélective, beaucoup


Largement inclusive avec peu d’exclusions.
d’exclusions.
Paiement régulier de primes Paiement adapté à la clientèle
La période de couverture est de 12 mois La période de couverture peut être
souvent. inférieure à 4 mois
L’analyse de l’éligibilité peut inclure des L’analyse peut se limiter à une simple
examens médicaux déclaration de bonne santé

Capital Assuré : de petit à de très gros


Capital Assuré : Petits montants.
montant.
Tarification basée sur l’âge/risques
Tarification communautaire ou de groupe.
spécifiques
Les canaux de distribution peuvent se
Les agents et courtiers sont responsables
charger de la gestion, allant de la collecte
des ventes
des primes au paiement des sinistres
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Le marché n’est pas très familier, et a peut
Le marché est très familier avec l’assurance
de connaissances de la micro-assurance. -
-Confiant-
Méfiant-
D) - PARTIES PRENANTES EN MICRO-ASSURANCE &
LEURS RÔLES :
PARTIES PRENANTES RÔLE
Présenter des Polices d’assurances Simples & Adaptées aux besoins
des souscripteurs.
Les Détenteurs de polices Ex: Véhiculer des messages Claires, exposant le produit d’une manière
simple.

Faciliter l’accès et la commercialisation des Produits de la Micro


Les Canaux de Distribution Assurance.

Souscription, Paiement des sinistres, Création de Produits, Gestion des


Les Assureurs Commerciaux Risques.

Même rôle des agents commerciaux, mais aussi elle peuvent jouer le
rôle des canaux de Distribution.
Les Mutuelles Sa proximité avec les membres fait d’elle une sources d’inspiration
pour les autres parties prenantes

Couverture Partielle des risques à mesure que le produit se


Les Réassureurs complexifie.

Création de d’environnement Propice à l’inclusion Financière


(Équilibrer la protection du consommateur et l’Innovation)
Les Organismes de réglementation Principaux enjeux concernent : Les Agents Le produits
et de supervision. Réglementation Coordination des divers Politiques.
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Recherche et Développement, Transfert de Savoir Création des
Infrastructures
Les Donateurs Ex: Fond de l’innovation en micro assurance
IV. LIEN ENTRE LA MICRO FINANCE ET LA MICRO-
ASSURANCE

1) Intérêt de l’activité de Micro-Assurance pour L’IMF


o Améliorer la qualité du portefeuille :
Généralement, les IMF affichent des taux de remboursement excellents, mais la maladie reste la
principale cause de non remboursement,. Les IMF s’intéressent donc à l’assurance maladie pour
se couvrir. Elles s’intéressent aussi à des assurances Incendie, Accident et Risques Divers (IARD)
pour protéger les outils de production de leurs clients et donc la qualité de leur portefeuille.

o Augmenter l’attractivité de l’institution dans un contexte concurrentiel :


Dans des contextes concurrentiels, les IMF peuvent aussi être tentées de proposer des services attractifs.
L’activité de Micro-Assurance permet à l’IMF de diversifier ses produits et d’être plus attractive
pour les clients.

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IV. Contraintes liées à l’activité :
Quelques échecs dans la mise en place d’articulations entre Micro-Finance et Micro-Assurance
montrent que certaines conditions liées directement aux IMF sont nécessaires à la réussite
des projets.

1. Implication de l’IMF : La mise en place d’une opération de micro-assurance nécessite


beaucoup d’implications de la part de l’IMF. Elle doit en être consciente. Le projet doit
surtout se faire à son initiative. La réceptivité de l’IMF et son intérêt pour l’expérience sont
capitaux pour la réussite des projets car de nombreux efforts sont exigés.
2. Le risque de réputation : L’activité de micro-assurance expose l’IMF. D’abord, elle peut
fragiliser financièrement l’institution, car celle-ci est amenée à gérer un risque nouveau.
Surtout, elle expose la capitale confiance de l’IMF : en cas de défaut de paiement,
d’incompréhension de la prestation, l’IMF risque de détruire l’image positive qu’elle a mis
du temps à construire.
3. Nature du lien entre l’IMF et le produit de Micro-Assurance: L’IMF peut opter
pour plusieurs solutions pour offrir un produit de micro-assurance à ses clients : développer
un produit et le gérer en interne (être assureur), proposer un produit développé par un
assureur privé (être distributeur, c’est le modèle Partenaire-Agent) ou mutualiser avec
d’autres acteurs de terrain (structure en réseau).
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1 - IMF Assureur:

Dans ce premier cas, l’IMF gère le risque. Elle peut porter tout le risque ou en revendre une partie à un
réassureur.

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2 – IMF Distributeur : Model Agent Partenaire :

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3 - Structure en réseau :

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b) PROBLÉMATIQUES SPÉCIFIQUES AU LIEN
MICROFINANCE / MICRO-ASSURANCE

1) Les contraintes réglementaires :


L’encadrement Règlementaire de l’activité d’assurance ne peut être bien adapté
à la micro-assurance : surtout en matière des normes de provisionnement,
des réserves et des modalités de reporting,

Les entités autorisées à offrir des services de micro-assurance doivent s’y-


adapter,

Par ailleurs, et malgré les nombreuses expériences de micro-assurance


développées au sein des IMF, la réglementation de la Micro-Finance permet
rarement d’offrir des produits de micro-assurance.

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2) UNE TECHNICITÉ SOUVENT SOUS-ESTIMÉE: LES NORMES DE
COMPTABILITÉ :

De nombreux échecs de systèmes de micro-assurances implantés par des IMF ou des ONG sont imputés à de
mauvaises politiques de gestion, dues à généralement à une méconnaissance de technicité comptable
assurantielle, ou à:

 Des problématiques de tarification,

 La capacité contributive des ménages,

 La gestion des risques communs aux micro-assureurs,

En effet, il est nécessaire d’identifier les coûts réels de chaque activité afin de savoir si une activité est
subventionnée par la deuxième.

S’appuyant sur le réseau de distribution existant, les IMF évaluent les coûts de distribution à zéro, alors qu’ils
génèrent des coûts de structures supportées par l’activité de micro-finance. Ayant identifié ces coûts, l’IMF
peut choisir ou non de subventionner l’activité d’assurance.

Par ailleurs, les assureurs sont soumis à des obligations strictes de report et de provisionnement.

De ce qui précède, les institutions de Micro-Finance offrant des Produits de Micro-Assurance doivent
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Impérativement veiller à séparer la comptabilité des deux activités.
3) EFFET DE TAILLE :

Les coûts d’intermédiation peuvent peser très lourd dans la cotisation:

Plus l’effectif des adhérents est faible, Plus ils pèsent lourd.

La barre de viabilité tourne souvent autour d’une centaine de milliers d’adhérents, alors que la
grande majorité des projets de micro-assurance fonctionnent avec quelques milliers
d’adhérents.

Pour une IMF, ce problème est exacerbé par la difficulté de l’IMF à aller vers une clientèle
autre que sa clientèle habituelle. Le nombre d’adhérent sera limité par l’effectif de la
clientèle de l’IMF. Dans le cas d’un produit optionnel, les taux de pénétration tournent
autour de 20% ce qui veut dire que le produit de micro-assurance aura à peine un
cinquième des clients de l’IMF. Toutefois, si le produit est lié au crédit, le taux de
pénétration est alors égal à 100% et l’IMF est assurée d’un nombre important d’adhérents.

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c) INTÉRÊT ET LIMITES DE L’INSTITUTION DE
MICROFINANCE EN TANT QUE CANAL POUR
LA MICRO-ASSURANCE
1) Intérêts :
Le réseau
Dans de nombreux contextes, il n’est pas évident d’atteindre le milieu rural et le secteur
informel. Pour se développer, la micro-assurance doit emprunter les mêmes réseaux
que les IMF, les ONG, les organisations de terrain, les syndicats, les mairies de
villages… qui restent le meilleur moyen d’atteindre ces populations rapidement et
aux moindres coûts grâce à leurs réseaux, leur connaissance des populations cibles,
leur taux de pénétration.
Le savoir-faire financier
Les organisations de terrain peuvent regrouper les gens, faire le travail administratif, la
collecte financière. Pour ce dernier point, les IMF présentent des avantages par
rapport aux autres acteurs de terrain car elles peuvent faciliter les transactions grâce
à leur compétence en gestion financière.

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La connaissance du terrain:

La capacité spécifique des IMF à fonder leur démarche sur des études préalables de leur terrain

d’action (socio économie de leur zone de développement, analyse des besoins des populations

ciblées, adaptation de l’offre…) est aussi un atout majeur. En effet, la création et le

développement de produits de micro-assurance doit plus encore que pour les produits et

services de micro-finance s’appuyer sur ce type d’études de faisabilité fine et détaillée,

d’autant que vis à vis des cibles le concept même d’assurance est plus difficile à intégrer que

celui de l’usage des produits financiers (crédit et épargne) et que l’approche doit s’appuyer

sur des actions de communication bien ajustées.

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2) Limites :

Le contour de couverture
Les IMF ont aussi quelques limites : étendre le produit aux non micro-entrepreneurs peut s’avérer
plus difficile quand on a commencé à travailler dans le contour de l’IMF. Le produit reste donc
captif et a des perspectives de viabilité restreintes : le nombre d’adhérents au produit d’assurance
sera limité par le nombre de clients du micro-crédit. Certes, cette faiblesse n’en est pas une si
l’IMF compte un nombre très important de clients (centaines de milliers).

Enjeux du lien Assurance – Épargne:


Par ailleurs, il semble plus pertinent de rapprocher assurance et épargne plutôt qu’assurance et
crédit. En effet, le micro-crédit attire une population plus jeune, plus forte, que la moyenne de la
population, traiter avec cette population revient à faire une sélection. De plus, épargne et
assurance jouent souvent un même rôle de filet de sécurité. Enfin, l’épargne et l’assurance sont
des services permanents, contrairement au crédit qui est limité dans le temps.

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d) MICROFINANCE ET MICRO-ASSURANCE EN ALGÉRIE
1) Microfinance en Algérie :
L'attention portée à la problématique de financement de la pauvreté el la promotion des petites et moyennes
entreprises innovantes ainsi que l'emploi a permis à l'Algérie d'enclencher durant ces huit dernières
années une véritable dynamique de développement de la microfinance qui a suscité un intérêt grandissant
de la part d'une frange importante de la population pauvre non bancarisée.

Cette attention est issue de la Conférence nationale sur la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, organisée en
octobre 2000,

Ce qui a porté un nouvel intérêt des pouvoirs publics à appréhender la pauvreté au-delà des données monétaires,
les aspects liés à des dimensions non matérielles telles que la fragilisation sociale, l’éducation, la santé et
l’eau. Cet état de fait a permis la mise en place d’une panoplie de dispositifs de lutte contre la pauvreté et
d’aide au financement des microprojets. Ces dispositifs concernent entre autres, l’ANSEJ, la CNAC, et
l’ANGEM (microfinance formelle).

Ainsi, en Algérie, l'enjeu de l'accès à la microfinance est défini par celui de la bancarisation de masse des
populations à faible revenu (CGAP, 2006) puisque la microfinance n’est pas aussi développée à l’instar
des autres pays.
En fait, l’absence d’un cadre juridique permettant aux associations (microfinance informelle : TOUIZA et AFAD)
d’octroyer le microcrédit est l’une des contraintes pour le développement de la microfinance en Algérie. 25
2) Micro-assurance en Algérie :
La micro-assurance a connue un important essor ces 5 dernières à travers le monde. En Algérie,
cette offre d’assurance, destinée aux populations à faibles revenus, est inexistante en dépit
d’un marché à fort potentiel.

« La conception de la micro-assurance en Algérie reste difficile et complexe », explique une étude


du ministère de l’Industrie et de la promotion des investissements, menée en partenariat
avec le Programme GiZ-dEVEd. Les raisons sont multiples. L’étude cite, notamment, la
non-disponibilité des assureurs locaux à offrir des produits de
micro-assurance estimant que «le marché des bas revenus n’est pas rentable en raison d’un
nombre élevé de transactions à coût élevé et des primes très basses ne supportant pas ces
coûts».

Cette réticence des acteurs locaux est justifiée par le fait que les produits d’assurance classique
mis sur le marché depuis longtemps peinent à se développer malgré le caractère obligatoire
de certains d’entre eux (Cat-Nat notamment), doublée d’une profonde méconnaissance, par
les populations, des apports de l’assurance à la protection des divers risques encourus.
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