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Thème

ESCARRE, REALITE ET PERSPECTIVE


D’AMELIORATION EN NEUROCHIRURGIE DU
CHUO
Table de matières

Introduction Chapitre II : prévention des escarres


2.1. Détection des facteurs de risques
Choix du thème
2.1.1. Les signes que l’infirmier(ère) doit surveiller
Problématique 2.1.2. L’échelle de Norton et Braden
Hypothèse 2.2. Différentes méthodes de prévention

Délimitation des concepts 2.2.1. Les moyens humains et matériels


2.2.2. Prise en charge des escarres (stade 1 à 4)
Partie théorique
2.2.3. Les fautes à ne pas commettre
Chapitre I : Escarre 2.2.4. Rôle de l’infirmier€ dans la prévention de l’escarre
1.1. Rappel anatomique-physiologique de la peau 2.2.5. Rôle de la côte psychologique
Partie pratique
1.1.1. Structure, glandes et innervation
Chapitre III : Aspect méthodologique
1.2. Définition de l’escarre 3.1. Description de l’échantillon d’étude
1.3. Physiopathologie 3.2. Limite géographique et temporelle de recherche
1.3.1. Facteurs extrinsèques et intrinsèques 3.2.1. Lieu de recherche
3.2.2. Période de recherche
1.3.2. Mécanisme de l’escarre (stade 1 à 4)
3.3. Outils de recherche
1.4. Etiologie 3.4. L’enquête
1.4.1. Siège de l’escarre 3.5. Analyse générale et résultats
Suggestions
1.4.2. Position (dorsal, latérale, assise, ventrale)
Conclusion
1.5. Évolution de l’escarre Biographie
• 1.5.1. La cicatrisation et les complications • Annexe
Introduction
Les escarres sont un problème croissant dans les hôpitaux au Gabon.
Elles peuvent causer de la douleur, des infections et une diminution de
la qualité de vie des patients. Il est important de prévenir et de prendre
en charge ces plaies cutanées pour améliorer les soins de santé.
Choix du thème
• Pendant notre formation, nous avons fait un stage en neurochirurgie
où nous avons appris les meilleures pratiques de prise en charge des
patients.
• Nous avons été confrontés à un patient qui a développé une escarre,
ce qui nous a poussés à nous intéresser davantage à ce sujet.
Problématique
• L’escarre est une complication fréquente chez les patients
immobilisés.
• Pendant notre stage en neurochirurgie, nous avons constaté que la
plupart des patients hospitalisés étaient touchés par cette pathologie.
• Nous nous sommes interrogés sur les techniques de prévention
utilisées par le personnel de santé et les facteurs responsables de
l’apparition des escarres en neurochirurgie.
Hypothèse

• Selon notre hypothèse, la négligence des mesures préventives, le


manque de connaissances et de matériel sont des causes principales
de l’apparition des escarres.
Délimitations des concepts
• 1-escarre : zones de nécrose et d’ulcération des tissus mous au niveau desquelles les
tissus sont comprimés entre des proéminences osseuses et des surfaces dures
externes. (Le manuel MSD)
• 2-ischémie : diminution ou arrêt temporaire de la vascularisation d’une région.
(Dictionnaire médical)
• 3-necrose : mortification ; altération, dégénérescence de cellules, de tissus qui aboutit à
leur mort. (Dictionnaire français)
• 4-negligence : défaut de soin, d’exactitude, d’application. (Dictionnaire français)
• 5-prevention : ensemble de mesures destinées à éviter la survenue, l’aggravation ou à
limiter les séquelles de maladies ou d’accident. (Dictionnaire de terminologie médicale)
• 6-Coma : Etat somnolent avec abolition de la sensibilité et du mouvement volontaire
(dictionnaire français)
Partie théorique
Chapitre I
L’escarre
1.1. Rappel anatomique-physiologie de la
peau
• La peau est l’organe le plus lourd et le plus étendu du corps, pesant
environ 4 kg et couvrant une surface de 2 m².
• Elle remplit de nombreuses fonctions, notamment la protection
contre les microorganismes, la régulation de l’hydratation et de la
température corporelle, l’absorption, la synthèse, la réception
sensorielle et la communication.
1.1.1. Structure, glande, innervation
• (Images des différentes couches
• Structure : Sur le plan structural de la peau)
la peau est constituée de trois
couches superposées :
l’épiderme, le derme reliés entre
eux par la jonction dermo-
épidermique (JDE) et une
troisième couche d’épaisseur
variable, l’hypoderme.
• L’épiderme : • L’hypoderme :
• L'épiderme est la partie • L’hypoderme est la couche la
supérieure de la peau et se plus profonde de la peau, qui
renouvelle tous les 20 jours. sert d’interface entre la peau et
• Il est composé de 4 couches : les organes.
basale, épineuse, granuleuse et • Il est riche en cellules
cornée. graisseuses et en fibroblastes.
• Le derme se trouve sous • Il joue un rôle de réserve
l'épiderme et est environ quatre énergétique et de régulation
fois plus épais. thermique.
• Les Glandes: • L’innervation de la peau [ ] :
• Il existe trois types de glandes exocrines
• Le derme et l’hypoderme
formées à partir de l’épiderme :
contiennent de nombreux nerfs,
• les glandes sébacées, les glandes
sudoripares et les glandes mammaires. à la fois du système nerveux
• Les glandes sébacées sécrètent du
autonome et des voies de la
sébum pour lubrifier et imperméabiliser sensibilité.
la peau. • Ces nerfs se regroupent pour
• Les glandes sudoripares produisent de la former des fibres de plus en plus
sueur, grosses du derme papillaire à
• tandis que les glandes mammaires l’hypoderme.
sécrètent du lait chez les femmes.
1.2. Définition de l’escarre
• Une escarre est une lésion cutanée due à une compression des tissus
entre un plan dur et les saillies osseuses.
• C’est une plaie profonde d’origine ischémique.
1.3. Physiopathologie [ ]

• Une escarre est causée par une compression prolongée des tissus
mous sur les os, entraînant une ischémie tissulaire irréversible.
• Les forces de cisaillement et les frottements peuvent également
contribuer à sa formation.
• L’escarre se développe en profondeur avant de s’ouvrir vers
l’extérieur.
• Son apparition peut être soudaine, avec un érythème précédant la
formation de la plaie.
1.3.1. Facteurs extrinsèques et intrinsèques [ ]
• Facteurs extrinsèques : • Facteurs intrinsèques :
• Les facteurs extrinsèques tels • L’immobilité,
que; • l’état nutritionnel,
• la pression, • l’incontinence,
• la friction, • l’état de la peau,
• le cisaillement et la macération • la circulation sanguine,
de la peau, • la neuropathie,
• peuvent contribuer à la • l’état psychologique et l’âge
formation d’escarres. • sont des facteurs qui peuvent
contribuer à la formation d’escarres.
1.3.2. Mécanisme de l’escarre (stase 1 à 4)

• Le temps de formation d'une escarre dépend • Image (stade1)


de la prédisposition du patient, de la durée de
contact avec la pression et de l'intolérance de
la peau à l'appui prolongé.
• La stadification des escarres facilite la prise en
charge thérapeutique.
• Le stade I se caractérise par
• une altération observable de la peau intacte,
avec des changements de température, de
consistance et/ou de sensibilité. Chez les
personnes à la peau claire, l'escarre apparaît
comme une rougeur persistante, tandis que
chez les personnes à la peau pigmentée, elle
peut être d'une teinte rouge, bleue ou violacée
persistante.
• Stade II : • Image stade 2
• Le stade II de l’escarre se
caractérise par une perte
partielle de l’épaisseur de la
peau, affectant l’épiderme, le
derme ou les deux.
• Cliniquement, cela se manifeste
par une abrasion, une phlyctène
ou une ulcération superficielle.
• Stade III : • Image stade 3
• Le stade III de l’escarre se
caractérise par une perte de toute
l’épaisseur de la peau avec
altération ou nécrose du tissu
sous-cutané. Cela peut s’étendre
jusqu’au fascia, mais pas au-delà.
• Cliniquement, l’escarre se présente
comme une ulcération profonde
avec ou sans envahissement des
tissus environnants.
• Stade IV : • Image stade 4
• Le stade IV de l’escarre est
caractérisé par une perte de toute
l’épaisseur de la peau avec une
destruction importante des tissus,
y compris les muscles, les os ou
les structures de soutien comme
les tendons et les articulations.
• Des envahissements et des fistules
peuvent également être associés à
ce stade.
1.4. Etiologie
• Les facteurs neurologiques tels que
• le coma,
• la paraplégie,
• l’hémiplégie et la sclérose en plaques
• sont des causes fréquentes d’escarres.
• De plus, toute altération de l’état général peut augmenter le risque
d’escarre en raison de l’ischémie des tissus cutanés.
• Il est important de surveiller attentivement ces situations pour
prévenir les escarres.
1.4.1. Siège de l’escarre

• Effectivement, les escarres • Figure 6:siège des escarres


peuvent se former sur
différentes zones du corps, tant
qu’il y a une saillie osseuse en
contact avec un plan dur.
• Cependant, leur fréquence et
leur gravité peuvent varier.
1.4.2.Positions (dorsal, latérale, assise, ventrale) [ ]

• La localisation des escarres • Figure (8-9-10)


dépend de:
• la position du sujet à risque
• et des zones qui sont
comprimées entre le plan osseux
et la source d’appui.
1.5. Evolution de l’escarre
• L’évolution est longue, elle peut se terminer vers la cicatrisation ou
s’étendre vers des graves complications.
1.5.1. La cicatrisation et les complications
• La Cicatrisation : [ ] • Les complications:
• La cicatrisation d’une escarre se • Les complications d’une escarre
déroule en trois phases :
peuvent inclure:
• détersion, bourgeonnement et
épidermisation. • la perte de substance,
• La détersion élimine les débris pour • les infections,
permettre la cicatrisation.
• les troubles sanguins,
• Le bourgeonnement crée un réseau
capillaire et forme le tissu de • les complications neurologiques
granulation. et la douleur.
• L’épidermisation permet la cicatrisation
horizontale.
Chapitre II

La Prévention des escarres


2.1. Détection des facteurs de risques [ ]

• Pour identifier les facteurs de risque, il est important d’évaluer les patients dès leur admission ou lors de leur
prise en charge à domicile.
• Cela peut se faire en utilisant :
• une échelle validée,
• en tenant compte de l’état général,
• de la mobilité réduite,
• des troubles de la sensibilité,
• des modifications de la peau
• de la masse musculaire liées à l’âge,
• de la mauvaise nutrition,
• des maladies chroniques,
• de l’incontinence,
• des problèmes de soins personnels,
• et du traitement médicamenteux.
2.1.1. Les signes que l’infirmier(ères) doit surveiller [ ]
• Les signes à surveiller pour l’infirmier(e),sont:
• la douleur,
• la rougeur,
• la chaleur
• et l’œdème locale.
• Ce sont des signes d’alarme pour l’apparition d’escarres.
2.1.2. Echelles de Norton et de Braden
• Une échelle de risque évalue les facteurs de risque et attribue des
notes pour déterminer un score global. Ce score seuil indique le
risque d’apparition d’escarres.
• Echelle de Norton: • Figure (Échelle de Norton)
• L’échelle de Norton, conçue en 1962,
évalue,:
• l’état physique,
• mental,
• l’activité,
• la mobilité
• et l’incontinence.
• Un score inférieur à 16 indique un risque
d’escarre.
• Cette échelle est simple à utiliser mais ne
prend pas en compte l’état nutritionnel.
• Echelle de Braden: • Figure de (l’échelle de Bradent)
• L’échelle de Braden, élaborée en
1987, évalue :
• l’intensité et la durée de la
pression ainsi que la tolérance
du tissu.
• Elle se divise en 6 sous-échelles
et le score global varie de 6 à 23.
• Un score bas indique un risque
d’escarre.
2.2. Différentes méthodes de prévention

• La prévention des escarres est


essentielle pour réduire leur incidence.
• Elle commence dès l’admission du
patient et se poursuit tout au long du
séjour.
• Cela nécessite une approche
pluridisciplinaire et un personnel
soignant bien formé.
• Les mesures de prévention doivent
être adaptées à chaque établissement
de santé et nécessitent la mise en
place de groupes de travail.
2.2.1. Les moyens humains et matériels

• Les Moyens humains: • Les Moyens matériels [ ]


• Pour prévenir les escarres, il est important • Pour prévenir et traiter les escarres, il
de réduire la pression en évitant les appuis existe de nombreux dispositifs:
prolongés.
• tels que les matelas en mousse découpée,
• La mise au fauteuil,
• les sur-matelas à cellules pneumatiques ou
• la verticalité et la reprise de la marche sont remplis d’eau,
des objectifs prioritaires.
• les sur-matelas à gonflement d’air alterné
• Les repositionnements réguliers aident à et les lits fluidisés.
réduire la pression sur les zones vulnérables
du corps et contribuent au confort du • Ces dispositifs statiques et dynamiques
patient. aident à redistribuer la pression et sont
• La fréquence des changements de position
utilisés en fonction du stade de l’escarre.
dépend des besoins individuels du patient et • Les changements de position réguliers
du type de support utilisé. restent essentiels.
2.2.2. Prise en charge des escarres (stade 1 à 4)

• La prise en charge des escarres


(stade 1 à 4) nécessite une approche
globale, avec des soins locaux
réguliers, la mise en décharge de la
zone affectée et l’élimination des
facteurs favorisants.
• La fréquence des soins locaux
dépend de l’évaluation clinique de
l’escarre.
• Le nettoyage de la plaie se fait avec
du sérum physiologique ou du
chlorure de sodium à 0,9%.
2.2.3. Les fautes à ne pas commettre

• Pour éviter les escarres:


• il ne faut pas garder le patient en position semi-assise toute la
journée, ni le placer en décubitus latéral strict.
• Les massages, les glaces, les produits alcoolisés et les antiseptiques
locaux ne sont pas recommandés.
• Il vaut mieux éviter l’utilisation d’eau stérile et de colorants.
• Il est important d’estimer le risque d’escarre, de changer
régulièrement la position du patient et de vérifier l’état de sa peau et
de sa literie en cas d’incontinence.
2.2.4. Rôle de l’infirmier(ère) dans la prévention de l’escarre

• Le rôle de l’infirmier(e) dans la prévention des escarres est essentiel.


• Il/elle doit surveiller les risques chez les patients alités et intervenir
pour prévenir ces risques.
• Le traitement de l’escarre nécessite la collaboration de différents
professionnels de la santé.
2.2.5. Rôle de la côte psychologique

• Les escarres peuvent causer des douleurs physiques et morales, ainsi qu’une
perte d’autonomie et de liberté.
• Les conséquences psychosociales de l’escarre ne sont pas bien connues, mais
il est important de prendre en charge la personne dans sa globalité.
• Les soins liés à l’escarre peuvent être lourds et dévalorisants.
• L’escarre est une maladie qui peut être prévenue, traitée et accompagnée
comme toute autre maladie sévère.
• Il est important pour les soignants de respecter l’image positive et la dignité
du patient.
• La prise en charge de l’escarre vise à prévenir la dépression ou à en atténuer
les effets.
Partie pratique
CHAPITRE III

Aspect méthodologique
Dans ce chapitre nous essayons d’expliquer les démarches
méthodologiques dont nous avons opté pour mener notre enquête.
• Notre étude était à la fois rétrospective et descriptive.
3.1. Description de l’échantillon d’études
• Nous avons ciblé dans notre recherche les paramédicaux (infirmiers)
exerçant dans le service de neurochirurgie du centre hospitalier
universitaire Owendo (CHUO).
3.2. Les limites géographiques et temporelle de recherche

3.2.1. Lieu de recherche


Description du service
.Notre choix est orienté vers le • Le service de neurochirurgie du centre hospitalier
universitaire Owendo (CHUO) est très important à
service de neurochirurgie du centre l’hôpital. Il se trouve au troisième étage, dans le
département de traumatologie.
hospitalier universitaire Owendo • Le service comprend :
(CHUO) du fait d’une présence • 7 chambres avec 13 lits,
d’une relation amicale avec le • un bureau pour le chef de service adjoint,
personnel ce qui nous permet • un bureau pour les majors,
d’accéder aux informations • deux bureaux pour les consultations,
• une salle de travaux sales,
nécessaires à la réalisation et le
• une salle de réunion,
développement de cette • une salle des archives et une salle de stockage des
recherche. médicaments.
Personnel du service
• Dans le service de neurochirurgie du centre hospitalier universitaire
Owendo (CHUO) il y a:
• un Professeur,
• huit spécialistes en neurochirurgie
• 5 internes
• 17 infirmiers et aide-soignant
• 1 interface.
3.2.2. Période d’étude

• L’enquête proprement dites à commencer le 10 Octobre 2022 et on


est parvenu à le réaliser le 2 Mai 2023.
3.3. Outils de recherche
• Le recueil des données s’est fait en utilisant une fiche d’enquête
envoyée aux infirmiers travaillant au service de neurochirurgie du
CHUO.
• Le questionnaire comprend 15 questions sur la prévention des
escarres chez les patients alités.
• Cela permet aux répondants de rester anonymes, ce qui facilite les
réponses.
3.4. L’enquête proprement dite

Elle a englobé les réponses des 17 infirmiers travaillant dans le service


de neurochirurgie du centre hospitalier universitaire Owendo (CHUO).
• L’analyse des réponses à généré les résultats suivants confrontés au
tableau et aux présentations graphiques ci-dessus.
1-a civilité de
l’infirmier(ère):
Interprétation et commentaire :
Tableau 1 : répartition des infirmiers selon La moyenne d’âge était de 39,42ans
l’âge
avec des extrêmes allant de 22 ans
à 52 ans.
• Le pourcentage des infirmiers
ayant plus de 40 ans était de
58,33% .
Question2 : Sexe:M,
F) ? Interprétation et commentaire :
• La population concernée était
Tableau 2 : répartition des infirmiers selon le
sexe
constituée de 76,5 % (13) de
femmes et de 23,5% (4)
d’hommes, ce qui représente un
sex-ratio H/F de 0,31.
Question3 : statut
professionnel : IA, IDE, Interprétation et commentaire :
IDEP ?
• Nous avons constaté que la majorité
Tableau 3 : répartition des infirmiers en des infirmiers sont du niveau infirmier
fonction du statut professionnel.
assistant (IA) avec une prévalence de
52,94%
• alors qu’une autre partie est
représentée par le grade des infirmiers
diplômés d’Etat (IDE) de 23,53%,
• les restants sont des infirmiers
diplômés d’état polyvalent (IDEP)
23,53%.
Question4 : Ancienneté
dans la profession (en
Interprétation et commentaire:
année) ?
• Nous avons constaté que la majorité
Tableau 4 : répartition des infirmiers en des infirmiers sont du niveau infirmier
fonction de l’ancienneté dans la profession
(en année) assistant (IA) avec une intervalle
années de 2ans-20ans
• alors qu’une autre partie est
représentée par le grade des infirmiers
diplômés d’Etat (IDE) de 1an-15ans,
• les restants sont des infirmiers
diplômés d’état polyvalent (IDEP)
3ans-24ans.
Question5 : Ancienneté
dans le service (en Interprétation et commentaire:
année) ?
• Nous avons constaté que la majorité
Tableau 5 : répartition des infirmiers en des infirmiers sont du niveau infirmier
fonction de l’ancienneté dans le service(en
année) assistant (IA)
• avec une intervalle années de 1an-
7ans alors qu’une autre partie est
représentée par le grade des infirmiers
diplômés d’État (IDE) de 1an-5ans,
• les restants sont des infirmiers
diplômés d’état polyvalent (IDEP) 1an-
2ans.
2-Les modalités du traitement :
Question 6 : La mobilité
(Le patient est-il Interprétation et commentaire :
mobilisé) ?
Dans notre série, le changement de position
Tableau 6 : la mobilité des patients effectué
des patients se faisait à intervalle inférieur à
par les infirmiers en fonction de l’heure 2 heures dans 11,76%, entre 2 et 6 heures
dans 41 ,17%, supérieur à 6 heures dans
47,06% des cas et aucun patient porteur
d’escarre n’était jamais mobilisé.
• On conclura que la plupart des infirmiers
ne respecte pas les délais exacts de
changement de position (3H), rarement
pratiquent le changement de position de et
par fois pas, malgré l’importance de ce
geste.
Question7 : Utilisation d’un
support adapté (Matelas simple
Matelas anti-escarres) ?
Interprétation et commentaire :
Tableau 7 : utilisation d’un support adapté
par les infirmiers pour les patients
• Dans notre série, utilisation d’un
support adapté n’est pas respecter
selon 10 infirmiers soit 58,82% et
est respecter selon 7 infirmiers
soit 41,18%. Il était disponible
pour 10% de nos patients, et était
représenté par un matelas simple
ou un surmatelas alternatif à air
dans 100% des cas.
Question 8 :
Nettoyage de la plaie ?

Tableau 8 : Fréquence de nettoyage des


escarres par jour
Interprétation et commentaires:
. Les plaies retrouvées étaient
Tableau 9 : Produits utilisés pour le nettoyage
des escarres
nettoyées à raison d’une fois par jour
dans 100%, moins d’une fois par jour
dans 0%, et jamais dans 0 %.
L’utilisation de sérum physiologique
revenait dans 68 % des cas, associé à
la Bétadine® dans 52%, d’antiseptiques
ou d’alcool dans 7% (3 cas). D’autres
mélanges étaient retrouvés comme La
solution de vilain dans 41,17%.
Question 9 : La fréquence
d’inspection des lésions de
pression ? Interprétation et commentaire :
• La Fréquence d’inspection des
Tableau 10 : Fréquence d’inspection des
escarres en fonction du stade
lésions de pressions pour le stade
1 et 2 était de 100% soit 1 a 2 fois
par jour et pour le stade 3 et 4 de
52,94% soit 2 a 3 fois par jour.
Question 10 : Contrôle
des facteurs de risques ? Interprétation et commentaire:
• Il était largement respecté dans
Tableau 11 : contrôle des facteurs de risques
des escarres par les infirmiers
notre série, à raison de 88,23%, et
concernait, quand il était présent,
le positionnement en s’assurant
de l’absence de plis au niveau des
draps notamment, évitant les
forces de friction et le
cisaillement, et le séchage évitant
la macération et n’était pas
respecté dans 11,76%.
Question 11 : La fréquence
d’inspection de l’État
cutanée corporel/jour ? Interprétation et commentaire:
• La fréquence d’inspection de l’État
Tableau 12 : Fréquence d’inspection de l’état
cutanée par les infirmiers
cutanée corporel était respectée
dans notre série, à raison de
70,58% soit par 13 infirmiers, et
concernait, le moment du Nursing.
Question 12 : Le
déroulement du Interprétation et commentaire:
pansement ? Les pansements réalisés étaient faits de :
Compresses bétadinées : 82,35% (14)
Tableau 13 : matériels utilisés pour le Compresses sèches : 52,94% (9)
pansement Tulles bétadinées : 70,58 % (12),
Hydrocolloïdes 17,58% (2),
Pansements gras dans 17,64% (3),
Et d’autres dans 88,23 % (15).
On retrouvait l’utilisation de la Biafine® ou la Flammazine® sur les
zones érythémateuses. Les antibiotiques topiques (Acide fucidique)
étaient appliqués sur la plaie dans 11,9 % des cas (5).
Des préparations plus originales ont été relevées : rinçage par une
solution antibiotique (Métronidazole), l’utilisation d’antibiotique en
poudre ou niveau de la plaie (Unasyn® =Ampicilline+ Sulbactam)
• Des Algoplaques® étaient utilisées pour les talons (stade I) auprès
de deux patients de notre série. L’ialuset était appliquée sur la
plaie dans un cas.
Question 13 : Conduite à tenir en
cas d’infection locale invasive Interprétation et commentaire :
sur patient atteint d’escarres ? La conduite était avant tout de faire des
prélèvements locaux, puis d’éliminer les tissus
Tableau 14 : conduite à tenir par les nécrosés, par nécrose tomie. Le nettoyage était fait à
infirmiers en cas d’infection l’eau oxygénée ou à la Bétadine mousseuse et le
rinçage au sérum salé. Une antibiothérapie locale à
base de sulfadiazine argentique ou d’acide fusidique
était indiquée. La fréquence de changement des
pansements augmentait (2 fois par jour). Devant
l’absence d’amélioration, la surinfection fongique
était évoquée et des prélèvements destinés au
laboratoire de mycologie étaient réalisés.
• La cause de cette surinfection était également
recherchée : problème d’hygiène et rigueur dans la
réalisation des pansements, terrain
d’immunodéprimé (sérologies).
Question 14 : Les
difficultés rencontrées ? Interprétation et commentaire :
• Il est important de noter que ces
Tableau 15 : les difficultés rencontrées par les
infirmiers
difficultés peuvent varier d’un
infirmier à l’autre. Des efforts sont
déployés pour améliorer la
prévention, le diagnostic et le
traitement des escarres en
fournissant des ressources, des
formations et en renforçant les
systèmes de soins du personnel
infirmiers.
Question 15 :
Perspectives
d’amélioration ?
Interprétation et commentaire:
• En mettant en œuvre ces
Tableau 16 : perspectives d’amélioration
proposées par les infirmiers
perspectives d’amélioration, il est
possible d’améliorer la prévention,
le diagnostic et le traitement des
escarres selon 100% des
infirmiers, permettant ainsi de
réduire leur prévalence et de
minimiser les complications
associées.
3.3. Analyse générale et le résultat obtenu
• D’après les résultats obtenus, il est conclu que tous les infirmiers connaissent la
prévention des escarres grâce à leur formation.
• Cependant, la majorité des patients, en particulier les personnes âgées, sont touchés
par les escarres en raison d’une mauvaise prévention.
• De plus, la plupart des infirmiers ne réfléchissent pas correctement aux lits
quotidiennement et ne réalisent pas l’importance de cette tâche.
• Il y a également un manque de conscience des normes de prévention des escarres, et
la majorité ne satisfait pas à la qualité des préventions pour les patients.
• De plus, les infirmiers négligent la surveillance des patients présentant des facteurs de
risque.
• Il est également noté que la surcharge de travail a des conséquences néfastes sur la
santé et la prévention des escarres.
Suggestions
Dans le domaine de la prévention des escarres nous proposons que:
• La conférence de consensus de 2001 préconise l’utilisation de l’échelle de
Braden dans la pratique clinique (1). L’actualisation de ces recommandations
en 2012 confirme que l’échelle de Braden est la plus pertinente (à dire
d’expert) (2). Sa sensibilité varie de 57 à 91% en SSR, de 61 à 70% en USLD et
100% à domicile. Sa spécificité fluctue de 64 à 91% en court séjour, de 49 à
74% en SSR, de 68 à 74% en USLD et de 34% à domicile (3) et n’est pas
compatible avec le service des soins intensifs (4). Il serait donc judicieux de
vulgariser, d’harmoniser la formation du personnel infirmier à une utilisation
harmonieuse et rigoureuse de l’échelle de Braden pour permettre une
meilleure mise en place des mesures préventives au sein du service de
neurochirurgie.
Suggestions
Les recherches documentaires que nous avons effectuées font état d’un
développement considérable des recherches sur les escarres.
L’application effective des résultats de ses recherches en matière de
prévention et de traitement de l’escarre serait la chose la plus
importante à faire.
• Procéder à une évaluation structurée des risques à l’admission du
malade afin d’identifier le patient a risque et réévaluer régulièrement
aussi souvent que l’état de la personne le nécessite. Cette évaluation
est faite lors de tout changement de l’état général de la personne
(Niveau de preuve=C)
Exemple(tableau)
Planifier le travail entre les équipes soignantes
L’état nutritionnel des malades alités doit être pris en charge et étudier par
des spécialistes dans le domaine de la nutrition
Chaque établissement de soins devrait adopter une politique qui comprend
des recommandations spécifiques pour : une approche structurée de
l’évaluation des risques pertinents à cet établissement de soins, une sélection
ciblée des domaines cliniques, une programmation des évaluations et
réévaluations, une documentation de l’évaluation des risques, et une
communication de ces informations au personnel soignant au complet.
• Former les professionnels de soins de santé sur la façon de réaliser une
évaluation des risques précise et fiable (Niveau de preuve=C)
Inspecter la peau régulièrement à la recherche de rougeurs chez les
sujets qui ont été identifiés comme étant à risque d’escarres.
• Ne pas utiliser de massage pour prévenir les escarres (Niveau de
preuve=B). Le massage est contre indiqué lorsqu’il est possible d’avoir
des dommages vasculaires
Conclusion
• Escarre est caractérisée par une destruction localisée de la peau et des tissus sous-
jacents, plus ou moins profondément. Elle est due à une nécrose des tissus par
ischémie qui favorise la pullulation microbienne.
• Toutes structures anatomiques de la région atteinte peuvent être intéressée : peau,
tissus adipeux sous cutané, muscles et même l’os. Elle se développe à la suite d’une
pression prolongée entre les tissus du patient et un plan dur.
• Les causes infirmières des escarres sont principalement liées à la pression prolongée
sur la peau, à la friction et au cisaillement, ainsi qu’à une mauvaise nutrition et à une
hydratation insuffisante.D’autres causes infirmières d’escarres peuvent inclure une
mauvaise gestion de l’incontinence, une hygiène insuffisante, un manque de mobilité
et une mauvaise évaluation des risques chez les patients. Il est essentiel que les
infirmières prennent en compte ces facteurs pour prévenir les escarres chez leurs
patients.
• Cette prévention emploie des procédés simples, humaine surtout,
représentés par une propreté corporelle et vestimentaire, une hygiène
de literie, un changement des positions et une surveillance et
conscience intense de la part des soignants tout corrigeant certains
incontinences et déséquilibre alimentaire.

• Cette prévention emploie des procédés simples, humaine surtout,
représentés par une propreté corporelle et vestimentaire, une hygiène
de literie, un changement des positions et une surveillance et
conscience intense de la part des soignants tout corrigeant certains
incontinences et déséquilibre alimentaire.
• En plus de ces procédés, le matériels anti-escarre a un rôle important
quand il disponible.
• Cependant, il existe des difficultés dans cette étude, telles que la
disponibilité de données fiables, la complexité des protocoles de
prévention et les contraintes financières pour mener des recherches
approfondies. D’autres difficultés liées à l’étude des escarres incluent
la variabilité des facteurs de risque chez les patients, la complexité
des soins nécessaires pour traiter les escarres existantes, ainsi que le
manque de sensibilisation et de formation du personnel soignant.
• De ce fait nous avons démontré que la prévention est possible avec
peu de moyen. Il suffit que les personnels donnent plus d’importance
au malade, qu’ils soient conscients de leur rôle humanitaire
Je vous remercie.

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