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Royaume du Maroc ‫المملكة المغربية‬

Ministère de la santé
‫وزارة الصحة‬
Institut supérieur des professions
‫المعهد العالي للمهن التمريضية وتقنيات‬
infirmière et technique de santé
‫الصحة‬
Casablanca
‫الدار البيضاء‬

Cycle licence soins infirmiers . Option : infirmier en santé communautaire

LES ESCARRE

Mme Chaimae Boulaala


Institut supérieur des professions infirmiers technique de santé Casablanca
LE PLAN
 DEFINITON
 PHYSIO PATHOLOGIE
 FACTEURS FAVORISANTS :
 Facteurs extrinsèques
 Facteurs intrinsèques
 CLASSIFICATION
 TRAITEMENT
 CONCLUSION
Définition
1. Définition :
L’escarre est due à une ischémie provoquée par la compression de la microcirculation qui est formée par des artérioles
et veinules. Cette ischémie entraîne une nécrose des tissus.

2. Physio pathologie
- Diminution du flux sanguin des artérioles et donc de l’apport en oxygène (hypoxie) et diminution des apports des
éléments nutritifs.

- Aux niveaux des veinules on observe une diminution du flux sanguin ce qui entraîne une accumulation des
métaboliques toxiques : CO2 et produits de dégradation des matières organiques.
FACTEURS FAVORISANTS :

1. Facteurs extrinsèques :
 La pression :

La pression tissulaire a un rôle essentiel dans l’apparition des escarres ou interruption de la micro circulation
cutanée responsable d’ischémie.
FACTEURS FAVORISANTS :

Figure 3: Les points de pression sur le corps, en position dorsale


FACTEURS FAVORISANTS :

Le cisaillement :

Ces forces s’exercent par glissement des couches sous cutanées notamment position semi
assise au lit, assise au fauteuil ou en position latéral.
FACTEURS FAVORISANTS :

Les frictions et frottements :


Lésion directe de la peau provoquant une abrasion par effet des forces le plus souvent au niveau des coudes,
sacrum, notamment lors de la mobilisation des patients.

 L’humidité :

Par transpiration ou par incontinence sphinctérienne, elle entraine une irritation de la peau
avec diminution des résistances cutanées.
FACTEURS FAVORISANTS :

2 . Facteurs intrinsèques :
 L’immobilité :
Tout malade immobilisé de façon prolongée et dans l’incapacité de se mobiliser est susceptible de développer
un ou plusieurs escarres.

 L’âge :
Le risque d’escarres augmente âpres 70 ans. Le vieillissement cutané entraine une fragilisation cutanée
associée à une perte du panicule adipeux sous cutané.

 L’état nutritionnelle (malnutrition) :


Un mauvais état nutritionnel facilite l’apparition d’escarres l’hypo albuminémie est un Indicateurs de
malnutrition.
FACTEURS FAVORISANTS :

 La fonte musculaire :

Diminution de la protection musculaire naturelle des proéminences osseuses, notamment au niveau du sacrum.

 L’incontinence sphinctérienne.

 Certaines maladies cardio-vasculaires :


Notamment par l’hypotension qui diminue la perfusion tissulaire

 La déshydratation quel que soit sa cause.

 Les pathologies chroniques :


Diabète, anémie, insuffisance rénale chronique

 Les neuropathies :
Responsable d’une perte de sensibilité et d’une incapacité à changer de position.
CLASSIFICATION
 Stade 1 = érythème (stade inflammatoire). Signes :
rougeur, chaleur, induration, douleur.

 Stade 2 = phlyctène ou désépidermisation. Signes :


décollement épiderme, phlyctène séreuse (épiderme
atteint) puis Atteinte de l'épiderme et du derme. Signes
: ulcération de la peau, derme suintant, plaque rouge,
douleur ++.

 Stade 3 = nécrose (atteinte de l’épiderme, du derme et


de l’hypoderme) puis ulcération cutanéo-graisseuse.

 Stade 4 = lésions muscles et os (avec un décollement)


avec infection et nécrose.
TRAITEMENT :

• Traitement préventif :

Supprimer les points d’appui par utilisation des matériaux spéciaux (matelas alternative, coussins, lit fluidifié).
TRAITEMENT :

1. Mobilisation pluridisciplinaire : kinésithérapie, ergothérapie

2. Les soins d’hygiène : Maintenir en permanence le patient propre et au sec

Literie adapté et confort (drap bien tendus sans pli ni miette)

3. Alimentation : Régime, varié, sain, équilibré riche en protides .Bonne hydratation .

4. Action relationnelle préventive :

- Importance de l’écoute, suivi psychologique si besoin (escarre grave) permet :

• De lutter contre l’angoisse, l’inquiétude

• De sécuriser le patient

• D’instaurer un climat de confiance

• D’éviter la rupture des liens avec l’extérieur


TRAITEMENT :

Le massage :

Dans la prévention de l'escarre, le massage (pétrissages superficiels, frictions, décollements avec

dépressions des éléments cutanés) ne peut plus être assimilé à la prévention.

Une étude ancienne (du Dr DYSON parue dans "Nurs miror" en 1978) sur les effets des massages sur

l'incidence de l'escarre, fait état d'une incidence significativement plus faible des escarres chez des patients

âgés non massés que chez des patients âgés qui avaient été massés. Les massages ont d'ailleurs disparu

des protocoles de prévention des pays anglo-saxons.

=> Eliminer les frictions, les décollements, les pétrissages superficiels.


TRAITEMENT :

Le massage :
Les massages sont :

• Utilisés pendant de nombreuses années,

• Intérêt pour le confort, le soin relationnel,

• Inspection des points d'appui

• Efficacité non prouvée

• Améliorent le flux sanguin local

• Rôle des huiles essentielles

• Massages interdits dès qu’il y a escarre (rougeur)


TRAITEMENT :

L'effleurage :

L'effleurage consiste à masser légèrement à main nue, en utilisant les doigts à plat et la paume de
la main, une peau propre, sans dépression des éléments cutanés. Une étude
récente du Dr Colin a prouvé que l'effleurage de la région sacrée provoque une augmentation significative de la
pression d'oxygène transcutanée (reflet de la microcirculation cutanée).
=> Pour protéger l'intégrité des fibres tissulaires, mieux vaut retenir les effleurages.

En ce qui concerne les termes, il y a un certain malaise chez les soignants sur le terme "effleurage" qui est assimilé
à une caresse, ambiguë dans notre culture. C'est pour cela que l'on peut garder le terme de massage effleurage.
TRAITEMENT :

 Principe :

➢ L'effleurage consiste à masser sans appuyer sur la peau. Son objectif est de :

- Favoriser la micro-vascularisation cutanée (circulation du sang dans les très fins vaisseaux sanguins de la peau),
- Permettre l'observation des points d'appuis.

Il est pratiqué sur les zones à risques pour le patient concerné (talons, trochanters, sacrum ou ischions le plus souvent).
➢ L'effleurage est indiqué pour des patients alités ou assis avec appuis prolongés, ou des patients présentant une
diminution de la vascularisation, de la mobilité ou la sensibilité.
➢ L'effleurage est contre-indiqué dans les cas suivants :

- Zones présentant des lésions cutanées (exemple : dermatoses infectieuses),

- Zones cutanées inflammatoires,

- Erythème persistant à la pression (c'est une escarre de stade 1 : il convient d'arrêter les effleurages qui
risqueraient d'aggraver la lésion existante).
TRAITEMENT :

• Traitement CURATIF:

 Traitement médical :

-Lutter contre les facteurs aggravants :

• Assurer des apports nutritionnels suffisants, apport recommandé de 30 a 35 Kcal/kg/j dont 15 % de protéine

et 50 % de glucides, plus l’escarre est profond plus il faut augmenter la ration calorique, jusqu’au 40 %

Kcal/Kg/j et 2 grammes de protéines par kg et par jour.

• Assurer une bonne hydratation, 1.5 à 2 litres par jour, soit en apport hydrique soit en eau gélifiée.

• Traiter les affections aigues fébrile et prise en charge des affections chroniques (diabète, insuffisance

cardiaque…)
TRAITEMENT :

- Lutter contre la douleur :

• Antalgique : paracétamol ou morphine

- Lutter contre l’infection :

Antibiothérapie par voie générale en cas risque de septicémie ou lorsque certains résultats bactériologiques confirment

la présence de germes à traiter.

➢ Traitement chirurgicale :

• Excision des tissus nécrosés.

• Rapprochement des berges de la plais et sutures si cela est possible.

• Greffe d’un lambeau de peau de fermeture.


Conclusion

La prévention et les soins d’escarres relèvent du rôle propre infirmier. La survenue d’une
escarre chez un patient hospitalisé ne doit plus être comme fatalité, sauf s’il s’agit d’un patient
en phase terminal d’une affection qui le condamne à court terme. L’absence de moyens, le
déficit en personnel, la surcharge du travail de l’équipe soignante, toutes ces raisons ne doivent
plus être brandies comme autant de prétextes à la résignation.

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