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Les glandes endocrines

« glandes endocrines périphériques »

Sous le terme traditionnel de glandes endocrines


périphériques, nous n’envisagerons ici que les organes
anatomiquement individualisés sécrétant des hormones,
laissant de côté d’une part les gonades et d’autre part les
organes, tissus ou cellules, qui, bien qu’ils sécrétent une ou
plusieurs hormones, sont prioritairement impliqués dans
d’autres champs que celui de l’endocrinologie, comme par
exemple les cellules myo-endocrines du cœur, l’appareil juxta-
glomérulaire du rein, les cellules épithéliales du thymus, les
adipocytes, les astrocytes, les neurones, les cellules neuro-
endocrines, etc.
HISTOLOGIE DE L’HYPOPHYSE
PD-pars distalis; PI – pars intermedia;
PN – pars nervosa, PT-pars tuberalis)
HISTOLOGIE DE L’HYPOPHYSE

I. Organisation générale et topographie


- Glande endocrine impaire et médiane

- Partiellement intracranienne et en relation étroite avec le diencéphale


3ème ventricule

Tubercule mamillaire
Chiasma optique
Lobe tubéral
(pars tuberalis) Eminence médiane ou infundibulum
Dure-mère =
diaphragme sellaire Tige infundibulaire ou pituitaire

Lobe antérieur
(pars anterior, pars distalis) Lobe postérieur ou nerveux (pars nervosa)

Lobe intermediaire
Sphénoïde (+selle turcique)

(En bleu: adénohypophyse; en rouge: neurohypophyse)


HISTOLOGIE DE L’HYPOPHYSE

Lobe tubéral
Caspsule Tige pituitaire

Lobe postérieur
Lobe antérieur
Lobe intermédiaire

Lobe
tubéral
Adénohypophyse Lobe
Lobeantérieur
intermédiaire

Eminence médiane
Neurohypophyse Tige pituitaire
Lobe postérieur
HISTOLOGIE DE L’HYPOPHYSE

II. Développement
Adénohypophyse Invagination du pharynx embryonnaire (origine ectoblastique)

Neurohypophyse Évagination: Croissance vers le bas du diencéphale


(origine neurectoblastique)

Croissance du Ectoderme stomodéal


Poche de Rathke = prolifération +
Poche de Rathke invasion conjonctivo-vasculaire (ant.)
(=prosencéphale
infundibulum) Chiasma optique

Neurohypophyse

Adénohypophyse
3ème semaine 4ème mois
HISTOLOGIE DE L’HYPOPHYSE

III. Histologie de l’adénohypophyse


1. Lobe antérieur Cell b
Cell a
Glande réticulée

capillaire
Cordons cellulaires contournés et anastomotiques

Tissu conjonctif réduit avec cellules folliculo-stellaires

Capillaires sinusoïdes à endothélium fenêtré


Au niveau de l'hypophyse, la partie intéressante à étudier d'un point de vue
endocrinien est la pars distalis, marquée par la flèche. La coloration de Rona-
Morvay y met en évidence plusieurs types cellulaires différents.
Les cellules de l'hypophyse sécrètent des hormones stockées dans le cytoplasme sous forme de
granules de colorabilité variable. Par la coloration de Rona-Morvay, on distingue des cellules bien
colorées, ou cellules chromophiles. Ce sont en 1, des cellules acidophiles, à cytoplasme rouge et en 2,
des cellules basophiles, à cytoplasme bleu. En 3, des cellules peu colorées se concentrent en amas ; ce
sont les cellules chromophobes.
En 1 est flêchée une cellule acidophile; en 2, une cellule basophile, assez
volumineuse. Certaines de ces cellules peuvent subir une dégranulation,
comme en 3. Seule une petite portion du cytoplasme reste colorée. En 4, les
petites cellules regroupées sont les cellules chromophobes. Plusieurs amas
de cellules chromophobes s'observent en périphérie de la coupe.
HISTOLOGIE DE L’HYPOPHYSE
2 catégories de cellules cellules folliculo-stellaires

- Les cellules chromophobes (c) cellules hormonogènes


cellules indifférenciées = réserve

Somatotrope (GH)
- Les cellules chromophiles
acidophiles (a)
Lactotrope (PRL)
Corti-opio-lipotrope
- Les cellules chromophiles (ACTH, β-lipotrophine, β-endorphine)
basophiles (b)
Thyréotrope (TSH)

Gonadotropes (FSH et
C. LH)
corticotrope C. Lactotrope
C.
somatotrope C. thyréotrope C. gonadotrope
Semaine de
développement
7ème 8ème 12ème 15-20ème
HISTOLOGIE DE L’HYPOPHYSE

- Cellules somatotropes:

. Les plus nombreuses (50%) et les plus volumineuses (14 µm) des cellules du lobe antérieur
. Plus rares dans la région médiane

- Cellules à prolactine:

. 15 à 30% des cellules du lobe antérieur


. Forme et taille variables
. Dispersées ou regroupées au voisinage du lobe postérieur

. Abondantes chez les nouveaux nés des deux sexes, elles sont moins nombreuses chez
l’homme que chez la femme
. Leur nombre augmente et leur taille au cours de la grossesse
HISTOLOGIE DE L’HYPOPHYSE
- Cellules corticotropes:
. Cellules qui expriment la pro-opio-mélanocorticotropine (POMC)
. 10% des cellules du lobe antérieur (indépendamment de l’âge et du sexe)

. Localisation dans les régions antéro-médiane et inférieure du lobe antérieur


. Peuvent se grouper en amas (différent d’une hyperplasie)

- Cellules gonadotropes:

. 10 à 20 % des cellules du lobe antérieur


. Taille variable
. Peu abondantes avant la puberté, en même quantité chez l’homme et chez la femme
avant la ménopause

. Pas de modification pendant la grossesse


- Cellules thyréotropes:
. Les moins nombreuses (2 à 5%)
. Limitées à une zone ventro-médiane du lobe antérieur
. Hypertrophie et hyperplasie après 50 ans
Lobul posterior hipofizar
săgeţi – pituicite, unele cu pigment de lipofuscină
HISTOLOGIE DE L’HYPOPHYSE
cellules folliculo-stellaires

- 1 à 6% des cellules adénohypophysaires

- Identifiables qu’en MET ou en immunocytochimie

- Expriment les protéines S-100 et GFAP (Glial fibrillary acidic protein)

- Leur nombre augmente au voisinage des lésions hypophysaires

- Caractères de cellules gliales

- 20 à 40% d’entres elles expriment le CMH II et seraient des


cellules dendritiques

. Ne paraissent essentielles à la différenciation des cellules productrices d’hormones


mais nécessaires à leur fonctionnement
HISTOLOGIE DE L’HYPOPHYSE
HISTOLOGIE DE L’HYPOPHYSE
2. Lobe intermédiaire
Cellules glandulaires
basophiles

Synthèse de l’hormone
Kystes mélanotrope
colloïdaux (α-MSH)

+ nombreux capillaires
3. Lobe tubéral
Cellules chromophobes majoritaires, riches en glycogène

Région la plusen
Organisation vascularisée
cordons dede la glande
cellules épithéliales
Hormones gonadotropes (FSH, LH) et thyréotrope (TSH)
Nombreux récepteurs à la mélatonine (épiphyse)
HISTOLOGIE DE L’HYPOPHYSE

IV. Histologie de la neurohypophyse

Noyau paraventriculaire

Noyau supra-optique Hypothalamus

Chiasma optique
Eminence médiane

Lobe tubéral Tige pituitaire

Axones et
Lobe antérieur terminaisons nerveuses
Lobe postérieur

Zone intermédiaire
HISTOLOGIE DE L’HYPOPHYSE

Lobe
postérieur
Lobe
intermédiaire

Fente
hypophysaire

Lobe antérieur
HISTOLOGIE DE L’HYPOPHYSE

- Névroglie Cellules gliales


- Pituicytes: cellules uni-, bi- ou multipolaires

- Axones et terminaisons nerveuses de fibres nerveuses amyéliniques


Transport et stockage de produits de sécrétions

Corps de Herring

Granulations
neurosécrétées Corps de Herring

granulations
Transport des

« Exocytose » et
neurosécrétion
Capillaire
HISTOLOGIE DE L’HYPOPHYSE

Hormones dites post-hypophysaires

- synthèse hypothalamique et stockage hypophysaire

Utérus
- Ocytocine Glande mammaire
Système cardio-vasculaire

- ADH (hormone anti-diurétique ou vasopressine)

Néphron
Système cardio-vasculaire
Hémostase
Stimule la sécrétion d’ACTH
HISTOLOGIE DE L’HYPOPHYSE
V. Système vasculaire hypothalamo-hypophysaire
Réseau porte artériel

Carotide interne

[d’après Trouillas J, Catala M C Girod, EMC (Elsevier SAS, Paris), 2006, 10-017-B-10]

- Drainage veineux du lobe antérieur serait assuré


par les veines hypohysaires visibles à la surface du
lobe postérieur
HISTOLOGIE DE L’HYPOPHYSE
VI. Relations neurovasculaires
Hypothalamus
Noyaux ventral, dorsal
et infundibulaire Noyaux supraoptique
et paraventriculaire

Chiasma
optique ADH
HH
Ocytocine
Tractus tubéro-hypohysaire
(axe hypothalamo-anté-hypophysaire) Tractus supra-optico-hypohysaire
(axe hypothalamo-post-hypohysaire)

Lobe antérieur Lobe postérieur

Hypophyse
(proportions non repectées sur le schéma, ne pas tenir de la représentation du système vasculaire)
HISTOLOGIE DE L’HYPOPHYSE
VII. Les hormones hypothalamiques hypophysiotropes

Hypothalamus TRH, GnRH, GHRH, CRH, PRH, MIH, Ocytocine, ADH


GHIH PIH MRH

- Hypophyse
-
Adénohypophyse TSH, FSH, GH, ACTH, β-lipotrophine, β-endorphine, PRL, MSH
LH

Neurohypophyse Ocytocine, ADH

Organes et autres
glandes endocrines Activités biologiques (sécrétions hormonales, métabolisme…)
HISTOLOGIE DE L’HYPOPHYSE
LA THYROIDE

La thyroïde est une glande endocrine lobulée, faite de follicules thyroïdiens


situés dans un stroma conjonctivo-vasculaire riche en capillaires sanguins fenêtrés.
Les follicules thyroïdiens sont des formations sphériques comprenant :
1) une paroi, constituée par un épithélium simple reposant sur une
lame basale et comportant deux types de cellules : les cellules folliculaires et les
cellules C;
2) un contenu amorphe, pâteux et jaunâtre à l’état frais : la colloïde.
Les cellules folliculaires (ou thyréocytes) sécrètent les hormones thyroïdiennes T3
(tri-iodothyronine) et T4 (tétra-iodothyronine ou thyroxine).
Leur pôle basal repose sur la lame basale du follicule, leur pôle apical présente
des microvillosités se projetant dans la colloïde, et leurs faces latérales sont réunies à
celles des cellules folliculaires adjacentes par des complexes de jonction.
Elles possèdent un noyau basal ou central, des mitochondries, un réticulum
endoplasmique granulaire et des ribosomes, un appareil de Golgi supranucléaire et de
nombreux lysosomes, phagosomes (« gouttelettes de colloïde ») et phagolysosomes,
surtout à leur pôle apical.
LA THYROIDE

I. Localisation et caractéristique
Glande thyroïde Os hyoïde
Art. thyroïdienne sup.

V. thyroïdienne Larynx
sup.
Lobe
V. thyroïdienne V. jugulaire pyramidal
moy. interne

Lobe Lobe Lobe


pyramidal droit gauche
Lobe
g
droit Lobe
auche
Isthme
Isthme
Trachée
V. thyroïdiennes inf.
HISTOLOGIE DE LA GLANDE THYROIDE
II. Embryologie
Origine entoblastique (+ neurectoblastique)

Vers 17 jours Bourgeon


1 2 Vers 19 jours 3 Vers 21 jours

Poche de
Plancher du Bochdalek
Entoblaste Canal
pharynx primitif thyréo-glosse

Vers 7ème sem.


4 Vers 23 jours 5

Fragmentation
du canal thyréoglosse
Pyramide de Lalouette
Ebauche
thyroïdienne bilobée

+ ébauches thyroidiennes latérales


HISTOLOGIE DE LA GLANDE THYROIDE
III. Analyse microscopique
1. Topographie

Organisation en « lobules »

Caspule conjonctive

Capillaire
Colloïde

Vésicules thyroïdiennes
= follicules
(taille hétérogène 0,2 à 0,9 µm)

(cellules de Weber/ilôts de Wölfer)


HISTOLOGIE DE LA GLANDE THYROIDE
HISTOLOGIE DE LA GLANDE THYROIDE

Thyréocytes = cellules
Capillaire folliculaires

Membrane
basale
Vésicule de
Colloïde résorption

Cellules claires= cellules C


= cellules parafolliculaires
Glande en
Glande au
activité
repos
HISTOLOGIE DE LA GLANDE THYROIDE
HISTOLOGIE DE LA GLANDE THYROIDE

Glande au repos Glande en hyperactivité


(sujets hypothyroïdiens par (cas de goîtres avec
exemple) hyperthyroidisme ou de
maladie de Basedow)

- follicules de grande taille - follicules de petite taille de


forme irrégulière

- colloïde éosinophile et dense - colloïde basophile

- épithélium aplati ou cubique - épithélium prismatique

-cellules avec de nombreuses


gouttelettes de colloïde

- MET: replis ++ de la membrane


plasmique basale qui entrent en
contact avec les capillaires
HISTOLOGIE DE LA GLANDE THYROIDE

IV. Produits élaborés

Triiodotyronine ou T 3
Thyréocytes Hormones iodées
Tétraiodotyronine ou
thyroxine ou T 4

+ mono- et diiodothyronine

Cellules parafolliculaires Calcitonine


HISTOLOGIE DE LA GLANDE THYROIDE

Thyréoglobuline
iodée (T3 ou T4)
Colloïde
Thyréoglobuline
I+
Péroxydase

Oxydation
des iodures Vacuole
d’autophagie
Recyclage
Lysosomes
primaires
Tyrosine
I-

Pool
d’I-

+ ATP

Acides aminés Iodures T3 , T 4


HISTOLOGIE DE LA GLANDE THYROIDE

V. Activités biologiques et facteurs contrôlant l’activité


glandulaire
Hypothalamus + Froid, stress, insuline
-
+ TRH (Thyreotropin Releasing Hormone)

Hypophyse + Lactation, oestrogènes


-
+ TSH (Thyroid Stimulating Hormone) Balance
TSH-ACTH
Thyroïde
- Catabolisme des lipides
Thyréocytes Cellules C
- Croissance osseuse et
maturation cérébrale
- Hormones sexuelles + - Régulation du métabolisme
T3, T4 Calcitonine phosphocalcique
- Production de chaleur
HISTOLOGIE DE LA GLANDE THYROIDE
VI. DYSFONCTIONNEMENTS
Hypothyroïdies (cause centrale ou périphérique) :
- production de TSH ou de TRH (pas de goître) (si atteinte primitive de la
glande thyroïde : TSH élevée)

- Maladie d’Hashimoto (ou thyroïdite) : anticorps anti-thyroglobuline

ou anti-thyropéroxydase, infiltrat lymphoïde = maladie auto-immune


- Hypothyroïdies médicamenteuses (ex: cordarone)

Syndrome d’hypométabolisme (asthénie physique et psycho-intellectuelle, somnolence, hypothermie, bradychardie)

Syndrome cutanèo-muqueux peau pâle ou jaune, cyanose des lèvres, hypo-transpiration, peau sèche, dépilation
axilaire et pubienne; voie rauque

Syndrome neuro musculaire: crampes, syndrome du canal carpien

Traitements: hormones thyroïdiennes


HISTOLOGIE DE LA GLANDE THYROIDE

Hyperthyroïdies :

-Maladie de Basedow
volume de la thyroïde (goître)
production d’hormones thyroïdiennes
- anticorps anti -récepteurs à la TSH (maladie auto-immune)

- Adénomes thyroïdiens toxiques (uniques ou multi-nodulaires)

-Hyperthyroïdies médicamenteuses (ex: cordarone)

- Myopathie atrophique thyréotoxique

- Epaississement de la peau (myxoedème du visage et pré-tibial)

- Thermophobie

- Amaigrissement sans perte d’appétit

- Troubles du rythme cardiaque et troubles digestifs

Traitement: anti-thyroïdiens de synthèse; chirurgie, iode-radioactif


HISTOLOGIE DES GLANDES PARATHYROIDES

I. Localisation et caractétistiques histologiques


- 4 Corpuscules ovoïdes adhérents à la face postérieure de la glande thyroïde
(5mm de long, 4mm de diamètre, 2mm d’épaisseur, 20 à 50 g)

- limitées par une capsule conjonctive avec fins prolongements intraglandulaires

- glande de type trabéculaire


cellules principales

- deux types de cellules épithéliales


cellules oxyphiles
HISTOLOGIE DES GLANDES PARATHYROIDES

cellules oxyphiles

cellules principales (sombres et claires+++)


adipocytes

capillaire

cellules oxyphiles

cellules principales
TC
HISTOLOGIE DES GLANDES PARATHYROIDES

II. Produits élaborés et activités


- hormone parathyroïdienne

maintient de la concentration calcique entre 8,5 et 10,5 mg/100ml

2 cibles osseuses

- les ostéocytes: mobilisation du ca++ à partir de la fraction minérale


(ostéocytose ostéocytique) = mécanisme rapide

- les ostéoclastes: ostéolyse ostéoclastique = mécanisme lent

action sur les tubes contournés distaux: réabsorption du calcium ++

influence le rythme d’absorption du calcium à partir de la lumière


intestinale (contrôle de la sécrétion de VD3 par le rein)
HISTOLOGIE DES GLANDES PARATHYROIDES
III. Dysfonctionnements

Hypoparathyroïdies : (liste non exhaustive)

- Ablation chirurgicale de la thyroïde avec ablation des parathyroïdes

- Exérèse des parathyroïdes

- Radiothérapie, infections (tuberculose, syphilis)

- Formes idiopathiques (syndrome de Di George, maladie d’Addison..)

Tétanie, altération de la personnalité, troubles visuels, peau sèche, ongles minces…

Traitement: vitamine D et calcium


HISTOLOGIE DES GLANDES PARATHYROIDES
III. Dysfonctionnements

Hyperparathyroïdies :
- Primaires : adénome parathyroïdien, hypertrophie, carcinome thyroïdien

- Secondaires: insuffisance rénale, hypocalcémie, hyperphosphorémie, métastases

Tassements vertébraux, fractures répétées, troubles digestifs et nerveux (fatigues, toubles psychiques graves),
troubles musculaires, ongles durs et épais, troubles du rythme cardiaque

Traitement chirugical
Les cortico-surrénales

Cellules glandulaires, capillaires fenêtrés et réseau


conjonctif se disposent en trois zones d’aspect différent superposées
concentriquement de la superficie vers la profondeur du cortex
surrénal:
- la zone glomérulée où les cellules se groupent en amas plus
ou moins arrondis,
- la zone fasciculée, la plus épaisse, où les cellules se
disposent en longs cordons perpendiculaires à la surface,
- la zone réticulée où les cellules forment un réseau de
cordons anastomosés.
HISTOLOGIE DES GLANDES SURRENALES

I. Localisation et caractéristiques

Gl. surrénales D. et G.

Capsule conjonctive

V. rénale G.
Corticosurrénale
V. rénale D. Rein G.
Médullosurrénale
Ao
VCI
Rein D.

G
Hile
HISTOLOGIE DES GLANDES SURRENALES
HISTOLOGIE DES GLANDES SURRENALES

II. Origine embryologique


- Corticosurrénale Mésoblaste

- Médullosurrénale Neurectoblastique

CT, 5ème sem.

Ebauche ganglionnaire
primitive

Chorde Chaîne latéro-vertébrale


Ebauche médullosurrénale
Ganglions préviscéraux
Ebauche corticosurrénale
Racine du mésentère
Crêtes génitales

Ganglions intramuraux
Intestin
HISTOLOGIE DES GLANDES SURRENALES

III. Organisation de la corticosurrénale

Capsule conjonctive
ZG
Zone glomérulée

Zone fasciculée ZF
Cortico
-surrénale

Zone réticulée
ZR
HISTOLOGIE DES GLANDES SURRENALES

1. Zone glomérulée

Vaisseau capsulaire
Capsule
Cellule
endothéliale
Glomérule
Tissu conjonctif
HISTOLOGIE DES GLANDES SURRENALES

2. Zone fasciculée

Cordons cellulaires
anastomotiques

Spongiocyte

Artérioles et capillaires fenestrés

Lipides Cellule endothéliale

+ fibres nerveuses: neurones préganglionnaires


HISTOLOGIE DES GLANDES SURRENALES

3. Zone réticulée

Cordons cellulaires
très anastomotiques
Cellule endothéliale
Artérioles et
capillaires fenestrés
HISTOLOGIE DES GLANDES SURRENALES

IV. Organisation de la médullosurrénale

Cordon cellulaire
très anastomotique
Grandes veinules et artérioles

Cellule sympathique post-ganglionnaire (?)

Cellule chromophile = cellule à adrénaline (95%)

Cellule chromophobe = cellule à noradrénaline (5%)

(% de cellules respectives non respecté sur le schéma)


HISTOLOGIE DES GLANDES SURRENALES
HISTOLOGIE DES GLANDES SURRENALES
V. Vascularisation
Capsule
Veine capsulaire
Plexus artériel capsulaire
Plexus artériel G
sous capsulaire

Artères courtes F Cortico-


Artères longues surrénale
perforantes

Plexus artériel
profond R

Plexus veineux +++

Plexus médullaire
Médullo-
artériel
surrénale
Artère
hilaire
Grande veine
HISTOLOGIE DES GLANDES SURRENALES

VI. Innervation
Racine sensitive
Corne postérieure

Corne latérale

Corne antérieure

Racine motrice
Neurones sympathiques pré-ganglionnaires

Ach
NA (20%)
Ganglion sympathique
de la capsule Ach

Fibre post-ganglionnaire

NA
Adr (80%) Capillaire sanguin
Cellule de la
corticosurrénale Cellule de la
médullosurrénale
HISTOLOGIE DES GLANDES SURRENALES

VII. Hormones élaborées

G Mineralocorticoïdes (aldostérone, …)

F Glucocorticoïdes (cortisol,…)
CS

Hormones sexogènes (DHA,,…)


R

Catécholamines (Adrénaline, Noradrénaline)


MS
HISTOLOGIE DES GLANDES SURRENALES

VIII. Relations endocrines - Hippocampe


Hypothalamus
- +
Thyroïde CRH Cortex cérébral
+
FSH/LH Hypophyse - +

Organe des sens


ACTH

Minéralocorticoïdes Aldostérone
G
+ +
Glucocorticoïdes Cortisol
F Système rénine
- angiotensine
+
+ H. sexogènes DHA
R
+
MS Catéchol. Adrénal.
Noradrénal.
HISTOLOGIE DES GLANDES SURRENALES

IX. Développement

0,8% 0,8% 10% Médullosurrénale


0,3%

Cortex
foetal
Glomérulée
C
orticosurrénale
Fasciculée
Réticulée

5ème 4 8 2 18 24 10 20 50
Sem. 7ème mois mois mois mois mois ans ans ans
Sem.
naissance
HISTOLOGIE DES GLANDES SURRENALES

IX. Dysfonctionnements des corticosurrénales


Hypocorticisme :
- maladie d’Addison
causes: le plus souvent origine auto-immune (ou tuberculose)
- autres causes: métastases, hémochromatoses
ACTH

Hypercorticisme :
- Syndromes de Cushing Hypercorticosolémie
causes primitives surrénaliennes: adénomes; corticosurrénalomes
ACTH
- Syndromes de Cushing paranéoplasiques

cas de certains cancers (bronches, thymus, pancréas)

- Hypersécrétions secondaires: « Maladie de Cushing »


ACTH : adénome hypophysaire, perte de rétro-contrôle
Les médullo-surrénales
La médullo-surrénale, située au centre de la cortico-surrénale, est faite de cordons de
grandes cellules glandulaires polyédriques, entre lesquels circulent des capillaires sanguins
fenêtrés entourés d’un fin réseau conjonctif.
Les cellules glandulaires de la médullo-surrénale sont caractérisées par la
présence dans leur cytoplasme de nombreuses petites vésicules arrondies à centre dense,
cernées par une membrane, représentant les vésicules de sécrétion de catécholamines.
Dans certaines cellules, ces vésicules contiennent de la noradrénaline, mais dans la
plupart des cellules il s’agit d’adrénaline.
Des critères histochimiques et ultrastructuraux permettent de distinguer les cellules à
adrénaline des cellules à noradrénaline.
Dans un cas comme dans l’autre les processus de synthèse, de stockage et d’excrétion
sont analogues. Trois sur quatre des enzymes de synthèse sont dans le cytoplasme ; seule la
dopamine béta-hydroxylase transformant la dopamine en noradrénaline est située au niveau
des vésicules de sécrétion.
Celles-ci comportent donc des sites enzymatiques et un compartiment de stockage de
la noradrénaline ou de l’adrénaline (selon la cellule en cause).
Les vésicules de sécrétion sont excrétées par exocytose dans les capillaires sanguins de
la médullo-surrénale.
Les médullo-surrénales
L’importance de la sécrétion et de l’excrétion des catécholamines
dépend de stimuli nerveux apportés par les axones cholinergiques des
protoneurones sympathiques qui viennent faire synapse sur la membrane des
cellules glandulaires.
Les glucocorticoïdes interviennent aussi dans cette régulation
puisqu’ils sont indispensables à l’activité de la phényl-éthanolamine-N-
méthyl-transférase permettant la méthylation de la noradrénaline en adrénaline.
L’importance de ce contrôle hormonal est bien mise en évidence par les
modalités particulières de vascularisation de la médullo-surrénale : celle-ci est
en effet irriguée par du sang qui pour sa plus grande part provient du réseau
capillaire qui a traversé la cortico-surrénale et qui vient donc de recevoir les
hormones corticosurrénaliennes.
De plus, par le biais de nombreuses cytokines, les cellules chromaffines
et les cellules stéroïdogènes de la surrénale entretiennent un intense dialogue.
L’épiphyse

Appendue à la partie postérieure du troisième ventricule,


l’épiphyse (ou glande pinéale) est faite de cellules glandulaires (ou
pinéalocytes), de cellules gliales de type astrocytaire et de
capillaires sanguins entourés d’un espace périvasculaire contenant
quelques fibres collagènes.
Les pinéalocytes synthétisent la mélatonine, visible en
microscopie électronique sous forme de vésicules de sécrétion à
centre dense, puis l’excrète dans le sang.
L’épiphyse contient des calcifications visibles in vivo sur les
imageries du crâne.
L’épiphyse
Dans l’espèce humaine, la mélatonine joue un rôle essentiel dans le contrôle des rythmes
biologiques.
La synthèse de mélatonine est en effet soumise à une régulation photique: l’obscurité
l’augmente, la lumière la diminue.
Ainsi, la production de cette « hormone de l’obscurité » suit un cycle circadien très
marqué : son pic de sécrétion est nocturne alors que dans la journée, ses taux deviennent très bas
voire nuls.
Ce rythme circadien de sécrétion de la mélatonine est généré par les noyaux
suprachiasmatiques de l’hypothalamus, véritable horloge biologique interne centrale du cerveau
des mammifères, dont la stimulation lumineuse se fait par la voie rétino-hypothalamique.
A partir des noyaux suprachiasmatiques, les messages sont transmis via les cornes latérales
de la moelle aux neurones des ganglions sympathiques cervicaux supérieurs dont les terminaisons
axonales font synapse sur les pinéalocytes ; la noradrénaline libérée par ces terminaisons axonales
agirait, par l’intermédiaire de l’AMP-cyclique, sur le degré d’activité de la 5 H.I.O.M.T. (5
hydroxy-indole-O-méthyltransférase), enzyme des pinéalocytes qui permet la synthèse de
mélatonine à partir de la sérotonine, et donc sur le taux de synthèse de la mélatonine. Au total,
la mélatonine, sécrétée pendant la nuit, renseigne l’organisme sur la position de l’alternance entre
le jour et la nuit et lui permet ainsi de se mettre en phase avec son environnement.

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