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Séisme Du Maroc
Séisme Du Maroc
Mesures et effets
• Le vendredi 8 septembre, aux alentour de 23h, un séisme
de forte magnitude sur l’échelle de Richter a touché le
Maroc.
• La secousse dont l’épicentre a été située dans la localité
montagneuse d’El Haouz, à 10 Km de profondeur, a
occasionné des répliques touchant de nombreuses autres
villes du pays. Si l’on a déploré aucun préjudice à
Casablanca, Rabat, Al Hoceima, et autres, Marrakech par
contre a également été sévèrement touchée, avec des
dégâts importants et des pertes en vie humaines.
• Les victimes de cette tragédie se compte en millier.
BILAN
dégâts
• Dans l’état actuel des choses, le bilan humain s’élève à 3 000
morts et plus du double de blessés. 50 000 habitations
auraient été détruites, certains villages étant complètement
réduits en ruines. De nombreuses routes sont inutilisables.
• Une trentaine de monuments historiques – greniers
villageois, ksours, mosquées – ont été détruits ou fortement
endommagés. C’est le cas de la mosquée de Tinmel, à Talat
N’Yaqoub, symbole de la dynastie des Almohades, qui était
en restauration. C’est le cas aussi du
grenier collectif du village d’Aït Ben Haddou, qui est à
présent partiellement en ruine.
Economie
• Les dégâts s’étendent sur un large territoire, constitué
essentiellement de zones rurales pauvres. Ils sont estimés à
l’heure actuelle à environ 10 milliards d’euros, soit 8 % du PIB du
pays. Cela peut paraître considérable, mais il faut mettre ces
chiffres en relation avec les transferts des Marocains de l’étranger,
qui s’élèvent à une somme équivalente – 11 milliards en 2022.
• Les infrastructures essentielles, notamment l’aéroport et la gare
de Marrakech, n’ont pas été impactés, et l’essentiel des activités
industrielles, qui se situent dans des régions éloignées du séisme
ont été épargnées. Grace à son développement, le
Maroc est donc en mesure de faire face à ce séisme, d’autant qu’il
s’accompagne d’une très forte solidarité publique et privée
Tourisme
• Après la période de Covid, le Maroc a connu une
nette augmentation des entrées touristiques, dans un mouvement de
rattrapage de la situation antérieure à la pandémie. Au premier semestre
2023, ces entrées ont connu une augmentation spectaculaire de 92 %, ce
qui était attendu après deux années particulièrement difficiles.
• C’est d’autant plus important que la zone frappée dans la nuit du 8 au
9 septembre, à savoir la région du Haouz et la ville de Marrakech, est la
plus touristique du pays. Si le tourisme représente 7 % du PIB marocain,
ce ratio est largement supérieur dans la région de Marrakech, qui ne
compte pas beaucoup d’industries et qui vit essentiellement grâce aux
recettes issues du tourisme. Nombre d’habitants de l’arrière-pays et de
l’Atlas vivent aussi de l’artisanat que génère le tourisme, notamment la
confection de tapis, paniers et autres
• Il est cependant probable que le séisme n’ait pas d’impact majeur
sur le tourisme. Même s’il retarde quelque peu le rattrapage en
cours, les dégâts dans la ville de Marrakech sont minimes et ont
principalement touché une partie de la médina. Les bâtiments
historiques et, notamment, le minaret de la Koutoubia ont été
épargnés.
• Certains hôtels ou riads déplorent des fissures et doivent mener des
expertises pour garantir la sécurité des bâtiments, mais très peu
seront contraints de se lancer dans des travaux de consolidation
d’envergure. Pour l’essentiel, la capacité d’accueil des infrastructures
de Marrakech est préservée et la vie est normale dans la ville. De
fait, le nombre d’annulations touristiques reste à ce jour très limité,
même si le dernier trimestre 2023 sera moins bon que prévu.
Afin de conclure cet état des lieux et passer
aux mesures
• Dans l’arrière-pays, la situation est différente. Certains
villages sont détruits et les infrastructures seront
affectées pendant une longue période. Mais il s’agit de
sites touristiques secondaires par leur fréquentation,
même si les revenus générés sont substantiels pour les
populations locales.
• Cependant, un point mérite d’être souligné. Les
conséquences pour les plus pauvres dans les zones
rurales seront d’autant plus difficiles à supporter que les
systèmes de couverture des risques sont pour l’instant
assez peu adaptés à leurs situations.
Mesures
• Initiative royale réunion du 9 septembre
• Suite à cette catastrophe naturelle, les mesures urgentes ne se sont pas fait
attendre. Dès le lendemain, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu
l’assiste, a tenu une séance de travail à l’effet d’adopter des mesures « afin de
répondre rapidement à cette catastrophe naturelle d’ampleur ».
• Parmi ces mesures, il faut noter le déploiement de l’armée, la mise en place
d’une commission interministérielle en charge de gérer la crise humanitaire
qui en découle, la prise en charge des sinistrés sur tous les aspect,
l’implication de la Fondation Mohammed V pour la solidarité, la mise en
place d’un compte spécial pour la constitution d’un fonds de secours, etc.
• A cela il faut ajouter 3 jours de deuil national et son corollaire de mise en
berne du drapeau national et report de toutes les activités prévues, l’élan de
solidarité en cours de la part des citoyens, et la distribution de kits médicaux,
alimentaires et de tentes.
Création d’un CST
• Le gouvernement à la tâche
• À l’issue de la rencontre présidée par le Roi, s’est tenu un Conseil de
Gouvernement qui a pris les décrets et ordonnances en vue de
concrétiser les hautes directives de Sa Majesté. « Le Conseil de
gouvernement a adopté, lors de cette réunion, le projet de décret relatif à
la création du compte : « Fonds spécial pour la gestion des effets du
tremblement de terre ayant touché le Royaume du Maroc » en vue de
recevoir les contributions volontaires de solidarité des citoyens et des
organismes privés et publics ».
• De plus, la suspension des cours dans les zones touchées a été actée.
Toujours dans le cadre du suivi de la situation, la première rencontre de la
Commission interministérielle se tient aujourd’hui.