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Cours de Prospection Miniere I I. - I in
Cours de Prospection Miniere I I. - I in
I. INTRODUCTION
L'importance des matières premières minérales et plus
particulièrement des minerais, que ce soit pour les pays consommateurs ou
producteurs, n'est plus à démontrer. La mise en évidence de nouveaux
gisements métalliques est ainsi devenue primordiale et a motivé la mise en
œuvre de techniques diverses: levé géologique, géophysique, géochimie,
télédétection, thermoluminescence, etc.…Mais, si ces techniques sont
importantes et si leur développement harmonieux est essentiel, un stade de
recherche s'impose: c'est celui du prospecteur de terrain dont dépend en
grande partie le succès des recherches.
La recherche minière progresse par phases qui se distinguent par
les surfaces concernées et les techniques mises en œuvre et, par conséquent,
par les moyens humains, matériels et financiers qu'elles nécessitent.
Chaque méthode de prospection doit être mise en œuvre avec un
soin extrême depuis le simple examen d'affleurements ou la moindre batée
en lit vif jusqu'au recueil de cuttings de sondages percutants, ou à
l'échantillonnage de travaux miniers.
I.1. DEFINITION
La prospection minière est l'ensemble des travaux géologiques,
géophysiques, géochimiques, géobotaniques, de photogéologie et de
télédétection dont la finalité est de:
localiser les substances utiles dans l'écorce terrestre;
préciser la position exacte, la forme et la concentration
des corps minéralisés (ore bodies) ou gisements;
estimer (évaluer) la quantité des substances utiles
extractibles que contiennent ces corps minéralisés, étant
donné que ceux–ci peuvent contenir, et c'est souvent le
cas, d'autres matières premières non extractibles.
A. Gisements magmatiques:
B. Gisements sédimentaires
C. Gisements métamorphogènes
Méthodes et Techniques:
Cartographie géologique détaillée + prospection au marteau:
étude typologique (pétrographie, sédimentologie,
structurologie, minéralogie).
Prospection géophysique au sol (ou héliporté): Radiométrie,
Magnétisme, Electro–magnétisme, Profils de résistivité et
sondages électriques, Polarisation spontanée, Polarisation
Provoquée, Mise à la masse, Gravimétrie, Sismique Réflexion
et Sismique Réfraction.
Prospection géochimique à maille régulière serrée sur sol
(surface ou tarière), roche, biogéochimie.
Prospection alluvionnaire: puits et/ou tranchées (si
recouvrement peu épais), sondages rotary ou percutants (si
recouvrement très épais).
Si possible, test de valorisation.
Pré–étude économique d'orientation. Premier regard
géostatistique.
Echelle de travail/Surface: 1/20000–1/5000; 5–50 Km2
Durée: Quelques mois
Décision:
A la fin de la prospection semi–systématique :
On évalue les réserves probables du secteur ;
On décide des cibles retenues et rejetées ;
Les cibles retenues sont mises au portefeuille et constituent
la zone intéressante à étudier d'une manière approfondie
dans la 3ème phase ;
On recherche les partenaires (joint venture).
Etude de rentabilité.
Méthode et Techniques:
Sondages diamants systématiques et/ou travaux miniers (si
possible préparatoires à l'exploitation), suivis d'un
échantillonnage et d'une estimation géostatistique.
Essais semi–industriels de traitement
Etude de faisabilité.
Echelle/Surface: 1/1000–1/200; ha–a.
Durée: Quelques mois à quelques années (2–5 ans).
Décision:
Etude de marché
Recherche du financement
Mise en exploitation ou en portefeuille
Recherche de partenaires.
Rédaction du rapport ou Fiche technique du sujet:
Pays:……………Intitulé du sujet:………………………………………….
I. Généralités:
1. Données géographiques:
Pour un indice: Coordonnées, voies d'accès, croquis de
situation
Pour une zone à prospecter: périmètre, surface, croquis de
voies d'accès et de pénétration, données climatiques
(périodes optimales de travail, possibles, impossibles)
2. Données juridiques:
Détenteurs des droits, partenaires dans l'opération, etc.
3. Historique:
Travaux antérieurs: résultats connus, éventuellement
tonnages extraits, teneurs,…
4. Données géologiques et gîtologiques:
Esquisse régionale rapide (carte schématique)
Géologie locale (environnement immédiat de l'indice, de
l'anomalie, etc.)
Description de l'indice lui–même: géométrie des zones
masse,
déterminer succinctement la roche, en retenant que sur une
roche mouillée la structure apparaît beaucoup mieux; donc
rafraîchir la paroi;
mesurer la direction et le pendage de la stratification, la
schistosité et les fractures significatives,
rechercher des minéralisations à l'œil nu et éventuellement
à la loupe (analyse macroscopique) pour mettre en évidence
le degré d'altération et les produits oxydés,… On doit se
référer entre autres aux propriétés alignées dans les trois
tableaux suivants :
Tableau 1: Types de boxworks dans la limonite
Boxwork Caractéristiques Couleur Dérivant de
Grossier, angulaire; parois minces, larges,
Cellulaire grossier Ocreux Chalcopyrite
rigides; bulles, masses
Cellulaire grossier Siliceux; parois minces, rigides, angulaires Brun clair Blende
Parois minces, petites, friables, mouchetures, Bornite,
Cellulaire fin Jaune orangé
bulles chalcopyrite
Cellulaire fin Cellules plus fortes, jaspe limonitique "ridé" Brun clair Blende
Cellules arrondies, épaisses, rigides, vides ;
Eponge cellulaire Brunâtre Blende
crépues, beaucoup de silice
Triangulaire Cellules triangulaires; épais, fragile, encroûté Ocre orangée Bornite
Triangulaire Triangulaire, incurvé Ocre orangée Bornite
En courbes Cellules longues, voisines, angulaires, rigides Chocolat Tétraédrite
Chalcosine,
Pas de boxwork; arrangement de grains de
En relief Marron covelline,
sulfure; fragile, poreux, en relief
bornite
Poix de limonite Semblable à de la poix; vernissé, pas de cellules Brun foncé Chalcopyrite
Croûtes de Minces, fragiles, feuillets lamelleux Brun foncé à
Chalcosine
limonite concentriques noir
Plans cubiques parallèles minces de jaspe
Clivages Ocre Orangé Galène
limonitique
Maille du diamant Mailles en forme de diamant Ocre Orangé Galène
Pyramidal Arrangement en marche d'escalier Ocre Orangé Galène
Foliacé Cellules lisses, minces, arrondies Tan à marron Molybdénite
B. Les tranchées:
Ce sont de travaux miniers de subsurface auxquels on recourt
lorsque la couche d'altération est peu épaisse (< 5m). Les tranchées sont
rectangulaires et atteignent la formation recherchée.
Leur creusement peut être effectué manuellement (pelles, pioches,
éventuellement marteaux perforateurs et explosifs), mais on tend de plus en
plus à utiliser des engins de terrassement. Elles permettent en les
échantillonnant de découvrir la lithostratigraphie de l'assise concernée par la
prospection ainsi que la minéralisation qu'elle contient.
Dans le cas général, les tranchées doivent être creusées
perpendiculairement à l'alignement probable des indices ou bien à
l'allongement des anomalies géochimiques.
L'échantillonnage se fait sur les parois et le fond de la tranchée par
rainurage et tranches successives selon les différentes assises géologiques
traversées.
Quand la minéralisation est marquée par des éboulis de minerai
sur une pente, la tranchée sera implantée perpendiculairement à
l'alignement des éboulis situés le plus haut de la pente. Elle débutera
quelques mètres en aval de ces éboulis et s'arrêtera en amont d'eux sur des
distances variables, dès que l'une des conditions suivantes aura été remplie:
Sommet de pente atteint,
Passage de la tranchée dans des terrains différents de celui
des éboulis minéralisés, s'il s'agit de roches minéralisées
dans leur masse et non de gangues filoniennes,
Et surtout, minéralisation en place découverte.
On devra prendre des précautions pour éviter le glissement de
terrain.
Les renseignements suivants doivent figurer dans le carnet du
prospecteur minier:
La nature de différents minerais et de la gangue, ainsi que
la manière dont les minéraux utiles sont disposés dans la
gangue (filonnets longitudinaux rubanés ou non, filonnets
transversaux, filonnets anastomosés, plages ou cristaux,
façon sélective.
La longueur à forer par passe à échantillonner est fixée à l'avance
par le géologue, selon la nature des terrains à traverser. En règle générale, la
récupération des échantillons s'effectue à chaque ajout de tige (2.40 m ou
3 m (10 pieds) le plus souvent) en des zones minéralisées.
A la fin de la passe, quand la machine s'arrête, on retire du
récupérateur la totalité de l'échantillon dans un des bacs prévus à cet effet et
on laisse décanter quelques minutes s'il y a lieu.
Selon la quantité d'échantillons recueillis, un quartage est effectué
ou non. Chaque échantillon porte les renseignements ci–après:
nom du chantier, numéro du sondage,
numéro de l'échantillon,
cotes du début et de la fin de la passe, longueur de la
passe.
E. Echantillonnage en galerie
Dans une galerie comme dans un puits en cours de creusement, le
levé géologique et éventuellement topographique, est effectué en même temps
que l'échantillonnage. Chaque front de taille, caractérisé par sa position par
rapport à l'entrée de la galerie et par la date à laquelle il est atteint, fera
l'objet d'un croquis comportant les observations géologiques et
minéralogiques principales. S'il est rainuré pour prise d'échantillons, la
position de la rainure et les longueurs échantillonnées seront notées; sinon
on mesurera des dimensions caractéristiques telles que puissance et
puissance réduite. Toutes ces indications seront reportées sur un registre
d'avancement de travaux. Les résultats des analyses des échantillons
prélevés seront reportés à leur place sur le registre.
F. Echantillonnage automatique à l'usine
A l'usine de concentration, il s'opère automatiquement un
échantillonnage en vue de connaître la qualité des produits concentrés. A cet
effet, on étudie la granulométrie et la teneur de minerai en vue de préciser le
stade de la fragmentation et les différents réactifs (déprimants,
réactivants,…) utiles pour un bon rendement.
hautes ou basses, soit en flat des vallées, et des placers cachés ou situés en
aval de gros boulders. Aussi trouve-t-on des placers lacustres, littoraux,
éoliens, glaciaires.
Parfois, après la maille carrée, on peut ajouter des puits à mi–distance entre
les lignes pour ne pas perdre les détails (données) du milieu. L'ensemble des
puits dessine un réseau en quinconce.
Le choix de la largeur de la maille dépend aussi de:
la teneur du minéral: maille petite pour l'or en paillettes,
grande maille pour les grosses pépites d'or;
du type de minéral, plus particulièrement de sa résistance à
l'usure: le transport long n'entame pas le diamant comme
l'or; ce dernier sera recherché près du gisement primaire.
Les alluvions minéralisées peuvent se présenter sous plusieurs
formes:
lentilles ou faux bedrock: les concentrations minérales de celles–
ci sont proches de celles du vrai bedrock ;
terrasses étagées ou emboîtées: un cours d'eau peut éroder ses
propres alluvions. Ces alluvions remaniées sont plus riches que
les alluvions primaires. Les terrasses sont des replats situés sur
un versant de vallée ou sur les deux, à une altitude supérieure à
celle du cours d'eau, et qui représentent le reste d'un lit ancien
dans lequel ce cours d'eau s'est enfoncé. Elles peuvent être
construites par des alluvions (terrasses alluviales) que façonnées
par l'érosion, soit du lit rocheux (terrasse rocheuse), soit d'une
terrasse antérieure (et l'on observe des terrasses emboîtées)
(Figure 6).
Molybdénite "
–
Oligiste
–
Sulfures (pyrite,
chalcopyrite,
pyrrothine, …)
–
Or
B. Minéraux formant le liséré blanc
– Blanc, gris, mat Grains, souvent fragments Les plus gros se
Quartz ou éclat gras avec restes de faces classent avec la
– cristallines catégorie suivante
Feldspath Grains, souvent clivages "
– Blanc, jaune " "
Calcite pâle, rose grains, fragments de "
– Blanc, jaune prismes hexagonaux
Béryl pale, gris
Blanc, jaune
clair, vert émeraude
C. Partie extérieure de la languette noire (sable noir)
– Violet, vert Grains Les plus gros se
Fluorine Blanc, grisâtre Prismes fins allongés confondent avec
– Gris, brun clair, rosâtre Fragments de prismes la catégorie
Andalousite Noir, vert foncé hexagonaux suivante
– Vert sale, vert noir Fragments de prismes
Apatite Vert sale, vert noir triangulaires striés Grains,
– Brun rouille clivage à 124°
Tourmaline Grains, clivage à ∼ 90°
– Grains ± sphériques
Amphiboles
–
Pyroxènes
–
Pisolithes
D. Partie intérieure de la languette noire (sable noir)
– Vert Grains souvent octaèdres Attirables à
Ceylanite Incolore, jaune clair Prismes allongés striés l'aimant
– Blanc à éclat nacré, bleu Fragments, prismes aplatis
Topaze chatoyant
– Jaune clair, gris clair Grains
Disthène Gris rosâtre Grains, fragments de
(Cyanite) Vert jaunâtre prismes
– Brun sale Fragments, prismes
Corindon orthorhombiques
–
Sphène Vert olive Grains arrondis
– Blanc, mauve, brun rouge Grains sphériques à
Epidote Noir brillant facettes nombreuses
– Noir à reflet violacé Grains lamelleux
Staurotide Noir brunâtre "
– Blanc, gris Grains octaèdriques
Olivine Gris, incolore, jaune, rouge Octaèdres à arêtes parfois
– Brun grisâtre à reflet courbes, cubes
Grenats métallique Grains, prismes
– Gris, jaunâtre quadratiques
Oligiste Brun orangé terne Fragments, prismes avec
– clivages
Ilménite Grains
– Fragments, prismes fins
Magnétite
–
Diamant
–
Zircon
–
Rutile
–
Scheelite
–
Monazite
E. Fond de la batée
– Noir Grains, fragments, prismes Intensité de la
Wolframite Noir Grains, octaèdres couleur et de
– Jaune, brun foncé, noir Grains avec parfois l'éclat constante
Chromite Brun foncé, terne clivages sous tous les
– Noir Grains avec parfois angles de
Cassitérite Rouge rosâtre à éclat clivages l'éclairage*
minerai primaire,
leur concentration.
B. Sondeuses mécanisées
C. Autres sondeuses
batées californiennes. Elles ont un sillon qui empêche le départ des grains
(Figure 7).
se terminant par du velours côtelé. Les rifles et le velours côtelé ont pour rôle
de retenir les minéraux lourds recherchés alors que les fines sont éliminées.
L'alimentation du sluice comprend donc les alluvions à laver et de l'eau.
B. Méthode détaillée
1 15.03 15.03
1 7.09 7.09
Total: 5 82.57 82.57:5 = 16.51
1 10.03 10.03
1 3.10 3.10
1 28.30 28.30
S2 1 17.80 17.80
1 12.05 12.05
0.5 11.29 5.65
Total: 5.50 76.93 76.93:5.50 = 13.99
1 10.05 10.05
S3 1 12.00 12.00
1 7.43 7.43
Total: 3 2.48:3 = 9.83
Profil
Total: 13.50 188.89 188.98:13.50 = 14
1+ 2 + 3
2. Densité
1.5 + (0.0115 x 14) = 1.66
3. Surface minéralisée du profil
Minéraux valorisables:
ilménite : (30464 x 80)/100 = 24371 t
zircon : (30464 x 9)/100 = 2742 t
monazite: (30464 x 3.25)/100 = 990 t.
les végétaux.
mécanique et chimique.
La dispersion mécanique est le fait des éléments conservés qui
peuvent se trouver dans l’échantillon et provenir de zones minéralisées
situées en amont.
La dispersion chimique résulte de l’absorption le plus souvent dans
les fractions fines de l’échantillon d’éléments en solution dans les eaux.
En prospection stratégique, le choix de la position, du prélèvement
dans les vallées est très important. On peut se contenter de prélever des
échantillons d’alluvion en lit vif (dont on analyse, en général la fraction fine),
ou dans le lit mineur (Figure 14).
Lit vif : échantillon à l’écart du courant pour éviter un échantillon
très lavé.
A. Type de prélèvement
Comme dit plus haut, les prélèvements porteront sur des
sédiments de ruisseau, des sols ou des roches.
Pour ces trois types de matériaux, on fait généralement une étude
méthodologique préalable pour déterminer la meilleure tranche
granulométrique à analyser ou pour voir s’il existe une phase porteuse
privilégiée des métaux (hydroxydes, oxydes) qui pourrait être isolée et dont
l’analyse permettrait d’obtenir des niveaux de teneurs et des contrastes
géochimiques (teneurs anomales / teneur fond) plus élevés. Cette étude peut
être faite dès le stade de la reconnaissance générale au cours de laquelle on
essaie tous les types de prélèvements.
Dans le cas d’une prospection, on prélève la plupart du temps des
sédiments de ruisseau (stream - sédiments), technique qui, à l’heure
actuelle, paraît la mieux adaptée. On peut toutefois être conduit, pour
différentes raisons, à prélever partiellement des échantillons de sols. Il
faudra alors augmenter la densité d’échantillonnage et prélever les sols en
zones basses plutôt qu’en zones de crête. Pour certains métaux,
particulièrement ceux dont les minéraux sont sous forme d’oxydes (W,Sn),
l’analyse du concentré de batée couplée avec son examen optique fournit des
résultats moins dispersés à des niveaux de teneurs plus élevés.
Toute prospection tactique est basée sur l’échantillonnage en sol,
normalement à la base de l’horizon A (figure 21). La présence d’une
altération particulière, cuirasse latéritique, ou d’un recouvrement plus ou
moins allochtone peut obliger à l’emploi de techniques spéciales de
prélèvement : par exemple prélèvement des fractions grossières du sol en
pays désertique à recouvrements éoliens possibles, prélèvement dans
l’horizon C à la tarière en cas de recouvrements allochtones caractérisés en
tranchée, puits, sondage.
B. Densité de prélèvements
La densité d’échantillonnage varie suivant l’échelle de la
prospection et suivant la taille des cibles recherchées. En prospection
stratégique, on travaille généralement à une échelle variant de 1/200.000 à
C. Analyses
C’est un poste essentiel, et le choix d’une technique plutôt qu’une
autre pourra changer totalement l’efficacité et la signification de la campagne
envisagée.
La technique utilisée doit à la fois être sensible, reproductible et
peu coûteuse.
Deux grandes stratégies se dégagent :
- adopter des méthodes simples permettant une utilisation
sur le terrain, par exemple en camion laboratoire ;
- choisir une technique plus sophistiquée, disponible dans
un laboratoire central.
Toutes deux ont leurs avantages et leurs inconvénients.
Il existe de nombreux laboratoires effectuant commercialement des
analyses de type prospection géochimique, et où l’on peut sous-traiter les
travaux de dosage. Une précaution essentielle sera néanmoins d’introduire
des étalons à teneur connue, afin de contrôler à la fois la reproductibilité et
le niveau des teneurs des analyses fournies par le laboratoire.
Au Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) en
France, l’application de techniques d’analyses multiéléments a modifié les
critères de choix ; elle est de plus en plus fréquente au stade de la
prospection stratégique.
Au stage des prospections tactiques, le problème est normalement
beaucoup mieux défini et seul un petit groupe d’éléments sera analysé,
cependant que certains éléments autres que ceux que l’on recherche
directement sont très utiles pour juger du caractère métallique ou non des
anomalies. Par exemple, Ni sera systématiquement analysé dans une
prospection tactique pour Cu ; de même As, Ag, Mo, Cd sont des indicateurs
intéressants pour la prospection Pb-Zn.
Au stade de la reconnaissance d’indices et spécialement s’il s’agit
d’étudier des auréoles primaires à partir de la géochimie en roche, des
analyses multi-éléments seront indispensables : intérêt primordial des
variations des éléments majeurs et intérêt des halos métalliques composites
permettant dans certains cas de visualiser la polarité et le niveau d’érosion
d’un gisement.
Dans le cas d’études de chapeau de fer, ce sont les éléments tels
que Sn, Bi, Sb, Ag, Mo,… qui permettent de faire un diagnostic sur la valeur
de la minéralisation primaire, il faudra même dans ce cas avoir recours à des
techniques d’analyse en infratraces pour Au, Hg,etc.
Méthodes d’analyse les plus courantes
Au BRGM deux techniques d’analyses multiéléments sont
actuellement utilisées :
• Spectrométrie d’émission à partir d’une source plasma :
12 éléments prioritaires :
Cu, Pb, Zn, Ag, W, Sb, Ba, Ni, Mn, Fe, Cr, Sn ;
Dix éléments utiles, soit en tant qu’éléments accompagnateurs soit
pour la cartographie géologique :
V, P, As, Mo, B, Be, Cd, Co, Ni, Y.
• Spectrométrie d’émission optique à lecture directe :
quantomètre, qui dose simultanément 7 éléments majeurs
et 26 éléments traces (SiO2, Al2O3, MgO, CaO, Na2O, K2O-
Mn, P, Ti, Zr, B, Sr, La, Y, Nb, Pb, Zn, Cu, Ag, Cd, As, Sb,
Bi, Li, Sn, W, Mo, Cr, Co, V, Ni).
• Fluorescence X,
• ICP-Ms.
Pour les analyses courantes mono élémentaires, la plus employée
est l’absorption atomique. Les résultats des analyses sont généralement
donnés en p.p.m. (partie par million, c'est-à-dire gramme par tonne), parfois
en p.p.b. (partie par milliard). Pour les éléments majeurs, ils sont donnés en
%.
Recommandation importante
Les différentes techniques d’analyse ayant des sensibilités
distinctes selon les métaux analysés, il est absolument impossible de
comparer des résultats provenant de techniques différentes.
Une campagne stratégique devra par conséquent être exécutée
entièrement avec la même technique analytique.
Enfin, pour s’assurer de la reproductibilité et de la précision des
B. Prospection tactique
Le nombre des données est beaucoup moins important et le
prospecteur, lui seul, peut les analyser par traitement statistique
élémentaire. Ce qui permet de déterminer les coupures entre les teneurs de
fond et les teneurs anomales.
Les paramètres de distribution sont de deux types :
Les caractéristiques de tendance centrale : qui représentent
l’ordre de grandeur des teneurs d’un élément sur l’ensemble
des échantillons. Il s’agit de :
• Moyenne arithmétique :
− 1 n
x = ∑ xi ; xi = teneur de l’échantillon i
n i =1
• Moyenne géométrique G : elle est obtenue en faisant la
moyenne des teneurs transformées en valeurs
logarithmiques
1 n
log G = ∑ log xi
n i =1
La moyenne géométrique est relativement meilleure surtout pour la
«teneur de fond » géochimique car elle diminue l’importance des valeurs
fortement anomales.
Les caractéristiques de dispersion : ont pour but d’apprécier
dans quelle mesure les diverses observations d’une série
s’écartent les unes des autres et par conséquent de la
valeur centrale adoptée.
• Intervalle de variation : c’est la différence entre les
valeurs extrêmes de la variable étudiée :
I = xmax − xmin
• Ecart type (déviation standard) : c’est un paramètre de
dispersion qui tient compte des écarts de toutes les
valeurs observées par rapport à la moyenne :
2
1 −
σ =
n
∑ xi − x
• Coefficient de variation : il est défini à l’aide du rapport
de l’écart type à la moyenne arithmétique.
σ
V = −
x
Ce coefficient permet de comparer la dispersion de deux séries ;
c’est un paramètre sans dimension qui ne tient pas compte de l’ordre de
grandeur des variables.
• Déviation géométrique (écart géométrique ε) : c’est le
nombre dont le logarithme correspond à l’écart type des
1
log ε =
n −1
∑ (log x i − log G )2
Les paramètres de distribution sont utilisés d’une manière
habituelle pour l’estimation des seuils d’anomalie (A) pour éléments étudiés,
paramètres utilisés pour l’établissement des cartes.
Ainsi par exemple, le seuil permettant d’isoler 2.5%
des valeurs les plus élevées (valeurs anomales) est calculé :
- pour une distribution normale :
−
A = x + 2σ
- pour une distribution log. normale :
A' = G ε 2
La qualité de la distribution est déterminée à partir de l’allure
générale de la courbe enveloppe obtenue sur le tracé de l’histogramme. Cela
permet de choisir les coupures représentatives.
Traitement des résultats
L’outil informatique est très important et des programmes aident à
faire des cartographies. On peut donc y recourir :
Histogramme de fréquence
La population d’échantillon peut être caractérisée par son
histogramme de fréquence, où en abscisses, sont reportées les classes des
teneurs, en ordonnées, les fréquences, exprimées en % (Figure 22).
On travaille souvent entre 9 et 19 classes, dont l’intervalle dépend
de la valeur minimale et maximale.
V.1. Introduction
La prospection géophysique consiste en la reconnaissance des
terrains à partir de la mesure de certaines caractéristiques physiques au
dessus de la surface du sol et parfois dans les forages. Elle peut servir d’outil
de recherche des gisements.
Elle peut donner des profils continus du terrain et une bonne vue
d’ensemble des sites étudiés. Car les paramètres physiques mesurés
permettent de localiser des structures présentant des contrastes (de densité,
magnétisme, conductivité) par rapport à l’encaissant.
La géophysique permet de lever un certain nombre
d’indéterminations dans le choix de l’implantation des forages et d’en réduire
le nombre en précisant les zones homogènes.
La prospection géophysique présente le gros avantage d’être non
destructive et économique.
Les principales méthodes géophysiques sont :
- les méthodes radiométriques, auxquelles on associe les
méthodes gaz fondées sur la radioactivité des minéraux,
- les méthodes gravimétriques basées sur la mesure des
anomalies de pesanteur engendrées par l’inégale
distribution de roches de densités différentes,
- Les méthodes sismiques, fondées sur la mesure des
vitesses de propagation des ondes sismiques dans le sol,
- Les méthodes magnétiques et électromagnétiques basées
sur la mesure des anomalies engendrées par l’inégale
distribution de champ magnétique des roches.
Radioactivité α
C’est elle qui a conduit à la découverte de la radioactivité en 1896
par Henri Becquerel à la suite de l’étude des causes de l’impression des
plaques photographiques à proximité des sels d’uranium.
Elle consiste en l’émission spontanée d’un noyau d’hélium animé
d’une énergie cinétique de plusieurs MeV.
A
Z X → Az−−24x' + 24He + Q(MeV )
Avec :
A nombre de masse
Z numéro atomique
Radioactivité β
C’est la plus courante des radioactivités sans changement du
nombre de masse A. Elle conduit à un gain d’une unité sur le nombre
atomique
Exemple :
−
234 234
90 Th → e + 91 Pa
Les émissions α et β peuvent s’accompagner d’un rayonnement
gamma provenant de la désexcitation du noyau. L’énergie de ces
rayonnement est caractéristique du radioélément émetteur.
α : est moins pénétrant, une feuille de papier bloque son
passage,
β : plus pénétrant que α, il faut une feuille d’Al pour
l’arrêter,
De ces rayonnements, γ est le plus pénétrant..
Il est le plus utilisé en prospection minière. N’est arrêté que par :
7-8cm de Pb, 75 cm d’eau, 30cm de roches, plusieurs centaines de m d’air.
N = N oe − λ t
Où No : nombre d’atomes à t = O
N : nombre d’atomes au temps t
λ : constante radioactive
On dit que l’équilibre radioactif est atteint dans une famille si les
proportions relatives des descendants successifs sont constantes et dans le
rapport des demi-vies. L’équilibre radioactif est très intéressant en
prospection minière.
V.2.3. Appareillages
Scintillomètres
Ils sont basés sur l’effet de fluorescence provoqué par le passage
du rayonnement radioactif dans la matière (cristal, matière plastique,…).
Ainsi un rayonnement gamma qui bombarde un cristal de NaI(Tl) provoque
l’émission d’un photon lumineux qui est converti par une cellule
photoélectrique en émission électrique et mesurée en une unité arbitraire :
coups par seconde (cps). La lumière émise est fonction de l’intensité de
bombardement. Elle est donc liée au radioélément, émetteur gamma. On
obtient un spectre dont les raies caractéristiques se situent à 1,47, 1,76 et
2,67 MeV, correspondant respectivement au K, U et Th.
Pour des mesures très précises, on étalonne l’appareil sur une
dalle dopée à U,Th, K avec des teneurs bien connues en ces éléments et l’on
peut connaître le nombre de coups y afférents. Sur le terrain, on fait des
mesures que l’on corrige en soustrayant le nombre de coups dus au bruit de
fond.
D’autres détecteurs plus chers sont vendus sur le marché. Le
tableau suivant compare leur robustesse et leur rendement par rapport au
NaI dopé au thallium.
Chambre d’ionisation
Elle est basée sur la conduction électrique des gaz irradiés. Plus le
gaz est irradié par une source radioactive, plus il est ionisé et par
conséquent très conducteur.
Détecteurs solides de traces nucléaires ou films autoradio
graphiques α
On peut utiliser de nombreux matériaux (nitrate de cellulose,
polycarbonate,..). Les particules α laissent dans ces matériaux des dégâts ou
impacts qui sont agrandis par une attaque à la soude. On les compte au
microscope et on identifie leurs minéraux support par l’observation au
microscope en lumière transmise ou en lumière réfléchie.
Parmi ces détecteurs on cite :
le film Kodak LR 115
le film CR – 39.
Prospection
Essentiellement les gisements d’uranium :
Minéraux : Oxydes (uraninite, pechblende, thorite)
Phosphate : autunite
Les minéraux associés à l’U ; cas du Katanga/ Cu-Co-Ni
N.B. : On doit retenir pendant la prospection radiométrique que
toute roche est radioactive. Cela contribue donc au bruit de fond (BF).
L’anomalie radiométrique qui nous intéresse ressort deux à plusieurs fois le
BF. La figure 27 suivante montre l’ordinogramme des mesures en
spectrométrie gamma de laboratoire.
NaI
IMPRIMANTE DETECTEUR
RACK DE
SORTIE
TUBE
CASSETTE
P.M. PHOTOMULTI
MAGNETIQUE
PLICATEUR
HAUTE Préampli
TENSION photomultipl
ANALYSEUR 400
CANAUX
V
R=
I
Cependant, en prospection électrique la notion de résistance n’a
pas vraiment de signification puisque si on prend deux échantillons de
longueur différence du même matériau, ils n’auront pas la même résistance,
tandis que deux échantillons de matériaux différents peuvent présenter la
même valeur. Puisque la résistance dépend de la géométrie du corps, on
doit se baser sur une propriété qui, tout en caractérisant la facilité à laisser
passer le courant, est indépendante de la géométrie de l’échantillon choisi.
L
R= p
A
Pour un prisme rectangulaire de longueur L et de section A (figure
28), l’inverse de la résistivité est appelé la conductivité électrique (σ = 1/ρ) et
ses unités des mho/m ou siemens/m.
On calcule
6V
E= = 30 V / m
0. 2 m
4,1 ×10−6 A
J = = 5,8 ×10− 3 A m 2
π 0,00152 m 2
E 30 V m2
ρ= = = 5172 Ωm
J 5,8 × 10− 3 m A
1
ρs = ρe
n2
• ρs : résistivité du sol saturé en ohm-m,
• n : porosité,
• ρe : résistivité de l’eau de formation en ohm-m.
1
ρ Sr = ρe
n Sr 2
2
1
ρ= ρ arg ile
n2
Les variations de résistivité pour un minéral particulier sont
énormes, et peuvent dépendre des impuretés et des cristaux en général,
dans les roches ignées, la résistivité apparente est élevée. Si la roche est
saine, peu fracturée, pas poreuse, peu de fluide y circule et elle sera très
résistante. Les fractures diminuent la résistivité.
ρa = I F ρw = a ρw Φ − m S − n
Où ρw est la résistivité de l’eau contenue dans les pores, F est le
facteur de formation et est égal à k-m et I est l’index de résistivité et vaut
Sn. Le terme n vaut approximativement 2. On retrouve au tableau 8 les
valeurs de a et m à utiliser pour différents types de roche. La résistivité de
l’eau fraîche est d’environ 20 Ωm, alors que celle de l’eau de mer est 0,5 Ωm.
Roche détritique faiblement cimentée, présentant une porosité entre 0.88 1.3725 et 45%
Roche sédimentaire modérément cimentée, présentant une porosité 0.62 1.72 entre 18 et 35%
Roche sédimentaire bien cimentée, présentant une porosité entre 5 0.62 1.95 et 25%
1 a
ρa = 20 = 96 Ω m
1 0,31, 3
Si la formation est saturée d’eau de mer à 0,5 Ωm, alors ρa vaut 2,4 Ωm. Si le
sable est sec, ρa vaut environ ρ 103 – 104 Ωm.
4. Exception : le graphite
On a un quadripole ABMN
A et B peuvent être séparés de 1 à 2 Km. Puis on injecte dans le sol
un courant continu à intensité constante dans A et B. On garde M et N à
une distance constante et placés perpendiculairement à AB. Car AB est
parallèle à la formation à étudier et MN perpendiculaire.
On mesure la ddp (différence des potentiels) entre M et N.
Les résistivités apparentes peuvent être rapportées sur une carte,
on trace les courbes d’égales résistivités (figure 29). Les profils sont corrélés.
∆V
ρ= 2π a
I
Dispositif SCHLUMBERGER
∆V L2 − l 2
L’équation appliquée est : ρ= 2π
I 4l
Deux électrodes à la surface
Iρ
V1 = ,
2 π r1
Et le potentiel au point P1 dû à l’électrode C2 est
Iρ
V2 = ,
2 π r2
Puisque le courant qui sort par une électrode est égal au courant
qui entre par l’autre électrode, on peut écrire que I1 = - I2. Le voltage total à
P1 est
Iρ 1 1
V1 + V 2 = − .
2π r1 r2
∆V = {(V1 + V2 ) − (V3 + V4 )} ,
Ou encore
Iρ 1 1 1 1
∆V = − − − .
2π r1 r2 r3 r4
B. Sondages électriques
Après le profil électrique, on peut choisir certains points de mesure
pour explorer d’avantage en profondeur. Le sondage électrique est donc une
exploration verticale du sous sol, au droit du point de mesure, le centre du
dispositif.
Au cours du sondage, le centre du dispositif de mesure reste fixe
tandis que l’écartement des électrodes A et B croit progressivement. Plus
AB est grand plus le courant passe plus profondément.
On peut obtenir des cas suivants :
a)
b)
On obtient (figure 31) : quatre types de courbe de sondage pour des terrains à
trois couches
Principe
Jusqu’ici on a supposé que lorsqu’on injectait un courant dans le
sol, le potentiel mesuré en surface était obtenu instantanément et que, d’une
façon similaire, lorsque le courant est coupé, le potentiel tombe
instantanément à zéro. Dans la pratique, il existe un délai entre le temps où
le voltage atteint son maximum et aussi pour qu’il tombe à zéro. Ces délais
tombent dans deux catégories : instrumentale et effet du sol. En général, les
délais instrumentaux sont très faibles. Cependant, le délai du sous-sol, lui,
est souvent significatif. Il varie de place en place et le temps de délai et la
forme de la courbe de décharge constituent des paramètres utiles pour
l’investigation du sol.
Au cours de cette méthode, on utilise une source de champ
variable.
Cette méthode est spécialement utilisée pour la recherche des
minéralisations sulfurées disséminées dans une gangue isolante.
On injecte le courant pendant une fraction de seconde, puis on
coupe ; pendant l’envoi du courant, des grains de minerai se polarisent
progressivement et des dipôles qui se forment s’opposent au passage du
courant, tandis qu’après coupure, ils se déchargent, ce qui crée un champ
transitoire observable en surface. Les minéraux conducteurs seront ainsi
mis en évidence grâce au courant restitué.
Origine et propriétés de la Polarisation Provoquée
Le passage d’un courant électrique dans un sol s’accompagne de
processus électroniques dont le caractère et l’intensité dépendent
directement des propriétés chimiques et physiques du sol.
3. le graphite ;
Principe
Par polarisation spontanée, on entend deux choses. D’abord on
peut parler du phénomène physique comme tel, à savoir la génération de
potentiels électriques dans les sols sans influence humaine. On utilise
également cette expression pour désigner la méthode de prospection basée
sur la mesure du phénomène. La polarisation spontanée est causée par
l’activité électrochimique ou mécanique, soient (1) altération des sulfures ;
(2) variation de la composition des roches aux contacts géologiques ; (3)
activité bioélectrique du matériel organique ; (4) corrosion ; et (5) gradients
thermiques et pression dans les fluides souterrains.
On n’injecte pas le courant, on mesure plutôt le courant naturel.
Le corps minéralisé (amas sulfureux, graphites) agit à cause de sa
situation par rapport au niveau hydrostatique, comme une pile avec un pôle
positif et un pôle négatif (figure 33). Ce corps est soumis à des réactions
chimiques.
∆ Pε ρ
E k = − φ (mV)
4π η
Potentiel de diffusion
C (mV)
E d = − 11 , 6 log 1
C2
C
E s = − 59 ,1 log 1 (mV) (2.3)
C2
Le potentiel de minéralisation
Désavantages de la méthode
On note les désavantages ci-après :
Conclusion
La P.S. joue un rôle mineur en exploration (difficulté
d’interprétation et rayon d’investigation limité). Par contre, elle est rapide,
économique, et peut être utilisée en association avec une autre méthode.
Résistivité en forage
Pour les levés dits de type conventionnel, on dénombre quatre
configurations de mesure :
1. P.S. ;
Applications
En prospection pétrolière, les multiples mesures faites en forage
permettent de bien caractériser les réservoirs. Par méthodes combinées, on
peut évaluer la porosité, la perméabilité, le contenu en hydrocarbures et la
géométrie des structures. Ceci se fait à partir des mesures de la résistivité,
de densité (diagraphie nucléaire par méthode gamma-gamma), de la P.S., de
la radioactivité naturelle, de la température et de la pression.
1. conducteurs superficiels
Topographie (relief).
Graphite
Sulfures massifs
Magnétite massive
Péridotite serpentinisée
Réservoirs métalliques
Pipe-lines
Voies ferrées
induit dans les corps conducteurs des courants de Foucault, qui sont
déphasés par rapport au champ primaire et se distribuent selon la géométrie
des conducteurs. Ces courants induits créent un champ secondaire. Le
courant résultant (combinaison des champs primaire et secondaire) est
déformé au voisinage des conducteurs : ce sont ces déformations qui sont
mesurées à la surface du sol et qui renseignent sur la présence des
conducteurs souterrains (couches, amas, filons, failles).
Les méthodes EOM nécessitent donc un émetteur (qui créera le
champ primaire) et un récepteur (qui permettra de mesurer certains
paramètres du champ résultant).
L’une des méthodes très utilisées est la VLF (Very Low Frequency)
qui recourt aux ondes EOM émises par des stations radios militaires qui
veulent envoyer des messages aux sous-marins ne désirant pas faire surface.
Pour pouvoir pénétrer dans la mer, ces ondes doivent avoir une fréquence
radio très faible 15-25Khz.
D’où la profondeur d’investigation ≤ 40m (inconvénient)
Néanmoins, les avantages sont:
De ne pas s’occuper de l’émetteur (gain en temps et en
personnel)
L’utilisation d’un émetteur lointain : donc pas d’effet source,
ce qui facilite l’interprétation des mesures.
B. Stations émettrices :
• FUO : 15,1 KHz : à Bordeaux (France),
• GBR : 16KHz : à Rugby (Grande-Bretagne),
• NAA : 17,8 KHz : à Cutler (USA).
C. Appareillage et fonctionnement :
Les appareils sont constitués de :
l’antenne : une partie horizontale (mesure de la composante
électrique) et une verticale (composante magnétique) en
ferrite entourée de spires,
Le système analogique de traitement des signaux,
Un inclinomètre qui permet de corriger la position de
Figure 36 : Utilisation des courbes dérivées pour la mise en évidence des filons
B. Exploration directe
m . m'
F en dynes = f
r2
F est la force d’attraction réciproque de deux masses ponctuelles m
et m’ distants de r.
f est la constante de gravitation universelle et vaut 6,67. 10-8
Cm2/g s2.
Un corps initialement au repos qui fait une chute libre sur la terre
tombe à une vitesse moyenne de 980 Cm/s dans la direction verticale. Ce
corps connaît une accélération qui est exprimée en gal (1Cm/s2). Compte
tenu des valeurs observées en géophysique, l’unité de mesure la plus
couramment utilisée est de 10-3gal (milligal)
L’accélération terrestre moyenne est de 980 gals
Equateur : 978 gals
Pôle : 983 gals, suite à l’aplatissement.
r1 = (x 2 − x 1 ) + ( y 2 − y 1 ) + (z 2 − z 1 )
2 2 2
−8 2 2
G = 6 , 67 X 10 dyne cm / g CGS
− 11 2 2
= 6 , 67 X 10 Nm / kg SI
F =m a
L’accélération d’une masse m à la surface du sol s’exprime donc
par :
→ → →
GM T
a = −
R T2 r = g
Où MT est la masse de la terre (5,977 X 1024kg) et RT le rayon
moyen de la terre (6370 Km). g est dite « accélération de la gravité » et vaut
en moyenne 9,81 m/S2.
En l’honneur de Galilée, on a nommé l’unité d’accélération
gravitationnelle de gal avec :
2 −2
1 gal = 1 cm / S = 10 m / s2
−3 −5
1 mgal = 10 gal = 10 m / s2
[
g th (ϕ ) = 9,7803 1 + 5,2789 X 10 −3 sin 2 ϕ + 23,462 X 10 −6 sin 4 ϕ ]
C. Densité des roches
Les tableaux 11-14 ci-dessous donnent un ordre de grandeur
des densités pour les roches magmatiques, sédimentaires et
métamorphiques. Les tableaux 15-16 traitent des densités moyennes des
minéraux. On y note une grande hétérogénéité des valeurs.
Roches ignées
V2 − V1
TD =
T2 − T1
Lorsque la dérive est positive, c’est que les mesures ont été
surestimées, il faut donc les diminuer. La correction est faite en supposant
que la dérive est linéaire dans le temps. La correction de dérive sera
négative. Inversement, dans le cas où la dérive est négative, les mesures sont
sous-estimées et la correction devra être positive.
Ainsi toute valeur V prise au temps T (où T1 ≤T≤T2) est corrigée
par la formule suivante :
v −V
vcor = Vlu − 2 1 X (T − T1 )
T2 − T1
Station Lecture Temps
1 1032,1 12h15
2 12h20
3 12h25
4 12h31
5 12h35
6 12h39
1 1031,0 13h05
[ ]
g th (ϕ ) = 978,03 1 + 5,2789 X 10 −3 sin 2 ϕ + 23,462 X 10 −6 sin 4 ϕ gals
Où gth(φ) est la valeur du champ au point de latitude géocentrique
φ. La correction ∆L pour un déplacement dl suivant un méridien est donc :
dg th
∆L = ⋅ dl
dl
Avec
dl = R(ϕ ) dϕ ≈ Re dϕ
Où Re est le rayon équatorial de la terre (6378 km).
Finalement,
C. Correction d’altitude
Puisque
Gm
gr =
r2
Gm Gm
gh = =
(r + h )2 h h
2
r 1 + 2 +
2
r r
2h
Gm 1 −
gh = r
= gr − 2
h gr
2
r r
Et donc
h gr
gh − gr = − 2
r
D. Correction de plateau
La correction de plateau tient compte de la masse comprise entre le
référentiel et la station de mesure. Pour une tranche de hauteur h,
l’attraction est donnée par :
∆ p = 2π G ρB h
E. Anomalies Bouguer
L’anomalie de Bouguer est :
5- Correction de terrain ∆T
où
et
∆g B = g observée ± ∆g − g ref
Plus la source est profonde, plus l’anomalie est évasée (voir figure
ci-dessous).
B. Appareillage
Actuellement avec le progrès en matière d’appareillage, les
variomètres à aimant, tels la balance de schmidt, sont supplantés par les
magnétomètres électromagnétiques (« vanne de flux ») et surtout à résonance
C. Applications in situ
Le champ magnétique, comme le champ gravimétrique, n’est pas
constant. Il connaît des variations séculaires, saisonnières et journalières
(diurnes surtout). Seules les variations journalières intéressent le
prospecteur. Elles sont éliminées en utilisant deux appareils, dont l’un fixe
et l’autre mobile.
La station fixe détermine les variations journalières du champ
magnétique tandis que la station mobile fait la campagne de prospection.
Loi de Descartes
Sin i V 1 = Sin r V 2
V2
Sin i = Sin r
V1
On considère souvent que les différentes couches du sous-sol sont
homogènes et isotropes.
- Le dispositif sismique, constitué par les points
- trajet direct :
EG 1 X
t = =
V1 V1
- trajet réfléchi :
2 EF X 2 X2
t = = avec 2 EF = + e2
V1 V1 4
X 2
2
4 + e 2
2 2
Soit t 2
=
4 EF
= 4 = X + 4 e
V 12 V 1
2
V 12
- trajet réfracté :
X 2 e Cos i
t = 2
+
V1 V1
Le tableau 18 aligne un ordre de grandeur de la vitesse des ondes
sismiques dans quelques roches cohérentes.
- séismotectonique ;
∆L ∆V
ou
l V
A l’intérieur des limites d’élasticité, la contrainte est
proportionnelle à la déformation (loi de Hooke).
Quelques définitions
Avec F/A=P
P P
µ= =
∆l / l φ
∆W
déformation transversale
σ = = W
déformation longitudinale ∆l
l
Eσ
λ=
(1 + σ )(1 − 2σ )
Les constantes élastiques sont indépendantes deux par deux.
E
K=
3(1 − 2σ )
E
µ=
2(1 + σ )
9 Kµ
E=
3K + µ
3K − 2 µ
σ=
6 K + 2µ
E (1 − σ )
vp =
σ (1 − 2 σ )(1 + σ )
Ondes de cisaillement (S)
E
vS =
ρ 2 (1 + σ )
Ondes de Rayleigh
Ondes de Love
En général, ce sont les seules dont on tient compte dans les calculs
et les interprétations.
sin i V
= 1
sin r V2
Lorsque l’angle d’incidence dépasse une valeur critique, l’onde est
doublement réfractée. Une onde ayant un parcours plus profond et une
vitesse plus grande peut, après une double réfraction, atteindre un point de
la surface du sol plus rapidement que l’onde qui s’est transmise en surface.
Le diagramme que l’on obtient est une ligne brisée dont le premier
segment de droite passe évidemment par l’origine. Le calcul montre que les
coefficients angulaires des différentes droites sont inversement
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. Charlet, J.M., 2001 cours de Géologie nucléaire
Ed. Faculté Polytechnique de Mons ;