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0.- INTRODUCTION
1.- Généralités
2.- La dérivation
a.- La formation populaire
b.-La formation savante
3.- La composition
5.- L’abréviation
6.- La polysémie
IV.- CONCLUSION
V.- BIBLIOGRAPHIE
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THÈME 12:
LE LEXIQUE FRANÇAIS: STRUCTURE ET FORMATION DES MOTS. LES
EMPRUNTS
0.- INTRODUCTION
« La langue française n’est pas fixée et ne se fixera point. Une langue ne se fixe
pas. Les langues sont comme la mer, elles oscillent sans cesse. » Victor Hugo Préface
de Cromwell.
Cette phrase de l’illustre écrivain résume bien ce qu’est une langue et en particulier
la langue de Molière. En effet, cette dernière est en perpétuelle évolution. Des mots
apparaissent et « disparaissent » tout du moins dans l’usage. De toutes origines, de
toutes les époques, les mots du français ont enrichi notre patrimoine linguistique.
Dès lors, dans ce thème, nous allons parler du lexique français. D’abord, nous
verrons la structure et les catégories des mots du français. Puis nous parlerons de leur
origine : des fonds (latin, gaulois, germanique) et des emprunts ou apports d’autres
langues (latin. Grec, etc.) Finalement nous étudierons des mécanismes de formation des
mots du français : la dérivation, la composition, les onomatopées et l’abréviation.
Ajoutons enfin, que ce thème entre parfaitement en accord avec les nouvelles lois en
vigueur de la LOE qui en particulier insistent dans le Décret Royal 1631/2006, du 29
décembre, par lequel s’établissent les enseignements minimums correspondants à
l’Education Secondaire Obligatoire sur les compétences de base du nouveau Curriculum
sur le développement de la compétence linguistique à la fin de l'éducation obligatoire
et implique la maîtrise de la langue orale et écrite dans de multiples contextes, et
l'utilisation fonctionnelle, au moins, d'une langue étrangère.
Une syllabe est un son ou groupe de sons qu’on prononce par une seule
émission de voix ; c’est une voyelle simple ou une diphtongue, combinée avec des
consonnes. Les syllabes sont aussi des unités non significatives qui constituent les
morphèmes.
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La syllabe est une suite de phonèmes dont l’un est nécessairement une
voyelle.
Les mots sont appelés monosyllabes (une syllabe) dissyllabes (deux syllabes)
trissyllabes (trois syllabes) ou polysyllabes (plus de trois).
Le fonds latin : Après la conquête de la Gaule, au 1er siècle avant Jésus-Christ, le latin
devint la langue de l'administration, de l'église, du droit et de l'armée.
Vers le Vè siècle, les idiomes gaulois ont été supplantés par le latin populaire (le latin
des soldats, des colons, des marchands), hellénisé et argotique, qui s’est peu à peu
transformé en langue romane, selon des lois de la phonétique, dont la principale est la
persistance de la syllabe tonique : Ex bastonem aboutit à bâton.
A côté du latin classique naquit ainsi une langue parlée: si l'on prend les 1000 mots les
plus fréquents en français d'aujourd'hui, 50% des mots proviennent directement de ce
latin parlé en Gaule.
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Le fonds gaulois : c'est-à-dire les peuplades celtes qui occupèrent progressivement la
France. La plupart des mots qu'ils nous ont légués sont des termes concrets de la vie
rurale: chêne, bouleau, tonneau, sillon, char et charrue (qui furent adoptés par les
Romains); nombre d'entre eux survivent aussi dans des noms propres de lieux: Avallon
(aballo, "pomme"), Bièvres (beber, "castor"), etc.
L’ancienne numération vicésimale venait des gaulois : quatre-vingt, douze-vingts etc.
Le fonds germanique : apporté par les Francs, les Wisigoths, les Burgondes, etc., avec
des mots qui se sont mêlés aux mots du latin parlé. Ils tiennent dans la langue française
une bien plus grande place que les mots gaulois; ce sont surtout des termes de guerre,
de chasse, judiciaires : banc, bannière, blé etc.
Ce stock de mots gaulois, latins (du latin parlé) et germaniques, c'est en quelque sorte le
français au berceau. Il a grandi, il s'est enrichi. Et tout d'abord en se réapprovisionnant
au grand réservoir du latin classique. Les mots qui lui ont été ainsi repris sont des
emprunts.
Quant au Grec, il faut dire qu’avant le XVIe, le grec n’a donné des mots au
français que de manière indirecte, par l’intermédiaire du latin. Mais à partir du XVIe on
puisera directement dans le grec. On en tirera des mots: “anagramme, athée,
enthousiasme”; plus tard, “dynamique, graphique, hippique”. Mais surtout le grec a
fourni des éléments de composition, qui jouent un rôle considérable dans le lexique
moderne des sciences et des techniques.
L’Italien:
Dès le Moyen Âge, le français a emprunté à l’italien des mots concernant les
finances et le commerce (banque, crédit, faillite, bilan), la diplomatie (ambassade), la
guerre (attaquer, brigade, canon, colonel, soldat, etc.).
Mais c’est au XVIe que l’italien a eu la plus forte influence, dans les domaines
déjà signalés, mais aussi pour tout ce qui concerne la façon de vivre, de l’art (façade,
balcon, pittoresque), et puis au XVIIIe étant donné le succès de la musique italienne
(ténor, sérénade, concerto). De l’Italie contemporaine nous tenons, hélas “ fascisme,
fasciste”.
L’Espagnol:
Les mercenaires espagnols traversant la France pendant le XVI et XVIIes, au
hasard des guerres, nous ont laissé des termes militaires (guérilla, camarade, mirador,).
Puis la mode a naturalisé la mantille, le cigare, le tango, le boléro...”. Les produits
importés des colonies espagnoles à partir du XVe: des fruits (tomate, ananas), des
produits (tabac, cacao), des objets (canot, hamac), etc.
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Le lexique français doit aussi à l’arabe: orange, safran, guitare, calife, chiffre,
zéro,... qui ont été empruntés à l’arabe dès l’époque médiévale, à la faveur des
croisades.
Dans le dernier tiers du XIXe, le succès des romans russes traduits en français (Tolstoï,
Dostoïevski) populairement un certain nombre de termes d’origine russe: “mammouth,
vodka, cosaque, steppe...)
D’un autre côté on a emprunté aux dialectes et aux patois des termes qui,
généralement, désignent les réalités régionales, mais aussi des termes qui sont devenus
génériques pour des objets d’emploi national (bijou, du breton, chalet, mot de la Suisse
romande...).
1.- Généralités
La langue française a subi, dès ses origines, et continue, en tant qu’organisme
vivant à subir des variations : elle est en perpétuel devenir. Elle a perdu au cours des
siècles un grand nombre de mots ; en compensation, avec une intensité de vie plus ou
moins grande selon les périodes, elle a constamment enrichi son vocabulaire non
seulement par les emprunts faits aux langues étrangères ou aux dialectes gallo-romains,
amis encore et surtout, par la création de termes nouveaux.
Cette création s’est opérée selon deux procédés principaux : la dérivation et la
composition. On peut y ajouter la formation par onomatopées et l’abréviation mais dans
une moindre mesure.
Même si certains mot sont des emprunts à d’autres langues, il existe des faux
emprunts, mots artificiellement formés sur le modèle de mots étrangers : footing, sport
pédestre tiré de l’anglais foot = pied, tiré sur le modèle de roquing, sport nautique).
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Certains mots sont calqués directement. Exemple : gratte-ciel de l’anglo-
américain sky-scraper.
On appelle archaïsme un mot tombé en désuétude, exemple : moult (beaucoup).
Le néologisme, au contraire est un mot nouvellement crée ou déjà en usage, mais
employé dans un sens nouveau. Exemple : couvrir (des kilomètres).
2.- La dérivation
Elle consiste à former des mots en ajoutant à une base des préfixes et des suffixes.
Le préfixe se place avant le mot de base. Il change la signification du mot.
Principaux préfixes :
Exemples : a-, an- (négation) ex : apolitique, analphabète
co-, col-, com-, con-, cor- (avec) cohabiter, collaborer
dé-(séparation) défaire, déranger
é-, ex- (hors de) exporter
in-, im- (dans) importer
pré-(avant) prévoir, préhistoire
re- (répétition) refaire, reprendre
- Dérivation impropre. Elle peut, sans rien changer à l’apparence externe des mots,
leur attribuer des fonctions nouvelles, elle les fait passer d’une catégorie grammaticale à
une autre. Elle résulte de l’évolution de la signification des mots ou de la sémantique.
Exemple : le parler
- Dérivation propre. Elle peut créer des mots nouveaux par l’addition de certaines
terminaisons spéciales appelées suffixes, qui modifient la signification du radical. Le
radical est, dans un mot, l’élément essentiel, celui qui exprime fondamentalement le
sens du mot ; on peut le reconnaître en dégageant, dans les divers mots de la famille à
laquelle appartient le mot considéré, l’élément commun à tous ces mots : dans
détourner, le radical est tour (contour, détour, entourer, etc.)
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b.-La formation savante
- Dérivation latine. Les suffixes latins employés par la formation savante ont produit,
par dérivation nominale, des noms et des adjectifs ; par dérivation verbale, ils ont fourni
des verbes
Par exemple, les noms en ACÉ sont souvent des termes botaniques : rosacée…et
les verbes en ISER viennent aussi bien des noms et d’adjectifs français que de radicaux
latins : dramatiser…
- Dérivation grecque. Voici les principaux suffixes grecs que la formation savante veut
utiliser pour former des nouveaux mots. Ils sont souvent scientifiques :
-ique, anatomique/ -ie, agronomie/ -ite, conjonctivite / -ose, névrose
3.- La composition
On peut distinguer les composés proprement dits, où l’on reconnaît au moins deux
mots pouvant fonctionner de manière autonome, dans un énoncé français, comme mots
simples ou dérivés et recomposés, qui comportent au moins un radical privé de toute
possibilité d’autonomie dans un énoncé français.
NOM :
Nom + nom : wagon-restaurant, timbre-poste, chou-fleur
Nom + adjectif : cerf-volant, coffre-fort, chevalier-servant, blé-dur
Adjectif + nom : rouge-gorge, demi-heure, petit-fils
Verbe + nom : portemanteau, chauffe-eau
Verbe + préposition + nom : tire-au-flanc, boute-en-train
Verbe + verbe : savoir-faire, va-et-vient, pousse-pousse
ADJECTIFS :
Adjectif + adjectif : sourd-muet, ivre mort
Adjectif + nom : bon marché, dernier cri
Préposition + adjectif : contre-révolutionnaire, avant-dernier
VERBE :
Verbe + nom : avoir peur, prendre feu
Verbe + adjectif : avoir chaud, faire fort
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- Ce sot des groupes de mots qui se trouvent en concurrence avec des mots simples et
ont souvent une valeur emphatique par rapport à ceux-ci.
- Ils constituent un énoncé figé qui a valeur discursive de vérité édictée par le
consensus populaire. Ce sont les maximes (pauvreté n’est pas vice), proverbes et
dictons.
5.- L’abréviation
Les langues sont régies par un principe fondamental qui est celui de l’économie :
communiquer de la meilleure façon possible en employant un minimum d’éléments.
L’abréviation permet la création de mots nouveaux et, souvent, introduit la marque
d’une identité sociale. Dire «j’ai eu le bac», «je vais à la fac», c’est mettre en opposition
des mots tels que bac et baccalauréat, fac et faculté, et en même temps montrer son
appartenance au groupe social qui vit dans le milieu estudiantin. Certains des mots qui
ont fait l’objet d’une abréviation et, qui, à l’origine, marquait une appartenance sociale,
ont fini par se substituer aux mots entiers, perdant ainsi leur fonction d’identité sociale :
métro (métropolitain), stylo (stylographe).
On peut diviser l’abréviation en trois groupes : l’ellipse, la troncation, les sigles :
L’ellipse : elle consiste à ne retenir qu’un mot, qui vaudra pour la séquence, et
de préférence le mot qui ne peut fonctionner par ailleurs de façon autonome.
C’est ainsi que l’on dira un bourgogne au lieu d’un vin de Bourgogne.
Les sigles : ils sont formés à partir des lettres ou syllabes initiales des mots
qui composent une séquence figée. Mais ce procédé ne s’applique qu’à des
séquences qui servent à dénommer officiellement des organisations politiques
et syndicales : ONU, UNESCO, OTAN, etc. ; des pays : USA, URSS, etc. Ce
procédé peut être utilisé dans d’autres circonstances, pour dénommer des
catégories de gens : les BCBG (Bon Chic bon Genre). Parfois certains objets
sont dénommés par un sigle : BD (Bande Dessinée).
6.- La polysémie
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La polysémie est le fait, pour un seul signifiant, d'avoir plusieurs signifiés.
Exemple:
Enfin nous pouvons parler aussi du sens figuré qui est le sens qu'un mot peut prendre
en plus de son sens propre (celui que donne le dictionnaire). C'est un cas particulier de
la polysémie d'un mot. A partir du sens propre ou sens premier du mot, d'autres se
dégagent Exemple: Une terre fertile (où la végétation pousse bien): sens propre. Une
imagination fertile (riche, inventive): sens figuré. (Il participe à la richesse de la langue)
IV.- CONCLUSION
Nous venons de constater à quel point une langue peut être riche, étant donné les
multiples possibilités de formation de mots, les différentes origines et les structures
diverses. Il va de soi que la langue française est un exemple assez clair de cette richesse.
Mais, d’un autre côté, il faudrait signaler que tous ces mots qui ont une histoire
et une expiration propre, peuvent appartenir à des registres de langue très variés, soit au
langage courant, soit au langage familier ou enfin au langage soutenu.
Aussi nous avons vu que l’apport des mots d’autres langues était une richesse
pour la langue qui se renouvelle sans cesse. Le lexique s’enrichit chaque jour et forme
des mots qui parfois tombent vite en désuétude.
V.- BIBLIOGRAPHIE