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Université Mohamed Premier

Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales


Oujda

L’économie numérique et la
logique de l’offshoring

Encadré par : Préparé et réalisé par :

Mr. BEKKAOUI Kamal CHOUGRANI Fayçal


BENAMAR Zaydane
ZARROUK Mohammed Taha
LAHRACHE Rim
HOURRI Rabie
AMAZRINE Oueam

Année universitaire : 2018-2019


L’économie numérique et la logique de l’offshoring

Sommaire
Introduction................................................................................................................................ 3

Présentation générale du concept de délocalisation................................................................. 4

Concepts de base .................................................................................................................... 4

Délocalisation et offshoring ................................................................................................ 4

Mondialisation et globalisation .......................................................................................... 6

Internationalisation............................................................................................................. 6

Externalisation .................................................................................................................... 7

Types de délocalisation .......................................................................................................... 8

La délocalisation horizontale .............................................................................................. 8

La délocalisation verticale ................................................................................................... 9

Avantages de la délocalisation ............................................................................................. 10

Avantages économiques et fiscaux ................................................................................... 10

Avantages juridiques ......................................................................................................... 10

Inconvénients de la délocalisation ....................................................................................... 11

Formes de la délocalisation .................................................................................................. 11

L’offshoring au Maroc .............................................................................................................. 13

La stratégie adoptée par le Maroc ....................................................................................... 13

Pourquoi le Maroc ? ............................................................................................................. 17

La position géographique ................................................................................................. 17

Réseau routier et ferroviaire ............................................................................................ 18

Environnement National et International ........................................................................ 18

Cadre légal de l’investissement ........................................................................................ 18

Stratégies sectorielles ....................................................................................................... 22

Un environnement des affaires favorable à l’investissement .......................................... 24

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L’économie numérique et la logique de l’offshoring

Casanearshore : Un modèle à suivre .................................................................................... 24

SICCAM : Salon International des Centres de Contacts et d’Appels au Maroc .................... 28

L’offshoring à l’oriental ............................................................................................................ 30

Technopole d’Oujda ............................................................................................................. 30

Un positionnement géographique privilégié pour des infrastructures de qualité ........... 31

Une excellente accessibilité .............................................................................................. 31

Consistance ....................................................................................................................... 31

Disponibilité de ressources humaines qualifiées.............................................................. 32

Oujda Shore .......................................................................................................................... 33

Agropole de Berkane ............................................................................................................ 35

Conclusion ................................................................................................................................ 37

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L’économie numérique et la logique de l’offshoring

Introduction

L
es délocalisations sont aujourd’hui l’une des plus importantes illustrations de la
mondialisation productive et de la globalisation économique, et constituent
désormais un canal central dans l’internationalisation des processus de
production des firmes multinationales. En effet, les mouvements de délocalisation de services
ont pris une importance accrue depuis quelques décennies, et les pays ont mis sur leur pointe
de mire l’attraction de celles-ci. Elles représentent désormais la locomotive de la croissance
économique et du transfert des compétences et des technologies. Ces mouvements
particuliers dans le secteur de services représentent un aspect très spécifique de la
délocalisation. Ses raisons, ses facteurs déterminants et son impact sur l’économie du pays
hôte sont différents des formes classiques de la délocalisation. Si les firmes internationales
sont attirées généralement par les ressources naturelles du pays hôte et par l’exploitation de
son marché local, les facteurs déterminants de la délocalisation dans le secteur des services
semblent être plus compliqués à percevoir. Ainsi, les délocalisations de services sont
déterminées par l’attractivité d’un pays mesurée notamment en point de croissance. Au
regard de ces évolutions, plusieurs concepts font leur apparition à travers les temps. Qu’est-
ce que c’est que la délocalisation ou l’offshoring ? Quelles sont ses formes ? Ses types ?
Comment un pays pourrait bien adopter une stratégie offshoring et se positionner comme
leader dans la matière ? Pourquoi une entreprise étrangère choisirai un pays moins développé
que son pays local pour poursuivre son activité ? A travers notre recherche, on a pu trouver
des réponses à toutes ces questions.

Tout au long de notre travail, on a clarifie plusieurs notions et concepts qui sont
généralement confus et erronément liés, ensuite, on passera à une deuxième partie qui porte
sur le secteur de l’offshoring sur le plan national et enfin sur le plan régional (la région de
l’Orientale) dans la dernière partie.

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L’économie numérique et la logique de l’offshoring

Présentation générale du concept de


délocalisation
Concepts de base
Délocalisation et offshoring
L’offshoring est un terme assez vaste, qui ne peut pas se limiter à une définition
simpliste, car à travers le temps, il a connu plusieurs modifications sémantiquement parlant ;
de nos jours le sens de ce terme peut différer selon le secteur étudié.

Le terme offshoring dérive du mot anglais offshore, désignant une activité se déroulant
au-delà des frontières d’un pays, et qui avait plus un rapport avec l’exploitation de certaines
ressources, à titre d’exemple l’exploitation de ressources naturel comme le pétrole se
trouvant sous forme de gisement en mer à l’aide de plateforme pétrolière ou l’exploitation
des vents maritimes à l’aide d’éolienne, donc on peut conclure que ce terme englobait toute
sorte d’activité permettant d’exploiter n’importe quel ressource que ce soit humaine , matière
première ou autre, et qui ainsi permettait de dégager des bénéfices.

C'est une forme d'externalisation mais qui implique (à la différence du outsourcing)


des entreprises localisées à l'étranger. Donc l’Offshoring fait intervenir des investissements
directs à l’étranger et des problèmes particuliers de gestion, de contrôle... liés à l'implication
de partenaires étrangers.

Déclenchées dans les années 60, principalement par les firmes transnationales, les
délocalisations se sont développées d'abord dans les secteurs des produits de grande
consommation, demandant une forte main d'œuvre (textile, habillement, composants
électroniques, jouets, horlogerie...). Par la suite, dans les secteurs technologiques complexes,
enfin dans le domaine des services. Après le transfert des usines et des industries, c'était au
tour des métiers de services de filer vers les pays en développement

Ce Mouvement est dit Offshoring. Ce concept consiste à confier une partie d'un projet
à des prestataires à l'étranger pour bénéficier des coûts de main-d'œuvre extrêmement bas
de certains pays.

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L’économie numérique et la logique de l’offshoring

C’est lorsqu’une entreprise délocalise certaines de ses activités, qu’il s’agisse de


services informatiques, de processus commerciaux ou encore de réseaux convergents, dans
un autre pays, pour bénéficier, soit d’un savoir-faire très pointu, soit d’une législation du
travail plus avantageuse sur le plan fiscal ou salarial (ou les deux à la fois).

C’est donc ce processus d’externalisation, supposant le plus souvent un transfert de


responsabilité vers un tiers, qui correspond à la notion d’offshoring.

Mais ces dernières décennies, avec l’avancée technologique accompagné d’une


extension du capitalisme, quand on parle d’offshoring, on l’assimile directement aux secteurs
des services et de la production industrielle; dorénavant l’offshoring désigne la délocalisation
de certaines activités très sensible et à faible valeur ajouté , qui dans la majorité des cas,
utilisent une proportion très importante de main d’œuvre , et vu que dans toutes entreprises
les charges de personnel (intérimaires et sous-traitance) constituent plus de la moitié de la
valeur ajouté, il est largement préférable de délocaliser ces activités vers des pays qui
présentent certaines opportunités.

Parmi les secteurs les plus délocalisés, on trouve le secteur des services ( banque,
assurances, centre d’appel, comptabilité ) qui d’origine sont seulement des prestations
fournies aux clients contre des sommes dérisoires et qui parviennent à peine à couvrir les
charges de personnel et celle des impôts, d’où la nécessité d’externaliser certaine activités,
mais aussi celui de la production qui nécessite une main d’œuvre abondante tel que le secteur
du textile et de l’habillement ou celui de l’automobile en fabriquant certaines pièces qui entre
dans l’assemblage du produit finale, tout cela est dû bien sûr au fait de l’internationalisation
du processus de production mais aussi la spécialisation de chaque pays dans un domaine où il
excelle.

Mais néanmoins, il faut faire une distinction entre les différentes branches de
l’offshoring, qui change de signification et cela en fonction de la zone géographique ou a lieu
la délocalisation:

On-shoring : il s’agit pour une entreprise de délocaliser une activité sur le même territoire
national, lorsque l’économie de coût est moins importante que pour les deux autres
catégories, mais la proximité géographique et culturelle facilite a priori la mise en œuvre de
telles solutions.

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L’économie numérique et la logique de l’offshoring

Near-shoring : il s’agit de délocaliser dans un pays ou une zone géographiquement proche, ce


qui représente une solution intermédiaire des deux précédentes, surtout pour les entreprises
françaises, les pays du Maghreb font partie de la zone near-shore, mais il y’a d’autre facteur
explicatif que la proximité géographique pour certain pays de l’Europe.

Back-shoring : c’est une opération de retour vers le pays d’origine, si les différences culturelles
ne sont pas maîtrisées, la délocalisation peut connaître l’échec et finir par la fermeture de
l’entité ou la cessation de l’activité à l’étranger pour retourner vers le pays d’origine, et dans
ce cas on parle ici de relocalisation ou de recentralisation des activités ( à titre d’exemple l’Inde
a connu un mouvement de Backshoring de certaines firmes britanniques suite aux mauvaises
qualités de services qu’ont signalé des clients britanniques).

Mondialisation et globalisation
La mondialisation désigne le processus par lequel les relations entre les nations sont
devenues interdépendantes et ont dépassé les limites physiques et géographiques qui
pouvaient exister auparavant. La mondialisation revêt plusieurs aspects, en effet, elle touche
la politique, l'économie, la culture, la société ou encore l'information. Elle représente
l'ouverture des frontières et l'avènement du commerce international, de la délocalisation et
de la libre-circulation des hommes et des biens.

Au niveau économique, on peut constater cette mondialisation par la multiplication


des délocalisations de la production et la division internationale du travail. Plus généralement,
le symbole de la mondialisation est représenté par l'émergence d'une culture commune,
véhiculée par la langue anglaise.

Souvent décrite comme inéluctable, la mondialisation représente l'hégémonie du


modèle Américain, mais également le désir de plus en plus marqué des populations de
découvrir d'autres cultures et de partager avec d'autres nations. Marshall McLuhan décrivait
le monde comme un village global, où chaque acteur est interconnecté, et où les limites
spatio-temporelles sont abolies afin de permettre le partage de flux d'informations.

Internationalisation
L'internationalisation consiste pour l'entreprise à se développer en dehors de ses
frontières. La nature de cette expansion géographique dépend des caractéristiques de
l'industrie (homogénéité ou non de la demande) qui permet une standardisation globale de

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L’économie numérique et la logique de l’offshoring

l'offre, ou au contraire nécessite une adaptation en fonction des spécificités locales. Elle prend
aussi en compte le mode de présence à l'international : de l'exportation à l'investissement
direct pouvant répondre à une logique d'optimisation des coûts.

Le sociologue Guy Rocher fait une distinction


entre mondialisation et internationalisation : « L’internationalisation se réfère aux échanges
de diverses natures, économiques, politiques, culturels, entre Nations, aux relations qui en
résultent, pacifiques ou conflictuelles, de complémentarité ou de concurrence... ».

Externalisation
L’externalisation (appelée également l’outsourcing) correspond au transfert d’activités
d’une entreprise vers un prestataire externe spécialisé. Cette forme de sous-traitance permet
à l’entreprise de se focaliser sur son activité première. C’est le processus par lequel une
entreprise confie à un prestataire extérieur la responsabilité d’un domaine ou d’une fonction
qu’elle-même assumait auparavant en interne.

Pour pouvoir déléguer certaines de ses activités en toute confiance, l’entreprise qui
externalise a besoin de cultiver un lien fort avec le prestataire choisi pour la qualité de ses
services. L’entreprise garde en effet un œil sur le pilotage des missions, qui sont le plus
souvent inscrites sur le long terme.

Les activités concernées par l’externalisation sont aussi diverses que l’informatique
(externalisation du service), les ressources humaines (paie), la finance (comptabilité,
facturation) ou le marketing et la communication (externalisation commerciale).

De la même manière, l’externalisation dépend également de la zone géographique


concernée. On peut donc distinguer l’externalisation onshore (au sein du même pays) et
l’externalisation offshore (destinée à un autre pays).

Le choix du recours à une société de services spécialisés concerne généralement des


activités considérées comme non stratégiques et qui sont traitées à moindre coût chez les
sous-traitants et surtout avec une meilleure flexibilité. L’entreprise peut de la sorte se centrer
sur ses compétences de base et son propre corps de métier.

L'externalisation est parfois d'une manière souvent erronée associée au phénomène


de la délocalisation.

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L’économie numérique et la logique de l’offshoring

Les deux phénomènes de gestion des organisations ne doivent pas être confondus pour
autant :

 toute externalisation n'entraîne pas de la délocalisation, puisqu'elle ne fait souvent


appel qu'à de la sous-traitance locale,
 toute délocalisation n'est pas forcément de l'externalisation, par exemple dans le cas
où c'est l'entreprise elle-même qui déplace l'un de ses propres sites de production.

Externalisation sans délocalisation :


A titre d'illustration, la société de télécom Wana a confié la gestion de son service client
à un centre d'appel crée par le groupe ONA mais qui a le statut d'une filiale (donc
juridiquement distinct et indépendant de la maison-mère).

Parmi les avantages d'une externalisation sans délocalisation, les expertises locales, le
respect des réglementations nationales et la maîtrise des coûts sans effet de change sont au
hit-parade des motifs des dirigeants.

Externalisation avec délocalisation :


C'est le cas où non seulement l'entreprise fait faire mais aussi et surtout à l'étranger.

Exemple : Fedex France a confié la gestion de sa relation clientèle à un prestataire offshore


au Maroc. On remarque ici à la fois l'existence du concept de délocalisation de la France vers
le Maroc et celui de l'externalisation du Fedex vers Webhelp. On parle
alors : d'externalisation "offshore" ou délocalisée.

Types de délocalisation
La délocalisation horizontale
Les délocalisations horizontales s'effectuent d'un pays développé vers un autre pays
développé, c'est une délocalisation Nord-Nord. Les délocalisations horizontales se
développent surtout dans les zones économiques les plus développées. Ces pays attirent une
proportion très forte des IDE totaux. Malgré les délocalisations vers les pays émergents, les
principaux pays accueillant les IDE sont les pays riches, autrement dit, la Chine et l'Inde.

La délocalisation horizontale est majoritairement opérée par des rachats d'entreprises


et par des fusions et acquisitions.

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L’économie numérique et la logique de l’offshoring

D'après ANIMA, Réseau Euro-méditerranéen d'Agence de promotion des


investissements, généralement, une entreprise se délocalise dans un autre pays développé
pour conserver ses parts de marché. Plusieurs obstacles peuvent pousser une entreprise à
produire sur place :

 il existe des barrières protectionnistes tarifaires, comme les droits de douane imposés
à l'entrée des marchandises, et non tarifaires comme les normes par exemple.
 les coûts de transports sont très élevés
 les produits doivent être adaptés aux préférences des consommateurs locaux, aux
normes sanitaires ou de sécurité du pays
 les services rendus exigent une relation de proximité avec le client

Quel que soit la cause ayant déterminé la délocalisation, elle n'implique pas une remise
en cause de l'activité de l'entreprise d'origine, au contraire elle renforce cette activité, voire
même le maintien en vie. C'est pourquoi certains économistes, comme l'économiste française
Drumetz, ne considèrent pas la délocalisation horizontale comme une opération de
délocalisation.

La délocalisation verticale
La délocalisation verticale se produit entre deux pays si ceux-ci présentent des
différences de dotations factorielles ou de coûts de production suffisamment importantes.
Cette opération s'effectue par les IDE ou par recours à la sous-traitance internationale. Le
mouvement des délocalisations s'exerce du Nord vers le Sud.

Contrairement à la délocalisation horizontale, la délocalisation verticale concerne elle


la production des "morceaux" d'un même produit. Elle est reliée à la théorie de la
décomposition internationale du processus de production (DIPP). On peut donc en déduire
que la spécialisation internationale et les avantages comparatifs des pays ne peuvent être
limités aux produits finaux mais qu'ils touchent ainsi les segments de la production participant
à la réalisation de ces produits finaux.

Cette stratégie a entraîné l'organisation des entreprises en firmes réseaux. Certains


économistes considèrent la DIPP comme une délocalisation verticale de complémentarité
puisque ce type de délocalisation n'entraîne pas nécessairement la disparition de l'entreprise
dans les pays d'origine.

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L’économie numérique et la logique de l’offshoring

La délocalisation verticale peut aussi être de substitution, c'est-à-dire que la


production délocalisée remplace la production antérieurement effectuée dans les pays
d'origine. Cette forme de délocalisation s'accompagne généralement de la fermeture des
installations dans les pays d'origine et la réimportation de la production délocalisée à
l'étranger.

Avantages de la délocalisation
Avantages économiques et fiscaux
Ils sont principalement d'ordre économique. Il est généralement question d'une
réduction des coûts de l'activité et de la maximisation des profits réalisés, à grande échelle.
Cette économie intervient principalement sur le salaire des employés. L'économie se traduit
autant dans le versement d'un salaire réduit que dans la réduction ou exemption de charges
sociales liées aux emplois.

Les structures sur place peuvent également être moins onéreuses. Ce peut être le cas
pour la location d'une usine, des entrepôts ou encore des machines.

L'intérêt peut également être fiscal : le pays d'accueil peut ainsi consentir des
avantages fiscaux (comme des déductions) à l'entreprise qui s'implante et qui crée des
emplois. Le coût fiscal local peut aussi s'avérer moins élevé que dans le pays d'origine (absence
de contribution foncière par exemple).

Avantages juridiques
L'intérêt juridique se concrétise de plusieurs manières. En cas de transfert à l'étranger,
les contrats signés par l'entreprise avec les employés locaux sont soumis au droit du pays en
question. Certains pays ont des législations plus contraignantes que d'autres. Le droit français
du travail est vu comme particulièrement contraignant par les employeurs. La délocalisation
peut ainsi être un facteur de « flexibilité du travail ».

Autre exemple d'intérêt en matière juridique, une société peut transférer son activité
dans un pays qui exige moins de normes dans une usine eu égard à son impact sur
l'environnement.

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L’économie numérique et la logique de l’offshoring

Inconvénients de la délocalisation
Il existe en contrepartie du nombre important d’avantages qu’offrent les procédures
de délocalisation, quelques inconvénients à prendre en compte avant de procéder :

 Problème des différences culturelles : concernent généralement les délocalisations de


services. L’interlocuteur peut en effet être gêné par un accent, une maîtrise limitée de
la langue…
 Perte du contrôle de l'activité : dans la mesure où la supervision est relativement plus
limitée dans les pays de délocalisation
 Risque au niveau de la qualité du produit : beaucoup de cas ont été recensés
notamment pour les usines de production de jouets délocalisés en chine, qui en plus
d’être de très mauvaise qualité sont nocifs pour la santé.
 Risque d’échec de l’opération lorsque celle-ci est trop complexe pour être délocalisée.
Dans ce cas, les risques sont très grands pour l’entreprise qui risque de perde son
capital investissement.
 Risque de non-respect des délais : surtout dans les pays ou la contrainte de transport
est pesante.
 Risque de nuire à l’image de la société si le service ou produit est de mauvaise qualité.
 La pollution : c’est un facteur non négligeable qu’il faut prendre en compte, surtout
que certains pays sont assaillis par les usines délocalisées très polluantes. Les
organismes de protection de la planète deviennent de plus en plus influents et risquent
de s'en prendre à l’image de l’entreprise.

Formes de la délocalisation
Le terme délocalisation englobe plusieurs aspects et le définir par un seul terme
reviendrais à donner une définition erronée, c’est pour cela que nous allons essayer de relever
toute les formes de délocalisation pour ainsi toucher son vrai sens. La délocalisation, comme
elle est définie n’est pas limité seulement à l’externalisation de la production, mais aussi elle
touche toutes les composantes liées au processus de production que ce soit
l’approvisionnement, la distribution mais ainsi la transformation. Comme exemple, une
entreprise qui décide de changer son fournisseur local par un autre d’un pays étranger plus
précisément proposant des prix inférieur à celui du fournisseur local, cela peut aussi être

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L’économie numérique et la logique de l’offshoring

considéré comme une forme de la délocalisation, puisque le fournisseur local aura un manque
à gagner et à son tour il devra licencier ses salariés pour qu’il puisse poursuivre son activité,
c’est pour cette raison qu’on devra prendre en considération, les délocalisation direct,
indirect, mais aussi d’autre appelés « la non localisation » ou délocalisation par défaut..

La délocalisation directe sont les plus concrètes et visibles, car elles sont dans la plus
par des cas médiatisés, mais aussi accompagnées par des licenciements et des plans sociaux,
décisions qui sont jugées économiques et normal pour la pérennité de l’entreprise en
question, dans cette situation l’entreprise délocalise soit une partie ou la totalité de ses unités
de production dans d’autre pays représentants des avantages particuliers pouvant augmenter
la compétitivité de cette dernière.

La délocalisation indirecte vu à travers l’entreprise qui décide de changer de


fournisseur local par un fournisseur étranger, et c’est par cette étape bien précise que le
processus de délocalisation commence, l’entreprise commence d’abord par changer de
fournisseur, après elle soustraite une partie de sa production et enfin de compte elle finit par
tout externaliser et ne garde que les activités centrales et décisionnel.

Et en dernier lieu les délocalisations par défaut, cet aspect relève de la production de
produit nouveau pour la première fois, mais dans des pays différents à celui du pays mère,
cela bien sûr n’a aucun effet sur les emplois nationaux, puisqu’il y’avait pas d’unité de
production, ni de salariés qui fabriquaient ce produit, mais néanmoins cela représente un
manque à gagner en termes d’emploi pour la pays mère.

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L’économie numérique et la logique de l’offshoring

L’offshoring au Maroc
La situation géopolitique du Maroc, son économie, ses infrastructures et le climat
d'affaires qui y règne font du pays une destination prisée dans la région MENA « Middle East
and North Africa », depuis l'adoption du Plan Emergence en 2005, notamment dans le secteur
des services Offshoring/Nearshoring.

Le Maroc est une destination moderne, stable, et proche de l'Europe.

La stratégie adoptée par le Maroc


Le Maroc s’est lancé dans ce secteur dès le début du siècle avec son plan « Emergence »
intitulé « l’offre Offshoring Maroc », cette offre consiste à la création et l’amélioration de
filières qui, à cette époque, sont prometteuses et adaptées aux besoins des entreprises
internationales, pour se différencier de ces concurrents dans la matière.

Parmi les plus importantes filières et branches d’activités de l’offre :

CRM (Customer Relationship Management) : Le CRM ou gestion de la relation client


(Customer Relationship Management) est une stratégie de gestion des relations et
interactions d'une entreprise avec ses clients ou clients potentiels. Un système CRM aide les
entreprises à interagir en permanence avec les clients, à rationaliser leurs processus et à
améliorer leur rentabilité.

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L’économie numérique et la logique de l’offshoring

Le CRM englobe généralement trois notions :

1. Le CRM en tant que technologie : produit technologique, souvent basé sur le cloud,
que les équipes utilisent pour enregistrer, suivre et analyser les interactions entre
l'entreprise et les utilisateurs. Il est également appelé système ou solution CRM.
2. Le CRM en tant que stratégie : philosophie d'entreprise sur la façon dont devraient
être gérées les relations avec les clients et les clients potentiels
3. Le CRM en tant que processus : système adopté par une entreprise pour développer
et gérer ces relations.

Le CRM permet à une entreprise d'approfondir ses relations avec ses clients,
utilisateurs de services, collègues, partenaires et fournisseurs.

Établir de bonnes relations et effectuer un suivi des prospects et des clients est crucial
pour acquérir et fidéliser des clients, deux impératifs au cœur de la fonction du CRM. Vous
bénéficiez d'une vue globale depuis un emplacement centralisé : un tableau de bord simple et
personnalisable, qui retrace l'historique des interactions clients, le statut de leurs
commandes, tout problème de service non résolu, et bien plus encore.

Gartner prévoit que d'ici 2021, la technologie CRM sera le principal poste de dépense
des entreprises en matière de logiciels. Si vous souhaitez pérenniser votre entreprise, vous
devez mettre en place une stratégie pour l'avenir. Pour les entreprises visionnaires, le CRM
est le cadre idéal de cette stratégie.

BPO (Business Process Outsourcing) : Le BPO, ou Business Process Outsourcing, est


l’externalisation des processus d’affaires. Lorsqu’une entreprise ne peut accomplir certaines
missions en interne, elle fait appel à un fournisseur pour s’en charger à sa place. Découvrez
tout ce que vous devez savoir à ce sujet.

Les avantages du Business Process Outsourcing sont nombreux. Tout d’abord, cette
pratique permet bien souvent de réaliser des économies. Un fournisseur externe d’un pays
étranger peut par exemple effectuer une tâche à moindre coût. De même, dans certaines
situations, il est possible de payer moins d’impôts en externalisant une tâche. Les contrats
BPO permettent aussi de gagner en flexibilité, et de réagir plus rapidement aux changements
qui surviennent sur le marché.

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L’économie numérique et la logique de l’offshoring

En outre, en externalisant les missions qui ne sont pas au cœur de leur activité, les
entreprises peuvent se focaliser sur les opérations qui les distinguent sur leur marché. Il peut
donc s’agir d’un avantage compétitif.

De leur côté, les fournisseurs BPO sont généralement spécialisés dans la tâche pour
laquelle ils sont employés. En général, ils sont donc en mesure d’effectuer ces missions plus
rapidement et de manière plus performante.

Cependant, le BPO ne présente pas que des avantages. Les entreprises qui adoptent
cette pratique s’exposent aussi à des risques. Tout d’abord, il peut s’agir d’un risque pour la
sécurité informatique. Pour cause, les entreprises qui externalisent des missions sont dans
l’obligation de créer des connexions technologiques avec leur fournisseur.

Ces connexions sont exploitables par des cybercriminels pour attaquer le système
informatique de l’entreprise. De plus, les organisations se voient souvent contraintes
de partager des données sensibles avec leurs fournisseurs. Là encore, ces données risquent
donc davantage d’être dérobées par un tiers mal intentionné, ou même exploitées par un
fournisseur malhonnête.

Le BPO peut aussi entraîner des coûts imprévus. Les entreprises peuvent parfois sous-
estimer la quantité de travail nécessaire au fournisseur pour accomplir la mission, ou tout
simplement négliger le calcul des coûts. En conséquence, la facture peut s’avérer plus
importante que prévu.

En outre, les relations avec un fournisseur BPO peuvent se révéler tendues. S’il s’agit
d’un fournisseur étranger, les entreprises peuvent faire face à des difficultés de
communication ou même à des différences culturelles problématiques. Il convient donc de
peser le pour et le contre minutieusement avant de décider d’employer cette pratique.

ITO (Information Technology Outsourcing) : L’ITO ou IT Outsourcing regroupe


l’ensemble des processus d’externalisation offshore des services liés au système
d’information. Dans le sens global du terme, l’externalisation offshore des technologies de
l’information consiste principalement à un recours à l’expertise des prestataires offshore pour
assurer la conception, le développement, la réalisation, la maintenance et la restructuration
d’architectures et de systèmes IT. Le processus d’IT outsourcing requiert une expertise très
pointue afin de pouvoir assurer véritablement la gestion et l’exploitation à distance des

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L’économie numérique et la logique de l’offshoring

ressources de technologie d’information des entreprises. Étant donné les compétences


requises et la spécificité de chaque besoin, la destination offshore occupe également une
importance majeure car les contraintes liées au décalage horaire et à l’environnement
sociopolitique constituent deux paramètres non négligeables, de même en ce qui concerne le
rapport qualité / prix...

L’IT Outsourcing comporte de multiples avantages

Le processus d’externalisation IT permet à une entreprise de :

 Pallier au manque de ressources internes ;


 Bénéficier d’un service fiable et de qualité impeccable, immédiatement opérationnel
et prêt à l’emploi, au meilleur coût ;
 Conformer les prestations par rapport aux besoins spécifiques de l’entreprise et à
l’évolution du marché, au fur et à mesure de l’avancement du projet ;
 Accroître considérablement ses performances et optimiser la gestion des systèmes
d’information au sein de son organisation tout en réduisant ses coûts ;
 Se focaliser davantage sur le centre de ses activités en améliorant son chiffre d’affaires
et en prenant une bonne longueur d’avance sur ses concurrents ;

ESO (Engineering Service Outsourcing) : Externalisation portant sur des activités


d’ingénierie et de recherche et de développement (ingénierie industrielle, etc) ;

KPO (Knowledge Process Outsourcing) : Le KPO (Knowledge Process Outsourcing)


c’est du BPO avec plus de valeur ajoutée, il vise plutôt des prestations de recherches avancées
d’informations, des services techniques et d’analyse, ainsi que des process d’évaluation et de
prise de décisions. Les entreprises de KPO sont présentes dans les domaines des
investissements bancaires, des études de marché, de la Recherche et Développement, de
l’innovation, de la poursuite judiciaire et du traitement des réclamations dans le domaine de
l’assurance, dans le domaine juridique, des ventes et du marketing et de la comptabilité. Les
opérations déléguées aux entreprises de KPO impliquent des équipes bien instruites, bien
formées, avec des compétences analytiques.

Les avantages du KPO sont :

 Contrôler et réduire les coûts opérationnels de l’entreprise ;

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L’économie numérique et la logique de l’offshoring

 Augmenter sa compétitivité en bénéficiant de compétences humaines, technologiques


et matérielles récentes ;
 Investir dans les secteurs clés les plus productifs de l’entreprise ;
 Anticiper afin d’accélérer des changements structurels.

Pour finir, cette offre consistait à fournir une aide en matière de formation,
notamment avec les Bac +2 et Bac +4, un plan national de formation a été initié en partenariat
avec les universités, l’OFPPT et l’ANAPEC axé sur les principales filières de l’offshoring.
Notamment, la prise en charge de 100% de la formation initiale et de 75% de la formation
continue durant les 3 premières années d’embauche incite les entreprises à investir au Maroc.

Pourquoi le Maroc ?
Le Maroc possède de nombreux atouts pour attirer les entreprises européennes:

 Sa proximité géographique et culturelle avec l’Europe,


 Sa proximité linguistique : les langues (arabe, français, espagnol et anglais),
 le cadre de vie qu’il propose,
 la stabilité politique,
 ressources humaines (bac+2/bac+4) «qualifiées et disponibles»,
 des coûts bien moindres que dans les pays industrialisés notamment en termes de
main d’œuvre, d’infrastructures et de fiscalité.

Mais également d’autres atouts, plus récents, issus de la volonté du pays de s’aligner
sur les meilleurs standards internationaux afin de séduire les investisseurs étrangers: des
infrastructures modernes, une offre télécom performante et diversifiée ainsi que des zones
spécialement dédiées aux activités liées aux technologies de l’information et à l’offshoring.

La position géographique
La proximité géographique et culturelle entre le Maroc et l'Europe se matérialise par :

 15 Km de distance entre le Maroc et l'Espagne ;


 Une distance de 3 h de vol à partir des capitales européennes ;
 1 à 2 h de décalage horaire uniquement ;

17
L’économie numérique et la logique de l’offshoring

D'un point de vue infrastructure, le pays compte 15 aéroports internationaux qui lient
le Maroc à plus de 80 destinations, avec une fréquence de 1 500 vols internationaux par
semaine.

Le Maroc se situe à l’extrémité Nord-Ouest de l’Afrique et est bordé à la fois par la mer
Méditerranée au Nord et l’océan atlantique à l’Ouest.

Ouvert à plusieurs cultures ainsi qu’à un marché d’un milliard de consommateurs, le


pays bénéficie d’une façade maritime riche, qui regorge de ressources halieutiques, et jouit
d’une situation géographique exceptionnelle, propice à toute activité.

Réseau routier et ferroviaire


Le Maroc dispose d'un large réseau autoroutier et ferroviaire avec :

 Près de 1 500 km d'autoroutes (1 800 km en 2015) ;


 Un réseau ferroviaire actuel de 2 167 km en plus de 1 500 km de lignes de TGV prévues
en 2030 (200km opérationnels entre Kenitra et Tanger en 2015).

Environnement National et International


Le Maroc s’est engagé dans une dynamique de réformes ambitionnant d’asseoir les
bases d’une croissance forte et génératrice de revenus, faisant de l’amélioration du climat des
affaires au Royaume un choix stratégique visant à bâtir une économie solide, à réunir les
conditions d’un développement durable et équilibré, mais aussi de faire face aux défis de la
productivité et de la compétitivité internationale.

Ces réformes, menées sur les plans législatif, réglementaire et institutionnel ont permis
aux investisseurs nationaux et étranger de pratiquer leurs affaires au Maroc dans un climat
attractif et attrayant.

Cadre légal de l’investissement


Considérant l’investissement comme un facteur majeur de croissance économique
durable et soutenu, le Royaume du Maroc dispose d’une cadre légal conforme aux normes
internationales, à l’économie libre et aux procédures assouplies, offrant une meilleure
protection aux opérateurs privés grâce à l’adoption de nouvelles lois qui ambitionnent
d'améliorer les conditions d’investissement et la captation d’un flux significatif de capitaux
privés nationaux et étrangers, notamment dans :

18
L’économie numérique et la logique de l’offshoring

Le code du travail
Le code du travail marocain se distingue par sa conformité avec les principes de la constitution,
mais aussi avec les normes internationales, telles que prévues dans les conventions des
Nations Unis et de ses organisations spécialisées dans le domaine du travail. Ce code
comprend, entre autres :

 L’égalité des salaires


 La liberté syndicale
 L’interdiction de toute forme de travail par contrainte
 L’élimination du travail des enfants
 l’éradication de la discrimination dans toutes ses formes en matière d’emploi et de
professions

Droits d’auteurs et droits voisins


Mise en place en 2000, la loi relative à la protection des droits d’auteurs et droits voisins a été
modifiée en 2006, de telle sorte à ce que la législation nationale s’harmonise avec les
engagements pris par le Maroc dans le cadre des traités et Accords internationaux.
Il existe au Maroc une société de gestion collective généraliste et le Bureau Marocain du Droit
d'Auteur, société civile placée sous la tutelle du Ministère de la Culture et de la
Communication.

Propriété industrielle
Les formalités de protection des droits de la Propriété Industrielle et Commerciale et
l’application de la législation internationale et nationale sont effectuées à l’Office Marocain
de la Propriété Industrielle et Commerciale, qui vient assurer au détenteur le droit exclusif de
jouir des avantages ou de l’utilisation du bien concerné, regroupant :

 Les créations techniques : Brevets d’invention


 Les créations ornementales : Dessins et modèles industrielles
 Les signes distinctifs : Marques, dénominations sociales, noms commerciaux,
indications géographiques…

Liberté des prix et de la concurrence


La loi 06-99 relative à la liberté des prix et de la concurrence a pour objectif de stimuler
l’efficience économique, d’améliorer le bien-être des consommateurs, d’assurer la loyauté

19
L’économie numérique et la logique de l’offshoring

dans les relations commerciales, mais aussi de permettre aux entreprises d’intervenir sur des
marchés ouverts.

Protection des données personnelles


Le Maroc est l’un des premiers pays arabes et africains à avoir adopté une loi protégeant les
données personnelles. La loi 09-08 protège en effet l’identité, les droits, les libertés
individuelles, collectives et la vie privée contre toutes atteintes susceptible de les affecter par
l’usage informatique.

Arbitrage et médiation conventionnelle


L’arsenal juridique arbitral marocain a pour principale mission de faciliter la résolution des
litiges entre les sociétés qui résident au Maroc mais aussi à l’étranger, harmonisant ainsi la
législation commerciale marocaine avec les principes internationaux.

Accords de libre-échange
Les accords de libre-échange viennent confirmer la politique d’ouverture équilibrée de
l’économie marocaine qui ambitionne, depuis le début des années 80, de libéraliser le
commerce extérieur marocain et de supprimer les barrières commerciales. Il s’agit de :

 L’accord d’association entre le Maroc et l’Union Européenne


 L’accord de libre-échange avec les Etats Unis
 La création de la Grande Zone Arabe de Libre Echange
 L’accord de libre-échange avec les pays arabes méditerranéens
 L’accord de libre-échange avec la Turquie
 L’accord de libre-échange avec les Emirats Arabes Unis

Fiscalités
Rationnel, simple et moderne, le régime fiscal marocain est composé de :

 L’Impôt sur le Revenu (IR)

S’appliquant sur les revenus des personnes physiques et morales n’ayant pas opté pour l’IS,
son taux varie entre 0% et 38% en fonction de la tranche de revenu.

 L’Impôt sur les Sociétés (IS)

20
L’économie numérique et la logique de l’offshoring

L’IS s’applique obligatoirement aux revenus des sociétés de capitaux, des établissements
publics et autres personnes morales qui réalisent des opérations lucratives, son taux varie
entre 30% et 37%.

 Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA)

Les activités industrielles, artisanales, commerciales, les professions libérales, ainsi que les
opérations d’importation sont concernées par cette taxe qui est fixée à un taux normal de
20%, mais qui peut être réduite de 14%, 10% ou de 7% pour certains produits.

En ce qui concerne les nouveaux investissements et accroître la compétitivité des


entreprises, le gouvernement propose un taux effectif d'IR à 20% et un IS à 0% pendant les 5
premières années et abattement de 30 à 17,5% par la suite.

Mesures incitatives
Sous réserve de répondre aux critères requis, la réglementation marocaine prévoit des
avantages aux investisseurs d’ordre financier, fiscal et douanier. Plusieurs actions ont été mis
en place pour proposer une offre attrayante et incitative, il s’agit de :

Fonds de promotion de l’investissement (FPI)

 Pouvant atteindre jusqu’à 10% du montant global du programme d’investissement, les


avantages offerts par le FPI aux investisseurs comprennent:
 L’appui foncier: le FPI prend en charge 20% des dépenses d’acquisition du terrain
nécessaire à la réalisation de l’investissement.
 Les infrastructures externes: Dans la limite de 5% du montant global du programme
d’investissement, le FPI participe aux dépenses d’infrastructure externe.
 La formation: Le FPI participe, dans la limite de 20%, aux frais des formations
professionnelles prévues dans le programme d’investissement.

Fonds Hassan II

 Le Fond Hassan II accompagne certains secteurs et contribue, à hauteur de 15% du


montant global d’investissement et à 30 millions de dirhams, dans :
 La construction ou l’acquisition des bâtiments professionnels: prise en charge pouvant
atteindre 30% du coût des bâtiments professionnels sur la base d’un coût unitaire
maximum de 2.000Dh/m2 (hors taxes).

21
L’économie numérique et la logique de l’offshoring

 L’acquisition des biens d’équipements neufs: participation allant jusqu’à 15% du coût
d’acquisition des équipements neufs (hors droits d’importation et taxes).

Exonération du droit d’importation et de la TVA

Dans le cadre de conventions à conclure avec le gouvernement, les entreprises


réalisant un investissement égal ou supérieur à 200 millions de dirhams peuvent bénéficier de
l'exonération de la TVA et du droit d'importation applicable aux biens d'équipement, matériels
et outillages nécessaires à la réalisation de leur projet et importés directement par ces
entreprises ou pour leur compte.

Stratégies sectorielles
Ambitionnant d’assurer une croissance économique forte, durable et créatrice de
richesses, une série de plans sectoriels a été mise en place par les pouvoirs publics, qui vient
s’inscrire dans une double logique de modernisation de certains secteurs traditionnels tels
que l’agriculture, la pêche et les mines, et de développement de secteurs innovants tels que
les énergies renouvelables, la logistique, l’industrie automobile, l’aéronautique et les services
à forte valeur ajoutée. Il s’agit de :

Plan émergence

Cette stratégie ambitionne de mettre à niveau le secteur industriel, le moderniser mais aussi
consolider sa compétitivité.

Plan Maroc Vert

Faisant de l’agriculture un secteur prioritaire de la politique économique et sociale du Maroc,


l’objectif du plan Maroc Vert est d’accélérer une agriculture moderne et compétitive, mais
aussi d’offrir un accompagnement solidaire à la petite agriculture.

Plans Halieutis et Ibhar

Ces deux stratégies ont été conçues pour mettre à niveau le secteur des pêches :

Le plan Ibhar ambitionne de rajeunir la flotte de pêche et d’optimiser son rendement, le


respect des normes internationales de la qualité des produits rentre également dans son
périmètre de compétences.

22
L’économie numérique et la logique de l’offshoring

Le plan Halieutis vise à développer une pêche durable et compétitive, à préserver le


patrimoine halieutique et à développer le PIB du secteur.

Maroc Numeric 2013 et Maroc Digital 2020

Etant l’un des secteurs prioritaires de l’économie marocaine, le secteur des Technologies de
l’Information s’est doté de la stratégie Maroc Numeric 2013 et puis la stratégie Maroc Digital
2020 qui vise à positionner le Maroc parmi les pays émergents les plus développés dans les TI.

Projet d’Energie Renouvelable

S’inscrivant dans le cadre de la stratégie énergétique nationale, le Projet d’Energie


Renouvelable vise à mobiliser les ressources nationales en énergies renouvelables et à
préserver l’environnement.

Maroc Export Plus

Stratégie nationale pour le développement et la promotion des exportations, qui ambitionne


de tripler le volume des exportations, d’augmenter le PIB et de créer 380.000 emplois à
l’horizon 2018.

Vision 2020 pour le Tourisme

La Vision 2020 pour le Tourisme ambitionne de doubler la taille du secteur touristique et


d’hisser le Maroc parmi les 20 premières destinations mondiales.

Vision 2015 pour l’Artisanat

Le principal objectif de cette stratégie est de dynamiser l’activité de l’artisanat, de ses


ressources humaines et d’augmenter les exportations de ses produits.

23
L’économie numérique et la logique de l’offshoring

Un environnement des affaires favorable à l’investissement

Casanearshore : Un modèle à suivre

24
L’économie numérique et la logique de l’offshoring

Conçu dans le cadre du Plan Emergence, Casanearshore a été inauguré par SM le roi
Mohamed VI en octobre 2008 et accueil aujourd’hui près de 70 entreprises employant 18.000
personnes.

Situé à Casablanca sur une superficie totale de 53 ha, Casanearshore est le plus grand
Business-Park d’Afrique du nord et est considéré comme la locomotive du Nearshoring au
Maroc.

Le parc est dédié aux activités suivantes :

 Développement de logiciels.
 Gestion d’infrastructures.
 Back office bancaire.
 Assurance.
 Gestion de la relation client. Etc.

La qualité de service, l’attractivité des coûts ainsi que la qualité des ressources
humaines font de Casanearshore une destination attrayante et privilégiée des plus grandes
multinationales.

Casanearshore est le plus grand parc du Maroc et de l’Afrique du Nord, sur la route
reliant Casablanca et l’aéroport Mohammed V, est un parc d’activité dédié aux entreprises
souhaitant délocaliser ou externaliser leurs activités. Il représente un investissement de 2,8
milliards de dirhams (329 millions de dollars). Ce parc offre 300 000 m2 d’espaces de bureau
à la pointe de la technologie, les bureaux sont climatisés, insonorisés, pré câblés et des
services administratifs mutualisés (téléphonie, secrétariat, entretien, restauration,
maintenance, visioconférence…). Il offre aux plus grandes entreprises multinationales et aux
entreprises marocaines spécialisées les meilleurs services aux meilleurs coûts.

Un site intégré avec des services connexes tertiaires et commerciaux qui font de
Casanearshore une véritable petite commune modèle.

La proximité du centre d’affaires de Casablanca déjà reconnu mondialement et de


l'aéroport international Mohammed V qui offre des dizaines de connexions quotidiennes vers
l’Europe, l’Afrique et le moyen orient, sans oublier la proximité de la station tramway Zenith
et la gare de train Oasis.

25
L’économie numérique et la logique de l’offshoring

De grandes entreprises multinationales telles que Dell, IBM, Atos, Bouygues.. font
confiance au parc et y sont déjà installés.

Avantages du parc :
 Site localisé à 15 mn du centre-ville et 20 mn de l’aéroport international Mohammed
V
 Concept d’aménagement de style campus intégré dans une forêt naturelle
 Design et conception très aérés, offrant tous les services de base pour un cadre de vie
agréable et de qualité
 Une offre télécoms de dernière génération Le site est doté de moyens de
communication de dernière génération, avec un haut niveau de service garanti et une
qualité de services sans compromis (SLA technique et commercial). La fiabilité du
réseau des télécommunications mise en place spécialement pour CASANEARSHORE et
la qualité des prestations répondent aux meilleurs standards internationaux. Les
sociétés sur site pourront demander les derniers services à valeur ajoutée et disposer
de débits et de bandes passantes pouvant aller jusqu’à 150 Mo à des prix du niveau
international.
 Le guichet administratif unique de Casanearshore : Outre sa fonction d’aide à la
création d’entreprise, le guichet unique vous assistera tout au long de votre activité au
sein du parc. Il permet d’interagir avec les administrations suivantes :
 Le Ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau de l’Economie,
gestionnaire et initiateur du programme Offshoring Maroc.
 Le Centre Régional d’Investissement (CRI), pour la création d’entreprises et
l’accompagnement de projets.
 Le Ministère des Finances et de la Privatisation, pour le règlement des charges
fiscales…
 La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), pour vos déclarations et paiements
mensuels y afférents.
 La municipalité et les communes, pour la légalisation et la certification des
documents.
 La Sûreté Nationale, pour l’établissement des cartes de séjour des expatriés et
autres formalités de police.

26
L’économie numérique et la logique de l’offshoring

 Le Ministère des Affaires Etrangères, pour la gestion des visas des consultants et
visiteurs étrangers des sociétés du parc.
 Le Ministère du Travail, pour les autorisations de travail des étrangers et les
relations avec l’Inspection du travail.
 L’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC), pour
accompagner vos recherches de ressources humaines.
 La Direction des Investissements, pour accompagner vos investissements directs.
 Le business centre de Casanearshore : Via le business centre, service payant à
l’intérieur du parc, Casanearshore met à disposition des entreprises des espaces de
travail assortis d’une large palette de services à la carte et sur mesure qui répondent à
leurs besoins professionnels.
Pour exercer leurs activités dans le plus grand confort, un service de secrétariat, qui
prend en charge, entre autres, la réception et la distribution des courriers ainsi que la
gestion des appels et messages téléphoniques.

Le service gère également un « document centre » où les entreprises peuvent


effectuer tous leurs travaux de présentation : photocopie, numérisation, impression,
reliure...

En outre, pour soutenir les travaux à l’international, le service de secrétariat prévoit


des prestations de traduction et d’interprétariat en quatre langues (anglais, français,
espagnol, et arabe).

 Le service de support au recrutement


 Facilitation de recherche de profils pour les clients de Casanearshore
 Interlocuteur unique pour la mise en relation avec les acteurs du plan national
 Présentation de profils nominatifs sur base de recherche multi critères
 Support logistique pour conduite des entretiens.
 Les services d'accompagnement : Le Casablanca Nearshore Park a été conçu sur le
modèle d’un campus intégré, offrant tous les services nécessaires au confort de ses
usagers.
 Transport : Casanearshore travaille avec les autorités de la ville pour offrir un
système de transport en commun confortable et fiable desservant le parc.
Notamment la signature des accords avec des sociétés privées de transport de

27
L’économie numérique et la logique de l’offshoring

personnel, pour les entités qui souhaitent autre chose que le transport en
commun et un service personnalisé. Les prix ne sont pas supérieurs à ce qui se
fait de mieux sur Casablanca en la matière.
 Restauration : Le parc met à la disposition des sociétés un food court d’une
capacité de 250 places assises constitué par un ensemble équilibré de six à huit
enseignes de restauration. Les prix de consommation sont indexés sur les prix
de la ville. Ces enseignes sont de type repas normal (entrée, résistance,
dessert), repas bio, fast-food.
 Une brasserie gastronomique pour les repas d’affaires VIP est aussi disponible.
 Il y a aussi un centre de fitness pour se maintenir en forme, une agence de voyages
pour planifier les déplacements professionnels ou personnels, un magasin bureautique
et GSM, des guichets automatiques bancaires et des terminaux e-banking pour
procéder aux transactions financières…
 Une pharmacie et d’un centre de soins médicaux comprenant : un cabinet médical, un
cabinet dentaire, une infirmerie et un cabinet de « médecine du travail ».
 Côté confort, le parc met à votre disposition une crèche pour les enfants de moins de
quatre ans, une supérette, un coiffeur et un pressing. Enfin, pour vos besoins courants,
vous disposerez d’une agence de location de voitures, d’une agence d’intérim, d’une
agence bancaire et d’un bureau de poste.

SICCAM : Salon International des Centres de Contacts et d’Appels au


Maroc
Après Marrakech en 2014, Fès en 2016, Casablanca en 2018, Oujda s’apprête à
accueillir, les 18 et 19 avril prochain, la 16e édition du salon international des centres de
contacts et d’appels au Maroc (SICCAM), un choix qui permettra à l'Oriental de s'ouvrir à de
nouveaux débouchés. L'offshoring pourrait, en effet, contribuer à la création d’un millier
d’emplois et faire de ce secteur un atout compétitif supplémentaire pour la région.

Depuis 15 ans, le SICCAM accueille des participants de plusieurs pays, formant la


communauté des professionnels de la relation client.

28
L’économie numérique et la logique de l’offshoring

Centres de contact, éditeurs de solutions, équipementiers télécoms et de mobilier


spécialisé…etc. Les institutions économiques du Maroc participent chaque année pour
présenter les incitations dédiées au secteur, et dialoguer avec les professionnels.

C'est une belle réussite à mettre au crédit du Maroc. En 20 ans, le secteur de


l’offshoring a fait un bond en avant incroyable. Le Maroc a su développer ce secteur qui
n'existait pas il y a 20 ans. Dorénavant, l'activité est située partout au Maroc (Tanger,
Marrakech, Casablanca, etc..) mais surtout, il existe aussi 4 parcs d'Offshoring
ultraperformants (Casablanca, Rabat, Fès et Oujda).

29
L’économie numérique et la logique de l’offshoring

L’offshoring à l’oriental
Technopole d’Oujda
La Technopole d’Oujda est une plateforme industrielle intégrée à vocation
multisectorielle et régionale.

Forte de sa situation géographique stratégique et privilégiée, la Technopole d’Oujda


est un projet novateur conçu dans un concept de développement économique et régional, qui
vise à renforcer le potentiel industriel et de services de la région de l’Oriental.

Située à 12 km de la ville d’Oujda, la Technopole d’Oujda a été créée pour renforcer


les infrastructures de la région de l’Oriental et offrir aux opérateurs des opportunités
d’investissements qui favorisent leur compétitivité et leur développement.

La Technopole matérialise la mise en synergie de plusieurs stratégies sectorielles, à


savoir Emergence, Rawaj et la Stratégie Nationale liée aux Energies Renouvelables, en les
déclinant au niveau régional.

Le projet de la technopole d’Oujda s’inscrit au cœur des actions stratégiques visant le


développement territorial et la promotion de l’investissement dans la Région de l’Oriental
pour en faire un bassin important en termes d’investissement et de création d’emplois.

C’est un concept innovant pour une nouvelle génération de parcs industriels qui offre
une batterie de services incluant :

 Une offre adaptée à tous les besoins : lots de terrains équipés, unités prêtes à l’emploi,
plateaux de bureaux ;
 Une structure de gestion dédiée : sécurité, collecte des déchets, parking, entretien des
espaces verts, éclairage public
 Une gamme de services diversifiée ; formation professionnelle, guichet unique,
logistique et maintenance, banque, poste, douane...etc.

30
L’économie numérique et la logique de l’offshoring

Un positionnement géographique privilégié pour des infrastructures de qualité


Conçue sous forme de plateforme industrielle intégrée offrant une qualité
d’infrastructure conforme aux normes internationales, la Technopole d’Oujda bénéficie des
atouts et potentialités de la région de l’Oriental, dont :

 Un voisinage méditerranéen et maghrébin ;


 Une façade maritime de 200 km, offrant des opportunités de développement
économique ;
 Un développement socio-économique important grâce au lancement de plusieurs
projets structurants (station touristique de Saidia, projet Marchica MED, etc.) ;
 La région offre également un bassin d’emploi abondant et qualifié, à travers la
présence de plusieurs instituts de formation (ingénieurs, techniciens spécialisés,
ouvriers qualifiés), qui couvrent différentes filières.

La technopole positionne l’Oriental sur des activités à fort potentiel de croissance, découlant
des principales stratégies sectorielles nationales. Il s’agit des filières :

 Énergies renouvelables et efficacité énergétique


 Offshoring
 Industries propres
 Logistique
 Commerce
 Recherche & développement

Une excellente accessibilité


 Desservie par la voie express Oujda-Nador ;
 A 20 min de l’axe autoroutier Fès-Oujda ;
 Ligne ferroviaire Oujda-Fès à seulement 12 km ;
 Proximité immédiate de l’aéroport international d’Oujda-Angad ;
 Accès à 2 ports : celui de Nador Beni Nassar à 140 km et celui de Melilia à 160 km.

Consistance
La technopole d’Oujda abrite six pôles qui se structurent autour de son positionnement
multisectoriel et qui visent le renforcement de la compétitivité régionale :

31
L’économie numérique et la logique de l’offshoring

 CleanTech : Cluster de compétitivité axé sur le développement durable et les énergies


renouvelables
 Zone PME/PMI : Offre industrielle pour répondre à la demande régionale
 Retail park : Plateforme commerciale régionale
 Services & offshoring : Pôle tertiaire ciblé sur l’offshoring et les métiers de tourisme
 Zone logistique : Plateforme logistique régionale
 Campus du savoir : Offre de formation et R&D

Disponibilité de ressources humaines qualifiées


Trois structures intégrées pour assurer une main d’œuvre qualifiée et renforcer l’attractivité
du Parc :

Le Campus du Savoir, logé au sein de la Technopole d’Oujda, est destiné à accueillir les
opérateurs de la formation, dans les filières notamment du développement durable, du
tourisme, de l’offshoring et de la Recherche & Développement.

Ce campus, dont les travaux ont déjà été lancés, sera organisé en 2 Pôles, Public et Privé, et
abritera un noyau mutualisé pour les fonctions de support telles que la restauration, le
résidanat d’étudiants et les équipements.

32
L’économie numérique et la logique de l’offshoring

Oujda Shore

Intégré au sein du projet de la Technopole d'Oujda, le projet Oujda Shore a pour


vocation de faire intégrer la région de l'Oriental dans l'ère de l'offshoring.

S'appuyant sur le succès des parcs Casanearshore de Casablanca et Techonopolis de


Rabat, et la stratégie de régionalisation de l'offre offshore du Maroc, l'offre se voit complétée
par des projets régionaux tels qu’Oujda Shore.

Intégré dans la Technopole d'Oujda de 107 ha, le parc offshore couvre 22 ha, le tout
pour un investissement de 500 millions €.

Oujda Shore fait entrer la Région de l'Oriental dans l'ère de l'offshoring, en offrant des
infrastructures world-class ainsi que des services de gestion et d'animation.

Le projet de la Technopole d'Oujda englobe les activités Industrie et logistique,


offshoring & Tic, activités tertiaires, commerce, formation et recherche & développement.

Le parc Offshore, quant à lui, s'articule autour des composantes suivantes :

 Plateaux de bureaux ;

33
L’économie numérique et la logique de l’offshoring

 Services de support : Business-center, guichet unique et centre de formation


professionnelle ;
 Services de proximité : Food-court, crèche, cabinet médical, infrastructures sportives,
commerces et agence bancaire.

Situé à 5km de l'aéroport International de Oujda, le parc bénéficie de nombreux


avantages : connexions quotidiennes vers l'Europe et raccordement au réseau autoroutier
national accès aux ressources humaines qualifiées proximité avec l'Europe renforcée avantage
fiscaux des parcs offshores du Maroc.

La ville présente aux entreprises opérantes, notamment, dans le secteur de l’offshoring


un environnement adéquat pour la réalisation de leurs projets, avec des infrastructures de
qualité et des avantages importants, notamment, une offre locative de bâtiments prêts à
l’emploi à des prix attractifs, un ensemble de services de proximité, un guichet unique, un
bassin d’emploi important une offre de formation et un cadre incitatif adéquat.

Le parc offshore d’Oujda ne chôme pas. La société Notoriety a lancé son centre
d’appels. De son côté, le groupe ECA assurances a signé une convention de partenariat pour
son implantation dans la région.

Une convention qui engage la wilaya de l’Oriental, le Conseil régional de l’Oriental


(CRO), le Centre régional d’investissement (CRI), l’Anapec, MedZ Sourcing et la Société ECA
assurances à dynamiser, promouvoir et animer les nouveaux centres qui seront installés au
cours de 2019 et 2020.

La wilaya et le CRI ont pour mission de faciliter les procédures de concrétisation des
engagements alors que le CRO octroie une prime de 6.000 DH pour chaque emploi créé. S’y
ajoutent les engagements de l’Anapec et l’OFPPT pour assurer une main-d’œuvre qualifiée et
l’accompagnement financier du FIRO pour Notoriety.

A terme, ces deux centres d’appels assureront 800 emplois et renforceront les calls
center déjà opérationnels dans la région. Au total 1.500 positions sont prévues pour 2019 et
sont destinés aux marchés français et belge.

Alors qu’en l’absence de grandes unités industrielles, l’offshoring est devenu une
orientation stratégique pour l’Oriental.

34
L’économie numérique et la logique de l’offshoring

La région de l'Oriental veut aussi jouer la carte du numérique. Bien qu'un peu éloigné
du centre du Royaume, la région peut se désenclaver grâce au numérique. Le projet Oujda
shore va dans ce sens. La région compte 85 000 étudiants et près de 10 000 dans
l'informatique. L'offshoring peut offrir la possibilité d'embaucher 3000 à 4000 personnes dans
les deux ans à venir.

Ainsi le Wali de la région et le directeur du CRI, bataillent pour le lancement imminent


de la seconde tranche d’Oujda-Shore, pour faire face à la demande et assurer des emplois
durables, pérennes et épanouissants pour les jeunes diplômés. Au total, une dizaine de
sociétés internationales sont attendues pour doter la région d’emplois stables dans les
domaines des centres d’appels, de l’informatique avec toutes ses composantes, le business
process outsourcing (BPO) et l’Information technology outsourcing (ITO).

Ali Elazzouzi a félicité Medz Sourcing pour la qualité du site de Casanearshore qui accueille
DataProtect depuis 2014, et a annoncé qu’une extension sera mise en service à Oujda shore
avant juin 2019.

Agropole de Berkane

Parangon des stratégies nationales du « Plan Maroc Vert » et «Emergence », l’Agropole


de Berkane s'inscrit dans le cadre de la politique visant à multiplier les pôles de compétences
dans les différentes régions du Royaume.

35
L’économie numérique et la logique de l’offshoring

L’objectif est de créer une plateforme régionale de référence pour le regroupement,


la commercialisation, la transformation et la distribution des produits agricoles pour une
valorisation des produits agricoles et une professionnalisation des agriculteurs aux standards
internationaux.

Ce parc se positionne sur la filière agroalimentaire industrielle (agrumes, primeurs,


vignes et viandes) et présente une offre à construire sur trois axes :

1) un pôle de regroupement de l’offre, de production et de transformation ;


2) un pôle logistique de stockage et d’expédition ;
3) un pôle de compétence et de service en matière d’appui technique, de formation,
de suivi des marchés, de traçabilité, …

L’Agropole de Berkane cible les activités relatives à :

 La transformation agroalimentaire;
 Les stations de conditionnement;
 Les activités tertiaires;
 La logistique et la mise en marché;
 La formation et la Recherche & Développement.

L’agropole rassemble sur un même site :

 Une plateforme de regroupement, de commercialisation et de distribution des fruits


et légumes (17 ha);
 Un parc industriel pour la transformation des produits agricoles (27 ha);
 Une zone logistique (15 ha);
 Une zone de services;
 Un espace dédié à la formation et à la recherche;
 Une zone commune de support dédiée aux activités tertiaires.

36
L’économie numérique et la logique de l’offshoring

Conclusion
L’Offshoring connaît un essor important au Maroc. L’Etat a érigé ce secteur comme un
pilier central du « plan émergence » et le considère comme un vecteur de développement
socioéconomique du pays.

De plus en plus d’entreprises se tournent vers les « activités offshoring ». Au Maroc,


l'offshoring est, en fait, considéré comme l’un des secteurs prioritaires à fort potentiel de
développement. Bref, un véritable moteur de croissance.

Le Maroc cherche à avoir une place de premier choix dans le club des pays où les «
activités offshoring » sont appelées à réussir. Et il faut dire qu’il possède l'ensemble des atouts
pour gagner ce pari. Le Maroc est d’ores et déjà considéré comme une plate-forme idéale à
l’activité « offshoring » par excellence.

Le Maroc, à travers sa stratégie, s’attend à la création de pas moins de 60.000


nouveaux emplois directs, la génération de 18 milliards de dirhams de chiffre d’affaires
additionnel à l’export à l’horizon 2020.

La question qui se pose est si le pays maintiendra sa place de leader africain dans la
matière sachant que la compétitivité devient de plus en plus féroce notamment avec des pays
comme l’Afrique du Sud au niveau continental, l’Inde, les Phillipines au niveau mondial.

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