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EXECUTIVE SUMMARY 4

ANALYSE SWOT 5

LOCALISATION GÉOGRAPHIQUE 6

DES RESSOURCES DES PRINCIPAUX


MINERAIS EN 2010
CONJONCTURE INTERNATIONALE : 7

AFRIQUE, TERRE PROMISE DE MINERAIS


CONJONCTURE NATIONALE : 14

UN SECTEUR TRANSPARENT S’OUVRANT


GRADUELLEMENT AUX INVESTISSEMENTS
ÉTRANGERS
FACTEURS CLÉS DE SUCCÈS : 22

UN SECTEUR QUI REPREND VIE APRÈS LES


TURBULENCES CAUSÉES PAR LA CRISE
FINANCIÈRE
ANNEXE 1: PRINCIPALES RESSOURCES 24

MINIÈRES EN AFRIQUE
ANNEXE 2 : RATIOS FINANCIERS 26

SOURCE 27

DOCUMENT RÉALISÉ PAR


SAFAA EL FAHLI
EXECUTIVE SUMMARY

A près la conjoncture difficile observé en fin 2008 et début 2009, le secteur a repris des couleurs en
2010. Aussi bien la production, les cours des matières premièresque le nombre de transactions ont
enregistré des hausses conséquentes, retrouvant leurs niveaux d’avant
crise.

Dans ce contexte, l’Afrique semble être la terre promise. En effet, face à la baisse de leurs
réserves et aux mesures attrayantes qu’offrent le continent, les pays occidentaux et la Chine se
sont tournés vers une région concentrant plus du tiers des réserves mondiales de minerais.

Toutefois, et au cours de ces dernières années, certains pays africains ont procédé à la révision
de leurs contrats miniers avec les exploitants étrangers afin de profiter de la richesse de leur sous-
sol, de se développer et de réduire la pauvreté.

Sur le plan national, le secteur joue également un rôle important. Contribuant à hauteur de 6% au
PIB et 20% aux exportations marocaines, il demeure dominé par les phosphates dont la
production représente près de 95% de la production totale du secteur.

Tout comme au niveau international, le secteur minier marocain a été impacté par la crise
économique. A fin 2008 et début 2009, la baisse de la demande étrangère s’est faite ressentir par
une baisse de la production de 27,5%. Dans ce sens, une politique de rationalisation de la
production a été menée par les entreprises minièreset plus précisément par l’OCP,motivée par une
volonté de maitriser les cours et de préserver la rentabilité.

En 2010, la reprise de l’activité a permis aux opérateurs de cette industrie d’améliorer leurs
performances. Le chiffred’affaires des principales 2 sociétés estainsi passéde MAD 1 022 milliards
en 2009 à 1 405 milliards en 2010, soit une progression de 37,5%. De même, les ratios de
rentabilité se sont redressés et ont enregistré 45,7% et 57,6% respectivement pour la marge
opérationnelle et la marge EBE.

Dans le même temps, le secteur bénéficie tant du soutien de l’Etat que de l’engouement des
opérateurs. En attendant la mise en place d’un plan sectoriel, les mines qui ont longtemps
bénéficié de la protection de l’Etat, s’ouvrent progressivement aux acteurs étrangers. Les
entreprises minières nationales, quant à elles, rivalisent de stratégies pour consolider leur
positionnement. Alors que certaines entrent en bourse pour financer leur expansion, d’autres
optent pour la couverture des prix ou décident de s’implanter en Afrique.

2Managem, SMI et CMT

4 ODE
ANALYSE SWOT

FORCES OPPORTUNITES

- Troisième producteur et premier - Transfert d u savo ir-faire d es e ntreprises


exportateur mondial de phosphates étrangères opérant au Maroc

- Renforcement de la capacité et - Exploitation des carrières en Afrique


diversification de la production
- Conclusion de partenariats avec des groupes
- Transparence des entreprises du secteur étrangers

- Expérience des grands groupes - Cadre réglementaire et fiscal in citatif pour les
marocains dans l’exploitation des mines opérateurs miniers

- Proximité de l’Europe

- Protection de l’Etat

FAIBLESSES MENACES
- Difficulté d’estimer les réserves d’une - Volatilité des cours des métaux de base

mine (il n’existe pas de méthode - Concurrence africaine accrue


scientifique pour prouver les réserves)
- Faiblesse des investissements en - Fluctuation des taux de change

Recherche et Développement à l’exception


de Managem qui possède une structure
dédiée « Reminex »

ODE 5
CARTOGRAPHIE
LOCALISATION GÉOGRAPHIQUE DES
RESSOURCES DES PRINCIPAUX MINERAIS EN 2010

Un minerai désigne u ne ro che contenant des Les p rincipaux types de min erais sont l’uranium,
minéraux utiles en pr oportion s uffisamment l’argent, le zinc, le fer, le diamant, la bauxite, le
intéressante p our j ustifier l 'exploitation, et charbon, le cuivre, le nickel, le plomb, le
nécessitant une tran sformation p our être utilisés manganèse et l’or. La carte ci-dessus montre la d
par l’industrie. isponibilité d es minerais d ans diverses régions
du monde.

Or
Cuivre
Fer
Nickel
Plomb
Zinc
Métaux du groupe Platine
Diamants
Autres

La taille des cercles est proportionnelle à celle des ressources minérales mesurées en millions de tonnes. Les ressources
correspondent à une matière première d’intérêt économique identifiée dans un gisement, en teneur et en quantité telles qu’elle
présente des perspectives raisonnables d’extraction rentable. Les réserves correspondent à la part de ces ressources dont la
viabilité économique est assurée. On parle de réserves prouvées lorsque la partie économiquement exploitable est mesurée.

Source : Secteur privé et développement N° 8


CONJONCTURE INTERNATIONALE
AFRIQUE, TERRE PROMISE DE MINERAIS

EXPLORATION MINIÈRE, UN Ce trend haussier s’est poursuivi e n 2010, année


SECTEUR QUI REPREND DES qui a connu le retour des prix des métaux
COULEURS APRÈS LA CRISE DE 2008 à leurs plus hauts niveaux historiques. Du fait de
ces améliorations, les cours de l’aluminium, du c
Une production et des cours au rythme de uivre et du zinc ont augmenté d e 13 %, 40 % e t
la crise économique 20 % par rapport aux moyennes des cinq
dernières années.
En 2008, la production mondiale des ressources
minérales a atteint USD 463 milliards, soit une
progression de près de 13% par rapport à 2007 et Principales hausses des prix des métaux
de 100% par rapport à 2005. Toutefois, cette En (%) en 2010 par rappport à 2009

tendance s ’est ralen tie dès 2009, affectée


Pd
principalement par l a crise financ ière et 71,1
Ag
économique. 60
59,3
Sn
48,1

Valeur de la production mondiale Au 23,9


des métaux, diamants et uranium 23,4
(en USD milliards) Ni 17,9
Cu 14,5
450
400 410 14,2

360 Pt 13,3
325
Al 3,4
205
-4,8 Pb
-14,6 Zn
155

85 86 105

75 -20 -10 0 10 20 30 40 50 60 70 80
1995 2000 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009e 2010e
Source : Bloomberg et RBS

Les montants pour les années 2009 et 2010 sont des estimations
Des dépenses mondiales d’exploration en
Source : Raw Materials Group, 2010 évolution depuis 2009

Après une année 2009 où , selon le Me tal


Aussi, les cours des matières premières n’ont-ils Economics Group (MEG), le montant global des
pas échappé à cette spirale, entraînant dans leur dépenses d’exploration des métaux non ferreux a
sil lage l a ch ute des capitalisatio ns boursières. atteint USD 7,7 milliards, en chute de 42% par
C ependant, a u cours du second semestre 2009, rapport à l’exercice précédent, en 2010, les
les prix des métaux de base ont connu une montants a lloués à l ’exploration mi nière sont
fortement r epartis à la h ausse ( +52%),
reprise plus rapide que prévu suite notamment à
enregistrant USD 11,7 milliards suite notamment au
la reprise de la demande chinoise afin de s
re dressement d e la de mande et a u
écuriser s es approvisionnements en matières
renchérissement descours des matières premières.
premières ain si qu ’aux placements
financiers s péculatifs des f onds Cette performance intervient après une hausse
d’investissement sur le s ecteur des matières continue depuis 2003 et u n record historique en
premières. 2008 d’USD 13,2 milliards.

ODE 7
Exploration des métaux non ferreux Exploration de l’Uranium*
Prix indéxés annuels des métaux (Au+Base) Part des économies émergentes dans la
production mondiale de minerais
Exploration des métaux non ferreux (USD milliards)

14 3,5
12 3,0

%
10 2,5 90
Cuivre

(1993=1)métauxdesannuelsindéxésPrix
8 2,0 80 Fer
70 Acier

6 1,5 60 Aluminium

50 Nickel
4 1,0
40

2 0,5
30

0 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

93 95 97 99 01 03 05 07 09 Source : Bloomberg et RBS


* 1993-2006 L’exploration de l’uranium est une estimation de MEG basée sur le

total reporté par l’OCDE 2007. Livre rouge 2007-2008.

Source : Metal Economic Group Cette montée en puissance s’est renforcée par le
regain d’activité de la Chine, devenue acteur clé
d u marché minier mondial. Aujourd’hui,
Montée en puissance des économies l’investissement chinois est plutôt orienté vers le
émergentes, et plus particulièrement de secteur des mines et de l’énergie suite aux efforts
la Chine dé ployés p ar le gou vernement, encourageant
les entreprises domestiques à se développer à
La p art d es économies émergentes d ans les l’international.
dépenses mondiales d’exploration a connu une
hausse considérable. En ef fet, et selon Metals Par ailleurs et face à ses besoins grandissants en
Economics Group (ME G, 201 0), c es dern ières matières premières, le pays s’est tourné vers les
représentaient près de 40 % des dépe nses marchés ex térieurs, no tamment l ’Australie et
mondiales d'exploration au début de la dernière l’Afrique pour s ’y approvisionner en pr oduits
décennie. Au milieu des années 2000, elles en miniers o u m ême p our y exploiter c ertaines
constituaient 60 %. mines, spécialement en Afrique. Le pays reste le
premier importateur mondial de nickel, de cuivre,
Parallèlement, leu r par t dan s la p roduction d’aluminium, de plomb, d’étain…
mondiale d e minerais ne ces se d ’augmenter
depuis le d ébut des années 2 000. A tit re Cette d emande c roissante d e l a Ch ine a
d’exemple, en 2008, la production de l’acier et de fortement contribué à l’en volée des c ours
l’al uminium dans les pays émergen ts a mondiaux de minerais entre 2001 et 2007.
représenté près de 6 8% et près de 65 % de la
production mo ndiale con tre 52% et 50% en L’Afrique, un potentiel minier à exploiter
2000, respectivement.
L’Afrique re cèle d’imp ortantes rése rves
minières à côté de l’Australie et du Canada.
Selon David Beylard3, la valeur financière des
gisements de matières premières du continent
s’élèvent à USD 46 200 milliards.

3 David Beylard est analyste en corporate governance, spécialiste des marchés africains de matières premières. Il dispose d’un DEA en droit international, d’un
mastère en intelligence économique, d’un mastère en management des ressources humaine et stratégies des entreprises. Doctorant en sciences du
management, il possède également un Certificat d’auditeur Social.

8 ODE
Possédant le tiers des réserves internationales, Plusieurs facteurs entrent en jeu et notamment
tous minerais4 confondus, l’Afrique contribue à l’absence d’infrastructures dédiées, la corruption
hauteur de 77%, 56%, 4 6% e t 21% à la et l’exploitation illégale des ressources. Afin de
production mondiale de platine, cobalt, diamants développer u ne in dustrie de va lorisation de s
et o r. Cette co ntribution de vrait encore s e matières premières minières, dans des conditions
renforcer d’ici à 2015 et plus particulièrement économiques pérennes, il faudrait procéder à la
pour le manganèse et les diamants qui passeront restructuration du secteur minier à travers :
respectivement de 39% et de 46% à 57%. - la mise en place de pratiques de
Premier poste d’exportations de nombreux pays bonne gouvernance ;
africains, l ’activité minière d emeure tou tefois - le développement des infrastructures et le
dominée par l’extraction de minerais bruts. Ainsi, renforcement des investissements ;
les r evenus issus de l ’extraction minière s ont - la l utte c ontre l ’exploitation il légale des
faibles, comparés à ce que pourrait rapporter le ressources et le renforcement de la
produit transformé tant sur le plan fiscal que sur le
transparence des chaînes
plan macroéconomique.
d’approvisionnement;
- la création d’une industrie locale de
valorisation des matières premières minières.

Part de l’Afrique dans la production mondiale de certains minerais entre 2005 et 2015

Production en 2005 Production estimées en 2005


Mineraux Unité Afrique Monde % Mondial Afrique Monde % Mondial

Platine 1 000 onces 5 115 6 640 77% 6 100 7 800 78%


Cobalt tonnes 32 100 57 500 56% 48 000 80 000 60%
Manganèse 1 000 tonne 4 010 10 400 39% 8 000 14 000 57%
Diamants 1 000 carats 90 400 196 000 46% 120 000 210 000 57%
Palladium 1 000 onces 2 605 8 405 31% 3 100 9 000 34%
Or tonnes 522 2 470 21% 550 2 550 22%
Uranium tonnes 8 150 50 900 16% 12 000 55 000 22%
Bauxite 1 000 tonnes 15 900 172 000 9% 30 000 200 000 15%
Cuivre 1 000 tonnes 730 15 500 5% 2 000 23 661 9%
Zinc 1 000 tonnes 410 9 560 4% 800 11 165 7%
Charbon 1 million de tonnes 249 5 886 4% 425 8 857 5%
Alumine 1 000 tonnes 675 66 733 1% 780 94 673 1%
Source : Performance Consulting, 2007

4 Voir Annexe 1

ODE 9
Principaux minerais en STRATÉGIES NATIONALES VISANT
LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
Afrique TOUT EN PRÉSERVANT
L’ENVIRONNEMENT
- Or : le continent détient la moitié des
réserves d'or mondiales identifiées. L’Afrique5 est n on se ulement soucieuse
Rapportant près d’USD 65 milliards par an, d’améliorer e t d e structurer son industrie minière
l’or est exploité essentiellement en Afrique du mais aussi, à l’image de ce qui se fait en
sud et au Ghana par les trois plus grandes Amérique d u Nord et notamment au Canada, de
multinationales d’extraction - AngloGold mettre en place un p rogramme visant le
(Afrique du Sud), Barrick Gold (Canada) et développement durable de la région.
Newmont Mining (USA).
Libéralisation du secteur pour un
- Diamants : principalement exploités au développement économique du continent
Botswana, en République Démocratique du
Congo, en Angola et en Afrique du Sud par Longtemps ex ploitées p ar d es en treprises
des entreprises sud africaines, russes et appartenant à l’Etat, les mines en Afrique ont,
canadiennes, les diamants africains depuis le début des années 80, subi l’ouverture
représentent 60% de la production mondiale. progressive a ux investisseurs étrangers. Le
Ghana, u n des p remiers E tats a fricains à
s’engager dans ce processus de libéralisation du
- Uranium : représentant 20% de la production secteur, voulait non seulement développer son
mondiale, ce minerai se trouve industrie minière mais également en faire un
principalement au Niger (deuxième plus
levier de croissance.
grande mine d’uranium au monde
(Imouraren), en Centrafrique, et en Namibie. N’ayant p as le s moy ens nécessaires p our
assurer l’exploitation, les E tats se son t donc
- Bauxite : la Guinée est le principal retirés, laissant place au se cteur privé pou r
producteur en Afrique et le deuxième dans le mettre en valeur et exploiter ces ressources. Le
monde, suivie du Mali où l’exploitation est rôle d e l’Etat e st ainsi passé de ce lui
assurée par le groupe russe Rusal. d’actionnaire à celui de régulateur du secteur.

La politique de libéralisation du secte ur a pu être,


g lobalement, b énéfique pour les pays africains
dans la mesure où les économies de ces pays de
m ême q ue les in vestissements étrangers ont
connu un e cro issance conséquente ces
dernières années. En effet, les investissements d
rainés su ite a ux r éformes entreprises ont e
ntraîné une importante hausse de la croissance
du PIB dans plusieurs pays d'Afrique. Le taux de
croissance moyen de 12 pays africains
dépendant du secteur minier est ainsi passé de
0,3 % dans les années 1990 à 5,7 % dans les
années 2000.
5Il a été jugé opportun de mettre davantage en exergue les stratégies africaines dans cette partie étant donné l’intérêt grandissant pour le continent.

10 ODE
Réforme du secteur minier et évolution des investissements en Afrique
Pays Année de la réforme Montant des investissements miniers Commentaires

Tanzanie 2000 2001-2008 : USD 250 millions par an Entre 1990 et 1999,les investissements
en moyenne étaient inférieurs à USD 10 millions par
ans
Liberia En cours, réforme USD 7 milliards d’investissement L’investissement total pourrait
entamée en 2006 signés entre 2006 et 2010 atteindre USD 10 milliards d’ici à
2015
Madagascar 2005 USD 5,5 milliards d’investissement QIT Madagascar Minerals* USD 1
signés pour deux projets en 2005 et 2006 milliard a également bénéficié d’une
garantie de prêt de la Banque
mondiale afin de réhabiliter
le port qui sera utilisé pour
l’exploitation du minerai
Mozambique 2006 2008 : USD 804 millions USD 24 millions en 2002 : USD 2 à
3 milliards d’investissement dans le
charbon prévu pour les trois à
quatre prochaines années
Mairitanie Aux alentours 2003-2008 : USD 500 millions USD 13,5 millions d’investissement
de 2003 au total en 2001, 11 millions en 2002

* QIT Madagascar Minerals est une compagnie minière détenue par Sources : Banque mondiale (2003, 2009, 2010 a, 2010 b),
Rio Tinto (80%) et par le gouvernement malgache (20%)/ Mining Journal (2009), Pelon (2010), Roe et Essex (2009)

L’amélioration de la performance passe


par le développement durable

Soucieux de protéger l’environnement, certains


pays ont adopté des mesures visant à intégrer les
considérations sociales et environnementales au
processus d’exploitation des mines.

Au Canada par exemple, le gouvernement a mis


en pl ace l’a ccord de l’ Initiative M inière de
Whitehorse (IMW), c onsistant en l a
« Promotion d’une industrie minière prospère et v
iable à lo ng terme su r les plans so cial,
environnemental et écon omique, en s’appuyant
sur u n con sensus politique et communautaire ».

Un programme similaire baptis é KWAGGA6 a été


adop té en Af rique du Sud. D e même, plusieurs
pays d’Amérique du Sud notamment le Bré sil, le
Chili, l a Bolivie et le Pér ou o nt montré leur
intérêt vis-à-vis de cette initiative.

6 le programme KWAGGA a eu pour objectif de créer des organes de prise de décisions fondés sur la concertation à l’échelon régional afin de
promouvoir un développement durable de l’industrie minière dans les zones où il y avait des interactions entre les activités minières et les communautés locales.

ODE 11
DES STRATÉGIES OPÉRATEURS Evolution du nombre et de la valeur des
AXÉES SUR LE DÉVELOPPEMENT À transactions dans le secteur minier
L’EXTERNE 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Les gro upes miniers internationaux son t Nombr de

aujourd’hui à la qu ête de no uvelles transactions 762 1 026 1 732 1 668 1 937 2 693
Valeur des
opportunités de développement. Tand is que
certains o nt opté pour des opéra tions de transactions
(en USD md.) 69,8 133,9 158,9 153,4 77,1 113
fusion-acquisition, d’au tres se sont tou rnés vers Croissance - 91,8% 18,7% -3,5% -49,7% 46,6%
l’A frique o ù d’importan ts gisements d e minerais
existent. Source : Mining Deals

Occupant les premières places au niveau de la


production minière, l’Afrique assiste depuis les En 2010, les transactions ont repris leur marche
années 90 à un e hau sse contin ue des ascendante. En effet, durant cette année, 2 693
investissements étrangers, en provenance des transactions ont été effectuées pour une valeur
pays améri cains, eu ropéens et BRIC et plus d’USD 113 milliards. Néanmoins, elles restent en
particulièrement de l a C hine, fortement deçà des réalisations de 2006, année record suite
demandeuse des r essources miniè res notamment à l’absence de mega transactions
africaines. “mega deals” en raison d’un manque de grandes
Rythme croissant des fusions cibles.

acquisitions dans le secteur Selon l e ra pport d e Price Wate rhouse an d


Les o pérations fu sions-acquisitions ont Coopers, l e r ythme des transactions et les
valeurs connaîtront une hausse également en
enregistré un e forte ha usse en 20 10. La 2011, ce q ui p ourrait inciter le s pr incipales
création d ’oligopole pou vant contrôler le marché entreprises à i nvestir d ans leur croissance
d emeurait l’ objectif princ ipal de ce s opérations. interne.
C ’est ains i qu e les gra nds
opérateurs du s ecteur spéculent su r d es
bénéfices exorbitants tenant en compte parfois le Top 5 des acquéreurs (2000-2010)
r emboursement de l’en dettement destiné aux
Total value of acquisitions (US$)
acquisitions-fusions.
42 500
30 000 29 000 28 500
Plus spéci fiquement, la période 2005-2007 a
enregistré un nombre rec ord de tra nsactions
dans le secteur minier, soit USD 158,9 milliards. 22 500

Seulement, les années 2008 et 2009 ont connu


un renversement des tendances suite à la crise
financière. Le nombre de tran sactions a ainsi
chuté de 3,5% et de 49,7% respectivement.
Xstrata Plc

Val SA

Freeport-McMoRanCopper&GoldInc
Rio Tinto Group

Anglo American plc

Dans ce contexte de crise , seuls l es grands


players procèdent à des opérations d’acquisition
tel e st l e cas d e l’OPA d e Xs trata s ur An glo
American ou encore le rapprochement entre les Source : Mining Deals
deux groupes BHP Billiton et Rio Tinto.

12 ODE
Investissements en Afrique : opportunité Au Burkina Faso, l’Etat a confié la direction de sa
de croissance pour les entreprises plus grande mine d ’or à l’e ntreprise canadienne
occidentales Lamgold. Celle-ci a investi près de USD 450
millions dans cette mine qui devrait rapporter
Abritant plus d’un tiers des ressources minières près de USD 500 millions e n royalties, impôts et
mondiales et disposant des plus grandes réserves taxes diverses.
du monde de platine, d’or, de diamants et de
manganèse, l’Afrique représente une réelle Toutefois, certains gouvernements a fricains ont
opportunité e t u n el dorado pour les commencé à réviser les contrats miniers en
compagnies minières européennes, nord- vigueur afin de bénéficier eux aus si des
américaines et chinoises. retombées d u secteur. Au Libéria, le
gouvernement a révisé co mplètement le
Entre exonérations fiscales valables jusqu’à 30 contrat le liant au groupe indien de la sidérurgie
ans et cession de gestion de grandes mines aux Arcelor Mittal. Le nouveau contrat résilie entre
opérateurs étrangers, les mesures prises par les autres, les clauses qui a ffranchissaient la
pays africains demeurent attrayantes pour les compagnie des lois lib ériennes su r
investisseurs internationaux qui rapatrient par la l’environnement e t le respect des d roits d e
suite un e bonne partie de leu rs gains vers leurs l’homme, abolit certaines exonérations fiscales
pays. temporaires e t e xige l’indemnisation de s
populations impactées par l’exploitation minière.
Ainsi, p lusieurs compagn ies min ières
internationales ont investit et opèrent dans le
continent. Au Ghana, par exemple, les mesures
accordées (exonérations fiscales valables au-delà
de 2 0 a ns) par l’Etat en faveur des entreprises
ont poussé plusieurs entreprises à s’y installer t el
es t l e cas de N ormandy Piesadon, Goldfields
Limited et Lasource.

ODE 13
CONJONCTURE NATIONALE
UN SECTEUR TRANSPARENT S’OUVRANT
GRADUELLEMENT AUX INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS

EN DÉPIT DE CERTAINS PROBLÈMES Une production dominée par les


CONJONCTURELS, LE SECTEUR phosphates
MINIER SE PORTE BIEN…
Au Maroc, la production minière d emeure
Une richesse géologique incomparable largement dominée par les phosphates - 95%.
Troisième p roducteur mond ial d e ce min erai
La richesse géologique du Maroc lui permet de après la Ch ine et le s E tats-Unis, le Ma roc
disposer d 'une grande diversité de s ubstances renferme le s tro is qu arts d es re ssources
minérales exploitées (pho sphates, méta ux de mondiales de phosphate.
base, mé taux pr écieux, r oches et min éraux
industriels) réparties sur l'ensemble du territoire. En 2009, la production nationale de ressources
minérales s’ét ablissait à 22,9 milli ons de tonnes,
- Centre du pays : plomb, fluorine et en baisse de 27,5% par rapport à 2008. Due
antimoine. essentiellement au recul de la production des
phosphates, cette contre-performance volontaire
- Anti-Atlas : cuivre, manganèse, métaux
rentre dans le cadre de la politique de
précieux (or et argent) et métaux
rationalisation de la production menée par l’Office
stratégiques (cobalt, étain, wolfram).
Chérifien des Phosphates (OCP) visant à m
- Haut Atlas : plomb, zinc, cuivre, manganèse, aîtriser le s cours et à p réserver la profitabilité.
fer et barytine.
- Rif : fer, zinc, antimoine, métaux
stratégiques et argiles smectiques.
Evolution de la production de phosphate brut
- Oriental : plomb, zinc et charbon.
27,8
- Khouribga, Benguérir/Youssoufia, Meskala et 24,5

Boukraa : phosphates. 18,4 17,9

15,4
Un secteur clé de l’économie nationale 12,7
6,7 6

L’une des plus vieilles industries au monde, les 4,6 3,2 3,1
mines o ccupent aujou rd’hui u ne p lace 1,1

importante dans l’ économie ma rocaine. Global Khouribga Gantour Phosboucraa

Contribuant à h auteur de 6% au PIB et


2007 2008 2009
représentant p rès de 20% des ex portations
nationales, le secteur emploie près de 34 500
personnes et gé nère des in vestissements d e
Source : OCP
l’ordre de MAD 4,1 milliards.

Par ailleurs, il exerce un effet d 'entraînement


important non seulement sur d'autres secteurs Hormis l’ OCP, d’autres g roupes mini ers o nt
économiques, t els que le t ransport, l e traf ic également procédé à des arrêts programmés de
portuaire, l’agriculture, les commu nications, leur production et à des fermetures d’exploitations
l'artisanat, l e commerce et le b âtiment ma is non re ntables suit e à l’au gmentation du volume
également sur le dé veloppement ré gional, des stocks et à la baisse d u prix d es métaux,
matérialisé par le nombre d’emplois directs créés affectant leur rentabilité (les marges réduites ne
et par sa par ticipation au désenclavement des pouvant pas cou vrir le s co ûts de production).
régions à travers la mise en place
d’infrastructures économiques et sociales.

14 ODE
Toutefois, en 2010, le secteur minier a bénéficié
du redressement de la deman de étr angère et Evolution des ventes minières
plus particulièrement américaine et brésilienne,
77
enregistrant ainsi une croissance de 10% . La 60

production du secteu r a alo rs atteint 32,3 54,5 29,5

millions de tonnes, soit une hausse de 61,5% par 25,6 34


23,5 40
rapport à 2009. 18,6 20,5 26,7
22,5 20 20

4,9 5,1 7,3


La f orte de mande extér ieure et l’ important 9,5

programme d ’investissements de l’Office 2005 2006 2007 2008 2009 2010


chérifien des p hosphates permettraien t au Exportations

secteur d e co nfirmer c ette reprise en 2011 Vente Totales (en MAD mds)
(+11,5%). Ventes locales

Source : Ministère de l’énergie et des mines

Evolution de la production minière


Plus globalement, les ventes du secteur aussi
bien au n iveau n ational qu’au n iveau
32 32,5 32,9 32,3
international ont enregistré une hausse moyenne
31,6 de 5,8% sur les cinq dernières années (+1,8%
22,9
pour les exportations et 18 % pour les ventes
locales).

2005 2006 2007 2008 2009 2010 Il est à signaler que les entreprises du secteur
adaptent leurs stratégies à la demande étrangère
Source : Ministère de l’énergie et des mines
qui dé pend fortement de la conjoncture
internationale. Ainsi, la baisse tant en termes de
production qu’ en t ermes d’exportations
enregistrée en 2009 s’explique essentiellement
Maroc, premier exportateur mondial de par la stratégie menée par les entreprises quant à
phosphates la rationalisation de la production face à la crise
financière internationale.
Si l ’effondrement des cou rs des principaux
minerais - plomb, zinc, cuivre, cobalt et argent …ET JOUIT DE
- au niveau mondial et le recul des ventes ont PERSPECTIVES RELUISANTES
contribué à la baisse des exportations en 2009, la
tendance s’est inversée courant 2010. Selon u ne étude publiée récemment par
« Companies and Markets », l’industrie minière
Le sec teur a a insi drainé MAD 40,1 milliar ds devrait atteindre USD 1,43 milliards en 20 15, soit
d’exportations, après MAD 20 milliards en 2009. une évolution de 18% par rapport à 2010.

Certes le phosphate continuerait à dominer les


Premier exportateur mondial de phosphates, le richesses minières du Royaume ( 95% d e la
Maroc a écoulé courant 2010 p lus de MA D 36 production minière globale), toutefois, d'autres
milliards de produits phosphate et dérivés, soit métaux et minéraux commencent également à se
près de 85 % d es ex portations des produits positionner en tant que segments prometteurs
miniers. comme l’étain, l’or et les diamants.

ODE 15
La production de phosphates, estimée à 19,96 minier, r epartent à leur pays d’origine pour
millions de tonnes en 2010, atteindrait 28,32 transmettre le savoir faire qu’ils ont accumulé
millions de tonnes en 2015, soit une évolution durant les années passées dans l’entreprise.
annuelle moyenne de 8,4%. De plus, le caractère
«alimentaire» de l a dem ande ad ressée au Il est à signaler qu’en dépit de l’opportunité que
secteur, les nouvelles applications du phosphore, peut représenter l’Afrique, le s e ntreprises
la const ruction du pi peline et , surtout, le marocaines devraient faire a ttention a ux risques
programme d'investissement de USD 7 milliards g éopolitiques qui n e manquent pas dans
sur 7 a ns l ancé en nov embre p ar l’OCP s ont certains pays du continent.
autant d e signes augu rant d’un meilleur
comportement de l’activité à moyen terme. Un secteur protégé par l’Etat

Concernant l’étain, et grâce à la région Afin de mieux encadrer l’activité de recherche, de


d'Achemmach, le Maroc prés ente également concessions et d’exploitation des matériaux de
carrières, celle-ci demeure sou mise à
l'une des p lus grandes r éserves au mond e.
l'autorisation de l’Etat et plus particulièrement de
Détenant une autorisation de rec herche e t
d’exploitation, la société australienne Kasbah l’ONHYM7 et la d urée d e l’a utorisation
Resources entend produire entre 4 000 et 6 000 d’exploitation ne p eut excéd er 4 an s,
tonnes d’étain par an à partir de 2013. renouvelable 3 fois consécutivement.

S’agissant des autres métaux pré-cités, et lors de Le secteur minier reste l’un des plus fermés à la
s a pr ospection au Sahara, la société concurrence é trangère a fin de p rotéger les
canadienne d ’exploration min ière Metal ex a entreprises nationales. Néanmoins, une ouverture
dévoilé l’existence d’une grande quantité d’or progressive de c e secteur aux investissements
ainsi qu’ un potentiel po ur rec ueillir de l’uranium étrangers se dessine. En effet, certains groupes
et des gisements de diamants. internationaux tels que le g roupe a ustralien
Kasbah ressources, ont pu bénéficier facilement
STRATÉGIES NATIONALES, ENTRE d’une cession, d ’un p ermis d’exploration o u
PROTECTION ET d’exploitation.
RESTRUCTURATION DU SECTEUR En 2 010, le no mbre de per mis e n vig ueur a
atteint 4 382 dont 3 655 permis de recherche,
Des relations renforcées avec l’Afrique
650 permis d’exploitation et 77 concessions.
La proximité géographique et culturelle existant Un plan sectoriel en préparation pour les
entre l e Ma roc et l’ Afrique a permis a ux de ux
mines
partis de nouer des relations assez particulières.
De plus, les accords bilatéraux entre le Royaume Le se cteur m inier ne sera d ésormais pas e n
et l es différents pays du continent facilitent reste. Tout comme la plu part des secteurs de
l’implantation des entreprises marocaines dans l’économie nationale, celui-ci bénéficiera d’un
ces régions. plan se ctoriel p résentant deux orientations
majeures : (i) restructuration des ch amps miniers
Par ai lleurs, plusieurs étudiants africains
qui sont actuellement en exploitation et (ii)
bénéficient d ’une formation dans les g randes
relance des opérations d'exploration afin de
écoles d’ingénieurs au Maroc. Le groupe Managem
découvrir de nouveaux gisements.
recrute, forme et encadre certains d’entre eux qui,
après avoir acquis une expérience dans le secteur

7 L’Office National des Hydrocarbures et des Mines, entreprise publique chargée de la promotion des activités minières et pétrolières du Maroc.

16 ODE
Aujourd’hui, le sol mar ocain regorge d’une d’instabilité. Le marché des mines a ain si fait
multitude de minerais et o ffre un po tentiel face a ux cycles d ’oscillations ballotant e ntre
énorme d’exploration et de production minière. La hausse et baisse. Face à cette donne, certaines
régio n d e p rédilection po ur l’expl oration entreprises se sont couvertes contre le ris que de
minière demeure l’an ti Atl as et se s environs, vol atilité d es p rix, d ’une pa rt, e t celu i de
riche e n g isements de c uivre. L ’Oriental est change, d ’autre part (évolution du co urs du
également p ropice pour l’explo ration et dollar face au dirham).
l’exploitation minière.
Plus en d étail, ces entreprises on t vendu
massivement leur production du rant le s
STRATÉGIES OPÉRATEURS, À LA
périodes dites favorables où les prix étaient à la
QUÊTE DE NOUVELLES hausse. Dès lors, et en dépit d’une éventuelle
OPPORTUNITÉS baisse, c es compa gnies se re trouvent
immunisées c ontre toute perte liée au
Introduction en bourse pour plus de
dérèglement du marché.
transparence
A titre d’illustration, et en dépit d’u ne conjoncture
Les principales entreprises du secteur à savoir
défavorable en 2008, la Compagnie Minière
Managem, C MT, SMI et Rebab C ompany sont
Touissit (CMT) a réalisé une hausse de son
cotées en bo urse. Ce rec ours au marché de s chiffre d’affaires de 17,8% par rap port à
capitaux le ur a per mis n on s eulement de l’exercice précédent. Cette performance est due
renforcer leurs fonds propres mais également non seulement à une évolution positive de ses
d’assurer la bonne gou vernance et la ventes en vo lume mais également à sa stratégie
transparence de leur activité. de couverture des prix.
Par aill eurs, et au cou rs des quatre premiers Conquête de nouveaux marchés et plus
mois de l’année 2011, elles ont enregistré une particulièrement l’Afrique
croissance d e leu r cours de 12,8%, l’une des
plus appréciables depuis novembre 2010. Ceci Le sous sol africain est estimé à U SD 46 20 0
s’explique e ssentiellement par la hausse des milliards. Ce continent constitue ainsi la terre
cours d es ma tières premières à l’échelle promise de nombreux o pérateurs mine rais
internationale depuis 2010. internationaux.

Cette embellie s ’est davantage renfo rcée au L’activité minière en Afrique est essentiellement
cours du mois d’août. Face aux incertitudes du menée p ar d es comp agnies o ccidentales à
marché q uant à l’ évolution de la cr ise de la capitaux p rivés o u p ublics. Le s en treprises
dette souveraine américaine et européenne et le marocaines ne sont p as en re ste. Managem,
risque de récession, les investisseurs se sont filiale de l’O NA, e st d ésormais autorisée à
rués vers les métaux r éputés co mme exploiter le s g isements d ’or d e Ba koudou au
placements s ûrs, ce qui a davantage tiré les Gabon.
valeurs minières vers le haut.
Par ailleurs, la Comp agnie Minière Touissit a
Couverture des prix, une stratégie qui créé courant 2010, une filiale en Mauritanie, en
atténue la volatilité du marché partenariat ave c OSE AD F rance et le G roupe
mauritanien A ZIZI, po ur l’e xploration et
Comme p our tous les s ecteurs, la crise l’exploitation de mines d’uranium.
financière a a mené av ec el le un vent

ODE 17
Conclusion de partenariats win-win Carte des principaux sites d'implantation de
l’OCP au Maroc
La place qu’occupe le Maroc dans les échanges
mondiaux des minerais le favor ise lors d e la
conclusion de partenariats.

La st ratégie à l’in ternational du gro upe OCP


devient de plus en plus rodée. Après l’Europe et
l’Inde, le rapprochement avec un consortium de
quatre compagnies indonésiennes spécialisées
dans l a production d'en grais et de Ga z
(Petrokimia, Pupuk-Kalimantan, Medco-Energy et
Bosowa) ouvre pour l’entreprise de nouvelles
opportunités commerciales et industrielles.

Sous f orme d e joint v enture, ce pa rtenariat Ports phosphatiers

porte sur la construction d'un complexe intégré Usines Chimiques

de production d'acide phosphorique au Ma roc et


d'une un ité de production d'ammoniac et Bassin minier

d'engrais phosphatés en Indonésie.


Source : OCP

ANALYSE STRATÉGIQUE DES


OPÉRATEURS En 2009, et pour faire face à la faible demande
étrangère, le Groupe a procédé à une baisse de
Le Groupe OCP, leader mondial dans le production qui s’est reflétée sur ses revenus. En
secteur du phosphate effet, le chiffre d’affaires a enregistré une baisse
de 58% passant de MAD 60 139 millions en 2008
Crée en 1920, et transformé en société anonyme
à 25 276 millions e n 2009. La re ntabilité de
en 2007, l’Office Chérifien des Phosphates
l’entreprise a été ainsi affectée par cette
(OCP), détient le m onopole dans l’e xploitation,
contreperformance. La marge nette est passée de
le traitement et la commercialisation du
39% en 2008 à 5% en 2009.
phosphate et de ses dérivés. Evaluées à 85,5 mi
lliards de m3, les ressources de ce minerai 8 sont Afin de soutenir son chiffre d’affaires, le Groupe
localisées dans 4 bassins : OCP a diversifié sa st ratégie, se ba sant
essentiellement su r d es join t v entures e t des
- Ouled Abdoun (Khouribga) : 37,35 milliards accords bilatéraux d’exportation.
- Gantour (Benguérir) : 31,09 milliards Il a ainsi s cellé un accord de p artenariat en
ingénierie i ndustrielle avec l’américain J acobs
- Meskala (Marrakech) : 15,95 milliards
Engineering Group Inc. sous forme de j oint-
- Oued Eddahab (Laayoune) : 1,11 milliards venture. C elle-ci f ournira de s pres tations de
gestion de programmes, de gestion de projets, et
d'ingénierie pour de s projets i nscrits dans le
programme d'investissement de l'OCP d’un
montant d’USD 7 milliards sur 7 ans signé en
novembre 2 010 pour l e dé veloppement de la
plate-forme de Jorf Lasfar (Jorf Phosphate Hub).

8 Les minerais extraits subissent une ou plusieurs opérations de traitement (criblage, séchage, calcination, flottation, enrichissement à sec…). Ensuite, ils sont
exportés ou livrés à d’autres industries chimiques du Groupe (Jorf Lasfar ou Maroc Phosphore à Safi) pour être transformés en produits dérivés
commercialisables : acide phosphorique de base, acide phosphorique purifié, engrais solides, couvrant la totalité des besoins de l’agriculture nationale en engrais
phosphatés.

18 ODE
Par ai lleurs, le g roupe a sig né début 2011 un Managem, redressement de l’activité en
accord quadriennal (2011-2014) avec l’opérateur 2010
chinois Sinochem Corporation en vertu duquel,
l’OCP exporterait annuellement 500 000 tonnes Premier Groupe minier privé au Maroc,
d’engrais chimiques Di-ammonium Phosphate au Managem9 a été créé en 1928 par un aventurier
g roupe c hinois. Un deu xième acc ord a été français assurant le transport de ravitaillement
signé a vec la société kenya ne d’engrais, MEA, pour le compte de l’armée française. Devenu par
portant sur l’ exportation de 100 000 ton nes la suite filiale de l’ONA, et entré en bour se en
d’engrais par an. 2000, le Groupe produit principalement des :
- métaux de base : Cuivre, Zinc, Plomb et
Pour acc ompagner ces st ratégies, quatre
minéraux industriels (Fluorine) ;
nouvelles usines de production de Di-ammonium
de phosphate (DAP) et de mono-ammonium de - des métaux Précieux : Or et Argent ;
phosphate (MAP) verront le jour à Jorf La sfar. - cobalt & spécialités : Cathodes de Cobalt,
D’une capacité d’un million de tonnes par an, et
Oxyde de Cobalt, Oxyde de Zinc, Dérivés
par usine, ce projet permettrait d’augmenter la
de Nickel, oxyde d’arsenic…
capacité d’extraction minière de 30 à 50 milions
de tonnes par an, la capacité de valorisation de 9 Confrontée à l a cr ise fi nancière de 20 08, la
à 3 8 millions de tonnes p ar an , a insi que compagnie m inière a décidé de réorienter ses
l’extension des installations portuaires. investissements vers trois principaux secteurs :
les métaux précieux, le cobalt et le cuivre afin de
Courant 2011, l’entreprise a lancé un emprunt rééquilibrer son portefeuille et mieux résister aux
obligataire de MAD 2 Milliards pour financer, en variations des cours des différents métaux.
partie, son programme d’investissement. Cette
opération s’inscrit dans le cadre de la stratégie L’objectif ult ime est d e doubler son ch iffre
globale du Groupe qui porte notamment sur la d’affaires d’ici 2015, grâce notamment à la
réalisation d’un plan d’investissement de l’ordre conquête du marché africain. A ujourd’hui, le
de MAD 98 milliards entre 2010 et 2020, ce qui lui groupe, qui d ispose d’u n gra nd cen tre de
per mettra d’ augmenter s es ca pacités de recherche Reminex, est engagé dans des projets
production minières et chimiques. aurifères au Gabon, au Congo Brazzaville et au
Soudan, p rojets de taille moy enne qu e
délaissent les grandes compa gnies min ières
OCP
sud-africaines ou australiennes.
MAD 2009 Var 2008
millions 2008/2009
Chiffre d'affaires 25 276,00 -57,97% 60 139,00 Après la chute enregistrée entre 2008 et 2009, le
Résultat d'exploitation 3 558,00 -87,22% 27 845,00 chiffre d’affaires de Managem (non consolidé) a
Résultat net 1 283,00 -94,52% 23 414,00 affiché une hausse de 32,7% passant de MAD
Marge opérationnelle 14,08% 46,30% 110,4 millions en 2009 à MAD 146,5 million s en
Marge nette 5,08% 38,93% 2010. Cette reprise est due essentiellement
ROE 7,66% 172,64%
à l’amélioration du prix de vente des principaux
ROA 73,31% 2800,72%
minerais grâ ce a ux e ffets con jugués de
Source : OCP
l’amélioration des cours des métaux de b ase,
aux opér ations de rest ructurations du
portefeuille de couverture et de l’effet positif de la
parité USD/MAD.
9 Les filiales de Managem sont : Compagnie de Tifnout Tighanimine, Société Métallurgique d'Imiter, Akka Gold Mining, REMINEX

ODE 19
Présence de Managem en Afrique Compagnie Minière de Touissit (CMT),
une politique de couverture qui a donné
14 AREAS Pb, Zn
ses fruits

Deuxième plus grande société minière privée au


Maroc, la Compagnie Minière de Touissit (CMT)
LICENCE : Au
est détenue majoritairement par OSEAD Maroc
2 LICENCES : Au
Mining, elle-même filiale à 70% d’OSEAD SAS et
à 30% de Moroccan Infrastructure Fund.
1 LICENCE : Zr

Créée e n 1 974, da ns le but d’e xploiter le


ETEKE : Au
gisement de plomb de Beddiane dans la région
BAKOUDOU PROJECT : Au d’Oujda, la compagnie a él argi son do maine
LES SARAS LICENCE : Au
d’activité à partir de 1996 en acquérant la mine
PUMPI & KALONGWE
PROPERTIES : Co, Cu
de Tighza.

Depuis son i ntroduction en bourse en 2008,


l’entreprise iniste sur la conquête de l’Afrique, et
la couverture des prix de sa production.
Source : MANAGEM
En 2 009, CM T a eu recours à un emprunt
obligataire de MAD 250 millions et consenti un
En termes de rentabilité, la marge opérationnelle
investissement de MA D 10 millions dans le s
ainsi que la marge nette demeurent appréciables
travaux de recherche, qui ont permis de mettre
et s’élèvent à 20,4% et 74,7% respectivement.
en place un tonnage supplémentaire de minerai
afin de maintenir la durée de vie de la mine de
A n oter q ue l’année 2010 a été ri che e n
Tighza à plus de 14,5 ans.
investissements (lancement de plusieurs projets
qui ent rent d ans le cadr e de l a s tratégie d e Grâce à l’évolution positive des cours des métaux
développement de l ’entreprise), notamment le (plomb, argent et zinc) et du dollar, l’entreprise a
projet aurifère de Bakoudou au Gabon et le projet pu enregistrer une hausse de 16,4% de son
de c onstruction des fours de p roduction des chiffre d’affaires, passant de MAD 445,5 millions
alliages de cobalt en République Démocratique en 2009 à MAD 518,4 millions en 2010.
du Congo. D'autres prospects sont en phase
d’étude, dont l e g isement de Pum pi en R
épublique Démocratique du Congo.

MANAGEM
MAD 2010 Var 2009 Var 2008
millions 2009/2010 2008/2009
Chiffre d'affaires 146,5 32,7% 110,4 -7,2% 119,0
Résultat d'exploitation 29,9 221,5% 9,3 -457,7% -2,6
Résultat net 109,5 1303,8% 7,8 -93,6% 121,3
Marge opérationnelle 20,4% 8,4% -2,2%
Marge nette 74,7% 7,1% 102,0%
ROE 7,5% 0,6% 9,0%
ROA 3,7% 0,3% 5,2%
Source : Bourse de Casablanca

20 ODE
Conjuguée à une bonne maîtrise des charges, de MAD 740 millions en 2010, soit une hausse de
l’amélioration du chiffre d’affaires a contribué à 59% par rapport à l’exercice précédent. Cette
l’amélioration du résu ltat d’ exploitation de 20,8% bonne performance est due essentiellement à
et du résultat net de 28% par rapport à l’exercice l’accroissement de s volume s ven dus (+15%)
précédent. ainsi qu’à la hausse du prix de vente (+33%).

En te rmes d e perspect ives, et grâce aux En 2010, le bilan des réserves s’est élevé à +500
couvertures déjà réal isées et à la con joncture tonnes d’argent métal. Ainsi le total de s réserves
favorable d es c ours des mét aux, CMT devra it at teint d ésormais 2 662 to nnes d’argent métal e
rester sur c e tr end haussier durant 2011. De t le t otal d es re ssources minières 1 373 tonnes
même, les efforts de recherche d’opportunités de d’argent métal.
croissance tant au niveau local qu’international se
poursuivront dans le cadre de la stratégie de Au cours de cette même année, SMI a procédé à
diversification (de production et de marché). l’extension de sa capacité pour atteindre 300
tonnes métal par an à horizon 2013. En 2011,
Société Métallurgique d’Imiter (SMI), en l’entreprise p oursuivra l’e xécution d e so n
plein projet d’extension programme d’exploration et la réalisation de son
projet d’extension tout en m aintenant les
Fondée en 196 9 et in troduite en bo urse en performances élevées réalisées en 2010.
2000, la Société Métal lurgique d’Imiter (SM I)
exploite et tra ite le gisemen t argentifère d’Imiter. Aujourd’hui et grâce à la SMI, le Maroc est le
Filiale du groupe Managem, cette entreprise a premier producteur d’argent en Afrique et 10ème
réalisé un volume d’affaires de près au monde.

COMPAGNIE MINIÈRE TOUISSIT


2010 Var 2009 Var 2008
2009/2010 2008/2009
Chiffre d'affaires 518,4 16,4% 445,5 52,9% 291,4
Résultat d'exploitation 328,3 20,8% 271,7 126,8% 119,8
Résultat net 265,0 28,1% 206,8 121,2% 93,5
Marge opérationnelle 63,3% 61,0% 41,1%
Marge nette 51,1% 46,4% 32,1%
ROE 51,5% 54,0% 34,7%
ROA 29,9% 27,4% 27,0%
Source : Bourse de Casablanca

SMI
2010 Var 2009 Var 2008
2009/2010 2008/2009
Chiffre d'affaires 739,80 58,8% 466,00 40,2% 332,40
Résultat d'exploitation 284,00 261,3% 78,60 -539,1% -17,90
Résultat net 221,20 49,5% 148,00 1847,4% 7,60
Marge opérationnelle 38,4% 16,9% -5,4%
Marge nette 29,9% 31,7% 2,3%
ROE 27,0% 21,2% 1,4%
ROA 17,8% 15,5% 0,8%
Source : Bourse de Casablanca

ODE 21
FACTEURS CLÉS DE SUCCÈS
UN SECTEUR QUI REPREND VIE APRÈS LES
TURBULENCES CAUSÉES PAR LA CRISE FINANCIÈRE

L'analyse financière concern e l es p rincipales A moyen et long termes, la demande croissante


entreprises10 du secteur à s avoir Managem, des pays occidentaux et de la Chine qui font face
Société M étallurgique d’Imiter (SMI) et à un e ba isse de l eurs réserves ne pourrait
Compagnie Minière de Touissit (CMT) 11 dont les qu’améliorer les v entes tant en ter mes de
bilans de 2010 s ont dispo nibles et ne présentent quantité q ue d e pr ix d e v ente, affec tant
aucune anomalie. positivement le chiffre d’affaires des entreprises
du secteur.
L’OCP n’a pas été prise e n compte pour deux
raisons principales : UNE RENTABILITÉ 2010 EN NETTE
PROGRESSION
- les chiffres de l’entreprise pourraient biaiser les
résultats ; La reprise de l’activité s’est traduite par la bonne
tenue du résultat net qui est passé de MAD 362,5
- les bilans disponibles datent de 2009. millions en 2009 à MAD 595,7 millions en 2010,
soit une hausse de 64%. Cette embellie est due
UNE REPRISE DE L’ACTIVITÉ essentiellement à l’amé lioration d u ré sultat
DES ENTREPRISES APRÈS LES d’exploitation, grâce, toujours, à la bonne
TURBULENCES DE 2008/2009 orientation des prix des métaux sur le marché
international, et du résultat financier suite aux
En 2010, l’activité minière a repris de plus belle gains de change.
après une saison 2008/2009 entachée par la
baisse d e la d emande étrangère. Le chiffre Le r ebond du ré sultat net a contribué au
d’affaires des principales entreprises du secteur a renforcement de la marge o pérationnelle q ui est
enregistré MAD 1 405 milliards contre MAD 1 022 passée de 35,2% en 2009 à 45,7% en 2010.
milliards en 2009, soit une progression de 37,5%. Parallèlement, la marge nette a é galement
Plus en détail, le chiffre d’affaires de la SMI, de évolué, passant de 35,5% en 2009 à 45,7% en
Managem et de CMT a cru de 58,7%, 32,8% e t 2010, soit une amélioration de 10,2 points de
16,4% respec tivement durant la même période. pourcentage.

Cette p erformance trou verait son o rigine


principalement dans l e r enchérissement d es
cours des métau x, dans l’amélior ation d es
volumes vendus et dans la hausse de la parité
USD/MAD.
Evolution de la marge opérationnelle et de la
marge nette
Evolution du chiffre d'affaires 45,7%

35,5% 42,4%%
1 405 29,9% 35,2%

13,4%
1 022

743

2008 2009 2010


2008 2009 2010
Marge opérationnelle Marge nette

10 En raison de la non disponibilité du bilan complet il a été jugé opportun d’écarter REBAB COMPANY de l’analyse financière.
11 Les bilans consolidés n’ont pas été pris en compte. Uniquement les bilans propres à l’activité de la compagnie ont été pris en considération.

22 ODE
UNE GESTION DE UN FAIBLE TAUX D’ENDETTEMENT
RECOUVREMENT EFFICACE
Les entreprises du secteur affichent un faible taux
La f orte d emande en minerais a c ontribué à d’endettement à court terme de l’ordre de 2,7%
l’amélioration des ventes de ces produits aussi contre 3,7% e n 2009 suite à la disponibilité de
bien au Maroc qu’à l’étranger. Ceci a eu un effet tré sorerie, ref létant une politique de
positif sur la gestion des stocks des entreprises recouvrement efficace.
du secteur. En 2010, celles-ci ont enregistré une
nette améli oration du délai du c ycle d e A p lus long t erme, l’e ndettement n et ou le
production. Ainsi, le r atio rotation sto ck e st gearing est d e 9,4%, nettement inférieur à 75%.
passé de 33,8 jours en 2008 à 17 ,2 jours en Le s ent reprises son t ain si fa iblement
2010. endettées p ar ra pport à leu r p otentiel
d’endettement. La nature de l’a ctivité leur permet
Il est vrai qu e l’écar t en tre le pa iement des de disposer de suffisamment de cash flow pour
factures f ournisseurs et la r écupération d es financer leurs projets.
créances clients (92 jours) est en hausse par
rapport à 2008 (78 jours) et 2009 (22 jours). Il e st à préciser qu’en 2009, CMT a émis un
Toutefois, e t mis à part Managem, les emprunt obligataire de MAD 250 milli ons, lui
entreprises du secteur attestent d’une gestion de permettant de financer la croissance organique
recouvrement efficace. de ses activités e t, év entuellement, to ute
opération de croissance externe. En effet, et au-
Concernant Managem, la mauvaise gestion de delà des ressources propres de la compagnie,
recouvrement a entraîné une trésorerie « passif » une partie du pr oduit n et de l’émission se ra
élevée, aux a lentours de MA D 3 m illiards. E n destinée a u f inancement du p rogramme
d’autres termes, l’entreprise a eu recours à des d’investissement de la société sur un hor izon de
dettes d’exploitation pour financer son besoin en 5 ans (2009-2013).
fonds de roulement.

Evolution du Gearing
Evolution des ratios de rotation
32,7%

186,5
165,4
128,5 14,3%

108,4 106,6
9,4%
73,6

33,8 25,6 17,2

2008 2009 2010

2008 2009 2010 2008 2009 2010 2008 2009 2010

Stock Dettes fournisseurs Créances clients

ODE 23
ANNEXE 1
PRINCIPALES RESSOURCES MINIÈRES EN AFRIQUE

Minerai Caractéristiques Utilisation Lieu

Or Métal précieux lourd, malléable et Métal précieux lourd, malléable et - Ghana


inaltérable, très bon conducteur inaltérable, très bon conducteur - Niger
d’électricité et de chaleur d’électricité et de chaleur - Gabon
- Cameroun
- Somalie
- Soudan
- Kenya
- Tanzanie
- Zimbabwe
- Madagascar
- Algérie
- Afrique du Sud
- Mali

Diamant Carbone pur qui se présente sous - Bijouterie/joaillerie - Afrique du Sud


forme cristalline extrêmement - Astronomie - Botswana
dure, à très grand indice de - Aéronautique - Zimbabwe
réfraction à la lumière, à - Electrique / Electronique - Angola
conductivité thermique quinze fois - Recherche pétrolière - Namibie
supérieure à celle du silicium - Médecine - Lesotho
- Métallurgie - Swaziland
- Optiques - Mozambique
- Malawi
- Zambie
- RDC
- République
centrafricaine
- Soudan
Uranium Métal, élément naturel, blanc - Nucléaire - Niger
argenté, brillant, dense et - République
faiblement radioactif centrafricaine
- Namibie
- Zimbabwe
- Madagascar
- Maroc
- Mauritanie
- Algérie
Bauxites Combinaison de plusieurs - Fabrication d’Aluminium - Afrique de l’Ouest (15
minéraux, oxyde d’aluminium pays)
hydraté, gibbsite, boehmite,
diaspore et oxydes de fer

Charbon Combustible solide composé - Electriques/ Electronique - Maroc


principalement de carbone - Raffinage - Algérie
- Sidérurgie - Afrique du Sud
- Ciment - Zimbabwe
- Briqueterie - RDC
- Nigeria
- Mozambique
- Madagascar

24 ODE
Phosphates Minerai riche en phosphore - Engrais phosphatés - Maroc
- Détergents - Egypte
- Alimentation animale - Libye
- Phosphore - Gabon
- Congo
- Algérie
- Tunisie
- Sénégal
- Togo
Souffre Cristal tabulaire et bipyramidal - Industrie chimique - Egypte
- Algérie

Platine Métal précieux, rare et coûteux, - Bijouterie/joaillerie - Afrique du Sud


apprécié pour certaines de ses - Electrique/Electronique - Zimbabwe
propriétés qui le rendent unique

Cobalt Métal dur, ferromagnétique, d'un - Chimie & parachimie - Madagascar


blanc grisâtre, qui ressemble - Alimentaire - RDC
beaucoup au Fer et au Nickel - Peinture - Zambie
- Métallurgique - Maroc
- Afrique du Sud

Fer Métal oxydable utilisé - Industrie automobile - Maroc


exclusivement dans la sidérurgie - Aviation - Algérie
- Marine - Tunisie
- Immobilier
- Bâtiments et travaux publics

Manganèse Métal à très haute valeur - Sidérurgie - Afrique du Sud


marchande - Electrique/Electronique - Gabon
- Industrie Chimique - RDC
- Algérie
- Maroc
- Egypte

Cuivre Métal peu oxydable, très bon - Electriques/ Electronique - RDC


conducteur d’électricité et de - Plasturgie - Zambie
chaleur - Sidérurgie - Congo
- Télécoms (fibres optiques) - Afrique du Sud
- Angola
Source : Jeune Afrique, l’expansion, CIE

ODE 25
26
ODE

FINANCIERSRATIOS
2ANNEXE
Managem SMI CMT Minières
2010 2009 2008 2010 2009 2008 2010 2009 2008 2010 2009 2008

RATIOS D'ACTIVITE -53,0 -258,5 114,6 120,0 26,8 44,8

Partage de la valeur ajoutée 59,6% 63,4% 58,1% 20,4% 32,0% 48,7% 9,7% 10,5% 19,2% 19,5% 24,1% 37,3%

(facteur travail)
Charges de personnel/ChiMre d'aMaires 35,8% 35,8% 33,5% 14,2% 20,2% 26,2% 7,7% 8,3% 12,7% 14,1% 16,7% 22,1%
CoeNcient d'exploitation 80,7% 105,3% 121,8% 74,4% 96,2% 131,4% 38,5% 43,3% 61,6% 61,8% 74,1% 102,5%
Ratio rotation des stocks (en jours) 0,0 0,0 0,0 16,7 26,5 40,6 22,8 31,1 39,9 17,2 25,6 33,8
Ratio rotation crédits clients (en jours) 400,8 502,4 374,9 45,2 89,8 96,0 21,4 26,1 13,8 73,6 106,6 108,4
Ratio rotation crédit fournisseurs (en jours) 347,8 244,0 489,5 165,2 116,6 140,8 83,2 100,1 97,2 165,4 128,5 186,5
Marge EBE 22,53% 18,02% 22,32% 54,86% 42,43% 26,92% 71,51% 70,43% 52,80% 57,6% 52,0% 36,3%
Marge opérationnelle 20,38% 8,42% -2,16% 38,39% 16,87% -5,37% 63,34% 60,98% 41,12% 45,7% 35,2% 13,4%

RATIOS DE STRUCTURE

FINANCIERE ET DE SOLVABILITE
Intensité Capitalistique 1043,2% 1350,8% 1705,4% 121,0% 151,2% 191,6% 140,9% 146,5% 104,4% 224,6% 278,7% 399,8%

Dotations d'exploitation / chiMre d'aMaires 2,9% 12,6% 24,4% 17,6% 27,1% 34,8% 8,2% 9,3% 11,4% 12,6% 17,8% 24,0%

Vulnérabilité financière 158,0% 290,3% 158,5% 0,5% 1,2% 0,2% 3,0% 1,2% 0,6% 8,1% 12,1% 16,0%

Dettes à court terme / total passif 3,1% 5,8% 29,9% 3,6% 1,1% 2,9% 0,0% 0,0% 0,0% 2,7% 3,7% 20,1%

Capitaux propres / ChiMres d'aMaires 996,8% 1224,4% 1129,3% 110,7% 149,5% 165,1% 99,3% 86,0% 92,4% 198,9% 237,9% 291,0%

Gearing net 4,6% 10,3% 51,0% 5,2% -2,0% 4,3% 29,6% 58,0% -1,0% 9,4% 14,3% 32,7%

RATIOS DE RENTABILITE

Marge nette 74,7% 7,1% 102,0% 29,9% 31,7% 2,3% 51,1% 46,4% 32,1% 42,4% 35,5% 29,9%
ROE 7,5% 0,6% 9,0% 27,0% 21,2% 1,4% 51,5% 54,0% 34,7% 21,3% 14,9% 10,3%
ROA 3,7% 0,3% 5,2% 17,8% 15,5% 0,8% 29,9% 27,4% 27,0% 11,8% 8,8% 6,2%
ROCE 7,07% 0,47% 5,91% 19,73% 20,64% 0,31% 29,32% 25,65% 25,22% 15,7% 11,1% 6,3%
SOURCES
- Performances management consulting :
« Le secteur minier en Afrique Subsaharienne ;Problématiques, Enjeux et Perspectives », (2008)

- Jeune Afrique Magazine, articles (2009).

- Rapport annuel de l’OCP (2009)

- Price Waterhouse and Coopers, “Mining Deals: Mergers and acquisitions activity in the mining
industry” (2009,2010)
- Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement (2010).

- Magazine Secteur Privé et Développement,


« le secteur minier, un levier de croissance pour l’Afrique ? », (2010)

- Bureau de recherches géologiques et minières :


« les matières premières en 2009, faits marquants et tendances », (2010).

- Expansion “Resources minières en Afrique: Etat des lieux” (2011)

- Rapport annuel Managem (2010)

- Bourse de Casablanca

- Internet
- Presse.

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