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L'origine de l'assurance

Dès la plus haute antiquité, les hommes se sont réunis pour venir en aide à ceux qui étaient
frappés par le sort. Les Sumériens pratiquaient un systeme d'assistance mutuelle en cas de
perte des marchandises transportées par caravane.

On trouve également trace d'une telle pratique dans le code Hammurabi, plus ancienne
collection de lois connue, gravé sur poerre et datant du 18eme siecle av JC.

A Athènes, existaient des associations permettant le versement de secours dans certains cas
comme le décès.

Chez les Romains, on trouve également des associations intervenant lors de la survenance de
certains évènements. Citons l'association des légionnaires qui prévoyait une bourse en cas de
départ lointain aux colonies.

Mais ces formes d'assistance mutuelle ne sont pas véritablement à l'origine de l'assurance.

Le prêt à la grosse aventure a permis la naissance de l'assurance. Ce prêt était déjà pratiqué
par les Grecs et Romains. En voici le mécanisme:

- Pour le commerce maritime, les marchands avaient besoin de bcp d'argent. Ils s'adressaient à
des banquiers qui leur prêtaient les capitaux nécessaires;

- si le bateau faisait naufrage, le marchand ne remboursait rien au banquier. En revanche, en


cas de réussite de l'expédition, le prêteur était non seulement remboursé, mais touchait en plus
une participation très élevée en compensation du risque encouru. L'intérêt pouvait atteindre
40, voire 50ù%

Au 12e siècle, avec la reprise des échanges commerciaux le prêt à la grosse se redéveloppa et
donna lieu à des abus quant au taux d'intérêt.

Le pape Grégoire IX, par Décrétale de 1234, interdit le prêt usuraire (taux d'intérêt excessif) et
ainsi condamna le prêt à la grosse aventure.

Il fallut trouver un moyen qui permit au banquier d'être certain du remboursement de son pret.
Ainsi peu a peu , fut mis en place un systeme qui donna naissance à l'assurance maritime: des
banquiers au des groupements de commercants acceptèrent de garantir, en cas de perte, la
valeur du navire et de sa cargaison, moyennant le paiement d'une somme fixée au préalable.

L'écrit qui matérialisait ce contrat s'appelait déja une police (au sens de preuve). La promesse
de garatie etait l'assurete et la somme payée à l'avance la praemium.

On a retrouvé fort peu de contrats d'assurance de cette époque, car ils étaient cassés, c'est à
dire déchirés, une foi le voyage assuré terminé.

Le plus ancien contrat d'assurance conservé jusqu'a nos jours a été émis à Gênes, en Italie, en
1347, émise à marseille par des assureurs gênois.

Les bases de l'assurance de personne

L'assureur est la personne morale qui s'engage envers le souscripteur, en échange de


cotisations payées en une ou plusieurs fois, a verser au bénéficiaire la prestation prévue au
contrat en cas de vie ou de décès de l'assuré pendant une période déterminée.

Le souscripteur ou l'adhérent est la personne qui s'engage envers l'assureur par la signature
du contrat. Elle
- doit avoir une capacité à contracter
-fixe les conditions du contrat avec l'assureur
- signe le contrat
- paie les primes (ou cotisations)
c'est elle qui s'engage juridiquement envers l'assureur.

>> Précision sur l'adhérent


C'est la personne qui souscrit un contrat d'assurance dans le cadre d'une association. Il peut y
avoir Co-adhésion sur un même contrat d'assurance vie.
L'adhérent peut ainsi bénéficier des services mis en place par l'association et d'information
concernant les divers produits d'assurances qui le concernent.

L'assuré est toute personne physique sur la tête de laquelle repose l'assurance. Son
consentement est obligatoire pour les assurances en cas de décès.
c'est sur l'assuré que repose l'évolution du contrat.

>> Précision sur l'assuré


Les assurés de -12ans et majeurs incapables ne peuvent être assurable en cas de décès

Le bénéficiaire c'est la ou les personnes physiques ou morales désignées au contrat qui


reçoivent les prestations prévues aux Conditions Générales et dans la Notice d'information,
lors de la réalisation d'un risque assuré. Il peut être déterminé ou non et il peut être acceptant
ou non acceptant.
La désignation d'un bénéficiaire est facultative toutefois en cas d'absence de bénéficiaire
désigné, la prestation versée tombe dans le patrimoine de l'assuré et perd l'avantage de
l'exonération des droits de succession.

La clause bénéficiaire est révocable a tout moment par le souscripteur ou l'adhérent, sauf si le
bénéficiaire a donné son accord écrit.
Après acceptation du bénéfice, il devient impossible au souscripteur de modifier la clause
bénéficiaire et de demander des avances ou des rachats sans l'accord du bénéficiaire.
La révocation de cette clause est possible:
- si le bénéficiaire acceptant y renonce par écrit
- en cas de meurtre (ou tentative) de l'assuré par le bénéficiaire
- Lors des cas ordinaires de révocation (survenance d'un premier enfant, ingratitude notoire)
La prime est la somme d'argent que le souscripteur doit payer a l'assureur en contrepartie de
la ou des garanties prévues au contrat d'assurance qu'il a souscrit.
Il est particulièrement intéressant pour l'adhérent de faire des versements réguliers. Elle peut
être unique (le souscripteur s'acquitte de la prime en une seule foi à la souscription) libre
(Après avoir versé la première prime, le souscripteur alimente son contrat selon une
périodicité et des montants librement choisis par lui) périodique (Le souscripteur verse ses
primes en plusieurs fois, régulièrement selon le montant défini par l'assureur, soit pendant une
période déterminé soit pendant toute la vie de l'assuré)

La tarification des Assurances de Personnes utilise les tables de mortalité. Elles indiquent les
probabilités viagères du nombre de vivants à chaque âge. Elles sont établies sur la base de
données publiées par l'INSEE, et homologuées par arrêté ministériel.

Une table de mortalité est un tableau indiquant sur 100 000 naissances au départ:
- le nombre probable de survivants à chaque âge
- le nombre probable de personnes décédées dans l'année

Le taux technique
>Art. A132.1.1 CA
Les bases de calcul de ce taux sont définies de manière réglementaire.
Lorsqu'un nouveau taux d'intérêt technique maximal est applicable, les entreprises disposent
de 3mois pour opérer cette modification.
C'est le taux d'intérêt retenu par l'assureur pour le calcul de primes. Il est garanti
contractuellement

Pour faire face à ses engagements envers ses assurés, l'assureur est tenu de constituer et
capitaliser des sommes appelées provisions mathématiques (PM). Elles représentent
l'épargne acquise au contrat, et donc la dette de l'assureur envers son assuré. Elles
appartiennent à l'assureur, mais le souscripteur dispose d'un droit de créance.

La participation aux bénéfices (PB) est le mécanisme selon lequel les entreprises
d'assurances de personnes distribuent à leurs assurés les bénéfices financiers et techniques
qu'elles réalisent.
Semp, le code des assurances l'assureur doit distribuer au minimum 85% des bénéfices
financiers et 90% des bénéfices techniques.
Ils viennent:
- soit augmenter le montant de l'épargne (PM) et donc le capital garanti au terme
- soit créditer le compte de participation du contrat, qui sera versé au terme, en complément
du capital garanti.

La revalorisation est un élément facultatif du contrat. Il s'agit de l'augmentation des


prestations prévues à la souscription afin de lutter contre l'inflation. 3 moyens possibles: la
PB, l'indexation en fonction d'un indice fixé, l'augmentation contractuelle.

L'assurance Vie

L'assurance vie est une enveloppe fiscale qui permet de bénéficier de certains avantages:
- soit au bout de 8ans
- soit en cas de vie: L'assurance en cas de vie a pour objet de verser un capital à l'assuré s'il
est vivant au terme du contrat. Ce type d'assurance est souvent doublée d'une contre assurance
prévoyant, en cas de décès de l'assuré avant le tps prévu, le remboursement des primes à un
bénéficiaire désigné.
Un contrat d'assurance vie est souscrit dans le but:
 de constituer un complément de retraite
ou d'épargner
voire dans le souci d'une transmission de patrimoine

- soit en cas de décès: Dans une assurance en cas de décès le risque couvert est le décès de
l'assuré. Le risque couvert par un contrat décès est celui de disparaitre tot en laissant une
famille ou une entreprise dans le besoin.
Un contrat d'assurance décès est souscrit dans le but:
 de protéger sa famille, ses proches
 de garantir le contractant d'un prêt
 d'organiser sa succession etc.
Il se présente sous deux formes essentielles:

I-temporaire décès:

L’objet du contrat est de garantir à un bénéficiaire le versement d'un capital déterminé ou jour
du décès de l'assuré à la condition que ce décès survienne avant la date fixée au contrat (date
qui en constitue le terme).

II-vie entière:

Le contrat de vie entière a pour objet de garantir à un bénéficiaire le versement d'un capital
déterminé au jour du décès de l'assuré quelle qu'en soit sa date

Le client a le choix de répartir son épargne entre divers supports afin d'augmenter les
possibilités de plus-value.

Les contrats multi-supports sont des contrats d'assurance vie dont les supports peuvent être
pour certains en euros et/ou en unités de compte.

>> Avantage de la diversification:


Une partie du capital est sécurisée sur le support en euros (un fond à capital garantie qui offre
un rendement annuel, il est constitué essentiellement d'obligations)
L'autre partie est exposée aux aléas des marchés financiers sur des fonds en UC (des fonds qui
offrent un rendement plus performant mais non garanti: beaucoup de variation a court terme
mais une performance plus élevée à long terme

A vie - Produits financiers

La bourse se trouve à Paris au palais Brongniart. c'est l'endroit où l'on rencontre des
offreurs et des demandeurs. Euronext a en gestion la bourse et a 3 objectifs:

-fluidité
-transparence
-sécurité
Le principal indice boursier français est le CAC40 (Cotation Assistée en Continue) basé sur
les 40 plus grosses capitalisations boursières.

L'entreprise ne demande plus de prêt à la banque pour éviter que cette dernière ait un pouvoir
de vie ou de mort. L'entreprise émet donc des titres: des actions et des obligations que l'on
appelle aussi des véhicules d'investissements.

ACTION: Titre de propriété qui confère à son détenteur la propriété d'une partie du capital de
l'entreprise .l'actionnaire a donc un droit de vote sur la politique de l'entreprise.

Minorité de blocage: Pourcentage minimal de titres à partir duquel un actionnaire peut


bloquer les décisions en assemblée générale extraordinaire. 26%

Les actionnaires peuvent être les ménages, les entreprises et les banques. Un particulier peut
donc demander à sa banque d'acheter des actions qui se feront via un compte-titre qui contient
des lignes d'écritures.

Dividende: Bénéfice réalisé par l'entreprise et qui est réparti entre les actionnaires lors de
l'assemblée générale extraordinaire qui se déroule en mai.

OBLIGATION: Titre de créance qu'émet une entreprise ou l'état, c'est une dette contracté par
l'émetteur envers un obligataire. Ce dernier recevra des interets chaque année grace aux
coupons et à terme le nominal (Valeur d'émission d'une obligation). L'obligataire n'a pas de
droit de vote.

OPCVM: un Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières est une entité qui gère
un portefeuille dont les fonds investis sont placés en valeurs mobilières. C'est une gestion
collective, trois avantages:

- Mutualisation des frais


- Confie la gestion à un prestataire
- Mutualisation des risques

Derrière le terme OPCVM se cachent deux grandes familles de produits:

1-SICAV: une Société d'Investissement à Capital Variable est une société qui a pour objectif
de mettre en commun les risques et les bénéfices d'un investissement en valeurs mobilières
(action, obligation...). D'un point de vu juridique les SICAV ont une personnalité morale, elle
dispose d'un conseil d'administration. Il faut 8 millions d'€uros pour créer une SICAV.

2- FCP: le Fonds Communs de Placement se distingue de la SICAV par son statut juridique et
ses réglementation différentes (capital minimum plus faible, pas besoin de publier ses
résultat...). Un FCP est une copropriété de valeurs mobilières qui émet des parts. Il n'y a pas
de personnalité morale. Il faut 300 000€ pour créer un FCP.

Les assureurs utilisent ces OPCVM dans leurs contrats d'assurance-vie. Deux famille de
contrat d'assurance-vie:

- Les mono supports: sont des contrats entièrement investit sur le fonds €uros à taux garanti
et dont la sécurité est totale, cependant le rendement est relativement faible. On ne peut pas
perdre le capital investi, le risque repose sur l'assureur.

- Les multi supports: sont des contrats investis sur plusieurs supports avec un fonds €uros,
des SICAV et des FCP. On peut perdre son capital de départ comme on peut le multiplier. Le
risque repose sur l'assuré.
Les bases de l'assurance
Les besoins à l'origine de l'assurance

De tout temps, les hommes ont éprouvé un besoin de protection à


l'égard de tous les dangers qui menacent:
- leur intégrité physique
- leur revenus
- leur patrimoine

Diverses parades ont été mises en place au cours de l'histoire pour


atténuer, soulager et compenser les conséquences de la fatalité ou des
accidents.

Avant l'apparition de l'assurance des pratiques ont été mises en place


de façon naturelle pour se protéger:

- La prévention: il s'agit des mesures prises afin d'éviter ou d'atténuer


la réalisation du risque

- l'assistance: c'est un acte d'entraide effectué par solidarité envers la


victime et qui intervient après la réalisation du risque.

- l'épargne: c'est une opération individuelle, qui consiste à prélever une


partie des revenus actuels. Celle-ci sera capitalisé afin d'en disposer
ulterieurement en cas de besoin.

L'assurance apparait comme la combinaison:


- d'une forme d'assistance
- d'une opération d'épargne ou sein d'un groupe de personnes
subissant le même risque (par exemple le risque de destruction de sa
maison).

Les moyens et les ressources de tous les membres de ce groupe seront


mis en commun.

Dès 800 ans avant JC, les armateurs de navires méditerranéens ont mis
en place un système de compensation en cas de perte du navire.

Au moyen-age, on pratique leprêt à la grosse aventure (1ere assurance


de marchandises transportées par bateau) Si le bateau faisait naufrage,
le marchand ne remboursait rien au banquier. En cas de réussite, le
banquier était remboursé et touchait en plus une participation
pouvant atteindre 40% en compensation du risque encouru.

> Les dates clés de l'assurance:


2700 av JC: Caisse d'entraide des tailleurs de pierre égyptiens

au M-A: Pratique du prêt à la grosse aventure

1347: A Gênes, premiere police d'assurance maritime

15eme siecle: Premières assurances-vie sur l'équipage des navires

2 septembre 1666: Incendie de Londres (13000 maisons détruites

16 juillet 1976: Publication du Code des Assurances.

> L'utilité de l'assurance:

Elle a pour but de prémunir les individus ou les entreprises contre les
conséquences financières des risques:
- de la vie courante
- de la vie économique

Elle renforce la fiabilité de l'assuré, en particulier vis a vis de ses


créanciers ou de ses partenaires économiques.

>> Les notions d'aleé a et de risque

L'aléa peut être défini comme le hasard (l'origine latine du terme aléa
est "jeu de dé)

Le risque est un événement qui peut survenir dans le futur de manière


aléatoire. Il constitue une cause d'insécurité en raison des
conséquences qu'il peut entrainer s'il se réalise.

L'incertitude ou le caractère imprévisible du risque peut porter sur:


- la probabilité de la réalisation de l'évènement
- la date de survenance de l'évènement
- L'ampleur de ses conséquences

Exemple: Dans le cas du risque de survenance d'une tempête,


l'incertitude portera sur le fait que cet évènement a une chance sur dix
de se produire, sur sa date de survenance et sur les conséquences
qu'elle pourrait avoir.

Les causes à l'origine des risques sont de deux sortes:

1- Les causes indépendantes de toute action humaine (objectives):


- les évènements naturels (tempête)
- les cas de force majeure
- les cas fortuits (sans cause apparente)

2- Les causes en relation avec l'action humaine (subjectives)


- l'action (ou fait) d'une personne qui subit ou qui cause le dommage
- Le fait des choses ou des animaux qu'une personne a sous sa garde
- Le fait d'autrui: par autrui il faut entendre une personne dont on est
responsable (enfant, apprentis...)

Les conséquences de la réalisation du risque sont:


- les dommages: ils peuvent atteindre les biens, les intérêts ou les
droits des personnes. Dans le cas d'une atteinte à l'intégrité physique
ou a la vie des personnes: les frais de soins, les pertes de revenus, les
préjudices économiques...

Un sinistre est la survenance de l'évènement aléatoire ayant entrainé


des dommages.
Ceux ci ont créé un préjudice à la personne ou à l'entreprise exposée au
risque.

Exemple: Dans le cas de la réalisation du risque de tempête, l'envol de


la toiture suite a cet évènement constituera un sinistre.
>> La mutualisation
Le principe de l'assurance consiste à regrouper le plus grand nombre
de personnes exposées à un même risque.
Ce regroupement permet de répartir entre toutes ces personnes les
conséquences de la réalisation du risque qui n'affectera que quelques
un d'entre eux.

La mutualisation est la division de la charge des dommage entre tous.


Elle permet de compenser mutuellement les risques encourus par
chacun (l'assureur est l'organisateur de cette mutualité.)

La mutualisation en assurances est matérialisée par un contrat


d'assurance conclu entre l'assureur et chaque personne assurée.
La contribution de l'assuré sera le versement de la prime: elle
représente la quote-part de l'assuré dans la répartition du cout estimé
de la réalisation du risque sur l'ensemble des assurés
En contrepartie, l'assuré bénéficie d'un contrat qui lui donne droit à
une indemnité en cas de réalisation du risque.

La contribution de chaque membre de la mutualité doit être payée


d'avance pour:
- Eviter que les personnes n'ayant pas eu de sinistre ne payent pas.
- Permettre de disposer de la réserve d'argent nécessaire au règlement
des sinistres qui peuvent survenir à tout moment pendant la période
de garantie.

>> L'inversion du cycle de production eé conomique


Le cycle de production économique dans le cadre d'une transaction
commerciale classique sera le suivant:
Le prix de revient du bien est connu avant sa mise en vente en fonction
de son cout de fabrication
Le vendeur va recevoir le paiement du prix du bien et en échange
livrera celui-ci à l'acquereur.

Le cycle de production économique sera inversé dans le cadre d'une


opération d'assurance car:
Le prix de revient ne pourra être connu qu'a postériori: le paiement de
l'indemnité par l'assureur se fera dans l'avenir à condition qu'il y ait
réalisation du risque.
La cotisation sera payée à l'avance par les assurés. Elle est établie en
fonction des probabilités de survenance du risque calculées par
l'assureur.

> Conséquences de l'inversion du cycle de production économique:


Les prévisions de l'assureur peuvent s'avérer insuffisantes pour payer
l'ensemble des sinistres survenus car des facteurs difficilement
prévisibles peuvent survenir.
Un exemple de facteur imprévisible; la survenance des tempêtes de
décembre 1999.
L'assureur doit donc mettre en place des mécanismes destinés à éviter
de mettre en péril la mutualité

>> Le cadre juridique le l'assurance


La profession d'assureur est soumise à des règles très contraignantes
destinées à protéger les souscripteurs, les assurés et les bénéficiaires
d'assurances.
Avec le développement des activités d'assurances, un certain nombre
de règles ont été fixées pour:
- protéger les assurés
-canaliser les sommes d'argent gérées par les assureurs.

En 1973, une directive de la commission de la Communauté


Economique Européenne a imposé la mise en ordre de l'ensemble des
textes existants. Les travaus réalisés pour classer et mettre à jour
l'intégralité des textes relatifs à l'assurance ont abouti en 1976 à la
publication du Code des Assurances.

Le Code des Assurances comprend 3 parties, divisée en 5 livres:

- 1ère partie: la législation


Cette partie rassemble tous les textes de loi. Tous les articles
commencent par la lettre L.

- 2eme partie: la réglementation


Cette partie rassemble tous les décrets destinés à l'application des lois.
Les articles commencent par la lettre R.

- 3eme partie: les arrêtés


Cette partie contient tous les arrêtés qui fixent les modalités
d'application des lois et des décrets. Ses articles commencent par la
lettre A

>> L'organisation de l'assurance


> Le contrôle de l'état
Une grande partie des fonds gérés par les entreprises d'assurance ne
leur appartiennent pas. Une imprudence dans la gestion de ces fonds
pourrait compromettre la sécurité des assurés.
Le contrôle de l'état s'exerce donc pour protéger les interets des
assurés en tant qu'individus isolés, mais également en ce qui concerne
la mutualité des assurés.

La loi de sécurité financière du 01/08/2003 a réformé le système de


contrôle de l'état.
Elle a supprimé le Conseil National des Assurances dont certaines des
missions sont désormais remplies par le Comité Consultatif du secteur
financier
Elle a créé l'Autorité de Contrôle des assurances et des Mutuelles -
ACAM (CCAMIP à l'époque) dont le but est de veiller au respect des
dispositions législatives et réglementaires par les compagnies
d'assurances.
Elle a mis en place le Comité des Entreprises d'Assurance (CEA) qui
gère les procédures d'agrément.

Les contrôles portent notamment sur:


- L'agrément (autorisation ou retrait) accordé à une entreprise
d'assurance (art. R321-1 CA)
- Les provisions techniques: Elles sont la contrepartie des engagements
pris par la société d'assurance vis a vis des assurés. Ces engagements
sont réglementés (art R331-1 et suivants et A331-1 et suivants CA)
- Les placements: Ils représentent les engagements inscrits au passif du
bilan. Ceux ci doivent respecter des ratios (Art. R332-1 et suivants et
Art. A332-1 et suivant CA)
- La marge de solvabilité: Il s'agit des fonds propres dont doit disposer
une entreprise d'assurance. Ceux-ci doivent être supérieurs à un
minimum réglementaire (Art. R334-3 CA)

> Les organismes publics


Parmi les organismes publics intervenant dans l'organisation de
l'assurance nous pouvons citer:
- L'autorité de Controle des Assurance et des Mutuelles (ACAM)
- Le comité des Entreprises d'Assurance (CEA)
- Le Bureau Central Français (BCF)
- La Caisse Centrale de Réassurance (CCR)
- Le Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires de Dommages
(FGAOD)

Par la loi du 1er aout 2003, la fusion de la Commission de Controle des


Assurances (CCA) et de la commission de Controle de Mutuelles et des
Institutions de Prévoyance (CCMIP) a donné naissance à la Commission
de Contrôle des assurances, des mutuelle et des institutions de
prévoyance (CCAMIP).
La CCAMIP a été renommée Autoriteé de Controô le des Assurances et des
Mutuelles (ACAM) par la loi du 15 décembre 2005

L'ACAM doit contrôler:


- Les entreprises d'assurance et de réassurance relevant du Code des
assurances.
- Les mutuelles relevant du Code de la mutualité
- Les institutions de prévoyance
-Les institutions de retraite supplémentaire relevant du Code de la
sécurité sociale

L'ACAM doit veiller à ce que les entités soumises à son controle


respectent:

Les dispositions législatives et réglementaires qui leur sont applicables


Les engagements contractuels qui les lient à leurs assurés ou
adhérents.
Pour cela, elle dispose de pouvoirs d'investigations étendus mais
également de sauvegarde, d'injonction et de sanction.
La plupart des décisions qui portent sur des faits individuels sont
soumises au secret professionnel. Toutefois certaine décisions peuvent:
- Faire l'objet d'une publication au Journal Officiel sous forme d'avis
- donner lieu à des communiqués

Jusqu'en 2003 les compétences en matière de procédures d'agrément


des entreprises d'assurance étaient dévolues au ministre de
l'Economie et des Finances. Par la loi de sécurité financière du
01/08/2003 cette compétence a été transférée au Comité des
Entreprises d'Assurance. Cette réforme a harmonisé le dispositif avec
celui qui existait déja dans le secteur bancaire.

Le Bureau Central Francais a été créé en 1951 dans le cadre des


conventions internationales relatives du système de la "carte verte" et
aux directives européennes destinées:
- a faciliter la circulation automobile internationale dans l'UE
- A régler les sinistres qui en découlent.

> Les missions du BCF:


- Est responsable de l'émission des cartes vertes internationales
d'assurance
-Gère et règle les sinistres causés en France par les automobilistes
étrangers
-Assure la protection des victimes d'accidents survenus hors de leur
pays d'origine
- Délivre les polices "assurance frontière" aux automobilistes étrangers
non assuré (véhicules immatriculés dans un pays non membre) et gère
les sinistres qui en découlent.
- Gèrele fichier des "représentant des sociétés françaises" dans les pays
de l'UE au sens de la 4eme directive

Le rôle de la Caisse de Reé assurance est défini par les articles L431-4 et
L4311-9 du CA. Cet établissement qui agit avec la garantie de l'Etat,
pratique les opérations d'assurances et de réassurance des risques à
caractère exceptionnel:
- Les risques nucléaires
- Les risques de catastrophes naturelles
- les risques d'attentat ou d'actes de terrorisme
- Les risques consécutifs à l'utilisation de moyens de transports de
toute nature en cas de guerre ou troubles populaires.
La CCR a également en charge la gestion comptable et financière du
Fonds National de Garantie des Calamités Agricoles.

Le Fonds de Garantie Automobile (FGA) a été créé par la loi du


31/12/1951.
Sa mission: indemniser les dommages corporels dus à un accident de la
circulation lorsque le responsable est non assuré, non identifié ou
insolvable

Par la loi du 30/11/1966, l'intervention du FGA a été étendue aux


dommages matériels causés par les accidents de circulation
automobile sous conditions que:
- Les dommages dépassent un certain montant
- que l'auteur de l'accident soit identifié

La loi du 31/12/1993 a étendu le champ d'application du Fonds de


Garantie:
- aux dommages corporels causés par les actes de chasse ou de
destruction d'animaux nuisible
- lorsque l'auteur des dommages est inconnu ou non assuré

Par la loi du 01/08/2003 le FGA est devenu le Fonds de Garantie des


Assurances Obligatoires de Dommages

Depuis la loi du 30/07/2003, le domaine de compétence du FGAOD a


été étendu aux risques technologiques. Cette loi porte sur:
- la prévention des risques technologiques et naturels
- la réparation des dommages
> La Feé deé ration Française des Socieé teé s d'Assurance a été créée en 1937.
La FFSA regroupe en 2007:
- 281 entreprises représentant 90% du marché français de l'assurance.
- pres de 100% de l'activité internationale des entreprises de ce
marché.
Elle réunit des sociétés anonymes, des sociétés d'assurance mutuelle et
des succcursales de sociétés étrangères pratiquant l'assurance et la
réassurance.

Les missions principales de la FFSA:


- Représenter les interets de la profession auprès de ses interlocuteurs
- Etre un outil de concertation avec ses différents partenaires tant
externes qu'internes
- Etudier en commun les problèmes techniques, financiers et
juridiques
- Informer le public
- Promouvoir les actions de prévention afin de réduire la gravité et la
fréquence des risques.

> Les organismes rattachés à la FFSA


- Les organisme de prévention: Prévention routiere (PR), Centre
National de Protection et de Prévention (CNPP)
- les organismes de gestion: l'Association pour la Gestion et
l'Information sur le Risque Automobile (AGIRA), le Bureau Central de
Tarification (BCT)
- Les organismes de formation et d'information: Centre de
Documentation et d'Information de l'Assurance (CDIA)

> Le groupement des Entreprise Mutuelles d'Assurances (GEMA) est le


syndicat professionnel des assurances sans intermediaires et de leurs
filiales

Il intervient:
- dans les études des questions d'assurance
- dans la représentation institutionnelle
- en qualité de porte parole de ses adhérents
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Tags : ACAM, AGIRA, Aléa, BCF, caisse de réassurance, Code des
assurances, FFSA, fonds de garantie automobile, mutualisation, risque

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La voiture et l'assurance
>> Une garantie obligatoire
La garantie responsabilité civile est la seule assurance obligatoire en
automobile, elle permet l’indemnisation des dommages causés
aux tiers par le gardien, le conducteur du véhicule ou un passager :
- blessures ou décès subis par un piéton, un passager, ou un occupant
d’un autre véhicule…
- dégâts causés aux autres voitures, deux-roues, immeubles…

Sont ainsi couverts au titre de cette garantie de responsabilité civile les


conducteurs autorisés
ou non autorisés. Cependant, après avoir indemnisé les victimes,
l’assureur peut disposer
d’un recours à l’encontre des conducteurs non autorisés.
Le non-respect de cette obligation d’assurance est constitutif d’un délit.
Une amende, mais
aussi une suspension de permis et une mise en fourrière du véhicule
peuvent être appliquées.
Afin de permettre le contrôle du respect de cette obligation légale par
les forces de l’ordre,
le certificat d’assurance (ou vignette) doit être apposé sur le pare brise
du véhicule. Par ailleurs,
l’attestation d’assurance ou carte verte pourra également faire l’objet
d’une vérification.
Cette obligation d’assurance s’applique même si le véhicule ne circule
pas, par exemple
lorsqu’il est remisé dans votre garage.

>>Des garanties facultatives


Les dommages subis par le véhicule
>La garantie dommages tous accidents
Elle couvre tous les dommages matériels subis par le véhicule, quel que
soit le type d’accident
ou la faute commise par son conducteur.

> La garantie dommages collision


Elle ne joue qu’en cas de collision avec un piéton, un autre véhicule ou
un animal dont
le propriétaire est identifié.
La plupart des contrats excluent du bénéfice de la garantie dommages
tous accidents
et dommages collision les conducteurs contrôlés avec un taux
d’alcoolémie dépassant
les limites autorisées.

> Les garanties vol et incendie du véhicule


Le contrat d’assurance définit les conditions d’application de la
garantie vol ainsi que
les modalités d’indemnisation. L’assureur peut exiger des mesures de
prévention.
Le vandalisme peut être couvert en annexe à la garantie vol, dans des
limites variables
selon les contrats.
En général, la garantie incendie exclut les dommages résultant de
brûlures causées
par les fumeurs.

> La garantie bris de glace


Elle couvre les dommages subis par le pare-brise et peut aussi
s’étendre aux glaces
latérales, aux vitres de toit ouvrant, à la lunette arrière, aux blocs
optiques de phares
et aux rétroviseurs.

>Les options les plus courantes


Certains accessoires hors série (téléphone, coffre de toit…) qui ne
figurent pas dans
le catalogue du constructeur ne sont pas toujours pris en charge. Pour
qu’ils bénéficient
d’une garantie d’assurance, il faut les déclarer à l’assureur lors de la
souscription du contrat
ou de leur installation.

Certains contrats indemnisent les voitures neuves à leur prix d’achat


pendant six mois
ou plus ou couvrent les voitures à leur prix d’achat pendant une ou
deux années après leur
acquisition, quelle que soit leur ancienneté. Cette garantie qui prévoit
un minimum
d’indemnisation pendant une certaine durée, permet d’augmenter les
situations dans lesquelles
on peut faire réparer le véhicule.
Le contenu du véhicule (vêtements et effets personnels
principalement) peut également être
garanti dans certaines limites et sous certaines conditions.
Le prêt d’un véhicule de remplacement est également possible sous
conditions.

> Les garanties attachées obligatoirement aux garanties dommages


facultatives
Si le contrat comporte une garantie dommages au véhicule (tous
accidents, dommages
collision, vol, incendie…), le véhicule est automatiquement couvert en
cas de catastrophe
naturelle, catastrophe technologique, tempête et attentat. Si seule la
garantie « bris de glace »
est souscrite, le bénéfice de ces garanties obligatoires sera limité aux
seuls éléments
correspondant à la définition du bris de glaces.

Les catastrophes naturelles


Le véhicule est assuré pour les dégâts causés par une catastrophe
naturelle (inondation,
avalanche, tremblement de terre…). Cette garantie joue après parution
au Journal officiel
de l’arrêté interministériel constatant l’état de catastrophe naturelle.
Une franchise
de 380 euros est applicable.

Les catastrophes technologiques


Cette garantie couvre les dommages résultant des catastrophes
technologiques ayant fait
l’objet d’un arrêté au Journal officiel. Les dommages sont alors réglés
sans franchise.

La tempête
Les dégâts causés par la tempête (effets du vent) sont indemnisés.

Les attentats et actes de terrorisme


La garantie attentat couvre les dommages résultant d’actes de
terrorisme et d’attentats
commis sur le territoire national.

> Les garanties non attachées aux garanties dommages facultatives


Les émeutes et mouvements populaires
A la différence de la garantie attentats, elle n’est pas obligatoirement
acquise. Toutefois
de nombreux contrats offrent la possibilité de garantir les véhicules
pour les dégâts
consécutifs à une émeute ou un mouvement populaire.

Les forces de la nature


Les contrats d’assurance automobile comprennent parfois une garantie
forces de la nature,
qui joue en cas d’événements naturels non officiellement déclarés
catastrophes naturelles.
Les dommages subis par le conducteur
Lorsque le conducteur fautif est blessé lors d’un accident de la
circulation ou dans lequel
aucun responsable n’est désigné, la garantie du conducteur lui permet
d’être indemnisé.
Par exemple, cette garantie prend en charge, selon les contrats :
- les frais médicaux, chirurgicaux, pharmaceutiques, d’hospitalisation
et les prothèses ;
- le préjudice financier lié à un arrêt de travail ou à une incapacité
permanente ;
- le préjudice lié au décès.

Les assureurs proposent deux formules de garanties :


- de type forfaitaire, avec des capitaux fixés par le contrat en cas
d’invalidité permanente
ou de décès. Sans précision particulière au contrat, les prestations
s’ajoutent aux indemnités
qu’un tiers responsable peut être amené à verser.
- de type indemnitaire, avec une indemnisation de l’ensemble du
préjudice de l’assuré ;
il existe, parfois, des plafonds de garantie et une franchise.

>>Des garanties de services


> La garantie protection juridique
Différents niveaux de garantie peuvent être proposés.

Une garantie défense pénale et recours suite à accident


Elle prend en charge la défense pénale et le recours de droit commun
en vue d’obtenir
la réparation d’un préjudice personnel de l’assuré, suite à accident. Par
exception, la défense
pénale peut intervenir en dehors de tout accident.

Une garantie de protection juridique segmentée


Elle couvre un domaine d’intervention précis et est dénommée par son
champ
d’intervention, par exemple protection juridique domaine automobile.

Une garantie de protection juridique générale


Elle est le cumul de tout ou d’une grande partie des protections
juridiques dédiées
à des domaines précis et couvre la plupart des litiges de la vie
quotidienne.
Ces garanties peuvent être proposées soit dans un contrat autonome,
soit dans un contrat
support (contrat d’assurance automobile).

> La garantie assistance : pour le véhicule et pour les passagers


Cette garantie permet d’être dépanné et remorqué en cas de panne ou
d’accident.
De nombreux contrats comprennent aussi l’envoi de pièces détachées,
les frais
d’hébergement pendant la durée de la réparation ou de conduite à
destination, les frais
de récupération du véhicule et le paiement d’une caution à l’étranger.
La société d’assistance assure elle-même le service de ces prestations
en nature, sur simple
appel téléphonique, après avoir vérifié l’existence de la garantie.

L’assistance aux passagers inclut généralement le rapatriement en cas


d’accident ou
de maladie, le remboursement des frais médicaux engagés à l’étranger,
le rapatriement
du corps en cas de décès.
Il convient de vérifier s’il existe une franchise kilométrique en cas de
panne et si les services
d’assistance s’appliquent dans les pays traversés en cas de voyage à
l’étranger.
Dans quelques contrats, une assistance voyage est offerte pour toute la
famille, même
sans utilisation du véhicule assuré.

Etre bien assuré c’est aussi…


… conduire avec des papiers en règle
En effet, en cas d’accident, si le conducteur responsable n’a pas l’âge
requis ni le permis approprié, l’assureur pourra lui réclamer le
remboursement des sommes versées aux victimes.
Il pourra également refuser de prendre en charge les dommages subis
par le véhicule et le conducteur.

… répondre le plus exactement possible aux questions posées par


l’assureur
Les conséquences d’une omission ou d’une fausse déclaration sont
lourdes en cas d’accident :
- réduction des indemnités dues à l’assuré et remboursement par ce
dernier d’une partie des sommes versées aux victimes ;
- nullité du contrat en cas de mauvaise foi prouvée de l’assuré
(l’assurance ne joue pas et l’assureur
conserve la cotisation).
… vérifier l’assurance en cas d’emprunt ou de prêt
Tout conducteur est assuré au titre de l’assurance responsabilité civile
obligatoire. Cependant, dans certains cas (conduite exclusive,
conducteurs désignés, conducteurs novices…), la franchise prévue au
contrat peut être majorée.

… ne pas conduire sous l’empire d’un état alcoolique


Lorsqu’un conducteur en état d’imprégnation alcoolique provoque un
accident, sa garantie de responsabilité joue à l’égard des autres (y
compris d’un passager). Mais, suivant les modalités du contrat :
- blessé, il ne recevra rien au titre de la garantie du conducteur ;
- il ne sera pas remboursé des réparations de son véhicule ;
- il ne sera pas défendu par sa société d’assurances devant les
tribunaux répressifs.

Par ailleurs, l’assureur a le droit d’augmenter sa cotisation à l’échéance


annuelle suivante (dans la limite de 150 % s’il n’y a pas d’autres
infractions sanctionnées et de 400 % en cas de sanctions multiples :
suspension de permis, condamnation pour délit de fuite…) ou de
résilier immédiatement son contrat
s’il y a condamnation.

… vérifier les limites territoriales du contrat avant de partir à


l’étranger
La garantie de responsabilité civile joue lorsque le véhicule circule sur
le territoire des Etats figurant sur la carte verte. Pour circuler sur le
territoire d’un autre Etat, le conducteur doit demander une extension
de garantie. S’il est impossible de s’assurer en France pour certaines
destinations, le conducteur peut le faire à la frontière du pays
concerné. En revanche, la couverture peut être plus réduite pour les
garanties facultatives.

… s’informer sur le contrat d’assurance avant de s’engager


Avec un devis, l’assureur remet un résumé des conditions générales du
contrat. Il est important de lire attentivement cette notice
d’information et la proposition de contrat avant de signer.
Bonus / Malus
> Quel est le principe du bonus-malus ?
Réglementée et imposée à toutes les sociétés d’assurances par les
pouvoirs publics (arrêté du 11 juin 1976 modifié par ceux des 22 juillet
1983, 22 novembre 1991 et 22 février 1994), la clause de « réduction-
majoration » constitue un système de diminution ou d’augmentation
de la cotisation de référence en fonction des accidents survenus.
L’automobiliste qui ne cause pas d’accident bénéficie d’un bonus : sa
cotisation de référence est réduite. L’automobiliste responsable d’un
accident est pénalisé d’un malus : sa cotisation de référence est
majorée.
> Quels sont les contrats concernés ?
La clause de bonus-malus s’applique à tous les contrats d’assurance
des véhicules terrestres à moteur, à l’exception des contrats désignés
ci-dessous, pour lesquels les assureurs ont le choix d’appliquer ou non
la clause. Il s’agit, d’une part, de contrats qui concernent : les cycles, les
tricycles ou quadricycles à moteur dont la cylindrée est inférieure ou
égale à 80 cm3 ; les tracteurs agricoles et machines agricoles
automotrices et leurs remorques, les matériels forestiers, les matériels
de travaux publics (définis par l’article R. 138 du Code de la route) ; les
matériels des services de secours et de lutte contre l’incendie (article
R. 231 du Code de la route).
Et, d’autre part, des contrats susceptibles de comporter une clause
différente, comme ceux qui garantissent : plus de trois véhicules
appartenant à un même propriétaire ; toutefois, les contrats
concernant les véhicules destinés à une location de plus de douze mois
ou au crédit-bail doivent comporter la clause type ; les véhicules
d’exploitation agricole ou à caractère agricole ; les véhicules du
transport public de marchandises ou de voyageurs, et tous les
véhicules de poids total autorisé en charge (PTAC) de plus de 3,5
tonnes ; les véhicules des collaborateurs (salariés ou bénévoles) d’une
entreprise utilisés pour les besoins de celle-ci.
> Comment le bonus-malus est-il calculé ?
Bonus et malus sont exprimés par des coefficients de réduction ou de
majoration (compris entre 0,50 et 3,50). L’avis d’échéance mentionne
le montant de la cotisation de référence qui correspond au tarif de base
de la société d’assurances applicable au risque compte tenu de ses
caractéristiques techniques (véhicule, zone géographique de
circulation ou de garage, usage socioprofessionnel, kilométrage
parcouru…).
Chaque année, cette cotisation est multipliée par un coefficient de
bonus-malus.
Le coefficient d’origine est de 1 ; il est inférieur à 1 en cas de bonus et
supérieur à 1 en cas de malus.
>> Le bonus
Chaque année sans sinistre engageant la responsabilité de l’assuré
entraîne une réduction de 5 % de ce coefficient. Pour calculer le
nouveau coefficient, il suffit de multiplier celui de l’année précédente
par 0,95. Le maximum est fixé à 0,50, ce qui correspond à un bonus de
50 %.

>> Le malus
Pour l’application du malus, ce sont les sinistres qui ont eu lieu au
cours des douze derniers mois consécutifs précédant de deux mois la
date d’échéance annuelle du contrat, qui sont pris en compte. Ainsi,
pour un contrat venant à échéance le 1er octobre, il s’agit des sinistres
survenus entre le 1er août de l’année précédente et le 31 juillet de
l’année en cours.
Tout accident dont l’assuré est totalement responsable entraîne une
majoration de 25 % du coefficient précédemment appliqué. On obtient
le nouveau coefficient en multipliant le précédent par 1,25.
Si un automobiliste provoque plusieurs accidents au cours de la même
année, le coefficient de son bonus ou de son malus est multiplié par
1,25 autant de fois qu’il y a eu d’accidents, sans pouvoir excéder 3,50.
Aucune majoration n’est toutefois appliquée à la suite du premier
accident responsable survenu alors que l’automobiliste a bénéficié
d’un bonus de 50 % pendant au moins trois ans.
Aucun malus n’est appliqué si l’accident est imputable à un cas de force
majeure, à la victime ou à un tiers. Il en va de même en cas d’accident
provoqué par un voleur ou par une personne qui conduit le véhicule à
l’insu de son propriétaire ou de l’un des conducteurs désignés au
contrat. En revanche, les événements qui ne sont pas assimilés à des
cas de force majeure donnent lieu à l’application d’un malus, même si
l’automobiliste ne se considère pas responsable de l’accident, par
exemple s’il heurte un animal sauvage.
En cas de partage de responsabilité et quel que soit le pourcentage de
responsabilité retenu, on réduit la majoration de moitié (12,5 % au
lieu de 25 %). Le coefficient de l’année précédente est alors multiplié
par 1,125.
Le malus (c’est-à-dire tout coefficient supérieur à 1) disparaît après deux
années d’assurance consécutives sans accident. Ainsi, un automobiliste
qui avait un malus égal à 1,40 au moment de l’échéance annuelle du
1er mars 2006 le verra annulé à l’échéance du 1er mars 2008 s’il n’a
provoqué aucun accident en 2006 et 2007 (son coefficient de bonus-
malus sera alors égal à 1).
> Cas particuliers
L’utilisation professionnelle du véhicule
Certaines personnes comme les représentants, les médecins, les
infirmières, etc., utilisent leur véhicule à des fins professionnelles.
Assurées pour un usage « tournées » ou « tous déplacements » défini
contractuellement, elles bénéficient d’une modulation différente du
coefficient de bonus-malus : réduction de 7 % au lieu de 5 % par année
sans accident ; majoration de 20 % au lieu de 25 % par accident (ou 10
% en cas de partage
de responsabilité).
> L’information de l’assuré
L’avis d’échéance ou l’appel de cotisation délivré par l’assureur doit
indiquer le coefficient de bonus ou de malus ainsi que le montant de la
cotisation de base. De plus, l’assureur doit remettre au souscripteur un
relevé d’informations comportant notamment : la date de souscription
du contrat ; le numéro d’immatriculation du véhicule ; les nom,
prénoms, date de naissance, numéro et date de délivrance du permis
de conduire du souscripteur (et de chaque conducteur désigné dans le
contrat) ; le nombre, la nature, la date des sinistres survenus au cours
des cinq périodes annuelles qui précèdent l’établissement du relevé
d’informations, le nom des conducteurs responsables et leur part de
responsabilité ; le coefficient de réduction-majoration appliqué à la
dernière échéance annuelle ; la date à laquelle les informations ci-
dessus ont été arrêtées.
Ce relevé est délivré par l’assureur en cas de résiliation du contrat et
dans les quinze jours à compter d’une demande expresse du
souscripteur.
Cette disposition ne s’applique pas aux véhicules, appareils ou
matériels définis à l’article
R. 311-1 du Code de la route (cyclomoteur, quadricycle lourd à moteur,
véhicule de collection…).
C'est un courtier spécialisé dans les risques aggravés
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Tags : Bonus, malus, relevé d'informations, VTM

PARTAGER :
L'assurance Auto
VTM: Véhicule automoteur destiné à circuler sur le sol et qui peut être
actionné par une force mécanique sans être lié à une voie ferrée, ainsi

que toute remorque, même attelée. (Art. L.211-1 CA)

1958: le législateur oblige la souscription d'assurance RC auto. De nos


jours s'applique à tout les Véhicules Terrestres à Moteur.

> Les différentes catégorie de véhicules:


-1ere cat.:véhicule de tourisme de moins de 3.5t
-2eme cat.: camion + véhicule industriel
-3eme cat.: motos, scooter, cylindre de - de 125cm3
-4eme cat.: engins de chantiers, ambulances, corbillard

les assurances ne peuvent juger du risque encouru sur les routes


françaises, elles ont donc recours au SRA, qui est chargé de réaliser des
études techniques et statistiques afin de maitriser le prix de revient de
l'assurance automobile.

> Critères évaluant les risque RC auto


-puissance fiscale
-usage du véhicule
-situation géographique du véhicule
-catégorie du véhicule
-caractéristique du conducteur

> Particularité du CRM:


-Majoration jeune conducteur
-Si 2ans sans sinistre -> descente rapide
- période de référence -> 2mois avant l'échéance
-stabilisation coefficient 0.50: 3ans à 0.5, 1er sinistre non majoré

> Majoration:
-jeune conducteur: 100% ou 50% si AAC
-alcoolémie/stupéfiant: 150%
-suspension permis: 50% si max 6mois
100% si > 6 mois
-annulation permis: 200%
-Délit de fuite: 100%
-fréquence anormale: 50%

Le contrat peut être résilié pour sinistre si ce sinistre résulte d'une


conduite en état d'ivresse ou d'une infraction ayant entrainé la
suspension d'au moins un mois ou annulation.

Sinistre: réalisation de l'événement ou du risque assuré

Le sinistre automobile est soumis au principe indemnitaire. Il peut


concerner les assurances de RC pour les dommages causé à des tiers ou
des garanties dommage aux biens (dommage au véhicule) ainsi que les
dommages corporels pouvant être subit par le conducteur.

Dommage corporel entraine:


-frais médicaux
-ITT
-Invalidité partielle ou totale
-décès

Afin de faciliter le règlement des sinistres automobile les assureurs ont


mis en place des conventions.
Les conventions sont réunies dans un document CGIRSA (Convention
Générale d'Idemnisation de Règlement Sinistre Automobile).

> Convention expertise: c'est l'assureur de la victime qui fera procéder


au opérations d'expertise. L'expertise n'est pas obligatoire lorsque le
montant des dommages est inférieur à 5% du plafond fixé par les
assureurs et dont la valeur actuelle est de 6500€. Elle est incontestable
lorsque le montant des dommages est inférieur au plafond. Au dela de
6500€ l'expertise peut être contestable par l'autre assureur.
Les honoraires de l'expert restent à la charge de l'assureur direct
(Convention de renonciation à recours pour les honoraires d'expert)

> Convention IDA (Indemnisation Direct de l'Assuré)


Lorsqu'un accident de la corculation survient entre deux véhicules
dont les assureurs respectifs adhèrent à la convention IRSA
l'indemnisation sera effectué par l'assureur direct de lautomobiliste
ayant subit le dommage. (Art. L112.2 CA)

- Lorsque le montant des dommages est inférieur au plafond de la


convention (6500€) il sera exercé un recours forfaitaire proportionnel
à la responsabilité de l'auteur des dommages. Le montant du recours
forfaitaire total est de 1204€

- Lorsque le montant des dommages excede le plafond de 6500€ le


recours est effectué dans sa totalité

Les responsabilités sont déterminées suivant le barème de répartition


prévu par la convention IDA et par les mentions figurant sur le constat
amiable.
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Tags : Convention IDA, Convention IRSA, CRM, Sinistre, VTM

PARTAGER :
Le rôle économique de l'assurance
L'assurance a pour but la protection des patrimoines et des personnes, mais
joue également un rôle important dans l'économie:
- En fiabilisant les relations commerciales: l'assurance garantit la
solvabilité des cocontractants et donne du crédit aux partenaires dans
leur relations économiques créanciers/débiteurs)
- En jouant un rôle important d'investisseur de l'économie nationale:
Les assureurs recueillent une part importante de l'épargne publique
au travers de recueil des cotisations.
Ces sommes doivent être placées pour faire face aux futurs
engagements. Les assureurs canalisent et orientent ainsi des flux
financiers importants dans les circuits de l'économie nationale et
internationales (dans l'immobilier, les actions, les obligations).
L'assurance joue également un rôle social. Les prestations versées aux
assurés et aux bénéficiaires des contrats leur permettent:
- de maintenir leurs revenus
- de reconstituer leur patrimoine
- de ne pas être à la charge de la collectivité publique pour les victimes
d'accidents

Vocabulaire d’assurance :

Indexation: Evolution des primes et des garanties d'un contrat en fonction d'un indice
déterminé contractuellement, en vue de pallier les effets de l'inflation

Exclusion: Ce qui n'est pas garanti par le contrat d'assurance. Tous les contrats comportent
des exclusions. Elles figurent en caractère très apparents dans les dispositions générales ou
spéciales de la police d'assurance.

Subrogation: Droit reconnu à l'assureur, par l'article L121-12 du code des assurances, à se
substituer à l'assuré, lorsqu'il a indemnisé ce dernier, pour exercer les droits de recours que
possède l'assuré à l'encontre d'un tiers responsable. Après avoir réglé les dommages de son
client, victime d'un sinistre causé par un tiers, l'assureur est en droit d'exercer contre le
responsable un recours visant à récupérer le montant de l'indemnité versée à son assuré.
On dit que l'assureur est "subrogé dans les droits et actions de l'assuré"
Exemple: Un incendie s'est déclaré chez un locataire. L'assureur du propriétaire indemnise
ce dernier, puis réclame au locataire le remboursement de la somme versée. C'est un recours
subrogatoire, fondé sur le mécanisme de la subrogation.

Déchéance: Perte du droit à obtenir une indemnisation prévue dans le contrat.


Exemple: Il peut y avoir déchéance lorsque l'assuré n'a pas respecté les obligations prévues
par le contrat après un sinistre (qu'il a déclaré trop tard et que, de ce fait, l'assureur a subi un
préjudice).

Accident: Tout événement soudain, involontaire, imprévu et extérieur qui entraine des
dommages corporels, matériels ou immatériels.

Bénéficiaire: Personne qui reçoit l'indemnité ou le capital versé par l'assureur.


Ce mot est surtout utilisé pour les assurances sur la vie. Pour les autres assurances celui qui
reçoit l'indemnité est soit l'assuré, doit la "victime" (en assurance de responsabilité civile).
En assurance de chose (assurance des biens) toute personne est en droit de souscrire un
contrat destiné à assurer un bien ne lui appartenant pas, en agissant expressément pour le
compte du propriétaire du bien à garantir. Cette faculté permise par l'article L112-1 du code
des assurances est également prévue au titre de la stipulation pour autrui prévue à l'article1121
du code civil

Réassurance: La réassurance est une opération par laquelle une société d'assurance (la
cédante) s'assure elle même pour une partie des risques qu'elle a pris en charge, auprès d'une
autre société (le réassureur ou le cessionnaire).
Le traité de réassurance est l'écrit qui matérialise le contrat de réassurance et fixe les
engagements de chaque partie.

Coassurance: C'est le partage proportionnel, au sein d'un seul contrat, d'un risque entre
plusieurs assureurs, chacun prenant un pourcentage du risque appelé "quote-part": en échange
de ce pourcentage des règlements de sinistres.
L'apériteur est l'assureur qui gère la coassurance pour compte commun (établir le contrat,
encaisser les primes et instruire les dossiers de sinistres puis les payer).

Le cadre juridique du contrat d'assurance

 Le code civil
Née du commerce maritime l'assurance s'est d'abord développée dans un régime de liberté
contractuelle. Le code civil en était l'unique cadre juridique. Le code civil ne donne pas de
définition formelle du contrat d'assurance mais en mentionne le caractere spécifique dans son
article 1964:
- Le contrat aléatoire est une convention réciproque dont les effets quant aux avantages et aux
pertes, soit pour toutes les parties, soit pour l'une ou plusieurs d'entre elles dépendent d'un
évènement incertain. Tel est le contrat d'assurance.

-Le contrat d'assurance est donc soumis aux règles générales du code civil (le droit commun)
en matière d'obligations conventionnelles:

-Capacité à contracter le contrat pour une personne physique:


Peuvent être contestés pour nullité les actes réalisés par une personne considérée comme
juridiquement incapable. Il en est ainsi d'un majeur sous tutelle ou sous curatelle sans
l'assistance du curateur. La nullité n'est jamais appliqué d'office mais doit être prononcée par
un juge.

-Existence d'un objet


L'absence de risque rend le contrat nul.

- Cause licite
Le but de l'assurance ne doit pas être contraire à l'ordre public.

> Le principe de bonne foi (1134 CC)


Les parties sont présumées être de bonne foi

>> Le code des assurances


Le législateur a instauré, par la loi du 13 juillet 1930, la première réglementation spécifique
du contrat d'assurance visant 3 objectifs essentiels:
- protéger les droits des assurés pour éviter les clauses abusives
-Protéger les droits des tiers
-Établir un régime uniforme de droits et d'obligations des parties quel que soit l'assureur.

Les textes venus compléter et modifier cette réglementation ont été rassemblés dans le Code
des Assurances publié par l'arrêté du 16 juillet 1976.

Le code des Assurances couvre les trois domaines suivants:


- les assurances terrestres de dommages
- les assurances de personnes et opérations de capitalisation
- les assurances maritimes fluviales et lacustres.

Les règles du code des assurances constituent un régime de droit spécifique qui prévaut sur les
dispositions générales. (Dans le cas où une règle a été édictée en droit des assurances, elle
prévaut sur les règles du Code Civil.)
Le code des assurances n'exclut pas l'application du droit commun pour les sujets qui ne font
pas l'objet d'une disposition spécifique du droit des assurances. (Dans le cas où il n'y a pas de
règle spécifique en droit des assurance les règles du code civil s'appliquent.

Le code des assurances liste les cas d'assurances obligatoires (environs une centaine)
Ex: L'assurance automobile est obligatoire. Un maçon doit assurer son activité de
construction.

>> Les directives européennes


Elles sont désormais la principale source de la législation nationale, elles visent à harmoniser
la réglementation du marché de l'assurance en établissant des règles communes sur la
souscription et l'application du contrat.
Comme toute directive européenne, leur application est effective à la date d'entrée en vigueur
fixée par la Commission même si elles n'ont pas été transposées en temps voulu dans la
législation française.

Le traité de Rome a instauré la liberté d'établissement (L362-1 CA)


Il a pour objet d'assurer la cohérence des règles administratives d'agrément et de contrôle des
entreprises d'assurances.
La liberté de prestation de service a été instauré par la directive CE92/49 (L362-2 CA)
Elle permet a tout assureur d'un pays de l'UE de pratiquer son activité dans un autre Etat
membre.

Les directives européennes uniformisent également les assurances obligatoires, leurs


conditions d'application telles que les minima de garantie.
Exemple: l'assurance automobile

>> Autres sources de droit: Les usages


Pour rappel, les usages sont des règles non écrites, résultant de la pratique du droit.

Les usages du courtage sont accepté par la jurisprudence comme étant le cadre régissant les
obligations mutuelles entre assureurs et sociétés de courtage.
- A quoi servent les usages du courtage?
Les usages servent à établir de la transparence dans les relations assureurs & distributeurs
dans les situations de concurrence.

La loi du 6 juin 2005 est relative à la commercialisation à distance de services financiers. Elle
a modifié le code des assurances par la création d'un nouvel article: l'article L.112-2-1 CA. Un
droit de rétractation de 14 jours est accordé à tout souscripteur d'un contrat étranger à son
activité commerciale ou professionnelle.
Exemple: Vous achetez un téléphone portable à votre opérateur téléphonique avec une option
assurance. Vous avez la possibilité de vous rétracter dans les 14 jours.

La loi CHATEL (28 janvier 2005) oblige l'assureur à informer l'assuré avec l'avis d'échéance
de prime, de la date limite d'exercice de son droit à résilier le contrat, lorsque le contrat:
- Est tacitement reconductible
- Couvre des personnes physiques
- Pour des risques autres que ceux de leur profession

Le code des marchés publics s'applique pour les contrats conclus avec:
- Une collectivité publique ou une société d'économie mixte
- Lorsque celle ci a une activité de service public

Des règles formelles régissent les modalités de souscription notamment:


- Les procédures d'appel d'offre
- La durée de contrats peut être calquée sur la durée du marché
- L'impossibilité de modifier unilatéralement le contrat avant son terme.

La formation du contrat

>> Qui peut souscrire?


Article L112-6 du Code des Assurances: Toute personne ayant intérêt à la conservation d'une
chose peut la faire assurer.

Tout intérêt direct ou indirect à la non réalisation d'un risque peut faire l'objet d'une assurance.

Application des dispositions de l'article L112-1 du Code des Assurances. Toute personne peut
souscrire un contrat pour le compte d'un tiers

Un exemple de contrat souscrit pour le compte d'un tiers: Une entreprise peut être tenue, en
vertu d'un bail commercial, de faire assurer à la place du propriétaire la totalité du bâtiment
à l'intérieur duquel se trouve le local qu'elle a pris en location.

Une telle assurance s'analyse:


- En premier lieu comme une garantie de responsabilité civile du locataire et
- en second lieu, comme une assurance souscrite "pour le compte" du propriétaire.

>>Les 4 étapes du processus de souscription:

- La proposition du prospect: Il s'agit de l'expression du besoin du client. Celui-ci indique


l'objet de l'assurance recherchée. Cette proposition est généralement adressée à l'assureur par
l'intermédiaire d'un agent général ou d'un courtier

- La réponse de l'assureur: L'assureur va répondre en invitant le proposant à compléter un


questionnaire descriptif de caractéristiques du risque: Le formulaire de déclaration du risque
dit FDR

- Le retour du FDR complété par le client: Les réponses aux questions posées par l'assureur
dans le FDR, constituent la déclaration des éléments permettant à l'assureur d'apprécier les
risques à garantir. Le FDR doit être renseigné par le client lui même et signé par lui.

- La décision de l'assureur: Après étude des éléments déclarés au FDR, l'assureur peut:
- refuser le risque
- compléter l'étude en cas de besoin
- Etablir le projet du futur contrat qui sera soumis à la signature de l'assuré.

L'envoi du projet de contrat, s'il comporte l'ensemble des conditions générales et particulières
détaillant les modalités de couverture et le montant des cotisations, peut être considéré comme
l'acceptation de la proposition du client (conclusion du contrat)
Cette modalité permet de couvrir l'assuré, même si le contrat n'est pas formellement signé par
les 2 parties.

>> La proposition
- Le rôle de la proposition: Plus qu'une simple recherche d'information, c'est la demande
formelle de garantie adressée par un prospect à un assureur potentiel. Elle lui indique la nature
et l'objet de l'assurance sollicitée, décrivant éventuellement le risque à couvrir.

- La portée de la proposition: Elle n'engage ni l'assureur, ni l'assuré (L113-2 CA) La


proposition constitue une offre unilatérale et n'implique pas que les parties parviennent à un
accord.
Dès lors que le contrat est conclu, les éléments d’information déclarés dans la proposition
deviennent partie intégrante du contrat et engagent son auteur. Après la conclusion du contrat,
la proposition est opposable à l'assuré.

>> Obligations de l'assuré


L'assuré doit répondre avec exactitude et bonne foi aux question posées par l'assureur. Ces
questions portent sur les circonstances qui permettent à l'assureur d'apprécier la nature du
risque qui lui est proposé (art. L113-2 CA)

L'assureur doit donc poser des questions pertinentes lui permettant de pouvoir apprécier le
risque:
- description de la localisation des biens ou des activités objets du contrat
- Valeur des biens ou limites de garanties demandées
- Nature des évènements à couvrir
- Existence d'assurance cumulatives sur un même risque (L121-4 CA)
-Etc
Dans ses déclarations, le client est présumé de bonne foi (Art. 1134 CC) Cela implique, en
pratique, que l'assureur n'est pas censé exiger des justificatifs relatifs à la réalité des éléments
déclarés.

L'assureur ne peut reprocher à l'assuré d'avoir fait des réponses imprécises pour les questions
posées en termes généraux (Art L112-3 CA)

La sanction encourue en cas de fausse déclaration intentionnelle est la nullité du contrat.


Les primes payées restent acquises à l'assureur. (Art. L113-8 CA)

En cas de fausse déclaration non intentionnelle, l'assureur peut conformément aux


dispositions de l'art. L113-9 CA:
-résilier le contrat: la résiliation prendra effet 10 jours après la notification faite par lettre
recommandée. Il devra restituer la part de cotisation restant à courir.
- Maintenir le contrat en augmentant le tarif avec accord de l'assuré.
- Si l'aggravation est constatée après sinistre une règle proportionnelle de prime sera
appliquée

>> cas des contrats révisables


Les contrats sont dits révisables lorsque:
- La prime est décomptée en fonction d'élément variables tels les salaires, le chiffre d'affaires,
le nombre de personnes ou des choses faisant l'objet du contrat.
- L'assuré doit déclarer tant à la souscription qu'à chaque échéance annuelle convenu au
contrat, la valeur ou le nombre de l'élément variable pris en compte pour l'assiette de calcul de
la cotisation
Exemple: - Le contrat de marchandises dont les cotisations sont déterminées suivant les
stocks
- Des contrats RC dont les primes sont calculées en fonction du chiffre d'affaires.

Les sanctions en cas d'erreur ou d'omission sont prévues à l'article L113-10 CA


- Pour toute erreur ou omission dans la déclaration relative à l'élément variable servant de
base au calcul des cotisations, il peut être convenu au contrat que l'assuré devra payer, outre la
prime due, une indemnité forfaitaire qui ne peut en aucun cas excéder 50% de la part de
cotisation omise.

- Il peut être également stipulé au contrat que l'assureur est en droit de réclamer à l'assuré le
remboursement des sinistres payés lorsque les erreurs ou omissions ont, par leur importance
ou leur répétition, un caractère frauduleux, et ce indépendamment du paiement de l'indemnité
forfaitaire précitée.

>> Obligations de l'assureur


L'assureur doit fournir avant la conclusion du contrat et conformément aux dispositions de
l'article L112-2 CA:
- Une fiche d'information sur le prix et les garanties
- Un exemplaire du projet de contrat et de ses pièces annexes ou une notice d'information
décrivant précisément les garanties et les exclusions.
En pratique cette obligation consiste à remettre à l'assuré potentiel les conditions générales et
le projet de conditions particulières.

Le contrat est formé dès l'échange de consentements


- Cet accord est conclu dès que la proposition ou l'offre ferme émanant de l'une des parties est
acceptée par l'autre
- La signature du contrat n'est pas indispensable dès lors qu'il est prouvé que l'assureur a
manifesté son accord sur la proposition de l'assuré.
- Le paiement de la prime n'est pas une condition suspensive du contrat.

Par la loi du 6 juin 2005, un délai de rétractation de 14 jours est applicable dans certains cas:
- Si l'intermédiaire qui présente l'assurance n'est pas courtier ou agent habilité
- Si le contrat est étranger à l'activité professionnelle du souscripteur.

La note de couverture (L112-3 CA)


-Elle constate l'engagement entre l'assureur et l'assuré.
- Elle est de portée et de durée limitée.

La police établit:
- La preuve de l'existence du contrat
- Sa date d'effet
- Sa durée
- Les modalités et les conditions de garanties

Le contrat (L112-3 CA):


- Il doit être rédigé en français et en caractère très apparents.
- Il est formé des dispositions particulières (ou conditions particulières), des dispositions
générales (ou conditions générales) parfois de conditions spéciales sous forme
"d'intercalaires" (propre aux courtiers)
- Toute modification du contrat initial sera constatée par un avenant.

Conditions de validité des clauses limitatives:


- Les clauses édictant des nullités, des déchéances ou des exclusions de garantie doivent être
mentionnées en caractères très apparents (art L112-4 CA)
- Les clauses d'exclusion de garantie doivent avoir un caractère formel et limité (Art L113-1
CA)

Les mentions obligatoires devant figurer dans la police (art. L112-4 CA):
- Les noms et domiciles des parties contractantes
- La chose ou la personne assurée
- La nature des risques garantis
- Le moment de prise de garantie du risque et la durée de la garantie
- Les conditions de reconduction ou de résiliation
- Le montant de la garantie
- la prime ou la cotisation de l'assurance
- La loi applicable au contrat lorsqu'il ne s'agit pas de la loi française
-L'adresse et le siège social de l'assureur, le cas échéant de la succursale qui accorde la
couverture
- Le nom et l'adresse des autorités chargées du contôle de l'entreprise d'assurance qui accorde
la couverture

Le sinistre

>> Définition
Dans le cadre de l'assurance de choses, un sinistre est un dommage de nature à entrainer la
garantie de l'assureur
Exemple: un incendie
Dans le cadre de l'assurance de responsabilité civile:
Toute réclamation amiable ou judiciaire faite à l'assuré par un tiers lésé à la suite d'un fait
dommageable prévu au contrat (art. L124-1 CA)

>> Obligations de l'assuré


L'assuré doit déclarer le sinistre dans les 5 jours à compter du lendemain du jour où il en a eu
connaissance. (hors assurance vie) (art L113-2 CA)
Les cas particuliers: vol: 2 jours

>> La déchéance
Sanction en cas de non respect du délai de déclaration du sinistre: la déchéance. Pour être
invoquée, la clause de déchéance doit être stipulé au contrat.
L'assureur doit établir que le retard à la déclaration lui a porté préjudice.
Remarque: En pratique, il ne sera pas facile pour l'assureur d'établir la preuve qu'il a subi
un préjudice du fait du retard de déclaration et aucune sanction ne pourra donc être opposée
à l'assuré.

>> Cas d'inopposabilité de la déchéance


La déchéance ne sera pas opposable:
- lorsque le retard est du à un cas fortuit ou une force majeure (art L113-2 CA)
- au tiers en assurance de responsabilité$
- L'article L113-11 CA stipule la nullité de toute clause de déchéance due à un simple retard
de l'assuré à déclarer le sinistre aux autorités.
- L'assureur conserve son droit à réclamer une indemnité proportionnelle au dommage que le
retard lui a causé.

>> Obligation de l'assureur


L'assureur, sauf exclusion formelle et limitée prévue au contrat, doit indemniser les pertes et
dommages résultant des évènements prévus au contrat que ce soit:
- du fait de cas fortuit (L113-1 CA)
- par la faute de l'assuré (L113-1 CA)
- par la faute de toute personne y compris celles dont l'assuré est civilement responsable
quelles que soient la nature et la gravité des fautes de ces personnes (art L121-2 CA)
Lors de la survenance du sinistre, l'assureur (art. L113-5 CA):
- Doit régler l'indemnité dans le délai prévu au contrat
- Ne peut être tenu au delà de l'indemnité due.
En cas de retard dans le paiement, les règles du droit commun s'appliquent, cad:
- L'assuré a droit à des intérêts moratoire (Art 1153 CC)

>> Exceptions de garantie


L'assureur peut opposer des exclusions, déchéance ou nullité aux conditions suivantes
prévues par l'art L112-4 CA:
- Les clauses doivent être mentionnées en caractère très apparents
- Les exclusions doivent être formelles et limitées
Les déchéances pour violation des lois ou règlements sont nulles sauf s'il s'agit d'un crime ou
d'un délit intentionnel (art L113-11 CA)

>> Le principe indemnitaire


L'assurance relative aux biens est un contrat d'indemnité (L121-1 CA)
Sans clause contractuelle spécifique, l'indemnisation se fait selon les règles du droit commun,
a savoir la réparation intégrale: -> l'indemnité doit remplacer le lésé dans la situation où il
était avant le sinistre
En revanche, les parties peuvent convenir à l'avance d'une valeur forfaitaire du bien. Dans ce
cas on parlera de valeur d'assurance, qui répondra aux critères suivants:
- Le montant contractuel à garantir ne doit pas dépasser la valeur du bien, cad la valeur définie
en fonction de l'état, de l'usage ou de la destination du bien.

>> Les limitations contractuelles


L'assureur est autorisé à invoquer les limitations contractuelles suivantes (art L121-1 CA)
- La franchise d'assurance
- Les plafonds de garantie
- La limitation contractuelle d'indemnité
Dès qu'il y a doute ou ambigüité dans l'interprétation d'un contrat ou d'une clause, le juge
tranche toujours en faveur de l'assuré, l'assureur étant le professionnel qui a rédigé le
contrat.
>> Sous assurance & Sur-assurance
- En cas de sous assurance sur la valeur déclarée des biens, la règle proportionnelle de
capitaux s'appliquera dans le règlement du sinistre (art L121-5 CA)
Règlement= montant du dommage x (valeur déclarée/valeur réelle)
- En cas de sur assurance (valeur assuré est supérieure au bien garanti) non frauduleuse, le
contrat est valide mais le règlement s'effectuera dans la limite de la valeur réelle du bien. (art
L121-3 CA)

>> Assurances cumulatives et indemnité


L'assuré a l'obligation de déclarer à chaque assureur l'existence des autres contrats couvrant le
même risque. Conformément aux dispositions de l'art L121-4 CA:
- L'assuré peut s'adresser à l'assureur de son choix lors du sinistre.
- L'assuré ne peut pas être indemnisé au dela du montant réel & total de son dommage
- La prise en charge de chaque assureur est calculée au prorata des sommes dues par chacun.

22 avril 2009

Multirisque habitation ou MRH

Véritable multirisque, l'assurance habitation regroupe au sein d'un même contrat des
garanties de dommages aux biens (incendie, vol, dégâts des eaux, bris de glace...) ainsi que
des garanties de responsabilité civile familiale.

>> Qui est assuré?


En règle générale, le souscripteur, son conjoint, non séparé de corps, ses enfants mineurs
ou majeurs (sous conditions), toute personne vivant habituellement sous le toit familial (sous
conditions), les enfants mineurs gardés à titre bénévole et de façon exceptionnelle.
Certaines compagnies excluent les descendants majeurs, qui doivent être alors soumis à une
garantie civile en leur nom propre.

>> Quels dommage couvre-t-elle?


Un contrat MRH comporte les garanties de dommages aux biens suivantes: vol (qui peut
parfois être optionnelle), incendie, dégât des eaux, bris de glace, évènements climatiques
(tempête, grêle, neige, foudre), attentat, catastrophe naturelle...
La responsabilité civile du contrat couvre pour sa part les dommages causés à un tiers par
l'assuré, par sa faute, sa négligence ou son imprudence, dans le cadre de la vie privée

>> Sur quelles bases est-on indemnisé?


Lorsqu'un bien est endommagé au cours d'un sinistre, l'expert évalue la valeur du bien au jour
du sinistre, cad déduction faite d'un pourcentage de vétusté (ancienneté, usure normale...) On
appelle cela la "valeur d'usage" (bien mobiliers de l'habitation: meubles, électroménager,
vêtements, TV, hi-fi, vidéo...).
La valeur à neuf permet d'être indemnisé sans faire application de la vétusté.

Valeur d'usage = Valeur de remplacement à neuf - Vétusté

>> La protection juridique


L'assurance de protection juridique consiste à prendre en charge les frais de procédure ou à
fournir des services pour défendre l'assuré ou exercer un recours pour son compte (art. 127-1
CA). Ainsi, la PJ englobe la défense et le recours de l'assuré.

Assurance habitation

>> Risques et garanties


Sont ci-après examinés les principaux sinistres susceptibles de frapper le logement et son
contenu.
> Incendie

Evenement généralement le plus grave qui puisse survenir


dans un logement, l'incendie peut entrainer de lourdes responsabilités et des pertes en argent
extrèmement élevées.
La responsabilité en cas d'incendie est définie:
- par l'article 1384 du Code Civil
-et, en ce qui concerne les rapports entre locataires et propriétaires, paar les articles 1733 et
1734 du même code.

Art 1384 (alinéas 2 et 3): "...Celui qui détient à un titre quelconque tout ou partie de
l'immeuble ou des biens mobiliers dans lesquels un incendie a pris naissance ne sera
responsable vis a vis des tiers des dommages causés par cet incendie que s'il est prouvé qu'il
doit être attribué à sa faute ou à la faute des personnes dont il est responsable."
"Cette disposition ne s'applique pas aux rapports entre propriétaire et locataires, qui
demeurent régis par les articles 1733 et 1734 du Code Civil"

Art 1733: "Le locataire répond de l'incendie vis à vis du propriétaire à moins qu'il ne prouve
que l'incendie est arrivé par cas fortuit ou force majeure, ou par vice de construction, ou que
le feu a été communiqué par une maison voisine."
Art 1734: S'il y a plusieurs locataires, tous sont responsables de l'incendie
proportionnellement à la valeur locative de la partie de l'immeuble qu'ils occupent; à moins
qu'ils ne prouvent que l'incendie a commencé dans l'habitation de l'un d'eux, auquel cas celui-
la seul en est tenu; ou que quelques-uns ne prouvent que l'incendie n'a pu commencé chez
eux, auquel cas ceux-là n'en sont pas tenus"

L'assurance contre l'incendie comporte toujours deux volets:


- responsabilité civile (risques locatifs ou d'occupant)
- et dégâts directs ou indirects provoqués par l'incendie.

> Explosion sans incendie


L'explosion consécutive à un incendie est considérée comme un incendie au plan de la
responsabilité et de l'assurance. En

revanche, quand l'explosion n'est pas la conséquence d'un incendie, s'appliquent les règles
classiques de la responsabilité civile.

Une assurance spécifique est en principe nécessaire. Le plus souvent, cependant, les contrats
d'assurance incendie couvrent les explosions sans incendie. Celles ci sont également couvertes
dans le cadre des contrats d'assurance multirisque habitation.

> Dégâts des eaux


En matière de dégâts des eaux ou d'incendie, il peut y avoir:
- responsabilité de l'auteur du sinistre
- dommages à ses propres biens.

L'assurance dégâts des eux couvre les deux risques. Elle comporte, en règle générale, des
exclusions telles que les dégâts causés par condensation ou infiltration par façade, inondation
naturelles, défaut permanent d'entretien, etc.

> Vol
L'assurance contre le vol n'inclut aucune assurance de responsabilité; elle constitue seulement
une assurance de biens et ne garantit généralement que le vol avec effraction (la victime
devant faire la preuve de l'effraction).
L'assurance ne joue pas en cas d'absence prolongée (entre 45 et 90 jours selon les contrats).
Une telle absence doit donc être préalablement signalée à l'assureur en vue d'une éventuelle
extension de garantie: clause d'inhabitation.

> Dommages divers


Les dommages susceptibles de se produire dans une habitation sont très divers (grêle et neige,
bris de glace, tempête, ouragans et cyclones, dommages aux appareils électriques, actes te
terrorisme, etc)

> Catastrophes naturelles


Les contrats visant à garantir les dommages à des biens en cas de catastrophe naturelle ne
constituent pas, sur le plan juridique, des assurances obligatoires. En fait, il s'agit d'une
extension de garantie obligatoire dans certains contrats.
Sont visés de nombreux contrats d'assurance de biens (et non de responsabilité) garantissant:
- les dommages matériels d'incendie ou tout autre dommage à des biens (incendie, vol, etc)
- Les dommages au corps de VTM (tierce collision, vol, bris de glace, etc.),
- et les pertes d'exploitation.

> Catastrophes technologiques


Les dommages causés aux biens à la suite d'une catastrophe technologique sont couvert par
une garantie spécifique obligatoirement incluse dans tous les contrats d'assurance habitation.

>> Contrats

> Contrats spécifiques


A chacun des grands risques cités ci-dessus il est possible de faire correspondre un contrat.

> Multirisque-habitation (MRH)


Contrat qui couvre l'ensemble ou la majeure partie des risques cités ci-dessus. En règle
générale, ce type de contrat inclut la garantie responsabilité civile du chef de famille.
Quand une personne acquiert un immeuble , c'est à elle de résilier le contrat MRH du vendeur
et d'en souscrire un nouveau à son nom. Le vendeur a l'obligation cependant d'informer son
assureur de la vente du bien immobilier.
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Tags : dégats des eaux, Explosion, Incendie, MRH, Vol

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11 mai 2009

Garantie des accidents de la vie - GAV

Les contrats "garantie accident de la vie" - GAV - couvrent les préjudices consécutifs aux
accidents intervenus dans le cadre de la vie privée de l'assiré et de sa famille.

Le montant des primes est librement fixé par chaque compagnie d'assurances.

>> Le label GAV


La FFSA a mis en place un label et une charte engageant les assureurs signataires.
Ce label "garantie des accidents de la vie" impose aux assireurs qui s'y réfèrent d'offrir les
mêmes garanties minimales, ou garanties de base, et de respecter les règles de fonctionnement
définies d'un commun accord.
A ce contrat de base peuvent s'ajouter des garanties complémentaires.

>> Etendue de la garantie


> Personnes assurées
La garantie des accidents de la vie couvre les préjudices subis par le souscripteur, son
conjoint, son concubin ou partenaire lié par un Pacs et leur enfant fiscalement à charge, dès
lors qu'ils sont âgés de moins de 65 ans au jour de l'accident (sauf exception)

> Risques exclus


Sont principalement visés les préjudices résultant:
- d'accident de la route
- et d'accident subis dans le cadre de l'activité professionnelle.

> Risques garanties


De façon générale, il s'agit des préjudices résultant:
- d'un accident domestique (chute, brulure, intoxication, etc.)
- d'une catastrophe naturelle (tempête, avalanche, tremblement de terre etc) ou technologique
( effondrement d'un magasin par exemple)
- d'un accident survenu dans le cadre de loisirs (sport, voyage, etc)
- d'un accident médical défini comme une détérioration exceptionnelle et anormale de la santé
du patient, indépendante de l'évolution d'une affection particulière, survenue à la suite d'une
opération, d'un examen de prévention ou de diagnostic, ou Encore d'un traitement.
- d'un accident dù à un attentat ou à une infraction (explosion d'une bombe ou d'une voiture
piégée, agression physique), à condition que la victime n'ait pas participé à l'attentat ou à une
rixe.

> Étendue territoriale


L'assuré et sa famille sont couverts:
- dans tout les pays de l'UE et la suisse, sans limitation de durée de séjour,
- et dans le reste du monde, pour les séjours d'une durée inférieure à 3 mois.

>> Prestations de base


A ces prestations minimales peuvent s'ajouter, selon les contrats, des garanties
complémentaires.

> Principe
L'indemnisation est effectué avant toute recherche de responsabilité. Le montant du capital ou
de la rente versée est directement fonction du préjudice subi (et non fixée forfaitairement au
contrat).
Le contrat de base prévoit une indemnisation plafonnée à 1 million d'€ par victime et par
évènement, déduction faite des prestations indemnitaires versées au titre d'un régime
obligatoire de la Sécurité sociale ou de prévoyance.

> Préjudices indemnisés


En la matière il convient de distinguer:
- Les dommages corporels (incapacité permanente au moins égale à 30%, préjudice
économique, souffrances endurées, préjudice esthétiques, préjudice d'agrément)
- et les préjudices économique et moral subis par les bénéficiaires en cas de décès.

> délai d'indemnisation


L'assureur est tenu de proposer:
- un montant d'indemnités,
- au plus tard dans les 5 mois suivant la déclaration d'accident ou de décès de l'assuré ou d'un
de ses ayants droit.

La victime (ou ses ayants droit) doit alors se prononcer sur l'offre qui lui a été faite. Les
sommes sont alors versées dans le mois suivant l'accord de la victime ou de ses ayants droit.

Assurance santé - prévoyance

>> Assurances sociales et assurances privées


L'assurance santés'effectue de manière obligatoire auprès des organismes sociaux.
Cependant, les prestations fournies en ce domaine paraissent insuffisantes à bien des assurés,
notamment quands ils exercent une professions libérale.

Ces particuliers cherchent donc à souscrire des assurances complémentaires dont les
prestations viendront renforcer celles des organismes sociaux

De telles assurances:
- s'obtiennent parfois dans le cadre d'assurance collectives souscrites par une entreprise au
profit de ses salariés, ou Encore par un indépendant dans le cadre de la loi Madelin,
- ou se souscrivent individuellement.

Plusieurs grandes catégories d'assurances "santé" sont à même de répondre aux


préoccupations du particulier qui veut assurer sa santé, celle de son conjoint ou de ses enfants:
- l'assurance contre les accidents corporels, également dénommée "individuelle accident", qui
couvre les risques de décès et d'invalidité
- et l'assurance-maladie complémentaire, qui complète les remboursement de la Sécurité
sociale et qui est souvent assortie d'une garantie hospitalisation; toutefois, la garantie
hospitalisation pouvant faire l'objet d'un contrat distinct, elle est donc traitée ici
indépendamment de l'assurance-maladie.

Ces assurances, normalement pratiquées par les assureurs IARD, peuvent l'être à titre
complémentaire par les assureurs-vie

Au sens large, assurance dépendance, garantie des accidents de la vie et assurance-décès


constituent également des assurances "santé".

>> Individuelle accident

>Définition.
Assurance intervenant uniquement en cas d'accident survenu pendant la vie privée et/ou
professionnelle et couvrant principalement les risques de décès et d'invalidité.
Par accident, il convient d'entendre toute lésion corporelle provoquée par l'action soudaine et
violente d'une cause exterieure, non soumise à la volonté de l'assuré ou du bénéficiaire.

> Tarification
La déclaration des risques est très importantes en la matière. La tarification est fonction,
notamment:
- de l'age de l'assuré (en pratique, aucune assurance ne peut être prise pour les enfants trop
jeunes ou les personnes trop agées)
- de l'activité professionnelle,
- des sports pratiqués
- du sexe de l'assuré(e)
- et, bien sur, du nombre et de l'importance des prestations garanties.

> Risques exclus


Sont généralement exclus de la garantie:
- Les évènements n'ayant pas le caractère d'accident (maladie, par exemple)
- le suicide ou la tentative de suicide
- les accidents survenus au cours d'activités dangereuses et nommément exclues (course
automobile par exemple)
- et les accidents dus à certaines maladies (épilepsie, par exemple) ou à des comportements
(alcoolisme, usage de stupéfiants...)

> Garantie décès


Principe: La majorité des contrats "individuelle accident" comportent une garantie décès.
Certains contrats prévoient expressément que le décès doit survenir dans un délai maximal
suite à l'accident, défini au contrat.
Prestations: L'assureur verse au bénéficiaire désigné un capital, dès lors que le décès de
l'assuré est consécutif à un accident.
Le capital versé peut être majoré en fonction:
- de la nature de l'accident (accident de la circulation, notamment),
- ou de la situation familiale de l'assuré (enfants à la charge du conjoint survivant
bénéficiaire, par exemple).

REMARQUE: Il existe toute une gamme de contrats d'assurance-décès, qui peuvent être
souscrits indépendamment d'une assurance individuelle.
Les notions d'assurance-décès et d'assurance-vie sont étroitement liées.

> Garantie invalidité


Principe: L'invalidité peut se définir de deux manières, selon qu'on fait référence à l'exercice
d'une activité déterminée ou pas:
- dans le cas d'un particulier, la notion d'invalidité est définie de manière purement
contractuelle, sachant toutefois que les assureurs peuvent utiliser la définition de l'invalidité
donnée par la Sécurité sociale,
- dans le cas d'un professionnel (un chirurgien qui souhaite assurer ses mains, par exemple), la
notion d'invalidité se définit profession par profession; les contrats comportent en ce cas un
barème d'invalidité dont l'interprétation est souvent délicate et requiert une bonne
connaissance de la pratique professionnelle concernée.

REMARQUE Lorsqu'elle est temporaire, l'invalidité prend le nom d'incapacité. Elle est,
selon les cas , couverte:
- par un contrat "maladie"
- ou par un contrat "individuelle accident".

Cas des enfants: Il est difficile de garantir un enfant contre l'invalidité, le tarif exigé par
l'assureur se révélant particulièrement élevé. Il est toutefois possible de souscrire une telle
garantie dans le cadre d'une assurance scolaire

Prestations: De façon générale, le contrat fixe le montant du capital payable pour une
invalidité permanente totale, celui ci étant réduit en cas d'invalidité permanente partielle (le
taux de réduction applicables sont déterminés d'après un barème fixé lors de la conclusion du
contrat).

En cas d'invalidité importante, l'assuré peut avoir le choix entre le versement d'un capital et le
versement d'une rente.

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Tags : Assurance santé, incapacité, individuelle accident, invalidité

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21 mai 2009

La retraite

>> Différents régimes de retraite


Il existe dans le système français, pour des raisons historiques, différents régimes de retraite
en fonction de la catégorie professionnelle des individus. Il s'agit:
- des régimes spéciaux que l'on trouve dans le secteur public (fonctionnaire, élus locaux,
agents RATP, agents EDF, employés SNCF, etc) qui couvrent 21% des actifs. Ce sont des
régimes dits "intégrés" car ils regroupent le niveau de base et le niveau complémentaire en un
système unique. Le niveau de la retraite dépend de la rémunération, mais aussi du statut et de
la fidélité à la fonction publique. Quinze années d'activité sont généralement nécessaire pour
avoir droit à une pension.
- des régimes de salariés du secteur privé qui couvrent 6% des actifs. Le montant de la
pension dépend du niveau des cotisations versées. Ces régimes sont pour partie en annuités
(régime général) et pour partie en points (régimes complémentaires). La pension est calculée
en référence aux salaires (des 25 meilleures années pour les pensions de retraite postérieure au
31/12/2007) et aux points acquis pendant l'ensemble de la carrière pour les régimes
complémentaires.
- des régimes de non-salariés (artisans, commerçants, professions libérales, agriculteurs...) qui
concernent 11% des actifs.

> Salariés: trois piliers


La retraite des salariés se compose de trois étages: retraite de base, complémentaire,
supplémentaire. Les droits qui en découlent s'additionnent.
- Le premier pilier: La retraite de base obligatoire est financée par une cotisation, prélevée sur
le salaire. Elle est gérée pour le compte des salariés de l'industrie et du commerce par la
CNAV ( Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse) et pour les salariés agricoles par la
Mutualité Sociale Agricole (MSA). Fondée sur une logique de solidarité entre générations et
entre professions, le régime fonctionne selon le mécanisme de la répartition, c'est a dire que
les cotisation des actifs servent à verser les retraites.

- Le deuxième pilier: A ce premier pilier s'ajoutent deux régimes complémentaires


obligatoires: ARRCO (association des Régimes de Retraite des Cadres) créée en 1962 et
l'AGIRC (Association Générale des Institutions de Retraite des Cadres) créée en 1947. Tous
deux sont des régimes obligatoires fonctionnant selon le mécanisme de la répartition. Ils ont
été mis en place dans le cadre d'accords collectifs négociés entre les représentants des salariés
et des entreprises et permettent de compléter la retraite de base par l'acquisition de points de
retraite dont le nombre est fonction des cotisation prélevées sur les salaires.

- Le troisième pilier
Il regroupe les dispositifs de retraite supplémentaire collectifs ou individuels mis en place par
certaines entreprises ou professions. Ce sont des contrats gérés selon la technique de la
capitalisation. Les cotisations du salarié et celles versées pour son compte par son employeur
sont individualisées et capitalisées pour compléter sa retraite.
Tous les salariés du régime général et des régimes alignés (artisans; commerçants) possèdent
aujourd'hui un régime de base reposant sur le principe de la répartition.
> Les régimes de base
Quels que soient les secteurs d'activité et le statut (hors fonction publique), le montant de la
retraite sera calculé suivant les mêmes critères:
- Le salaire de base, revenu moyen annuel, calculé à partir des meilleures années revalorisées
de la carrière
- le taux de liquidation varie de 25% à 50% selon le nombre de trimestres validés dans
l'ensemble des régimes et selon l'âge de départ à la retraite. Le taux plein est de 50%.

> Les régimes complémentaires


Tous les salariés du régimes général et des régimes alignés (artisans; commerçants)
bénéficient d'un régime de retraite complémentaire obligatoire.
Par contre, si l'on considère l'ensemble des professions (y compris les TNS et les TNS du
secteur agricole), et l'évolution de la carrière professionnelle de l'individu, la retraite peut
représenter entre 40 et 80% du dernier salaire. C'est pourquoi, afin d'augmenter ses revenus
futurs, il est conseillé de se constituer, au plus tôt, un supplément de retraite par le biais d'une
épargne individuelle.

L'épargne individuelle pourra prendre plusieurs formes:


- l'assurance vie: contrats multisports modulables en fonction des objectifs d'investissement
- le PEA (Plan d'Epargne en Actions) dont le montant de versements ne peut excéder par plan
132 000€
- le PERP (Plan d'Epargne Retraite Populaire) créé par la loi du 21 aout 2003, dite Loi Fillon,
qui permet, sous certaines conditions et limites, la déductibilité fiscale des cotisations

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Tags : AGIRC, ARRCO, CNAV, retraite, retraite complémentaire, retraite supplémentaire

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Financement des retraites

>>Problème démographique
Si les tendances démographiques actuelles perdurent, la France métropolitaine comptera en
2050, selon l'INSEE, 70 millions d'habitants. Près d'un tiers (32%) aura plus de 60 ans. Ils
seront 22,3 millions. Enrevanche, la population des moins de 20 ans se stabilisera aux
alentours de 15 millions: ce vieillissement entrainera nécessairement une dégradation du ratio
de dépendance démographique avec des répercussions importantes pour les régimes de
retraite.

> Le nombre de naissances reste élevé


En 2007, 783500 naissances ont été enregistrées en France métropolitaine et 33000 dans les
départements d'outre-mer est estimée à 63.8 millions d'habitants. La France confirme la
croissance régulière de la natalité enregistrée depuis fin 1997. Les naissances dépassent à
nouveau 800 000 en 2007 et l'âge moyen des femmes à la maternité progresse.

Au sein de l'UE, la France reste en pointe pour la fécondité et l'espérance de vie des femmes.
Elles se distingue de même par la part élevée du solde naturel dans la croissance totale de la
population.

L'âge moyen des femmes à la maternité atteint quasiment 30 ans en 2007. Il a augmenté d'une
année en 13 ans. Et c'est après 30 ans que les femmes ont le plus d'enfants.

Les femmes qui ont achevé leur vie féconde ont eu en moyenne plus de 2 enfants. La
descendance finale s'établit en 2007 à 2.14 enfants par femme pour celles nées en 1957.

> Une espérance de vie qui augmente régulièrement


En 2007, l'espérance de vie atteint 84,4 ans pour les femmes et 77,5 ans pour les hommes. En
10 ans, les gains d'espérance de vie sont de 3 années pour les hommes et de 2 années pour les
femmes.

> Baisse du solde migratoire


L'institut national de la statistique estime que le solde migratoire de la France en 2007 est de
71 000 personnes, en retrait par rapport aux années précédentes où il évoluait plutôt autour de
100 000 personnes
Dans la majorité des pays européens la situation est inverse, lorsqu'il y a croissance de la
population, celle-ci est principalement due aux migrations.

> Quelles tendances démographiques pour demain?


Le ratio de dépendance démographique et la proportion des plus de 65 ans dans la population
totale soulignent le processus de vieillissement auquel sont soumis les pays de l'OCDE. Cet
effet est dû à deux composantes essentielles:
- un effet de vague, qui prévoit la succession des générations nombreuses du baby-boom et
des générations creuses,
- l'augmentation de l'espérance de vie qui apparait comme un phénomène durable. En Europe,
et notamment en France, on trouve le schéma suivant: les générations du baby-boom
atteignent l'âge de la retraite entre 2010 et 2030. Cette population commence à décroitre
progressivement à partir de 2040.

Fiscalité de l'assurance vie

L'assurance vie permet de bénéficier d'avantages fiscaux sous certaines conditions :

>> Durée du contrat < 4 ans :


Prélèvements sociaux 12,1 % (CSG 8,2 %, CRDS 0,5 %, Prélèvement Social 2 % et
Contribution additionnelle 0,3 % + 1,1%)

Fiscalité
- Imposition des plus-values à l'impôt sur le revenu ou, sur option, au prélèvement libératoire
(35 %)
- Exonération : en cas de licenciement, mise à la retraite anticipée, invalidité du contractant ou
de son conjoint (2ème ou 3ème catégorie)

>> Durée du contrat entre 4 ans et 8 ans :


Prélèvements sociaux 12,1 % (CSG 8,2 %, CRDS 0,5 %, Prélèvement Social 2 % et
Contribution additionnelle 0,3 % + 1,1%)

Fiscalité
- Imposition des plus-values à l'impôt sur le revenu ou, sur option, au prélèvement libératoire
(15 %)
- Exonération : en cas de licenciement, mise à la retraite anticipée, invalidité du contractant ou
de son conjoint (2ème ou 3ème catégorie)

>> Au-delà de huit ans, les gains financiers réalisés sur les contrats subissent soit un
prélèvement forfaitaire de 7,5 %, soit l'imposition sur le revenu. Un abattement annuel (non
cumulable d'une année sur l'autre) d'un montant de 9200 € pour un couple (4600 € pour une
personne seule) est appliqué avant la mise en oeuvre du prélèvement.
>> Les cas d'exonération d'impôt :
Certaines catégories de contrats sont exonérées de cette taxation. Il s'agit notamment :
- du contrat DSK
- des contrats ouverts avant 1983
- des PEP assurances
- ainsi que certains versements réalisés en 1997 sur des contrats déjà existants

>> De même certaines circonstances exceptionnelles permettent de débloquer l'épargne


sans subir de taxation.
C'est notamment le cas pour :
- un licenciement suivi d'une inscription à l'ANPE
- une mise en retraite anticipée
- une invalidité de 2ème ou 3ème catégorie de la sécurité sociale pour le souscripteur ou son
conjoint- une cessation d'activité d'un non salarié suite à une liquidation judiciaire

28 mai 2009

Responsabilité Civile (RC)

>> Définition
Obligation pour une personne de réparer le dommage qu'elle a causé, par son fait ou par celui
des personnes, animaux ou chose qu'elle a sous son contrôle. Chaque personne est
responsable:
- d'elle même
- des personnes dont elle a la garde (enfants mineurs par exemple
- de celles qu'elle emploie (préposés)
- de ses animaux
- des biens qui lui appartiennent ou dont elle a l'usage.

Tout dommage causé, intentionnellement ou non, par son fait ou par celui des personnes,
animaux ou choses, qu'un individu a sous son contrôle engage sa responsabilité, même si ce
dommage n'a pas été créé par une faute susceptible de sanctions pénales.
La victime a droit à réparation, dès qu'elle prouve la relation de cause à effet (lien de
causalité) entre le fait dommageable et le préjudice qu'elle a subi.
Pour que la responsabilité civile d'une personne soit engagée, trois éléments doivent être
réunis:
- un fait dommageable (imprudence ou négligence, par exemple)
- un dommage
- et un lien de causalité entre les deux

>> Responsabilité contractuelle


Le principe de la responsabilité civile contractuelle est posé par les articles 1146 à 1155 du
Code Civil.

La responsabilité civile contractuelle intervient en cas d'inexécution ou de mauvaise exécution


d'un contrat par un des contractants.

L'article 1147 du Code civil oblige le contractant défaillant au "paiement de dommages et


intérêts (...) toutes les fois qu'il ne justifie pas que l'inexécution provient d'une cause étrangère
qui ne peut lui être imputée, Encore qu'il n'y ait eu mauvaise foi de sa part"

>> Responsabilité délictuelle


Les articles 1382 à 1386 du Code civil posent le principe de la responsabilité civile
délictuelle.

> Règles du Code civil


article 1382: "tout fait quelconque de l'homme qui cause à autrui un dommage oblige celui par
la faute duquel il est arrivé à le réparer.

Article 1383: "chacun est responsable du dommage qu'il a causé, non seulement par son faitn
mais Encore par sa négligence ou par son imprudence."

Article 1384: "On est responsable non seulement du dommage que l'on cause par son propre
fait, mais Encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des
choses que l'on a sous sa garde.

Article 1385: "Le propriétaire d'un animal, ou celui qui s'en sert, pendant qu'il est à son usage,
est responsable du dommage que l'animal à causé, soit que l'animal dût sous sa garde, soit
qu'il fût égaré ou échappé."
Article 1386: "Le propriétaire d'un batiment est responsable du dommage causé par sa ruine,
lorsqu'elle est arrivé par suite du défaut d'entretien ou par le vice de sa construction".

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Tags : RC

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01 juin 2009

Les parties au contrat d'assurance vie

Un contrat d'assurance sur la vie peut mettre en présence quatre personnes: l'assureur, le
souscripteur, l'assuré, et le bénéficiaire.

>> Le rôle de l'assureur.


L'assureur:
- couvre le risque
- perçoit le prix correspondant
- et s'engage à verser les prestations garanties dès lors que le risque se réalise.

Seules peuvent prétendre à la qualité d'assureur les entreprises constituées sous l'une des
formes prévues par la loi et spécialement agréées pour pratiquer les opérations prévues au
contrat: entreprises régies par le Code des assurances, notamment.

>> Adhésion obligatoire au fonds de garantie des assurés

La loi du 25.06.99 relative à l'épargne et à la sécurité financière, complétée par deux décrets
du 03.08.99, a institué un "fonds de garantie des assurés contre la défaillance de sociétés
d'assurance de personnes".
Ce fonds est ainsi destiné à préserver les droits des assurés, souscripteurs, adhérents et
bénéficiaires d'un contrat d'assurance vie ou de capitalisation, notamment. Sauf exception,
toutes les sociétés d'assurances de personnes agréées en France on t l'obligation d'y adhérer.
Lorsqu'elle estime qu'une société adhérente n'est plus en mesure d'honorer ses engagements,
l'Autorité de contrôle des assurances et des mutuelles (ACAM) peut décider de recourir au
fonds. Un appel d'offres est alors lancé en vue de transférer tout ou partie des contrats de
cette société à une ou plusieurs autres entreprises:
- en cas de transfert, la partie des droits des assurés non couverte par le cessionnaire est
garantie par un versement du fonds
- en cas d'échec de l'appel d'offres, le fonds de garantie indemnise les assurés dans la limite
d'un plafond fixé par l'article R 423-7 du Codes des assurances à 70 000€ par assuré, quel que
soit le nombre de contrats souscrits, ce plafond étant porté à 90 000€ pour les rentes
d'incapacité ou d'invalidité et les rentes résultant de contrats d'assurance en cas de décès

>> Souscripteur, personne physique ou morale

Toute personne, physique ou morale, est libre de souscrire un contrat d'assurance vie:
- s'agissant d'une personne physique, peu importe sa situation familiale: il suffit qu'elle
dispose de la capacité juridique

- s'agissant d'une personne morale (société civile ou commerciale, par exemple), le contrat est
souscrit en son nom par une personne physique habilitée à la représenter, autrement dit
disposant de la capacité juridique et ayant le pouvoir d'engager la personne morale à l'égard
des tiers (le gérant pour une SARL par exemple).

> prérogatives et obligations du souscripteur


En assurance individuelle, le souscripteur, parfois appelé contractant ou preneur d'assurance:
- prend l'initiative de souscrire le contrat
- s'engage à s'acquitter des primes
- et désigne l'assuré et le bénéficiaire

En cours de contrat le souscripteur peut, sous certaines conditions:


- changer de bénéficiaire, mais non d'assuré (pratique qui reviendrait à souscrire un autre
contrat sur la tête d'un nouvel assuré),
- procéder à un rachat s'agissant d'un contrat effectivement rachetable, effectuer des retraits ou
demander des avances, ces prérogatives étant susceptibles de poser problème en cas de
souscripteurs multiples (adhésion conjointe).

En assurance collective, certaine des prérogatives du souscripteur - notamment en matière de


désignation du bénéficiaire, droit au rachat, faculté de renonciation, etc, sauf en ce qui
concerne la signature du contrat - sont dévolues à l'adhérent.

> cas particulier des incapables


La souscription d'un contrat d'assurance vie par un incapable, mineur non émancipé ou majeur
protégé, fait l'objet de dispositions particulières.

Mineur non émancipé


Ne disposant pas de la capacité juridique, les mineurs non émancipé ne peuvent donc pas
souscrire seuls un contrat d'assurance vie, à peine de nullité du contrat. En revanche, la
souscription d'un tel contrat au nom du mineur est valable à condition que ce dernier soit
valablement représenté, les modalités de représentation différant notamment selon la nature
que revêt la souscription:
- acte de simple administration, les primes étant prélevées sur les revenus tirés du patrimoine
personnel du mineur,
- ou acte de disposition, le paiement des primes entrainant l'aliénation de tout ou partie des
actifs du mineur.

Majeur protégé
Le majeur protégé est frappé d'une incapacité de contracter dont le degré varie selon le régime
de protection sous lequel il est placé. De façon générale:
- le majeur sous tutelle ne peut pas contracter seul un contrat d'assurance vie à peine de nullité
du contrat et doit donc être valablement représenté,
- le majeur sous curatelle peut souscrire seul un tel contrat à condition que la souscription
s'analyse comme un acte de simple administration
-enfin, le majeur placé sous sauvegarde de justice peut souscrire seul un contrat d'assurance-
vie, mais cette liberté est limitée par la loi (en cas d'excès, notamment)

Incendie

Le propriétaire d'un bien dispose d'une totale liberté pour s'assurer ou non. En revanche, la loi
contraint un locataire, sous peine d'éviction, à contracter une garantie couvrant sa
responsabilité contractuelle et délictuelle.

La garantie Incendie est à la fois une assurance de Dommages puisqu'elle assure


l'indemnisation de biens (immobiliers et mobiliers) et une assurance de responsabilité destinée
à couvrir le recours des voisins et des tiers ainsi que les engagements contractuels issus du
bail.
En cas de survenance d'un incendie dont le point de départ est situé hors locaux tels que
l'écobuage qui dégénère, le feu de barbecue, incendie provoqué par des enfants etc.), les
conséquences sont assumées par la garantie Responsabilité civile Chef de famille et non la
garantie Incendie.

> Notions d'incendie


Le contrat énonce que les dommages causés par un incendie, différent auteurs se sont exercés
à en fournir la définition.

Le code des assurances définit ainsi l'incendie dans l'article L122-1: "L'assureur répond de
tous dommages causés par conflagration, embrasement ou simple combustion. Toutefois, il ne
répond pas, sauf convention contraire, de ceux occasionnés par la seule action de la chaleur ou
par le contact direct et immédiat avec une substance incandescente s'il n'y a eu ni incendie, ni
commencement d'incendie susceptible de dégénérer en incendie véritable"

La jurisprudence complète cette définition de cette façon: " par incendie ou commencement
d'incendie, il faut entendre un feu dont les témoins ont la crainte raisonnable de ne pouvoir en
arrêter le développement et les ravages."

L'APSARD reprend celle-ci sous un plan technique:


- c'est une combustion avec flamme
- survenu en dehors d'un foyer normal.

Il faut donc conclure qu'un incendie est une combustion avec flammes présentant un aspect
ravageur, qui se propage en dehors d'un foyer normal.

>> L'objet de la garantie incendie

L'assureur s'engage à indemniser les biens brulés, mais également les dommages causés par
les mesures de sauvetage et les moyens de secours, ainsi que les pertes et les disparitions
d'objets venant de l'incendie. Si l'assureur invoque un vol, la preuve doit être rapportée par ses
soins.

Les dommages d'incendie ou d'explosion causés aux biens assurés sont couverts que que soit
le lieu où l'evenement à pris naissance: chez un voisin, dans le bien assuré ou à l'extérieur.

Ce large engagement comporte un certain nombre de restrictions.


- Le fait intentionnel de l'assure. (art L113.1 CA écarte l'indemnisation. Sur ce sujet, la
jurisprudence s'est maintes fois prononcée. Pour écarter sa garantie, il faut non seulement
démontré le caractère volontaire de l'acte commis; surtout, apporter la preuve que l'auteur de
l'incendie volontaire en a recherché les conséquences dommageables.

- En outre, la faute intentionnelle des personnes dont l'assuré répond n'est pas un cas
d'exclusion.

- La destruction d'une chose par le fait de son vice propre est écartée de la garantie

- Les atteintes corporelles aux personnes: décès ou blessures ne sont pas prises en charge au
titre de la garantie incendie selon l'art. L122.2 CA. Elles sont du ressort de la garantie
Responsabilité civile. Dans le cas d'un contrat Multirisque complet, le même assureur couvre
les 2 garanties. Il faut ne pas perdre de vue que la garantie responsabilité civile peut être
souscrite chez un autre assureur

>> Les extensions de base du risque Incendie

La garantie Incendie s'est au fil du temps élargie à des risques apparentés soit par l'importance
des effets sur le bien, soit du fait de la loi

> L'explosion
Les effets de l'explosion proprement dit sont couverts tant pour les dommages aux biens
assurés subis ou provoqués par eux, que pour les dommages causés à autrui.
Ce phénomène est décrit comme résultant d'une action soudaine et violente soit de la
dépression de gaz ou de vapeur. Cette définition exclut les effets du gel et les coups de feu.

> La tempête, la grêle et le poids de la neige


- La garantie tempête a été intégrée à tous les contrats par la loi du 25/06/1990 et elle est
supposée incluse même si aucune clause ne figure au contrat.
La définition de la tempête est un vent supérieur à 100km/h ou ayant détruit dans un rayon de
5km des batiments de bonne construction.

- Les dommages provoqués par l'action mécanique des grêlons sur les toitures ou autres biens
selon les conditions générales sont garantis, en général. Toutefois, des éléments de bâtiments
considérés comme fragiles peuvent être écartés comme, par exemple, les volets en plastiques.

L'indemnité

L'assuré doit déclarer le sinistre par tous moyens à sa convenance et prendre les mesures de
sauvegarde des biens sinistrés telles que le bâchage des bâtiments, l'étayage des murs
menaçant de s'écrouler, la protection du matériel de manière à éviter l'aggravation du
dommage.

Il appartient à l'assuré de prouver l'existence de son préjudice et de chiffrer. Deux manières


s'offrent à lui:
- Il s'en occupe seul en fournissant des devis,
- ou il fait appel à un "expert-assuré", l'estimation du dommage est réalisée par cette personne
sous la forme d'un état de pertes.

>> L'expertise

> Les différents spécialistes


L'assureur vérifie l'évaluation de la demande en missionnant:

-soit un expert.
L'expert choisit par la compagnie à le statut de profession libérale et il effectue son travail en
toute indépendance. Ils sont désignés sous le vocable: experts-compagnie pour les distinguer
des experts-assurés. Un expert compagnie n'est jamais expert-assuré et vice versa.

- soit un salarié ou un mandataire.


Le salarié ou le mandataire (agent ou courtier) est lié à la compagnie. Toutefois, ces derniers
sont censés réalisés leurs travail d'évaluation de manière équitable.

En premier lieu, les petits sinistres peuvent faire l'objet d'un règlement sur dossier sans
recours à expertise. Ce mode de règlement est appelé le gré à gré.

> L'expertise simple


L'expert se rend sur place. iL évalue au moyen des devis les dommages. Il vérifie que le
risque réel est conforme au contrat. L'expert ne prend pas d'accord sur le règlement, mais, sur
le montant du préjudice. Il n'y a pas de tiers en cause.

> L'expertise contradictoire


L'expertise peut être effectuée en présence de l'expert assuré et en général, il en ressort un
accord sur le montant du préjudice.
L'expertise peut être en présence d'un expert représentant le présumé responsable du
dommage (locataire, voisin, automobiliste, tiers divers). Une convention d'expertise dont le
GEMA n'est pas signataire organise les rapports des 2 experts.

> L'expert-assuré
C'est le représentant de l'assuré pendant les opérations d'expertise. Sa compétence
professionnelle lui permet de discuter sur un pied d'égalité avec l'expert compagnie.
Dans les sinistres importants, il épargne à l'assuré d'énormes tracasseries telles que la collecte
des devis, la discussion avec les artisans et atténue la défiance engendrée lors de la phase
d'estimation du préjudice. Ses honoraires sont libres et s'établissent souvent entre 7% et 15%
des dommages directs. Ses émoluments peuvent être pris moins partiellement en charge de la
garantie "honoraires d'expert".

Les contrats écartent, souvent, cette garantie complémentaire en cas de sinistre Catastrophes
Naturelles ou en matière de vol. Le paiement des honoraires que l'extension soit ou non en
jeu, s'impute en priorité sur les sommes destinées à l'assuré victime du dommage. Cette
créance est appelée la délégation d'honoraires.

>> Le paiement de l'indemnité

> les formalités


L'indemnité étant fixée, l'assureur du risque doit payer dans les délais contractuels figurant
dans la police, souvent 30 jours à partir de l'accord amiable ou de la décision judiciaire.
Ce délai ne court que du jour où l'assuré a justifié de sa qualité de propriétaire des biens et de
l'absence d'opposition.

La signature préalable à la remise des fonds d'une quittance d'indemnité est obligatoire. Le
nombre d'exemplaires doit correspondre au nombre de parties en cause soit 2: une pour le
client, une pour l'assureur. Le montant à verser doit être libellé en chiffres et en lettres avec
l'apposition de la mention "du bon pour la somme XXX".

Cette quittance signée a les mêmes effets qu'un contrat, notamment, elle fait force de loi entre
les parties qui ne peuvent plus, ensuite, discuter le montant de l'indemnité (sauf erreur
matérielle).

> Les paiements partiels


Les paiements partiels peuvent avoir des causes différentes.

a) l'acompte

En l'occurrence, il s'agit de permettre à l'assuré de faire face aux mesures d'urgence:


hébergement dans un autre lieu, vêtements de rechange, meuble de base... Certains contrats
organisent ce versement. En l'absence de contestation sur la garantie, les assureurs réalisent
cette prestation sans y être contraints.

B) Les paiements fractionnés:

- La valeur à neuf:
Dans les 30 jours, l'indemnité, après l'évaluation définitive des dommages, correspondant à la
valeur d'usage doit être versée.
La différence entre la valeur à neuf et la valeur d'usage est versée sur présentation des factures
attestant la réalité des travaux à concurrence de ceux-ci sans excéder le montant de
l'indemnité préalablement fixée.

- Construction sur le terrain d'autrui


L'assureur règle dans un premier temps le cout des matériaux et, en cas de reconstruction, il
complète son indemnisation, par des versements successifs, sur présentation des factures
justificatives.
Dans les 2 situations précitées, l'assureur peut, à tous moments, requérir le concours de
l'expert pour confirmer le bien fondé des réclamations différées.

>> Justification du droit à percevoir l'indemnité

> La preuve de la propriété


L'assuré doit présenter son titre de propriété pour les bâtiments: attestation du notaire, acte de
vente.

En matière de meubles, la possession vaut titre. Dès qu'un meuble se trouve chez le client, il
en est le propriétaire présumé.

Dans la pratique, l'expert retrouve les meubles consumées dans les décombres et le client
justifie de la valeur par la production de devis ou de factures. En matière de vol, l'existence et
la propriété d'un bien se prouve par tous moyens: témoignages, photographies, inventaire
notarié, factures de réparateurs etc

L'assuré qui se laisse tenter par une surestimation, qui ajoute des biens fictifs ou des biens non
sinistrés s'expose à une déchéance de sa garantie et à des sanctions pénales sévères.

> La capacité juridique du bénéficiaire


Le célibataire majeur est présumé capable. Il donne son acceptation sur l'évaluation et
l'assureur lui remet l'indemnité

Pour les majeurs incapables ou protégés, en fonction du régime de protection, des précautions
devront être prises.
Face à un sinistre important, le recours au juge des tutelles est impératif si le propriétaire des
biens est un majeur en curatelle ou en tutelle. Pour les sinistres de faible impact financier, le
tuteur ou le curateur est estimé compétent.
Pour les majeurs en sauvegarde de justice, la transaction est valide sauf lésion.
Pour sécuriser la transaction dans les sinistres importants, il est souhaitable de la faire
homologuer par le juge des tutelles.
Les personnes mariées. Dans ce domaine, la vigilance doit être particulière. Des situations
conflictuelles peuvent exister et une relative bonhomie dans la façon de traiter le dossier peut
avoir de graves conséquences.
- s'il s'agit d'un bien propre de l'un des époux, lui seul dispose du pouvoir d'accepter et de
percevoir l'indemnité.
- En regard d'un bien commun ou indivis, le principe à retenir est que les époux doivent
intervenir ensemble.

Les personnes liées par un pacte civil de solidarité:


- les biens meubles ou immeubles acquis avant la conclusion du pacte restent des biens
personnels au propriétaire initial, lui seul dispose du pouvoir d'accepter et de percevoir
l'indemnité.
- Les autres biens acquis à titre onéreux sont présumés indivis sauf si l'acte d'acquisition en
dispose autrement.
- Pour éviter toute contestation, il convient d'intégrer les 2 partenaires soit par la signature
d'une quittance collective, soit par la reconnaissance de la propriété.

Pour être parfaitement renseigné, une lecture attentive de l'attestation de propriété est
suffisante. En cas de doute, le notaire vous informera plus largement.

> Les personnes morales de droit ou de fait


a) Les sociétés commerciales:
Il faut exiger un K-bis qui a un double effet:
- D'une part, connaitre l'identité du représentant égal (gérant ou Président du conseil
d'administration)
- D'autre part, savoir si l'entreprise n'est pas placée en règlement judiciaire ou en liquidation
de biens.

Le pouvoir général accordé au représentant légal lui permet d'accepter et de recevoir


l'indemnité. Le chèque de règlement doit être libellé à l'ordre de la société.

b) Les associations
Les statuts fixent le pouvoir des dirigeants. En général, c'est l'assemblé générale ordinaire ou
extraordinaire qui accepte l'indemnité. Dans les grosses structures, le président peut disposer
d'un pouvoir permanent pour les sinistres de faible importance

C) Les syndicats de copropriétaire:


Les parties communes sont les seules concernées. Les acceptations d'indemnité sont dévolues
à l'assemblée générale ordinaire ou extraordinaire des co-propriétaires

d) Les indivisions
Elles se rencontrent souvent soit du fait d'un héritage, sout en raison du concubinage (société
de fait). La pluralité de propriétaires pour le même bien est signalée par l'attestation notariée
de propriété. Dans ce cas, l'approbation devra être collective et la quittance signée par chacun
des propriétaires indivis

Les recours, la subrogation et les renonciations a recours

>> Le recours

L'assuré n'est pas toujours remboursé en totalité par son assureur pour différentes raisons: le
contrat comporte une franchise, le préjudice dépasse le capital assuré, la garantie ne s'étend
pas à certains dommages immatériels tels que la perte d'exploitation, une règle
proportionnelle réduit l'indemnité contractuelle. La victime dispose, alors, d'aun droit à
réclamer ce préjudice en s'adressant directement à l'auteur du dommage et son assureur. Ce
recours est appelée en termes juridiques: une action en directe.
L'assureur, après avoir réglé son client, dispose aussi du droit à récupérer aupres du
responsable les sommes versée. C'est la loi qui autorise cette forme de recours appelée la
subrogation.

>> La subrogation

La subrogation est énocée par l'article L121.12 du CC. "L'assureur qui a payé l'indemnité est
subrogé, jusqu'à concurrence de cette indemnité, dans les droits et actions de l'assuré contre
les tiers, qui par leur fait, ont causé le dommage ayant donné lieu à la responsabilité de
l'assureur..."

>> Les renonciations à recours


> Renonciation à recours de l'assureur incluse au contrat.
En vertu de l'art. L121.12, L'assureur qui a réglé l'indemnité dispose d'une action contnre le
responsable du dommage et par voie de conséquence contre son assureur. Il en résulte que, s'il
a renoncé dans le contrat à tout recours contre le tiers responsable, son assureur ne pourra agir
également contre celui-ci. Toutefois, au arret de 1993 permet d'agir contre l'assureur du
responsable

> Renonciation à recours consentie par les assurés


Le bail peut prévoir une renonciation à recours du propriétaire envers le locataire. Le recours
sera, néanmoins, possible contre l'assureur du responsable. Rappelons que la loi interdit les
renonciations du locataire au bénéfice du propriétaire.

> Renonciation à recours énoncée par la loi


Selon l'art. L121-12 CA, l'assureur n'a aucun recours contre les personnes suivantes:
- enfants, descendants, ascendants, alliés en ligne direct
- préposés, employés, ouvriers ou domestique
- généralement toute personne vivant au foyer.
.Sauf en cas de malveillance de leur part. Dans tous les cas, le recours contre leur assureur
reste possible.

> Les renonciations à recours entre compagnie par voie de convention


Ce sont des conventions applicables pour les compagnies adhérentes à l'APSAD ayant pour
objet de simplifier les recours.

1- La convention concernant les sinistres survenus dans les conduits de fumée vicieux stipule
que le recours est abandonné pour les dommages directs inférieurs à 3810€

2- Convention imposant la validité de la renonciation en cas de faute lourde du locataire.

3- Renonciations à recours dans les IGH (+50 mètres) et les centre commerciaux de 20 000m²
en cas d'incendie ou d'explosion

4- Renonciation à recours en matière d'action fondée sur l'art. 1719 CC


5- Convention de renonciation à recours en matière de valeur à neuf, de Pertes indirectes et
d'honoraires d'expert. Retenons qu'entre compagnie, le recours s'effectue vétusté déduite et
que les préjudices annexes sont écartés.

Posté par bts-assurance à 01:07 - Les bases de l'assurance - Commentaires [0] - Rétroliens [0]
Tags : recours, renonciations à recours, subrogation

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26 octobre 2009

Protection Juridique

Cette garantie est accordée:


- Soit par le contrat MRH ou Professionnelle
- soit pour les litiges ayant trait à un VTM par le contrat auto
- soit Encore par contrat séparé

Elle constitue un apport du droit européen.

Les traits principaux de la PJ sont issus de la spécialisation avec la volonté d'éliminer les
conflits d'interets susceptibles d'intervenir entre un assuré et son assureur de RC ou de PJ.

> Les critères généraux


En contrepartie d'une cotisation, l'assuré bénéficie de la prise en charge des frais de procédure:
frais de jugement, coût des actes d'huissier, honoraires d'avocat, devant es juridictions civiles,
pénales ou administratives. une gestion amiable peut précéder la phase judiciaire.

Le libre choix de l'avocat constitue le principe de base. Toutefois, les prestataires ont organisé
un réseau d'avocat qui reste à la disposition du client.
Tous les intervenants restent tenus au secret professionnel.

La gestion des dossiers doit être réalisée de manière séparée. Il existe 3 manières:
- Par un service distinct dans la même entreprise
- Par une entreprise distincte
- directement par un avocat

> Le contenu habituel des garanties


Chaque contrat énumère les garanties qu'il accorde. L'un sera très restrictif, l'autre très large.
Il faut donc se consacrer à sa lecture.
La liste ci-dessous donne une image large de l'horizon à couvrir.
- social: licenciement, application convention collective, salaires, interprétation du contrat de
travail
- habitation: propriété, copropriété, bail, loyers charges (en qualité de locataire), mitoyenneté,
expropriation.
- Vente, achat, voisinage
- Actes de la vie courante: achat, vente de bien de consommation ou d'équipement, réparation
de matériel, relations avec des sociétés de service, des fournisseurs ou des clients, décoration
appartement ou agencement de locaux, nuisance, santé.
- Automobile: infraction au code de la route, travaux de réparations mal effectués, vente ou
achat de véhicule, nuisance
- Administration: relations avec France Telecom, EDF

> Les exclusions


Sont exclus:
- les conséquences d'une situations conflictuelle connue antérieurement à la souscription du
contrat;
- les conséquences de la participation de l'assuré à une rixe. Les infraction pénales
"volontaires" (excès de vitesse...) ne constituent donc pas au regard de cet article, des fautes
intentionnelles;
- la rédaction d'actes
- les litiges se rattachant à une activité politique ou syndicale, et, les conflits du travail;
- les litiges se rapportant au droit des personnes, des successions ou, des régimes
matrimoniaux
- les litiges de droit fiscal ou douanier
- pour le particulier exclusivement et de manière non systématique, les litiges en matière de
droit de la construction
- les litiges liés au droit de la faillite, détention de parts sociales, valeurs mobilières, brevets
d'invention, marques.

> Qui est assuré?


L'assuré peut être
- un particulier: le souscripteur et le conjoint ou concubin, les enfants mineurs et/ou majeurs à
charge au sens fiscal ainsi que les ascendants vivant sous le toit familial;
- une entreprise: l'entreprise souscriptrice est soit une personne physique ou morale;
- une collectivité: l'entité (association, syndicat, commune, etc.) représentant la collectivité.

> Les prestations


Pratiquement, les prestations s'articulent en 4 phases:
1- le conseil, l'information juridique, le renseignement;
2- la défense amiable: cad les démarches effectuées par le prestataire pour le compte de
l'assuré dans le but de résoudre les différents à l'amiable;
3- le règlement des frais de procédure en cas de poursuites judiciaires soit en demande, soit en
défense. Ceux-ci sont le plus souvent énumérés:
- la totalité des frais exposés lors des opérations effectuées à l'initiative de l'assureur,
- avec réserves pour certaines dépenses: expertise, constat d'huissier, documents tendant à
sauvegarder la preuve;
4- une fois, le jugement ou l'arrêt rendu devenu définitif, l'exécution des décision par tous
moyens: amiable, huissier, avocat...

> Le sinistre
La déclaration de sinistre doit être transmise:
- sous 30 jours;
- toutes les pièces doivent être communiquées;
- l'assureur doit être saisi préalablement à toute saisine de l'avocat.

C'est l'assureur PJ qui décide de l'opportunité de porter une affaire devant le tribunal. Sauf
urgence justifiée, le non respect de cette obligation entraine la déchéance.

Des conditions sont exigées.


- Il faut l'existence d'un préjudice
- Le litige doit être survenu dans la période de garantie.

Le libre choix de l'assuré ne peut être entravé ou limité de quelque façon que ce soit.
L'assureur PJ ne s'immisce pas dans le litige après avoir opté pour la saisie du tribunal

Toutefois les honoraires d'avocat font l'objet d'un barème contractuel pour éviter des abus et
limiter le prix de revient de leurs prestations.
En cas d'attribution par la juridiction d'une allocation correspondant remboursement des frais
d'avocat, ceux ci seront récupéré par la société de PJ.

L'assurance des biens immobiliers et de leurs contenus

> Quelles garanties sont accordées par un contrat multirisque?

Les garantie du contrat Multirisques sont choisies par le client. Le panel est assez étoffé:
- La garantie de base est la couverture de l'incendie qui se définit comme une combustion
avec flammes.
- Les dégâts des eaux sauf ceux provoqués par les inondations et le ruissellement.
- Le bris de glace
- La responsabilité civile et défense-recours
- La protection juridique

Ces garanties peuvent être souscrites également de manière isolée, notamment, celle couvrant
les dommages liés à la responsabilité civile. Dans ce cas, c'est le terme de "Mono-risque" qui
sera employé pour décrire le contrat.

> L'assurance Incendie est elle obligatoire?

Deux statuts doivent être examinés: celui du propriétaire et celui du locataire.


* Le propriétaire immobilier d'un bien dispose d'une totale liberté pour s'assurer ou non.
* En revanche, la loi contraint le locataire, sous peine d'éviction, cad de résiliation du bail, à
contracter une garantie couvrant sa responsabilité contractuelle et délictuelle à l'égard des
biens pris en location.

> Qu'inclut la garantie Incendie?

La garantie Incendie inclut tous les dommages causés directement par un incendie que la loi
définit comme une conflagration, un embrasement ou une simple combustion (122-1 du CA)

Certains autres évènements sont intégré d'office dans les effets du contrat, d'autres le sont à la
demande du client
Sont intégrés systématiquement dans la garantie Incendie:
1. Les effets de l'explosion proprement dite sont couverts tant pour les dommages aux biens
assurés subis ou provoquées par eux, que pour les dommages causés à autrui.

2. La chute directe de la foudre

3. Choc de véhicule terrestre identifié appartenant à un tierst

Des évènements sans lien avec un embrasement quelconque ont été ratachés à la garantie
Incendie comme:

4. La tempête, la grêle et le poids de la neige:


- La tempête est un vent en général supérieur à 100 km/heure qui endommage des batimens
clos
- Les impacts de grêlons d'un fort calibre peuvent briser les éléments de la couverture d'une
maison ou de toutes autres constructions
- L'accumulation de la neige sur une toiture relativement plane pèse sur les structures. Ce
poids peut engendrer l'effondrement du toit. cette garantie indemnise le montant des
dommages ainsi provoqués.

5. La chute d'appareils denavigation aérienne.

Le législateur y a adjoint des extensions obligatoires:

6. Les dommages résultant des catastrophes naturelles et technologiques.

7. Les dommages découlant des actes de terrorisme.

D'autres extensions peuvent être ajoutées et sont en général payantes:

8. La garantie des dommages électriques dont le but est de couvrir les surtensions diverses
que les apparteils électriques, électroniques peuvent subir.

9. La garantie dommages ménagers concerne les dommages consécutifs à un excès de chaleur


sans embrasement.

10. La perte de denrées dans les congélateurs provoquée par l'avarie du congélateur sauf grêve
EDF.

> Quels sont les biens garantis?

Il convient de distinguer 3 situations:


1. Le propriétaire occupant assure son bien immobilier ainsi que ses meubles.

2. Le locataire assure sa responsabilité locative et son mobilier.

3. Le propriétaire non occupant garantit les murs et n'assure pas le contenu puisqu'il s'agit de
celui de son locataire.

> Comment se définit le bien immobilier?

Le bien immobilier peut être une maison, au appartement, ou un batiement ainsi que les
dépendances.
* Les dépendances sont des locaux à usage de rangement: le garage, les celliers etc. Elles
peuvent parfois être garanties si elles se situent à une autre adresse comme, par exemple, le
box du véhicule.

* S'y ajoutent les dommages aux murs de soutènement et aux clotures qui, avec des variantes
selon les contrat, peuvent être intégrés dans la couverture contractuelle.

* L'assureur peut ainsi proposer la garantie des vérandas, marquises, verrières etc.

> Comment est indemnisé un bien immobilier?

L'indemnisation s'effectue en 2 étapes:


1. Dans un premier temps, l'assureur indemnise une valeur d'usage. Elle représente le montant
qu'il faut verser pour reconstruire le bien, déuction faite de la vétusté constatée au jour du
sinistre.
La vétusté, qui est synonyme d'usure, est déterminée par l'expert en tenant compte de
l'ancienneté des bâtiments, de son entretien général et de la qualité des matériaux. Il quantifie
celle-ci par un pourcentage. Exemple: 10%, 15% 45% etc.

2. Dans un second temps, elle peut s'étendre à la valeur à neuf, cad à une prise en charge de la
vétusté totale ou partielle dans une limite prédéterminée à la souscription (exemples: 20, 25,
30%) avec différentes conditions énumérées ci-dessous:
- la reconstruction dans un délai maximum de deux ans après le sinistre
- la fourniture de justificatifs prouvant la reconstruction effective du bien.
- la reconstruction au même emplacement sauf impossibilité absolue admise en cas de sinistre
"catastrophes naturelles".

> Qu'inclut la garantie du contenu?

Les différents composants du contenu sont:


* Le mobilier comprend les lites, les armoires, les rangements divers, chaises, fauteuils etc.
* Les vêtements, les effets personnels divers, le linge, la vaisselle etc.
* Les appareillages électriques tels que le réfrigirateur, la télévision, les ordinateurs etc.
* Les objets de valeur: bijoux, objet en métal précieux, fourrures.
* Les objets d'art, de collection ou anciens dont la valeur unitaire excède un certain montant.
* Les espèces, titres et valeurs sont souvent exclus ou garantis pour un montant limité.

Les montants garantis sont précisés aux conditions particulières et au tableau de garantie. Le
montant indiqué constitue l'engagement maximum de l'assureur sans application possible de
règle proportionnelle. Le vocabulaire professionnel parle alors de premier risque ou de
premier feu.

Les capitaux souscrits sont librement décidés par le client. En revanche, il devra rapporter en
cas de sinistre, notamment en vol, la preuve de l'existence et de la valeur des biens.

Dans ce but, conseillez à votre client de conserver les factures des objets précieux, des bijoux,
des meubles et des photographies. Stockez ceux-ci en dehors d'un meuble, dans un endroit à
l'abri de l'humidité. Le mieux serait de les entreposer en un autre lieu.
Les moyens actuels de falsification sont nombreux. Le contrat d'assurance est souscrit de
bonne foi. La bonne foi est une présomption légale. Faites d'emblée confiance au client.

> Comment indemnise-t-on le contenu d'une habitation?

Les calculs d'indemnisation varient selon la nature des objets.

* Le mobilier domestique ou professionnel ainsi que le matériel étaient jusqu'alors réglés,


vétusté déduite.

* Désormais de nombreux contrats adoptent le mécanisme de la valeur à neuf. Dans une


première étape, le mobilier est réglé vétusté déduite. Si le client rachète un matériel identique
neuf, il perçevra, ensuite, la différence lors de la présentation de la facture,

* Le remplacement à neuf, option facultative, accorde un avantage supérieur à la clause de


valeur puisque le meuble est évalué à neuf quelle que soit sa date d'achat.

* La valeur conventionnelle concerne le matériel électrique ou électronique. Le contrat


impose une vétusté annuelle ou mensuelle. Parfois, le matériel trop ancien n'est pas indemnisé
ou la vétuté est limitée à un plafond: 75 ou 85%.

* D'autres formules font bénéficier le matériel de moins de 2 ans, par exemple d'un
remplacement à neuf. Dans ce domaine, la consultation est une impérieuse nécessité.

* Les objets de valeur sont évalués sur la base d'un bien identique sur le marché des
antiquaires ou de l'art

> Le capital désigné aux conditions particulières suit-il le cours de la vie?

Pour que l'engagement de l'assureur reste constant en valeur absolue, tous les contrats font
référence à une indexation qui permet au montant garanti d'évoluer avec l'indice FFB selon la
formule suivante:
Capital de base x Indice de la dernière échéance / Capital actualisé = Indice de souscription

L'indice FFB est publié chaque début de trimestre. L'indice à appliquer pour le sinistre est
celui du trimestre retenu pour l'échéance principale précédent le sinistre, sauf indication
contraire.

Posté par bts-assurance à 22:11 - Assurance habitation - Commentaires [0] - Rétroliens [0]
Tags : Incendie, MRH

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Contrat TNS - Loi Madelin

votée le 11 février 1994, cette loi a notamment pour objectif de réduire les différences
existantes entre les systèmes de protection sociale des salariés et ceux destinés aux travailleurs
indépendants.

Elle a donc un double but:

- permettre aux professionnels non salariés de s'assurer une protection sociale dans des
conditions fiscales importantes

- et donner à ces professionnels l'accès à une retraite et à une prévoyance complémentaire

Depuis le 1er janvier 1996, les conjoints collaborateurs non rémunérés peuvent bénéficier,
sous certaines conditions, des avantages de la loi Madelin

Depuis la loi du 21 aout 2003, de nouvelles dispositions concernant les déductions fiscales ont
été adoptées.

Désormais les dispositions concernant les contrats souscrits dans le cadre de la loi Madelin
sont codifiées à l'article L144-1 du Code des assurances.

>> Les personnes concernées par cette loi

Cette Loi s'applique exclusivement aux travailleurs non salariés non agricoles, c'est a dire aux
personnes exerçant leur activité de manière indépendante, sans être soumises à aucun lien de
subordination.
> Entrepreneur individuel relevant fiscalement de la catégorie des BIC et BNC

Le bénéfice de la loi est réservé aux personnes exerçant une activité non salariée, non
agricole, et relevant fiscalement d'une des catégories suivantes:

- Des BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux)


Ce sont les artisans immatriculés au répertoire des métiers et les professions industrielles et
commerciales au sens de l'article L622-4 du Code de la Sécurité Sociale, cad toutes les
personnes dont l'activité professionnelle comporte soit l'inscription au registre du commerce,
soir l'assujettissement à la tace professionnelle en tant que commerçant.

- Des BNC (Bénéfices Non Commerciaux)


Ce sont les professions libérales énumérées aux articles L622-5 et L622-7 du Code de la
Sécurité Sociale (notamment Médecin, Avocat, Architecte, Expert-comptable, Agent Général
d'assurance...)
Conformément aux Instruction Fiscales de 1994 et suite à la Loi du 8 aout 1994 portant
diverses dispositions d'ordre économique et financier, peuvent bénéficier du régime fiscal
"Madelin":

> Les associés et membres de sociétés de personnes et organismes fiscalement assimilés

Il s'agit notamment des associés personnes physiques qui exercent directement,


personnellement et régulièrement leur activité professionnelle dans le cadre d'une SNC
(Société en Nom Collectif), d'une SCS (société en Commandite Simple) ou d'une SARL
(Société à Responsabilité Limitée) ayant opté pour le régime des sociétés de personnes et de
sociétés créées de fait.

Sont également concernés, les gérants majoritaires des SARL soumises à l'impôt sur les
sociétés, les gérants des sociétés en commandite par action, les associés en nom des sociétés
de personnes, les membres de société en participation.

> L'associé unique d'une EURL

L'associé unique qui exerce son activité professionnelle dans une société EURL peut
également bénéficier du dispositif "Madelin"

> Le conjoint collaborateur


L'article 26 de la Loi de Finances rectificative pour 1995 a étendu aux conjoints
collaborateurs non rémunérés par le TNS le régime de déductibilité des primes versées pour
leur protection sociale complémentaire facultative dans les mêmes conditions et limites que
celles applicables à l'exploitant TNS

La loi de modernisation de l'économe du 4 aout 2008 a ouvert ce statut aux personnes qui sont
liées au Chef d'entreprise par un Pacte Civil de Solidarité.

Il s'agit du conjoint exerçant une activité professionnelle régulière dans l'entreprise sans
percevoir de rémunération.

Le statut du conjoint collaborateur est autorisé:


- au conjoint du gérant associé unique,
-au conjoint du gérant associé majoritaire d'une SARL de plus de 20 salariés,
- au conjoint du gérant associé majoritaire d'une SELARL (Société d'Exercice Libéral A
Responsabilité Limitée) de plus de 20 salariés.

Ce conjoint peut exercer par ailleurs (en dehors de l'entreprise individuelle de son époux) une
activité salariée à temps partiel d'une durée au plus égale à la moitié de la duré légale du
temps de travail.

Il doit, en outre, être affilié aux régimes obligatoires de base et complémentaires de son
conjoint TNS.

Le contrat "Madelin" peut prévoir le versement d'une retraite complémentaire garantissant un


revenu viager ou prévoir la couverture de risques de prévoyance ou de perte d'emploi subie.

Nous envisagerons ci-après que les contrats "Madelin" souscrits dans le but de constituer une
retraite supplémentaire.

Les dégats des eaux

>> Aspects généraux

La garantie couvre à la fois les dommages aux biens et les pertes accessoires de manière
identique à ceux concernés par le risque incendie, ainsi que les responsabilités divers liées a
l'action de l'eau
Toutefois, les événement garantis sont exclusivement ceux énumérés par le contrat. Il n'est
donc pas suffisant que le dommage soit provoqué par l'eau, il faut que la cause soit décrite
dans les conditions générales, à défaut, la garantie n'est pas acquise

> Les causes assurées

Les contrats peuvent couvrir les dégâts des eaux accidentels ayant pour origine les
événements ci dessous:
- débordements, ruptures, renversements de récipients,
- engorgements ou refoulements des conduites de distribution, d'évacuation,
- ruptures, fuites, débordements de conduites non enterrées, de chenaux, gouttières ainsi que
l'appareil de chauffage, d'aquariums, des machines à laver, etc...
- infiltration des eaux à travers des toitures, terrasses, balcons, ciels vitrés parfois aussi à
travers de murs extérieurs.

La liberté contractuelle permet d'ajouter toutes les causes non contraires à l'ordre public.

> Le caractère accidentel

Le caractère accidentel est primordial car il suppose l'absence d'un laisser aller de l'assuré. La
garantie ne doit pas se substituer au défaut d'entretien. Attention, seuls les effets sont couverts.
L'origine est toujours exclue.

> Les limitations

Seules sont indemnisés les dommages d'eau, c'est pourquoi les contrats écartent les
réparations.

Sont exclus les faits non accidentels comme:


- les dégâts dus à l'humidité ou à la condensation.

Sont souvent exclus les événements de grande amplitude:


- les dégâts des eaux occasionnés par les inodation, marées, débordements de sources, de
cours d'eau, d'étendues d'eau naturelles ou artificielles, par la remontée des nappes
phréatiques.

Ces phénomènes climatiques seront souvent à l'origine d'un arrêté "catastrophes naturelles"

>> Le gel

Ce risque intégré aux événements liés "dégâts des eaux" n'est pas systématiquement accordé
par les stipulations contractuelles; notamment, sur les formules de bas de gamme.

La garantie englobe deux aspects distincts liés au gel:


- d'une part, les dommages causés aux biens garantis par l'eau suite à l'éclatement d'un
appareil à effet d'eau ou de la rupture d'une conduite. Ces dommages sont couverts selon les
dispositions générales du contrat comme pour la garantie Incendie

- d'autre part, les dommages causés par le gel aux conduites et appareils à effet d'eau tels que
les radiateurs, les ballons, les chaudières etc. Cette extension qui n'est pas l'apanage de tous
les contrats, fait l'objet d'une limitation spécifique communiquée par le tableau des garanties

>> La prévention

La vulnérabilité d'une maison ou d'un appartement inoccupés a incité l'assureur à réduire la


sinistralité en imposant des obligations de sécurité

Souvent, en cas d'inoccupation des lieux pendant quelques jours, il est exigé:
- l'arrêt de la distribution d'eau,
- la vidange des conduites et des installations de chauffage central non pourvues d'antigel
durant la période propice au gel.

Le caractère coercitif est renforcé par des réductions contractuelles d'indemnité. En cas de
sinistre si la survenance de ce dernier ou son aggravation provient de l'inexécution de l'assuré,
la sanction peut prévoir, par exemple, la réduction de moitié par l'assureur de l'indemnité due
à celui-ci.
>> Les responsabilités garanties au titre du dégât des eaux

La responsabilité contractuelle ou délictuelle née d'un incendie comporte de nombreux


articles du code civil spécialisé: art 1384.2, 1733 et 1734 du CC. En matière de dégâts des
eaux, cette spécialisation n'existe pas et les fondements juridiques vont s'appuyer sur des
articles plus généraux et identiques à ceux mis en œuvre pour l'explosion

L'assureur doit donc faire face:


- soit au recours d'une personne lésée par le comportement de son client,
- soit régler son client des dommages subis et ensuite, éventuellement engagé un recours
contre l'auteur responsable.

Dans les immeubles collectifs à destination locative ou en copropriété, le dommage d'eau


représente une intervention importante de la part des assureurs. Pour alléger, le cout de
gestion, ils ont élaboré des conventions de règlement des sinistres dont la plus appliquées est
la CIDRE 2002. Cette convention règle 90% des sinistres.

>> La convention CIDRE

> Les principes


La conventions CIDRE est fondée sur deux principes essentiels:

1- L'assureur indemnise directement son propre assuré non responsable sans exercer de
recours contre l'assureur de l'auteur du dommage. Cet abandon de recours concerne les
dommages directs inférieurs à 1600€ hors TVA

2- Les dommages aux embellissements et les petites réparations vont être assumés par
l'assureur de l'occupant, même si son client n'a pas juridiquement la propriété du bien.

> Les conditions

Le sinistre met en cause au moins deux sociétés d'assurances adhérentes garantissant chaune
le risque de dégâts des eaux
Le sinistre est imputable à une cause réputée garantie par les assureurs concernés même dans
l'éventualité où elle ne fait partie des événement énumérés dans la garantie "dégâts des eaux"
souscrite par le client concerné. La liste est fournie par la convention.

Liste des causes énumérées par la convention CIDRE


Il s'agit des fuites, ruptures et débordements de conduites non enterrées d'adduction ou
d'évacuation des eaux, d'installations de chauffage et des appareils à effets d'eau, des
infiltrations à travers les toitures et par les joints d'étanchéité aux pourtours des installations
et au travers des carrelages...
Les infiltrations à travers les toitures comprennent celles qui sont dues aux dégâts
d'étanchéité de tout élément de la couverture, y compris les ciels vitrés et fenêtres de toit
(velux)

> Les dommages concernés

Le sinistre n'entraine pas pour le lésé des dommages matériels n'excédant pas 1600€ hors
TVA. Les dommages matériels comprennent les bâtiments , les embellissements et au
contenu: mobilier, marchandises, agencements commerciaux.

Des dommages immatériels n'excédant pas 800€ hors TVA. Il s'agit principalement de la perte
d'usage, de perte des loyers et de la perte d'exploitation.

> La prise en charge des dommages

elle incombe à l'assureur direct du lésé:


- pour les dommages au contenu et aux embellissements, ainsi que jusqu'à 15% du plafond les
petits dommages immobiliers, c'est celui de l'occupant du bien: locataire, propriétaire ou
copropriétaire occupant.

- Pour les dommages aux parties immobilières, c'est celui du propriétaire ou du syndic.

Les embellissements définis par les termes de la convention sont les:


- Les peintures et vernis, miroirs fixés au mur, revêtements de boiseries, faux plafonds,
éléments fixés de cuisines ou de salle de mains aménagées, ainsi que tous revêtements de sol,
mur ou de plafond, à l'exception des carrelages et des parquets. Cette liste est limitative.

- Les parquets, quel que soit leur mode de fixation, sont exclus de la définition
conventionnelle des embellissements et sont considérés comme des biens immobiliers soumis
alors à la règle des 15%. Toutefois, les dommages qui ne concernent que des travaux de
ponçage, vitrification, peinture, mise en cire, sont considérés comme des dommages
d'embellissements.

L'assureur de l'occupant doit prendre en charge, depuis 2002, les embellissements que ceux ci
aient été réalisés ou non par ce dernier. Toutefois, il existe des exceptions à ce principe:
- le départ effectif ou prévu du locataire
- le refus du propriétaire.

Le règlement par l'assureur direct est fait en lieu et place du responsable ce qui implique une
indemnisation des dommages aux embellissements et aux parties immobilières en valeur à
neuf, même si cette extension de garantie ne figure pas au contrat du lésé. Toutefois,si la
vétusté des biens est supérieur à 25%, il est appliqué le coefficient de vétusté normalement
prévu, déduction faite des premiers 25%. Il doit régler intégralement son assuré sans
application de la franchise contractuelle.

> Les cas de non application

Toutefois les règles de droit commun restent applicables:


- contre un responsable non assuré;
- contre une société d'assurance non adhérente à la convention
- contre les prestataires d'ouvrages ou de services et les vendeurs ainsi que leurs assureurs
pour les sinistres engageant leur responsabilité professionnelle;
- en matière de sinistres répétitifs, quel que soit leur montant, survenus dans une période de 24
mois précédant un nouveau sinistre et provenant d'un même auteur.

>> La CIDE-COP
La cidre 2002 n'est pas le seul accord multilatéral entre les assureurs. La convention
d'indemnisation dégâts des eaux dans la copropriété (CIDE-COP) concerne les sinistres
dégars des eaux pour lesquels la convention CIDRE n'est pas applicable, en particulier ceux
entrainant des dommages supérieurs à 1600€.
Cette convention ne se substitue pas réellement au droit commun. Elle organise les
responsabilités dans les immeubles en copropriété et assimilés et surtout, les répartitions en
matière de cumul qui est fréquent et les modalités d'expertise.
Elle ne concerne que les locaux d'habitation.

Dans le cadre de ces 2 conventions un constat amiable a été mis au point. Cet imprimé en 3
formules autocopiantes a pour objet de faciliter aux assurés leur déclaration de sinistre et aux
assureurs d'obtenir les renseignements indispensables pour un règlement rapide de celui-ci.

Il comporte notamment une demande d'informations générales sur les circonstances du


sinistre, la nature des dommages, les coordonnées des assureurs des personnes en cause...
L'utilisation du constat amiable, de format normalisé, est largement répandue.

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