Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les
limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la
licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie,
sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de
l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage
dans une base de données est également interdit.
1. La découverte
Si l’état d’épuisement est connu depuis longtemps des cliniciens,
le terme même de BO est introduit la première fois, semble-t-il,
2. Le moment systématique
Ces premières études viennent combler «un vide en étiquetant
un phénomène jusqu’ici sans nom, mais prédominant6». Il s’ensuit,
pendant cinq ans, une explosion d’écrits. Pour permettre au
concept de BO d’accéder à un véritable statut scientifique, il fallait
d’abord élaborer un instrument de mesure objectif, standardisé,
puis, avec lui, procéder à des enquêtes par questionnaires, et enfin,
par une formalisation quantitative, aboutir à une définition opéra-
tionnelle. La formation de Christina Maslach — et de son équipe —
l’y prédisposait7. Elle retint comme définition descriptive le ternaire
symptomatique déjà évoqué et sur lequel nous reviendrons: l’épui-
sement émotionnel, la dépersonnalisation, l’inaccomplissement
3. Le développement théorique
Le diagnostic de BO désormais bien cerné, nous sommes entrés
dans ce que l’on pourrait appeler l’âge des études théoriques qui,
sans négliger les approches de terrain, multiplient les modèles
explicatifs. Parmi beaucoup, les trois suivants sont d’importance:
le modèle exigences-contrôle de Karasek10; le modèle transac-
tionnel de Lazarus et Folkman11; la théorie de la conservation des
ressources de Hobfoll12, à laquelle nous ferons allusion plus bas.
Certains se sont même aventurés à proposer des explications phi-
losophiques13.
II. — Le burn-out
1. Le mot
Le terme burn-out (ou, selon l’usage anglo-saxon, le mot unique
burnout) est la substantivation du verbe anglais to burn out, qui
2. La définition
Après le mot, la chose. La définition la plus souvent citée vient
de l’ouvrage de Maslach et Jackson: «Le BO est un syndrome
d’épuisement [exhaustion] émotionnel, dépersonnalisation et
accomplissement personnel réduit qui peut arriver chez les indi-
vidus qui travaillent14». Une autre définition, plus large, ne limite
pas le BO aux seuls symptômes psychologiques: c’est «un état
d’épuisement physique, émotionnel et mental, causé par une
implication [involvement] sur le long terme dans des situations
émotionnellement exigeantes [demanding]15». Last but non least,
mentionnons une définition intégrant l’axe du temps:
Le BO est un état exceptionnellement médiatisé [mediated], lié au
travail, dysphorique et dysfonctionnel, chez un individu dénué de
pathologie psychique majeure, qui 1) a fonctionné pendant un moment
avec une performance et des niveaux affectifs adéquats dans la même
situation professionnelle, et qui 2) ne retrouvera pas les niveaux pré-
cédents sans une aide extérieure ou un réarrangement de l’environ-
nement16.
a) L’épuisement émotionnel
Le premier symptôme affecte le travail. Alors que, dans les
débuts, la personne accomplissait son travail avec joie et entrain,
maintenant, elle ne les ressent plus. L’adjectif exprime la face affec-
tive du processus. Mais il faudrait ajouter que l’enthousiasme des
commencements a disparu. Surtout, l’épuisement se traduit au plan
effectif par une absence totale d’énergie pour le travail et, du point
de vue de la volonté, par une carence de motivation et donc d’élan
vers l’idéal. Concrètement, le BO se déclare progressivement ou
de manière brutale (mais après une longue période de lassitudes
dont le sujet récupère de moins en moins) par une soudaine inca-
pacité à accomplir les gestes les plus élémentaires de la vie quoti-
dienne, comme faire ses courses ou faire un simple copier/coller sur
son ordinateur. La personne a l’impression que le cerveau «patine»,
qu’il ne peut plus répondre.
Freudenberger n’a si bien compris le BO que parce qu’il l’a
lui-même subi et est devenu son propre laboratoire. Il consulte
à l’hôpital de 8 heures jusqu’à 18, puis il rejoint la free clinic où
il travaille jusqu’à la fermeture à 23 heures; enfin, il anime les
réunions du staff pour rentrer chez lui à 2 heures du matin. Cela,
pendant des mois. Or, à qui s’inquiète de son rythme, il affirme:
«Je devrais en faire beaucoup plus, il y a des centaines d’enfants
qui n’ont même plus de toit», et à qui s’alarme de son amaigrisse-
ment, il rétorque en souriant: «So’s Frank Sinatra.» Jusqu’au jour
où il promet à sa famille de partir en vacances. Le matin du départ,
il est incapable de se lever et ne peut prendre l’avion. Il dort trois
jours durant17.
b) La dépersonnalisation
Le deuxième symptôme est d’ordre interpersonnel. Alors que,
dans les débuts, l’actif s’engageait dans sa relation avec ses élèves,
ses patients, ses clients, etc., désormais, il s’en désinvestit, il se tient
à distance. Cette attitude peut s’étendre à l’institution et s’accom-
pagner d’une critique systématique, d’une amertume. La raison
de cette froideur est une protection: moins s’ouvrir pour moins
17. Rapporté par H.J. Freudenberger, Burn-out. The High Cost of High
Achievement, London, Arrow Edition, 1985, p. xix.
20. D. Truchot, ibid., p. 199. Pour une présentation et une évaluation de cet
outil de mesure, ainsi que d’autres, cf. p. 199-210.
Chacun de ces items est évalué à partir d’une échelle qui se répartit
en sept points allant de «jamais» à «tous les jours».
0 1 2 3 4 5 6
jamais quelques une fois plusieurs une fois plusieurs tous les
fois par par fois par par fois par jours
an mois mois semaine semaine
4. L’origine du BO
Un fait n’est pas assez remarqué: si précises soient les analyses qui
précèdent, elles aboutissent non pas à une définition, mais à une ou
des descriptions qui regroupent les signes. Aussi parle-t-on du BO
non pas comme d’une maladie, mais comme d’un syndrome, c’est-
à-dire un ensemble organisé de symptômes. Or, décrire n’est pas
définir. En termes techniques, autre l’essence d’une chose, autres
ses propriétés. L’étude de l’origine du BO va-t-elle permettre de
combler ce manque?
Les hypothèses explicatives ne manquent pas. La plupart des
chercheurs classent les approches théoriques en trois grands
groupes: individuelles, interpersonnelles et organisationnelles21. Le
premier considère les causes internes à la personne (individuelles),
les deux autres, les causes extérieures — qui sont soit personnelles
22. Autrement dit, cette double finalité rejoint les deux grands axes d’étude
du BO, celui plus pragmatique, initié par Freudenberger, et celui plus théorique,
initié par Maslasch.
23. Cf., p. ex., A. Manoukian, La souffrance au travail. Les soignants face au
burn-out, coll. Prendre soin de soi, Rueil-Malmaison, éd. Lamarre, 2009, p. 97-100.
24. Cf., p. ex., M. Delbrouck, Comment traiter le burn-out (cité n. 1),
p. 53-57. M. Balint qualifie l’«amour» motivant le soignant de «primaire» car
il correspond à l’attente du bébé vis-à-vis de sa mère. En effet, un tel amour
présente les caractères suivants: «Je dois être aimé, toujours, partout, de toutes
les façons, dans tout mon corps, dans tout mon être — sans aucune critique, sans
le moindre effort de ma part» (Amour primaire et technique psychanalytique,
trad. J. Dupont, R. Gelly et S. Kadar, Paris, Payot, 1972, 20012, p. 75).
25. Cf., en particulier, les ouvrages de L. Sandrin: Aiutare senza bruciarsi:
come superare il burnout nelle professioni di aiuto, Milano, Paoline, 2004; Abbi
cura di te. C’è un tempo per gli altri e un tempo per sé, Torino, éd. Camilliane,
2007; Aiutare gli altri: la psicologia del buon samaritano, Milano, Paoline, 2013.
Plus globalement, cf. L. Sperry, Psicologia, ministero e comunità. Riconoscere,
guarire e prevenire le difficoltà nell’azione pastorale, Bologna, EDB, 2007.
26. Ainsi, G. Crea a écrit un traité au sous-titre significatif: Agio e disagio nel
servizio pastorale. Riconoscere e curare il burnout nella dedizione agli altri (Bien-
être et mal-être dans le service pastoral. Reconnaître et soigner le burnout dans
le don aux autres), Bologne, EDB, 2010.
27. Cf. L. Sandrin, N. Calduch Benages, F. Torralba Roselló, Aver cura
di sé. Per aiutare senza burnout, Bologne, EDB, 2009.
28. Cf. G. Sovernigo, Come amare. Maturazione affettiva e orientamento,
Leumann, Elledici, 1985.
29. A. Malakh-Pines, E. Aronson, D. Kafry, Burnout. From Tedium to
Personal Growth, New York, Free Press, 1981, p. 202.
30. H. Freudenberger, «Staff burnout» (cité n. 4), p. 161.
c) L’absence de reconnaissance
Le manque de reconnaissance est l’un des facteurs les plus souvent
invoqués dans l’apparition du BO: «Au Canada, de 25 % à 41 %
des personnes interrogées affirment vivre un manque important de
reconnaissance au travail36». Christophe Dejours, spécialiste reconnu
de psychologie du travail, remarque: «Le défaut de reconnaissance
apparaît comme démobilisateur, et fait surtout surgir des patholo-
gies: dépression, confusion mentale, paranoïa, actes médico-légaux,
c’est-à-dire des conduites individuelles et pathologiques37.»
d) Le paradoxe du BO
Le BO se présente sous une forme paradoxale qui explique
pourquoi il peut être longtemps méconnu: ce qui autrefois appor-
tait de la joie à l’actif, aujourd’hui le fait souffrir — sans, néan-
moins, cesser de lui procurer cette satisfaction. De fait, même
chez les personnes épuisées, le regard sur la profession demeure
positif. Quand on demande à Elizabeth Bussey Sowdal ce qu’est
une infirmière, elle oublie à ce moment-là ses douleurs de dos,
ses varices et le stress, pour répondre: «C’est le plus beau métier
du monde40». Un article sur le BO chez les prêtres titre: «Heu-
reux mais épuisé?41»
Or, ce paradoxe — brûler (d’amour), et finalement se brûler;
vouloir donner et finalement avoir besoin de recevoir — est celui-
là même du don et surtout du don de soi. Comment un don de
soi ne sera-t-il pas un don du soi? Mais comment le soi qui est
la source du don peut-il aussi en être l’objet? Plus simplement:
comment se donner sans se blesser, voire se perdre42? De fait, la
pathologie la plus profonde du BO ne réside-t-elle pas dans cette
tension constitutive du don? Des théoriciens le pressentent — tel
e) Un modèle théologique
Sans clore la liste des convergences entre BO et don, j’évoquerai
enfin un modèle théologique: voir dans le BO la forme moderne et
sécularisée de l’acédie. L’akédia grecque, rendue en latin par acedia
et finalement traduite (voire translittérée) en français par acédie, fut
d’abord, chez les Pères du désert, la tristesse et la lassitude qui
étreignent l’ermite ou le moine dans les exercices quotidiens l’unis-
sant à Dieu; elle fut progressivement élargie à tout fidèle qui cherche
Dieu et s’est alors identifiée à un dégoût, une tristesse para-
doxale de ce qui devrait au contraire lui procurer la joie: le Bien
par excellence qu’est Dieu. Or, un récent ouvrage, strictement phi-
losophique, traite du BO en mobilisant les ressources de la théo-
logie: «Le trouble du BO — écrit Pascal Chabot — a un ancêtre
aujourd’hui oublié», l’acédie, qui «fut pour l’Église ce que le BO
est au monde de l’entreprise44».
Limitons-nous aux écrits d’Évagre le Pontique, qui fait partie de
la quatrième génération des Pères du désert45. Sans entrer dans le
détail46, disons que l’acédiaste se notifie par: 1) l’absence de «tout
entrain au travail», «l’aversion (…) pour le travail manuel» auquel
43. Cité par M. Delbrouck, Comment traiter le burn-out (cité n. 1), p. 427.
44. P. Chabot, Global Burn-out (cité n. 13), p. 29-30; cf. p. 29-35.
45. Cf. Évagre le Pontique, Traité pratique ou Le Moine, 12, éd. et trad.
A. et C. Guillaumont, SC 170 et 171, Paris, Cerf, 1971, 2 volumes, ici tome 2,
p. 521-527; Huit esprits, 13, trad. P. Négrier, Collectanea Cisterciensia 56 (1994),
p. 317-329; Sur les pensées, éd. et trad. P. Géhin, A. et C. Guillaumont, SC 438,
Paris, Cerf, 1998. Cf. l’étude de G. Bunge, Akèdia. La doctrine spirituelle
d’Évagre le Pontique sur l’acédie, coll. Spiritualité orientale 52, Bégrolles-en-
Mauges, Abbaye de Bellefontaine, 1991. Précieux est aussi le travail de P. Miquel,
Lexique du désert. Étude de quelques mots-clés du vocabulaire monastique grec
ancien, coll. Spiritualité orientale 44, Bégrolles-en-Mauges, Abbaye de Bellefon-
taine, 1997.
46. Sur l’histoire ancienne de l’acédie, cf. J.-C. Nault, La saveur de Dieu.
L’acédie dans le dynamisme de l’agir, Institut pontifical Jean-Paul ii pour les études
sur le mariage et la famille, Rome, Lateran University Press, 2002, 1re partie. Sur
l’histoire récente, cf. B. Forthomme, De l’acédie monastique à l’anxio-dépression.
Histoire philosophique de la transformation d’un vice en pathologie, Paris, Les
Empêcheurs de penser en rond, 2000. Pour une description détaillée, cf. P. Ide,
en collab. avec L. Adrian, Les sept péchés capitaux. Ce mal qui nous tient tête,
Paris, Édifa - Mame, 2002, chap. 8.
Mais — et cette raison plus intéressante pour notre propos est
Document téléchargé depuis www.cairn.info - Ecole Normale Supérieure - Paris - - 129.199.59.249 - 21/12/2016 13h44. © Association Nouvelle revue théologique
49. Cf. J.-C. Nault, La saveur de Dieu (cité n. 46), p. 280-289 et, plus géné-
ralement chap. 5 et 6.
50. Cf. Jean Cassien, Institutions cénobitiques v, 1 et x, 1, éd. et trad.
J.-C. Guy, SC 109, Paris, Cerf, 1965, p. 190 et 384; Conférences v, 2, éd. et trad.
E. Pichery, SC 42, Paris, Cerf, 1955, p. 190.
51. Cela n’apparaît pas dans l’autre écrit où Thomas définit l’acédie: De malo,
q. 11, a. 1.
52. J.-C. Nault, La saveur de Dieu (cité n. 46), p. 288.
53. Pour une approche détaillée de ce modèle de la maîtrise totale caractéris-
tique de la modernité, cf. P. Ide, «L’homme vulnérable et capable. Une alternative
au dilemme puissance-fragilité», dans B. Ars (éd.), Fragilité, dis-nous ta grandeur!
Un maillon clé au sein d’une anthropologie postmoderne, coll. Recherches
morales, Paris, Cerf, 2013, p. 31-88, ici p. 33-43.
54. W. Goethe, Faust i, v. 1237.
57. Gaudium et spes 24, § 3. Souligné par moi. Voici le texte latin: «hominem,
qui in terris sola creatura est quam Deus propter seipsam voluerit, plene seipsum
3. Enjeux
Mon hypothèse est que le BO gagne à être analysé à partir du
modèle ternaire de l’amour-don qui vient d’être proposé. Cette
hypothèse présente au moins trois grands intérêts.
invenire non posse nisi per sincerum sui ipsius donum». Un indice grammatical
éloquent accrédite cette structuration tripartite de la phrase: le terme latin ipsum,
voire seipsum apparaît trois fois en à peine deux lignes: «seipsam», «seipsum»,
«sui» suivi de «ipsius». La répétition semble tellement alourdir la formulation que
la traduction française s’empresse de l’alléger. Pourtant, ces pronoms possessifs
sont associés à chacun des trois moments du don: le premier à la réception, le
deuxième à l’appropriation et le troisième à la donation. Voilà pourquoi la nouvelle
traduction a honoré cette itération intentionnelle en l’ajoutant où elle manquait et
en la soulignant par des italiques. Cette importance est attestée par le rôle central
que Jean-Paul ii lui fait jouer dans son anthropologie et son éthique. Cf. P. Ide,
«Une théologie du don. Les occurrences de Gaudium et spes 24, § 3 chez Jean-
Paul ii», Anthropotes, 17/1 (2001), p. 149-178 et 17/2 (2001), p. 129-163.
58. Bernard de Clairvaux, «Sermons sur le Cantique» 18, dans Œuvres com-
plètes. xi. 2, trad. P. Verdeyen et R. Fassetta, SC 431, Paris, Cerf, 1998, p. 88-105.
59. Cf. P. Ide, Eh bien dites: don! Petit éloge du don, Paris, L’Emmanuel, 1997;
«Une éthique de l’homme comme être-de-don», Liberté politique 5 (1998), p. 29-48.
On trouve un développement systématique de cette intuition dans F. Jourdain de
Muizon, Une anthropologie personnaliste du don. Source philosophique et théolo-
gique de l’éthique sexuelle, conjugale et familiale, Université catholique de Lyon,
Faculté de théologie, Thèse de doctorat, sous la dir. de X. Lacroix, soutenance le
18 septembre 2014.
60. Cf., notamment, les études du psychologue C.D. Batson synthétisées
dans son ouvrage The Altruism Question. Toward a Social Psychological Answer,
Hillsdale (New Jersey), Lawrence Erlbaum Associates, 1991.
61. Ce terme est une substantivation du verbe to cope with, qui signifie «faire
face». Il désigne «l’ensemble des efforts cognitifs et comportementaux, constam-
ment changeants, permettant de gérer les existences externes ou internes — spé-
cifiques à une situation — qui entament ou excèdent les ressources d’une per-
sonne» (R.S. Lazarus, S. Folkman, Stress, Appraisal and Coping, cité n. 11,
p. 14).
62. Un des rares ouvrages à s’intéresser en priorité aux remèdes du BO est
celui de S. Bataille, Se reconstruire après un burn-out. Les chemins de la rési-
lience, Paris, InterÉditions, 2013.
63. Cf. P. Chabot, Global Burn-out (cité n. 13), p. 103-106: «Le piège de la
compassion».
64. S. Cifiello, R. Pasquali, Stress e burn-out nel lavoro sociale ed educa-
tivo. Una ricerca tra gli operatori dei centri per handicappati gravi, Bologne,
clueb, 1989, p. 16.
IV. — Conclusion
65. Cf. C.D. Batson, The Altruism Question (cité n. 61), p. 174. Cf.
M. Terestchenko, «Égoïsme ou altruisme? Laquelle de ces deux hypothèses
rend-elle le mieux compte des conduites humaines?», Revue du M.A.U.S.S. 23
(2004), p. 312-333.