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SAGA v2, présentation générale des

principes du jeu
7 février 2018

SAGA v2, présentation générale

Vous ne connaissez pas encore Saga ? Vous avez toujours eu envie de


vous lancer, mais ce nʼétait jamais le bon moment ? La sortie de la
deuxième version du jeu vous offre lʼoccasion de sauter le pas !

La règle se présente sous la forme dʼun petit livre dʼune trentaine de


pages contenant les mécanismes de base de Saga, vendu à peine 9,90€
(prix éditeur). Le livre de règles est complété par des livrets dʼunivers qui
présentent toutes les factions liées à une même période historique voire
– qui sait – à un univers fantastique ou mythologique.

Saga est un jeu dʼescarmouche en tour par tour pour deux joueurs. Il se
joue avec entre 21 et 70 figurines, mais la plupart des bandes tournent
autour de 40 figurines. Les listes dʼarmées sont conçues de manière
extrêmement simple : votre bande est dirigée par un Seigneur, et vous
disposez de seulement 3 types de troupes, communes à toutes les
factions. Lorsque vous composez votre bande, vous avez généralement
droit à 6 points. Chaque point vous donne accès à 4 figurines de Gardes
(lʼélite de lʼarmée) OU 8 de Guerriers OU 12 de Levées (les moins motivés
de vos soldats). Vous pourrez ensuite diviser ou regrouper vos points de
troupes en unités selon vos envies, mais toutes vos unités devront être
composées de 4 à 12 figurines. En outre, vous ne pouvez jamais
combiner deux types de troupes différents au sein dʼune même unité. De
manière générale, vous aurez plus de facilité à déplacer quelques
grosses unités quʼun grand nombre de petites unités. Elles sont aussi
plus résistantes et frappent plus fort ; dʼun autre côté, les petites unités
permettent de générer plus de dés Saga – dont nous parlerons plus loin –
et peuvent être le prétexte de diverses tactiques fourbes.
De même que la composition des bandes, les règles de base sont très
simples. À Saga, vous nʼaurez pas de règles de formation spéciale, de
charge de flanc ou autres éléments attendus dʼun jeu de figurines. Tout le
sel du jeu vient des plateaux Saga qui sont spécifiques à chaque faction
et dont nous verrons plus loin le fonctionnement.

Lors dʼune partie Saga, chaque joueur joue généralement 6 tours, le tour
étant composé de deux phases, la phase dʼordres et la phase
dʼactivation.

La phase dʼordres
Lors de cette première phase, le joueur actif prépare ses actions pour le
reste du tour. Cette phase est particulièrement importante puisquʼelle va
déterminer le déroulement de votre phase dʼactivation, celle où vous
allez déplacer vos unités, combattre… Une fois terminée, nul moyen de
revenir en arrière.

Au début de votre phase dʼordres, vous générez un certain nombre de


dés Saga en fonction des unités que vous alignez : un dé pour chaque
Seigneur ou unité de Gardes, un dé pour chaque unité dʼau moins 4
Guerriers, et un dé pour chaque unité dʼau moins 6 Levées. Cela signifie
donc que plus vous aurez dʼunités, plus vous génèrerez de dés Saga ; à
lʼinverse, plus vos unités seront petites, plus elles seront fragiles.

Une fois que vous avez calculé le nombre de dés Saga que génère votre
bande, vous devez les lancer. Ces dés ont 3 symboles différents que lʼon
retrouve sur le plateau de la faction. Chaque capacité du plateau de jeu
est associée à un coût en dés (généralement un ou deux dés). Vous
devez donc attribuer vos dés à des capacités en fonction des faces que
vous avez obtenues en les jetant. Celles-ci peuvent vous permettre
dʼactiver des unités, dʼobtenir des bonus au tir ou au combat, de réagir à
des actions de lʼadversaire…

Cette phase est dʼautant plus importante quʼà Saga, aucune unité (à
lʼexception de votre Seigneur) ne dispose dʼactivation automatique. Pour
activer vos unités, vous devrez utiliser des capacités Saga, et donc
dépenser des dés Saga qui auraient pu vous être utiles pour obtenir, par
exemple, des dés supplémentaires au corps-à-corps. Il nʼest pas rare
dʼentendre un joueur exprimer bruyamment sa frustration dʼavoir oublié
un dé pour activer ses Gardes et les envoyer au combat, obnubilé par la
cascade de capacités de corps-à-corps quʼil sʼapprêtait à faire pleuvoir
sur son adversaire !

Une fois que vous avez fini dʼattribuer vos dés Saga à des capacités,
vous pouvez passer à la phase dʼactivation.

La phase dʼactivation
Lors de cette phase, vous allez appliquer le plan que vous avez élaboré
lors de la phase dʼordres (vous pouvez aussi changer de plan, mais en
général ça finit mal). Vous avez désormais lʼoccasion dʼactiver vos unités.
Lorsque vous activez une unité au moyen dʼune capacité Saga ou dʼune
règle spéciale, à moins que le contraire ne soit précisé, elle a le choix
entre 4 actions :

Le mouvement. Lʼunité se déplace en ligne droite de sa distance de


mouvement. Elle ne peut pas engager le contact avec une unité
ennemie. Ce sont à peu près les seules règles régissant le
mouvement (on vous avait bien dit que cʼétait très simple).
La charge. Lʼunité se déplace en ligne droite vers une unité ennemie,
engage le contact et déclenche immédiatement un corps-à-corps.
Le tir. Lʼunité effectue un tir sur une cible à portée et en ligne de vue.
Le repos. Lʼunité retire un pion fatigue, dont nous parlerons plus loin.

Une spécificité de Saga est quʼil nʼy a pas de phase distincte pour le
mouvement, le tir et le corps-à-corps. Chacune de ces actions est
résolue immédiatement lorsquʼune unité est activée, et ce dans nʼimporte
quel ordre : vous pouvez alterner les types dʼactivation et effectuer par
exemple un mouvement, puis une charge, puis un autre mouvement. De
même, vous nʼêtes pas forcé de résoudre toutes les activations dʼune
même unité à la suite : vous pouvez par exemple déplacer votre seigneur,
tirer avec une unité dʼarchers, puis charger avec votre seigneur.

Tirs et corps-à-corps
Lorsque vous effectuez un tir, vous commencez par calculer le nombre
de dés dʼattaque dont dispose votre unité, qui est fonction du nombre de
figurines et de leur classe. Vous lʼaurez deviné, les troupes dʼélite ont
tendance à cumuler plus de dés que les autres. Ensuite, chacun à leur
tour en commençant par lʼattaquant, les deux joueurs peuvent jouer des
capacités Saga pour augmenter lʼefficacité du tir ou la résistance de la
cible. Cela fait, lʼattaquant jette ses dés dʼattaque. Tous les résultats
supérieurs ou égaux à la valeur dʼarmure de la cible sont des touches (là
aussi, le Seigneur et les Gardes ont de meilleures armures que les
autres). Le défenseur peut ensuite annuler les touches : il jette un dé de
défense par touche et chaque résultat de 4+ annule une touche subie.
Enfin, il retire une figurine de son unité pour chaque touche non
sauvegardée.

Pour le corps-à-corps, la procédure est similaire, si ce nʼest que, cette


fois, les deux joueurs disposent de dés dʼattaque et frappent
simultanément. Le combat comporte quelques étapes de plus : au tout
début du combat, le défenseur a la possibilité de sacrifier des dés
dʼattaque pour annuler les touches quʼil subira plus facilement. À la fin du
combat, le perdant doit reculer de 10 cm, puis les deux unités subissent
une Fatigue.

De manière générale, à Saga, le corps-à-corps est bien plus violent que


le tir. Le nombre de dés dʼattaque dont disposent les unités y est
généralement le double, et les touches sont plus difficiles à annuler (5+
au lieu de 4+). En contrepartie, le corps-à-corps est plus risqué, puisque
les deux joueurs frappent simultanément et que celui qui charge nʼobtient
aucun bonus spécifique : seuls les capacités Saga déclenchées et les
jets de dés déterminent le vainqueur…

La fatigue
La fatigue est un concept spécifique à Saga. De nombreuses
circonstances font subir des fatigues aux unités en jeu : capacités Saga,
règles spéciales, corps-à-corps… Dans chacune de ces situations, vous
devez placer un marqueur près de lʼunité concernée. Ces marqueurs
donnent diverses options à votre adversaire pour contrer votre jeu : il
peut choisir de les exploiter pour réduire le mouvement de votre unité,
annuler une activation ou, lors des tirs et corps-à-corps, augmenter son
armure ou baisser celle de votre unité de 1 pour chaque pion fatigue
dépensé. Il faut ajouter à cela lʼépuisement : lorsquʼune unité atteint 3
pions fatigues, elle est considérée comme épuisée et ne peut plus être
activée que pour un repos jusquʼà ce quʼelle tombe en dessous de 3
marqueurs ; elle subit de plus un malus sur ses dés dʼattaque. Vous
devrez donc faire attention au niveau de fatigue de vos unités afin de ne
pas trop entraver leur efficacité au combat. De même, vous devrez
surveiller celui des unités ennemies en choisissant avec soin quand
exploiter leurs fatigues ou au contraire quand les leur laisser, que ce soit
afin de les garder pour un combat où vous en tirerez un meilleur parti ou
bien afin dʼépuiser lʼunité ennemie et la paralyser.

Les règles de Saga, comme on lʼa déjà dit, sont très simples et très
épurées. En revanche, toute la richesse du jeu vient de lʼexploitation du
plateau saga spécifique à chaque faction et de la gestion des trois
ressources qui sont à votre disposition : les dés Saga, la fatigue, et les
figurines de votre bande. La variété et le renouvellement du plaisir de jeu
sont assurés : le nouveau supplément de lʼÂge des Vikings compte à lui
seul 12 factions qui offrent des concepts de jeu et des styles de combats
différents sur lesquels nous nous pencherons en détail au cours de
prochains articles. Le supplément Aetius & Arthur, déjà disponible,
contient 6 plateaux de jeu différents pour jouer à lʼépoque des Grandes
Invasions et vous permet de jouer certaines bandes de lʼÂge des Vikings
avec de nouveaux mercenaires, ainsi que de nouvelles options
dʼéquipement. LʼÂge des Croisades, qui ne devrait pas tarder à suivre,
devrait compter autant de plateaux que lʼÂge des Vikings. Dʼautres
suppléments sont prévus, dont un livret spécialement dédié aux
scénarios, mais le Studio Tomahawk garde pour lʼinstant le secret sur ses
futures productions…

Enfin, lʼinvestissement en argent est plutôt modique : si le prix dʼune


bande en métal varie entre 50 et 150 € selon le nombre de figurines et la
proportion de cavaliers, il existe aussi de plus en plus de boîtes de
figurines plastiques qui peuvent vous aider à monter une bande à bas
prix. Les Romains détiennent le record, puisquʼil suffit dʼune seule boîte
plastique vendue une vingtaine dʼeuros pour découvrir la règle avec une
bande jouable.

Amusez vous

Julie et Fab

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