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Université des Sciences et de Technologie USTO – MB –

Département de Chimie

Option : Génie Chimique

Module: GNL
thème
Les différentes opérations subissent par le
gaz naturel au niveau des puits

Présenté par:
Benyamina Mohammed
Plan de l’exposé
Introduction

Les différentes
opérations

Adoucissement Déshydratation Dégazolinage odorisation

Conclusion
Introduction
A sa sortie du gisement, le gaz naturel est inutilisable en cet état.
Essentiellement constitués de méthane, il contient en effet, selon sa
provenance, une quantité variable d’autres composants dont certains
sont impropres à la distribution.
•Donc le traitement du gaz naturel consiste à séparer au moins
partiellement certains des constituants présents à la sortie du puits tels
que l’eau, les gaz acides et les hydrocarbures lourds pour amener le
gaz à des spécifications de transport et à des spécifications
commerciales.
Le gaz naturel ainsi que ses différentes fractions peuvent être
transportés sous diverses formes:
• gaz naturel comprimé (transport par gazoduc) ;
• gaz naturel liquéfié (GNL) ;
• gaz de pétrole liquéfié (GPL) ;
• produits chimiques dérivés (méthanol, ammoniac, urée...).
Certains composants du gaz naturel doivent être extraits soit pour
des raisons imposées par les étapes ultérieures de traitement ou de
transport, soit pour se conformer à des spécifications commerciales
ou réglementaires.
Il peut être ainsi nécessaire d’éliminer au moins partiellement :
• l’hydrogène sulfuré H2S toxique et corrosif en présence d’eau et de
chaleur;
• le dioxyde de carbone CO2, corrosif en présence d’eau et de
chaleur et ballast inutile d’un point de vue calorifique;
• le mercure, corrosif dans certains cas;
• l’eau, conduisant à la formation d’hydrates;
• les hydrocarbures lourds, condensats dans les réseaux de transport;
• l’azote, de valeur thermique nulle.
Dans le cas du transport par gazoduc, les spécifications de transport
visent à éviter la formation d’une phase liquide (hydrocarbures ou
eau), le blocage de la conduite par des hydrates et une corrosion trop
importante. On impose dans ce cas une valeur maximale à chacun des
points de rosée eau et hydrocarbures.
Dans le cas d’un gaz commercial, les spécifications sont plus
sévères et comprennent également une fourchette dans laquelle doit se
situer le pouvoir calorifique. Des spécifications typiques pour un gaz
commercial sont présentées au tableau 1.
Composants Concentration maximale
Eau < 1 ppm
Dioxyde de carbone 50 à 100 ppm
Sulfure d’hydrogène 4 ppm (5 mg/ m³ )
Composés sulfurés 20 à 30 mg/ m³
Mercure < 10 μg/ m³
Aromatiques 5 à 10 ppm

Tableau 1- Spécifications d’un gaz commercial


1-Adoucissement (Décarbonatation et désulfuration)
Le procédé le plus couramment utilisé pour extraire le CO2 et le H2S
du gaz naturel, est celui utilisant un solvant chimique. Le principe de
base de ce procédé est le fait qu’un solvant de nature basique réagit
chimiquement avec un gaz de nature acide (CO2 ou H2S). Par
exemple, une solution de soude réagit avec le CO2 suivant la
réaction suivante :
CO2 + 2NaOH → Na2CO3 + H2O
Mais puisque NaOH est une base forte, la réaction n’est pas
facilement réversible et le produit obtenu ne peut pas être régénéré
facilement.
Ce procédé ne peut donc pas être utilisé pour traiter de grandes
quantités de gaz.
L’utilisation des alcanolamines comme solvants s’est avérée la plus
économique car le solvant peut être facilement régénéré en
augmentant la température.
Les amines les plus utilisées en solution aqueuse sont:
monoéthanolamine (MEA), diéthanolamine (DEA), méthyl-
diéthanolamine (MDEA), diisopropanol-amine (DIPA),
diglycolamine (DGA).
1-2-Comparaison entre les procédés aux amines
MEA
Concerne l’épuration simultanée et poussée du CO2 et de l’H2S pour
un gaz exempt d’impuretés. Faible concentration en solvant (15 à
20%) et taux de charge faible pour limiter la corrosion.
Consommation élevée d’énergie.
DEA
Epuration simultanée du CO2 et de l’H2S pour des gaz naturels à
haute pression, peut être employée en solution concentrée (jusqu’à
40% masse). Débit de circulation plus faible et moindre coût
d’énergie comparativement à la MEA.
DEA
Même domaine d’application que la MEA. En solution plus
concentrée, mais solvant plus cher. Débit de circulation plus faible et
consommation moindre d’énergie.
DIPA
Caractéristiques comparables à la DEA mais solvant plus onéreux.
Utilisée en combinaison avec d’autres solvants dans les procédés
Shell.
2-Déshydratation
La présence d’eau entraîne différents problèmes pour les
exploitants: suivant les conditions de température et de pression qui
règnent dans une installation, la vapeur d’eau peut se condenser et
provoquer la formation d’hydrates, se solidifier ou favoriser la
corrosion si le gaz contient des composants acides.
Pour éviter ces phénomènes, il est nécessaire de réduire la teneur en
eau du gaz naturel au moyen de techniques de traitement appropriées.
La déshydratation du gaz naturel est réalisée par différents types de
procédés:
• absorption ;
• adsorption ;
• perméation gazeuse.
1-2- Déshydratation par absorption
•Le séchage du gaz naturel est assuré dans ce cas par un lavage
à contre-courant avec un solvant présentant une forte affinité
pour l’eau ; ce solvant est le plus souvent un glycol.
•Le gaz déshydraté sort en tête de colonne ; le glycol sortant en
fond est régénéré par distillation et recyclé.
Les propriétés recherchées pour le solvant sont les suivantes :
• grande affinité pour l’eau ;
• coût réduit ;
• caractère non corrosif ;
• stabilité à l’égard des hydrocarbures ;
• stabilité thermique ;
• régénération facile ;
• viscosité réduite ;
• faible tension de vapeur à la température de contact ;
• solubilité réduite dans les hydrocarbures ;
• faible tendance au moussage et à la formation d’émulsion.
Ethylène Diéthylène Triéthylène Tétraéthylè
glycol glycol glycol ne
glycol
Sigle EG DEG TEG T4EG
Formule chimique C2H6O2 C4H10O3 C6H14O4 C8H18O5
Masse molaire (kg/kmole) 62,068 106,122 150,175 194,228
Point de fusion (°C) -13,00 -10,45 -7,35 -5,00
Point d’ébullition (°C) à pression 197,30 245,00 277,85 307,85
atmosphérique
Pression de saturation à 25°C (Pa) 12,24 < 1,3 < 1,3 < 1,3
Masse volumique à 25 °C (kg/m³) 1110 1115 1122 1122
Viscosité dynamique à 25 °C (Pa.s) 0,01771 0,03021 0,03673 0,04271
Viscosité dynamique à 60 °C (Pa.s) 0,00522 0,00787 0,00989 0,01063
Chaleur massique à 25 °C (J/kg.K) 2395 2307 2190 2165
Point éclair (°C) 111,11 123,89 176 ,67 196,11

Tableau 1.2 Propriétés physiques des glycols commerciaux


Glycol Avantages Inconvénients

MEG  Moins coûteux par  Présente quelques


rapport aux autres. tendances au
 Travaille à basse moussage
température.
DEG  Ne se solidifie pas dans  Difficilement régénéré
une solution à 95%
concentrée  Très coûteux
 Stable en présence de
soufre et de CO2
TEG  Ne se solidifie pas dans  Très coûteux
une solution  Présente quelques
concentrée tendances au
 Stable en présence de moussage
soufre et de CO2

Avantages et inconvénients des glycols


1-3- Déshydratation par adsorption
Le schéma de principe d’une opération de déshydratation par
adsorption en lit fixe est représenté à la figure 1.4. Le procédé
fonctionne de manière alternée et périodique, chaque lit passant par
des étapes successives d’adsorption et de désorption.
Figure 1.4. Procédé de déshydratation par
adsorption
Au cours de l’étape d’adsorption, le gaz à traiter est envoyé sur le
lit d’adsorbant qui fixe l’eau. Lorsque le lit est saturé, du gaz chaud
est envoyé pour régénérer l’adsorbant.
Après régénération et avant l’étape d’adsorption, le lit doit être
refroidi. Ceci est réalisé en envoyant du gaz froid. Après réchauffage,
ce même gaz peut servir à effectuer la régénération. Dans ces
conditions, quatre lits sont nécessaires en pratique, deux lits opérant
simultanément en adsorption, un lit en refroidissement et un lit en
régénération.
Un adsorbant doit présenter les caractéristiques suivantes :
• capacité d’adsorption à l’équilibre importante ;
adsorption réversible permettant de régénérer l’adsorbant ;
• cinétique d’adsorption rapide ;
• faible perte de charge ;
• résistance à l’attrition ;
• inertie chimique ;
• pas de dilatation du dessicant avec la température et la saturation.
3- Fractionnement des hydrocarbures (dégazolinage)
•Lorsque le gaz naturel contient une fraction relativement importante
d’hydrocarbures autres que le méthane (gaz à condensat ou gaz
associé), la séparation d’au moins une partie de ces hydrocarbures
peut devenir nécessaire.
•Cette séparation est en général réalisée par abaissement de
température avec formation d’une phase liquide ; elle peut être
également effectuée par une opération d’absorption ou d’adsorption.
3-1-Absorption froide par solvant
•Afin de traiter et d'acheminer du gaz naturel dissous, il doit être
séparé de l'huile dans laquelle elle est dissoute. Cette séparation de
gaz naturel à partir d'huile est le plus souvent fait à l'aide des
équipements installés dans ou près de la tête de puits.
•La méthode d'absorption de l'extraction des condensats de gaz
naturel est très similaire à l'utilisation d'absorption de la
déshydratation. La différence est que, dans l'absorption des
condensats de gaz naturel, une huile d'absorption est utilisé comme
solvant à la place de glycol. Cette huile a une grande «affinité» pour
ces liquides comme le glycol qui a une affinité pour l'eau
•Comme le gaz naturel est passé à travers un tour d'absorption, il est
mis en contact avec l'huile d'absorption qui absorbe une forte
proportion des liquides de gaz naturel. L'huile d’absorption est
maintenant «riches» en condensat. Il est maintenant un mélange
d'huile d'absorption, propane, butanes, pentanes, et d'autres
hydrocarbures plus lourds, ce mélange est chauffé à une température
au-dessus du point d'ébullition des condensat, mais inférieure à celle
de l'huile. Ce processus permet la récupération d'environ 75 %des
butanes, et 85 à 90 %des pentanes et des molécules à partir du flux
de gaz naturel.
3-2-Fractionnement par réfrigération
•Le gaz sortant du séparateur haute pression est refroidi par un
échange de chaleur avec le gaz traité, suivi d’une étape de
réfrigération réalisée soit au moyen d’un cycle de réfrigération
externe, soit par détente.
Fractionnement par réfrigération
Le gaz peut être également refroidi par une détente. Celle-ci est
d’autant plus efficace qu’elle est proche d’une détente isentropique
idéale.
La détente dans une vanne est réalisée selon une évolution
isenthalpique, ce qui pour une même pression conduit à une
température nettement plus élevée.
La réfrigération par détente à effet isenthalpique à travers une
vanne représente le procédé le plus simple. C’est aussi un procédé
relativement inefficace, aucun travail de détente n’étant récupéré.
L’abaissement de la température obtenu par détente à effet
isenthalpique est qualifié d’effet Joule-Thomson.
Pour un gaz parfait, l’enthalpie ne dépend que de la température
absolue et la détente isenthalpique est également isotherme.
La détente du gaz dans une turbine, qui se rapproche d’une détente
isentropique, est beaucoup plus efficace. Elle est surtout utilisée
lorsqu’une séparation poussée des hydrocarbures autres que le
méthane, est recherchée.
Réfrigération par détente dans une vanne
3-3-Fractionnement par distillation à basse température
Lorsqu’il s’agit de séparer la fraction C3+ ou la fraction C2+ avec un
rendement de récupération élevé, il est nécessaire d’avoir recours à
une opération de distillation dont l’installation est représentée à la
figure
Fractionnement méthane-LGN par distillation
Le liquide sortant du séparateur haute pression est envoyé à une
colonne de distillation, afin d’obtenir à la base une fraction liquide
débarrassée de méthane et en tête, un gaz ne contenant plus
d’hydrocarbures en C3+ ou C2+ selon les conditions opératoires.
Le gaz quittant le séparateur est détendu dans une turbine
(turboexpander) dans laquelle il est refroidi et partiellement
condensé. A la sortie de la turbine de détente, le mélange
diphasique obtenu est envoyé à une zone de désengagement
en tête de colonne de distillation. La fraction gazeuse, qui
constitue le gaz traité, permet de refroidir la charge par échange
thermique. Elle peut être ensuite recomprimée en récupérant en
partie l’énergie de détente transmise par l’arbre de la turbine ; une
recompression complémentaire est nécessaire pour retrouver
une pression proche de la pression initiale.
4-L’odorisation
•Si l’ancien gaz de ville possédait naturellement une odeur bien
particulière, le gaz naturel est inodore. Il faut donc lui donner une
odeur caractéristique qui ne puisse être confondu avec un autre et soit
décelable par tous. On utilise soit du T.H.T. (tétrahydrothiophène) soit
d’autres mercaptans.
•Au poste de livraison, on injecte l’odorant afin de le rendre
facilement perceptible, avant que sa concentration n’atteigne un
niveau critique.
Conclusion
Différents procédés de traitement permettent d’obtenir les spécifications
requises pour le transport, ou l’utilisation du gaz naturel. Les contraintes
liée à l’environnement et la nécessité de réduire les coûts, notamment dans
le cas de la production en zone difficile, rendent nécessaire toutefois le
recours à des procédés innovant. Ils dérivent pour une large part de
procédés plus anciens, mais peuvent conduire à des réductions importantes
des coûts d’investissement et exploitation. Ainsi, des progrès significatifs
ont été réalisés dans le domaine du traitement par solvants chimiques
(amines) ou physiques (traitement réfrigéré),donc le domaine des procédés
de traitement reste en évolution constante

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