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Objectifs
1. Introduction
2. Diagnostic Différentiel
3. Traitement
4. Quand l'hospitalisation est-elle nécessaire?
5. Cas cliniques
6. Références
7. Terminologie
8. Résumé
Je voudrais bien attirer votre attention ici encore une fois à ne pas
confondre les périodes de tristesse qui sont normales avec une dépression. Une
tristesse ou une déprime n’a besoin ni de soins médicamenteux et ni d’une
psychothérapie. Une tristesse est un trouble émotionnel passager qui survient à
l’occasion des évènements stressants. La dépression, quant à elle, est une
véritable maladie qui a besoin d’être traitée. Les antidépresseurs, comme leur
nom l’indique très clairement, sont destinés à traiter la dépression. Mais ne
faisons pas erreur ici car il y a aussi d’autres traitements autres que les
antidépresseurs. Nous aborderons tout ça ici.
3. Le traitement
Avantage: les TCC s'étalent sur des durées plus courtes que les
psychothérapies. Elle est relativement brève : 12 à 26 séances sont
généralement prescrites.
B. Autre classification
Classes d'antidépresseurs
Les classes d'antidépresseurs généralement utilisées sont les inhibiteurs
sélectifs de la recapture de sérotonine (ISRS) et les antidépresseurs dits
atypiques. En cas d'échec du traitement, des classes plus anciennes sont
utilisées.
d. Un antidépresseur mélatoninergique
Un nouvel antidépresseur, le agomélatine dont la mise en marché a été
autorisée en Europe au début 2009, est le premier de classe mélatoninergique
(agissant sur la mélatonine).
Une autre option dans les cas de dépression grave est d'utiliser un
antidépresseur atypique, le bupropion.
Il n'est pas rare que les ISRS causent ou aggravent une insomnie.
L'antidépresseur mirtazapine peut être utilisé dans ces cas-là.
Chez les enfants, les adolescents et probablement les jeunes adultes entre
18 et 24 ans, il existe un risque plus élevé d'idéations et de comportement
suicidaire quand ils sont traités par ISRS. Une étude ne montre aucun lien entre
les ISRS et l’augmentation du risque suicidaire chez les patients âgés entre 25
et 65 ans et quant à une une autre étude, elle montre une augmentation du
risque. Des données épidémiologiques démontrent que la diffusion généralisée
des antidépresseurs dans la « nouvelle ère des ISRS » est associée à une
diminution significative des risques suicidaires dans la plupart des pays dont le
taux de décès par suicide y est habituellement élevé. La causalité de cette
relation est complètement incertaine. Une indication est appliquée en 2007 aux
États-Unis sur les boîtes d'ISRS et autres antidépresseurs à cause de
l'augmentation du risque de suicide chez les patients âgés de moins de 24 ans.
Les effets indésirables les plus fréquents des imipraminiques sont : les
effets anticholinergiques (troubles de la vision, bouche sèche, constipation,
rétention d’urine (effets périphériques) ET confusion (effets centraux), les
effets antihistaminiques (somnolence, prise de poids), et les effets sexuels. On
rappelle que les effets anticholinergiques (risque de glaucome par fermeture de
l’angle, hypertrophie bénigne de la prostatie) sont à l’origine de certaines
contre-indications des imipraminiques.
Les effets indésirables les plus fréquents des ISRS sont : les nausées, les
vomissements, la diarrhée, l’hypersudation, les céphalées, l’agitation,
l’insomnie, la somnolence, les vertiges, les tremblements, l’asthénie et les
symptômes sexuels.
Les effets indésirables les plus fréquents des IMAO sont l’insomnie et
les troubles de la vigilance.
B. Effets cardiovasculaires
C. Effets psychiques
• Symptomatologie suicidaire
Du fait de leur effet antidépresseur, les antidépresseurs diminuent les
idées suicidaires et le risque de comportements suicidaires chez les
patients déprimés.
• Effets cognitifs
Du fait de leur effet antidépresseur, les antidépresseurs améliorent
globalement les fonctions cognitives, excepté les imipraminiques chez
les sujets âgés en raison de leurs propriétés anticholinergiques.
Ce risque est plus élevé dans les troubles bipolaires que dans les troubles
dépressifs majeurs unipolaires. Le risque de virage maniaque est par
ailleurs plus élevé chez les patients bipolaires avec les imipraminiques
qu’avec les autres antidépresseurs.
Ainsi, dans l’étude de Prien, les virages maniaques sont plus fréquents
dans le groupe imipramine seule (53%) que dans le groupe lithium seul
(26%) et le groupe lithium-imipramine (28%).
• Syndrome sérotoninergique
• Prise de poids
Des prises de poids peuvent survenir par l’intermédiaire d’une
augmentation de l’appétence aux sucres. Pour les imipraminiques, cet
effet indésirable a été corrélé à l’intensité du blocage des récepteurs
histaminiques H1 centraux.
La prévalence des symptômes sexuels chez les patients déprimés est plus
élevée qu’en population générale.
Les médicaments, je dois dire que ça m’a aidée. Ça n’a pas résolu tous mes
(b) Antipsychotiques
(c) Electroconvulsiethérapie
Cas Clinique 1
Le premier cas rapporté concerne une femme âgée de 75 ans, admise à l’unité
de soins de suite pour une rééducation après fracture du bassin traitée
fonctionnellement par décubitus strict pendant 4 semaines. Cette patiente
présente comme antécédents : une hypertension artérielle, une anxiété, une
dépression et une artérite des membres inférieurs.
MIH/AUF : La Dépression – Module 4 : Diagnostic différentiel et traitement Page 35
À l’entrée, la patiente n’est pas désorientée. Elle présente essentiellement des
douleurs siégeant à l’aine droite. L’examen neurologique n’objective aucun
déficit. Il n’existe pas de troubles de la conscience ni de la vigilance. Sur le
plan cognitif, aucune plainte n’est signalée. Madame X nous précise qu’elle a
beaucoup de difficultés à accepter ce qui lui arrive, dit qu’elle ne remarchera
plus. L’humeur est globalement triste, la patiente se dit déprimée, elle
n’éprouve plus de goût à rien et son discours est envahi de propos morbides.
L’examen clinique et biologique ne retrouve aucune anomalie significative, en
particulier pas de trouble métabolique (natrémie à l’entrée chiffrée à 138
mmol/L), ni endocrinien, la fonction rénale est préservée (urée à 7,34 mmol/L,
créatinine à 88,4 μmol/L). La clairance de la créatinine, calculée selon la
formule de Cockroft et Gault [6] est à 54 mL/min. Le traitement de Madame X
comportait à son entrée : naftidrofuryl oxalate (Praxilène®) 200 mg, un
comprimé deux fois par jour, zolpidem 10 mg (Stilnox®) un comprimé le soir
au coucher, sulfate ferreux (Tardyferon® 80 mg), un comprimé matin et soir,
alprazolam (Xanax® 0,25 mg), un comprimé matin, midi et soir.
Cas clinique 2
6. Références
7. Terminologie