INTRODUCTION GÉNÉRALE
Selon H.PINO, ancien président de la chambre syndicale des RP en France, la guerre des
Gaulles de César a été un ouvrage des RP de premier ordre et grâce a cet ouvrage Jules
César parvint a conquérir le pouvoir a Rome et a ce faire connaître du monde a travers le
temps. Il faut dire que bien avant la création du terme les RP les éditeurs avaient déjà mis
sur pied la technique du « prière d’insérer », c’est le plus bel exemple d’une
communication efficace. Saint Paul est donc, dans le nouveau testament à travers ses
épitres, le plus grand relationniste de Jésus Christ. Abraham LINCOLN fut celui qui
prophétisa le premier les RP en déclarant « avec l’opinion publique rien ne peut échouer,
sans elle rien ne peut réussir.»
CHAPITRE II : APPROCHES ANTÉRIEURES ET CONTEMPORAINES DE LA
COMMUNICATION D’ENTREPRISE
A/ L’ECOLE CLASSIQUE
1] L’ approche taylorienne
Parler de l’approche taylorienne c’est faire allusion à Fédéric Taylor. Les grandes
réflexions concernant cette approche se développe au début du 20e siècle avec
l’accélération de l’industrialisation et l’apparition de la grande entreprise industrielle dans
laquelle le capital et le pouvoir sont dissociés. Taylor débute sa carrière comme ouvrier
en 1878, puis comme chef d’équipe tourneur dans une usine métallurgique. Et enfin
comme contre maître.
Pour Taylor, cette flânerie n’est pas la conséquence de la psychologie des employés, mais
résulte plutôt de l’inefficacité des méthodes de direction de travail.
Taylor propose donc d’enlever la compétence à l’atelier pour la mettre entre les mains
d’un bureau d’organisation et méthode. Il propose de passer l’organisation du travail à
une logique rationnelle.
a/ Postulat de l’OST
Pour Taylor, l’homme n’aime pas le travail. Il recherche uniquement une récompense
matérielle : le salaire.
Pour améliorer le rendement des ouvriers, il faut spécialiser le travail et adapter les outils
aux ouvriers. Les patrons et les ouvriers ont un seul intérêt : la prospérité de l’entreprise.
L’OST repose sur 04 principes :
Il pense donc que la mise en application de ces principes permet d’optimiser les résultats
pour les deux parties. Ces principes reposent sur une double décomposition du travail :
Taylor appelle tout cela le one best way (la seule bonne voix ou l’unique voix pour
atteindre ses objectifs)
le taylorisme a rendu possible le recrutement en masse des ouvriers non qualifié dans la
production. Ceci, a eu comme conséquence, de ne plus avoir affaire à un type d’ouvriers
dit qualifiés ce qui a permis de briser le syndicalisme et les rêves aux USA et fait
accroître la production.
Le salarié est considéré comme un robot qui doit travailler sans relâche. On ne tient pas
compte de ses problèmes d’ordre affectif, psychologique, inhérent à ce genre de travail,
des problèmes physiologique et des problèmes sociaux qu’il créé.
3] L’approche bureaucratique
Pour Fayol, administrer c’est prévoir (identifier les problèmes qui peuvent survenir,
établir un plan d’action) organiser, commander, coordonner et contrôler.
La fonction administrative est la seule qui couvre toute l’entreprise. Elle comporte 5
tâches : commander, gérer les hommes, donner les ordres ou les directives, coordonner,
harmoniser pour faire converger vers le même objectif et contrôler pour voir si
l’entreprise ne s’écarte pas de cet objectif.
Si l’analyse des fonctions est d’un apport essentiel dans l’organisation, il faut reconnaître
une chose, c’est que Fayol a omis certaines fonctions importantes dans l’organisation
moderne aujourd’hui comme la recherche du développement.
Pour Weber, le meilleur pouvoir est de type légal rationnel grâce à la présence légitime
des règlements fixant les limites hiérarchiques. On parle alors du pouvoir bureaucratique.
Aussi rationnel soit il, le modèle wébérien a des limites. D’ abord il ignore qu’il y’a
plusieurs types de bureaucratisation.
- une bureaucratisation artificielle : ici les règles sont fixées par la personnalité extérieure.
Ces règles ne sont pas respectées.
- une bureaucratisation représentative : celle-ci est fondée sur l’élaboration collective qui
les rendent légitimes et sont par conséquent violées
- une bureaucratisation primitive : celle-ci est fondée sur l’imposition des règles. Celles-
ci doivent être obéies sous peine de sanctions.
Pour Closier, plus le changement est difficile puis qu’il prend appui sur un mouvement
descendant pensé en haut et appliqué en bas.
Pour Sainsaulieu, le changement dans l’entreprise est toujours contenu, il écoule des
réactions collectives complexes face aux exigences de l’environnement et au
fonctionnement interne.
Enfin, l’école classique ne tient pas compte des interactions entre les individus et
l’organisation. Qu’il s’agit de la théorie administrative ou de la théorie scientifique du
travail, tout se passe comme si les hommes qui composent l’organisation n’ont pas
d’existence que lorsqu’ils sont dans leur milieu de travail. ces théories font abstraction
des facteurs humains.
De même, ces théories sont oublieuses du fait que toutes les organisations sont
nécessairement imparfaites dans la mesure où les individus qui opèrent des choix et
prennent des décisions le font sous l’égide d’une rationalité limitée.
B/ L’ECOLE DES RELATIONS HUMAINES
o Absentéisme,
A l’origine de cette approche, nous avons Elton Mayo. Cette école constitue la réaction
contre «l’homme machine» présenté dans l’école classique. Plusieurs facteurs ont
favorisé son émergence. Nous avons d’abord la crise économique de 1929 et le
développement des idées sociales. De même, le développement de la psychologie
freudienne a montré l’importance des facteurs psychologiques et physiologiques liés à
l’environnement du travail voire aux conditions de travail.
Elton Mayo a effectué une enquête en deux phases. Dans les ateliers de la Western
Electric, une usine de téléphones, il remarque que la motivation psychologique es salariés
dans l’entreprise est aussi importante que la motivation matérielle.
Pour Mayo, on ne peut agir sur le comportement et la motivation des travailleurs sans
prendre en considération et exploiter la dimension sociale des rapports noués entre les
individus en situation de production.
Mayo pense donc que les motivations des travailleurs ne pouvaient être comprises sur
une base purement individuelle et que la clé de leur comportement devait être recherchée
dans les groupes sociaux de l’usine et dans les rapports avec la hiérarchie. Pour cet
auteur, chaque usine est un système social qui fait naître une culture partagée par les
différents membres.
Cette homme qui n’a qu’un seul niveau de besoin; besoin qui le conduit à considérer un
seul système de motivation. Celui-ci étant de nature économique n’est que pur illusion.
L’homme a plusieurs autres niveaux de besoins que l’organisation doit chercher à
satisfaire à tout prix.
- la théorie Y cette théorie est le contraire de la première, elle démontre que l’homme
n’est pas allergique au travail puisque le travail peut devenir une source de motivation et
de satisfaction. Tout comme l’homme peut s’autodirigé, assumer des responsabilités,
apporter à l’entreprise son potentiel de créativité. À condition que celle-ci met en place
un cadre propice à la satisfaction de ses besoins et un cadre permettant aux travailleurs de
participer à la définition et à l’accomplissement des objectifs de l’entreprise.
D’autres auteurs tels que HERZBERG et MASLOW vont contribuer à enrichir la pensée
de l’école des relations humaines.
Selon Herzberg, « il faut valoriser l’être humaine par le travail ». Son raisonnement a
pour origine la théorie générale de motivation de Maslow.
Pour Herzberg, les directions doivent permettre aux individus de s’épanouir par le travail
en les aidant à développer leur potentialité (les formations, l’attribution des
responsabilités).
C] L’APPROCHE TECHNOCRATIQUE
Cette approche s’appuie sur l’existence des technologies comme condition permettant à
l’entreprise d’être plus efficace. Selon cette approche, la réussite d’une entreprise
consiste en l’utilisation des technologies de plus en plus performantes. Dans cette
optique, la technologie est considérée comme le point focal de l’entreprise. Cette
approche a été pensée par la Tavistock Institute of Technology de Londres 1947. Elle a
pour personne de proue JOAN WOODWARD. Cette nouvelle doctrine, qui va se
constituer en système d’organisation du travail, va rendre avec le MTM (mesure des
temps et des mouvements) sur 02 points essentiels :
- elle rejette aussi l’idée selon laquelle l’individu doit être l’élément de base sur lequel est
organisé le travail.
Les tenants de cette école pensent que la technique est une variable qui doit dépendre du
système social que l’on entend instaurer au sein de l’entreprise et dans lequel l’entreprise
elle-même est insérée. Il postule donc le principe du travail en petits groupes autonomes.
La nouvelle donne technologique requiert donc un haut niveau d’initiative et d’autonomie
de la part des travailleurs contrairement aux principes de l’OST qui apparaissent ici
comme un obstacle permettant une utilisation productive des machines.
Ces auteurs pensent donc que la nouvelle composition sociale et technique de la force de
travail ouvrière requiert une organisation du travail souple permettant flexibilité et
adaptabilité.
Pour eux, la technique impose des limites aux possibilités d’organisation de travail, mais
le social a une autonomie relative et des propriétés indépendantes de la technique. Ce qui
conduit nécessairement à l’enrichissement des tâches et à la rotation des postes.
Pour les tenants de cette école, ce n’est pas la situation du travail qui explique pour
l’essentiel le comportement mais l’itinéraire familial et professionnel que l’on a vécu
avant cette recherche stipule que les ouvriers s’embourgeoisent car la situation de travail
est très peu explicative.
Pour Goldthorpe, les ouvriers ont faible intérêt pour les rémunérations intrinsèques du
travail, un faible attachement à leur compagnon de travail, de faible lien affectif avec
l’entreprise, ils utilisent le syndicat de façon expérimentale. Tout ceci amène à la
conclusion que ce comportement des ouvriers s’explique au moins par la situation hors de
travail que par la situation de travail. Ce que Tripier appelle``transaction muette’’ entre le
salarié qui accepte les conditions de travail faites à l’usine contre de meilleures
conditions de vie, c.-à-d. contre un certain embourgeoisement.
2) Le toyotisme
Dans les années 50, OHNO, ingénieur puis vice-président de la firme Toyota met en
place un nouveau système d’organisation appelé le toyotisme. Il repose sur 02 principes :
le KAN-BAN et l’autonomation.
Le KAN-BAN désigne ici un système de régulation du debit qui est organisé de l’aval
(moment de montage d’automobiles) vers l’amont (fabrication des pièces détachées).
Pour diminuer les goulots d’étranglements et les stocks intermédiaires chaque poste
reçoit une boîte avec des cartes d’instructions (KAN-BAN). Celle-ci dit combien de
pièces il faut exactement produire pour des besoins de l’aval.
Cette voix japonaise est souvent résumé par la formule des 05 résultats recherchés «0
stock, 0 délais, 0 panne, 0défaut, 0 papier».
Le toyotisme s’oppose au taylorisme par le fait qu’au lieu de procéder par destruction de
savoir ouvrier complexe et des compositions en geste élémentaire, la voix japonaise va
procéder par la déspécialisation des professionnels pour les transformer non en ouvriers
parcellaires mais en pluri opérateurs, en pro polyvalents.
CONCLUSION
Au terme de ce chapitre nous avons visité tour à tour plusieurs écoles de pensée des
organisations.
La première école étant l’école classique avec comme tête de poule le taylorisme et le
modèle wébérien. Tous les tenants de cette école recherchent l’efficacité optimale tout en
minorant la venue des crises ou des disfonctionnements. Elle s’appuie sur un modèle
vertical divisé en 02 : les preneurs de décision et les exécutants. Cette école entoure la
déshumanisation du travail en milieu entreprenariat.
En suite, l’école des relations humaines vient recentrer l’approche des écoles classiques
en réinstaurant la place de l’homme dans le milieu du travail tout en démontrant que
l’homme en même temps qu’il est une main il est un cœur mais aussi une tête; bref un
animal social.
Au-delà de l’école des relations humaines, nous avons étudié l’approche technocratique,
celle-ci parvient à remettre en cause l’idée selon laquelle la machine avilie l’homme. Elle
postule plutôt que l’individu trouve sa pleine mesure grâce à l’évolution technologique.
CHAPITRE III : LES CAUSES SOCIALES ET ECONOMIQUES DES RELATIONS PUBLIQUES ET LA COMMUNICATION
D’ENTREPRISE
Les causes sociales sont marquées par un certain nombre soubresauts tels que : les grèves
et les révoltes voire les revendications du monde ouvrier. En effet, le monde s’est divisé
en 02 : le patronat et le prolétariat (KARL MAX)
Le patronat se donne pour mission « faire fructifier les capitaux par tous les moyens ».
Aussi l se donnait le pouvoir de payer les salaires les plus minimes aux ouvriers sans tenir
compte de différents types de conjoncture. Pendant ce temps, la richesse du patronat
allait croissante. Pendant que les patrons devenaient de plus en plus riches, les ouvriers
devenaient de plus en plus pauvres. Les mouvements de contestation germaient de
partout. D’abord timide au départ, ces mouvements se radicalisaient et se structuraient
grâce à la formation des syndicats. Le but de ses contestations était de meilleures
conditions du travail et la revalorisation des salaires. La réponse à ses attaques a été de
faire appel aux spécialistes qui étaient des agents de presse.
On peut se résumer en disant que l’hostilité du grand public contre le big business des
américains à qui l’on reprochait la recherche du monopole la phagocytassions des petites
entreprises a permis la création des premières appendices des relations publiques.
IVYLEE, gagna le premier grand marché auprès de JOHN D. ROCK FELLER car il
réussit à faire passer ROCK FELLER de l’OGRE à une personne bienfaitrice.
ROCK était considéré comme la personne la plus impopulaire et la plus riche des USA
car il avait fait tirer sur les grévistes.
Ces ONG ont pour rôle d’attirer et d’amener les états à mettre ces problèmes nouveaux
dans leur agenda politique (lobbying). Pour se faire connaître et faire connaître leurs
actions humanitaires, ces regroupements vont recourir à la communication, ceci pour
amener l’opinion à s’intéresser à ses actions dans l’optique d’influencer les décisions du
gouvernement. Comme exemple l’American Médical Society a effectué une campagne de
sensibilisation et d’explication dans le but d’expliquer la vivisection (acte qui consiste à
opérer un malade sans l’avoir anesthésié).
E/ LA PROMOTION CULTURELLE
La culture étant devenue un bien marchand, les hommes de culture vont s’en presser
d’utiliser les médias de masse pour se faire connaître du grand public. Raison pour
laquelle tous les types de culture, pour faire leur promotion vont faire appel aux hommes
de médias. Comme exemple, nous avons PHINEAS T. BARNUN qui va se servir de la
presse pour faire la promotion des activités culturelles. BUFFALO BILL a fait recourt
aux agents de presse pour faire l’annonce de son arrivée dans les différentes villes aux
USA. Les succès à engranger dépendaient largement des hommes de presse.
Un agent de presse est individu, en général un ancien journaliste auquel on fait recourt
pour s’occuper de la promotion, de l’image d’un homme politique, d’un artiste à travers
les messages publics et les communications. Le but recherché ici était de fabriquer et de
vendre les images positives.
1) Méthode de travail
Jouant de la crédulité des populations des USA et leur avidité pour les spectacles, les
agents de presse s’adonnaient à la promotion des spectacles à travers les villes des USA.
Ils se permettaient de peindre autrement la réalité. Ce qui donnait d’eux une image de
personnes corrompues, avides d’argent. C’est pour cette raison qu’ils étaient présentés
dans la presse habillés en costumes rayés avec des lias de dollars qui pendaient de leurs
poches. Ils ressemblaient aux rhéteurs ou aux sophistes de la Grèce antique, jouant plus
sur le relationnel que sur les faits vérifiés et véridiques.
Parmi les agents de presse les plus célèbres, on peut citer IVY LEDBETTER LEE qui
avait travaillé pour le parti démocrate à l’occasion des élections présidentielles. On peut
également citer, AMO KENDALL qui avait travaillé pour le président ANDO
JACKSON et enfin BECLY qui était au service de Thomas JEFFERSON.
Le plus célèbre des agents de presse fût PHINÉAS T. BARNUN, il était spécialisé
dans l’organisation de pseudo évènement. C’était un homme d’affaires. L’une des
histoires les plus rocambolesques racontée par BARNUN fût celle de JOÏCE HEAT. Il
racontait qu’elle avait vécu 161 ans et qu’elle avait bercé le président Georges
WANSHINTON. Il alla jusqu’à produire un acte de décès mais l’autopsie révéla que
cette femme était beaucoup plus jeune infirmant ainsi l’histoire. L’autre histoire racontée
par BARNUN était celle de TOM THUMB de son vrai nom SATON. Ce personnage
était de petite taille qui avait également épousé une femme de petite taille. Ils firent le
tour des USA et à chaque étape TOM chantait et jouait de comédie. BARNUN l’amena
jusqu’à Londres et l’introduisit dans la haute société où il procurait des divertissements.
Les agents de presse vont subir des changements profonds aux USA. Ils vont se
spécialiser dans les domaines précis : PUB, relations internationales, vie de film, vie
politique, promotion social. Les agents de presse vont aussi se regrouper pour s’organiser
trust segmentant ainsi le marché.
Le Muckrakingera est cette période qui va de 1907 à 1917. Époque au cours de laquelle
les journalistes et les écrivains lançaient des critiques acerbes à l’endroit des chefs
d’entreprise pour dénoncer les méthodes scandaleuses que les chefs d’entreprise
adoptaient pour exploiter honteusement les travailleurs. Ils dénonçaient les scandales
dans lesquels les grandes entreprises industrielles sombraient et les conditions
défavorables dans lesquelles les chefs d’entreprise avaient jetés les ouvriers. Parmi les
Muckraker on peut citer UPTON SINCLAIR, IDA TARBELL, JACK LONDON, JOHN
STENBERG.
UPTON SINCLAIR rédigea un ouvrage intitulé de JOHN GUEL qu’il publia en 1906.
Dans cet ouvrage, l’auteur dénonçait des pratiques malsaines et frauduleuses relatives à la
fabrication des conserves. On peut aussi mettre à son actif l’enquête de 1905 sur les
mauvaises conditions de travail dans les abattoirs de Chicago.
IDA TARBELL quant à elle avec l’appui de ses collaborateurs écrivit une série de 18
articles avec comme titre l’histoire de Standard Oil. Le premier article parut en novembre
1902 et le dernier en 1904, deux ans plus tard. Ces articles montraient la corruption et les
pratiques immorales qui regnaientt chez ROCK FELLER lequel avait le monopole de
l’exploitation du pétrole. On peut donc dire que les Muckrakers représentaient la voix des
faibles, des opprimés, des laissez pour compte. Ils étaient considérés comme les
défenseurs des ouvriers exploités dans leur travail et les populations écrasées par les
hommes d’affaires véreux et sans scrupules.
CHAPITRE V : LES PÈRES FONDATEURS DE LA COMMUNICATION
D’ENTREPRISE ET DES RP
Si les RP et la communication d’entreprise plongent leurs racines dès la nuit des temps, si
les agents de presse constituent précurseurs de cette profession, on peut dire que les RP et
les communications d’entreprise tel qu’elles se pratiquent de nos jours naissent au début
du 20e siècle. Elles ont pour père fondateurs les noms tels que IVY LEE, Édouard
BERNAYS, Paul GARET, Benjamin, SONNENBERG, RHARS HARLOW etc.
Il est diplômé de Preston aux USA, il fût au départ journaliste économique, son premier
poste de travail était au journal new yorkais « world ». Il travaillait comme business
reporter. Il démissionna très rapidement et se mit à son propre compte en montant la 1ere
société de conseil en RP. Il était convaincu qu’une grande partie de l’antipathie du public
vis-à-vis du monde des affaires résultait du secret qui entourait le monde des affaires ; et
que la plupart des hommes d’affaires refusaient de discuter de leurs objectifs ou de leurs
opérations avec le public. Il va donc offrir aux entreprises l’opportunité de s’adresser
directement au public.
Il constata que le représentant des mineurs JOHN MITCHELL acceptait de parler aux
journalistes pour leur fournir des infos concernant cette grève qui secouait l’entreprise.
Les mineurs avaient une image positive auprès de la presse et des populations alors que
l’entreprise avait plutôt une image négative tant auprès de la presse que des populations,
tout simplement parce que les responsables refusaient de rencontrer la presse. Comme
recommandation, IVY LEE leur conseilla de changer de politique en acceptant de
s’adresser à la presse. Il réussit même à leur faire signer un communiqué libellé en ces
termes : « nous, propriétaires des champs miniers ayant constaté l’intérêt du public
engagé dans les régions minières, avons accepté de donner à la presse toutes les infos qui
sont en notre possession et qui concerne la grève.» cette approche fût couronnée de
succès. L’entreprise finit par redorer son blason en termes d’image auprès de la presse et
de la population des USA.
À la suite de 1ere entreprise citée, « la Pennsylvania Rairoad Company » demanda à IVY
LEE d’intervenir à la suite d’une catastrophe ferroviaire. Une fois de plus sa stratégie se
révéla efficace. Les reporters furent renvoyés sur le lieu de l’accident et recueillir toutes
les infos nécessaires.
Après quoi, les commentaires de la presse sur la compagnie se révélaient d’une justice
sans pareil.
Entre 1880 et 1900 aux USA, ces crises sociales secouent les entreprises industrielles à
cause d’un mauvais syndicat de plus en plus structurer et agressif. Les entreprises comme
celles de ROCK FELLER font appel aux journalistes de la grande presse; ce pour aboutir
à des échecs car le système utilisé et les thèmes valorisés rendent parfaitement compte
des timbres de l’entreprise. En 1880, les entreprises ROCK FELLER sont secouées par
de grosses émeutes. Elles vont recourir aux forces de l’ordre qui écrasent les émeutes dès
le sang. Les entreprises ROCK FELLER ont une ternie dans l’esprit du grand public et du
monde ouvrier. Après l’échec des journalistes de la grande presse, ROCK FELLER va
faire venir IVY LEE, celui-ci va l’emmener à créer une fondation.
Au début du 20e siècle, la fondation ROCK FELLER entre sous la gouvernance de IVY
LEE.
Dès un 1er temps IVY LEE crée un monde de communication tourner vers l’extérieur; il
s’atèle à promouvoir la notoriété et l’image des entreprises ROCK FELLER. Pour
atteindre ses objectifs, il va collaborer avec les journalistes du grand public en les mettant
au courant des faits et gestes des entreprises ROCK mais aussi des projets à court et à
moyen terme de ces entreprises. On peut donc dire qu’il va développer des relations
publiques avant l’heure.
- Dans un second temps, LEE expose le volet social des entreprises ROCK en
donnant des bourses aux meilleurs étudiants notamment en médecine; en
investissant dans les hôpitaux, les écoles et en créant les orphelinats
- dans un 3e temps, LEE expose sous un jour défavorable les ouvriers des
entreprises ROCK. Il dévoie le montant de leur salaire et ceux-ci apparaissent
comme les meilleurs de la région. Il montre ensuite les apports des entreprises
ROCK dans les interventions fiscales. Il dévoile la politique de l’entreprise dans
la promotion des carrières et souligne le faible taux de licenciement des employés.
Toutes ces infos sont relayées dans la presse à l’intention du grand public, ce qui va
inverser la tendance. Le monde ouvrier est présenté comme ingrat vis-à-vis de la
direction des entreprises ROCK. Les infos contribuent aussi à l’affaiblissement de
l’agressivité du syndicalisme ouvrier. On retient ici que l’émergence voit la naissance des
RP modernes date avant la 1ere guerre mondiale. Avec LEE, la communication
d’entreprise voi6t le jour dans un domaine spécifique : l’externe (communication
corporate) et les points suivant sont légués à la prospérité par LEE :
a) En temps de paix comme en temps de crise, l’entreprise doit nouer des relations
saines avec le monde des médias.
b) L’entreprise doit montrer un vif intérêt pour le travail des juristes, elle doit
informer régulièrement la presse sur des évènements ou élément la concernant.
c) L’entreprise devrait mettre l’accent sur les points qui lui sont favorables et les
communiquer à la presse.
d) Elle devrait participer sur les points qui lui sont favorables en les communiquant
souvent à la presse comme les obstacles qu’on s’efforce de surmonter et que l’on
compte effectivement surmonter.
Cette ouvrage met l’accent sur le fait que le public ne devait plus être ignoré par
l’entreprise comme s’était le cas dans le passé ni être trompé comme s’était le cas
avec des agents de presse. L’entreprise doit désormais se présenter comme « une tour
de verre » en ce sens qu’elle ne doit garder des secrets et doit être transparente. Elle
ne doit non plus faire une confusion entre PUB et propagande.
- . C'est-à-dire que ce n’est pas l’intérêt du public qui doit s’aligner sur ceux des
affaires de l’entreprise.
- Le spécialiste de la communication doit traiter avec le DG. C’est pourquoi il ne
doit réaliser aucun programme sans l’aval et la contribution effective et
personnelle de direction générale. L’entreprise doit maintenir par l’intermédiaire
du responsable de la communication des relations avec la presse à laquelle il doit
fournir des infos pratiques la concernant.
- Le responsable de la communication doit insister sur la nécessité d’humaniser les
entreprises et les affaires en ramenant les RP, c'est-à-dire en menant les actions de
communication en direction des salariés, client, voisins, bref en direction de la
communauté dans laquelle elle fonctionne.
II – EDOUARD BERNAYS
C’est une figure emblématique de la communication d’entreprise et les RP. On
peut juger son immense carrière à travers ses pratiques et la théorie.
a) La théorie
En tant que théoricien, BERNAYS a publié des ouvrages, des articles ayant
enseignés des RP à l’université de NEW YORK. Dans son ouvrage Crystallising
public opinion, BERNAYS mit l’accent sur la façon de forger l’opinion. Dans cet
ouvrage, il s’efforça de présenter les méthodes qui fondent les RP tout en
décrivant les techniques utilisées par cette nouvelle science. Cet ouvrage avec
l’aide de sa femme DORICE FLEISHMAN, et publié en 1923. Le succès de
l’ouvrage permis à BERNAYS d’être inviter à dispenser les cours de RP à NEW
YORK. Il passa le reste de sa vie à conseiller les entreprises et les individus. En
1987, âgé de 95, BERNAYS donna encore des conférences et séminaires. Son
second ouvrage a été intitulé « l’art de créer les relations », lui fit parcourir tout
les USA pour donner les interviews, les conférences. On peut dire qu’il a ajouté
une autre dimension ou concept des RP celle de conseiller. Il émit la théorie fort
pertinente que si le spécialiste des RP à la responsabilité d’expliquer au public les
objectifs et les activités de la direction d’une entreprise, il devrait avoir voix au
chapitre lorsqu’il s’agit de conseiller cette direction pour la formulation des
objectifs et au bon déroulement des programmes affectant le public. Pour lui,
même certains dirigeants n’ont pas encore voulu reconnaitre cette aspect de la
communication dans de nombreuses entreprises américaines, le responsable des
RP à rang de vis président participe au débat du conseil d’administration et
possède une forte influence sur le développement de la politique dite électorale.
b) Le praticien
Pour SONNENBERG, à la place des longs discours, il était plus important de sponsoriser
les émissions musicales; surtout que la musique classique était un aspect non négligeable
de la culture des américains.
Ce qui fit passer Texaco comme le mécène des arts et cultures aux USA et fit par ricochet
oublier les relations de la Texaco avec HITLER.
On peut dire que c’est presque à la fin du 18 e siècle que la presse d’entreprise voit le
jour aux USA. Dès 1886 à Baltimore, Boston et New York, la montée en force du
syndicalisme va amener les entreprises à se doter d’un outil permettant de décourager le
sentiment syndical et promouvoir le sentiment d’appartenance à l’entreprise. Les 1eres
publications n’ont que quelques pages mais sont sous le joug des journalistes
expérimentés au travail rédactionnel. Jusqu’en 1994, il est encore tenu par des
journalistes des médias reconnu.
Le journal d’entreprise connait alors un succès relatif car la ligne éditoriale favorise un
style ni rigoureux, ni populaire permettant le ralliement du monde ouvrier. Il est en vogue
dans le secteur des entreprises industrielles de l’automobile, de métallurgie, du textile, du
pétrole. Ce secteur emploie au minimum 5000 personnes.
C’est entre les deux guerres que le journal d’entreprise fait son entrée dans les entreprises
européennes notamment l’Angleterre et en Europe de Nord (Norvège et Suède).
La tendance de recrutement à la suite sera les jeunes diplômés des grandes écoles de
journalisme
On peut dire que l’âge d’or de la presse commence dans les années 70, car les entreprises
vont financer la formation de leur propres cadres et agents de maîtrise dans les écoles
spécialisées; d’abord aux USA, ensuite au Japon, en Australie, voire La Nouvelle
Zélande.
Les axes de réflexions sont orientés vers les textes sous forme de rubriques. Malgré tout,
la propagande reste de mise même si elle est discrète. La tendance ici est marquée par la
dualité entre un journal d’entreprise tourné vers l’externe et un journalisme d’entreprise
tourné vers l’interne. La fréquence de parution et le volume des journaux varient.
Les thèmes varient énormément, on va des questions professionnelles aux questions extra
professionnelles à travers les rubriques spécifiques. On veut montrer ici que l’employé
est au centre de la vie de l’entreprise et par conséquent à toute son attention. On veut
donc créer un sentiment d’appartenance.
La presse d’entreprise se développe au Japon dans les années 1960. Les têtes d’affiche
sont prisées, c'est-à-dire les meilleurs employés du mois, la meilleure idée du mois,
l’histoire prévu à cet effet, les textes écrits partagent des colonnes avec des photos
d’acteurs provenant de la direction mais aussi du personnel.
En Afrique Noire en générale et au Cameroun en particulier, cette presse voit le jour dans
les années 1960. Mais elle reste d’abord le fait des grandes entreprises d’État. La
tendance dominante est à la légitimation des politiques d’entreprise et du culte de la
personnalité, celui des hommes politiques et des DG en dépit des prestations liées au
lendemain.
Les méthodes de transmission électronique de l’info ont permis une évolution rapide de
la communication dans l’univers de l’entreprise.
Au Japon et aux USA (dès 1970) l’ordinateur est utilisé pour suppléer la presse la presse
traditionnelle d’une part et d’autre part la gestion interne des ressources humaines et
l’allocation des ressources matériels. Cette forme de communication dite électronique est
surtout l’apanage des entreprises de gr0ands effectifs.
Du journal papier au journal électronique d’entreprise :
- Autonomie relative à la cellule de communication
L’édition électronique est alors une nouvelle trouvaille qui permet aux rédacteurs et
éditeurs contemporains de fabriquer à coût réduit des brochures, des journaux, des
manuels et d’autres types de documents imprimés.
Elle fait son apparition dans l’entreprise sous forme de communication interne car les
comités d’entreprises et les leaders syndicaux revendiquent plus d’autonomie et de
démocratisation pour la cellule de communication. Ensuite, la communication externe est
aussi concernée par ce mode de communication lorsque le personnel l’utilise dans les
relations publiques, notamment l’accueil.
a) La crise de 1929
S’agissant des RP proprement dites, il faut reconnaître que jusqu’en 1929, l’information
dans les entreprises était comme un luxe, on ne la trouvait pas importante, la seule chose
ici était la recherche effrénée du gain.
Avec la crise de 1929 appelée Crash de Wall Street, l’information devenait une denrée
précieuse. Ce n’était un luxe, mais plutôt une nécessité. ABRAHAM LINCOLN disait à
ces propos que « Avec l’opinion public rien ne peut échouer, sans elle rien ne peut
réussir ».
Cet appel à l’opinion public trouvait toute son importance à partir du crash boursier.
Cette crise économique avait rendu le climat social délétère avec la fermeture des
entreprises mettant au chômage 12 millions de chômeurs. Il fallait donc expliquer à ces
chômeurs les raisons de leur compression. Aux ouvriers qui avaient eu le privilège de
continuer à travailler, les raisons de la diminution drastrique de leur salaire. Il fallait aussi
jeter des ponts entre le personnel les chefs d’entreprise. Ainsi on pose les jalons des
relations humaines en les fondant sur des explications franches et loyales à partir d’une
information complète.
Il n’était plus question ici seulement de vendre mais aussi de s’engager dans les voix des
RP. Tout ceci amena donc l’ouverture des départements des RP au sein des entreprises ou
alors l’agrandissement dans les milieux où ils existaient déjà.
La 2e guerre mondiale accélère davantage le mouvement vers les RP. En 1950, on compte
près de 17 000 hommes et 2 ooo femmes dans cette nouvelle profession. L’exemple le
plus criard des RP dans ce film américain est celui de d’Aluminium Company of America
(ALCOA). Cette entreprise créent en son sein une direction des RP piloté par un vice
président des RP publicité. De même, un magazine dénombré ALCOANEWS est crée à
l’intention des employés.
La 1ère émission télé fut crée avec pour titre « See It Now ». En 1960, dénombrait 23670
hommes et 7271 femmes en 1986, on compte plus de 17000 américains travaillant de
cette activité. La moitié de ce chiffre étant constitué d’hommes.
Aujourd’hui, 4 des plus grandes sociétés américaines ont chacune une structure des RP
qui est le plus souvent une direction.
Par ailleurs, on dénombre plus de 6000 agences de RP à travers le pays. En 1986, plus de
1500 structures dispensaient les cours des RP et plus de 150000 jeunes américains se
lancent dans l’étude de cette discipline.
Des revues consacrées aux recherches en RP, on peut citer Public Relation Review. La
publicité relation news constitue la toute 1ère publication des RP, elle est fondée en 1944
par DENN CRISWORLD appelée la grande dame des RP.
Durant la seconde guerre mondiale, c’est une fois de plus les RP qui ont réussi à faire
comprendre l’opinion publique américaine, la nécessité de la guerre, de la poursuite
inexorable de l’Allemagne Nazi. Il est certains que si l’on n’avait pas fait au préalable
une campagne de communication, la guerre aurait ét6é plus impopulaire pour les paysans
du Middle West ou les ouvriers de Chicago.
Non seulement, l’OWI avait pour mission de donner des informations concernant la
guerre, elle devait aussi nous persuader à participer a`l’effort de guerre. On retrouve ainsi
les objectifs des RP et de la communication d’entreprise à savoir :
Notons à la fin que l’OWI est ancêtre de l’US Information Agency. Une autre dimension
fût ajoutée au concept RP dans les années1930 grâce à l’essor des techniques modernes
de sondages d’opinions et des études marketing mises au point par Georges GALLUP,
ELMO ROPER, Claude ROBINSON et d’autres. Cette innovation fournit un outil grâce
auquel les conseillers et responsables des RP pouvaient évaluer les attitudes des publics
de façon quantitative. Au lieu de se fier uniquement à leur propre opinion ou évaluation
de l’opinion publique.
On était donc à même d’obtenir une certaine dans une certaine mesure une estimation
objective. Les techniques d’évaluation de l’opinion sont encore loin d’être parfaites et
leurs résultats sont sujet à caution. Aujourd’hui ils paraissent plus fiables.
On peut donc dire en conclusion sur les RP que le dernier perfectionnement apporté à la
pratique au cours de ces dernières années, c’est l’idée que le spécialiste des RP devrait
pouvoir contrôler les tendances sociales, économiques et politiques qui peuvent affecter
l’entreprise ou l’institution qu’elle représente.
En conclusion donc, on peut dire que la fonction des RP telle qu’elle a été perçue dans
ses aspects les plus importants par IVY LEE, Édouard BERNAYS et d’autres renvoient à
coordonner les intérêts privées de la direction avec l’intérêt publique qui doit priver de
façon à faciliter la croissance et le développement de l’institution en question. Un
programme de RP ne saurait réussir que si les intérêts privés de l’entreprise ou de
l’institution rencontre l’intérêt du public. Ce n’est que lorsque les deux sont efficacement
combinés qu’une organisation peut espérer évoluer dans un environnement sain. En tant
que conseiller et expert en communication, auprès du public et de la direction, le
spécialiste des RP contribue donc à assurer cette fusion d’intérêt.
Avec la création de l’US Information Agency en 1953, les USA vont raconter l’histoire
de l’Amérique à l’étranger. Les RP sont nées au USA, et ont été confinées jusqu’à lors. À
partir de la 2ème guerre mondiale, elles vont se lancer à la conquête du reste du monde.
C’est ainsi qu’elles vont arriver au canada en 1940. En 1946 en France, grâce aux
compagnies pétrolières ESSO Standard et à Shell, sous la houlette de Jean Choppin de
Chanvry. C’est également en 1946 que la Hollande eu ses 1ères agences de RP. En 1948
c’est le tour de l’Angleterre, en 1949 c’est la Norvège. Un an plus tard les pays comme
l’Italie, la Belgique, la Suède, la Finlande virent s’établir sur leur sol les agences des
relationnistes. Ce n’est qu’en 1959, que l’Allemagne de l’Ouest va fonder son association
officielle des RP. L’Amérique centrale, du Sud, l’Australie, le Japon, la Nouvelle
Zélande et l’Afrique du Sud ont vu de 1950 à 1955 des conseillers en RP s’implanter
progressivement dans leur territoire.
Revenons en France, nous avons vu que c’est en 1946 que les 1ères firmes pétrolières y
ont introduit les RP. En 1949, une douzaine de professionnels des RP se réunissent à
Paris à l’hôtel d’ASTORD et fondent le « club de la maison de verre ».
Plusieurs autres agences se créent à partir de 1950; on peut citer entre autre relations
fondées par Henri PINEAU et GEO-Charles VERAN; office français des RP de Georges
SERREL; international relation de Pierre JEGU.
De 1949 au 1er mai de 1955, est fondée l’association internationale des relations
publiques (IPRA) qui réunit des professionnels de plusieurs pays européens. Le 9 mars
1954, le code professionnel des RP est approuvé par des fédérations voisines des RP à
savoir celle de la presse et celle de la PUB.
Par ailleurs, l’association des RP (APROREP) fondée en 1952 fusionne avec la maison
de verre le 7 janvier 1955 pour donner lieu à l’AFREP (Association Française des RP).
L’année 1957 voit l’arrivée de l’UNAP (Union Nationale des Attachés de Presse) créée
par André HURTREL et celle du syndicat national des conseillers en RP crée par
Georges SERREL.
Le 8 mai 1959, est créé à Orléan le CERP (Centre Européen des RP) qui comme l’IPRA
réunit les professionnels de tous les pays d’Europe. Le CERP adopte le code d’éthique
international des RP dit code d’Athènes 6 ans plus tard.
Comme on le voit, les RP bien qu’elles soient nées aux USA ont envahi non seulement la
France, l’Europe et ont envahi le reste du monde. Qu’en est –il du Cameroun?
A) Les précurseurs
Après l’indépendance vers 1960, la régie nationale des chemins de fer du Cameroun (la
régie FERCAM) devenue CAMRAIL s’est dotée d’un journal « le journal de la régie
FERCAM » qui deviendra dans les années 90 le chemin de fer camerounais. Depuis ce
temps, le nombre de publication au sein des entreprises n’a cessé d’augmenter au point
où, vers 2009, on pouvait facilement dénombrer plus ou moins d’une 80taine de
publication de cette nature.
Ce phénomène est devenu une donnée perceptible dans toute structure où circule peu ou
prou l’infos et la communication. La tendance dominante générale est la légitimation des
politiques d’entreprise et du culte de la personnalité du DG et des hommes politiques.
On serait donc tenter de clamer à travers ce qui vient d’être dit que la communication
d’entreprise et les RP sont réellement entrées dans les entreprises au Cameroun.
En effet, en dehors de quelques cas isolés juste dans les années 80 à 90, la production de
ces publications, la gestion globale des besoins en infos et des problèmes de
communication au sein des entreprises incombèrent à des collaborateurs extérieurs.
Ceux-ci se recrutaient la plus part des temps parmi les journalistes. Ces actes de
communication étaient souvent liés à la gestion ou à l’exécution d’un évènement
(cérémonies de remise des médailles de travail, inauguration d’une succursale ou d’une
agence). Ces évènements donnaient souvent lieu à la production d’une plaquette
évèmentielle ou d’un journal d’entreprise. Comme on le sait, il ne suffit pas de rédiger les
notes d’informations ou des communiqués pour prétendre que l’on communique avec son
personnel. La communication ici est plus que l’infos, elle déborde largement le cadre de
l’infos. Au sein de l’entreprise, elle doit mettre en relation différents types de groupes et
de personnes. C’est une action bilatérale alors que l’infos est unilatérale.
Pour les établissements professionnels, les enseignants et les étudiants, la période des
stages académiques est un problème car il n’est point facile de trouver des entreprises
pour les stagiaires. Ceci montre que l’ignorance ou la peur de communiquer fait encore
son chemin au Cameroun. Même dans des entreprises avec des cellules de
communication, on se rend compte que celle-ci n’est qu’un faire valoir.