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Histoire de La Pensée Économique
Histoire de La Pensée Économique
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FSJES MARRAKECH Cours Histoire de la pensée économique semestre 5 Branche : Economie et gestion 2014/2015 Prof.ASSI Driss
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Histoire de la pensée
économique
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Semestre : 5
Branche : Economie et gestion
B.ESPACE ADAM
L‟objectif de ce cours est de fournir aux étudiants, les éléments nécessaires à la mise en
perspective historique des connaissances acquises au cours de leur scolarité en sciences
économiques.
On retiendra ainsi quelques auteurs majeurs qui ont marqué l‟histoire de la discipline et dont
la connaissance fait partie du patrimoine intellectuel des économistes.
La présentation du cours sera faite de manière chronologique. Nous commencerons avec les
précurseurs (mercantilistes et physiocrates) puis les classiques. Nous poursuivrons avec F. List
et K Marx, après nous entamerons la révolution Marginaliste avec les néoclassiques puis
l'apparition du Keynésianisme et enfin nous terminerons avec les néolibéraux et les
contemporains.
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Plan du cours
Introduction générale
F. List
Karl Marx
Les néoclassiques
Keynes
Les néolibéraux
Les contemporains
Introduction générale
1-l'intérêt de l'étude de l'histoire de la pensée économique : pourquoi faire de la
pensée économique ?
L‟HPE se trouve comme son nom l'indique, au carrefour de deux grands domaines de la
connaissance, l'histoire et l'économie, c‟est l'étude et l'analyse des pensées et théories
économiques du passé.
L‟HPE fait partie intégrante de la science économique, l‟étude de la pensée économique est
l‟étude de l‟économie elle-même, l‟économie n‟est pas une discipline aboutie, les principaux
auteurs se sont situés par rapport à leurs prédécesseurs sous forme de la synthèse, du
recouvrement ou de la critique. Par exemple, Ricardo s‟est situé sur le terrain balisé par Smith.
Marx a construit son œuvre économique par rapport à Smith et Ricardo. Walras, fondateur de
l‟école néoclassique, s‟est situé par rapport à l‟école classique. Keynes grand économiste du
20ème siècle a croisé les fers avec les continuateurs des néoclassiques comme Pigou mais
aussi avec les mercantilistes comme De Mondeville. En économie les idées ne meurent pas
mais elles dorent, exp depuis les années 70 on assiste à un retour au libéralisme.
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« Les hommes d‟action restent les esclaves de quelques économistes passés, dit Keynes »
( cette citation souligne à quel point le poids du passé de la discipline est important)
Les premières réflexions sur l‟économie remontent à l‟antiquité. Trois auteurs se sont
particulièrement illustrés par leurs réflexions économiques : PLATON et ARISTOTE dans
l‟Antiquité et THOMAS D‟AQUIN au Moyen-âge
Afin de cadrer chronologiquement les faits on peut retenir les étapes suivantes
Le néolithique s‟achève avec l‟invention de l‟écriture, vers 3500 ans av. J.-C, mais aussi le
passage des outils de pierre aux outils de fer, l‟âge des outils dits de « bronze », constituant
une phase intermédiaire entre les outils de pierre et les outils de fer.
La période qui lui succède est l’Antiquité : Elle commence avec l'invention de l'écriture (3
500 ans avant J.-C.). Elle se termine avec les invasions barbares ou migrations eurasiennes,
entre 300 et 600 après J.-C.
Le Moyen Âge : période située entre l‟Antiquité et la Renaissance, soit entre 476 (chute de
l'Empire romain d'Occident) et 1453 (chute de l'Empire byzantin) après Jésus-Christ, du Ve au
xve siècle. Il s‟étend sur une période de mille ans.
Pour ce qui est de la fin, on peut prendre comme point de repère les débuts de la révolution
industrielle en Angleterre, vers 1750.
-deux questions concernant l'économie vont faire débat entre Platon et Aristote
- La première question est celle de la propriété : faut-il que celle-ci soit collective, comme le
pense PLATON, ou privée, ainsi que le soutient ARISTOTE ?
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Par la suite, Thomas d‟Aquin réfléchissant sur la pensée d‟aristote, va largement reprendre à
son compte les idées du penseur grec et tenter, dans un autre domaine, celui du taux
d‟intérêt, de faire évoluer la pensée de l’église.
Introduction
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D‟une part l‟afflux d‟or et d‟argent sur le marché espagnol a provoqué une violente hausse de
prix. Comme les prix des produits espagnols sont plus élevés qu‟à l‟extérieur, leurs
exportations sont défavorisées, alors que les produits étrangers étaient attirés en Espagne. Il
s‟ensuit un déséquilibre de la balance commerciale de l‟Espagne et par conséquent une sortie
de l‟or espagnol vers les divers pays d‟Europe. D‟autre part, l'activité agricole et l'activité
industrielle sont réduites à presque rien. Ce qui a engendré en définitive un appauvrissement
de l'Espagne et contribué à retarder durablement le développement de ce pays.
Le mercantilisme anglais ou commercialiste: reflet de la situation géographique de la
grande Bretagne qui était à l‟époque la reine des mers. Pour s‟enrichir, la Grande Bretagne qui
ne peut compter sur l‟afflux de métaux précieux, doit dominer le commerce mondial. La
richesse d‟une nation se mesure par l‟étendue de son commerce international
Le mercantilisme français ou industrialiste: c‟est un courant de pensée qui s‟est
développé en France au 17ème siècle. C‟est l‟expression du contexte français. En effet, la
France qui ne maitrise pas le commerce maritime et n‟ayant pas de colonies, préconisait le
développement des manufactures (c'est le nom que l'on donnait aux usines). Il s'agit toujours
d'enrichir l'Etat, mais par le développement industriel.
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et le financement des manufacturiers. Le taux d‟intérêt ne peut être bas que si l‟offre de
monnaie s‟y prête. La monnaie est jusqu‟ici assimilée au capital. Ce n‟est que plus tard qu‟on
parle de la monnaie fiduciaire.
Conclusion
Avant sa réhabilitation par Keynes, le mercantilisme a fait l‟objet de plusieurs critiques. Mais
pour comprendre la pensée mercantiliste, il faut la replacer dans son cadre historique. Le
mercantilisme peut être considéré comme la première ébauche d‟une science économique.
Cette pensée a contribué à l‟autonomie de l‟économie des autres disciplines notamment la
philosophie et la religion, etc. Elle nous permet de comprendre comment les pays d‟Europe
occidentale ont pu s‟enrichir et comment ils ont structuré les autres pays notamment sous
développés en fonction de leurs besoins. Elle nous enseigne également que le sous
développement des pays du Tiers Monde est le résultat de leur subordination aux pays
développés et que leur développement passe nécessairement par le refus de cette soumission.
La pensée mercantiliste est encore actuelle dans la mesure où elle peut nous aider à
comprendre certains aspects du fonctionnement du capitalisme actuel comme le cas de la lutte
acharnée des différentes puissances mondiales sur le contrôle des ressources naturelles,
comportement agressif des firmes multinationales, division internationale du travail quasi-
coloniale, etc. Certains parlent du néo-mercantilisme. Ainsi, la pensée mercantiliste mérite
d‟avoir une place importante dans la pensée économique
Les physiocrates
A la différence des mercantilistes, la pensée physiocrate s‟est développée sur une courte
période (1756-1776) et uniquement dans l’espace français. C‟est une véritable école
avec un maître (F. Quesnay) et des disciples.
Contrairement aux mercantilistes, la pensée physiocrate occupe une place importante dans la
pensée économique. La pensée physiocrate, à travers le tableau économique de F.Quesnay a
exercé une grande influence sur beaucoup d‟économistes. Cette pensée a contribué à la
formation de la comptabilité nationale et de la macro-économie.
L‟étude des physiocrates présente un intérêt particulier non seulement par l‟importance de sa
contribution dans la formation de la pensée économique, mais aussi et surtout par l‟actualité
de certains de ses enseignements. Elle peut aider à comprendre certains problèmes de
l‟économie moderne tels que les famines et la dégradation de l‟environnement.
Le contexte historique des physiocrates
La pensée physiocrate est apparue en France dans une période d‟avant la révolution
industrielle comme réaction au mercantilisme. Son agriculture était en crise à cause des
politiques mercantilistes (Colbertisme) ayant favorisé l‟industrie et le commerce extérieur. La
faiblesse des prix du blé jointe à une fiscalité lourde ont entrainé la multiplication des terres
incultes et l‟exode des ouvriers en ville. Face à cette situation économique et sociale
préoccupante, la pensée physiocrate s‟est développée pour le développement de l‟agriculture.
La pensée physiocrate est apparue en France dans une période d‟avant la révolution
industrielle comme réaction au mercantilisme. Son agriculture était en crise à cause des
politiques mercantilistes (Colbertisme) ayant favorisé l‟industrie et le commerce extérieur. La
faiblesse des prix du blé jointe à une fiscalité lourde ont entrainé la multiplication des terres
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incultes et l‟exode des ouvriers en ville. Face à cette situation économique et sociale
préoccupante, la pensée physiocrate s‟est développée pour le développement de l‟agriculture
L'école des Physiocrates a introduit dans la science deux idées nouvelles qui étaient
précisément à l'antipode du système mercantile : l‟existence d‟un ordre naturel, la
prééminence de l‟agriculture sur le commerce et l‟industrie
L'ordre naturel
L’ordre naturel : Cet ordre naturel est le meilleur possible et le seul capable de permettre
à une nation de prospérer. Il est donc nécessaire d‟en découvrir les lois et de s‟y conformer,
car toute société qui ne s‟adapte pas à cet ordre ne peut que régresser.
Pour les physiocrates, l‟ordre naturel est fondé sur trois principes : la propriété, la liberté et
l‟autorité :
-La propriété : La propriété est un droit naturel. S‟il n‟ y a pas de propriété privée,
personne ne cultive la terre au delà de l‟autoconsommation.
-La liberté : Ce principe trouve sa pleine expression dans le « laisser faire, laisser aller »
-l’autorité : Ce principe complète les deux premiers. L‟autorité sert à préserver les droits de
propriété et de liberté. Sans sûreté, les propriétaires fonciers n‟oseraient faire des avances
primitives
Agriculture : source de richesse
A la différence des premiers, la richesse d‟une nation ne dépend pas de la quantité des
métaux précieux dont elle dispose, mais des biens matériels nécessaires à la satisfaction des
besoins de première nécessité de la nation. L‟argent n‟est qu‟un simple intermédiaire
d‟échange. Pour les physiocrates, La terre est donc la seule source de richesse. Par son
travail, l‟homme ne fait que solliciter la générosité de la terre. L‟industrie ne fait que
transformer les richesses existantes et le commerce les transmet.
Pour eux les vraies richesses doivent remplir trois conditions:
Renouvelables : c‟est-à-dire qu‟on peut consommer sans altérer le principe de leur
reproduction. Les ressources naturelles non renouvelables ne sont donc pas des richesses
pour les physiocrates.
Vendables: échangeables
Nécessaires à la satisfaction des besoins de l’homme
L‟agriculture crée les richesses car elle produit un excédent appelé produit net (la
différence entre richesse produite et richesse consommée est toujours positive : (1 quintal de
semences pourrait donner la production de 100 quintaux).
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La classe productive des fermiers: c‟est elle qui crée la richesse en exploitant la terre
La classe stérile: Elle comprend toutes les personnes ayant une activité autre que
l‟agriculture. Elles sont qualifiées de stériles, car elles ne participent pas à la création de la
richesse, elles ne font que transformer les produits que leurs fournissent les agriculteurs .
La politique économique
La pensée physiocrate cherche à découvrir les moyens qui permettent à la société de se
conformer à l‟ordre naturel, condition nécessaire à prospérer. Comme toute pensée
économique normative, la pensée physiocrate débouche sur une politique économique
articulée autour de trois axes :
- Une politique libérale qui favorise l’échange
- Une politique de modernisation de l’agriculture
- Une politique fiscale qui n’affecte pas les conditions de reproduction
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Cette liberté des échanges se justifie parce qu‟elle favorise la production des richesses. En
effet, sur un marché plus vaste (mondial), le prix des produits agricoles est élevé, stable et
non fluctuant. Ce bon prix favorise la production des richesses parce que la hausse des prix
des produits agricoles accroit le produit net.
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Les classiques
Introduction
Adam Smith
La main invisible : premier concept que l'on doit à Adam SMITH
La main invisible est un mécanisme social grâce auquel les intérêts individuels sont guidés
dans la direction la plus favorable aux intérêts de la société tout entière (intérêt général) .
C'est le célèbre exemple du boucher et du boulanger qui poursuivent chacun leurs intérêts
individuels, mais qui sont utiles à la société toute entière.
Grâce à la concurrence entre les intérêts individuels les prix sont compétitifs
« Ce n'est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière ou du boulanger, que
nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu'ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous
adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme ; et ce n'est jamais de nos besoins que
nous leur parlons, c'est toujours de leur avantage. »
Fondements et causes de la richesse
A Smith rejette les thèses mercantilistes qui considèrent que la richesse consiste dans
l‟accumulation des métaux précieux. Il s’oppose également aux physiocrates sur la notion
de productivité exclusive de l‟agriculture.
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VU et VE
La valeur d‟usage : l‟utilité d‟un objet
La valeur d‟échange: faculté que donne la possession d‟un objet d‟en acheter d‟autres (cad,
sa capacité à s‟échanger contre d‟autres produits). Dans l’esprit d’A. Smith il n’y a aucune
relation entre VU et VE (paradoxe de la valeur). Exemple de l’eau et du diamant : Rien
n'est plus utile que l'eau; mais on ne peut presque rien acheter avec... Au contraire un
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diamant n'a presque pas de valeur d'usage, mais on peut obtenir en échange une très grande
quantité de biens.» .Dans la mesure où il analyse la société marchande, Smith ne va
s’intéresser qu’à la valeur d’échange qui correspond à la mesure des marchandises
produites et échangées. Le problème principal pour lui fut donc celui de la valeur
d'échange: de quoi dépendrait celle-ci sur les marchés?
ou
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La théorie de répartition
Une fois que la richesse est produite et évaluée, elle doit être répartie. Smith reconnait que
dans les sociétés évoluées, le travail n‟est pas la seule source de valeur, il se combine avec le
capital et la terre. Chaque facteur reçoit une rémunération pour sa contribution à la valeur:
salaire, profit et rente.
Le salaire du travail est déterminé à court terme par la loi de l‟offre et de la demande, mais
à long terme, il s‟établit au minimum vital ou de subsistance (rapport de force est en faveur
des entrepreneurs).
Le profit du capital est conçu comme la rémunération du capital. C‟est un prélèvement sur
le produit du travail ;
La rente de la terre est présentée également comme un prélèvement sur le produit du
travail. Elle résulte du monopole de la terre, Mais sa valeur n‟est pas déterminée par le prix
des marchandises. La rente est le prix payé pour l‟usage de la terre. Son prix dépend donc de
la demande de la terre. En fait, toute la construction de Smith est de justifier un salaire de
subsistance et la nécessité de fournir une rente aux propriétaires fonciers.
Le commerce extérieur
A Smith condamne le mercantilisme et les différents monopoles et restrictions douanières dont
il s‟accompagne. Pour lui le commerce extérieur est avantageux car il permet d‟obtenir des
marchandises qui satisfont mieux les besoins en échange de marchandises pour lesquelles la
demande intérieure est faible. Plus précisément, le commerce extérieur contribue au
développement de la richesse de la nation en accroissant le travail productif et en améliorant
sa productivité:
Accroissement du travail productif
Le commerce extérieur accroit le travail productif en permettant une utilisation efficiente
des ressources de l’ensemble de la nation et une valorisation des excédents de
chaque nation (offre des débouchés à des productions excédentaires).
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Drap Vin
Angleterre 80 120
Portugal 100 90
D.Ricardo
La pensé économique de D.Ricardo peut être étudiée à travers les points suivants:
La valeur
La répartition
Le commerce extérieur et la croissance économique
La théorie de la valeur
Ricardo reprend la distinction de Smith entre la valeur d’usage et la valeur d’échange et
adhère au principe de la valeur travail, mais son raisonnement est différent
Pour lui un bien doit avoir une valeur d’usage pour posséder une valeur d’échange.
C‟est-à-dire que les objets ne sont échangés que s‟ils sont utiles.
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La théorie de la répartition
L’un des apports originaux de D.Ricardo consiste dans sa contribution à l’étude de
la répartition ,D. Ricardo, reprend la distinction faite par Smith entre trois catégories de
revenus: le salaire, le profit et la rente.
La rente foncière
La définition de la rente
Pour D. Ricardo, la rente correspond au prix que paient les fermiers aux propriétaires fonciers
pour pouvoir utiliser la terre ,L‟existence de la rente tient aux différences dans les qualités des
terres: c‟est pourquoi la théorie de Ricardo est dénomée : théorie différentielle de la rente
La formation de la rente
Dans un pays qui dispose d’une quantité de terres fertiles pour nourrir toute la
population, il n’ y aurait pas de rente. La valeur du blé serait strictement déterminée par
la quantité de travail nécessaire à la production du blé, Mais, supposons maintenant que la
pop de ce pays augmente de telle sorte que pour continuer à nourrir la population, il faudrait
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mettre en valeur d‟autres terres moins fertiles. Celles-ci demandent une quantité de travail
plus importante pour produire la même quantité de blé et la valeur de ce blé sera élevé. La
rente est donc payée parce que la terre est rare, Comme la terre est limitée, les
rendements sont décroissants. On admet ainsi que les nouvelles terres qui seront mises
en chantier, seront de moins en moins fertiles. Exemple: on a trois terrains 1, 2, 3 qui
fonctionnent grâce un capital égal, un produit net de 100,90 et 80.
- La rente après la mise en oeuvre du terrain n°1:
1 100 0
1 100 10
2 90 0
1 100 20
2 90 10
3 80 0
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Les profits
D. Ricardo n‟a fourni aucune explication du profit, il s‟est limité à l‟examen des variations
permanentes du taux de profit , Le salaire ne peut augmenter qu’au dépens du profit et
vice versa.
Croissance économique
Pour D. Ricardo, la dynamique de la croissance dépend du taux de profit. Ce taux dépend
lui-même du niveau plus ou moins élevé du salaire et les salaires à leur tour dépendent des
prix des produits agricoles. Ces derniers dépendent des difficultés de production dans
l’agriculture. Il y a donc une menace sur la croissance (état stationnaire). Le commerce
extérieur peut toutefois contrecarrer cette menace,
Portugal 90 80
En appliquant la loi des avantages absolus, il n‟y aurait pas de commerce entre ces deux pays.
Or les deux pays ont intérêt à échanger leurs produits. En effet l‟Angleterre, en situation de
désavantage absolu pour les deux produits, possède un avantage relatif sur le portugal dans la
fabrication du drap.
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Démonstration
- Si l‟Angleterre produit du vin et drap sur son territoire, le travail nécessaire sera de 220h/an
(120+100). En revanche si l‟Angleterre se spécialise dans la fabrication du drap qui nécessite
le travail de 100 h/an pour l‟exporter et importe en échange du vin, elle obtiendra la même
quantité de produits avec le travail de 200h/an (100x2). Ce qui lui permet d‟économiser
20h/an par rapport à la situation où il n‟y a pas d‟échange , Si le Portugal produit les deux
biens (vin et draps) cela nécessitera le travail de 170h/an (80+90). ). En revanche s‟il se
spécialise dans l‟activité la plus avantageuse ( production du du vin), il lui faudra uniquement
160h/an (80x2). Ce qui lui permet d‟économiser 10h/an par rapport à la situation où il n‟y a
pas d‟échange, Ainsi, pour D.Ricardo, L‟origine du commerce extérieur entre deux pays n‟est
pas dans la différence entre les coûts d‟un même bien (dans deux pays) mais dans la
différence dans l‟échelle de prix de revient de différents biens, Ainsi, chaque pays doit se
spécialiser dans la production des biens pour lesquels il dispose de l‟avantage comparatif le
plus grand. Bien sûr l‟intérêt de toute nation est d‟acheter à coût minimum, mais son intérêt
fondamental est le développement. Ainsi on peut se poser la question est ce que D.Ricardo ne
confond pas les intérêts à court terme et à long terme. Comme le note F. List, un pays qui
veut se développer doit rejeter la thèse de D Ricardo et protéger ses industries naissantes de
la concurrence destructrice des pays plus développés.
J.B. Say
JB. Say a été rendu célèbre par la fameuse "loi des débouchés, souvent énoncée sous sa
forme concise :« Toute offre crée sa propre demande », Pour JB .Say la possibilité d'un
déséquilibre global causé par une insuffisance de la demande par rapport à l'offre est
impossible, Pour justifier cette affirmation, l'argumentation de Say est très simple:
Les produits fabriqués, et vendus, donnent naissance à un revenu (produit des ventes). Ce
revenu sera lui-même utilisé pour l‟achat des produits qui sont sur le marché. Une partie sera
affectée à l‟acquisition des biens de consommation et l‟autre partie non consommé (Epargne)
sera utilisée pour l‟achat des biens de production. En fait, cette affirmation repose sur deux
hypothèses:
Monnaie neutre: « la monnaie n'est qu'un voile » ; instrument d‟échange « les produits
s'échangent contre des produits ». Elle ne peut donc être détenue pour elle-même, c‟est-à-dire
thésaurisée (mise provisoirement de côté ) .
Epargne = investissement.
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Freiderich. List
Introduction
Depuis le milieu du 19ème siècle, Friedrich List (1789-1846) est généralement présenté comme
un des plus ardents défenseurs du protectionnisme éducateur, Les manuels de la
pensée économique ne font que rarement référence à l’œuvre de F.List, alors que
son ouvrage principal, « le Système National d‟Economie Politique », publié en 1841, comporte
des ébauches théoriques extrêmement actuelles en matière de développement
économique. C‟est essentiellement à ce niveau que F.List nous intéresse.
L’œuvre de FList
Préoccupé par le retard de l‟Allemagne par rapport à la G.B, F.List va analyser ce retard et
chercher les meilleurs moyens (pol éco) pour dépasser ce dernier. C‟est-à-dire: Déterminer le
chemin que l‟Allemagne va suivre pour arriver au stade de développement de la GB. Pour lui
si la nation (Allemagne) suit les constructions de Smith et Ricardo, elle ne peut être que
dépendante de la GB. Dans ce sens, il s‟est livré à une révision des doctrines libérales de son
époque (A Smith et D.Ricardo). Dans sa démonstration, il va essayer de construire son
économie politique en opposant l’économie nationale à l’économie cosmopolite des
classiques, et en se basant sur une analyse historique des phénomènes. Comme toute
construction nouvelle, F. List va essayer de détruire les fondements des conceptions classiques
et fonder les siennes sur de nouvelles bases et en tirer les enseignements qui s‟imposent.
F List ne croit pas aux vertus du libre-échange, ou ce qu‟il nomme la théorie « cosmopolite »
des classiques (A. Smith et D.Ricardo), car pour lui, ces derniers nient complètement la
situation inégale de développement qui existe entre les nations (Angletterre et Potugal) .Pour
List, l‟erreur (ou l‟hypocrisie) des économistes classiques serait de faire croire que l‟analyse
des relations économiques internationales est comparable à l‟analyse des échanges qui se font
entre régions au sein d‟un même pays (Seul Etat, et mêmes institutions). (derrière leur
universalisme se cache un certain nationalisme).Or les relations interétatiques ne sont pas
nécessairement caractérisées par la paix et des institutions communes. Dans un monde non-
coopératif, la guerre est toujours possible. Ainsi, un Etat qui dépend de l‟étranger pour ses
approvisionnements stratégiques (en biens manufacturés par exemple) se place dans une
situation fort dangeureuse (et à tout le moins de dépendance).
La conception abstraite de l’individu: List reproche aux classiques de fonder leur analyse
sur une conception abstraite de l‟individu ( personne isolée qui n‟appartient à aucune société).
Ce type d‟individu n‟existe nulle part, car l‟homme appartient toujours à une collectivité. Dés
lors, il serait difficile de généraliser les enseignements tirés d’un individu à
l’ensemble de la société. Ce qui est valable pour une personne n‟est pas valable pour tous.
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Il n’existe pas d’individu pour List, mais des individus appartenant à des
civilisations différentes. La nation n’est pas la somme des individus. On ne peut pas
faire l‟économie politique pour un individu mais pour une nation. Dès lors il faut remplacer
l’individu par la nation (la prise en compte de la nationalité) .
Pour List, la notion de richesse chez les classiques est très statique et limitée car elle est
réduite aux biens matériels négligeant les biens immatériels (formation, savoir,
institutions, etc). Statique dans la mesure où elle se limite aux biens existants et ne
tient pas compte des potentialités. Pour lui ce n’est pas la richesse qui est
intéressante mais comment cette richesse est obtenue. C‟est donc la force de travail
qui est intéressante. Ainsi, pour lui la richesse est un ensemble de forces productives
C‟est pour ces raisons que List entend substituer sa théorie des forces productives à la
théorie de la richesse et de la valeur.
Pour list, le pouvoir de créer la richesse est infiniment plus important que la richesse elle-
même.List ne conteste pas l‟idée que la richesse est le fruit du travail, mais il entend aller plus
loin en se posant la question suivante: quelle est la cause du travail et quelle est celle
de la paresse?
Pour List, la notion de forces productives est tous les éléments matériels et immatériels
susceptibles de permettre ou d‟accroitre la production. Ils peuvent être regroupés ainsi:
Les forces productives ne sont pas indépendantes mais interdépendantes entre elles. C‟est
donc une combinaison d‟éléments qui contribuent à la création des richesses. Une telle donnée
implique pour toute nation qui voudrait se développer d‟associer les différentes forces
productives. Pour list, la notion de division de travail développée par Smtih est incomplète
d‟une part, car elle se limite à la fabrique alors qu‟elle doit être étendue à l‟ensemble de
l‟économie et d‟autre part, parce qu‟elle ne rend pas compte à elle seule du niveau de
développement des forces productives. C‟est pourquoi List se propose de généraliser la notion
de division de travail à l‟ensemble de l‟économie et d‟adjoindre à celle-ci la combinaison de ces
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forces productives. En dépit de cette combinaison d‟éléments, F.List insiste sur le rôle
stratégique de l‟industrie car c‟est elle qui permet d‟élever la productivité générale du travail:
l‟élévation du niveau culturel et scientifique de la population, elle produit les machines
(augmentation de la productivité), moyens de transport (réduction de l‟étroitesse du marché).
La nécessité du protectionnisme
- L‟intervention de l‟Etat, qui doit instaurer un protectionnisme transitoire pour aider les
usines naissantes à se développer hors de toute concurrence étrangère.
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L’état arriéré ou avancé d’une nation est le résultat d’un processus historique:
Pour List, la situation d‟une nation n‟est pas une donnée fatale mais le résultat de l‟histoire.
L‟auteur a montré comment la GB s‟est servie des autres nations pour se développer. Cette
idée de base se retrouve chez les économistes contemporains comme G. Frank; S. Amin; G.D.
Bernis, pour qui le sous développement et le développement sont le résultat d‟un processus
historique. Pour souligner les possibilités de développement, List est amené à critiquer la
notion de richesse qu‟il considère limitée et lui substitue la notion de forces productives qui
tient compte évidemment des potentialités de la nation. Cette idée est également actuelle. La
distinction faite par P.Baran entre le surplus effectif (mobilisé) et le surplus potentiel prolonge
en quelque sorte l‟idée de F. List. Baran a montré que le développement nécessite la
mobilisation du surplus potentiel c‟est-à-dire de l‟ensemble des forces productives dans le
langage de F.List. Ce qui exige une action volontariste de l‟Etat, une primauté des intérêts
nationaux sur les intérêts privés, intérêts à long terme sur ceux du court terme. Mais cela ne
sera possible que si la condition préalable est remplie à savoir l‟indépendance de la nation .
Pour List, dans un monde caractérisé par des antagonismes internationaux, la nation ne peut
accéder au développement que si elle est indépendante. La question de taille normale sur
laquelle l‟auteur insiste n‟est autre que celle d‟indépendance. Une petite nation qui ne peut
développer convenablement toutes ses forces productives ne pourrait jamais amorcer son
développement. Le développement exige un espace économique d‟autant plus vaste que les
unités de production sont plus grandes .
Dans la pensée de F.List, le développement exige une action globale qui découle de
l‟interdépendance des éléments constitutifs des forces productives. Ainsi, la question soulevée
récemment de l‟importance respective des facteurs économiques et non économiques dans le
développement est déjà posée par List. La nécessité de combiner les forces productives est
toujours actuelle, elle est au cœur des stratégies: articulation de l‟agriculture et de l‟industrie,
industrie légère et industrie lourde, etc…, est toujours actuelle. En insistant sur la primauté,
dans cette interdépendance générale de l‟industrie, F.List sera précurseurs des auteurs qui
insisteront plus tard sur les effets d‟entrainement de l‟industrie (F. Perroux) ou sur le caractère
industrialisant de certaines industries (G.D.Bernis) . En somme, on peut dire que l‟œuvre de
F.List peut être considéré comme un manuel de rattrapage économique pour tout
gouvernement désireux d‟industrialiser son économie nationale et d‟éviter de subir une
hégémonie économique – et donc politique - étrangère qui entraverait son développement.
Il n‟est pas un économiste partisan du protectionnisme, mais plutôt un économiste du
développement, cherchant le meilleur moyen pour une nation peu avancée de se développer.
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Théorie élaborée au 19ème siècle par MARX et ENGELS, C‟est une critique du fonctionnement
du capitalisme , Cette critique est contenue dan l‟œuvre principale de K Marx « Le capital »
publié en quatre tomes. Le livre I du capital publié en 1867, les autres tomes, inachevés par sa
mort en 1883, étaient publiés par F. Engels. Marx est un philosophe du 19e siècle qui observe
que le monde est plein d‟inégalités: Certains sont ultra-riches et d'autres meurent de faim.
Marx cherche à comprendre pourquoi le monde est injuste et comment faire pour le
transformer . Pour ce faire, Marx va découvrir les trois instruments qui vont lui permettre de
comprendre le monde et comment le changer.
Matérialisme historique
- se base sur la réalité pour étudier le monde (matérialisme)
- étudie le monde comme un monde en mouvement (dialectique)
- se base sur la méthode scientifique pour étudier le monde
L'histoire selon Marx est d‟étudier comment les hommes se sont organisés pour produire la
richesse, comment cette richesse a été distribuée et comment le monde a été influencé par la
production. Pour Marx « l'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de
luttes de classes. » Pour lui, l'histoire est une succession de modes de production
(esclavagisme, féodalisme, capitalisme et communisme). Les contradictions d'un système
engendrent la mise en place d'un nouveau système. La lutte des classes entre les esclaves et
les maîtres, les serfs et les seigneurs ou entre les prolétaires et les capitalistes constitue
l‟aspect primordial de la contradiction de chaque mode de production.
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contre un autre par l‟intermédiaire de l‟argent. Le but final de l‟échangiste, qui après avoir
vendu quelque chose dont il n‟a pas besoin, est d‟acheter la marchandise qu‟il désire. En
revanche, celle de la production et du cycle A-M-A‟ (capital avancé, marchandise, produit
obtenu) renferme en elle un objectif tout autre qui est celui d‟acheter des marchandises pour
les vendre plus cher. Le but final n‟est pas la consommation mais l‟enrichissement, faire avec
l‟argent plus d‟argent, c‟est faire du capital (A < A'). cette différence est due à l‟exploitation
des ouvriers ( plus-value). Ce qui donne : A' = C + V + pl. Le capitalisme repose donc sur un
mode de répartition où une classe sociale en exploite une autre. L‟idée de base consiste à
distinguer la valeur du travail (valeur, en temps de travail, des marchandises vendues par le
capitaliste) et la valeur de la force de travail (salaire reçu par le salarié, supposé égal au temps
de travail nécessaire pour reproduire sa force de travail), qui conduit à la notion de plus-value,
puis à celle d‟exploitation économique.
Supposons que Dix dhs est le prix d'un cornet de glace, d'un camembert, de quelques
milligrammes d'or ou d'un verre. Pourquoi toutes ces marchandises ont-elles le même prix?
C'est certainement qu'elles ont quelque chose en commun, mais quoi? Ce n'est pas l'utilité que
chacun y voit, puisque celle-ci varie d'un individu à l'autre, ce n'est pas le poids ce n'est pas
non plus la couleur ni le volume, ni une quelconque propriété physique ou chimique.
Le point commun le plus évident, c'est qu'il a fallu, pour produire chaque marchandise, une
certaine quantité de travail humain. .Si deux biens valent le même prix, ne serait-ce pas alors
qu'il a fallu à peu près la même quantité de travail pour les produire? . Bien sûr , Pour produire
un bien Il faut en plus du travail, des «matières premières» et des machines, c'est-à-dire ce
que l'on appelle du « capital . Mais, derrière la machine et les matières premières, on retrouve
toujours du travail. En somme, on peut dire que la théorie de la valeur travail de Marx est une
version revue et corrigée de celle de Ricardo :
Marx accepte l‟héritage ricardien :
-la valeur d‟échange s‟applique à des marchandises qui ont une valeur d‟usage pour avoir une
valeur d‟échange) ;
-le travail est la substance de la valeur ;
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-le travail transmet l‟intégralité de sa valeur aux marchandises, sous forme de travail direct ou
indirect (au travers des machines et des consommations intermédiaires).
Mais contrairement à Ricardo, Marx souligne que ce qu'il faut prendre en compte pour
déterminer la valeur d'échange d'une marchandise n'est pas la quantité de travail
individuellement nécessaire à sa production pour tel ou tel travailleur pris isolément, mais la
quantité de travail socialement nécessaire, cad, la quantité de travail moyenne, nécessaire
dans un certain état de développement des techniques et dans un état donné d'organisation
du travail. Car les hommes n'ont pas tous la même capacité de travail, la même énergie, la
même maîtrise de leur métier. La « productivité du travail » est différente d'un travailleur à
l'autre: En une heure, chaque ouvrier ne produit donc pas la même quantité de pains, de
briques, de boutons ou de transistors.
La VE d’une marchandise: quantité de travail socialement nécessaire
Il serait donc absurde de mesurer la valeur d'échange d'une marchandise par le temps de
travail qui a été effectivement dépensé pour la produire. (...) Ce qu'il faut prendre en compte
pour déterminer la valeur d'échange d'une marchandise n'est donc pas la quantité de travail
individuellement nécessaire à sa production pour tel ou tel travailleur pris isolément, c'est la
quantité de travail moyenne, nécessaire dans un certain état de développement des
techniques et dans un état donné d'organisation du travail.
La théorie de la plus-value
A partir de sa théorie de la valeur-travail, Marx va déduire sa théorie de l‟exploitation de la
force de travail. Pour ce faire, Marx affirme que les ouvriers ne vendent pas le produit de leur
travail, mais leur force de travail. Ce que le propriétaire de l'entreprise achète, c'est leur
capacité physique et intellectuelle à faire un travail : c'est leur force de travail. La force de
travail est donc une marchandise
La force de travail: une marchandise
Comme toute marchandise, la force de travail a une valeur d‟usage et une valeur d‟échange.
La VE d‟une marchandise est déterminée par la quantité de travail nécessaire pour la
produire, cad le temps de travail socialement nécessaire pour produire les marchandises
nécessaires à entretenir au minimum cette force de travail.
Le salaire et valeur de la force de travail
Le salaire est le moyen par lequel le propriétaire du capital achète cette marchandise
particulière, la force de travail. Ce qu'il paie, c'est la force musculaire, l'énergie nerveuse et
cérébrale, la qualification professionnelle des ouvriers: le salaire est le prix de la force de
travail. Nous savons que la valeur d'une marchandise: le temps moyen de travail nécessaire
aujourd'hui à sa production. Or, la force de travail d'un homme, c'est tout ce qui lui permet de
revenir jour après jour au travail, c'est la nourriture, le logement, les transports, c'est le coût
de sa reproduction. Pour Marx, la force de travail est une marchandise exceptionnelle car elle
permet de créer plus de valeur qu‟elle n‟en a coûté (c‟est la plus-value)
Explication de surtravail ou plus-value
Le capitaliste achète la force de travail à sa valeur. Le salaire qu‟il verse permet d‟entretenir et de
reproduire la force de travail . Mais, le capitaliste utilise cette force de travail pour créer une valeur
supérieure à la valeur de cette force de travail.
Exemple : si le salarié travaille 9 heures par jour et que le salaire ne représente que 4 heures de travail
la plus value sera de 5 heures. Ce temps de “surtravail” est à l‟origine du profit du capitaliste
La plus value s‟analyse donc comme une exploitation de la force de travail par le capital parce
qu‟elle est créée par le travail et appropriée par le capitaliste. Pour Marx, ce prélèvement de la
plus-value du travailleur est en quelque sorte la condition d'existence des capitalistes. Le
capitalisme ne peut donc pas vivre sans l'exploitation des prolétaires. Les relations entre
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classes sociales ne peuvent être qu'antagonistes puisque les unes (capitalistes) n'existent que
par l'exploitation des autres (prolétaires).
Les moyens d’accroitre la plus value
Les capitalistes cherchent toujours à accroitre la plus value. Ils disposent à cet effet de deux
moyens:
Accroitre la pl absolue en augmentant la durée du travail et par conséquent le travail gratuit
Accroitre la pl relative en développant la productivité ou l‟intensification du travail dans les
secteurs nécessaires à l‟entretien de la force de travail (baisse du salaire de subsistances), et
en diminuant de ce fait le temps de travail nécessaire à la production des biens et services
destinés à la reproduction de la force de travail .
Les contradictions du système capitaliste
Pour Marx, le capitalisme est un système historiquement daté et fondé sur l‟exploitation de la
force de travail, qui est appelé à disparaitre la disparition à causes de ses contradictions
internes qui ne peuvent être résolues que par le passage à un régime fondé sur la propriété
collective des moyens de production.
Ces contradictions sont au nombre de trois:
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Baisse du profit et
Intensification de la Investissement pour substituer
concurrence pour écouler du capital au travail
la production accumulation du capital
Baisse des salaires afin
d’augmenter la plus value en
embauchant femmes, enfants…
Chômage ; la masse de
chômeurs est appelée armée de
réserve industrielle
SURPRODUCTION
PAUPÉRISATION
Ces contradictions peuvent être freinées par la conquête de débouchés extérieurs. Mais en
définitive, pense Marx, le capitalisme est condamné à disparaitre
Conclusion
L‟apport de Marx en matière d‟analyse économique est considérable, on ne peut pas
comprendre le fonctionnement du monde contemporain en l‟ignorant. Cependant, pour ce qui
est de ses prédictions concernant l‟évolution du système capitaliste, on ne peut que constater
un écart entre les prévisions de Marx et la réalité historique:
D‟une part la révolution qui devrait toucher les pays capitalistes avancés n‟a pas vu le jour,
mais au contraire ce sont d‟autres pays comme l‟URSS qui ont connu des bouleversements.
D‟autre part, la paupérisation n‟a pas touché les pays capitalistes développés où les conditions
de vie de la classe ouvrière se sont améliorées.
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La pensée de keynes
Keynes a publié son ouvrage (thie générale de l‟emploi de l‟intérêt et de la monnaie) en 1936
dans un contexte de grande dépression économique des années 30 crise économique des
papys capitalistes (1929) et de révolution russe. Par exemple, Aux États-Unis, le nombre de
chômeurs passe de 1,5 millions en 1929 à 12 millions en 1932
C'est la première crise structurelle du XXe siècle. Elle aura des répercussions dans le monde
entier.: crise violente et soudaine, générale et mondiale. Cette crise a remis en cause
l‟analyse classique de l‟équilibre automatique.
L‟objectif de Keyens est de trouver une solution à cette crise, c‟est-à-dire sauver le capitalisme
1) La thèse de la surproduction
La crise de 1929 était selon les marxistes le révélateur des contradictions internes du
capitalisme. Les marxistes y voyaient la preuve de leurs analyses. Ils considéraient donc que le
capitalisme conduirait à des crises sans cesse plus violentes, jusqu'à sa destruction complète.
Et ils se frottaient doctement les mains devant les difficultés des Etats-Unis.
C'est la thèse de KEYNES, selon laquelle, il peut arriver que l'économie de marché soit
"coincée" dans une situation de sous-emploi des capacités de production du fait de
l'insuffisance de la demande globale et principalement à cause du pessimisme des
investisseurs privés. Mais ce blocage n‟est que conjoncturel et peut être dépassé, Selon
Keynes si le capitalisme veut survire il doit respecter le libéralisme et la justice sociale
Cela n‟est possible sans une intervention de l‟Etat. Pourtant ce n'était pas un socialiste ni un
partisan de l'économie administrée. Fondamentalement, c'était un libéral qui croyait aux
bienfaits d‟une intervention ciblée et mesurée de l‟Etat dans l‟économie.
Les grands principes de keynes
Keynes conteste totalement les fondements de l'analyse libérale classique et noéclassiue :
(l‟équilibre automatique, la non intervention de l‟Etat, l‟analyse en termes de l‟offre, l‟analyse
micro….)
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Libéraux kenes
Raisonnement keynésien
Selon keyens, s‟il y a du chômage c‟est que le niveau de la production et donc de la demande
effective est insuffisante (C+I)
Pour keynes, seul l„Etat est en mesure de stimuler la demande effective lorsque celle-ci est
insuffisante. En effet, en période de crise les agents économiques ne dépensent pas et les
entreprises n'investissent pas. L'investissement ne peut donc «repartir» que si les anticipations
des entreprises sont positives. Keynes préconise donc des mesures de relance.
Pour relancer la demande effective, keynes va mettre en œuvre des politiques incitant les
agents économiques à consommer et à investir. A cet égard, trois types d‟action sont
privilégiées par keynes:
Une politique monétaire c‟est à dire une politique d‟argent à bon marché qui se base sur des
taux d'intérêts faibles que l‟efficacité marginale du capital pour stimuler l‟investissements.
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une politique de redistribution de revenu (imposition des riches et aides aux pauvres)
permettant aux catégories sociales «défavorisées» de dépenser pour mieux relancer la
machine économique.
Une politique de déficit budgétaire par investissements et grands travaux publics ce qui
provoquera un effet multiplicateur de revenus et accélérateur d'investissements. C‟est à dire
lorsque la demande augmente les entreprises sont incitées à mettre en œuvre un volume de
production et donc d‟emploi plus importants !
Le rôle de l‟Etat consiste donc à injecter des revenus pour «doper» l‟activité économique. La
reprise de la consommation entraînera une augmentation des investissements donc la
situation de l'emploi s'en trouvera améliorée.
Conclusion
Keynes est sans doute l‟économiste qui a eu le plus d‟influence sur la pratique des politiques
économiques des pays industrialisés depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Les
politiques keynésiennes ont été appliquées dans les pays occidentaux à partir des années 40.
L'économie n'était pas aussi mondialisée qu'aujourd'hui et les politiques de relance étaient
souvent très efficaces pour relever le niveau de demande. De telles politiques ont été menées
en 1954,1957,1966,et 1969. Mais, hélas, le keynésianisme n'a pas connu que des succès et
connaît lui aussi certaines limites. Les échecs ont commencé à partir des années 70.
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couple de chômeurs ne sera pas incité à s'endetter pour acheter un logement). Par ailleurs, si
le revenu augmente, la propension à épargner augmente également . En d'autres termes plus
le revenu est important plus la consommation est importante mais plus l'épargne augmente
également. Un excès d'épargne pourra à nouveau déséquilibrer la machine économique. Le
modèle keynésien ne raisonne donc qu'à court terme. Le paradoxe consommation - épargne
constitue également une limite au keynésianisme :
Les entrepreneurs n'investissent que si le coût du capital est faible donc si les taux d'intérêts
sont faibles car la rentabilité du capital doit être supérieure au taux d'intérêt. Dans le cas
contraire les entrepreneurs n'investissent pas. Or, les taux d'intérêt faibles supposent une
épargne abondante, et une épargne abondante est incompatible avec une forte consommation
L'équilibre entre la consommation et l'épargne est très difficile à trouver.
Enfin il est impossible ou tout au moins très difficile de prévoir certains facteurs qui peuvent
influencer la production donc le niveau de revenus, donc la consommation : inflation
étrangère, catastrophes naturelles, les comportements d'anticipation, les mouvements
sociaux, etc....
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La pensée néolibérale
À partir des années soixante-dix, on assiste à une nouvelle étape dans l‟histoire de la pensée
économique avec la fin de la période keynésienne: C‟est la phase néolibérale , Ce changement
a comme cause et comme conséquence l‟application de politiques néolibérales et la
mondialisation, Pour présenter cette doctrine néolibérale nous allons commencer par préciser
le terme de néolibéralisme pour ensuite traiter les rasions de sa formation et enfin analyser
ses principes base :
Qu‟est ce qu‟on entend par néolibéralisme ?
Comment il a été mis en place ?
Quels sont ses principes de base ?
Le néolibéralisme : une version contemporaine du libéralisme
Le terme de néo-libéralisme désigne le renouvellement des thèses économiques libérales, à
partir de la fin des années 1970, qui critiquent le développement d‟un État-providence dans les
pays développés après 1945 .
Contrairement aux keynesiens, les néolibéraux défendent, le retour au marché selon des
considérations qui vont de l'efficacité économique du marché à la liberté de l'individu, et
recommandent la restriction des interventions étatiques dans l'activité économique pour
enrayer le chômage et l'inflation caractéristiques des années 1970 (stagflation)
Le néolibéralisme s’appuie sur une diversité de courants théoriques dont les principaux
sont ; le monétarisme, la nouvelle économie classique , l’économie de l’offre
Au monétarisme de M. Friedman et F Hayek a succédé, dans les années 1980, la « nouvelle
économie classique » (R. Lucas, R. Barro…), en référence explicite à l‟économie classique que
Keynes avait attaquée. Poussant à la limite l‟idée de la rationalité de l‟Homoœconomicus, cette
école fait l‟hypothèse que tous les marchés sont toujours en équilibre, et que les individus
utilisent rationnellement toutes les informations dont ils disposent. Ils peuvent prévoir, en
particulier, les effets de toutes les politiques économiques, qui sont donc inefficaces. Pour la
nouvelle économie classique, tout chômage est volontaire et résulte d‟un choix des
travailleurs. À la frontière extrême du néolibéralisme, on trouve les économistes de l‟offre
(Laffer) qui prônent la réduction des impôts des plus riches et la suppression radicale des
programmes de protection sociale qui servent à protéger paresseux et déviants. Les thèses
néolibérales ont, en large partie, inspiré les politiques économiques appliquées par la plupart
des pays occidentaux durant les trois dernières décennies . (ouverture, libéralisation, etc)
1. - LA FORMATION DU NÉO-LIBÉRALISME
Depuis le XIX' siècle, jusqu'à nos jours, le libéralisme a connu une mutation importante ou
plus exactement il a disparu puis reparu sous une nouvelle forme. Il y a d'abord eu la fin du
libéralisme traditionnel puis l'apparition du néolibéralisme et le développement progressif de
celui-ci.
1.1. - LA FIN DU LIBÉRALISME TRADITIONNEL
Dès le XIX' siècle, l'apparition de crises économiques, la conscience des inégalités et des
injustices sociales avaient suscité une vive critique du libéralisme traditionnel. Les socialistes
contestaient la doctrine du laisser faire.Et dès cette époque, certains auteurs libéraux avaient
révisé certains aspects de la doctrine: c‟est le cas de Stuart Mill puis d'Alfred Marshall en
Angleterre, de Frédéric List en Allemagne, etc. La révision de la théorie économique classique
par les néoclassiques avait également entraîné vers la fin du XIXe siècle des conceptions
nouvelles de l'économie de marché: Léon Walras en particulier avait élaboré toute une théorie
de la « politique sociale » indispensable, selon lui, à la constitution d'une économie de marché
économiquement efficace et socialement juste.
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Cependant
Toutes ces évolutions n'avaient pas réduit l'adhésion, plus ou moins nuancée, de la grande
majorité des économistes aux principes essentiels du libéralisme traditionnel et la confiance
dans les mécanismes de rééquilibre d'une économie du laisser faire et du laisser passer. Le
libéralisme traditionnel n‟est abandonné qu'à la suite des grands événements du XXe siècle (La
première guerre mondiale, la révolution soviétique, et surtout la cris de 1929), En effet, c‟est
la crise mondiale de 1929 qui provoqua l'abandon quasi général de la doctrine libérale en
raison de l'ampleur et de la durée de la dépression, de l'absence de retour automatique à
l'équilibre et de la gravité des conséquences sociales et politiques qu'elle entraîna. Et la
parution en 1936 de la « Théorie générale » de Keynes acheva de détourner définitivement la
grande majorité des économistes de la doctrine libérale. Les trente glorieuses 1945 – 75
(Trente années de croissance soutenue dans les pays industrialisés)
1.2. L’apparition du néolibéralisme
Plusieurs raisons expliquent le virage libéral pris par les politiques économiques au niveau
mondial qu‟on peut résumer dans :
L‟échec des politiques keyensiennes interventionnistes face aux chocs petroliers des
années 70
L‟arrivée au pouvoir dans les pays développés de dirigeants se réclamant du libéralisme
L‟effondrement des économies de l‟Europe de l‟est
Premier choc pétrolier déclenché par l‟OPEP en 1973, en réaction contre l‟offensive israélienne
contre les pays arabes, suivi par la récession de 1974-75, la plus forte depuis les années 30. À
partir de 1978 se produit le second choc pétrolier : la Révolution islamique en Iran conduit à
une interruption des exportations de pétrole de ce pays pendant quelques mois. Sous le
double effet de la spéculation et de la panique, les prix du brut seront multipliés par deux en
quelques mois, passant de 16 à 34 dollars le baril, provoquant des effets analogues au premier
choc pétrolier : inflation galopante, chute de l‟activité, fort accroissement du chômage". En
fait, ce qui cause problème, c‟est surtout la chute du taux de profit moyen dans l‟ensemble des
pays industrialisés et celle des taux d‟intérêt réels, qui deviennent même négatifs à cause de
la forte inflation. L‟inefficacité des politiques keynésiennes pour mettre fin à cette situation
pousse alors les dirigeants à délaisser la lutte au chômage, qui est pourtant en forte
croissance, pour adopter comme priorité la lutte à l‟inflation. C‟est dans cette perspective
qu‟est appliqué, le monétarisme qui prend aux États-Unis une forme plus radicale à partir de
1979 (augmentation des taux d‟intérêts réels à long terme à 15% aux États-Unis), ce qui
provoque la plus grande récession depuis les années 30 en 1981-82. C‟est dans ce contexte
que l‟on assiste à l‟entrée en force du néolibéralisme avec les victoires de Thatcher en 1979 et
de Reagan en 1980. La crise de la dette des années 80 et l‟effondrement des pays de l‟Est ont
ravivé l‟intérêt porté aux solutions faisant appel au marché, L‟endettement augmente dans les
années 70 et finit par exploser en crise de la dette. En août 1982 le Mexique, le premier de
nombreux pays du Tiers-monde à se déclarer incapable de rembourser ses dettes aux banques
des pays du Nord. Pour sauver le système financier mondial directement menacé par ce
blocage et maintenir un minimum de demande dans le débouché que représente le Tiers-
monde, on applique de politiques d‟ajustement structurel par le F.M.I. et la Banque Mondiale,
qui visent à restreindre la demande intérieure, à libéraliser l‟économie (privatisation,
déréglementation, coupures dans les services publics, libéralisation du commerce) et à
développer les exportations pour rembourser les banques en monnaie forte. Ainsi, les
gouvernements nationaux se transforment en "agences de transmission des exigences de la
BM et FMI.
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FSJES MARRAKECH Cours Histoire de la pensée économique semestre 5 Branche : Economie et gestion 2014/2015 Prof.ASSI Driss