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Chapitre2 PDF
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Le terme mycotoxine vient du grec «mycos» qui signifie champignon et du latin «toxicum»
qui signifie poison. Il désigne des métabolites secondaires sécrétés par des moisissures
appartenant principalement aux genres Aspergillus, Penicillium et Fusarium. Ces
mycotoxines présentent des origines chimiques très diverses correspondant à la différence de
leurs voies de biosynthèse.
Conditions de toxinogénèse
Il s’agit d’un paramètre dont l’influence est déterminante sur le développement des
moisissures ainsi que sur la production de mycotoxines. Dans un premier temps ce paramètre
influence la germination des spores ; puis dans un second temps, le développement mycélien
2. pH
3. Température
4. Présence d’oxygène
5. Influence du substrat
Les mycotoxines sont produites par de nombreuses moisissures dotées génétiquement d’un
pouvoir toxinogène. Cependant la nature du substrat peut influencer l’expression du pouvoir
de sécrétion des toxines. Il est important de noter que des différences dans cette expression,
peuvent être observées au sein d'une même espèce et expliquer les différences de pouvoir
toxinogène observées entre les souches.
6 Interactions microbiennes
Principaux mycotoxines
Sont considérées comme “importantes” les mycotoxines qui ont montré qu’elles pouvaient
avoir des effets sensibles sur la santé humaine et la productivité animale dans divers pays.
Zéaralénone
1. Aflatoxines
Les Aflatoxines ont été les premières mycotoxines identifiées par les chercheurs, et ce sont
aujourd’hui les plus connues.
Les aflatoxines B1, B2, G1 et G2 sont susceptibles d’être produites par certaines souches
d’espèces appartenant au genre Aspergillus telles que A. flavus pouvant produire les
aflatoxines B1 et B2, A. parasiticus et A. nomius pouvant produire en plus les aflatoxines G1 et
G2
2. Ochratoxine A
L’ochratoxine A est une mycotoxine d’importance mondiale produite par des champignons
microscopiques qui sont des contaminants courants des produits alimentaires. Cette
mycotoxine est produite par différentes espèces de Penicillium (P. verrucosum, P.
3.Trichothécènes
Dans le cas de F. graminearum, les limites de température dans lesquelles la croissance est
possible n’ont pas été rapportées, mais la température optimale a été estimée entre 24 et 26°C.
Le facteur d’humidité minimal est de 0,9, et la limite supérieure dépasserait 0,99. On ne
dispose d’aucune information sur l’effet de l’humidité et de la température sur la production
de déoxynivalénol, de nivalénol et de zéaralénone
4. Zéaralénone
La zéaralénone est une mycotoxine oestrogène que l’on trouve en faibles quantités,
principalement dans le maïs, en Amérique du Nord, au Japon et en Europe. Elle peut être
présente en grandes quantités dans les pays en développement, particulièrement lorsque le
maïs est cultivé dans des conditions plus tempérées, par exemple en altitude.
5. Fumonisines
maïs (CIRC, 1993d). La fumonisine B1 a été observée dans le maïs et les produits en
contenant dans diverses régions agroclimatiques comprenant les États-Unis, le Canada,
l’Uruguay, le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Autriche, l’Italie et la France. Ces toxines sont
observées principalement en présence de maïs cultivé sous un climat chaud et sec.
6. Patuline
La patuline est un antibiotique produit par plusieurs moisissures. Elle apparaît dans les
pommes pourries contaminées par Penicillium expansum et, peut donc être présente dans le
jus de pomme et autres produits à base de pommes.
Les effets toxiques des mycotoxines s'exercent même en quantités extrêmement faibles dans
les denrées. Leur identification et leur évaluation quantitative font appel à des méthodes
perfectionnées d'échantillonnage, de préparation des échantillons, d'extraction et d'analyse.
Dans des conditions pratiques de stockage, le but doit être de suiveiller l'apparition des
champignons. Si aucun champignon n'est détecté, la contamination par les mycotoxines est
peu probable. La présence de champignons révèle un risque de production de mycotoxines; il
faut alors envisager la destruction du lot contaminé. Bien qu'il existe des moyens pour
décontaminer des denrées polluées, ils sont relativement onéreux et leur efficacité fait encore
l'objet de débats.
Des méthodes simples, rapides et efficaces d'analyse des mycotoxines, pouvant être mises en
oeuvre par des opérateurs peu qualifiés, sont nécessaires et des progrès ont déjà été réalisés en
vue de leur développement.
Le FGIS Service Fédéral Américain d'inspection des Grains, a évalué huit tests mis sur le
marché pour la détection rapide de l'aflatoxine du maïs Les kits approuvés par le FOIS
comprennent un test ELISA rapide, une cartouche d'affinité immunitaire, un test ELISA en
phase solide et des méthodes sélectives absorbantes en mini-colonnes.
Dans les laboratoires la technique de détection par HPLC reste la meilleur et la plus
performante mais l’inconvénient de cette technique c’est qu’elle est couteuse.
Il reste nécessaire de mettre au point des méthodes d'analyse efficaces, peu coûteuses et
pouvant être utilisées dans les laboratoires des pays en développement.
Plusieurs gouvernements ont mis en place des limites réglementaires des teneurs en
mycotoxines dans les denrées mises sur le marché ou importées. En ce qui concerne
l'aflatoxine, les recommandations varient de 400 à 500 µq/kg (parties par billion). Les limites
réglementaires pour la fumonisine sont en cours d'examen. Pour toutes les mycotoxines, il est
probable que l'amélioration des méthodes d'analyse et des connaissances des toxines
entraînera une baisse des limites maximales tolérées.