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Remerciements

Je tiens à remercier profondément toutes les personnes qui ont


contribué de prés ou de loin à l’élaboration de ce modeste travail,je
citerai particulièrement :

Toute l’équipe de l’Ecole Supérieure d’Amiens : professeurs et


encadrement de l’Ecole, principalement mon encadreur
Monsieur René DARGEANT pour ces précieux conseils et sa
patience.
Toute l’équipe de l’Ecole Supérieur de Banque, pour la réussite
de cette formation.
Mes collègues de la BEA et du département de la Formation.
Mes collègues de la Direction de la Trésorerie et Marchés
Monsieur GHOLLAM le directeur en particulier pour son
assistance et encouragements.
Mademoiselle CHERFAOUI et Madame GOUIZI.
Monsieur HABEL pour les travaux d’impression.
Mademoiselle HAFFAR pour la mise en page du mémoire.
L’équipe de la SGBV : spécialement Monsieur RAHNI
Directeur Général et mon encadreur.
Introduction générale

Madame MANSOURI pour sa précieuse aide.


Et enfin mes collègues de la première promotion Master Banque
et Finance.
Que chacun d’eux trouve ici, l’expression de ma parfaite gratitude
et mon plus profond respect
A.MIMECHE le 28/02/2007
Plan du mémoire 

Introduction Générale
Première partie : Architecture et règles régissant la bourse des valeurs mobilières

Chapitre I : Architecture et organisation institutionnelle de la bourse des valeurs


algériennes
1- La Commission d’Organisation et de Surveillance des Opérations de Bourse (la COSOB)
2- La Société de Gestion de la Bourse des Valeurs SGBV
3- Les intermédiaires en opérations de bourse :
4- Les Organismes de Placements des Valeurs Mobilières OPCVM :
Chapitre II : La loi n° 03-04 du 17 Février 2003 relative à la bourse des valeurs
mobilières et son impact sur le marché financier
1- Le Dépositaire Centrale des Titres:
2- Les Teneurs de Comptes Conservateurs (TCC)
3- Les autres changements
Chapitre III : Le processus et les règles du marché boursier en Algérie
1- Le marché Primaire : les introductions
2- La négociation : règles et procédures
3- Le règlement livraison et la compensation
4- Les règles de compensation et de règlement livraison après la création du dépositaire
central
Chapitre IV - Exemple d’organisation institutionnelle : cas de la Tunisie et de la France
1- L’organisation du marché de la bourse en France
2-l’organisation du marché de la bourse en Tunisie
3- l’architecture du marché de la bourse et les standards internationaux
Deuxième partie : Diagnostic de l’activité de la Bourse d’Alger

Chapitre I : Bilan de l’expérience du marché primaire et secondaire


1-Les introductions en bourse
2-Bilan et analyse du marché secondaire à la bourse d’Alger
Chapitre II -La banque Extérieure d’Algérie et l’intermédiation en bourse
1- Présentation de la BEA et de son organisation
2- Présentation du département d’intermédiation en bourse
3- Bilan de l’activité des intermédiaires sur la bourse d’Alger
Chapitre III : Positionnement de la bourse Algérienne et les facteurs de blocage à son
développement
1- Positionnement de la bourse d’Alger

1
Introduction générale

2- L’absence d’offre de titres sur la Bourse d’Alger : Les facteurs de blocage


3-La politique de privatisation et la bourse
Chapitre IV Diagnostics et Recommandations
1- Diagnostic concernant le marché en général
2-Diagnostic concernant la Société de Gestion des Valeurs Mobilières
3-Diagnostic concernant les Intermédiaires en Opérations de Bourse
4- Les recommandations
Conclusion générale

Introduction générale :

Les deux dernières décennies ont marqué, les algériens, par le lancement de vastes
chantiers de réformes économiques, le but visé par les pouvoirs publics en menant ces
réformes étant la mise en place d’instruments et mécanismes essentiels pour assurer une
transition d’une économie dirigée vers une économie de marché.

A cet effet, une multitude de textes ont vu le jour depuis 1988 avec la promulgation de
la loi sur l’autonomie des entreprises qui a instauré pour la première fois la séparation
désormais acquise des entreprises publiques économiques de la tutelle de l’Etat, et la loi 90-10
du 14 Avril 1990 relative à la monnaie et au crédit qui a marqué d’une manière décisive, dans
le domaine monétaire et bancaire, le processus de transition de l’économie algérienne vers
une économie de marché.

La politique des réformes engagée depuis, a parmi les principaux effets : la


démonopolisation du commerce extérieure, l’ouverture de l’ensemble des activités au secteur
privé national et étranger, une réforme du secteur bancaire et une grande flexibilité du marché
du travail.

Dans le cadre de ces réformes, le secteur financier avec ses trois composantes a
bénéficié d’une intention particulière de la part des pouvoirs publics, le but étant de sortir
résolument de l’architecture financière des années 1970.

En effet, « dans les années 1970 et 1980, la sphère publique et la sphère économique
étaient confondues et leur financement puisait de la même source : la ressource publique1 ».

1
Abdelatif Benachenhou, ex- ministre des finances.

2
Introduction générale

La réforme du secteur financier avait pour visée également sa dotation d’un instrument
additionnel de financement de l’économie qu’est le marché financier.

A cet effet, un dispositif juridique conséquent a été mis en place par le législateur pour
permettre de créer la Bourse d’Alger dont le texte de base était le décret législatif n°93-10 du
23 Mai 1993 relatif à la bourse des valeurs mobilières qui a mis en place sa première
architecture institutionnelle avec la création de la commission d’organisation et de
surveillance des opérations de bourse COSOB : l’autorité de marché, la société de gestion de
la bourse des valeurs et les intermédiaires en opérations de bourse .

Inaugurée officiellement en Juillet 1999 dans l’euphorie générale, la Bourse d’Alger a


entamé ses activités par un démarrage prometteur traduit par la réussite des opérations
d’introduction de trois titres de capital : l’un représentant un groupe d’industrie
pharmaceutique, fleuron de l’industrie nationale ; un hôtel cinq étoiles, palace qui domine la
baie d’Alger et qui constitue la fierté des algérois suivi par le troisième titre du leader dans
l’industrie agroalimentaire de l’époque, le groupe industriel Eriad Sétif ; et enfin le titre
obligataire de la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach.

Ces opérations ont suscité à l’époque beaucoup d’espoirs chez les professionnels du
marché et ont donné une nouvelle opportunité de choix aux investisseurs institutionnels et ont
semblé augurer un marché pour les petits porteurs de ces titres.

Les opportunités du développement de la bourse reposaient surtout sur le processus de


privatisation des entreprises publiques économiques qui devait alimenter la cote en attendant
l’arrivée des opérateurs privés.

Après ce début encourageant, force est de constater que la Bourse d’Alger a connu
précipitamment un déclin : aucun titre n’a été introduit à la cote depuis l’année 2000 ce qui
n’est pas en mesure d’animer un marché boursier, de même que la capitalisation boursière qui
était de 20 Milliards de DA en 2000 est passée à la fin de l’année 2006 à 6,7 Milliards de
DA, loin, très loin des bourses des pays voisins, la Tunisie et le Maroc dont les marchés
financiers contribuent réellement au financement de leur économie.

Presque une décennie après, le bilan est peu reluisant, la bourse est en panne malgré
un grand effort de modernisation par l’introduction de nouveaux intervenants sur le marché :
tels que le dépositaire central des titres, des teneurs de comptes conservateurs et la mise en

3
Introduction générale

conformité avec les standards internationaux du cadre légal et normatif, ce qui nous amène à
nous poser des questions sur la place qu’occupe la bourse dans le paysage financier
d’aujourd’hui et de nous poser la question suivante : est ce que la panne de la bourse est la
résultante d’une non conformité aux normes internationales de son cadre juridique et
institutionnel ? Ou serait-elle le produit d’autres facteurs comme la structure de l’économie
algérienne elle même ? Ou la bourse ne fonctionne pas parce qu’il n’y a pas encore de culture
boursière en Algérie, tout simplement ?

Le véritable décollage semble donc tarder à venir et il est temps à notre sens de faire
un diagnostic par l’identification des principaux facteurs de blocage qui limitent le
développement de la bourse des valeurs algérienne et la proposition des mesures correctives
qui s’imposent pour une relance de son activité.

A ce propos, l’occasion nous a été offerte, à travers la formation de master en banque


et fiances initiée par l’Ecole Supérieure de Banque en collaboration avec l’Ecole Supérieure
de Commerce d’Amiens, de mener cette étude de diagnostic.

En notre qualité de responsable de la structure d’intermédiation de la Banque


Extérieure d’Algérie, ayant accompagné la naissance du marché de la bourse jusqu'à ce jour,
témoin et acteur de ses réussites et de sa dégénérescence, nous avons trouvé à travers cette
opportunité qui nous est offerte les motivations nécessaires pour la présentation de ce modeste
travail.

A cet effet, nous avons structuré notre étude en deux parties : la première ou nous
avons mis en exergue l’architecture institutionnelle du marché financier algérien avant et
après sa reconfiguration par la loi du 17 février 2003 qui a amélioré sensiblement son
dispositif organisationnel par l’élargissement de l’activité d’intermédiation en opération de
bourse aux banques et institutions financières et la création du dépositaire central des titres ; et
enfin, une comparaison avec l’architecture organisationnelle d’un système financier
développé comme celui de la France et d’un pays émergeant proche du système financier
Algérien et qui présente presque les mêmes caractéristiques, celui de la Tunisie.

La deuxième partie traitera des intermédiaires en bourse et de l’activité de la bourse


d’Alger.

4
Introduction générale

Structurée en quatre chapitres, nous entamerons la première partie par l’offre des titres
sur la Bourse d’Alger, les différentes introductions à la cote et le bilan de l’activité sur la
Bourse d’Alger depuis sa création.

Le second chapitre présentera La Banque Extérieure d’Algérie et son département


d’intermédiation en opérations de bourse et l’activité des IOB depuis la mise en place par les
banques des structures d’intermédiation.

Le troisième chapitre traitera du positionnement du marché boursier algérien et le


diagnostic des facteurs de blocage à son développement.

Dans le dernier chapitre enfin, nous proposerons quelques mesures, indispensables à


notre sens pour une relance de l’activité de la bourse, et des actions pour pallier aux
insuffisances détectées.

* *

5
Introduction générale

6
Première partie :
Architecture et règles
régissant la bourse des
valeurs mobilières

7
Introduction de la première partie

Introduction de la première partie :

L’idée de la création d’une bourse des valeurs mobilières remonte, en fait, au début
des années 1990, où l’assemblée générale des fonds de participation décide de créer la Bourse
d’Alger, l’objectif de cette décision étant la préparation du terrain à la naissance d’un marché
boursier.

Le 09 Septembre de la même année fut crée la bourse des valeurs, sous l’appellation
de La Société de Valeurs Mobilières  « SVM » avec un capital de 320.000 DA, réparti entre
les huit fonds de participation de l’époque.

Cependant, cette démarche a vite trouvé ses limites, freinées par de multiples
contraintes :

 Absence de base juridique et de loi régissant l’activité boursière en Algérie

 Le code de commerce de l’époque, dans ces articles, ne prévoit ni l’émission des


titres ni leurs formes.

 Absence d’une loi et d’un programme effectif de privatisation des entreprises


publiques.

 Le capital social de cette bourse était réduit, il ne couvrira pas les dépenses
éventuelles.

Le décret législatif n°93-10 du 23 Mai 1993 constitue le texte de base qui a mis en
place la première organisation des structures de la bourse des valeurs mobilières en créant la
Commission d’Organisation et de Surveillance des Opérations de Bourse, la Société de
Gestion de la Bourse des Valeurs et les intermédiaires en opérations de bourse. Nous lui
réserverons le premier chapitre consacré à la revue de cette organisation.

Ce texte, modifié et complété par la loi n° 03-04 du 17 Février 2003, a introduit des
changements notables sur le paysage financier par l’entrée de nouveaux acteurs et d’autres
modifications que nous verrons en deuxième chapitre.

En troisième chapitre, nous étudierons les règles et processus qui régissent le marché
de la bourse : les introductions en bourse et les règles de négociation, notamment.

8
Introduction de la première partie

Le quatrième et dernier chapitre sera réservé à une présentation de deux marchés


étrangers : l’un développé, celui de la France, et un autre émergeant, celui de la Tunisie où
nous verrons enfin si l’organisation du marché Algérien répond aux normes internationales
exigées.

* *

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Chapitre I  : Architecture et organisation institutionnelle de la bourse des valeurs algériennes

Chapitre I : Architecture et organisation institutionnelle de la bourse des


valeurs algériennes :

1- La Commission d’Organisation et de Surveillance des Opérations de


Bourse (la COSOB) :

La COSOB constitue l’autorité de marché des valeurs mobilières a été instituée par le
décret législatif n°93-10 du 23 Mai 1993, qui a défini sa composition ses missions et ses
pouvoirs.

1-1 Sa composition :

1-1-1 Le président :

La Commission est dirigée par un président nommé pour un mandat de quatre (04)
ans,par décret exécutif pris en conseil du gouvernement, sur proposition du ministre chargé
des finances.1

1-1-2 Les autres membres de la Commission :

La Commission est composée de six membres nommés par arrêté du ministre chargé
des finances 2en fonction de leurs compétences financières et boursières pour une durée de
(04) ans, elle est composée de :

- Un magistrat

- Un fonctionnaire du ministère des Finances

- D’un professeur d’université

- D’un cadre de la Banque d’Algérie

1
Décret exécutif n° 94-175 du 13 juin 1994
2
Même décret

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Chapitre I  : Architecture et organisation institutionnelle de la bourse des valeurs algériennes

- D’un membre choisi parmi les dirigeants des personnes morales émettrices de
valeurs mobilières

- D’un membre de l’ordre national des experts comptables, commissaires aux comptes
et comptables agrées. La moitié de la composition de cette commission est renouvelable tous
les deux ans.

1-1-3 Les services techniques de la Commission :

La Commission est dotée pour son fonctionnement de services techniques et


administratifs qui sont composés :

- d’un secrétaire général auquel est rattachée une cellule de communication et relations
publiques. Il a pour mission de coordonner les services techniques et administratifs de la
Commission sous l’autorité du président

- de conseillers auprès du président de la Commission

- de trois directions opérationnelles :

- La direction du développement et de surveillance de marché

- La direction des opérations et de l’information financière

- La direction des affaires juridiques et administratives.

1-2 Les missions et attributions de la Commission :

La mission principale a été défini par le décret législatif n°93-10 du 23 Mai 1993 qui
affirme que la Commission a pour mission principale l’organisation et la surveillance du
marché des valeurs mobilières en veillant notamment :

A protéger l’épargne investie en valeurs mobilières ou tout autre produit financier


donnant lieu à l’appel public à l’épargne.

Au bon fonctionnement et à la transparence du marché des valeurs mobilières

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Chapitre I  : Architecture et organisation institutionnelle de la bourse des valeurs algériennes

La Commission est tenue à ce titre de présenter au gouvernement un rapport annuel


sur l’activité du marché des valeurs mobilières.

Pour assurer ses missions la Commission est dotée des pouvoirs :

Réglementaire

Surveillance et contrôle

Disciplinaire et arbitral

1-2-1 La fonction réglementaire :

Pour pouvoir exercer son autorité sur le marché des valeurs mobilières, la Commission
est dotée du pouvoir réglementaire lui permettant de régir le fonctionnement du marché en
édictant les règlements qui concernent notamment 1:

- les capitaux susceptibles d’être investis dans les opérations de bourse ;

- l’agrément des intermédiaires en opérations de bourse ainsi que les règles


professionnelles qui leur sont applicables ;

- l’étendue et le contenu de la responsabilité des intermédiaires et les garanties qu’ils


doivent à leur clientèle ;

- les conditions de qualification des agents autorisés à effectuer des négociations en


bourse ;

- les émissions dans le public ;

- l’admission aux négociations de valeurs mobilières, leur radiation et la suspension


des cotations ;

- l’organisation des opérations de compensation ;

- les conditions dans lesquelles les valeurs mobilières sont négociées en bourse et
livrées ;

- la gestion de portefeuilles des valeurs mobilières admises en bourse ;

1
Article 31 du décret législatif n°93-10 du 23 Mai 1993

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Chapitre I  : Architecture et organisation institutionnelle de la bourse des valeurs algériennes

- le contenu des clauses obligatoires à inclure dans les contrats de mandats entre les
intermédiaires en opérations de bourse et leurs clients ;

- les offres publiques d’achat de valeurs mobilières ;

- la publication périodique des informations concernant les sociétés dont les valeurs
sont cotées.

1-2-2 La fonction de surveillance et de contrôle :

L’exercice de cette fonction oblige la Commission a s’assurer que les sociétés


émettrices d’actions et d’obligations respectent les dispositions législatives et réglementaires
qui les régissent et qui sont afférentes à la tenue des assemblées générales, à la composition
des organes de gestion et de contrôle et les publications légales.

Elle a le pouvoir d’ordonner la publication par les sociétés émettrices des rectificatifs
si la Commission juge qu’il y a omission dans les documents publiées ou fournies.

La Commission à la faculté d’exercer la fonction de surveillance et de contrôle à


travers la diligence d’enquêtes auprès des sociétés émettrices de valeurs mobilières, des
banques et établissements financiers, des intermédiaires en opérations de bourse ou toutes
personnes qui en raison de leur activité professionnelle, apportent leur concours à des
opérations sur les valeurs mobilières ou sur les produits financiers cotés ou assument la
gestion de portefeuille titres.

- Les agents habilités de la Commission peuvent se faire communiquer tous documents quel
qu’en soit le support et en obtenir la copie.

- Ses agents sont habilités à accéder à tous les locaux à usage professionnel.

- La Commission a la faculté de convoquer et d’auditionner toute personne susceptible de lui


fournir des informations concernant les affaires dont elle est saisie ;

- De se constituer partie civile en cas d’infraction pénales ;

- De viser la notice que doit produire toute société faisant appel public à l’épargne
préalablement à sa diffusion au public.

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Chapitre I  : Architecture et organisation institutionnelle de la bourse des valeurs algériennes

- La Commission doit examiner le projet de notice soumis à son visa préalable et indique si
nécessaire les énonciations à modifier et les informations complémentaires à insérer.

- La COSOB peut demander toutes explications ou justifications à la société émettrice sur les
informations contenues dans le projet de notice.

- Elle dispose d’un délai de deux mois pour accorder ou refuser son visa ou demander des
informations complémentaires ou des modifications.

- La Commission décide de l’admission des valeurs mobilières aux négociations et leur


radiation et peut ordonner la suspension des cotations afin d’assurer l’information et la
protection des épargnants.

- Les séances de bourse ont lieu sous la surveillance d’un superviseur de la COSOB qui peut
intervenir en séance pour régler des incidents ou des litiges ponctuels à caractère technique de
nature à entraver le fonctionnement de la séance de bourse et peut prononcer la suspension
d’une ou plusieurs cotations.

- De suspendre pendant une durée de cinq jours francs, les opérations de bourse en cas
d’événement majeur qui peut entraîner un dysfonctionnement de la bourse ou des
mouvements erratiques des cours de bourse ;

- veiller au respect des règles déontologiques qui s’imposent aux opérateurs de marché.

1-2-3 La fonction disciplinaire et arbitrale :

Cette fonction est assurée par l’institution d’une chambre disciplinaire et arbitrale au
sein de la Commission qui, en plus du président de la Commission, est composée de deux
membres élus parmi ses membres pour la durée de leur mandat et de deux magistrats désignés
par le ministre de la Justice.

1-2-3-1 En matière d’arbitrage :

Dans le domaine de l’arbitrage, la chambre disciplinaire et arbitrale instruit tous les


litiges qui résultent de l’interprétation des lois et règlements qui régissent le fonctionnement
de la bourse entre :

Les intermédiaires en opérations de bourse

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Chapitre I  : Architecture et organisation institutionnelle de la bourse des valeurs algériennes

Les intermédiaires en opérations de bourse et les sociétés émettrices

Les intermédiaires en opérations de bourse et les donneurs d’ordre de bourse.

1-2-3-2 En matière disciplinaire :

La chambre instruit soit sur requête de la Commission ou du superviseur, des


intermédiaires en opérations de bourse ou de toute plainte de toute partie ayant intérêt, les
manquements aux obligations professionnels et déontologiques des intermédiaires en
opérations de bourse et les infractions aux dispositions de règles législatives ou
réglementaires les concernant.

Les sanctions infligées par la chambre peuvent être :

- le blâme, l’avertissement, l’interdiction à titre temporaire ou définitif de tout ou


partie de l’activité ;

- le retrait de l’agrément ;

- et/ou des amendes dont le montant maximum est fixé à 10 millions de dinars ou égal
au profit éventuellement réalisé du fait de la faute commise.

2- La Société de Gestion de la Bourse des Valeurs SGBV :

La SGBV a été instituée par le décret législatif n° 93-10 du 23 Mai 1993 et a été
constituée le 25 Mai 1997, sous la forme d’une société par actions, avec un capital social
totalement libéré de 24 Millions de DA réparti entre les six (06) banques publiques : BNA,
BEA, BDL, BADR, CPA et CNEP et les cinq (05) compagnies nationales d’assurances :
CAAR, CAAT, SAA, CNMA, et la CCR, et une banque à statut privé, l’UNION BANK .

Les missions qui lui sont conférées par cette loi sont énumérées par l’article 18 :

- l’organisation pratique de l’introduction en bourse des valeurs mobilières ;

- l’organisation matérielle des transactions et des séances de bourse ;

- l’enregistrement des négociations des intermédiaires en opérations de bourse ;

-l’organisation des opérations de compensation des transactions sur valeurs


mobilières ;

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Chapitre I  : Architecture et organisation institutionnelle de la bourse des valeurs algériennes

- la gestion d’un système de négociation et de cotation ;

- la publication des informations relatives aux transactions en bourse ;

- l’édition d’un bulletin officiel de la cote sous le contrôle de la Commission.

Les missions de la société sont exercées sous le contrôle de la Commission.

2-1 Les organes de la Bourse :

Ses organes sont composés de :

2-1-1 Le Conseil d’Administration :

Composé par les représentants des actionnaires : les intermédiaires en opérations de


bourse ( IOB) Le président est nommé par le conseil. Il a pour mission principale
l’administration et la gestion de la bourse.

2-1-2 Le Directeur Général :

Est désigné pour assurer personnellement la gestion de la société par le conseil


d’administration sur proposition de son président,sa nomination ainsi que les principaux
dirigeants de la SGBV doivent être approuvées par le ministre des finances après avis de la
COSOB

2-1-3 Le Comité de négociation :

Institué par décision de la Bourse,1 son rôle est de régir les séances de négociations. Il
est composé de trois membres au moins ou un nombre impair de membres qui sont nommés
par le conseil d’administration de la SGBV. Ils sont choisis parmi les intermédiaires en
opérations de bourse ainsi que les officiels du parquet.

2-1-3-1 Pouvoirs du Comité de négociation :

Le Comité de négociation à pour mission de régir les séances de négociation de


bourse, la conduite des intermédiaires négociant à la Bourse.

1
Décision n°02 /98 portant règles de gestion des séances de négociation

16
Chapitre I  : Architecture et organisation institutionnelle de la bourse des valeurs algériennes

Il peut également en collaboration avec les officiels de parquet soumettre des


recommandations au conseil d’administration, en ce qui concerne les négociations en bourse,
afin de garantir des pratiques et des procédures de négociation plus adaptées.

2-1-4 Les Officiels de Parquet :

Nommés par le directeur général de la SGBV parmi les cadres travaillant sous son
autorité, ils sont à ce titre responsables de l’encadrement des séances de bourse.

2-1-4-1Pouvoirs des Officiels de Parquet  :

Les officiels de parquet ont le pouvoir :

- D’interpréter et de régler les différents survenant au cours des séances de négociation


afin d’assurer le bon déroulement de celles-ci.

-Le règlement des différends entre les intermédiaires relatifs à des transactions

-Le pouvoir d’expulser du parquet et des lieux adjacents toute personne dont la
conduite nuit au déroulement des opérations du parquet.

3- Les intermédiaires en opérations de bourse :

Le décret législatif 93-10 du 23 Mai 1993 a donné le monopole et l’exclusivité des


négociations des valeurs mobilières admises en bourse aux intermédiaires en opérations de
bourse.

Très réglementée, l’activité d’intermédiation est soumise à des modalités, conditions et


obligations spécifiques.

3-1 Les catégories d’intermédiaires en opération de bourse et les conditions


d’agrément :

La réglementation algérienne distingue entre deux catégories d’intermédiaires en


opération de bourse, les intermédiaires de pleine activité et les intermédiaires à activité
limitée.

17
Chapitre I  : Architecture et organisation institutionnelle de la bourse des valeurs algériennes

3-1-1 L’intermédiaire en opérations de bourse de pleine activité :

Il s’agit d’un intermédiaire qui, en plus des activités de négociation sur les valeurs
mobilières admises à la cote et autres produits financiers, exerce une ou plusieurs des activités
suivantes :

- Opération de contrepartie sur les valeurs mobilières, à titre accessoire ou principal ;

- Le placement des valeurs mobilières pour le compte de tiers ;

- La gestion, en vertu d’un mandat, de portefeuille de valeurs mobilières ;

- Le démarchage de la clientèle.

3-1-2 L’intermédiaire en opérations de bourse d’activité limitée :

Contrairement au premier cas, l’activité de cette catégorie se limite dans la négociation


de valeurs mobilières sans se porter contrepartie ni offrir des services de gestion de
portefeuille, de placement ou de démarchage.

3-1-3 Les conditions d’agrément des intermédiaires en opérations de bourse :

3-1-3-1Pour les personnes physiques :

La réglementation algérienne permettait l’exercice de l’activité d’intermédiation aux


sociétés par actions mais également aux personnes physiques1. Pour ces derniers, la COSOB
exige pour l’obtention de l’agrément un niveau d’études et de formation suffisant pour
exercer l’activité et les conditions suivantes :

- Avoir une licence de l'enseignement supérieur ou un diplôme reconnu équivalent ;

- Avoir suivi avec succès une formation dans le domaine du commerce et de la gestion
des valeurs mobilières et avoir une expérience qui lui donnent, de l'avis de la
Commission, une préparation professionnelle suffisante ;

- Présenter la probité voulue pour assurer la protection des épargnants ;

- Posséder un local clairement identifié et adéquat pour l'exercice de l'activité ;

1
Art 6 de l’ordonnance 96-10 du 10 Janvier 1996, article abrogé par la loi 03-04

18
Chapitre I  : Architecture et organisation institutionnelle de la bourse des valeurs algériennes

- Justifier d'un cautionnement versé en espèces ou en valeurs du Trésor d'un montant


de cinq cent mille Dinars Algériens (500.000 DA). La Commission peut fixer un montant
plus élevé dans le cas où elle estime que la nature des activités exercées par l'IOB nécessite
un niveau de garantie plus élevé ;

- Présenter une demande d'agrément auprès de la Commission.

3-1-3-2 Pour les personnes morales :

La réglementation exige que la société doit être constitué à titre principal pour


l’exercice de l’activité d’intermédiation en bourse et :

- Avoir un capital minimum d'un million de Dinars Algériens (1.000.000 DA).


Néanmoins, elles peuvent être soumises à des normes de fonds propres arrêtées par la
Commission pour l'exercice d'activités particulières. Les fonds sont constitués du capital
social, des réserves, des reports à nouveau et du résultat du dernier exercice ;

- Disposer de locaux appropriés en mesure d'assurer la sécurité des intérêts de leurs


clients ;

- Avoir leur siège social en Algérie;

- Avoir au moins un dirigeant assumant la direction générale de la société qui répond


aux conditions de qualification prévues par l'article 5 ci-dessus;

- Présenter une demande d'agrément auprès de la Commission.

3-2 Les obligations des intermédiaires en opérations de bourse :

En matière d’obligations, les intermédiaires sont soumis :

- A l’indication sur les documents destinés à la clientèle, la catégorie d’intermédiaire


et la référence à l’agrément.

- A la tenue des registres obligatoires

- A des obligations d’information vis à vis de leurs clientèles en matière :

- D’exécution des ordres de leurs clientèles au meilleurs cours possible.

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Chapitre I  : Architecture et organisation institutionnelle de la bourse des valeurs algériennes

- De transmission à leurs clientèles des avis d’opérés (avis d’exécution) portant


sur les renseignements suivants :

- La désignation du titre.

- Le nombre de titre.

- Le prix unitaire.

- Le montant brut de l’opération.

- Le courtage et les autres frais.

- Le montant net de l’opération.

- La date de règlement et de livraison.

- De transmission à leurs clients un relevé de compte au moins une fois par


trimestre.

- A la tenue des registres de plaintes.

- A l’obligation d’information vis à vis de la Commission qui exerce sur lui un


contrôle permanent. Ces informations portent sur tout changement opéré dans le statut, le
siège, la direction, le personnel, l’activité ou toute modification par rapport aux informations
fournies lors de son agrément.

- Au respect des règles de déontologie élaborées dans leur règlement intérieur et


applicables par l’ensemble du personnel de l’IOB.

- Au respect des règles prudentielles.

- A l’application du plan comptable spécifique à la profession.

- A la participation à un fonds de garantie.

- A la souscription d’une assurance contre les risques de perte, de vol et ce pour


garantir leurs responsabilités à l’égard du client.

20
Chapitre I  : Architecture et organisation institutionnelle de la bourse des valeurs algériennes

3-3 Les intermédiaires en opérations de bourse sur le marché de la bourse de


1999 à 2004 :

Au démarrage de l’activité de la bourse cinq entreprises ont été agrées en tant que
sociétés d’intermédiation en opérations de bourse :

-a- La spa Errached El Mali constituée par :

-La Banque Extérieure d’Algérie

-La Caisse Nationale de Mutualité Agricole

- La Compagnie Centrale de Réassurance

-b- La Société Générale Financière SOGEFI constituée par :

- Le Crédit Populaire d’Algérie CPA

- La Caisse Algérienne d’Assurance Transport CAAT

- La Caisse Nationale d’Epargne et de Prévoyance CNEP

-c- La Société Financière en Conseil et Placement SOFICOP constituée par :

- La Société Algérienne d’Assurance SAA

- La Banque Nationale d’Algérie

- La Banque de développement Local BDL

-d- La Société de Placement en Valeurs Mobilières SPDM constituée par :

- La Caisse Algérienne d’Assurances et de Réassurances CAAR

- La Banque Algérienne de développement Rural BADR

Et une entreprise de droit privé ;

-e- UNION BROKERAGE constituée par la banque privé UNION BANK

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Chapitre I  : Architecture et organisation institutionnelle de la bourse des valeurs algériennes

4- Les Organismes de Placements des Valeurs Mobilières OPCVM :

Ce type d’organisme de placement collectif en valeurs mobilières est régi par


l’ordonnance 96 – 08 du 10 janvier 1996.

Ce sont des organismes qui vendent leurs parts de capital au public et placent, au profit
de celui ci, le produit de ces ventes dans des portefeuilles des titres diversifiés.

L’objectif de leur création répond au souci de collecter l’épargne des particuliers afin
de la canaliser vers les emplois productifs.

Cette formule offre aux petits épargnants la possibilité d’investir en bourse par le biais
d’un portefeuille collectif géré par des spécialistes. Ainsi, ils pourront faire fructifier leurs
économies (avec une rémunération basée sur le rendement moyen de portefeuille de
l’OPCVM ) avec un minimum de risques (diversification des placements ) et avec l’assurance
d’une liquidité permanente.

Leur création et gestion doivent se faire sous le contrôle de la COSOB. C’est pourquoi
leur constitution est subordonnée à l’obtention d’un agrément du projet des statuts pour les
SICAV et du projet d’un règlement pour les FCP auprès de la COSOB.

Un OPCVM est soumis au respect de certaines règles prudentielles conformément à


l’article 41 de l’ordonnance n° 96 – 08 du 10 janvier 1996 :

Il peut employer en titres et valeurs mobilières d’un même émetteur jusqu’à 20% de
ses actifs.

Il peut employer en titres ou valeurs mobilières d’un même émetteur jusqu’à 60 % de


son actif si ces actifs ou valeurs sont émis ou garantis par l’état.

Il ne peut détenir plus de 20 % d’une même catégorie de valeurs mobilières d’un


même émetteur.

Il ne peut employer en liquidités plus de 20 % de ses actifs.

Il peut procéder à des emprunts d’espèces dans la limite de 10 % de ses actifs.

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Chapitre I  : Architecture et organisation institutionnelle de la bourse des valeurs algériennes

La loi distingue deux types d’OPCVM :

- La société d’investissement à capital variable (SICAV )

- Le fond commun de placement ( FCP)

4-1 La Société d’Investissement à Capital Variable « SICAV » : 

Une SICAV est une société par action qui a pour objet la gestion d’un portefeuille de
valeurs mobilières. Sa constitution est subordonnée à l’obtention d’un agrément du projet de
son statut. Ce dernier doit comporter certaines indications (forme, objet social, dénomination,
montant du capital, montant au-dessous du quel les rachats d’action doivent être suspendus,
conditions d’émission et de rachat d’action).

Toute SICAV doit remplir certaines formalités telles que : l’immatriculation au


registre de commerce, la publication d’une notice au bulletin officiel des annonces légales et
le dépôt d’une copie de certificat de versement de fonds, une copie du rapport d’évaluation
des apports en nature auprès de la COSOB.

Le capital social de la SICAV (5, 000,000 DA au minimum) varie quotidiennement, au


gré des achats / reventes de leurs actions par les épargnants. Ses actions sont émises ou
rachetées, à tout moment, à la valeur liquidative augmentée ou diminuée, selon le cas, des
frais et commissions

Ainsi, chaque jour une valeur dite «liquidative » est calculée pour servir de base de
remboursement aux épargnants.

La valeur liquidative de l’action est déterminée quotidiennement en fonction


principalement des cours en bourse des valeurs mobilières composant le portefeuille de la
SICAV.

L’actif net est déterminé en tenant compte des plus ou moins value latentes des
dividendes non encore distribués et des revenus réalisés depuis le début de l’exercice.

La différence entre les valeurs de vente et de rachat des actions de la SICAV constitue
la commission de rémunération de cette dernière qui ne peut excéder respectivement 3 % et
1,5 % de la valeur liquidative de l’action.

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Chapitre I  : Architecture et organisation institutionnelle de la bourse des valeurs algériennes

Les frais de gestion sont supportés par la SICAV et ne peuvent excéder 2% de la


moyenne des actifs constatée lors de l’établissement de la dernière valeur liquidative de
chaque mois.

4-2 Fond Commun de Placement « FCP » :

Un FCP est une copropriété de valeurs mobilières, sans personnalité morale.

Il est soumis au même disposition que la SICAV notamment en matière de


constitution (agrément, formalités de publicité), d ‘émission et de rachat des parts.

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