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POMPES

Cours préparé par : Dr. Harinaivo A. ANDRIANISA


Niveau : Cycle Licence – Semestre 4
Unité d’enseignement : Alimentation en eau
Année : 2012-2013
OBJECTIFS

• Comprendre les principes fondamentaux des pompes

• Connaitre les différents types, le fonctionnement et les


caractéristiques hydrauliques, mécaniques et énergétiques
des pompes utilisées pour l’alimentation en eau

• Savoir sélectionner le type de pompe adapté aux besoins


spécifiques d’un projet
CONTENU

• INTRODUCTION GENERALE

• LES POMPES CENTRIFUGES

• LES POMPES A MOTRICITE HUMAINE

• LES POMPES PHOTOVOLTAIQUES

• PANNES ET MAINTENANCE DES POMPES


INTRODUCTION GENERALE
En adduction d’eau, les pompes sont des dispositifs mécaniques servant à
ASPIRER l’eau d’un niveau bas (rivière, puits, forage, point bas de réseau)
pour la REFOULER vers un niveau plus élevé (station de traitement,
réservoir, tronçon aval) sous l’action d’une force externe (humaine, animale,
photovoltaïque, éolienne, électrique, hydraulique).

Généralement, une pompe, quel que soit le type, se caractérise par:


• Son débit
• Sa capacité d’aspiration
• Sa capacité de refoulement
• Son rendement
PETITE HISTOIRE
L’une des plus vieilles inventions de l’homme
1000 ans av JC: Invention de la Amélioration par Jacob 250 av JC: Vis d’Archimède
roue à godet par les Chinois Leupold …. en 1724

1682: MACHINE DE MARLY (Rennequin Sualem) • Apparition de premières pompes industrielles


(14 roues hydrauliques – 221 pompes aspirantes) avec la découverte de la machine à vapeur

• Développement des pompes à principe


rotatif et centrifuge avec l’énergie électrique

• Depuis plus d’un siècle, aucun autre


principe de pompe à eau n’a été
découvert.
BASE HYDRAULIQUE

ΣHj
P2 ; Z2

Hr ΣHj2 ΣHj2
HMT
ΣHj1
Z0 Hr Hg

Ha
𝐏𝐚𝐭𝐦
Ha
P1 ; Z1 𝛒. 𝐠
ΣHj1 ΣHj1
Z0
Ps/ρ.g
Pompe en surface Pompe immergée
(Aspiration + refoulement) NPSHdisp (refoulement)
APPLICATION THEOREME DE BERNOULLI

P1 V21 P0 V20
Entre Z1 et Z0: Z1 + ρ.g
+∝1 2g = Z0 + ρ.g +∝0 2g + ΣHj1
Où α0 = α1 = α (coefficient de conformité de vitesse, considérons α=1)

P0 V20 P2 V22
Entre Z0 et Z2: Z0 + + = Z2 + + + ΣHj2
ρ.g 2g ρ.g 2g

P2 −P1 V22 −V21


D’où, entre Z1 et Z2: Z2 − Z1 + + + ΣHj1 + ΣHj2 =H
ρ.g 2g

P2 −P1 V22 −V21


H = Hg + + + ΣHj1 + ΣHj2
ρ.g 2g

V22
Or, P2 = P1 = Patm, V1=0 et est négligeable car débouchant à l’air libre
2g
On a finalement: H = HMT = Hg + ΣHj

H = HMT (Hauteur Manométrique Totale)


HMT est la hauteur nette d’élévation ou énergie globale qu’il faut mettre en jeu au départ de la pompe
pour élever l’eau jusqu’au réservoir.
CLASSIFICATION DES POMPES

Pompes
alternatives à
Pompes piston
Petit débit
volumétriques
Pompes rotatives

Pompe Pompes Petit et moyen


débit
centrifuges
HMT élevé

Pompes hélico- Moyen et grand


Turbo-pompes débit
centrifuges
HMT moyen

Grand débit
Pompes à hélice HMT faible
CLASSIFICATION DES POMPES - Suite

Pompe rotative à palette Pompe péristaltique Pompe à piston

Pompe à hélice (roue axiale) Pompe hélico-centrifuge (semi-radiale) Pompe centrifuge (radiale)
SELECTION DES POMPES EN AEP
UTILISATION DES POMPES

TYPE DE POMPE UTILISATION CARACTERISTIQUES ET


TECHNOLOGIE
Pompe à motricité humaine Equipement de forages et puits • Aspirante installée en surface (à
piston)
• Refoulante avec partie hydraulique
immergée (à piston, à baudruche
hydraulique, à vis)

Pompe immergée électrique Equipement de forage et puits Refoulante (centrifuge multi-étagée)


pour des débits > 2 m3/h,
essais de pompage
Pompe d’épuisement • Epuisement de fouilles (mise Refoulante ou aspirante-refoulante
en eau de puits) (centrifuge, pneumatique à
• Pompage sur eau de membrane)
surface
Pompe de surface • Pompage sur eau de • aspirante-refoulante (hauteur
électrique ou motopompe surface d’aspiration limitée à 7 mètres)
• Pompage de réservoir vers • centrifuge
un réseau ou un autre
réservoir
SELECTION DES TURBO-POMPES

Roue axiale Roue hélico-axiale Roue radiale


Débit > 45 m3/min > 25 m3/min Tout
HMT 0-12 m 7 – 30 m Tout
Puissance Décroit avec le débit Stable Croit avec le débit
Aspiration Généralement Généralement Inférieur à 4,5m
immergée immergée
Vitesse spécifique 8000 – 16000 rpm 4200 – 9000 rpm < 4200 rpm (simple
aspiration)
< 6000 rpm (double
aspiration)
Utilisation Liquide chargé Liquide moyennement Efficience et
chargé maintenance facile
recherchés
PRINCIPE DES POMPES
PRINCIPE DES POMPES - Suite

PARTIE MOTEUR ACCOUPLEMENT PARTIE


HYDRAULIQUE
Pompe à motricité Main, Pied Levier + tringlerie Pompe volumétrique
humaine (piston immergé ou
émergé)
Motopompe de surface Moteur thermique Arbre sur paliers Pompe centrifuge
(diesel ou essence)

Pompe immergée Moteur électrique Arbre Pompe centrifuge à


électrique Immergé roues multi-étagées
Pompe d’épuisement Compresseur Tuyau d'air Pompe volumétrique à
pneumatique comprimé membrane
POMPES CENTRIFUGES
Font partie des pompes motorisées.
Il existe deux grands types de POMPES MOTORISEES:

• Pompes volumétriques : Comprenant les pompes alternatives (à piston, à diaphragme, …)


et les pompes rotatives (à vis, à engrenage, à palettes, hélicoïdales, péristaltiques …).
Elles permettant d’élever des faibles débits à des pressions élevées (Karcher),

• Les turbo-pompes : sont toutes rotatives, elles regroupent les POMPES CENTRIFUGES,
à hélice, hélico-centrifuges.
La POMPE CENTRIFUGE est le type de pompe le plus utilisé dans le monde :
• Principe simple - Bien décrit – Largement testé
• Pompe robuste - Moindre cout – Efficiente

PRINCIPES:
Un moteur électrique entraîne l’axe de la pompe sur lequel est
logé la roue. L’eau qui entre dans la roue axialement par la
bride d’aspiration et le goulot d’aspiration est déviée par les
aubes de la roue dans un mouvement radial. Les forces
centrifuges qui affectent chaque particule du fluide provoquent
une augmentation de la vitesse et de la pression lorsque l’eau
s’écoule au travers de la zone des aubes.
Lorsque le fluide sort de la roue, il est collecté dans la volute. La
vitesse du flux est ralentie quelque peu par la construction de la
volute. La pression est en outre augmentée par la conversion
d’énergie.
ELÉMENTS DE LA POMPE CENTRIFUGE

MOTEUR

Tige (accouplement)

Bagues
Boite à garnitures d’ étanchéité
démontable

Volute (corps)

SORTIE
Roue
(REFOULEMENT)

Diffuseur

ENTREE
(ASPIRATION)
Eléments de la pompe centrifuge
(Suite)

ENTREE (ASPIRATION) :
• Une pompe est connectée au réseau (conduites) via l’entrée et la sortie.
• On distingue cinq types de pompes selon leur dispositif d’aspiration:

POMPE MONOCELLULAIRE POMPE VERTICALE POUR


A ASPIRATION AXIALE PUITS ET BACHE

POMPE MONOCELLULAIRE A
DOUBLE OUIE D’ASPIRATION POMPE MULTICELLULAIRE
IMMERGEE POUR FORAGE

POMPE MULTICELLULAIRE A
DOUBLE OUIE D’ASPIRATION
Eléments de la pompe centrifuge
(Suite)

ROUE :

• La roue, constituée d’aubes ou aubes, met en vitesse l’eau arrivant par son ouïe centrale.
• Le volute transforme l’énergie de vitesse en pression.
• On distingue les pompes centrifuges équipées de :

ROUE OUVERTE: Permet de véhiculer des liquides plus visqueux ou chargés mais avec une
hauteur manométrique plus faible

ROUE SEMI-OUVERTE: Liquide moyennement chargé , HMT moyen

ROUE FERMEE: Liquide non chargé , HMT élevé


TYPES DE ROUE – POMPE CENTRIFUGE

Roue ouverte Roue semi-ouverte Roue fermée

• Différence entre diamètre d’aspiration et de refoulement à la sortie de la pompe; et entre diamètre à


la sortie et diamètre de la conduite, entrainant un débit faible mais une pression importante.

• Le nombre de aubes dépends de la performance désirée de la pompe et des contraintes de bruits,


ainsi que de la dimension de particules solides dans l’eau. Pour l’eau potable, on préfèrera un
nombre de aubes compris entre 5-10, Pour les eaux usées: 1-3 aubes.
Eléments de la pompe centrifuge
(Suite)

DISPOSITIF D’ETANCHEITE DE SORTIE D’ARBRE :


Le système d’ étanchéité qui empêche le passage de l’eau du corps de la pompe vers
l’atmosphère (ou le moteur pour les pompes submersibles ou monobloc) est l’un des éléments
les plus importants des pompes, Les deux principaux systèmes utilisés pour assurer cette
étanchéité sont :
• Du type garniture à tresse : Pression inférieure 15 bars et vitesse linéaire à 20 m/s
• Du type garniture mécanique : Pression sup. 70 bars et vitesse ≤ 40 m/s
Ce dispositif ne supporte pas la marche à sec.

TRESSE SIMPLE TRESSE AVEC BAGUE


D’ARROSAGE

De préférence, les garnitures à tresse sont constituées par des anneaux préformés.
Eléments de la pompe centrifuge
(Suite)

DISPOSITIF D’ETANCHEITE DE SORTIE D’ARBRE :

Du type garniture mécanique: Une garniture mécanique est composée de deux bagues,
l’une fixe (grain fixe dans un logement du corps de pompe) et l’autre en rotation (grain mobile
entraîné par l’arbre). Ces bagues sont pressées l’une contre l’autre par un ressort et par la
pression de l’eau de façon à ne laisser qu’un film hydrodynamique très fin formé de l’eau ayant
pour fonction de lubrifier la surface de contact entre les bagues.

GARNITURE GARNITURE
MECANIQUE MECANIQUE SIMPLE
DOUBLE EN A SOUFFLET
VERSION
CARTOUCHE
Eléments de la pompe centrifuge
(Suite)

DISPOSITIF D’ETANCHEITE AU NIVEAU DE LA ROUE:

« Fuite »

Dispositif d’étanchéité

Une « fuite » peut apparaître entre la roue de la pompe et le volute en phase de


fonctionnement. Pour éviter ca, on met généralement un dispositif d’étanchéité.
Eléments de la pompe centrifuge
(Suite)

EQUILIBRAGE DES AUBES:

La rotation des aubes crée deux types d’écoulement dans la cavité de la pompe: Ecoulement
principal et écoulement secondaire influençant la distribution de la pression qui à son tour
affecte la poussée au niveau de l’axe.
Eléments de la pompe centrifuge
(Suite)

DISPOSITIF DE BALANCEMENT DES AUBES:

Trou d’équilibrage de l’axe Dispositif d’équilibrage

Trou d’équilibrage de l’axe Dispositif d’équilibrage


COURBES DE PERFORMANCE POMPE CENTRIFUGE

Les courbes de performance d’une pompe sont utilisées pour définir la pompe appropriée en
fonction de besoins.

Ainsi, en fonction du débit demandé (Q), on élabore:


• La courbe débit-hauteur (Q-H): Courbe caractéristique de la pompe
• La courbe des puissances (P): pour déterminer le type d’installation nécessaire pour
l’alimentation de la pompe.
• La courbe de rendement (η): pour déterminer la pompe la plus efficace en fonction des
besoins.
• La courbe de NPSH (Net Positive Suction Head): Pour déterminer l’aspiration et pour éviter
la cavitation.

La connaissance de ces différentes courbes est très importante pour la conception d’une
nouvelle pompe.
COURBES DE PERFORMANCE POMPE CENTRIFUGE (Suite)
LA PRESSION (P):

C’est l’expression de la force par unité de surface repartie en pression statique et pression
dynamique: Ptot = Pstat + Pdyn [Pa]

La pression dynamique est fonction de la vitesse d’écoulement, Elle peu être calculée à partir
de la formule:
1
Pdyn = ρV 2 [Pa]
2
Où:
V : Vitesse, m/s
ρ : Densité, kg/m3
Exemple – Calcul HMT
Exemple – Calcul HMT
COURBES DE PERFORMANCE POMPE CENTRIFUGE (Suite)
LA COURBE DEBIT-HAUTEUR (Q-H) :
• La hauteur varie avec le débit et est représentée par la courbe caractéristique H = f(Q) de la pompe
considérée.

• S’effectue par des essais de labo


COURBES DE PERFORMANCE POMPE CENTRIFUGE (Suite)
LA COURBE DEBIT-PUISSANCE ABSORBEE (Q-P) :

On doit distinguer trois types de puissance:


Phydr = Putile: Puissance hydraulique transférée de la roue au liquide : Phydr = H.ρ.g.Q [W]
P2 : Puissance transférée par le moteur à la tige
P1 : Puissance fournie par une source électrique externe au moteur ou puissance nécessaire
pour l’entrainement de la pompe = Puissance absorbée
Pabs = [H.ρ.g.Q]/η où : η : Rendement du groupe motopompe
COURBES DE PERFORMANCE POMPE CENTRIFUGE (Suite)
LA COURBE DEBIT-RENDEMENT (Q-η) :

Le rendement total (ηtot) est la ratio entre la puissance hydraulique et la puissance fournie.
Le rendement hydraulique se réfère à P2 tandis que le rendement total se réfère à P1.

ηhyd = (Phyd/P2) .100[%]

ηtot = (Phyd/P1) .100[%]

P1 > P2 > Phyd [W]

Le débit correspondant au rendement maximal est appelé point de rendement optimal.


COURBES DE PERFORMANCE POMPE CENTRIFUGE (Suite)
COURBES DEBIT-PUISSANCE (Q-P) ET DEBIT-RENDEMENT (Q- η) :
COURBES DE PERFORMANCE POMPE CENTRIFUGE (Suite)
COURBES DE NPSH :

Hauteur d’Aspiration d’une pompe centrifuge:

• D’après Torricelli, il était impossible de faire monter l’eau dans un


tube dans lequel on a fait le vide à une hauteur supérieure à celle

< 10,33 m – 0,2 m - pdc


qui fait équilibre à la Patm à une altitude donnée. Pour l’altitude 0,
cette hauteur h = 10,33 m (Hauteur théorique d’aspiration
maximale).

• La dépression à créer par rapport à la Patm pour faire monter l’eau


jusqu’à la pompe devra toujours être inférieure au vide théorique.

• La pression d’aspiration dans la conduite ne doit pas descendre en


dessous de laquelle la tension de vapeur d’eau est atteinte
(évaporation de l’eau). Pour les pompages d’eau potable
(température inférieure à 20°C) la tension de vapeur d’eau se situe
autour de 0,20 mètres de pression. Au delà le pompage risque
d’entraîner une évaporation de l'eau.
• Hauteur d’aspiration maximale : 10,33 m – 0,2 m – pdc
• Dans la pratique, on prend généralement : Hasp < 8 m
COURBES DE PERFORMANCE POMPE CENTRIFUGE (Suite)
LA COURBE NPSH - Suite :
Pour qu’une pompe fonctionne
Notion de NPSH (Net Positive Suction Head) normalement (sans cavitation), il
– Charge nette d’aspiration: faut que le NPSH disponible
(calculé) soit supérieur au NPSH
Le critère qui sert à définir la pression nécessaire à requis (indiqué par le constructeur).
l’aspiration pour obtenir un bon fonctionnement de la NPSH disponible > NPSH requis
pompe, c’est à dire pour maintenir en tout point du
fluide une pression supérieure à la pression de NPSHd > NPSHr + 0,5m
vapeur saturante, est le « NPSH » (« Net Positive
Suction Head » over vapour pressure).

Cette caractéristique, donnée par le constructeur est


qualifiée de « NPSH requis ». Elle tient compte en
particulier de la chute de pression que subit le fluide
lors de son accélération à l’entrée de la roue. La
pompe ne fonctionnera correctement que si la
pression totale à l’entrée PA est supérieure à la
somme p° + NPSH requis. On appelle « NPSH
disponible » la différence entre la pression totale à
l’entrée et la pression de vapeur saturante.
LA COURBE DE NPSH - Suite :
Hauteur d’Aspiration d’une pompe centrifuge:

HAUTEUR MAXIMALE D’ASPIRATION:


En supposant qu’un pompe puisse aspirer l’eau à pression nulle, la différence de pression
entre Z0 et Z1 serait : Δ(PZ0 – PZ1)= ρ.g.Ha or Si la pression est nulle en 0,
Δ(PZ0 – PZ1)= PZ1 = Patm = ρ. g . Hamax
D’où: Hamax = Patm/ρ.g = (1,013 x 105)/(9,8 x 1000) = 10,33 m

DETERMINATION DU NPSH DISPONIBLE:


Patm P0 V02
+0+0= + + Ha + ΣHj1
ρ. g ρ. g 2g
En introduisant la pression de la vapeur saturante:
P0 − PS V02 𝐏𝐚𝐭𝐦 − 𝐏𝐒
+ = − (𝐇𝐚 +𝚺𝐇𝐣𝟏 ) Charge nette d’aspiration = NPSH disponible
ρ. g 2g 𝛒. 𝐠

Energie disponible à l’entrée de la pompe, mise à la disposition de la pompe.


COURBES DE PERFORMANCE POMPE CENTRIFUGE (Suite)
LA COURBE DE NPSH - Suite :

CAVITATION:
La cavitation est la vaporisation du liquide contenu dans la pompe quand il est soumis à
une pression inférieure à la tension de vapeur correspondant à sa température.
Ce phénomène se produit à l’orifice d’aspiration de la pompe ; des bulles apparaissent
dans les zones où la pression est la plus faible (entrée des aubes de roue des pompes
centrifuges) : elles sont transportées dans les zones de pressions plus fortes où se produit
leur recondensation. Des implosions se produisent alors à des fréquences élevées et
créent des surpressions locales très élevées (jusqu'à des centaines de bars)
COURBES DE PERFORMANCE POMPE CENTRIFUGE (Suite)
LA COURBE DEBIT-HAUTEUR (Q-H) - Suite :

CONSTANTE DE CAVITATION:

On exprime la dépression dynamique comme une fraction de la hauteur H fournie par la


pompe.
NPSHr
σ= (Constante de Thoma)
H
σ est fonction de la vitesse spécifique ηs (nombre de tours par minute auquel on devrait faire
tourner la roue de la pompe qui débiterait 1m3/s à 1 m de hauteur).

Pour une pompe à une entrée: 𝜎 = 1,21 × 10−3 × ηs4/3


Pour une pompe à deux entrées : 𝜎 = 0,77 × 10−3 × ηs4/3

Pour assurer un fonctionnement sans cavitation: NPSHd > σ. H


COURBES DE PERFORMANCE
Pompe centrifuge TP 3050, GEA
COURBES CARACTERISTIQUES DE LA CONDUITE
Les différentes pertes de charge qui sont à considérer sont:

Les pertes de charge des conduites d’aspiration et de refoulement (friction) exprimées par :

𝐕𝟐 𝐋
𝚫𝐇 = 𝛌. . où λ: Coefficient de perte de charge
𝟐.𝐠 𝐃

Les pertes de charge singulières (coudes, vannes, crépines, clapet anti-retour, filtres, etc.):
𝐕𝟐
𝚫𝐇 = 𝐊. où K: Coefficient de pdc singulière, fonction des caractéristiques de l’élément
𝟐.𝐠

La courbe caractéristique de la conduite est la courbe qui représente les variations de la pdc
totale en fonction du débit pour une canalisation de diamètre D et de longueur L.

cQ2 L 8λ
C’est une courbe parabolique. Sachant que J = avec c = ; λ: coef pdc linéaire
D5 π2 g

On appelle J/Q2 la résistance de la conduite.


COURBES CARACTERISTIQUES DE LA CONDUITE - Suite

CONDUITE DE REFOULEMENT :

Si la pompe refoule d’une cote Z0 à une cote Z2, la charge nécessaire pour monter le fluide
8λ Lr
entre ces deux cotes et vaincre les pertes de charges s’écrit Hr = Z2 − Z0 + 2 5 Q2
π g Dr

8λ La 2
CONDUITE D’ASPIRATION : Ha = Q
π2 g Da5
POINT DE FONCTIONNEMENT DE LA POMPE CENTRIFUGE

POMPE SIMPLE :
Sur le même graphique, on trace les caractéristiques de la pompe et de la conduite de
refoulement. Leur point d’intersection donne le point de fonctionnement

Si présence de conduite d’aspiration, on modifie ma caractéristique de la pompe en la


minorant des pertes de charge à l’aspiration.
FONCTIONNEMENT DE LA POMPE
CENTRIFUGE EN SYSTÈME (Suite)
COUPLAGE DE POMPES IDENTIQUES EN PARALLELES :
• Le couplage en parallèle est préconisé pour refouler un débit variable à une hauteur
constante. Très utilisé en AEP.
• Compte tenu des pertes de charge, le débit ne peut pas être multiplié par 2.
• Usage alternatif des pompes: Mise en place de clapet anti-retour à la ligne de refoulement.
FONCTIONNEMENT DE LA POMPE
CENTRIFUGE EN SYSTÈME (Suite)
COUPLAGE DE POMPES IDENTIQUES EN SERIE :
• Permet d’augmenter la hauteur de refoulement.
• Si le débit initial d’une pompe seule est conservée, on peut doubler la HMT.
• Pour construire la courbe caractéristique, il suffit d’additionner les HMT.
FONCTIONNEMENT DE LA POMPE
CENTRIFUGE EN SYSTÈME (Suite)

COUPLAGE DE DEUX POMPES DE DIFFERENTES CARACTERISTIQUES :

• Le montage en série ou en parallèle de pompes de caractéristiques différentes est


possible. Le principe est le même, en série on additionne les HMT, et en parallèle les
débits. En traçant la courbe caractéristique de l'ensemble des 2 pompes et celle du
réseau, on détermine alors le point de fonctionnement.

• Sûr l’exemple ci-contre, pour une


HMT supérieure à 30 mètres, il ne
sert à rien de coupler ces 2
pompes, le débit ne sera pas
augmenté. Par contre pour une
HMT de 20, le débit de pompage
sera de 600 l/mn au lieu de 350
l/mn avec la pompe TEF2 50
seule.
REGULATIONS DES POMPES CENTRIFUGES

• Il n’est pas toujours possible de trouver la pompe qui correspond exactement aux
performances demandées.

• Il existe plusieurs méthodes permettant de contrôler les performances de la pompe pour


atteindre les performances requises:

 Vannage de la conduite de refoulement


 Contrôle par marche/arrêt des pompes
 Contrôle de la vitesse
REGULATIONS DES POMPES CENTRIFUGES (Suite)

VANNAGE DE LA CONDUITE DE REFOULEMENT:

En diminuant la section de passage de l’eau par vannage, il est possible de diminuer le débit de la
pompe (augmentation des pertes de charge singulières). Il en résulte immédiatement une baisse de
rendement de la pompe et une augmentation de la puissance à développer. Sur les stations de
pompage importantes, le vannage aura donc des répercutions au niveau de la consommation électrique
du moteur de la pompe.

D’autre part un trop fort vannage peut entraîner un risque de sortir de la plage d’utilisation de la pompe
et augmente les contraintes mécaniques sur la pompe (poussée au niveau de l’axe de la pompe).
REGULATIONS DES POMPES CENTRIFUGES (Suite)

CONTRÔLE PAR MARCHE/ARRET DES POMPES:


• Dans un système ou les performances requises peuvent varier, il peut être avantageux d’utiliser
plusieurs pompes à faible débit connectées en parallèles au lieu d’utiliser une seule pompe à
performance élevée. Les pompes peuvent être démarrées ou stoppées en fonction des débits.

CONTRÔLE PAR VARIATION DE LA VITESSE DE ROTATION:


• Quand on fait varier la vitesse, le débit Q,
la HMT et la puissance varient selon les
proportions suivantes:

nB nB 2
QB = . Q A ; HB = . HA ;
nA nA

3
nB
PB = . PA
nA

2
nB
NPSHB = . NPSHA
nA
THEORIE DES POMPES
Quand une pompe fonctionne, de l’énergie est transmise à la tige sous forme d’énergie mécanique. Au
niveau de la roue, cette énergie est convertie en en énergie interne (pression statique) et en énergie
cinétique (vitesse). Ce processus est décrit par l’équation des pompes d’Euler. Par le triangle des
vitesses au niveau de l’entrée et de la sortie de la roue, on peut interpréter l’équation d’une pompe, et
les pertes de charge ainsi que la consommation d’énergie peuvent être calculées.

Le triangle des vitesses peut aussi être utilisé pour déterminer les performances d’une pompe en
fonction des changements de vitesse ou du diamètre de la roue.

Sortie

Entrée
ENTREE DE LA ROUE
Généralement, on assume que l’écoulement à l’entrée de la roue n’est par rotationnel, c.-à-d. que α1 =
90o. C1m est calculé à partir de l’écoulement et de la section de la couronne à l’entrée. Cette section se
calcule selon que la roue est radiale ou semi-axiale.
Roue radiale
Pour une roue radiale: 𝐀𝟏 = 𝟐𝛑. 𝐫𝟏 . 𝐛𝟏 [m2]
Où:
r1: Position radiale du bord de l’entrée de la roue
b1: Epaisseur (hauteur) de l’aube à l’entrée

𝐫𝟏,𝐡𝐮𝐛 +𝐫𝟏,𝐬𝐡𝐫𝐨𝐮𝐝
Pour une pompe semi-axiale: 𝐀𝟏 = 𝟐𝛑. . 𝐛𝟏 [m2]
𝟐

L’écoulement doit transiter totalement par cette section.


𝐐
On peut déterminer C1m par: 𝐂𝟏𝐦 = 𝐀𝐫𝐨𝐮𝐞 [m/s]
𝟏

Roue semi-axiale
La vitesse tangentiel U1 équivaut au produit du rayon
𝐧
par la vitesse angulaire: 𝐔𝟏 = 𝟐𝛑𝐫𝟏 𝟔𝟎 = 𝐫𝟏 . 𝛚 [m/s]

Si on considère qu’il n’y a pas rotation à l’entrée : C1 = C1m


𝐂
Finalement, on peut déterminer β1: 𝐭𝐚𝐧𝛃𝟏 = 𝐔𝟏𝐦
𝟏
SORTIE DE LA ROUE
Pour une roue radiale: 𝐀𝟐 = 𝟐𝛑. 𝐫𝟐 . 𝐛𝟐 [m2]

𝐫𝟐,𝐡𝐮𝐛 +𝐫𝟐,𝐬𝐡𝐫𝐨𝐮𝐝
Pour une pompe semi-axiale: 𝐀𝟐 = 𝟐𝛑. . 𝐛𝟐 [m2]
𝟐

L’écoulement doit transiter totalement par cette section.


𝐐
On peut déterminer C2m par: 𝐂𝟐𝐦 = 𝐀𝐫𝐨𝐮𝐞 [m/s]
𝟐

La vitesse tangentiel U2 équivaut au produit du rayon


𝐧
par la vitesse angulaire: 𝐔𝟐 = 𝟐𝛑𝐫𝟐 = 𝐫𝟐 . 𝛚 [m/s]
𝟔𝟎

Lors de la conception, on supposera que β2 a la


même valeur que l’angle de l’aube :

𝐂 𝐂
𝐖𝟐 = 𝐬𝐢𝐧𝟐𝐦𝛃 [m/s] et 𝐂𝟐𝐔 = 𝐔𝟐 − 𝐭𝐚𝐧𝟐𝐦𝛃 [m/s]
𝟐 𝟐

Le triangle des vitesses à la sortie est maintenant déterminée.


EQUATION D’EULER POUR LA POMPE

C’est la plus importante équation en connexion avec la


conception d’une pompe. La méthode inclut un volume de C2
contrôle qui limite la roue, le moment qui décrit les forces C2m
d’écoulement et le triangle de vitesse à l’entrée et à la C2U
sortie.

C1m
L’équation de la conservation de la quantité de mouvement C1

à travers la roue de flux de masse m = ρ.Q s’écrit:


C1U
T = m (r2.C2U – r1.C1U) [Nm]

En multipliant T par la vitesse angulaire, l’équation de la


puissance de la tige (P2) est obtenue. D’autre part, le rayon
multiplié par la vitesse angulaire donne la vitesse
tangentielle, U2 = r2. ω :
P2 = T. ω [W]
= m. ω. (r2.C2U – r1.C1U) = m. (ω. r2.C2U – ω.r1.C1U)
= m. (U2. C2U – U1.C1U) = ρ.Q (U2. C2U – U1.C1U)
EQUATION D’EULER POUR LA POMPE - Suite
Selon l’équation d’énergie, l’énergie hydraulique fournie au liquide est égale à la variation de la pression
∆ptot
Δptot à travers la roue multipliée par le débit: Phydr = Δptot .Q [W]. D’autre part, la hauteur H = ρ.g [m]

Ainsi, on a Phydr = H.ρ.g.Q = m.H.g [W] . Si on néglige les pertes, alors, P2 = Phydr
(U2. C2U – U1.C1U)
ρ.Q (U2. C2U – U1.C1U) = m.H.g d’où : 𝐇 = (EQUATION D’EULER)
𝐠
Cette équation exprime la hauteur en fonction des vitesses absolues et tangentielles à l’entrée et à la
sortie de la roue.

Si les relations des angles sont appliquées au triangle de vitesse, l’équation d’Euler pour les pompes
peut être décrite comme la somme de:
• Charge statique en conséquence de la force centrifuge (1)
• Charge statique en conséquence du changement de vitesse à travers la roue (2)
• Charge dynamique (3)

(U22 −U21 ) (W21 −W22 ) (C22 −C21 )


H= + + 2g ; Ho = U22/g (Pas d’écoulement dans la roue et pas de rotation, C2U = U2)
2g 2g
(1) (2) (3)
(U2. C2U)
Pour la conception, on assume que il n’y a pas de rotation à l’entrée (C1U=0) d’où: 𝐇 =
𝐠
FORME DE L’AUBE ET COURBE DE LA POMPE

Si on assume qu’il n’y a pas de rotation à l’entrée, on trouve que la hauteur H varie linéairement avec le
débit et que la pente dépend de l’angle de sortie β2.

U22 U2
H= − Q [m]
2 π.g,D2 .b2 .tan β2

Dans la réalité, les courbes caractéristiques


des pompes ne sont pas linéaires à cause des
pdc et de la rotation à l’entrée.
UTILISATION DE L’EQUATION D’EULER

Il y a une relation étroite entre la géométrie de la roue, l’équation d’Euler et le triangle des vitesses qui
peut être utilisé pour prédire l’impact d’un changement de la géométrie sur la hauteur.

Les composantes de l’équation d’Euler peuvent être identifiées à partir du triangle de vitesse à la sortie.
On peut donc en faire une estimation qualitative de l’effet d’un changement de géométrie de la roue ou
d’un changement de la vitesse de rotation.
UTILISATION DE L’EQUATION D’EULER - Suite

EXEMPLE – REDUCTION DE LA LARGEUR DE b2 A LA SORTIE DE LA ROUE:

D’après les équation précédentes, C2m augmente AVANT


lorsque b2 diminue. U2 par contre est indépendante
de b2. L’angle β2 ne change pas non plus.

Dans cette situation, W2 augmente tandis que C2 et APRES


C2U vont diminuer .
U22 U2
Selon l’équation, H = − 2π.r Q , H va
2 2 .b2 .g .tan β2
donc diminuer, de même que la puissance.
Finalement, quand Q = 0, Ho ne change pas.

Changement de la courbe caractéristique


lorsque b2 diminue.
LOIS D’AFFINITE

Par les lois d’affinité, on peut démontrer que les conséquences de certains changements dans
la géométrie des pompes ou de la vitesse de rotation peuvent être prédits avec plus de
précision. On assume que le triangle de vitesse reste géométriquement le même avant et
après les changements effectués.

Lors de la variation de la vitesse de rotation:

nB nB 2
QB = QA . ; HB = HA . ;
nA nA
3
nB
PB = PA .
nA

Lors de la variation de la géométrie des aubes:

2
D2B .bB DB D4B .bB
QB = QA . ; HB = HA . ; PB = PA .
D2A .bA DA D4A .bA

Avec D : Diamètre de la roue


LOIS D’AFFINITE - Suite
La méthode est très précise quand on ajuste et quand on fait varier la géométrie dans toute les
directions. Elle peut aussi être utilisée quand on veut changer la largeur à la sortie ou le diamètre de la
roue.

Si le triangle des vitesse est similaire, la relation entre


les différents cotés du triangle reste la même avant
et après variation:
UB Cm,B Cu,B
= =
UA Cm,A Cu,A

La vitesse tangentielle est exprimée par la vitesse n et le diamètre extérieur D de la roue :

UB n D
On peut avoir : UA
= nB D2,B
A 2,A
LOIS D’AFFINITE - Suite

Si on néglige la rotation à l’entrée, les changements de débit, de hauteur et de puissance


consommée peuvent s ’exprimer comme suit :

Débit :

Hauteur :

Puissance :
LOIS D’AFFINITE - Suite

Variation de la vitesse de rotation Variation du diamètre de la roue


ROTATION A L’ENTREE (Pré-rotation)

La rotation à l’entrée signifie que l’eau est en


rotation quand elle entre à la roue. L’eau peut
tourner soit suivant la rotation de la roue, soit
en sens contraire.

Selon l’équation d’Euler, la rotation à l’entrée


correspond à C1U. Un changement de la
vitesse de rotation à l’entrée entraine un
changement de la hauteur et de la pression
hydraulique.

Une rotation en sens inverse de la roue


entraine une augmentation de H tandis
qu’une rotation dans le sens de la roue
entraine une diminution.
ERREURS

Dans l’équation d’Euler, on assume


que l’écoulement suit la rotation de
l’aube. Ce qui n’est pas le cas dans
la réalité.

Si la roue contient une infinité


d’aubes très fines, alors, l’écoulement
suit la disposition de ses aubes. Mais
comme en réalité, on dispose de
nombres limités d’aubes,
l’écoulement ne suit pas la
disposition des aubes.

Lors de la conception, on devrait tenir


compte de la différence d’angle entre
l’aube et l’écoulement.
VITESSE SPECIFIQUE

La vitesse spécifique est une méthode de classifier les pompes. Elle exprime la vitesse de rotation
(nbre de tours/min) à laquelle une pompe élèverait de 1 m un débit de 1m3/s:

1/2
Qd
ηs = ηd . 3/4
Hd
Où:
ηd : Vitesse de rotation , min-1
Qd : Débit , m3/s
Hd : Hauteur , m

La forme géométrique de la roue peut être prédit à partir de la vitesse spécifique.

Les pompes à faible vitesse spécifique sont à écoulement radial avec un diamètre de sortie
supérieur à celui à l’entrée. La courbe (Q-H) est relativement plate et la courbe (Q-P) a une pente
positive.

Les pompes à fortes vitesse spécifiques sont à écoulement axial, avec un diamètre de sortie par
rapport à la largeur. La courbe (Q-H) est plutôt descendante et n’est pas stable . La courbe (Q-P) a
une pente négative.
VITESSE SPECIFIQUE - Suite
VITESSE SPECIFIQUE - Suite
VITESSE SPECIFIQUE -Suite
LES PERTES DE CHARGES
Dans la partie précédente, l’Equation d’Euler donne une
description simple de la performance des roues en condition
idéale (sans pertes de charge). Dans la réalité, à cause des
pertes mécaniques et hydrauliques dans la pompe, la
performance réelle est inférieure à celle prédite par l’équation
d’Euler.

Les pertes causent une diminution de la hauteur d’élévation


ainsi qu’une augmentation de la consommation d’énergie,
donc DIMINUTION DU RENDEMENT.
TYPES DE PERTES

PERTES Diminution Q Diminution H Augmentation


P2
PERTES Paliers X
MECANIQUES Etanchéité Axe X
PERTES Friction x
HYDRAULIQUES Mixage X
Recirculation X
Incidence X
Friction disque x
Fuites x
TYPES DE PERTES - Suite

Volute

Volute
Surface interne de la roue
Surface externe de la roue
Etanchéité amont
Entrée
Etanchéité axe
PERTES MECANIQUES

PALIERS ET ÉTANCHÉITÉ DE L’AXE

• Sont aussi appelés pertes parasites.

• Ces pertes sont estimées constantes et créent une augmentation


de la consommation d’énergie.

Ppm = Ppp + Ppa = constante

Où :
Ppm : Augmentation de la puissance demandée à cause des pertes [W]
Ppp : Puissance perdues à cause du palier
Ppa : Puissance perdue à cause de l’étanchéité de l’axe
PERTES HYDRAULIQUES - Suite

PERTES PAR FRICTION DANS LE SYSTÈME

La friction apparait partout où l’eau sera en contact avec les surfaces rotatives de la roue et les
surfaces intérieures de la pompe. Il y aura une perte de pression, entrainant une perte de la hauteur
d’élévation. Cette perte est fonction de la rugosité de la surface et de la vitesse d’écoulement de
l’eau sur les surfaces.

V2
Hf = ζ Hdyn =ζ
2g
Où :
Hf : Pertes par friction, m
Hdyn : Charge dynamique, m
ζ : Coefficient de perte
V : Vitesse d’écoulement dans le système, m/s
PERTES HYDRAULIQUES - Suite

PERTES PAR FRICTION DANS LE SYSTÈME

La friction apparait partout où l’eau sera en contact avec les surfaces rotatives de la roue et les
surfaces intérieures de la pompe. Il y aura une perte de pression, entrainant une perte de la hauteur
d’élévation. Cette perte est fonction de la rugosité de la surface et de la vitesse d’écoulement de
l’eau sur les surfaces.

V2
Hf = ζ Hdyn =ζ
2g
Où :
Hf : Pertes par friction, m
Hdyn : Charge dynamique, m
ζ : Coefficient de perte
V : Vitesse d’écoulement dans le système, m/s
PERTES HYDRAULIQUES - Suite

PERTES PAR MIXAGE AUX POINT D’ELARGISSEMENT DES SECTIONS

L’énergie cinétique est transformée en énergie de pression statique aux points d’extension de la
pompe créant une perte par mixage.

𝑉1 2
Hélargissement = ζ Hdyn,1 =ζ
2g
Où :
V : Vitesse d’écoulement dans le système, m/s

Pour élargissement brusque , on utilise:


2
𝐴1
ζ= 1−
𝐴2
A1 : Section à l’entrée
A2 : Section sortie
PERTES HYDRAULIQUES - Suite

PERTES PAR MIXAGE AUX POINTS DE CONTRACTION DES SECTIONS

L’énergie cinétique est transformée en énergie de pression statique aux points d’extension de la
pompe créant une perte par mixage.

2
A0 V0 2
Hcontraction = 1 − .
A2 2g
Où :
A1/A2 : Ratio de sections
Vo : Vitesse d’écoulement en contraction, m/s
Le problème avec cette formule est la méconnaissance de Vo.
Ainsi on introduit la formule:
𝑉2 2
Hcontraction = ζ Hdyn,2 = ζ
2g

Hdyn,2 = Charge dynamique en dehors du système, m


V2 : Vitesse d’écoulement hors système, m/s
PERTES HYDRAULIQUES - Suite

COMPARAISONS VALEURS DE ζ AUX CONTRACTIONS ET ELARGISSEMENTS

Le coefficient ζ , et par conséquent les pertes de charge, est généralement plus important au niveau
des élargissement que des contractions.
PERTES HYDRAULIQUES - Suite

PERTES DUES A LA RECIRCULATION

Les zones de recirculation dans la partie hydraulique apparaissent surtout aux points où le débit est
inférieur au débit de conception. Ces zones réduisent la section effective de l’écoulement. Les zones
de recirculation sont situées à l’entrée, au niveau de la roue ou le volute.

Dans la pratique, il est difficile de déterminer si la recirculation se présente et à quel degré. On


l’identifie généralement par des techniques plus avancées comme la mesure des vitesses au laser.
PERTES HYDRAULIQUES - Suite

PERTES DUES A l’INCIDENCE

Apparaissent quand il y a différence entre l’angle d’écoulement et l’angle


des aubes , principalement lorsque il y a prerotation.
Hincidence = 𝑘1 . (𝑄 − 𝑄𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑝𝑡𝑖𝑜𝑛 )2

Où:
Qconception : Débit de conception, m3/s
k1 : constante, s2/m5
k2 : constante, m
PERTES HYDRAULIQUES - Suite

PERTES PAR FROTTEMENT DU DISQUE


Le frottement du disque constitue l’augmentation de la consommation
d’énergie sur le moyeu central et à l’hauban de la roue.

Pdisque = k. ρ. U22 . D2 . D2 + 5e
6 m
2ν. 10
k = 7,3 . 10−4
U2 D2
Où :
D2 : Diamètre de la roue
e : Distance axiale de la roue par rapport au « mu » à la périphérie de la roue, m
U2 : Vitesse tangentielle, m/s
ν : Viscosité cinématique , m2/s, νeau = 10-6 m2/s à 20oC
k : constante empirique
M : exposant compris entre 1/6 pour surfaces lisses et entre 1/7 et 1/9 pour surfaces
rugueuses.

Si on varie les paramètres de la roue, on peut estimer la variation du changement


n3 D52 A
de consommation par : Pdisque = Pdisque (ne doit être utilisé que
A B n3 D52 B
pour des petites variations.
PERTES HYDRAULIQUES - Suite

FUITES

Causées par les circulations d’eaux entre les vides des parties
fixes et en rotation.
Entrainent des pertes de rendement car l’écoulement au niveau
de la roue est plus important par rapport à la pompe toute entière.

Q roue = Q + Q fuites
Où:
Qroue: Débit dans la roue, m3/s
Q : Débit de la pompe, m3/s
Qfuite : Débit de fuite, m3/s
PERTES HYDRAULIQUES - Suite

FUITES – Suite

Les fuites peuvent être calculées en combinant les deux expressions pour
les différences de charges entre les ouvertures : La différence de charge
générée par la roue et la différence de charge pour l’écoulement à travers
l’ouverture.

SI on étudie les fuites entre l’œil de la roue et le corps de la pompe, on a:


La différence de charge le long de l’ouverture dépend de la charge
statique au dessus de la roue et de l’écoulement dans la cavité entre la
roue et le corps de la pompe:

2 D22 −D2fuite
Hstat,fuite = Hstat,roue + ωeau 8g

Où:
ωeau: Vitesse de rotation dans la cavité entre la roue et le corps, rad/s
Dfuite: Diamètre de l’ouverture, m
Hstat,roue : Hauteur statique de la roue, m
PERTES HYDRAULIQUES - Suite

FUITES – Suite

La perte de charge peut aussi être considérée comme la somme des trois types de pertes : pertes dues
aux contractions brusques lorsque l’eau s’écoule dans l’ouverture, le frottement entre l’eau et les parois
de la pompe et les pertes par mixage dues à l’élargissement brusque à la sortie de l’ouverture:

2
V2 L V2 V2
Hstat,fuite = 0,5 2g + f s 2g + 1,0 2g

Où:
f : Coefficient de frottement = 0,025 où sur
le diagramme de Moody
L: longueur de l’ouverture
s : Largeur de l’ouverture
V : Vitesse d’écoulement dans l’ouverture, m/s
A ouverture : Section de l’ouverture, m2
2 D22 −D2fuite
En isolant V et en insérant Hstat,fuite dans l’équation Hstat,fuite = Hstat,roue + ωeau ,
8g

2gHstat,fuite
on a: V = L et Q fuite = VAouverture
f s +1,5
PERTES EN FONCTION DE LA VITESSE SPECIFIQUE

La ratio entre les pertes mécaniques et les pertes hydrauliques dépend de la vitesse spécifique ηq, qui
décrit la forme de la roue.

Les pertes par frottement et par mixage sont importants pour toute vitesse spécifique et constituent
l’essentiel des pertes pour des vitesse spécifiques élevées (roues )semi-axial et axial. Pour les roues à
faible vitesse spécifiques par contre (roues radiales), les fuites et les frottements au moyeu central et à
l’hauban sont les principales pertes.

Pertes mécaniques
Fuites
Frottement disque
Ecoulement et mixage
Rendement hydraulique
ALIMENTATION ELECTRIQUE DES POMPES
PUISSANCE ET INTENSITE

PUISSANCE APPARENTE: Puissance pour désigner les générateurs


P = U x I [kVA]

PUISSANCE REELLE: Puissance servant pour le calcul de la consommation des moteurs:


P = U x I x cosφ [kW] ; Cosφ : facteur de puissance réactive

INTENSITE NOMINALE (In): Intensité de marche normale de la pompe


𝐏 ×𝟏𝟎𝟎𝟎 𝐏 ×𝟏𝟎𝟎𝟎
𝐈𝐧 = 𝐧 (courant continu) ; 𝐈𝐧 = 𝐧 (courant alt. Mono.) ;
𝐔×𝛒 𝐔×𝛒×cos 𝝋
𝐏𝐧 ×𝟏𝟎𝟎𝟎
𝐈𝐧 = (courant alt. tri.)
𝐔× 𝟑×𝛒×cos 𝝋

INTESITE DE DEMARRAGE ET PUISSANCE NECESSAIRE:


Au démarrage, la puissance absorbée est très supérieure à la puissance nominale. Le
constructeur donne souvent le rapport Id/In pour déterminer Id.
La puissance du générateur doit supporter cette intensité de démarrage.

La puissance du générateur est donc égale à P(kVA) = U x Id


SECTION DES CABLES

Le moteur fonctionnera de manière optimale à une tension précise. La section des câbles
d'alimentation doit être calculée pour ne pas subir une chute de tension aux bornes du
moteur supérieure à 5%. La section des câbles est donnée par la formule suivante:
𝐋×𝛒×𝐈×𝐂
𝐀= [mm2]
𝐔×∆𝐔
L : longueur du câble, m
Ρ : Résistance du câble, ≈0,02 Ωmm2/m
I : Intensité, A
C: Coefficient fonction de l’alimentation C = 2 cosφ . 100, démarrage direct monophasé
U: Tension, V C = 3 cosφ . 100, démarrage direct triphasé
ΔU: pertes de tension maximum (5%)
POMPES A MOTRICITE HUMAINE
Les pompes à motricité humaine sont encore largement utilisées dans les
pays en voie de développement, notamment au niveau des villages. Elles
servent à équiper les forages ou les puits.

Leur utilisation répond aux contraintes d’ inexistence de source d’énergie pour


alimenter les pompes motorisées et aussi de technicités locales suffisantes
pour assurer la maintenance des installations.

Ces pompes doivent être suffisamment robustes pour supporter l’utilisation


intensive. Beaucoup de projets ont échoué car les équipements installés ne
supportaient pas ces contraintes et aussi parce que la population locale ne
pouvait assurer la maintenance convenable.
PRINCIPES

Pompe immergée Pompe aspirante


à piston à piston
PRINCIPES - Suite

Rotor
hélicoïdal
en alliage
d’acier
tournant à
l’intérieur
d’un stator
double
hélice
Hydropompe Pompe à rotor
ELEMENTS D’UNE POMPE MANUELLE

1. Bras (levier)
2. Trépied
3. Fontaine
4. Tringle
5. Conduite
6. Guide (Chambre de piston)
7. Joint de tringle
8. Joint de la conduite
9. Piston
10. Clapet de pied
11. Palier
CARACTERISTIQUES

MODELE KARDIA INDIA AQUADEV/ HYDROPOMPE POMPE POMPE


K65/K50 MARK II AFRIDEV VERGNET ASPIRANTE MONOLIFT
HP 30-60- 90 VN6
FABRICANT PREUSSAG LOCALE AQUADEV VERGNET SA LOCALE MONOPOMPE
AG MONOPOMPE (UK) (Asie du Sud Est) (UK)
Euroflo pompe
(AfSud)
ASPIRATION 7m
(m)
REFOULEMENT 40 40 40 50 (HP60) 15
(m) 80 (HP80)
PERFORMANCE

Couts/min 40 40 50

Débit 1m3/h (30m) 0,7 m3/h (25 1,3 m3/h 1,15 m3/h 1,5 – 1,8 (6m)
0,672 m3/h m) (15m)
(40m)
POIDS (Kg) 110 (25m) 120 (m) 100 (25) 45 (20m) 420
POMPES PHOTOVOLTAIQUES
Dans les zones arides, l’eau souterraine constitue la plus importante
ressource en eau douce disponible. Faute d’énergie suffisante pour la faire
remonter en quantité suffisante, elle n’assure pas les besoins de l’homme.

Le soleil est partout présent dans ces zones arides. L’énergie solaire est
considérée comme une ressource INEPUISABLE, PROPRE ET
ECONOMIQUE. Elle peut résoudre à long terme les problèmes énergétiques
des pays en voie de développement et particulièrement les pays en zones
arides.

En système photovoltaïque, les pompes utilisées sont les même pompes


centrifuges ou à motricité humaines précédentes mais où la source d’2nergie
de fonctionnement est remplacée par l’énergie solaire.
PRINCIPE

Système sans batterie Système avec batterie


DIMENSIONNEMENT
𝐂𝐇 ×𝐐×𝐇𝐌𝐓
• Energie quotidienne requise par la pompe [Wh]: 𝐄𝐞𝐥𝐞𝐜 =
𝛈𝐩
Où:
Eelec: Energie électrique, Wh
ρ.g
CH: constante hydraulique, CH = = 2,725 (kg.s.h/)m2
3600
Q: Débit journalier, m3/j
HMT: Hauteur manométrique totale, m
ηp: Rendement de la pompe (30-45%)

𝐄𝐞𝐥𝐞𝐜 ×𝐉𝐚𝐮𝐭
• Capacité de la batterie [Ah]: 𝐂 =
𝐕𝐚𝐜𝐜 ×𝐑 𝐚𝐜𝐜 ×𝐃𝐌
Où:
C : Capacité de la batterie, Ah
Jaut: Nombre de jours d’autonomie
Vacc: Tension de la batterie, 12, 24, 48 V
Racc: Rendement de la batterie, (75-90%)
DM: Décharge maximale, (20-80%)

• Estimation de l’ensoleillement (h/jour ou kWh/m2/j): A partir carte d’ensoleillement, [5 kWh/m2/j Sahel]

𝐄𝐞𝐥𝐞𝐜
• Estimation du champ photovoltaïque requis [Wc – Watt-crête]: 𝐖𝐜 =
𝐄𝐧𝐬𝐨𝐥𝐞𝐢𝐥𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭×𝐑 𝐠 ×𝐑 𝐚𝐜𝐜
Racc: Rendement générateur photovoltaïque
DIMENSIONNEMENT - Exemple

Pour alimenter en eau un village de 50 familles, à Bokin, Près de Ouagadougou, le débit journalier est de 10 m3/jour.
La HMT est de 43 mètres.
Le rendement de la pompe est de 44%.
L’ensoleillement le plus faible est de 4,9 kWh/m2/j

2,775×10×43
L’énergie électrique sera de : Eelec = = 2663 Wattheures soit 2,663 kWh
0,44

2,663
Le champ photovoltaïque sera: Wc = = 679 Wc
4,9×0,8

2663×4
La capacité de la batterie: C = = 2466 Ah,
24×0,9×0,2

Le nombre de batteries dépendra de l’ampérage de chaque batterie.

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